Article
Forum sur la laïcité : rendez-vous de la Bible, du Coran et des ancêtres
- en
- fr
- Hierarchies
-
Burkina Faso
- Articles de journaux (3615 items)
- Burkina 24 (279 items)
- Carrefour africain (33 items)
- FasoZine (116 items)
- L'Evénement (45 items)
- L'Observateur (61 items)
- L'Observateur Paalga (509 items)
- La Preuve (28 items)
- Le Pays (709 items)
- LeFaso.net (709 items)
- Mutations (13 items)
- San Finna (9 items)
- Sidwaya (1104 items)
- Publications islamiques (432 items)
- Al Mawadda (11 items)
- An-Nasr Trimestriel (16 items)
- An-Nasr Vendredi (318 items)
- L'Appel (48 items)
- L'Autre Regard (11 items)
- Le CERFIste (13 items)
- Le vrai visage de l'islam (15 items)
- Documents divers (Burkina Faso) (16 items)
- Photographies (Burkina Faso) (9 items)
- Références (Burkina Faso) (297 items)
- Articles de journaux (3615 items)
- Titre
- Forum sur la laïcité : rendez-vous de la Bible, du Coran et des ancêtres
- Créateur
- Issa K. Barry
- Editeur
- L'Observateur Paalga
- Date
- 27 septembre 2012
- Résumé
- Le gouvernement initia le forum sur la laïcité. Et le forum fut. Depuis hier, jeudi 27 septembre 2012, représentants religieux, coutumiers et de la société civile sont en conclave à Ouaga 2000 autour du sujet. Pendant 72 heures, ils se donnent pour mission de concocter un plat dans lequel les principaux ingrédients seront les bonnes pratiques dans le domaine de la laïcité, tout en prenant soin d'écarter les condiments qui rendraient la spécialité bien amère.
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000451
- contenu
-
Le gouvernement initia le forum sur la laïcité. Et le forum fut. Depuis hier, jeudi 27 septembre 2012, représentants religieux, coutumiers et de la société civile sont en conclave à Ouaga 2000 autour du sujet. Pendant 72 heures, ils se donnent pour mission de concocter un plat dans lequel les principaux ingrédients seront les bonnes pratiques dans le domaine de la laïcité, tout en prenant soin d'écarter les condiments qui rendraient la spécialité bien amère.
Bongnessan Arsène Yé, ministre d'Etat chargé des Réformes politiques et maître d'oeuvre du Forum sur la laïcité, a encore prononcé sa formule favorite : l'histoire de la barbe du voisin qui brûle. Avec juste raison d'ailleurs, la répétition étant pédagogique. Quand la barbe du voisin brûle en effet, il faut prendre soin de la sienne afin qu'elle ne subisse le même sort. Le grand patron de la cérémonie d'ouverture, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, ne disait pas autre chose lorsque, dans son discours, il a prévenu que «le contexte mondial et sous-régional nous impose d'agir de manière proactive et préventive pour assurer à chaque Burkinabè la sécurité et la sureté».
A l'occasion, il portait d'ailleurs une tenue d'une blancheur immaculée complétée par un bonnet de même couleur. C'est lourd de symbolisme quand on vient pour parler de paix. Lui, non plus, n'a pas fait dans la dentelle en matière de citations pour camper le contexte du moment, appelant à la rescousse une personnalité qui a donné à l'humanité de grandes leçons en matière de non-violence : l'Indien Mahatma Gandhi, qui avait prêché que les religions sont comme des routes différentes convergeant vers le même point. Qu'importe que nous empruntions des voies différentes, pourvu que nous arrivions au but.
Foi du Premier ministre Luc Adolphe Tiao, le forum offre l'occasion de s'approprier des valeurs et de réfléchir ensemble sur les voies et moyens de les consolider en veillant au respect du principe de la séparation entre l'exercice de la liberté religieuse et celui des actes de l'Etat ou de ses services publics. En somme, pour emprunter les mots du ministre Bongnessan Arsène Yé, c'est mettre en exergue les bonnes pratiques à même de consolider la paix sociale, lister les mauvaises et les combattre.
A ce rendez-vous d'échanges, les communautés religieuses sont naturellement aux premières loges. Les musulmans sont représentés par une vingtaine de délégués. Il en est de même pour les chrétiens. Idem pour les religions ancestrales à travers entre autres, des figures coutumières tel le Poê-Naaba de Ouagadougou. Ont assisté à la cérémonie d'ouverture des dignitaires religieux, parmi lesquels l'évêque de Koupèla et président de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, Mgr Séraphin Rouamba, qui s'est réjoui de l'organisation de la rencontre en ces termes : «C'est une bonne chose. Il faut qu'ensemble, toutes confessions et ethnies confondues, nous puissions prendre des mesures afin de continuer à vivre en harmonie dans notre pays». Dans certains pays de la sous-région, notamment au Nigeria et au Nord Mali, les chrétiens vivent une situation assez difficile. Y a-t-il des attitudes au Burkina qui inquiètent ? Réaction de Mgr Séraphin Rouamba : «Dans l'ensemble, nous vivons ici en bonne entente. Je n'ai pas dit qu'il en sera toujours de même mais, jusqu'à présent, nous nous en félicitons. Néanmoins, c'est toujours mieux de prendre la mesure des choses pour que ce que nous vivons aujourd'hui puisse se poursuivre».
La rencontre prend fin le samedi 29 septembre après-midi.