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Ce qu'il faut savoir de la Tabaski
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- Titre
- Ce qu'il faut savoir de la Tabaski
- Editeur
- L'Observateur Paalga
- Date
- 21 janvier 2005
- Résumé
- Les musulmans du Burkina, à l'instar de leurs frères du monde entier, ont célébré un jour hautement spirituel, un grand jour de fête : l'Aïd el Kabir.
- Sujet
- COPRESS-AEEMB
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Aïd al-Adha (Tabaski)
- Aïd el-Fitr
- Hadith
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000440
- contenu
-
Les musulmans du Burkina, à l'instar de leurs frères du monde entier, ont célébré un jour hautement spirituel, un grand jour de fête : l'Aïd el Kabir.
La Tabaski, l'une des deux fêtes islamiques, témoigne de la miséricorde de Dieu envers ses créatures, Lui qui a fait don d'un bélier à Abrahim, en remplacement de son fils qui devrait être immolé. Mais quelle est la philosophie qui soutend cette fête ? Quelles sont les conditions de l'immolation et comment vivre sa fête ? C'est autant d'interrogations auxquelles nous tenterons d'apporter des réponses. La fête de Tabaski a lieu deux mois dix jours après celle du Ramadan. Le sacrifice de la bête remonte à l'histoire d'Ibrahim, tradition que le Prophète (Saw) a perpétuée. Les fondements de l'immolation sont régis par le Coran, lorsque Dieu dit : « Prie ton seigneur et immole ». (S.108, v.2). Loin d'être un simple abattage d'animaux, le sacrifice de la bête représente un acte d'une grande spiritualité. L'on se rappelle en effet qu' Ibrahim, l'ami intime de Dieu, fut invité à sacrifier son fils. Ibrahim exécuta cet ordre avec le consentement de son fils Ismaël, qui était obéissant à son père. Alors qu'Ibrahim était sur le point d'égorger son fils, Dieu remplaça ce dernier par un bélier. Il dit dans le Coran : « Nous rachetâmes l'enfant par un bélier considérable » (S.37, V.107).
Le sacrifice du mouton n'est donc pas une fantaisie, c'est un acte de foi qui se distingue d'une action mécanique ; c'est une oeuvre de soumission totale à Allah, symbolisée dans l'histoire par une personnalité : Ibrahim. Etablissez l'évidence qu'en tuant alors ces bêtes, Dieu n'a nul besoin de leur chair, encore moins de leur peau ou de leur sang. Il lève tout équivoque dans le Coran, en affirmant : « Ni leur chair ni leur sang n'atteint Allah, mais ce qui l'atteint de votre part, c'est la piété. Ainsi vous les a-t-il assujettis afin que vous proclamiez la grandeur d'Allah pour vous avoir guidé sur le droit chemin. Et annonce la bonne nouvelle aux bienfaisants » (S.22, V.37.).
Le critère de l'animal du sacrifice
Pour les sacrifices, l'on peut faire usage de moutons, de boeufs, de chameaux ou de chèvres. Le Prophète (Saw) a cependant conseillé le sacrifice du mouton blanc bien cornu, de préférence celui ayant des tâches noires autour des yeux et sur les pattes. En plus, l'animal ne doit être ni borgne, ni boiteux, ni amputé d'une corne ou d'une oreille, ni malade ou très maigre. Quant à l'âge préconisé pour les moutons, il doit être d'une année environ. Pour les caprins, une année révolue ; les bovin, deux ans, et enfin les chameaux, quatre ans révolus. On peut indifféremment immoler un mouton mâle ou femelle Un autre aspect important de l'immolation est le moment recommandé :Ie sacrifice a lieu le jour de la fête, après la prière. Le Prophète (Saw) a dit : « Quiconque sacrifie sa bête avant sa prière, c'est de la viande qu'il s'offre ; mais quiconque le fait après la prière, c'est un vrai sacrifice rituel conforme au sacrifice que font les musulmans » (Rapporté par Boukari). Toutefois, il est possible de retarder le sacrifice jusqu'au 1er, 2e ou au 3e jour après la fête, en référence à des dires du Prophète (Saw).
La viande de l'animal doit être répartie en trois parties : un tiers pour la famille, un tiers pour l'aumône et le dernier tiers pour les amis.
Quels mérites pour le sacrifice ?
Le sacrifice est le stade suprême de la foi, en ce sens que c'est à l'âge de 86 ans qu'Ibrahim eut son premier fils, qu'il nomma Ismaël. Contre toute attente, Dieu l'éprouva en lui demandant de le lui offrir. Mais Ibrahim se montra obéissant de l'ordre de Dieu. Si Dieu n'avait pas remplacé l'enfant par un bélier, de nos jours, chaque musulman devrait faire comme Ibrahim : qu'adviendrait-il ? Evoquant la récompense du sacrifice, le prophète (Saw) répondit à une question qui lui avait été posée : « Il sera compté pour chaque poil une bonne oeuvre, de même que chaque brin de laine ». Il ajouta : « L'homme n'accomplit une action plus agréable à Dieu le jour de l'Aïd que celle d'offrir un sacrifice. Le jour de la résurrection, l'offrande viendra intacte avec cornes, sabots, poils et laine. Le sang qui coule est estimé de Dieu avant même qu'il ne touche le sol. Soyez-en heureux ». (hadith)
Quelques recommandations relatives à la prière
Prendre le grand bain, se parfumer et se parer de ses plus beaux vêtements ;
ne prendre le petit-déjeuner qu'au retour de la prière, de préférence avec la viande de l'animal du sacrifice ;
glorifier le nom de Dieu dès qu'on quitte sa maison. Cet acte se poursuit après chaque prière et ce, pendant trois jours ;
se rendre à la prière par un chemin et s'en retourner par un autre.
De la fête proprement dite
Il est certes permis de fête, de faire provision de nourriture et de boissons, mais tout en étant dans les règles. Nous sommes malheureusement nombreux à oublier que la fête ne doit pas faire de nous ceux qui désobéissent à Dieu pour obéir aux hommes. En clair, comment peut-on comprendre que certains musulmans servent à leur visiteurs des aliments ou des boissons interdits. Des boissons qu'eux mêmes ne consomment pas. Ceci est un rappel répété et nous devons enfin nous conformer à l'ordre de Dieu si nous voulons son paradis. Puisse Dieu nous permettre de fêter dans la quiétude. Bonne fête à toutes et à tous !
Le Comité de presse de l'Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (COPRESS-AEEMB)