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Cheick Abderrahmane Démé : « La sanction sera sévère pour ceux qui profitent du mois de jeûne pour augmenter le prix de leurs produits »
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- Titre
- Cheick Abderrahmane Démé : « La sanction sera sévère pour ceux qui profitent du mois de jeûne pour augmenter le prix de leurs produits »
- Editeur
- L'Observateur Paalga
- Date
- 20 juillet 2014
- Résumé
- Sur invitation de la Ligue burkinabé pour la lecture et la mémorisation du saint Coran, le Cheick Abderrahmane Démé a séjourné à Ouagadougou du 21 juin au 18 juillet 2014 et animé des séances d'analyses pluridisciplinaires du saint Coran.
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000434
- contenu
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Sur invitation de la Ligue burkinabé pour la lecture et la mémorisation du saint Coran, le Cheick Abderrahmane Démé a séjourné à Ouagadougou du 21 juin au 18 juillet 2014 et animé des séances d'analyses pluridisciplinaires du saint Coran.
Avant de s'envoler dans l'après-midi du vendredi 18 juillet courant, il a, une fois de plus, attiré l'attention de ses frères en islam sur l'obligation de se départir de tout acte qui n'honore pas, non seulement son auteur, mais également la religion. « La sanction sera sévère », a-t-il prévenu.
La Ligue burkinabé pour la lecture et la mémorisation du saint Coran (LIBULMESCO) est un centre d'études et de recherche sur les sciences islamiques. La LIBULMESCO a été créée par le Dr Gaoussou Diawara, promoteur de la pharmacie Diawara.
Elle organise, depuis 2004, des séances d'analyses pluridisciplinaires du saint Coran appelées Tafsir. Ces séances sont des occasions pour les maîtres coraniques et les simples fidèles musulmans de découvrir le Coran sous plusieurs dimensions.
En effet, le Tafsîr du Coran, basé sur les hadiths, ne relève que du sens apparent du texte sacré, sans s'attacher aux interprétations ésotériques.
Il s'agit plus d'un commentaire du sens simple des versets. La science du Tafsîr s'est révélée précieuse aux débuts de l'islam, un temps où le texte sacré n'était pas encore vocalisé et pouvait prêter à ambiguïté.
Cependant, bien qu'utile, le Tafsir est à prendre avec précaution à cause, selon certaines écoles musulmanes, de beaucoup d'exagérations et de récits non authentiques.
La science du Tafsîr requiert donc de son auteur une grande érudition en matière de tradition orale (hadith) mais aussi une maîtrise parfaite de la langue arabe et de ses subtilités. Et en la matière, Cheick Moufti Abderrahmane Démé est un exemple.
Dès sa tendre enfance, il reçoit des enseignements sur le Coran de son père, Tidiane Démé, très renommé à Bobo-Dioulasso.
Le petit Abderrahmane commencera à enseigner même dans l'école familiale sous l'œil avisé de son maître et père et au contact de plusieurs autres savants.
Il poursuivra ensuite ses études académiques aux Emirats arabes unis et en Arabie Saoudite auprès d'éminents enseignants. Il reviendra, de son séjour dans les pays arabes, diplômé en Tafsir et en droit islamique, spécialiste des héritages.
Après le décès de son père, il reprend le flambeau de l'enseignement coranique dans la ville de Bobo. Il va de pays en pays en Afrique pour prêcher la voie de l'islam et son expertise fait de lui un interlocuteur de premier choix dans les pays arabes.
Pas étonnant que depuis quelques années, la LIBULMESCO ait jeté son dévolu sur cet homme pour ses activités d'enseignement du saint Coran.
Cette année, la tradition a été respectée. Du 21 juin au 18 juillet, l'érudit a quitté son quartier général à Bobo-Dioulasso pour un séjour à Ouagadougou.
Dans la capitale, le Cheik Moufti Demé a enseigné aux musulmans venus l'écouter les vertus de la religion qui sont, entre autres, le pardon, la tolérance, la cohésion sociale.
Il a recommandé à ses frères et sœurs en islam de poser des actes responsables et bienfaiteurs en vue d'emboîter le pas du messager de Dieu pour l'épanouissement de la société.
Au terme de son séjour, le vendredi 18 juillet, lui et ses coreligionnaires ont d'abord fait une procession de l'immeuble abritant la pharmacie Diawara vers la grande mosquée pour la prière.
Ils se sont ensuite retrouvés à leur base pour des bénédictions pour la paix dans le pays. Ce fut le moment propice pour lui arracher quelques mots sur des sujets d'actualité.
«Au Burkina Faso, tous les savants doivent faire des efforts au sein de leur communauté pour apaiser les cœurs et demander des bénédictions pour la paix.
Un savant ne doit pas faire de la politique car la politique, est toujours partisane. Il doit se concentrer sur l'éducation et la formation de ses frères et adopter toujours un recul pour jouer au médiateur en cas de besoin », dit-il. Telle est sa vision du rôle d'une personnalité de sa trempe pour la cohésion sociale au Burkina.
Les commerçants véreux qui ne cherchent que leurs profits, attention ! Il faut marquer une pause durant le mois de ramadan. Le Cheik Demé prévient : « Je demande à tous ceux qui profitent du mois de jeûne pour augmenter le prix du sucre ou des denrées alimentaires d'avoir pitié d'eux-mêmes.
Ce mois béni doit être valable pour tout le monde, musulman ou non. Toute personne qui a profité ou qui profite de l'argent des fidèles au moment où ils sont dans le besoin, la sanction le jour du jugement sera sévère pour elle».
Prenant l'exemple de la ferveur observée durant la coupe du monde de football, l'érudit a recommandé à ses frères et sœurs en islam de poser davantage des actes responsables et bienfaiteurs en vue d'emboîter le pas du messager de Dieu pour l'épanouissement de la société. « Nous venons de vivre la coupe du monde avec beaucoup d'intensité, mais il nous en faut davantage pour la coupe de la vie.
La coupe de la vie, c'est l'adoration de Dieu et l'adversaire à éliminer pour remporter ce trophée est Satan. Dieu Lui-même nous a prévenus dans le Coran que cet adversaire-là est très fort.
Nous devons donc fournir beaucoup d'efforts pour marquer beaucoup de buts et en encaisser le moins possible pour pouvoir avoir cette coupe. Dans tous nos actes et en tout temps, nous devons donc adorer Dieu. C'est la seule voie pour le paradis », a-t-il indiqué.