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Titre
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Journée de la femme togolaise : le peuple togolais renouvelle son hommage à Maman N'Danida
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Date
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29 juin 1990
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Résumé
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Le peuple togolais tout entier a observé hier pour la quatrième fois consécutive la Journée de la femme togolaise Cet événement coïncide avec le 6e anniversaire du rappel à Dieu de Maman N’Danida, mère vénérée du président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadèma.
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Droits
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Identifiant
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iwac-article-0005570
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contenu
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Le peuple togolais tout entier a observé hier pour la quatrième fois consécutive la Journée de la femme togolaise Cet événement coïncide avec le 6e anniversaire du rappel à Dieu de Maman N’Danida, mère vénérée du président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadèma.
Il y a en effet 6 ans, jour pour jour, Maman N’Danida, s’endormait pieusement dans le Seigneur après avoir mené sur terre une vie exemplaire. En hommage à celle qui a su donner au Togo un digne fils, les femmes togolaises rassemblées au sein de l’UNFT, ont proclamé en mars 1 987 à l'issue de leur 5e congrès statutaire la date du 28 juin, « Journée nationale de la femme togolaise ».
Une journée de prise de conscience nationale de l’être de la femme, de sa dignité de personne, de sa vocation et de son rôle spécifique dans le développement de la nation et des individus, célébrée hier dans le recueillement total à Pya, village natal de Maman N’Danida : offices religieux au temple œucuménique et dépôt de gerbes sur la tombe au caveau familial par le président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadèma ainsi qu’une veillée de prières et de cantiques mercredi soir ont été en effet les grands moments de la célébration de cet anniversaire.
Le président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadèma qui a assisté à toutes ces cérémonies était entouré des membres du Bureau et du Comité central, de nombreux fidèles et amis parmi lesquels, outre les responsables politiques, administratifs et traditionnels, M. George-Marie Chenu et le Pr David Schweitzer, ambassadeurs respectivement de France et de la Chevalerie Parlementaire Mondiale au Togo.
Un culte protestant, une messe catholique et une prière musulmane ont constitué les offices religieux célébrés au temple œcuménique de Pya où était arrivé hier matin le chef de l’Etat aux environs de 7 h 30, en compagnie des dignitaires des trois confessons.
C’est par le culte protestant qu’ont été ouvertes les cérémonies. Il a été célébré par le pasteur Kokou Béné Touléassi, modérateur de l'Eglise évangélique du Togo (EET) assisté d’une dizaine de pasteurs parmi lesquels se trouvaient le secrétaire synodal Ayakana Amouzou et l’inspecteur de la région ecclésiastique nord, le pasteur Trimua.
La musique principale des FAT, la fanfare des majorettes de la troupe Maman N’Danida de Kara, ainsi que les chorales de l'UB, de l’Ecole biblique d'Atakpamé, évangéliques de Pya, de Kara et de Landa, catholiques de Yadé, St Pierre et Paul de Kara et de Lomé Tokoin -Séminaire ont animé le culte.
Les deux premières lectures bibliques sont du Psaume 121, verset 1 à 8 et de St Luc chapitre 4 verset 14 à 20. La prédication, quant à elle est inspirée par le Psaume 8 et l'épitre de Paul aux Philippiens chapitre 2 verset 1 à 11. Elle est faite par le modérateur Touléassi qui, en cette « Journée de la femme togolaise » a attiré l’attention des Togolais et des fidèles sur deux aspects des qualités de Maman N’Danida : l’humilité et le service. Tout être humain, selon le modérateur Touléassi doit avoir ces qualités qui ont de tout temps marqué la femme depuis la naissance de sa progéniture jusqu’à sa mort.
« Si nous restons attachés aux femmes, qu'elles soient nos mamans, nos épouses, nos sœurs ou nos filles, c'est surtout à cause de cette humilité qu'elles irradient, ce qui les amène à l'obéissance et au service », a en effet estimé le prédicateur. Pour lui, l’humilité qui caractérise la femme doit animer tout serviteur de Dieu et de l’Etat. Cela, il l’a vivement souhaité pour tout les Togolais et les fidèles. Car, selon lui, la valeur de l’homme se trouve dans le service et l’obéissance. L’homme en tant qu’ouvrier de Dieu, lui rend certes un culte. Mais ce culte ne doit pas seulement, selon le modérateur, s’arrêter au temple ; il doit déborder dans sa vie quotidienne en « faisant participer tout notre être sur un travail assidu ou un service continuel que nous rendons dans l'obéissance n'importe où et n'importe quand ». L’homme se rend ainsi utile à sa communauté, à son pays et trouve aussi son bonheur. « Notre bonheur est dans le service que nous rendons dans l'obéissance », a dit en substance le prédicateur.
Dans sa prière d’intercession, le pasteur Ayakana Amouzou a imploré la bénédiction divine pour la vénérée Maman N’Danida, servente de Dieu qui nous a quittés après avoir vécu dans la foi, l’espérance et l’amour. Il a ensuite prié pour que nous ayions d’elle pour exemple sa foi, sa modestie et son esprit de sacrifice. Le pasteur Amouzou a par ailleurs imploré la grâce divine pour le Togo et ses dirigeants. Il a rendu grâce au Seigneur pour tout ce qu’il fait à notre pays et lui a demandé de nous donner des pluies abondantes au bon moment afin que les récoltes soient abondantes. De même il a prié pour la femme togolaise afin qu’elle soit la véritable compagne de l’homme et l’agent transformateur de son milieu.
LA MESSE CATHOLIQUE
La messe catholique a été célébrée par Mgr Bakpessi, évêque de Sokodé. Il était assisté par les Révérends Pères Pérési, Pignang et Talakiéma. Les cantiques ont été interprétées par les chorales Sts Pierre et Paul de Kara, Sts Pierre et Paul de Lomé Tokoin Séminaire, la chorale de l’UB et la chorale du Sacré-Coeur de Yadé. La première biblique est tirée du livre de Bon Sirac chapitre 3 verset 1 à 7. Dans cet extrait, Ben Sirac le sage prodigue des conseils de respect et d’obéissance aux enfants pour leurs parents afin de mener une vie heureuse sur la terre et d’atteindre un jour le bonheur éternel. « Celui qui glorifie sa mère est comme quelqu'un qui amasse un trésor. Celui qui glorifie son père aura de longs jours ».
Dans son homélie inspirée par St Jean chapitre 2 verset 1 à 11, Mgr Bakpessi a appelé les Togolais à se débarrasser des conceptions sexistes de la femme. Car la femme, au même titre que l’homme, est appelée à la construction d’un monde nouveau. Ce que d’ailleurs l’UNFT a compris en plaçant l’anniversaire sous le thème de la participation de la femme à la vie de la nation. Ce thème, selon Mgr Bakpessi, rejoint tout à fait le message biblique dont a été tirée l’homélie. Toutefois, pour que la femme participe efficacement à la vie de la nation, il lui faut se libérer de certaines entraves comme l’ignorance, l’analphabétisme, le manque d’éducation, le manque de formation professionnelle, le manque de conscience morale et professionnelle.
S’adressant à la femme togolaise, Mgr Bakpessi a dit qu’elle ne doit jamais oublier sa vocation première et spécifique qui fait d’elle une mère éducative des individus et d’un peuple.
« Eduquer c'est conduire l'être humain vers son devenir meilleur, vers son mieux-être, vers son bonheur tout court. Et comment éduquer si l’on n'est pas soi-même éduqué et si l'on ne s'éduque pas de jour en jour », s’est demandé Mgr Bakpessi. Pour lui, une femme qui s’éduque et qui éduque participe au développement de son pays. Une femme qui ignore ou qui perd de vue sa vocation d’épouse et d’éducatrice ne peut pas montrer la voie à suivre.
Mgr Bakpessi, au regard de l’exemple que sert Maman N’Danida, lui a imploré la miséricorde de Dieu. Il a aussi demandé au Seigneur de donner à toutes les femmes du Togo d’être de dignes femmes, mères et éducatrices qui œuvrent activement au vrai bonheur des Togolais et de la nation togolaise tout entière.
LA PRIERE MUSULMANE
La prière musulmane a été dite par El Hadj Mamah Issifou Jimba, adjoint à l’imam de Lomé. La prédication a été faite par El Hadj Nassiki Awrufo Omorou, président de l’Union Musulmane du Togo pour qui l’occasion du souvenir de la disparition de notre mère vénérée à tous, Maman N’Danida, doit renforcer notre foi et ouvrir nos cœurs à la parole de Dieu. « Il s'agit d’un rappel salutaire pour ceux qui se souviennent du but de leur création et méditent sincèrement à la signification de la fin de leur vie ici-bas ». El Hadj Nassiki a ainsi axé sa prédiction sur la vie sur terre et celle de l’au-delà. En tant que croyants, a-t-il assuré, nous devons nous convaincre que la mort n’est que le voyage qui conduit l’homme devant celui qui l’a créé. Donc, la mort signifie la vie, une autre existence dont la réalité dépend entièrement de la première forme de vie sur terre. Le but de notre existence sur terre est de nous préparer à rendre compte au maître du trône Pour le croyant, a estimé El Hadj Nassiki, cette assertion est facile à admettre. C’est donc convaincus de cela, a-t-il souligné, que nous nous souvenons de Maman N’Danida, morte pour mieux vivre en Dieu.
« Oui, elle est vivante d’abord dans nos cœurs, ensuite dans nos esprits et dans le royaume des deux », a dit le président de l’Union musulmane. Il a ensuite demandé la paix de Dieu pour Maman N’Danida. Il a aussi demandé à tous les fidèles de prier avec la famille éplorée, afin que Dieu agrée les œuvres de Maman N’Danida et qu’il lui fasse une part au paradis. El Hadj Nassiki a enfin demandé la protection divine pour toute la famille éplorée, afin que celle-ci renforce son assurance devant les épreuves.
Commencés peu après 7 heures ces offices religieux dont le cadre n’a pas pu contenir toute l’assistance prenaient fin à 10 h 20. Le président Eyadèma devait donc se rendre au caveau familial pour se recueillir et déposer une gerbe sur la tombe de Maman N’Danida.
C’est en tout dans le recueillement total qu’a été célébré l’anniversaire. Le ton avait été donné vendredi soir à la résidence privée du chef de l’Etat où était tenue au grand hall une veillée de prières et de cantique.
VEILLEE DE PRIERES
Une douzaine de pasteurs de l’Eglise Evangélique du Togo ont dirigé la veillée. A leur tête le modérateur Touléassi. Vingt et une chorales évangéliques et catholiques venues de Lomé (St Pierre et Paul de Tokoin Séminaire et chorale de l’UB), d’Atakpamé (Ecole Biblique) et des localités de la préfecture de la Kozah (Kara, Pya, Yadè et Landa) ainsi que la Musique principale des FAT et les Majorettes de la Troupe Maman N’Danida de Kara ont animé la veillée. Elle a commencé à 20 heures avec l’arrivée du chef de l’Etat au grand hall. Dans l’assistance, en dehors des membres de la famille éplorée, l’on dénombrait des membres du gouvernement, ceux du Comité central du RPT, l’ambassadeur de France au Togo et des responsables administratifs et traditionnels tant régionaux que nationaux. En dehors des prières, cantiques et chants chorales, l’assistance a eu à méditer sur cinq extraits bibliques notamment Essaie chapitre 44 verset 21 à 28, Psaume 91, St Jean, chapitre 1 verset 6 à 14, St Jean chapitre 11 verset 17 à 27 et St Jean chapitre 14 verset 1 à 6.
A 22 heures a pris fin la veillée.
T. A.
La Nouvelle Marche
Frédérick Madore
