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Dans le cadre de la célébration du 23e anniversaire de la fête nationale et du 20e anniversaire du RPT : le président Eyadèma a assisté hier à des offices religieux à la Maison du RPT à Lomé
- Classe de ressource
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- Collections
- La Nouvelle Marche
- Titre
- Dans le cadre de la célébration du 23e anniversaire de la fête nationale et du 20e anniversaire du RPT : le président Eyadèma a assisté hier à des offices religieux à la Maison du RPT à Lomé
- Créateur
- Tètè Attikossie
- Editeur
- La Nouvelle Marche
- Date
- 13 janvier 1990
- Résumé
- Les offices religieux marquant l’anniversaire de la fête nationale et la commémoration des 20 ans du RPT, ont été célébrés hier matin à la Maison du RPT à Lomé. Fidèles protestants, musulmans et catholiques sont allés encore une fois prier pour le Togo, pour ses fils et pour la pérennisation des acquis des 23 années de paix et de stabilité politique.
- Page(s)
- 4
- 5
- nombre de pages
- 2
- Sujet
- Gnassingbé Eyadéma
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0005561
- contenu
-
Les offices religieux marquant l’anniversaire de la fête nationale et la commémoration des 20 ans du RPT, ont été célébrés hier matin à la Maison du RPT à Lomé. Fidèles protestants, musulmans et catholiques sont allés encore une fois prier pour le Togo, pour ses fils et pour la pérennisation des acquis des 23 années de paix et de stabilité politique.
Les offices religieux se sont déroulés en présence du président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadèma, des membres du Bureau politique et du Comité central du RPT, des députés, des officiers des FAT, des ambassadeurs accrédités au Togo et de nombreux fidèles de la capitale.
Les chorales hadzihagan d’Afegamé et de la paroisse méthodiste Salem ainsi qu’une fanfare ont animé le culte protestant alors que la chorale Sainte Cécile et Saint Grégoire a joué ce rôle lors de la messe catholique.
Tout a commencé peu avant 6 heures avec l’arrivée du chef d l’Etat à la Maison du RPT. Sur l’esplanade, le général Eyadèma a reçu les honneurs militaires, écouté l’hymne national et passé en revue un détachement des FAT placé sous les ordres du commandant Edjèou. Après les salutations aux officiers supérieurs et aux membres du gouvernement, l’Homme du 13 Janvier a rejoint les dignitaires religieux et les offiants avec lesquels il a fait son entrée dans la grande salle des Congrès de la Maison du Parti qui a prêté son cadre aux offices.
LE CULTE PROTESTANT
C’est le culte protestant qui a donné le coup d’envoi aux offices. Il a été célébré par le pasteur Agbi-Awumé Yawo, modérateur de l’Eglise Evangélique du Togo (EET), assisté des pasteurs Amouzou Komla Ayekana, secrétaire synodel de l’EET, Yaovi Mensah, président de l’Eglise méthodiste au Togo, Bessa, inspecteur de région ecclésiastique et Alou Kpatcha, directeur adjoint du collège protestant de Lomé.
La prédication faite par le modérateur Agbi-Awumé a été centré sur le bilan individuel de tout un chacun en cette période, et sur celle de l'histoire de notre nation depuis ces deux décennies, qui « rassemble étrangement à celle du peuple de Dieu ».
Avant les deux dernières décennies, a dit le modérateur Agbi-Awumé, nous étions en larmes, non pas que quelqu’un cherchait à nous vexer ou à nous humilier, mais parce que nous étions loin de Dieu, ne faisant aucun cas de lui.
« Nous cherchions chacun notre bonheur et nous nous détruisions les uns les autres. Nous vivions dans les ténèbres. Le peuple qui vit en dehors de Dieu est condamné à s'entre-déchirer », a précisé le modérateur de l’EET. Puis vint le Togo nouveau sous la conduite « d'un frère que nous qualifions tous de providentiel ». Depuis ce temps, des victoires ont été remportées « parce que nous sommes revenus à Dieu qui nous a créés différents pour que nous nous complétions les uns les autres. Dieu nous aime et veut notre bien, et nous ne pouvons le garder qu'en nous entretenant les uns les autres ».
Face à nos ennemis, le pasteurs Agbi-Awumé a préconisé le pardon. « Nos ennemis sont aussi les enfants de Dieu. Condamnons leur comportement et aimons-les. Dans nos cantiques de reconnaissance, demandons à Dieu de leur pardonner ». Le pasteur Agbi-Awumé a enfin demandé à tout le peuple togolais de faire entièrement confiance pour que notre paix demeure.
La bénédiction divine a été également implorée sur la paix qui règne au Togo par le pasteur Alou dans sa prière d’intercession. Il a prié pour tout le peuple togolais et ses dirigeants dont le président Eyadèma.
LA PRIERE MUSULMANE
La prière musulmane a été dite par El Hadj Mohamed Youssef, adjoint à l’imam de la grande Mosquée de Lomé. Des dignitaires de cette confession l’assistaient sur son autel. Parmi eux El Hadj Omorou Awrufo Nassiki, président de l’Union musulmane du Togo, qui a prononcé la prédication. Pour l’occasion, « jour doublement mémorable de commémoration de la lutte héroïque du peuple togolais pour son indépendance et sa dignité ».
Le prédicateur a invité les fidèles à se souvenir de Dieu à travers la Sourate 99 du Séisme. En résumé, le message dit qu’aucune création ne peut rien sans la permission de Dieu. Cela le président Eyadèma, homme de foi en la parole de Dieu, l’a compris, dieu ne l’a jamais abandonné. «Car en vérité, Dieu n'abandonne jamais ses fidèles adorateurs ». Et El Hadj Nassiki Awrufo de retracer l’histoire du Togo au cours des 23 dernières années, histoire faite de victoire et d’embuches heureusement surmontées. « A chaque fois, Dieu a été avec vous. C'est qu'assurément vous avez une noble mission à accomplir et dont Dieu n'entend pas de si tôt permettre la remise en cause ».
El Hadj Nassiki Awrufo a par ailleurs invité les fidèles et tout le peuple à infléchir sur chacune des responsabilités qui leur incombe et à s’engager à les assurer avec plus de détermination et de conviction dans le sens « de consolider les acquis de plusieurs années de lutte et d'investissement d'énergie ». Il a aussi condamné certaines pratiques antinomiques à la promotion sociale actuellement l’usage et le trafic des drogues, d’intoxication par la délation et le mensonge gratuite, la malhonnêteté intellectuelle. Aussi, a-t-il invité tout un chacun à un profond examen de conscience.
« Et Dieu, a-t-il dit, noua avertit que nous aurons tous à rendre compte un jour de nos sectes. Cela veut dire que chacun, avant la rencontre de son Seigneur aura à faire un bilan personnel de sa contribution à la soustraction nationale ».
Le prédicateur a enfin demandé la bénédiction divine pour qu’elle nous raffermisse dans notre conviction à un monde d’union, de paix et de solidarité où seront bannis le chaos économique, les guerres et la violence. Il a aussi prié Dieu pour qu’il continue d’accorder sa bénédiction et sa grâce à nos dirigeants, la santé et la paix morale aux hommes en souffrance, et de plus en plus de succès au Togo.
La messe catholique
La messe catholique a été célébrée par Mgr Tonyui Messan Dosseh-Anyron, archevêque de Lomé, assisté de Mgrs Abossè Kété et N'danon Dovi ainsi que d’une dizaine de prêtre des paroisses de la capitale. L’évangile a été tiré du Livre de Saint Jean au chapitre 15 verset 9 à 12 « Comme le père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimé. Demeurez dans mon amour. Si vous êtes fidèles à mon commandement, vous demeurez dans mon amour ».
L’homélie prononcée par Mgr Dosseh-Anyron a été centrée sur l’adoration véritable de Dieux. « Dieu est un Dieu vivant, l'heure est donc venue de lui rendre un culte vivant, inspiré par son esprit et conforme à la vérité de ses mystères ». Dieu étant vivant, il est le verbe qui s’est fait pour avoir habité par nous. « La vie s’est manifestée, nous l’avons vue et nous rendons témoignage ». Il y a aussi les mystères, « de faits vivants qui continuent dans le ventre avec toute l’efficacité qui convient aux œuvres divines. Il faut les adorer en esprit, c’est-à-dire ouvrir nos cœurs à l’action de la grâce qui seule peut reproduire en nous ce que la foi nous découvre ».
L’exercice de l’amour fraternel, a souligné l’archevêque de Lomé, doit constituer notre seul, notre seule occupation, notre seule préoccupation, le seul objet de notre application. « Sur ce chapitre, nous serons tous jugés ». Aussi, importe-il de s’avoir de dette envers qui que ce soit si ce n’est l’amour des uns et des autres, a dit l’officiant citant Saint Paul.
Mgr Dossch-Anyron a enfin conclu son homélie en invoquant les idéaux d’union, de paix et de solidarité que ne cesse de nous enseigner le président Eyadèma.
Il a ainsi souhaité qu’il continue de pétrir ainsi l’âme togolaise à « ce moulin salutaire » pour faire de notre pays avec la bénédiction de Dieu une nation heureuse, grande et prospère.
Avec la messe catholique prenaient fin les offices religieux aux environs de 8 h 40. Le président Eyadèma devait quelques instants plus tard quitter la Maison du RPT.
Tètè ATTIKOSSIE