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Journée de l'agression du 23 septembre : le 2e anniversaire marqué par un dépôt de gerbe à la Place du 23 Septembre une prise d'armes et des offices religieux
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Togo
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- Titre
- Journée de l'agression du 23 septembre : le 2e anniversaire marqué par un dépôt de gerbe à la Place du 23 Septembre une prise d'armes et des offices religieux
- Editeur
- La Nouvelle Marche
- Date
- 24 septembre 1988
- Résumé
- Le peuple togolais uni au sein du RPT, a commémoré hier le 2e anniversaire de « la Journée de l’agression du 23 septembre ». Une occasion qui lui a permis de rendre hommage à ceux qui sont tombés sous les balles meurtrières des terroristes et de réaffirmer son attachement et sa fidélité à l’Homme du 13 Janvier ainsi qu’à son œuvre de construction du Togo nouveau. A Lomé, cette journée a été marquée par des offices religieux à la Maison du RPT, une prise d’armes au Camp RIT, une cérémonie de dépôt de gerbe au pied du monument du 23 septembre et un dîner offert au Camp RIT par le président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadéma.
- Page(s)
- 1
- 3
- 4
- 7
- nombre de pages
- 4
- Sujet
- Terrorisme
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0005547
- contenu
-
Le peuple togolais uni au sein du RPT, a commémoré hier le 2e anniversaire de « la Journée de l’agression du 23 septembre ». Une occasion qui lui a permis de rendre hommage à ceux qui sont tombés sous les balles meurtrières des terroristes et de réaffirmer son attachement et sa fidélité à l’Homme du 13 Janvier ainsi qu’à son œuvre de construction du Togo nouveau.
A Lomé, cette journée a été marquée par des offices religieux à la Maison du RPT, une prise d’armes au Camp RIT, une cérémonie de dépôt de gerbe au pied du monument du 23 septembre et un dîner offert au Camp RIT par le président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadéma.
Trois offices religieux, catholique, musulman et protestant, ont marqué, hier matin à la Maison du RPT à Lomé, la célébration du 2e anniversaire de « la Journée de l’agression du 23 septembre ». C’était en présence du président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadéma, qu’entouraient des membres du Bureau politique et du Comité central. Il y avait également à ces cérémonies de recueillement et de prières dont la Salle des Congrès de la Maison du Parti servait de cadre, des officiers supérieurs, des députés à l’Assemblée nationale, des responsables des ailes marchantes du RPT, des chefs traditionnels, des membres du comité de ville de Lomé ainsi que ceux du corps diplomatique accrédite au Togo. Des fidèles et militants de la capitale y ont également pris part.
Tout a commencé à 7 h 25 avec l’arrivée du chef de l’Etat à la Maison du Parti. Accueilli à sa descente de voiture par les membres du Bureau politique, MM. Samon Kortho et Komla Agbétiafa, respectivement directeur permanent du RPT et ministre de l’Intérieur, le président Eyadéma s’est ensuite immobilisé sur l’esplanade, devant le drapeau pour l’audition de l’hymne national. Puis il a passé en revue un détachement des Forces Armées Togolaises (FAT), placé sous les ordres du commandant Douti Mamah. Il a ensuite serré la main aux officiers supérieurs et s’est ensuite dirigé vers le hall de la Maison du RPT où l’ont accueilli les autorités des trois confessions. En compagnie de ces derniers, le président de la République a fait son entrée dans la Salle des Congrès, salué par toute l’assistance Ayant pris place à la loge officielle, au milieu des membres du Bureau politique et du Comité central, le président Eyadéma pouvait ainsi suivre chacun des offices. Il était 7 h 30 quand a débuté la messe catholique intitulée, « Te Deum à Dieu pour sa constante protection. Repos éternel pour les victimes que nous pleurons. Paix et Unité pour tous les chers fils du cher Pays ». Elle a été célébrée par l’archevêque de Lomé, Mgr Tonyui Messan Dosseh-Anyron, assisté de Mgr Kété Abossé et des révérends pères Toovi, Adjamagbo, Assogba, Ayayi et Soglo. Les chorales Saint Grégoire et Sainte Cécile de la cathédrale l’ont animée à travers des antiennes et cantiques appelant au recueillement et à la protection divine. Dans cette ambiance est intervenue la première lecture tirée de la lettre de Saint Jacques « Frères, prévient-elle, la jalousie et les rivalités mènent au désordre et à toutes sortes d'actions malfaisantes. Au contraire, la sagesse qui vient de Dieu est d'abord droiture, et par suite, elle est paix, tolérance, compréhension... » Ainsi était donné le ton de l’homélie de Mgr Dosseh-Anyron qui s’est en outre inspiré de l’Evangile selon St Mathieu, chapitre 11, verset 25 à 30.
L’archevêque de Lomé a d’abord défini le 23 septembre, « un jour qui restera dans les annales du Togo comme un jour de sursaut national, un jour où dans des contrastes violents, la lumière a pris le pas sur les ténèbres, le bien sur le mal, le courage sur la peur et même l’allégresse sur le deuil ». A cette définition, l’archevêque a ajouté le souvenir des faits quotidiens dont Lomé est le théâtre permanent. Il y a cette quête longue et passionnée de la paix qui anime le président Eyadéma et qui le conduit à vouloir la paix entre les pays d’Afrique. Pour toute preuve, Mgr Dosseh-Anyron a fait état de la récente réconciliation intervenue à Lomé entre les présidents du Libéria et de la Sierra Leone, à l’initiative du président Eyadéma avec le concours du président Babangida. C’est là, aux veux du prélat, « une démarche de croyant, une démarche du chrétien qui connaît la valeur de la paix, le prix de l'unité des hommes, pavé chèrement par Jésus-Christ, Lui qui a pacifié le monde au moyen de la croix ».
Mais le processus du 23 septembre « ce reflux du mal et de la méchanceté, de la crainte et de la peur », est là, identifié sans ménagement. Face à lui, il faut selon Mgr Dosseh, opposer les ressources de l’amour qui naît de « la sagesse d'en-haut et qui est d’abord droiture, et par suite, elle est paix, tolérance, compréhension... C'est dans la paix, a-t-il poursuivi, qu’est semée la justice, qui donne son fruit aux artisans de la paix ».
L’archevêque en est ainsi venu à dire que l’auréole d’artisan de la paix sied parfaitement au président Eyadéma, eu égard à ses nombreuses réalisations, dont il a entre autres cité la Commission nationale des Droits de l’Homme, les œuvres de réconciliation entre frères, de paix dans le monde, dans la dignité retrouvée de tous les êtres humains, le respect de la vie, du sol et de l’atmosphère de notre Afrique qu’il « faut sauver de tous les déchets toxiques industriels et même spirituels ». Il a enfin rappelé la marche spontanément entreprise par le président Eyadéma, six jours après l’agression, à travers les rues de Lomé. C’était « pour tuer la peur ». Et cette marche nous conviait aussi, selon Mgr Dosseh, à ne pas gaspiller nos énergies « en donnant une trop grande importance à la tourmente, oubliant la présence du Seigneur qui sauve »
La prière universelle a été dite par le révérend père Soglo. Il a demandé au Seigneur de maintenir nos dirigeants et surtout notre chef d’Etat, dans la paix II a aussi prié pour une bonne saison des pluies des récoltes abondantes, et a demandé au Seigneur d’adoucir les nations guerrières et de remettre celles qui sont égarées sur le droit chemin.
Peu après 8 h 45, débutait la prière musulmane dirigée par El Hadj Abdou Rahim, iman de la grande Mosquée de Lomé. Consacré intégralement à l’imploration de la bénédiction divine sur notre pays et ses dirigeants, cet office a été aussi marqué par la prédication de El Hadj Nassiki Awrufo, président de l’Union musulmane du Togo.
Il a dit que les agresseurs du « 23 septembre » ont transgressé aux enseignements de Dieu contenus dans le verset 33 de la sourate 17 : « N'attentez pas à la vie de votre prochain que Dieu a faite sacrée, sauf pour motif valable ».
Pour El Hadj Nassiki Awrufo, les agresseurs n’avaient aucun motif valable à commettre leur forfait criminel. C’est pourquoi « la seule manière éloquente pour le leur faire comprendre a été l’échec cuisant de leur entreprise que Dieu a décrété en guise de réponse à leur forfaiture », a-t-il précisé.
Le prédicateur a par ailleurs insisté sur la crainte de Dieu qui nous épargne de toutes les situations semblables aux journées des 23, 24 et 25 septembre 1986. « Cette crainte de Dieu fortifie en nous le respect de la vie et nous aide à tuer le germe du péché », devait-il affirmer avant de nous inviter à nous aimer de l’amour que le chef de l’Etat voue à son peuple. Car l’amour, a poursuivi El Hadj Awrufo, « le président Eyadéma a su le cultiver jusqu'à en faire un dogme de la vie. N’est-ce pas là le secret de sa magnanimité même devant ses adversaires ? Il a souvent su pardonner là où le pardon semble impossible. En cela, il est conforme aux enseignements de Dieu qui font de l'homme authentique, celui qui pardonne par magnanimité et acquiert en contrepartie, sa sérénité et une pureté que rien n’égale en paix ».
Devait alors suivre, le culte protestant concélébré par les pasteurs Agbi-Awumé, modérateur de l’Eglise évangélique du Togo, Yaovi Mensah, président de l’Eglise méthodiste au Togo, Amouzou, secrétaire synodal de l’Eglise évangélique et Bessa, inspecteur de la région ecclésiastique Sud-Maritime. Il y avait pour animer le culte, les chorales Hadzihagan et Dogbédéa ainsi qu’une fanfare. D’une durée d’une heure, le culte a été d’abord l’occasion d’une prédication du modérateur Agbi-Awumé, centrée sur la confiance en Dieu « Celui qui se confie en l’Eternel n’est jamais confus ».
Pour confirmer cette assertion, l’officiant a rappelé l’histoire de David qui, avec une simple fronde, a abattu Goliath, son adversaire, malgré l’armement et la taille impressionnants de ce dernier.
Pour le prédicateur, il n’y a pas de petites tentations ou de petites épreuves. Il a rappelé, à cet effet, la nécessité d’une vigilance permanente, car tout ce qui provient de satan peut nous faire chuter.
Le modérateur Agbi-Awumé a également souligné que notre rassemblement entre autres tous les 23 septembre, sous le regard de Dieu, témoigne Je notre reconnaissance au Seigneur du salut qu’il a opéré sous nos yeux il y a deux ans.
Faisant allusion à la réconciliation intervenue il y a une semaine en ces mêmes lieux, à la Maison du RPT, entre deux frères ennemis sous la bénédiction du président Eyadéma, l’orateur a expliqué que seul un homme réconcilié avec Dieu peut se battre contre tout pour la paix, la vraie dénuée de toute fausse politesse et calcul égoïste.
« Sa victoire est assurée, car si l’ennemi compte sur sa force et sa ruse, nous Togolais l'affrontons au nom du Seigneur du monde », a conclu le modérateur Agbi-Awumé.
Dans sa prière d’intercession, le pasteur Yaovi Mensah a confié à l’Eternel notre pays le Togo et son chef, le général Gnassingbé Eyadéma, celui-là par qui Dieu a su réunir le peuple togolais dans un seul creuset national, et qui répond aux aspirations du peuple. Il a demandé au Tout-Puissant de l’aider à rester ferme dans sa foi et à triompher des tentations.
L’officiant a également demandé que nos jeunes soldats n’aient à se servir des armes comme un instrument de guerre, mais comme symbole de devoir civique qu’exigent la paix et la justice.
Vers 10 h 20, a pris fin le culte protestant. Tous les officiants, catholiques, musulmans et protestants, sont allés saluer le chef de l’Etat à la loge officielle. Ils l’ont ensuite conduit à sa voiture qui a démarré quelques minutes plus tard.
Dépôt de gerbe au monument du 23 septembre
Tôt dans la matinée, le membre du Bureau politique du RPT, M. Kpotivi Têvi-Djidjogbé Laclé, garde des Sceaux, ministre de la Justice, a déposé au nom du président-fondateur du RPT, président de la République, le général Eyadéma une gerbe de fleurs au pied du monument du « 23 septembre ».
Le ministre Laclé était entouré pour la circonstance, des membres du Bureau politique et du Comité central, des officiers supérieurs des FAT, ainsi que des responsables des ailes marchantes du RPT.
Après la sonnerie aux Morts exécutée par la musique principale des FAT, les militants animateurs du groupe-choc des ARETO, de la préfecture du Golfe et ceux de Lomé-commune ont, dans leurs séquences, loué la vaillance et la bravoure de ceux qui sont tombés sous les balles des agresseurs le 23 septembre 1986, leur réaffirmant par là-même l’hommage du peuple togolais.
Les honneurs militaires ont été rendus au cours de cette cérémonie par un détachement des FAT placé sous les ordres du capitaine Barnabo.
Prise d’armes au Camp RIT
Une cérémonie de prise d’armes suivie de remise de décorations aux drapeaux des différents corps des FAT a également eu lieu très tôt hier matin sur le terrain de sport au Camp RIT à Lomé.
La manifestation a été placée sous le commandement du général de brigade Mawulikplimi Améyi, chef d’Etat-major adjoint des Forces Armées Togolaises (FAT). Représentant le chef de l’Etat, le général Améyi a d’abord passé en revue les différents corps des FAT. Il a ensuite procédé à la mise en place du drapeau et aux diverses cérémonies de décorations.
C’est ainsi que le premier Régiment Inter-Armes (RI) de soutien et d’appui, a été fait commandeur de l’Ordre du Mono, la Gendarmerie nationale a été faite officier de l’Ordre du Mono, le 2e RI, officier de l’Ordre du Mono, les Régiments Commando de la Garde présidentielle et Para-commando des FAT, officiers de l’Ordre du Mono.
La Force d’Intervention Rapide (FIR), officier de l’Ordre du Mono.
Après l’exécution de l’hymne national, la parade militaire a commencé.
D’abord la musique principale des FAT. Puis le colonel Bonfoh a ouvert le défilé ; sont successivement passés, la Gendarmerie nationale, les différents Régiments Inter-Armes, la Force d'Intervention Rapide, les Régiments Para-commando (RPC), le Régiment de la Garde présidentielle et les anciens combattants.
Dîner de gala au camp RIT
Dans la soirée, le président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadéma, a offert un dîner de gala au camp RIT Plusieurs membres du Bureau politique et du Comité central, le corps diplomatique, les députés à l’Assemblée nationale, les responsables des ailes marchantes du RPT, ont été conviés à ce dîner de gala dont l’ambiance était entretenue par la musique principale des FAT et les animateurs de la Révolution togolaise.
Plusieurs corps des différentes armes se sont succédé pour louer les mérites du stratège qu’est le général Eyadéma et pour implorer sur lui et sur sa famille les bénédictions du Dieu Tout-Puissant.
Tètè ATTIKOSSIE
Kwadzo AMOUZOU
Banafey ASSIH
Tchamdja ADOM