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Anniversaire de la fête nationale : la bénédiction divine implorée sur le président Eyadéma et le peuple togolais
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Togo
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- Titre
- Anniversaire de la fête nationale : la bénédiction divine implorée sur le président Eyadéma et le peuple togolais
- Editeur
- La Nouvelle Marche
- Date
- 12 janvier 1988
- Résumé
- Les manifestations marquant la célébration de la fête nationale ont débuté hier matin avec des offices religieux qui se sont déroulés à la Maison du RPT à Lomé en présence du président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadéma. Les membres du Bureau politique, ceux du Comité central, des officiers supérieurs des Forces Années Togolaises (FAT), des députés, des diplomates ainsi qu’une nombreuse foule de fidèles de la capitale, y ont également pris part.
- Page(s)
- 1
- 3
- 4
- 12
- nombre de pages
- 3
- Sujet
- Maison du RPT
- Ayi Houenou Joachim Hunlédé
- Amouzou Komla Ayakana
- Indépendance (anniversaire)
- Yaovi Mensah
- Komla Agbétiafa
- Abdou-Salami Abdou Rahim
- Gnassingbé Eyadéma
- Nassiki Awrufo
- Robert-Casimir Dosseh-Anyron
- Samon Kortho
- Catholiques
- Grande mosquée de Lomé
- Protestants
- Rassemblement du Peuple Togolais
- Union Musulmane du Togo
- Forces Armées Togolaises
- Église évangélique du Togo
- Église Méthodiste du Togo
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0005537
- contenu
-
Les manifestations marquant la célébration de la fête nationale ont débuté hier matin avec des offices religieux qui se sont déroulés à la Maison du RPT à Lomé en présence du président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadéma. Les membres du Bureau politique, ceux du Comité central, des officiers supérieurs des Forces Années Togolaises (FAT), des députés, des diplomates ainsi qu’une nombreuse foule de fidèles de la capitale, y ont également pris part.
Arrivé sur l’esplanade de la Maison du Parti aux environs de 8 h 45, le chef de l’Etat a été accueilli à sa descente de voiture par les membres du Bureau politique, MM. Samon Kortho, Gbégnon Amégboh et Komla Agbétiafa, respectivement directeur permanent du RPT, ministre délégué à la présidence de la République, chargé de l’Information et ministre de l’Intérieur. Il s’est ensuite immobilisé devant le drapeau national pour l’audition de l’« Unité nationale ».
Après avoir passé en revue un détachement des FAT placé sous les ordres du lieutenant-colonel Nabédé, le chef de l’Etat a serré la main aux officiers supérieurs des FAT, aux membres du Bureau politique et ceux du gouvernement avant de pénétrer dans le hall de la Maison du RPT où la garde présidentielle sabre au clair rendait les honneurs. Le président Eyadéma a été salué ici par les dignitaires religieux, en compagnie desquels il a gagné la salle des Congrès où se sont déroulés les offices. Le chef de l’Etat devait alors prendre place dans la loge officielle, entouré des membres du Bureau politique et ceux du gouvernement, et ce fut le début des offices.
Le culte protestant qui a ouvert ces offices religieux a été concélébré par les pasteurs Yawo Agbi-Awumé, modérateur de l'Eglise évangélique du Togo, secrétaire synodal, Yawovi Mensah, président de l’Eglise méthodiste du Togo, Amouzou Komla Ayakana, secrétaire synodal, Bessa Kodzo, inspecteur de la région écclésiastique sud-maritime et le Dr Alou Kpatcha, directeur adjoint du Collège protestant de Lomé. Il y avait en outre une dizaine d’autres officiants parmi lesquels se trouvait le révérend pasteur Avi Houénou Hunlédé.
Animé par les chorales Hadzihagan des paroisses Apégamé, Nyékonakpoè et Lom-Nava-Amoutivé, le culte a été marqué par la prédication du modérateur Agbi-Awumé et une prière d’intercession dite par le Dr Alou Kpatcha.
Tirée du Psaume 33, verset 12 — « Heureuse la Nation qui a le Seigneur pour Dieu » — la prédication du premier responsable de l’Eglise évangélique du Togo demande d’abord à la communauté humaine togolaise, une Nation, de tout faire pour préserver sa vie. Car, constate le pasteur Agbi-Awumé, malgré la peine que se donnent le président de la République et ses collaborateurs pour nous répéter, que la Nation, l’Etat, c’est nous tous, certains continuent d'en être indifférents, en tenant des propos du genre: l’Etat le fera. Cette malheureuse mentalité s'accompagne aussi de l'accaparement des biens de la communauté. Nous courons à notre perte. Pourtant la parole de Dieu nous enseigne que nous ne sommes heureux que lorsque les autres le sont.
« Pour nous en donner l’exemple, Dieu s’est imposé la souffrance, l'ignominie indescriptible de la croix pour rendre heureux les hommes. Il n’était plus heureux du moment où nous hommes, nous ployions sous le fardeau imposé par notre état de créature révoltée et esclave du mal ».
Aussi convient-il selon le modérateur Agbi-Awumé « de nous dessaisir de cette mentalité malheureuse pour nous montrer dignes du beau pays que le Créateur, l’Eternel nous a donné... Par notre travail, notre conscience professionnelle, la prise effective de nos responsabilités de citoyens et surtout par notre attachement à l'Eternel et à sa parole, ce pays sera pour nous un paradis », a notamment souligné le modérateur Agbi-Awumé.
Dans sa prière d’intercession, le Dr Alou Kpatcha a imploré la bénédiction divine sur notre pays, le président Eyadéma et toutes les catégories socio-professionnelles de la Nation. Il a surtout demandé à Dieu d’inspirer le chef de l’Etat dans ses dérisions. Le Dr Alou a aussi prié pour que s’éteignent les foyers de tension qui existent dans le monde.
Ce culte, qui a duré près d’une heure, a été suivi de la messe catholique célébrée par Mgr Dosseh-Anyron, archevêque de Lomé qu’entouraient une quinzaine de prêtres, dont Mgr Kété, vicaire général de l’archevêché et le père Seshie, curé de la Cathédrale de Lomé. La messe a été chantée par la chorale St. Grégoire et Ste Cécile de la Cathédrale.
Dans son homélie, Mgr Dosseh a parlé de ce monde que les hommes ont contribué à fermer en travaillant pour des phénomènes, objets d’un simple calcul intellectuel, et où, fait contradictoire, l’on meurt aussi de soif et de faim. Il y a, a-t-il dit les lois de la nature que souvent les hommes négligent. Ces lois déterminent la nature des choses et leurs tendances.
« Notre monde est un monde fermé, incapable de sortir de sa prison. Dans ce monde fermé, l'Evangile pénètre et fait son chemin avec l'optimisme chrétien... Il y a les lois de la nature dont Dieu seul détient la clé. Car, il est lui, et lui seul, la raison or donatrice qui a donné à l'Etre ses tendances et ses énergies ».
Mgr Dosseh a aussi évoqué l’amour de Dieu et la notion de don. « Créé à l'image de Dieu, l'homme devient son partenaire en respectant ses lois, Dieu est amour tout comme la loi est aussi amour. Le président Eyadéma, qui a fait réaliser le véritable rassemblement au Togo, ne cesse de nous inculquer cet amour de Dieu à travers notre devise nationale Union-Paix- Solidarité. Heureux notre Togo si sa vie se situe constamment dans la mouvance de Dieu », a conclu Mgr Dosseh.
Les prières qui ont été dites au cours de cette messe demandaient la protection de Dieu sur notre pays, sur son président et ses institutions Elles ont évoqué la solidarité entre les nations, l’unité africaine, la vraie fraternité et la paix.
La prière musulmane a été présidée par El Hadj Abdoul Rahim Salam, imam de la grande mosquée de Lomé qui, dans ses prières a également imploré la bénédiction divine. Il l’a demandée pour notre pays et tous ses dirigeants ainsi que pour toutes les composantes sociales de la Nation.
El Hadj Nassiki Awrufo, président de l’Union Musulmane du Togo a parlé dans sa prédication de l’union, de la paix et de la solidarité dont nous jouissons au Togo. Ces facteurs que nous devons préserver et pérenniser, ne nous procureront le bonheur que si elles sont compatibles avec nos besoins spirituels, aident à notre promotion intellectuelle, éclairent les votes et nous sauvent des ténèbres de la misère et de l'infortune.
Or, constate El Hadj Nassiki Awrufo, « il arrive qu'un instinct comme l'ambition ou la cupidité échappe au contrôle et mette l'âme sur la voie de la perdition. Parmi ces aberrations de l'instinct figure l'envie, une passion excessivement deviée qui empoisonne la conscience et empêche l'homme de parvenir à ses justes fins ». C’est donc sur l’envie que le prédicateur nous a entretenue.
Selon lui, l’envie entraîne inévitablement cinq défauts préjudiciables à l’harmonie individuelle et collective. L’envie conduit à la calomnie, à l’inimitié, à l’angoisse, à la jalousie et au crime. L’islam condamne l’envie. « Ne convoitez pas ce en quoi Dieu a donné aux uns d'entre vous, excellence sur les autres », dit le Saint Coran à la Sourate IV, verset 32. Dieu nous interdit ainsi d’agresser une personne ayant fait l’objet d’une faveur céleste et de la lui enlever par envie.
« Il faut nettoyer le miroir de l'intelligence par la piété pour voir s'y refléter la réalité et la vérité, puis enrayer les séquelles de l'envie, de la méchanceté envers autrui et des désirs corrompus Ensuite, il faut rompre en soi les chaînes contraignantes du ressentiment et de l'inimitié, débarrasser l'âme des maux et douleurs qui l'affligent, et les remplacer par l'amour, la bienveillance et l'humanisme ».
Ainsi, non seulement nous sauvegarderons l’union, la paix, la solidarité et k concorde, « mais aussi nous barrerons la route aux fauteurs de trouble et aux agresseurs de l'extérieur qui ont lamentablement succombé à la tentation du démon de l'envie le 23 septembre 1986 ».
Fait partie de Anniversaire de la fête nationale : la bénédiction divine implorée sur le président Eyadéma et le peuple togolais