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Journée nationale de la femme togolaise : des offices religieux à la mémoire de Maman N'Danida à Pya …
- Classe de ressource
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- Collections
- La Nouvelle Marche
- Titre
- Journée nationale de la femme togolaise : des offices religieux à la mémoire de Maman N'Danida à Pya …
- Créateur
- Tètè Attikossie
- Editeur
- La Nouvelle Marche
- Date
- 29 juin 1987
- Résumé
- La Journée nationale de la Femme togolaise a été célébrée hier sur toute l'étendue du territoire national. Observée le jour du 3e anniversaire de la disparition de notre Vénérée mère, la Journée nationale de la Femme togolaise adoptée par le 4e Congrès du RPT, vient rendre hommage à Maman N’Danida. A Pya, village natal de l'illustre disparue, et où se trouve le président-fondateur du RPT, la journée du 28 juin a été marquée par une veillée de prières qui a eu lieu samedi soir, des dépôts de gerbe dimanche matin au caveau familial et des offices religieux. C'est donc dans le recueillement, dans la prière et dans la méditation que la journée du 28 juin a été célébrée à Pya, Lomé et dans les chefs-lieux de préfecture.
- Page(s)
- 1
- 3
- 4
- nombre de pages
- 3
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0005528
- contenu
-
La Journée nationale de la Femme togolaise a été célébrée hier sur toute l'étendue du territoire national. Observée le jour du 3e anniversaire de la disparition de notre Vénérée mère, la Journée nationale de la Femme togolaise adoptée par le 4e Congrès du RPT, vient rendre hommage à Maman N’Danida. A Pya, village natal de l'illustre disparue, et où se trouve le président-fondateur du RPT, la journée du 28 juin a été marquée par une veillée de prières qui a eu lieu samedi soir, des dépôts de gerbe dimanche matin au caveau familial et des offices religieux. C'est donc dans le recueillement, dans la prière et dans la méditation que la journée du 28 juin a été célébrée à Pya, Lomé et dans les chefs-lieux de préfecture.
Déjà dès samedi soir, eut lieu à Pya, sous le grand hall de la résidence privée du chef de l’Etat une veillée de prières. Dirigée par six pasteurs de l’Eglise évangélique du Togo dont le modérateur Agbi-Awumé, la veillée à laquelle, au premier rang se trouvaient le président Eyadéma, des membres de sa famille, ceux du Bureau politique et du Comité central, des diplomates dont les ambassadeurs de France et du Zaïre, était animée par une douzaine de chorales ainsi que la musique principale des FAT. Y assistaient également des députés, des responsables des sections régionales des ailes marchantes du RPT, des autorités religieuses et des chefs de service. Faites essentiellement de prières, de cantiques et d’extraits des chapitres et versets de la bible, la veillée aura duré deux heures. Elle commença à 20 h avec l’arrivée dans le grand hall, du président Eyadéma. Après une invocation tirée du livre aux Romains chapitre 11 verset 33-36, suivit une cantique.
Ainsi s’annoncera le rythme de cette soirée où, après une lecture biblique suivront une cantique, un autre extrait de la bible et une intervention de chacune des différentes chorales. Ont chanté à tour de rôle : la chorale de Pya, la fanfare des majorettes de la troupe Maman N’Danida, la chorale de l’UB, le groupe-choc de Kara, la chorale des femmes des FAT, la chorale de Yadé, Hadzihaga, la chorale Kabye de Kara, la fanfare des FAT, le groupe-choc UNFT de Pya, Lolonunyuie de Kara, le groupe-choc UNFT de Kara, la chorale des femmes de Pya, et la chorale de Niamtougou.
Elle prit fin à 22 heures avec une prière dite par le modérateur Agbi-Awumé, qui après cette séquence, accompagné des pasteurs Kitèma, Kpezing, Eho Anaw et Tuleassi allèrent saluer le chef de l’Etat et les personnalités présentes au premier rang.
PRIERE ET RECUEILLEMENT
Tôt dans la matinée de dimanche, toute la Kozah et singulièrement, Pya s’est mobilisée pour faire de ce jour anniversaire de la disparition de notre vénérée mère Maman N’Danida, une journée de recueillement et de prière. Toute la population de la région a convergé dès 6 h 30 vers le temple œcuménique de Pya où les offices religieux ont commencé à partir de 8 h 30. Auparavant le président Eyadéma s’est rendu au caveau familial pour se recueillir et déposer une gerbe de fleurs sur la tombe de notre vénérée mère Maman N’Danida, imité en cela par les membres du Bureau politique et du Comité central, le bureau de l’UNFT, les ambassadeurs de France et du Zaïre. Ce moment solennel consacré au recueillement passé, le président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadéma, a assisté aux offices religieux célébrés au temple œcuménique. C’est en effet à 8 h 30 que le chef de l’Etat arriva au temple accompagné par les officiants des trois cultes, les ambassadeurs de France et du Zaïre et les membres du gouvernement. A l’entrée du temple, se sont alignés les chorales de Hadzihaga de Pya et de Kara, qui comme cela se fait dans les temples évangéliques, ont pour l’occasion annoncé l’arrivée du président Eyadéma et du modérateur Agbi-Awumé à qui revenait l’honneur d’ouvrir les offices. L’assistance était déjà comme celle de la veillée de prières. S’y ajouteront des hommes et femmes venus de Kara, et des villages limitrophes.
Somme toute, le temple était trop exigu pour contenir tout ce monde.
Ainsi, tout autour, ont été installés des haut parleurs de manière à transmettre les messages à ceux qui, faute de place, suivent les offices au-dehors.
Commencé à huit heures trente, le culte protestant a été concélébré par le modérateur Agbi-Awumé et les révérends pasteurs Touleassi et Kpezing a été animé par les chorales Hadzihaga, celle de l’UB, les fanfares des FAT, et celle des majorettes de la troupe Maman N’Danida. Dans son sermon, le modérateur Agbi-Awumé à d’abord situé la journée de la femme togolaise dans son objectif avant de dire le devoir qui revient à l’Eglise. « En cette journée où la femme togolaise se cherche, veut s’affirmer, jouer pleinement son rôle de mère, d’épouse et de citoyenne responsable, il est du devoir de l’Eglise de lui rappeler que seule la parole de Dieu qui crée et recrée toute chose peut faire découvrir l’image de la femme qui aux yeux de l’homme et de Dieu mérite d’être considéré et prise aux sérieux ».
Après cette introduction le modérateur en est venu à parler de la vie pieuse et modèle de l’illustre disparue, notre vénérée mère Maman N’Danida. Pleurer un mort, c’est bien, mais se conformer à ce que sa vie révèle de positif est mieux.
« Il y a un an, a-t-il déclaré, je disais aux amis et parents qui entouraient le premier concerné par cette disparition que sympathiser à la douleur d’une personne, c’est bien mais le mieux, c ’est de puiser chez elle ce qu ’elle a de meilleur, de constructif, d’éternel et d’essayer de s’y conformer ».
La disparue, a rappelé le modérateur, « fut l’une des premières mères à accepter l’Evangile dans cette région et à s’y abandonner jusqu’à sa mort, elle a sû choisir la bonne part que puisse choisir un homme sur cette terre et que personne ne peut lui retirer... Ses œuvres l’ont suivie ».
Expliquant cette affirmation, le modérateur a dit qu’il voudrait simplement que « nous sachions ce qui a été la foi, la conviction de celle qui nous sert aujourd’hui de modèle. Il est clair, a-t-il alors affirmé, que ce n'est pas sa manière d’apprêter les légumes et la pâte, sa capacité de choisir sa toilette ni son goût du luxe etc qui ont fait d’elle le modèle que nous admirons aujourd’hui, certes tout cela est nécessaire voire indispensable pour la vie d’une femme, mais ces choses ne sont rien en elle-même si elles ne sont pas l’expression d’une vie pleine provenant d’une personne qui a choisi la meilleure part : être un outil de Dieu, créateur, Père, Fils et Saint-Esprit ».
Aux environs de 9 h 50 prit fin le culte protestant suivi immédiatement par la messe catholique célébrée par le révérend père Pahizi.
Dans son sermon, le révérend Pahizi a lui aussi défini la portée de l’événement. Il s’agit certes de prier pour le repos de l’âme de Maman N’Danida. «Pour qu’elle soit admise dans la plénitude de la béatitude des Saints ».
Mais l’événement, selon le prélat, est aussi une prise de conscience nationale que notre vie, toute notre destinée se trouvent entre les mains de Dieu. Le sachant, c’est pour nous une entreprise salutaire que de nous tourner vers Lui à chaque instant de notre vie et en particulier au moment des grands événements individuels ou collectifs. En cette Journée nationale de la Femme togolaise, « nous prions aussi pour la nation togolaise toute entière, afin que Dieu la préserve de toute destruction dues à nos injustices, à nos méchancetés, bref à nos péchés ».
Animée par les chorales de Yadé-Bohou et des femmes de la Kozah, la messe catholique prit fin aux environs de 10 h 30. Elle sera suivie par la prière musulmane. C’est par une interpellation de Dieu à la sourate de la résurrection qu’El Hadj Nassiki Awrufo, président de l’Union musulmane du Togo a commencé son prêche. Il a ensuite évoqué la prière due à notre vénérée mère Maman N’Danida « qui symbolise l’amour maternel de tout un peuple, et dont nous commémorons la mémoire. « En priant pour Maman N’Danida, nous ne faisons que nous conformer aux prescriptions divines dans l’accomplissement de notre devoir. Car il n’y a pas meilleure façon d’adorer Dieu que d’exalter sa grandeur au moment de douleur et des épreuves difficiles. Et, cela d’autant plus que nous sommes tous appelés un jour à rencontrer le Seigneur au royaume des deux pour le compte de nos actions ici bas ».
Cette prière musulmane a mis un terme aux offices religieux aux environs de 10 h 45. Le président Eyadéma est retourné dans sa résidence privée accompagné des officiants, des diplomates et des membres du Bureau politique et du Comité central présents à Pya. Un déjeuner a été servi aux participants aux offices. L’après-midi fut consacré aux réjouissances populaires dans les quartiers de Kara et des villages limitrophes.
Têtê ATTIKOSSIE
Fait partie de Journée nationale de la femme togolaise : des offices religieux à la mémoire de Maman N'Danida à Pya …