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27e anniversaire de l'indépendance nationale : le peuple togolais se souvient. Des offices religieux célébrés sur toute l'étendue du territoire
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Togo
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- Titre
- 27e anniversaire de l'indépendance nationale : le peuple togolais se souvient. Des offices religieux célébrés sur toute l'étendue du territoire
- Editeur
- La Nouvelle Marche
- Date
- 28 avril 1987
- Résumé
- Le Togo a célébré le 27e anniversaire de son indépendance nationale proclamée le 27 avril 1960.
- Page(s)
- 1
- 3
- nombre de pages
- 2
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0005525
- contenu
-
Le Togo a célébré le 27e anniversaire de son indépendance nationale proclamée le 27 avril 1960.
L’anniversaire a été marqué aussi bien à Lomé qu’à l’intérieur du pays par des offices religieux : messe catholique, culte protestant et prière musulmane. Comme à l’occasion des autres fêtes nationales, le pays, le peuple et ses dirigeants, le président Eyadéma en tête, ont été confiés dans les prières à la grâce et à la protection divines.
A Lomé, les populations ont été réveillées à 6 heures par une salve de 21 coups et se sont rendues à 7 heures aux offices religieux. Y ont assisté plusieurs membres du Bureau politique et du Comité central, des responsables des ailes marchantes du RPT ainsi que des parlementaires.
M. Gbégnon Amégboh, membre du Bureau politique, ministre délégué à la Présidence, chargé de l’Information, représentait le chef de l’État à la messe catholique concélébrée à la Cathédrale du Sacré-Cœur par Mgr Dosseh-Anyron, archevêque de Lomé, avec plusieurs prêtres.
Dans son homélie, Mgr Dosseh-Anyron a d’abord rappelé le 27 avril qui marque l’accession de notre pays à l’indépendance nationale, « c’est-à-dire à la souveraineté internationale, c’est-à-dire encore à l’engagement constructif solidaire avec tous les autres peuples du globe à bâtir ensemble le bonheur de la famille humaine sur la terre donnée par Dieu aux fils des hommes ».
Il a ensuite mis en exergue l’enseignement que tous les Togolais tirent de l’exploitation qui a été faite de notre accession à l’indépendance.
Pour Mgr Dosseh-Anyron, c’est un jour mémorable que celui qui vit proclamer notre droit fondamentale « qu'on nous a laissé enfin, faute de pouvoir le ravir, le confisquer et le tenir captif plus longtemps. Pour l’homme autant que pour un peuple, la liberté est le bien le plus précieux : elle est seule facteur d’initiative, de développement, de progrès et de paix ! ».
« Je me souviens, a-t-il dit, avoir rencontré personnellement à pareille époque, dans un champ de la verdoyante région du sud-est de notre pays, un vénérable vieillard, étonné d'entendre toute la panoplie des plaintes et regrets que l'on exprimait sans trop y songer, au sujet des espérances déçues de l'indépendance acquise.
Pour le vieillard, les maux et violences qui ont précédé, accompagné et suivi notre indépendance, sont des soubresauts transitoires qui préparent les lendemains heureux...
En conclusion, Mgr Dosseh-Anyron a indiqué :
« Les lendemains prédits par le vieillard de mon anecdote, c'est nous qui les vivons aujourd'hui dam l'unité sans domination, dans le service fraternel dont la leçon nous vient de si haut ».
Le culte protestant animé par les chorales Hadzihaga Jeunesse d’Afégamé et Dogbedea a été officié par les Révérends pasteurs Agbi-Awumé, modérateur de l’Eglise évangélique du Togo, Amouzou, secrétaire synodal et Ahoga.
C’était en présence du représentant du chef de l’Etat le membre du Bureau politique, directeur permanent du RPT M. Samon Kortho qu’entouraient plusieurs membres du Bureau politique et du Comité central.
Dans sa prédication, le pasteur Agbi-Awumé a centré son exposé sur la crainte de Dieu, thème tiré de l'épitre de Mathieu.
L’officiant a d’abord défini cette crainte comme étant le sentiment religieux de la créature faible devant la puissance, la majesté, la sainteté de son créateur, sentiment d’une disproportion effrayante en même temps que d’une étroite dépendance Comme telle, elle implique l’acceptation de l’autorité souveraine de Dieu, le désir de faire sa volonté en toutes choses, le souci de lui plaire et la haine du mal.
Menant ensuite en relief les causes d’une autre crainte celle-là destructrice et qui s’oppose à la crainte de l’enfant de Dieu, le modérateur a cité outre les esprits, la crise économique, les souffrances des peuples démunis face à l’égoïsme et l’indifférence des peuples nantis. « L'incertitude du lendemain et la peur de manquer du bien matériel a poursuivi le prédicateur, ont fait des hommes des « prêts à tout faire », même au mépris total de la dignité humaine. Tout cela nous conduit naturellement au malheur qui veut que nous aimions le plus souvent ce qui nous détruit ».
Le pasteur Agbi-Awumé a enfin invité les hommes à chercher à connaître Jésus qui, seul, peut nous donner confiance, dissiper notre crainte.
Dans la prière d’intercession, le pasteur Ahoga a imploré la grâce du Tout-Puissant sur le chef de l’Etat et ses collaborateurs. Il a demandé à Dieu de donner au Togo de vivre en harmonie avec tous les peuples, de le préserver de la guerre et de faire de lui un inlassable ouvrier de la paix.
A la grande mosquée de Lomé, la prière musulmane a été dite par l’imam El Hadj Abdul Salam Abdul Rahim, en présence du membre du Bureau politique, garde des Sceaux, ministre de la Justice, M. Kpotivi Têvi-Djidjogbé Laclé, représentant le chef de l’Etat.
Dans son prêche, M. Omorou Awrufo Nassiki, président de l’Union Musulmane du Togo, a invité les fidèles à méditer avec lui la sourate 103 du Saint Coran. C’est un avertissement éloquent de la part du Créateur sublime qui doit toujours mériter notre attention jusqu’à la fin des temps : « J'en jure par le siècle ! En vérité, l'humanité court à sa perte, hormis les hommes qui croient, font le bien, prêchant entre eux la vérité et s'incitent à la constance ».
M. Awrufo Nassiki a invité chaque citoyen à combattre dans son cœur les tentations de Satan, qui le poussent à l’amour effréné pour l’argent.
Il a loué l’œuvre du président Eyadéma en faveur de la paix et a estimé qu’il est temps que nous revenions repentants à Dieu qui nous a fait bénéficier de 20 ans d’union, de paix et de solidarité.
Dimanche soir, le membre du Bureau politique, garde des Sceaux, ministre de la Justice, M. Kpotivi Têvi-Djidjogbé Laclé, représentant le chef de l’Etat, le général Eyadéma a procédé à 18 h 35, à la réanimation de la flamme de l’indépendance. Cette cérémonie qui marque le point de départ des manifestations marquant les 27 ans de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, a été suivie d’une retraite aux flambeaux. Parties en effet de l’ancien Lycée du 2 Février peu après 19 heures, toutes les forces vives de la capitale — militaires et civils compris — avec à leur tête le délégué général de la JRPT, le membre du Comité central du RPT M. Dahuku Péré ont, à travers une retraite aux flambeaux fort expressive, sillonné les principales artères de la capitale avant d’aboutir à la Place de l’indépendance. Elles ont parcouru les avenues des Armées, de la Nouvelle Marche, du 24 Janvier, du 2 Février pour déboucher sur la Place de l’Indépendance. La musique principale des FAT n’a pas été du reste. Elle a encore une fois apporté à cette manifestation son piment.
Akouètè KOKODOKO
Kwadzo AMOUZOU
Bassirou AYEVA
COMMUNIQUE
Le Conseil Suprême pour les Affaires Islamiques et l’Union Musulmane informent la Communauté Musulmane du Togo que conformément au calendrier des fêtes Islamiques et du Carême établi par les Imams et Dignitaires de l’Islam du Togo au titre de l’année 1987, le Carême du mois de Ramadan débute le mercredi 29 avril 1987 sur toute l’étendue du territoire du Togo.
Par conséquent, ils invitent tous les musulmans résidant au Togo à se conformer à cette date.