Article
2e anniversaire de la disparition de Maman N'Danida : dans un profond recueillement
- en
- fr
- Hierarchies
-
Togo
- Articles de journaux (1254 items)
- Agence Togolaise de Presse (260 items)
- Courrier du Golfe (2 items)
- La Nouvelle Marche (154 items)
- Togo-Presse (838 items)
- Publications islamiques (84 items)
- Le Pacific (6 items)
- Le Rendez-Vous (78 items)
- Documents divers (Togo) (4 items)
- Photographies (Togo) (4 items)
- Références (Togo) (77 items)
- Articles de journaux (1254 items)
- Titre
- 2e anniversaire de la disparition de Maman N'Danida : dans un profond recueillement
- Editeur
- La Nouvelle Marche
- Date
- 30 juin 1986
- Résumé
- Le peuple togolais uni autour de son chef, le général Gnassingbé Eyadéma a commémoré pour la seconde fois samedi dans un profond recueillement, l'anniversaire du décès de la vénérée Maman N’Danida.
- Page(s)
- 1
- 3
- 4
- nombre de pages
- 3
- Sujet
- Maman N'Danida
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0005518
- contenu
-
Le peuple togolais uni autour de son chef, le général Gnassingbé Eyadéma a commémoré pour la seconde fois samedi dans un profond recueillement, l'anniversaire du décès de la vénérée Maman N’Danida.
Dans son village natal à Pya où il séjournait, le chef de l’Etat, le général Gnassingbé Eyadéma a assisté dans le temple œcuménique aux cérémonies marquées par des offices religieux. Il était entouré pour la circonstance de plusieurs membres du Comité central du RPT, des personnalités politiques, militaires, administratives et traditionnelles, ainsi que des ambassadeurs de France M. Georges-Marie Chenu et du Zaïre au Togo, le citoyen Léma M’Vunda.
Tout a commencé aux environs de 8 h 30 avec l'entrée du président-fondateur du RPT dans le Temple accompagné des officiants : les pasteurs Kpizing, Anaw, Alou et Touléassi, les Pères Adjola et Ahizi ; El Hadjs Arimiyao et Bouraïma suivis des chorales de la ville de Kara et de Pya.
C’est dans une ambiance de chants religieux et de prières de circonstance alimentée par les chorales et les femmes de Pya, de Kara, de Yadè-Bohou et par la fanfare des Forces Armées Togolaises qu'avec les fidèles le président Eyadéma a assisté aux offices religieux.
Le culte protestant était conduit par le pasteur Awumé, modérateur de l’Eglise évangélique du Togo. Dans sa prière d’intersection, le pasteur Alou a confié la nation togolaise, le chef de l’Etat et ses collaborateurs ainsi que tout le peuple à Dieu. Il a imploré la bénédiction divine sur notre pays pour qu’il connaisse davantage le bonheur et la prospérité.
Dans sa prédication, le pasteur Awumé, modérateur de l'Eglise évangélique du Togo a pour sa part, invité les Togolais à sympathiser au cours de cette journée mémorable non seulement avec le président Eyadéma, dans un geste de solidarité, mais également à être dans l'esprit de la défunte mère Maman N'Danida qui a su accepter le Christ en ayant la foi en la vie éternelle.
Après avoir reconnu que la mort est terrible et que Jésus lui-même a tremblé devant elle, le pasteur Awumé a précisé que Jésus a eu peur de la mort non comme un lâche ni comme les hommes, ceux-là mêmes qui le tuent, mais il a eu peur parce qu’elle est la grande puissance du Mal. « La mort pour lui n'est pas une chose divine, elle est une chose horrible. Ainsi la mort, ultime conséquence du péché qui sépare l’homme de Dieu l’atteint dans son être entier. C’est seulement étant réellement mort, réellement ressuscité que le Christ apporte la vie à l'homme qui ne peut cacher sa joie devant un tel amour. C’est là notre espérance ».
Et le pasteur Awumé de poursuivre : « Le chrétien n ‘est plus candidat à la mort comme toute l’humanité l'était avant la venue du Christ. Mais il marche vers la vie. Car. dit Jésus, quiconque vit et croit en moi ne mourra point ».
Voilà, a-t-il affirmé, ce qu'a cru notre Vénérée Maman N'Danida, celle que le peuple togolais pleure.
Le Père Adjola a dirigé la messe catholique, assisté du Père Ahizi.
Dans son homélie, le révérend Père Adjola a parlé de la triple naissance de l’homme. L’enfant, a-t-il dit, naît d’abord dans le sein de sa mère, naît ensuite à la vie et enfin renaît à la mort.
Il a précisé que durant sa vie sur terre, l’homme doit apprendre à vivre selon des lois. Car sur ce monde, il y a le Bien et le Mal. Ainsi, petit à petit il découvre que ce monde a un créateur, celui-là qui a institué la loi qu’on doit respecter scrupuleusement. « Dieu n’a pas laissé l'homme faire à sa volonté sur cette terre. L'homme doit obéir à Dieu plus qu'à tout le reste. Il doit l'aimer plus que tout et aimer également son prochain à cause de Dieu.
Jésus a connu cette triple naissance, a affirmé le Père Adjola, « Ce faisant Il a voulu être fidèle à Dieu son Père et à son amour pour les hommes. Après avoir connu les sévices, Il est sorti victorieux et est entré dans la gloire, dans le ciel.
Là il est toujours vivant, avec son corps. Glorifié, il ne mourra jamais plus. Il est devenu le Seigneur des vivants et des morts.
En pensant donc à Maman N’Danida et à Papa Gnassingbé, a poursuivi le Père Adjola, interpellons-nous « Posons-nous la question de savoir quelle est notre attitude vis-à-vis du Mal et du Bien ? Notre attitude vis-à-vis de Dieu et de notre prochain : sachant qu 'un jour nous serons appelés à rejoindre ceux pour qui nous nous sommes rassemblés pour prier.
Demandons encore une fois au Seigneur que sa miséricorde l’emporte sur sa justice pour nous et pour nos chers défunts ».
Dans la prière musulmane, El Hadj Arimiyao a appelé l’homme à vivre comme s'il devait mourir demain. L’homme devait vivre selon la loi de Dieu pour mourir dans de bonnes conditions.
Il a demandé à Dieu de donner plus de force et de courage au général Eyadéma, afin qu’il perpétue l'œuvre incommensurable de paix qu’a su lui insuffler Maman N’Danida.
El Hadj Arimiyao qui a reconnu que c’est à juste titre que le Togo pleure Maman N’Danida car le général Eyadéma ne s’est pas donné lui-même ,1a vie. « La graine germée, jouissant d'une réelle vitalité, que l’arbre qui a poussé a des racines très profondes. Ses branches qui couvrent tout le logo et son ombre bienfaisante sert non seulement au peuple togolais, mais à l’ensemble des peuples d'Afrique et du monde épris de paix, c'est l'oeuvre de Maman N'Danida qui a dû jouer le rôle de père et de mère ».
Avant les offices religieux, le président-fondateur du RPT a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe de Maman N’Danida au caveau familial.
Après les cérémonies religieuses, trois autres gerbes de fleurs ont été déposées. La première, par les membres du Comité central du RPT conduits par M. Komla Agbétiafa, ministre de l’Education nationale et de la Recherche scientifique, la deuxième et la troisième respectivement par les ambassadeurs de France et du Zaïre au Togo, M. Georges-Marie Chenu et le citoyen Léma M’Vunda.
Après ces dépôts de gerbes de fleurs, les membres du Comité central du RPT et les ambassadeurs ont observé une minute de silence en mémoire de l’illustre disparue. Une sonnerie aux Morts et la signature du livre de condoléances par MM. Agbétiafa, Georges-Marie Chenu et Léma M’Vunda a mis fin à la cérémonie.
Vendredi soir, une veillée de prières et de chants en mémoire de Maman N’Danida a eu lieu dans le hall du domicile privé du chef de l’Etat à Pya.
Cette veillée a commencé avec l’arrivée sur les lieux du président Eyadéma. Dans une ambiance de profond recueillement, les prêtres et pasteurs ainsi que l’assistance ont demandé à Dieu, d'accorder à Maman N’Danida, la paix, la joie et la lumière éternelles.
La veillée de prières était conduite par quatre pasteurs : Kpizing. Kitéma, Anaw et Tassika et deux prêtres catholiques les pères Idakoa et Kossou.
Elle a surtout été animée par des lectures bibliques, de psaumes et des cantiques. Le hall résonnait également de chansons de recueillement exécutées tour à tour par une quinzaine de chorales, les groupes d’animation de Kara et de Pya, les femmes de l'UNFT de Kara et de Pya ainsi que des ressortissants de la Kozah à Lomé La fanfare des FAT avait ajouté sa note à celte veillée qui a pris fin aux environs de 22 h 30.
C’est alors que l’Homme du 13 janvier, entouré des prêtres et pasteurs ainsi que des membres du comité central du RPT a regagné son domicile.
Ont pris part à cette veillée plusieurs membres du Comité central du RPT, les officiers supérieurs des FAT, des autorités politiques, administratives, ainsi que des ambassadeurs de France et du Zaïre.