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Religion : demain début du jeûne du Ramadan pour les musulmans du Togo
- Classe de ressource
- Article
- Collections
- La Nouvelle Marche
- Titre
- Religion : demain début du jeûne du Ramadan pour les musulmans du Togo
- Créateur
- Dodji Aougah
- Editeur
- La Nouvelle Marche
- Date
- 11 juin 1983
- Résumé
- La Communauté musulmane du Togo s’apprête à célébrer l’une de ses grandes fêtes religieuses : « le Ramadan ».
- Page(s)
- 3
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0005488
- contenu
-
La Communauté musulmane du Togo s’apprête à célébrer l’une de ses grandes fêtes religieuses : « le Ramadan ».
Pour tout musulman, le mois du Ramadan est le mois le plus sacré, celui du jeûne obligatoire, un acte de purification et de pardon.
Conformément au calendrier lunaire, le jeûne du Ramadan débutera demain dimanche chez les musulmans du Togo, une occasion pour les croyants et les fidèles de se préparer pieusement pour célébrer l'Idal Fitr, cérémonie qui marque la fin du jeûne d’un mois.
Fondé sur les principes sacrés du Coran, le jeûne du Ramadan est scrupuleusement respecté par les musulmans qui se conforment à la lettre aux prescriptions de leur Livre Saint le (Cofan). Cinq fois par jour, ils prient et vont le soir à la mosquée pour la Sala Al-Tarawih, prière que l’on récite uniquement pendant le Ramadan. Beaucoup de fidèles âgés commencent à jeûner deux mois avant le Ramadan, période où l’on s’efforce traditionnellement de resserrer les liens de famille et d’amitié. A côté de tout cela se perpétue l’ancien rite de l'Iftar ; une famille musulmane invitera des coreligionnaires à venir rompre le jeûne avec elle après le coucher du soleil. A cette occasion, ils prient ensemble et un religieux fait la lecture du Coran. Presque tous les musulmans respectent au moins une fois cette tradition pendant le mois du Ramadan.
La Lailat al-Qadr, l’une des soirées les plus vénérées du Ramadan, qui commémore la révélation du Coran au prophète Mohamet, est célébrée par tous les musulmans.
Les uns vont à la mosquée assister à l’office de ce grand jour, les autres se réunissent en famille pour lire le Coran et prier Allah.
Le premier jour du mois de Shawwal qui suit le mois du Ramadan, on célèbre l'Id al-Fitr, marquant la fin du jeûne. La veille chacun fait des offrandes du (Sadakat al-Fitr) destinées aux pauvres ou pouvant servir de quête au culte. Le jour de la fête sont célébrés des offices solennels au cours desquels les «maîtres prieurs» prêchent les principes de la foi islamique.
CE QUI CARACTERISE L'ISLAM
L’avènement de l’Islam et son rapide expansion à travers de monde marquent les grandes étapes de l’histoire de l’humanité. Révélé en Arabie au prophet Mahomet, l'Islam s’est répandu en quelques siècles, sur plusieurs continents, des côtes atlantiques de l’Afrique aux rivages de l’Asie du Sud-Est. Il rassemble de nos jours plus de huit cent millions d’hommes et de femmes qu’unit le sentiment profond d’appartenir à une même communauté.
Ce qui caractérise l’Islam selon ses adeptes, c’est d’abord l’universalité de son message. «La religion musulmane est par son essence ouverte à tous, sans s’imposer à personne. L’appel coranique est adressé à celui qui l’entend ».
Pacifique par principe, l’Islam présuppose l’égalité foncière des hommes, égalité fondée sur l’identité de leur essence, l’unicité de leur origine et la communauté de leur destin. Tel est selon les fidèles à l'Islam, le principe vivifiant interne qui a largement contribué à la propagation extrêmement rapide de l’Islam aux quatre coins du monde, rejetant tout préjugé de race, de couleur ou de culture.
Vivre ensemble, prier ensemble, vouloir ensemble. Rassembler et ne jamais éparpiller, unir et ne jamais diviser ; voilà les principes de base qui répondent à l’attente de tous les musulmans.
La Mecque est le berceau et le cœur de l’Islam et la Ka’ba son sanctuaire le plus sacré. Cinq fois par jour, des millions de musulmans à travers le monde se tournent vers la Mecque en récitant les prières requises, et, depuis quatorze siècles. C’est à la Mecque que les pèlerins musulmans viennent accomplir les sept circumambulations rituelles autour de la Ka’ba, embrasser la Pierre noire et faire sept fois le trajet entre al-Safa et ad-Marwa, deux monticules situées dans l’enceinte de la mosquée. La Salat ou prière quotidienne et le hadjdj, le pèlerinage à la Mecque dont tout musulman, s’il en a les moyens, doit s’acquitter au moins une fois dans sa vie, sont deux des cinq «piliers de l'Islam ». Les trois autres piliers sont la Shahada, ou profession de foi, la Zakat, ou aumône légale, et le Siyam ou jeûne.
L’Islam est, après le Judaïsme et le christianisme, la troisième des grandes religions universelles en milieu sémitique.
La source essentielle est constituée par un Livre, le Coran, révélé en langue arabe, au prophète Mahomet, au début du VIIe siècle de notre ère. Le Coran qui est actuellement traduit dans plusieurs langues se présente comme une succession de 114 chapitres (ou Sourates) subdivisés en 6 226 versets. Quant au fond c’est la récapitulation de toutes les prophéties antérieures, celles de la Bible et de l’Evangile.
L'Islam, c'est un système global, qui embrasse et régit les activités de toute une communauté humaine. Pour ses adeptes, c'est un ensemble structuré de concepts, d’institutions et de techniques... bref une civilisation.
En Afrique noire, il y a 40 à 50 millions de musulmans. Près de ia moitié de ce chiffre se trouve au Nigéria et le reste réparti en deux ensembles comparables (environ 15 misions chacun) l’un en Afrique occidentale, l’autre en Afrique orientale. Un certain nombre de langues jouent un râle véhiculaire notable : le swahili pour 25 millions d'Africains orientaux, le haoussa pour 10 millions d'hommes, surtout au Nigéria, et le peulh du Cap-Vert au Cameroun, pour 6 ou 7 millions d’hommes. Faute de signe linguistique commun, on peut parler d’Islam noir malgré l’existence d’une personnalité africaine (la négritude).
Au Togo, c'est dans les régions centrale et des Savanes que le taux d'islamisation est le plus accentué et les fidèles dépassent largement 70% de la population.
Réunis au sein de l’Union Musulmane du Togo, les fidèles à l'Islam s'adjugent des mêmes droits que les autres religions légalement reconnues dans notre pays et pratiquent librement leur religion.
Si la région centrale avec 121 mosquées et celle de la Savane se caractérisent par un mode de vie axé sur les coutumes et principes musulmans, il n’en demeure pas moins que la religion musulmane n’a de trace dans les autres préfectures. L’affluence tous les vendredis devant la grande mosquée de Lomé témoigne largement que l’Islam vit au Togo où il se classe parmi les grandes religions de notre croyance.
Dodji AOUGAH
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