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Les offices religieux et réjouissances populaires ont marqué hier la célébration du 23e anniversaire de l'indépendance nationale
- Classe de ressource
- Article
- Collections
- La Nouvelle Marche
- Titre
- Les offices religieux et réjouissances populaires ont marqué hier la célébration du 23e anniversaire de l'indépendance nationale
- Editeur
- La Nouvelle Marche
- Date
- 28 avril 1983
- Résumé
- Le 23e anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale a été célébré hier sur toute l’étendue du territoire national.
- Page(s)
- 1
- 3
- 6
- nombre de pages
- 3
- Sujet
- Koffi Sama
- Barry Moussa Barqué
- Anani Gassou
- Hodabalo Bodjona
- Kwassivi Kpétigo
- Gnassingbé Eyadéma
- Boukari Bassabi Bonfoh
- Robert-Casimir Dosseh-Anyron
- Aïssah Agbétra
- Gbégnon Amégboh
- Samon Kortho
- Eli Koffi Ayivi
- Elom Kokou Fourn
- Kpotivi Têvi-Djidjogbé Théodore Laclé
- Cathédrale du Sacré-Cœur de Lomé
- Grande mosquée de Lomé
- Rassemblement du Peuple Togolais
- Union Musulmane du Togo
- Église évangélique du Togo
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0005487
- contenu
-
Le 23e anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale a été célébré hier sur toute l’étendue du territoire national.
A Lomé, la population a été réveillée par une salve de 21 coups de canon avant de se retrouver soit à la mosquée, soit au temple protestant ou à la cathédrale pour les offices religieux.
Dans l’après-midi des réjouissances populaires se sont déroulées dans tous les quartiers de la capitale.
La veille c’est-à-dire le 26 avril, une cérémonie de réanimation de la flamme de l’Indépendance et une retraite aux flambeaux ont eu lieu.
Au temple protestant, le culte a été dit par le pasteur Ayivi modérateur de l’Eglise évangélique du Togo assisté des pasteurs Awumé et Bessa. Au premier rang de l’assistance l’on remarquait MM. Anani-Kuma Akakpo-Ahianyo, Hodabalo Bodjona et Kwassivi Kpétigo, respectivement membre du Bureau politique, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération représentant le chef de l’Etat, le général Eyadéma, membre du Comité central, ministre de la Santé Publique et des Affaires sociales et directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité sociale (CNSS).
Le pasteur Ayivi a centré son sermon sur la vie :
« La vie est don de Dieu, source et auteur de toute vie : il faut reconnaître sa valeur sacrée pour la respecter et l’entretenir.
Selon le pasteur Ayivi, «quelles que soient notre foi et notre appartenance religieuse la vie est la valeur suprême à laquelle nous devons rester attachés et que nous devons défendre ». Car «quel est l’homme qui aime la vie, qui désire la prolonger pour jouir du bonheur ? Point de réponse, tellement est inné en l’homme l’amour de la vie ».
Cependant, certaines personnes affirment que la mort est préférable à la vie. Pour le pasteur Ayivi, ces affirmations expriment la détresse morale de l’homme qui souffre.
Nous recherchons donc la vie. Mais aujourd’hui, des menaces de mort de tous genres planent sur l’humanité et la création tout entière.
«Dieu est vie, a encore dit le Pasteur Ayivi.
Il est source et auteur de toute vie, la vie, ce mystère. Notre vie à nous est un don. Cette vie que Dieu a communiquée par la création à l’homme, aux animaux, à la nature même, il la conserve, la perpétue, veille sur elle avec providence. Dieu est le soutien de la vie.
« Nous comprenons alors a-t-il dit, que ce n’est donc pour rien ou par hasard que le gouvernement togolais nous appelle et nous incite au travail pour une autosuffisance alimentaire, au respect de la faune et de la flore.
Il n’oublie pas non plus que le vêtement fait partie de besoins de l’homme pour l’entretien et la conservation de la vie. Il entend assumer ainsi sa responsabilité devant Dieu ».
La vie doit s’identifier avec le bien moral : vivre et bien vivre car une vie vécue en dehors de Dieu est une vie de désordre, n’ayant pas de signification, une vie qui semble au départ brillante, mais qui devient par la suite dégoûtante parce qu’on n’y comprend plus rien.
A la prière musulmane dite à la mosquée de Lomé, le président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé était représenté par le membre du Bureau politique, M. Barry Moussa Barqué, ministre des Travaux publics, des Mines, de l’Energie et des Ressources hydrauliques. Il était entouré pour la circonstance des membres du Comité central MM. Samon Kortho, ministre de l’Aménagement rural, Koffi Sama ministre de la Jeunesse des Sports et de la Culture, Pali Tchalla, ministre du Commerce et des Transports Tchatikpi Ouro Bang’ Na, préfet du Golfe ainsi que de M. Chéaka Abdou-Touré, secrétaire administratif adjoint du RPT.
Ils étaient plusieurs centaines de fidèles à venir prier le Tout-Puissant Allah, pour qu'il accorde à notre chef d’Etat, la force nécessaire et la sagesse indispensable pour lui permettre de poursuivre sa politique du mieux-être total du peuple togolais.
La prière a été axée sur chapitre intitulé «la victoire» extrait de la Sourate 48 du Saint Coran.
A ce propos El Hadj Bassabi Bonfoh, président de l’Union musulmane du Togo, a souligné dans son sermon que «ce mois d’avril est le mois de la victoire par excellence : victoire sur les forces d’oppression et victoire sur les comploteurs ».
El Hadj Bonfoh a dit que par deux fois Dieu a donné la victoire au peuple togolais afin qu’il se libère de l’aliénation et de la soumission à l’homme au profit de Dieu.
Par deux fois, a-t-il notamment précisé, Dieu a édifié le cœur des croyants togolais pour qu’ils se souviennent de lui. Louons donc Dieu ! glorifions le Seigneur qui a barré la route aux égarés et conforté son élu dans sa noble mission de pacification, de réconciliation et d’unification nationale. Que peuvent les ténèbres contre la lumière ? Et que peut le mensonge contre la vérité ?
Citant le verset 154 de la «Sourate II» le président de l’Union musulmane du Togo a rappelé que ceux qui sont morts dans le chemin de Dieu ne sont pas morts, ils sont vivants, mais personne n’en a conscience.
C’est pourquoi il a invité ses frères croyants à prier pour la paix, pour le bonheur du peuple togolais, pour la santé du président de la République togolaise. « Je cherche la protection du Seigneur des hommes, Roi des hommes, Dieu des hommes, contre le mal du tentateur qui se dérobe futivement ; contre celui qui souffre du mal dans les cœurs des hommes, qu’il soit au nombre des Djinns ou des hommes ! ».
Quant à la messe catholique, elle a été concélébrée à la cathédrale du Sacré-Cœur sous la direction de Mgr Dosseh-Anyron, archevêque de Lomé.
Le membre du Bureau Politique, ministre de l’Intérieur, M. Kpotivi Têvi-Djidjogbé Laclé, y représentait le chef de l’Etat, entouré du membre du Bureau politique ministre de l’Economie et des Finances, M. Têtê Têvi-Bénissan, des membres du Comité central, MM. Anani Gassou ministre du Développement rural, Gbégnon Amegboh, ministre délégué à la Présidence de la République chargé de l’Information des Postes et Télécommunications, Komla-, Agbétiafa, ministre de l’Enseignement des 1er et 2e degrés, Ayivi Mawuko Ajavon, Garde des Sceaux, ministre de la Justice et Aïssah Agbétra, ministre de l’Enseignement des 3e et 4e degrés et de la Recherche Scientifique.
D’autres personnalités parmi lesquelles le maire de la commune de Lomé, M. Elom Kokou Fourn, ont également assisté à l'office.
Dans son homélie axée sur le «renouveau» Mgr Dosseh-Anyron a dit en substance :
« Il y a donc 23 ans, alors que, sortant de l’épreuve du harmattan, la saison verdoyante annonçait le renouveau le cher Pays accédait à l’indépendance nationale et à la souveraineté internationale. Aujourd'hui, alors que les Alléluia du renouveau pascal montent en crescendo au devant des consolidations de la Pentecôte, nous sommes ici en cette cathédrale, réunie à l’appel de Monsieur le Président de la République pour offrir pour ce pays, à nouveau, le Sacrifice Rédempteur, le seul qui sauve et qui vivifie » (...)
« C’est dans cette perspective de renouveau, et pour retremper sa jeunesse constamment aux vraies sources que, à chacune des époques qui sont des sommets d’intensité de vie religieuse pour nous, l’invitation du chef de l’Etat rejoint et rassemble le Peuple Togolais en Peuple de Dieu pour son renouvellement dans la prière devant Dieu : depuis hier, toutes nos ondes la diffusaient tout azimut.
« Si je regarde cette église, cette foule, je me prends à espérer. Mais le Togo n’est pas ici tout entier ! Au loin néanmoins, j’aperçois la multitude qui se recueille... Oui, ce n’est pas une interrogation curieuse ou stérile que je vous apporte. Nous cherchons la solution : elle dépend de nous. Elle se trouve dans la prière. Et parce qu’il s’agit du salut d’un peuple, la prière qu’il faut» c’est la prière de tous, ainsi l’avait-on compris aux heures douloureuses de l’enfantement de la Patrie, ainsi le comprend et le proclame et le réalise celui dont le cœur chrétien, plus heureux que le Roi de Ninive, a trouvé l’assurance dans l’économie de l’Alliance Nouvelle, la Rédemption du Seigneur Jésus, le Verbe de Dieu fait homme et sacrifié pour nous, mort et ressuscité pour notre salut.
Après avoir demandé au ministre de l’Intérieur, d’aller transmettre au chef de l’Etat que le peuple chrétien s'est uni à sa prière le sachant lui-même uni à la sienne, et que Dieu ne trompe jamais, Mgr Dosseh Anyron a conclu :
En vous souhaitant à vous, à la Nation entière, une bonne fête de l’Indépendance, nous souhaitons que le Seigneur Jésus-Christ reprenne toutes nos prières comme une gerbe de foi et d'espérance dans sa grande intercession pour le bonheur de tout notre Peuple ».
Suite dans notre prochain numéro
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