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Coup d'envoi hier des festivités du 13e anniversaire de la journée de libération nationale : le père de la nation a assisté à trois offices religieux célébrés à la Maison du RPT
- Classe de ressource
- Article
- Collections
- La Nouvelle Marche
- Titre
- Coup d'envoi hier des festivités du 13e anniversaire de la journée de libération nationale : le père de la nation a assisté à trois offices religieux célébrés à la Maison du RPT
- Editeur
- La Nouvelle Marche
- Date
- 12 janvier 1980
- Résumé
- Des offices religieux d'action de grâce, prière musulmane, messe catholique et culte protestant, célébrés tôt hier matin à la Maison du RPT, ont ouvert à Lomé les manifestations prévues dans le cadre du 13e anniversaire de la fête de la Libération nationale.
- Page(s)
- 3
- 6
- nombre de pages
- 2
- Sujet
- Maison du RPT
- Mama Fousséni
- Gnassingbé Eyadéma
- Robert-Casimir Dosseh-Anyron
- Alassane Anem
- Yao Kunalé Eklo
- Halilou Akarawato
- Eli Koffi Ayivi
- Catholiques
- Protestants
- Rassemblement du Peuple Togolais
- Union Musulmane du Togo
- Église évangélique du Togo
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0005438
- contenu
-
Des offices religieux d'action de grâce, prière musulmane, messe catholique et culte protestant, célébrés tôt hier matin à la Maison du RPT, ont ouvert à Lomé les manifestations prévues dans le cadre du 13e anniversaire de la fête de la Libération nationale.
Le président-fondateur du RPT, président de la République, le général d'armée Gnassingbé Eyadéma, a assisté à ces offices, entouré du grand chancelier de l'Ordre du Mono, M. Fousséni Mama, des membres du Bureau politique, du Comité central et du gouvernement. Plusieurs autres personnalités parmi lesquelles les responsables des ailes marchantes du RPT et les membres du corps diplomatique y ont également assisté.
A son arrivée à la Maison du RPT, aux environs de 7 heures, le guide du Togo nouveau a été accueilli par le membre du Comité central, secrétaire administratif du RPT, M. Yao Kunalè Eklo. Il a reçu les honneurs militaires d'un détachement des Forces Armées Togolaises, placé sous les ordres du lieutenant-colonel Balouki.
Après le cérémonial d'accueil, le père de la nation a fait son entrée dans la salle des Congrès, où il a suivi les offices religieux dirigés successivement par l'iman Alassane Anème, Mgr Dosseh-Anyron, archevêque de Lomé et le Révérend pasteur Ayivi, modérateur de l'Eglise évangélique du Togo.
Dans leurs prières, les officiants ont demandé à Dieu de combler de ses bénédictions le guide du Togo nouveau, et de l'assister dans ses lourdes responsabilités.
On a également prié pour toutes les institutions de la nation: l'Assemblée nationale, le Bureau politique, le Comité central ainsi que pour le peuple tout entier, pendant que des chorales chantaient des cantiques au Seigneur.
Dans son sermon, El Hadj Halilou Akarawato, président de l'Union musulmane du Togo, a prêché la foi en Dieu le « Créateur, qui guide l'homme vers son bonheur et lui permet de réaliser d'innonbrables succès ».
Il a estimé qu’après une réflexion sur les bienfaits de Dieu à notre égard, il est normal que l'homme en tout lieu et en toute circonstance, manifeste sa reconnaissance à Allah le Miséricordieux, en purifiant son âme à travers ses actions pour lesquelles la lumière de la foi en Dieu est indispensable.
« Notre foi en Dieu, a-t-il dit, doit nous guider à la pratique permanente du bien. Notre foi en Dieu doit pouvoir nous inciter à tout moment à nous remettre à Lui, pour tout ce que nous entreprenons.
C'est en tant que croyants convaincus, conscients de nos responsabilités à l'égard de notre pays, que nous sommes ici pour prier pour notre chère patrie, notre président de la République, notre gouvernement et notre nouvelle Assemblée, afin qu'Allah nous bénisse et nous assure des lendemains meilleurs ».
Le président de l'Union musulmane du Togo, mettant en relief les qualités d'homme d'Etat du général Eyadéma, a affirmé que la grandeur de son sacrifice, son héroïsme si exaltant, sa détermination d'aller toujours de l'avant, sa fermeté dans la décision et surtout sa foi profonde en Dieu, constituent l'une des pages les plus glorieuses de l'histoire de notre nation.
Il a enfin invité ses frères en Dieu à redoubler de courage pour le travail, à s'armer d'une foi inébranlable en Dieu, avec une détermination farouche et une vigilance sans faille, afin de remporter la victoire finale sur les maux du sous-développement qui sont l'ignorance, la faim et la maladie.
Dans sa prédication, le révérend pasteur Ayivi a surtout convié à la prière, à « prier les uns pour les autres ».
« Du point de vue théologique, a-t-il dit, une élection à un poste de responsabilité est considérée comme une consécration, c'est-à-dire le geste visible d'une mise à part pour une mission précise à laquelle Dieu appelle l'élu. L'élu, de son côté, dans ses fonctions doit avoir de manière permanente, conscience de remplir une mission de Dieu, celui qui lui demandera un compte ».
Dans l'ancien Testament, le prêtre et le prophète ne sont pas les seuls à être oints. Le roi aussi. Car sa mission tout comme celle du prêtre et du prophète, est avant tout celle de Dieu et il est mis à part comme ces derniers pour l'accomplir. N'est-ce pas le cas de ceux qui ont la charge de nous gouverner aujourd'hui, et de ceux qui exercent quelque autorité dans la nation» ?
Le 30 décembre dernier, a poursuivi le modérateur de l'Eglise évangélique, par nos voix d'homme, Dieu a donc mis à part une nouvelle fois notre frère le président de la République, le général d'armée Gnassingbé Eyadéma, pour qu'il serve à la tête de la nation togolaise. Il a mis aussi à part les membres des différentes institutions mises en place pour la 3e République.
Pour le pasteur Ayivi, « leur mission étant une mission de Dieu (mission avec compte à rendre), le devoir civique des chrétiens ne s'arrête pas, et ne doit pas s'arrêter aux messages et motions de félicitations. Il se prolonge dans la prière. Parce que le peuple attend d'aller sous la conduite de ses chefs, de justice en justice, de paix en paix, de bonheur en bonheur, le chrétien doit prier pour eux, car ils ne peuvent promouvoir ni procurer ces choses-là s'ils n'en ont pas l'esprit eux-mêmes. Du fait du < neuf » ou du « nouveau », du changement dans la continuité que nous demandons aux responsables politiques pour que la nation ne s'enlise pas, nous devons prier pour eux.
Aux autorités politiques, le révérend pasteur Ayivi a dit qu’ils demanderont et continueront à demander pour eux, sagesse et intelligence, et qu’elles sont appelées à leur tour de faire de même pour leurs administrés, afin que leur tâche soit rendue facile. « Priez pour voys-mêmes et priez pour ceux qui vous sont confiés, a-t-il conclu.
De son côté, Mgr Dosseh, archevêque de Lomé, a centré son homélie sur l’union des hommes avec Dieu et des hommes entre eux.
Puis il s’est adressé au Timonier national en ce termes :
« Vous, le Président de la République, fils authentique de ce peuple togolais, croyant entre tous dans cette terre de la civilisation négro-africaine, vous avez choisi, avec votre peuple, et votre peuple a choisi avec vous, la voie de l’association des hommes avec Dieu et des hommes entre eux, pour réaliser notre destin.
La réconciliation, la paix par le pardon et l’amour, jalonnent notre chemin, celui que vous nous avez tracé, et qui aboutit aujourd’hui à la troisième République. Aussi, entouré des institutions nouvelles, et porté par l’affection de votre peuple, vous nous rassemblez encore en cette maison de l’unité nationale, autour de l’Autel du Très-Haut. Et, consacrant du coup au Seigneur tous cet ouvrage de votre vie, tenace et fertile, vous semblez proclamer solennellement ce matin ici la parole de Josué : « Moi et ma maison, nous servirons Yahvé - Dieu ». « Ecoute, mon peuple, le Seigneur, notre Dieu est l’unique Seigneur ». Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force ».
Après les événements récents, lassé de tant de piétinements, dans le cercle infernal des haines et des vengeances, des représailles déconcertantes, d’abus et d’exactions de toutes sortes, un nouveau Togo demande à naître, dynamique et prospère, fraternel et sérieusement appliqué au ralliement et au bonheur de tous ses enfants.
L’heure a sonné où les forces du bien, de la vérité et de l’amour doivent se regrouper, pour se consacrer généreusement au service de ce renouveau national qu’appellent tous les vœux. C’est vous dire, chers fils, la saveur évangélique des appels qui ont retenti ces temps derniers dans notre pays : appels à la paix, à l’abandon de tout esprit de vengeance et surtout à l’union pour travailler au renouveau et au développement du pays.