Article
Hadj'2004 : polémique autour d'un billet d'avion
- Titre
- Hadj'2004 : polémique autour d'un billet d'avion
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Nouffou Zonga
- Editeur
-
Le Pays
- Date
- 26 janvier 2004
- DescriptionAI
- La communauté musulmane de Pô traverse une crise persistante, exacerbée par une polémique autour d'un billet d'avion pour le Hadj 2004. La division interne a empêché le choix d'un bénéficiaire local, le billet étant finalement attribué à un imam de Ziou, ce qui a alimenté les tensions. Cependant, la réouverture récente des mosquées, fermées depuis un mois, est perçue comme un signe encourageant de normalisation et de reconnaissance potentielle d'un bureau de gestion.
- Langue
- Français
- Contributeur
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Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000333
- contenu
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Va-t-on enfin assister à un déclic dans la crise que traverse la communauté musulmane de Pô? La polémique autour d'un billet d'avion destiné à cette communauté dans le cadre du Hadj'2004 a permis de constater que la situation reste encore tendue.
Par ailleurs, la réouverture cette semaine des mosquées, fermées depuis un mois, reste un signe encourageant pour le retour à la normale.
La communauté musulmane du Nahouri, à l'instar des autres, a reçu un billet d'avion de la présidence du Faso pour le Hadj'2004. Malheureusement, et au regard de la tension qui continue plus ou moins de prévaloir au sein de cette communauté, le choix du bénéficiaire n'a pas été opéré sur place à Pô. La communauté étant divisée dans cette localité, la Secrétaire générale de la province, chargée de remettre le billet aux intéressés n'a malheureusement pu le faire.
Elle s'est donc vue obligée de retourner le billet en question à Ouagadougou. Et ce n'est qu'à partir de Ouaga que le choix du bénéficiaire s'est opéré. En effet, il y a été décidé, on ne sait par quel truchement, d'attribuer le fameux billet à l'Imam de Ziou (NDRL : département situé à une cinquantaine de kilomètres de Pô). Un choix qui a contribué à dire que les donateurs auraient pris fait et cause pour l'un des deux groupes opposés. Car semble-t-il, les uns voulaient que le billet soit destiné à Ziou (ce qui a été fait) et les autres qu'il soit attribué à l'un des leurs à Pô.
Fort heureusement, l'orage est passé. Et avec cette décision, nombreux sont ceux qui pensent que les choses sont en train de se préciser en ce qui concerne la reconnaissance officielle du bureau chargé de conduire la destinée de cette communauté à problèmes.
Cela ne présagerait-il pas d'un déclic de cette longue et inexplicable crise? Rien n'est moins sûr. Mais il se pourrait qu'avec la décision de rouvrir, le vendredi 23 janvier dernier, les lieux de culte fermés depuis un mois, la situation se normalise.
Il était réellement temps de procéder à la réouverture de ces mosquées. Car, depuis leur fermeture, certains fidèles se rendaient dans d'autres localités pour accomplir la prière du vendredi. C'est le lieu aussi de saluer cette réouverture au regard de la fête de la Tabaski qui va être célébrée dans quelques jours.