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Difficultés dans l'organisation du hadj : Clément Sawadogo s'explique à l'hémicycle
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Burkina Faso
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- Titre
- Difficultés dans l'organisation du hadj : Clément Sawadogo s'explique à l'hémicycle
- Créateur
- Paul-Miki Roamba
- Editeur
- Le Pays
- Date
- 18 décembre 2007
- Résumé
- Réunis à l'hémicycle le vendredi 14 décembre dernier, les députés ont débattu sur deux questions orales relatives d'une part au bilan de la prise en charge des sinistrés des inondations des mois d'août et de septembre 2007, et d'autre part, aux possibilités de vulgarisation du remède contre le cancer du col de l'utérus, découvert il y a quelques années, par des chercheurs burkinabè. Mais avant, les ministres Odile Bonkoungou et Clément P. Sawadogo ont du s'expliquer devant la représentation nationale respectivement par rapport à la loi d'orientation de l'éducation, et les difficultés rencontrées dans l'organisation du pèlerinage à la Mecque.
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000227
- contenu
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Réunis à l'hémicycle le vendredi 14 décembre dernier, les députés ont débattu sur deux questions orales relatives d'une part au bilan de la prise en charge des sinistrés des inondations des mois d'août et de septembre 2007, et d'autre part, aux possibilités de vulgarisation du remède contre le cancer du col de l'utérus, découvert il y a quelques années, par des chercheurs burkinabè. Mais avant, les ministres Odile Bonkoungou et Clément P. Sawadogo ont du s'expliquer devant la représentation nationale respectivement par rapport à la loi d'orientation de l'éducation, et les difficultés rencontrées dans l'organisation du pèlerinage à la Mecque.
En première instance, c'est la ministre Odile Bonkoungou de l'Enseignement de base et de l'Alphabétisation qui a été interpellée à travers la question d'actualité conjointement formulée par les députés Youssouf Sambo Bâ, Etienne Traoré, Nestor Batio Bassière et Bénilde Somda du groupe parlementaire Alternance - démocratie et justice (ADJ). Ces élus nationaux ont évoqué la non effectivité du recrutement de tous les enfants en âge de scolarisation dans le 45 provinces, les effectifs pléthoriques dans les classes de l'enseignement de base, le manque d'enseignants, les plaintes suite à l'implication de l'Etat dans la gestion des cotisations des parents d'élèves, etc. qui, selon eux, ont battu en brèche le principe de la loi d'orientation de l'éducation, avec en toile de fond, la réforme du système éducatif. Ils ont alors voulu comprendre auprès du MEBA, les raisons de ces "échecs" et les dispositions prévues pour rectifier le tir.
En réponse, Odile Bonkoungou a d'abord tenu à rassurer les auteurs de la question d'actualité, de ce que le gouvernement s'est appliqué, à travers une feuille de route, à la mise en oeuvre de la loi d'orientation de l'éducation, depuis son adoption en juillet 2007. Elle a toutefois reconnu qu'il y a eu quelques insuffisances qui sont le propre de tout nouveau système, de toute réforme. Il s'agit entre autres de l'insuffisance numérique des manuels scolaires (3 500 000 manuels distribués et un manque à gagner de 800 000 manuels), des problèmes d'infrastructures scolaires (surtout dans les quartiers périphériques de Ouaga et Bobo), de l'insuffisance d'enseigants dans certaines régions, de l'implication de certains enseignants dans la collecte et la gestion des cotisations des parents d'élèves, etc. La ministre a expliqué cette dernière difficulté par l'impossibilité de "balayer du revers de la mains" d'anciennes habitudes qui existaient depuis des années. "Il arrive même que ce soit les parents d'élèves eux-mêmes qui demandent aux enseignants de les assister dans la gestion de leurs cotisation", a-t-elle renchéri.
A la suite des explications du MEBA, le député Etienne Traoré, co-auteur de la question en est arrivé à la conclusion que le gouvernement est allé trop vite en besogne pour ce qui est de la mise en oeuvre de la réforme de système éducatif. Pour lui, "on a mis les charrues avant les boeufs", car "il aurait fallu regrouper les moyens avant d'entamer la mise en oeuvre de cette réforme".
Des réflexions pour une meilleure formule du Hadj
La seconde question d'actualité a interpellé la ministre Clément Pegdewendé Sawadogo de l'Administration territoriale et de la décentralisation, par rapport à l'organisation du pèlerinage à la Mecque dont les difficultés "font que la volonté et les moyens financiers de l'individu ne suffisent plus pour accomplir le Hadj".
L'Etat n'a-t-il pas un devoir d'accompagner les musulmans dans l'organisation du Hadj? s'est interrogé le député Koté.
Répondant à la préoccupation du député, le ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation (MATD) a d'abord relevé le fait que les difficultés dans l'organisation du Hadj n'étaient pas propres au Burkina. A titre d'exemple, le MATD a dit aux parlementaires avoir reçu le coup de fil de son homologue d'un pays voisin (sans le nommer) qui lui aurait à peu près dit ceci: "J'ai 7000 pèlerins pour seulement un avion. Toi qui as 2 avions pour si peu de pèlerins, ne pourais-tu pas voler à mon secours?..." Clément P. Sawadogo a par ailleurs rappelé qu'en février 1998, le gouvernement avait pris un décret qui a attribué l'organisation du Hadj à une commission nationale. Et qu'en septembre 2005, à la demande de la communauté musulmane, l'organisation du pélerinage échoit aux associations musulmanes, avec une assistance du gouvernement, principalement pour les conditionnalités dans le pays d'accueil. Mais des difficultés demeurent toujours et sont dues, aux dires du MATD, au fait que les organisateurs ne s'y prennent pas à temps. Cette année, les avions étaient disponibles depuis le 2 décembre, mais, a regretté le ministre, c'est seulement le 11 décembre que les rotations ont débuté. Pour le Hadj 2007 donc, le gouvernement, selon le ministre Sawadogo, n'avait pas une part directe dans l'organisation. Toutefois, il entend dès le retour des pélerins, mener la reflexion avec les associations islamiques pour trouver la meilleure formule.
76 blessés et 60 morts dans les inondations
Après les deux questions d'actualité, les députés ont entendu la première question orale avec débats; celle du débuté Alfred Sanou qui a demandé au ministre de l'Action sociale, le bilan de la prise en charge par le gouvernement, des sinistrés des inondations d'août et de semptembre 2007, de même que les mécanismes d'alerte d'anticipation lors des catastrophes de tous ordres.
En réponse, la ministre de l'Action sociale et de la Solidarité nationale a rappelé que toutes les 13 régions ont été touchées par les inondations et que les situations dans les régions des Hauts-Bassins, (avec la province du Houet), du Nord et du Centre-sud étaient les plus catastrophiques. On compte au total 14 222 ménages touchés, avec 76 blessés et 60 morts. 19 000 maisons et 2000 geniers se sont effrondrés; et 30 000 têtes de volailles perdues. Les secours aportés par le gouvernement, selon la ministre de l'Action sociale, ont consisté à reloger toutes les victimes dans des écoles ou des centres communautaires, et à leur apporter, avec l'aide des ONG, un soutien alimentaire et matériel d'une valeur globale d'environ 870 millions de francs CFA.
Le député Adja Naba Diané, auteur de la deuxième et dernière question orale avec débat a interpellé le ministre Alain B. Yoda de la Santé, d'une part, sur le bilan de la vaste campagne de dépistage du cancer du col de l'utérus menée du 25 juillet au 3 août 2007, dans les centres hospitaliers Yalgado Ouédraogo, de Fada N'gourma, de Koudougou et de Ouahigouya, et d'autre part, sur la vulgarisation du remède contre cette maladie, découverte par une équipe de chercheurs burkinabè dirigée par le professeur Odile Nacoulma. Après avoir donné quelques indications sur les facteurs favorisants et les modes de contagion du cancer du col de l'utérus, ainsi que des statistiques de cette maladie dans le monde, le ministre Alain Bédouma Yoda a dit aux députés que la campagne de juillet-août dernier avait permis de dépister 366 femmes dont 3 développent le cancer. Il a aussi précisé que des dépitages de routine sont effectués dans des centres de santé publique ainsi qu'à l'ABBEF. Pour ce qui est de la non-vulgarisation du remède du professeur Nacoulma et associés, Alain Yoda l'a attribué à un problème de financement pour isoler la molécule curative qui se trouverait dans une plante.
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