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40 ans au service du dialogue interreligieux
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- Titre
- 40 ans au service du dialogue interreligieux
- Créateur
- Alexandre Le Grand Rouamba
- Editeur
- Le Pays
- Date
- 6 octobre 2009
- Résumé
- La ville de Dori est en ébullition depuis le 6 octobre 2009. L'Union fraternelle des croyants (UFC-Dori) a choisi la semaine du 6 au 11 octobre 2009 pour célébrer ses 40 ans de vie et d'action en faveur d'une cause noble : le dialogue interreligieux. Plusieurs manifestations vont marquer la célébration de cette action de grâce. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée dans un nouveau local plein de sens : le Centre de dialogue pour la paix : DUDAL JAM (bûcher de la paix). Cette célébration est placée sous le parrainage de Mme le ministre des Droits humains.
- Couverture spatiale
- Dori
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000225
- contenu
-
La ville de Dori est en ébullition depuis le 6 octobre 2009. L'Union fraternelle des croyants (UFC-Dori) a choisi la semaine du 6 au 11 octobre 2009 pour célébrer ses 40 ans de vie et d'action en faveur d'une cause noble : le dialogue interreligieux. Plusieurs manifestations vont marquer la célébration de cette action de grâce. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée dans un nouveau local plein de sens : le Centre de dialogue pour la paix : DUDAL JAM (bûcher de la paix). Cette célébration est placée sous le parrainage de Mme le ministre des Droits humains.
En ce matin du 6 octobre 2009, tout commence et se termine par une prière dirigée par le grand imam et l'Evêque de Dori. Un geste plein de sens. En faisant le déplacement de Dori, le ministre des Droits humains , Salamata Sawadogo (accompagnée par le ministre délégué à l'Alphabétisation et à l'Education non formelle, Ousséni Tamboura), avait à coeur d'aller soutenir, encourager et féliciter l'UFC-Dori pour ses actions en faveur de la paix , via le dialogue interreligieux qui est sur de bons rails depuis déjà 40 saisons.
Les vertus de la tolérance et la lutte effrénée contre les adversités de la nature prônées par les communautés musulmane et catholique ont déjà remporté des victoires pour le bonheur des populations. L'oeuvre du Père Lucien Bidaud, fondateur de l'UFC (décédé, il y a déjà 20 ans), fait donc son bonhomme de chemin. Cette commémoration est aussi un engagement renouvelé des héritiers du Père Bidaud à continuer son oeuvre, d'où le thème évocateur de cette semaine de réflexion : "Jeunesse, marche sur les pas de Lucien Bidaud et de l'UFC pour réaliser la tolérance et le dialogue interreligieux".
Un hommage a été également rendu à tous les pionniers de cette gigantesque oeuvre, à savoir le défunt grand imam de Dori, Nassourou Cissé, Feu Hama Diabaté et aux aînés Abbaye Cissé et Emile Bougma qui sont aujourd'hui des témoins privilégiés des festivités des 40 ans de vie de l'UFC. Ces deux pionniers ont été présentés à l'assemblée qui les a ovationnés comme il se doit. Ils se disent être émus et touchés par cette marque de reconnaissance, d'estime et de foi.
"Les conflits nous interpellent"
Le président du Conseil d'administration de l'Union, Thierry Kafando, dira que "Notre monde est aujourd'hui déchiré par des querelles fratricides basées sur l'intolérance religieuse et le non respect de la différence d'opinions". Or, dira le répondant juridique de l'Union, Mgr Joachim Ouédraogo (Evêque de Dori), "la recherche de la paix doit être quotidienne". Et l'Evêque d'ajouter, à la grande émotion de tous : "Montez dans le train du dialogue interreligieux et interculturel. Les conflits nous interpellent à redoubler d'efforts. La moindre petite inattention peut être fatale. Les petites intolérances d'aujourd'hui préparent les catastrophes de demain. Par contre, les petits pas d'aujourd'hui vers l'autre sont le prélude de grandes épousailles".
Les fruits de l'action de l'UFC sont aujourd'hui palpables. Ce qui a amené le gouverneur de la région du Nord, Eloi Bambara, a rappelé les difficiles années de faim et de soif de 1969 et de 1973, années qui ont constitué un terreau pour l'UFC qui n'a cessé de travailler à soulager les souffrances des populations. Qu'il s'agisse du dialogue interreligieux, des activités génératrices de revenus, de l'alphabétisation, de la sauvegarde de l'environnement ou du renforcement de la bonne gouvernance, le gouverneur dira clairement qu'il est indéniable que l'UFC ait fortement contribué à la réduction de la pauvreté dans sa région.
Le représentant du maire de Dori ne dira pas le contraire, lui qui est particulièrement touché par les actions de l'Union dans le domaine de l'hydraulique villageoise. Il est aussi reconnaissant pour l'action de l'UFC en faveur du jumelage entre Dori et la ville de Nancy en France, mais aussi du jumelage entre les hôpitaux des deux villes. Toutes ces oeuvres ont valu à l'Union la reconnaissance de l'Etat burkinabè à travers une décoration en 2004.
Le ministre Salamata Sawadogo n'a pas tari d'éloges pour l'UFC au vu de ses 40 années d'investissements. C'est pourquoi, elle affirme qu'il est permis de "rêver avec la jeunesse pour construire un monde nouveau , un monde où le respect de l'autre est une réalité". Pour elle, loin de diviser, la différence doit nous enrichir. Cette commémoration s'étale jusqu'au 11 octobre 2009.
Le gestionnaire de l'UFC, François Ramdé (Maître d'oeuvre de ces festivités), confie que des manifestations pleines de sens sont prévues : grand doa à la grande mosquée de Dori ce vendredi 9 octobre, témoignages de musulmans et de catholiques ayant connu le Père Bidaud, marche pour la paix, finale de la "coupe Lucien Bidaud" en football. Tout ceci sera précédé par des communications traitant de thèmes d'intérêt (dialogue interreligieux et interculturel) animées par des conférenciers de renom. Un grand "dassandaaga" (kermesse) viendra mettre un terme à cette semaine de communion et de la promotion de l'Homme.