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Islam Info #247
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- Articles de journaux (1445 items)
- Titre
- Islam Info #247
- Editeur
- Islam Info
- Date
- 28 juillet 2010
- numéro
- 247
- nombre de pages
- 16
- Sujet
- Confédération des Femmes Musulmanes de Côte d'Ivoire
- Fédération Ivoirienne Pour l'Organisation du Pèlerinage à la Mecque
- Hadj
- Ligue Burkinabè pour la mémorisation du Saint Coran
- Nuit du Destin
- Terrorisme
- Détenteur des droits
- Éditions ALIF Islam Info
- Langue
- Français
- Source
- Frédérick Madore
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000956
- contenu
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IVOIRIENNE DE MESSAGERIE EXPRESS
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Chronique du Vendredi
La Foi, nous et les autres
a foi religieuse, celle qui nous donne l'impression, la certitude J___jde nos croyances, peut s'exprimer de plusieurs manières. En notre for intérieur, mais très souvent, nous l'exprimons à travers nos gestes, nos attitudes ou nos actions. Normalement, il devait avoir un lien étroit, et indéfectible entre l'expression intérieure de la foi et son expression externe. ( Suite p.2 )
ARABA16 AU TARATA 22 CHAABANE 1431H
L’INFORMATION À LA LUMIÈRE DE L’ISLAM
SPIRITUALITE
les mérites de la Drofession de foi (Chahada]
GRAND-BASSAM »
YOPOUGON ps
El Hadj N’Diaye Yacouba (1880-1972)
Limant, le Rassembleur et lePatriarcheM
26 Imams intronisés
1er jour du Ramadan : 11 août Départs: Hadj 2010 24 au 31 octobre
Nuit du destin: 5 septembre Jour d’Arafat : 15 novembre
Fête de Radaman: 10 septembre Tabaski : 16 novembre
Sous réserve
de confirmation officielle
SPIRITUALITÉ p 3
LA PRIERE
Le socle de la foi
INTERVIEW AVEC P 8/9
M. DIALLO IBRAHIM
“L’organisation du Hadj n’est pas à but lucratif
MOHOGO NAABA
Roi, musulman et respectueux de la tradition
| Islam Info N° 247 du Mercredi 28 Juillet au Mardi 03 Août 2010 Du Araba 16 au Tarata 22 Chaabane 1431
^OTRE PLANETE TOURNE
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PAR ABOU KHALFATH-IM
La Foi, nous et les autres
■hronidue du Vendredi
a foi religieuse, celle qui nous donne l'impression, la certitude de nos croyances, peut s'exprimer de plusieurs manières. En notre for intérieur, mais très souvent, nous l'exprimons à travers nos gestes, nos attitudes ou nos actions. Normalement, il devait avoir un lien étroit, et indéfectible entre l'expression intérieure de la foi et son expression externe. Malheureusement non, et parfois, c'est le jour et la nuit. Alors, pourquoi les uns et les autres croient qu'ils ont la Foi, la Foi religieuse notamment ?
Pour la plupart d'entre nous, c'est parfois en exécutant mécaniquement les gestes que l'on a appris soit dans les livres, soit des parents, que nous disons avoir la Foi. Grâce à cette Foi également, nous
Mais quelque part, cette définition de la foi, la vraie foi, doit permettre d'atteindre huit choses essentielles dans la vie
nous conduisons d'une taine manière avec nos sins, nos collaborateurs, employés, nos épouses,
cer-voi-nos nos
enfants, nos parents... Bref ! notre environnement humain et même physique.
Mais, la manifestation la plus quotidienne, la plus vivante est son expression vis-à-vis de nous-mêmes, de nos intérêts intrinsèques, de nos intérêts personnels. Surtout quand les recommandations sur lesquels nous prétendons baser notre Foi viennent en contradiction avec ce que nous croyons être notre intérêt matériel, physique et personnel. Ce conflit entre la Foi, les principes et notre environnement est permanent. Et son paroxysme s'aperçoit dans des cas comme la maladie, la mort, la pauvreté, ou la perte d'emploi ou des postes importants.
Alors, comment vivre cette foi intérieure et extérieure ?
De prime à bord, il faut être modeste et lucide. La Foi, en effet selon les exégètes de l'Islam, n'est jamais une donnée, ou un acquis permanent et stable à 100 %. Elle peut monter en puissance, comme descendre selon les circonstances. Ce qui est conseillé, c'est de ne jamais désespérer de retrouver la plénitude de la Foi. Chacun de nous peut atteindre la plénitude de la Foi.
1. La sérénité dans les épreuves humaines et naturelles en tout temps et en tout lieu ;
2. La disponibilité à partager notre bonheur personnel autour de nous surtout avec ceux qui en ont le plus besoin ;
3. L'abstention absolue de causer du tort aux autres parce qu'ils sont simplement différents de nous ou parce qu'ils sont faibles ;
4. Le repentir sincère vis-à-vis de Dieu et plus, la demande de pardon aux victimes de nos injustices ;
5. La conscience permanente de la précarité de notre vie et de celle des autres quelle que soit leur importance pour nous personnellement ;
6. La certitude que tout ce que nous faisons en bien ou en mal peut être révélé par la postérité donc par les siens. Faire en sorte alors qu'ils soient ici sur terre fiers et non humiliés ;
7. Le jugement suprême, celui du Seigneur Tout Puissant, est Irréversible, implacable et inévitable. Se préparer chaque seconde à y faire face avec force, arguments est l'expression même de la Foi religieuse
8.La tolérance vis-à-vis des autres dans leurs diversités religieuses fait partie même du respect des attributs de Dieu. Car, en créant les Hommes différents dans leurs couleurs, leurs langues et la Foi, le Seigneur Tout Puissant nous invite à la tolérance.
En un mot comme en Cent, la Foi, la Foi Religieuse peut varier d'un homme à un autre. Toutefois, quels que soit la Foi et l'homme qui le porte, l'expression de cette Foi doit trouver en partie sinon en totalité, son expression concrète et quotidienne dans les huit aspects ci-dessus cités. Que le Seigneur nous donne la Foi.
A la semaine prochaine Incha Allah.
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I
1
FRANCE
Une amende pour une fillette urinant dans un parc
Un homme s'est vu adresser une contravention par la police municipale alors que sa fille de trois ans avait uriné au pied d'un arbre. Une contravention que le père conteste.
Alors qu'un homme et ses deux filles se baladaient dans un parc, la fillette de trois ans a soudain eu envie de faire pipi. Le père arguant que se déplaçant avec des béquilles, il ne pouvait conduire sa fille aux toilettes publiques situées à quelques mètres, il a laissé son enfant uriner au pied d'un arbre. Deux agents passant par là ont alors fait remarquer au père qu'uriner dans un endroit public est inter-
dit. Ce à quoi l'homme a répondu par des excuses, ce qui n'a pas empêcher le ton de monter. Ainsi, un des agents aurait dit : "Je ne supporte pas ce genre d'attitude" tandis que le père de la fillette répondait : "Moi je ne
supporte pas une telle agressivité pour un simple pipi d'enfant", explique le quotidien Le Progrès. Une riposte qui vaudra une contravention de troisième classe pour l'homme. Pour la municipalité de Lyon, "la petite fille s'est soulagée sur le trottoir devant l'entrée d'un restaurant [...] Mais au vu de la tournure des évènements, nous préférons ne pas donner suite à cette affaire par mesure d'apaisement, en relation avec le ministère public, qui décidera ou pas de l'opportunité de poursuites éventuelles." Et l'AFP de préciser que si l'infraction est retenue, l'homme devra se rendre au tribunal.
AUSTRALIE
De l'argent sur un arbre
Pour les besoins d'une opération promotionnelle, une banque a placé des billets de banque sur un arbre, surprenant et intriguant les passants.
L'opération a eu lieu en Australie et semble faire référence à l'adage qui dit que l'argent ne pousse pas sur les arbres. Pour faire mentir ce dernier, Rabo-
bank a choisi d'attacher plusieurs billets de cinq dollars dans un arbre, provoquant la curiosité des passants. Et voilà une opération réussie puisque les passants se sont bels et bien arrêtés afin de tenter d'attraper des billets, s'interrogeant le but d'une telle opération. Si l'opération fait parler d'elle, rien ne permet de prime abord de l'attacher directement à la banque.
ROYAUME-UNI
Les cendres d'un chat vendues près de 1.000 euros
Les cendres d'un chat ayant figuré dans la plus longue série télévisée du pays ont été vendues 1.003 euros soit 844 livres, et cela au terme d'une vente aux enchères disputée.
Frisky était de couleur blanche et tigré, et avait été choisi parmi près de 5.000 autres chats pour figurer dans la série Coronation Street. Il figurait dans le générique, mais également dans les épisodes, dont il en a tourné plus de 1.000 jusqu'à sa mort à l'âge
de 14 ans. Conservé dans une boite en bois ornée d'une plaque
de laiton, explique Belga, les cendres du félin ont été mises aux enchères par son propriétaire. Estimées à 150 livres, elles se sont vendues plus de 840 £ au final (quasiment 1000 euros). Pour le propriétaire de l'animal, "Frisky n'était pas seulement un animal domestique très aimé, il a aussi capturé le cœur de la nation et récolté des milliers de livres pour des organisations caritatives." Le nouveau propriétaire des cendres n'a pas souhaité que son identité soit dévoilée.
USA
Un adolescent échange un portable contre une Porsche
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Accident de voiture -
Un homme vient de se faire renverser par une auto. Le conducteur sort de l'auto et dit:
- Vous êtes bien chanceux, on est juste devant le bureau d'un médecin
- Oui ! sauf que le médecin, c'est moi !
Heureusement, le passé ne meurt jamais complètement pour l'homme. L'homme peut bien l'oublier, mais il le garde toujours en lui.
Denis Fustel de Coulang
La transaction ne s'est pas faite de manière immédiate, mais il n'empêche qu'un jeune Américain de 17 ans est aujourd'hui le propriétaire d'une Porsche Boxter après avoir multiplié les échanges et trocs.
Propriétaire d'un téléphone portable hors d'usage, Steven Ortiz a décidé de le mettre sur un site d'échanges et de trocs, le site Craiglist. Il est alors parvenu à échanger son vieux téléphone contre un téléphone neuf et haut de gamme, avant d'échanger ce dernier contre un iPod Touch, se procurant ensuite un VTT puis l'échangeant contre un MacBook Pro. Ce dernier appareil lui a permis d'acquérir une Toyota 4 Run-ner, explique Le blog auto, Toyota qu'il échange avec une voiturette de golf. Cette dernière est troquée pour un VTT haut de
gamme puis un vélo profession-
nel.
Le jeune homme atteint alors les 16 ans, ce qui lui permet de conduire un véhicule, et parvient à obtenir sur le site un Ford Bronco, qui sera finalement
échangé pour une Porsche Boxster. Finalement, le jeune homme, qui a actuellement 17 ans, aura effectué 14 transactions. Il souhaite aujourd'hui échanger sa Porsche contre une Cadillac Escalade.
20-39-02-59
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Spiritualité
Islam
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ISLAM INFON° 247 du Mercredi 28 Juillet au Mardi 03 Août 2010
Du Araba 16 au Tarata 22 Chaabane 1431
1 Mercredi 1 Jeudi 1 Vendredi Grégorien Hégirien K S HEURES DE PRIÈRE A
29 Juillet Lamissa 17 Chaabane SOUBH 05h 15 ZOUHR 13h 00 ASR 16h 00 MAGHRIB 18h 25 llCHA : 19h 15
30 Juillet Djouma 18 Chaabane
31 Juillet 1er Août 2 Août 3 Août 19 Chaabane 20 Chaabane 21 Chaabane
Tarata 22 Chaabane
DATES IMPORTANTES 2010
Jeudi 16 décembre 2010: Jour d’Achoun HADJ 2010
Départs probables : 24 au 31 octobre 2010
RAMADAN 2010 1er jour du Ramadan 1431:11 août 2010 Séjour de Médine : 1er au 7 novembre 2010
Séiour de la Mecaue : 9 au 14 novembre 2010
10 derniers : 30 août - 09 septembre 2010 Séjour de Mina :14 au 19 novembre 2010
jours du ramadan (Période de la Oumra) Jour d’Arafat : 15 novembre 2010
Nuit du destin: 5 septembre 2010 : fête de la tabaski : 16 novembre 2010
Fête de Radaman: 10 septembre 2010 Retours probables : 22 au 30 novembre 2010
ortrait
Sanogo Abou Amirat sanoma74@yahoo.fr
burate : N°47
El Hadj Imam Méité Al Imam meiimam@yahoo.fr
CHEICKABDOULQADRAI DJAYLANI (suite)
L’icône de la Tariqa Qadiriya
SUR LE CHEMIN DE BAGDAD
Sur le chemin de Bagdad, leur caravane fut attaquée par des bandits qui dépouillèrent tout le monde ; l'un d'entre eux demanda à Abdou Qâdr s'il possédait quelque chose. Abdou Qadr lui révéla qu'il avait quarante dinars et lui indiqua l'endroit où ils se trouvaient. Les bandits, étonnés, lui demandèrent pourquoi il n'a pas gardé son secret. Le jeune homme prédestiné lui dit qu'il avait promis de ne jamais mentir ou s'écarter du droit chemin. Les bandits, ébahis, se repentirent, restituèrent tout le butin et se convertirent.
LA PREMIERE PARTIE DE SA VIE A BAGDAD
Bagdad, haut lieu de culture, centre universitaire de renommée mondiale, ville cosmopolite, avait déjà plus d'un million d'habitants. Les écoles, les rites et les sectes musulmans rivalisaient par la qualité de leurs chefs et de leurs productions et s'entre déchiraient sur des questions d'interprétations.
SES MAÎTRES
Arrivé dans cette ville en l'an 1095,Abdoul Qadr fréquenta les écoles de Ghazali, Abou Wefa, Ali Ben Akil, Abou Al-Hattab Mahfouz Ben Ahmed Keloudani, Abou Sa'd Al Mou-barek Ben Ai mouharrini,Abil Hassan Mouhammed Ben Al-Kadi Ibn Ya'la Al-Ferra, Abou Bakr Ahmed Ben Al Muzaffer, Abou Galib Mouhammed Ben A-Hassan A Bakilani, Abou Al Kassim Ai Er-Rezzaz Zakaria Yakya Al Tabriz, Abou Sa'ad Mouhammed Ibn Hachich,abou Talib Ibn Youssouf, etc.
SON ÉDUCATION SPIRITUELLE Pour son éducation mystique et celle spirituelle, il se confia respectivement à Mouhamed Jafar Ibn A-Sarraj et Cheikh Hammad Ben Moslim El Dab-bas. Abdou Qâdr, ayant épuisé ses économies, eut une vie très misérable à Bagdad. Il vivait d'expédients, marchait pieds nus, et passait ses nuits dans les ruines. Il fut sujet à des crises qui le faisaient pousser des cris et courir comme un dément ou qui le mettait dans un état d'évanouissement. Il a supporté aussi la jalousie de ses condisciples réprimandés par leur maître Hammad Moslim Al Dabbas
qui leur dit qu' « aucun ne pouvait rivaliser avec lui, ni même lui être comparé ». Un vendredi, alors qu'ils se rendaient ensemble à la mosquée, son maître, pour l'éprouver, l'a balancé dans le fleuve Tigre. Après avoir essoré son habit, il s'empressa de se rendre au lieu de culte en même temps que son maître, prouvant la force de sa volonté de ne jamais s'écarter d'une voie. Abdou Qâdr poursuivit ses études plus d'un quart de siècle à Bagdad qu'il a cherché à quitter mais une force mystérieuse l'en empêcha, et, au troisième essai, un inconnu lui dit de rester dans la ville « pour préparer une oeuvre dont les hommes, plus tard, lui sauraient gré ».
LA CONSECRATION ARMÉE DE SA FOI:
Renonçant, en bon soufi, à tous les plaisirs d'ici bas, Abdoul Qâdr, cultivait l'orthodoxie religieuse, le culte du travail, l'ascétisme. Après les longues années de privations et d'épreuves, Allah l'a purifié de toutes les imperfections humaines et lui a prodigué tous les trésors de la terre, la richesse perpétuelle, la gloire et les honneurs éternels. Le pauvre, celui qui fuyait la compagnie des hommes et était sujet à des crises, le timide, entendait une voix qui lui intimait l'ordre de prêcher en ces termes d'un verset : « Appelle dans la voie de ton Seigneur avec sagesse et avec de bons avertissements » (sourate 16, verset 126). Il se rendit à la Mecque entre 1095 et 1127. Le Prophète Mouhammad (saw) lui apparût pour l'encourager. Un grand saint, Youssouf de Hamadan, lui dit « Puisque tu possèdes la lumière de la Jurisprudence et du Coran, tu peux maintenant prêcher au peuple. N'hésite plus sur aucun point ! Monte en chaire. Je vois en toi une souche qui va devenir un superbe palmier. » Il débuta son apostolat sous les murs de la ville et ses auditeurs augmentèrent très vite au point qu'il fallut aller dans les plus grandes places publiques. Même la nuit, le peuple venait, avide et attentif, pour l'écouter. Grand tribun, d'une voix que tout le monde entendait quelque soit la taille de l'auditoire et l'endroit, Abdou Qâdr tenait en haleine son public à qui il faisait partager son Amour de Dieu.
A suivre...
Sourate Muhamr
Ml
LA TRADUCTION DU TITRE
Médine, sauf le Verset 13, lequel fut révélé pendant l'Emigration.
ORDRE CHRONOLOGIQUE DE SA RÉVÉLATION
Elle fut révélée après la Sourate al-
hapelet
La prière est le socle de la foi
Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux
Allah dit: (Soyez assidus aux prières, surtout à la prière médiane. Dressez-vous en prière avec dévotion) (s II V238). Il dit : (Comblés sont les croyants, ceux qui dans leur prière témoignent d'humilité). Et II dit : (Les hypocrites cherchent à abuser Allah : C'est Lui qui les abusent ! Quand ils se lèvent pour prier, ils le font languissamment et seulement pour la montre. Ils ne rappellent pas le nom d'Allah, sauf rarement) (S4v142).
POUR UNE PRIÈRE CONSCIENTE
Allah, nous appelle à travers ces Versets, à donner un grand intérêt à la prière avec dévotion et conscience qui laisse son impact sur notre vie publique et privée. Il s'agit de cette prière et non pas de celle qui se réduit à quelques gestes qu'on fait ou à quelques mots qu'on prononce et qui ne sont, dans notre vie, autre chose que peine et fatigue, au lieu d'être repos et joie. Le Prophète (saw) disait à l'approche du temps de la prière : "Fais-nous reposer, ô Bilâl, par la prière !". Pour lui, et telle qu'elle doit-être pour nous, la prière est la grande porte par laquelle nos âmes font leur ascension vers Allah, pour communiquer avec Lui, pour Lui parier, L'invoquer, exprimer en Sa présence ce que nous éprouvons et étaler devant Lui nos espoirs et nos aspirations. C'est à travers la prière que nous nous sentons forts et en sécurité, car c'est elle qui nous rend capables de se tenir du côté de celui qui détient dans Sa main les affaires des Cieux et de la terre. De Celui qui décide en fin de compte et vers qui nous nous diri-
Hadîd (S 57)
NOMBRE DE VERSETS: 83 LES MÉRITES DE
SA LECTURE:
Quiconque lit cette Sourate n'aura jamais de doute dans sa foi, il ne sera jamais pauvre et ne craindra jamais un gouvernant.
RECOMMANDATIONS
geons. Cela nous permet de ne pas sentir notre faiblesse et nos déficiences dans la vie, de ne pas sentir que nous sommes seuls dans la vie.
LA PRIÈRE CHASSE LES PÉCHÉS
C'est à travers la prière que nous sentons la tendresse d'Allah, Son affection, Sa miséricorde et l'amour qu'Il voue à Ses serviteurs. Il nous y appelle à communiquer avec Lui, non parce qu'Il a besoin de nous, Lui qui n'a aucun besoin de Ses serviteurs. Il nous y appelle pour nous insuffler le sentiment de notre importance dans cet univers à travers cette rencontre qui se fait à Son invitation. C'est à travers cela que la voix du muezzin retentit par l'appel à la prière : "Venez à la prière ! Venez à la réussite ! Venez à la meilleure parmi les actions !". C'est à travers cette communication avec Allah, à travers cette rencontre, que nous obtenons beaucoup de Ses bénédictions, de Ses soins et de Son éducation. La prière attire vers nous la miséricorde. Un Hadîth dit à ce propos : "Elle chasse les péchés comme le vent qui fait tomber les feuilles des arbres" lorsqu'elles tombent en automne. L'Imâm Alî (s) a dit dans un Hadîth : "Si le prieur se rend compte de la grandeur divine qui l'entoure, il n'aurait jamais interrompu sa prosternation". Il a dit aussi : "Quand l'homme se lève pour prier, satan se met à le regarder avec envie en raison de toute la miséricorde divine qui le couvre au moment de la prière".
Grâce à la prière, on jouit aussi de la bénédiction de l'éducation que Dieu nous procure et de nos responsabilités qu'Il nous fait rappeler. Elle nous permet de saisir ce qu'est la place de Dieu dans l'existence. Il est en fait le plus grand, le plus haut et le plus
POUR SA LECTURE:
Il est recommandé de la lire tous les jours.
LA SIGNIFICATION DE SA LECTURE PENDANT LE RÊVE
Quiconque se voit en train de la lire en rêve, possède des qualités louables et une conduite agréable.
El Hadj Imam Méité Al Imam meiimam@yahoo.fr
majestueux. Il est le Clément, le Miséricordieux et le Maître de la destiné. Nous devons suivre la voie qui nous est indiquée par Allah. C'est pour cela que chacun de nous dit : (C'est Toi que nous adorons et c'est de Toi que nous implorons l'assistance) (S I, V5). Cela veut dire que je me soumets à Toi et non pas à quiconque d'autre et que j'implore Ton aide et non pas l'aide de quiconque d'autre. Et pour trouver les voies de la guidance divine nous disons : (Dirige-nous sur la voie droite, la voie de ceux qui Tu as comblés de Tes bénédictions et non pas de ceux qui ont encouru Ton courroux, ni des égarés) (S I, V 6-7). Tout cela veut dire que nous nous attachons à la paix avec l'univers, l'environnement et toute la vie.
UNE PROTECTION CONTRE LE DIABLE
Atravers la prière, nous sommes éduqués avec le sentiment qu'Allah nous entoure et entoure toute notre vie. Grâce à ce sentiment, aucun d'entre nous ne se sent déprimé. Au contraire, il se sent confiant en Allah, heureux de Le rencontrer et de se lier à Lui. La prière est ainsi une protection contre toutes les attaques du Diable qui s'empare de l'homme qui oublie son Seigneur et qui s'éloigne de Lui et refuse l'enseignement qu'Il lui consacre. Allah dit : (Celui dont la vue est trop basse pour distinguer le rappel du Tout miséricordieux, nous faisons éclore pour lui un démon, qui sera son inséparable) (S XLIII, 36). A travers cet enseignement ayant pour but d'apprendre à rappeler Allah et à se sentir responsable devant Lui, la prière contribue à déconseiller la turpitude et les actions blâmables. Il a signalé cette contribution en disant : (Acquitte-toi droitement de la prière; elle éloigne de la turpitude et des actions blâmables) (S 29, V 45)..
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Spiritualité
N° 247 du Mercredi 28 Juillet au Mardi 03 Août 2010
Du Araba 16 au Tarata 22 Chaabane 1431
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El
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^^burate de la semaine
Abou Ismaël
Soûratoul-Hâqqah -N°69-celle qui montre la vérité.
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07 08 17 37
Abou Ismaël
ta force de grauité et tes mouvements oibitaiu
TRANSCRIPTION
testions - Réponses
V1 : Al-hâqqatou
V 2: Mâ Al-hâqqatou
V 3: Wa Mâ Adrâka Mâ Al-hâqqatou
V 4: Kadhabat Thamoûdou Wa âdoun Bil-Qâriati
V 5: Fa amma Thamoûdou Fa-ouhlikoû Bi_-_âghiyati
V 6: Wa Ammâ âdoun Fa ouhlikoû Birîhine çarçarine âtiyatine
V .1 L'inévitable [l'Heure qui montre la vérité].
V .2 Qu'est-ce que l'inévitable?
V .3 Et qui te dira ce que c'est que l'inévitable?
V .4 Les Tamud et les Aad avaient traité de mensonge le cataclysme.
V .5 Quant aux Tamud, ils furent détruits par le [bruit] excessivement fort.
V .6 Et quant aux Aad, ils furent détruits par un vent mugissant et furieux
Q1 : Que doit faire le musulman qui se déplace pendant le Ramadan d'un pays à un autre qui n'a pas débuté le jeûne le même jour que l'autre pays ?
R1: Louange à Allah. On doit entrer en jeûne avec les habitants du pays où l'on réside au moment du début du jeûne, car on est régis par le même statut qu'eux selon les propos du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui ) : Observez le jeûne ensemble, mettez-y fin ensemble et procédez au sacrifice ensemble» (rapporté par Abou Dawoud grâce à une bonne chaîne de transmission et corroboré par d'autres hadiths rapportés par Abou Dawoud et par d'autres).
A supposer que l'on quitte le pays où l'on est entré en jeûne pour un autre pays, on y subit le même jugement que le pays d'accueil en ce qui concerne le maintien ou la rupture du jeûne. Aussi pourrait-on mettre fin au jeûne avec les habitants, même s'ils le faisaient avant ceux du pays de provenance. Si toutefois l'interruption du jeûne survient moins de 29 jours après son début, on doit rattraper un jour car le mois (lunaire) ne peut pas compter moins de 29 jours.
Q2: Une femme non musulmane voudrait connaître le début du Ramadan et s'il lui est possible de jeûner avec les musulmans.
R2: Louanges à Allah. Cheikh Muhammad S. Munudjdjid répond à cette question en ces termes :« Votre intérêt pour le mois béni de Ramadan qui vous pousse à demander la date de son entrée est très appréciable. Il indique l'influence que vous avez subi de cette grande pratique cultuelle islamique qui consiste à s'abstenir de manger, de boire et d'avoir des rapports intimes depuis l'aube jusqu'au
coucher du soleil durant les jours de ce mois. S'agissant de la date de son avènement, j'espère que vous savez déjà que nous, musulmans, suivons des pratiques rituelles liées à un indice évident et tangible. L'indice visible non fondé sur le calcul c'est la vision du croissant lunaire. Quand nous la voyons nous-mêmes et quand un homme sûr la voit, tous les membres de la communauté musulmane doivent se mettre à jeûner les journées de ce mois, et ce, jusqu'à l'apparition du croissant lunaire marquant l'arrivée de Shawwal, mois qui suit le Ramadan. Ce qui signifie la fin de celui-ci.Le mois du calendrier lunaire compte tantôt 29 jours tantôt 30 selon la vision de la preuve matérielle tangible que constitue le croissant lunaire.
Si vous désirez participer au jeûne prescrit par l'Islam, sachez que cette pratique n'est ni utile ni agréable à Allah si elle n'émane pas de quelqu'un qui a embrassé la religion. Pour se convertir à l'Islam, il faut prononcer les deux attestations : attester qu'il n'y a pas de Dieu en dehors d'Allah et que Muhammad est le Messager d'Allah. Une fois musulman, on peut valablement se livrer à toutes les pratiques établies par Allah».
Q3: Dans un pays, des prisonniers ont embrassé l’islam (Allah soit loué).Mais là-bas, le prisonnier reçoit la visite de sa femme le dimanche et reste avec elle, de 11 h à 14h. Comment doivent se comporter les prisonniers musulmans avec leurs épouses non musulmanes dans ce cas, compte tenu du fait qu'ils sont tous des néophytes et que les femmes risquent de rester 30 jours (sans rapports intimes avec leurs maris et que nous n'avons sur place aucune
TRADUCTION
Abou Ismaël
autorité religieuse ?
R3: Louange à Allah. Sheikh Muham-med Salih Al-Munajjid : « Je ne trouve d'autres solutions que de prier la direction de prison de changer les heures de visite de sorte à les situer entre le coucher du soleil et l'aube, temps pendant lequel, il est permis au musulman d'avoir commerce charnel avec sa femme.Quelles que soient les considérations, il n'est pas permis au musulman d'avoir des rapports intimes avec sa femme pendant les journées du Ramadan. L'entretien de ces rapports constitue d'ailleurs le pire moyen de rompre le jeûne. Leur auteur doit procéder, à titre d'expiation, à l'affranchissement d'un esclave croyant ou au jeûne de deux mois successifs ou à l'offre de la nourriture à 60 pauvres. En plus, il doit se repentir et rattraper le jeûne du jour pendant lequel il a eu lesdits rapports ».
Q4: Si quelqu'un veille à jeûner et à prier pendant le Ramadan puis cesse de prier dès la fin du mois, son jeûne est-il valide?
R4: Louanges à Allah. La prière est un des piliers de l'Islam ; il en est le plus important après les deux attestations. Elle constitue une obligation individuelle. Celui qui l'abandonne puisqu'il ne la croit plus obligatoire ou par négligence ou par paresse devient un non musulman. Quant à ceux qui ne jeûnent et ne prient que pendant le Ramadan, (....) leur jeûne ne sera valide aussi longtemps qu'ils abandonneront la prière en dehors du Ramadan. Pire, ils sont coupables d'une mécréance majeure(...) selon la plus juste des deux opinions (émises par les ulémas sur la question).
“Je jure par les planètes qui gravitent, qui courent et disparaissent !” (Coran, S.81 : V.V.15-16). A travers ce verset, Dieu nous montre que cette science tire sa source du Coran.
Le mot khounnas dans la sourate at-Takwir (verset 15), traduit par "gravitent", signifie rétrécir et se recroqueviller, se rétracter et faire demi-tour. L'expression arabe traduite par "disparaissent" au verset 16 est kounnas, la forme plurielle de kaanis, qui se réfère à une voie spécifique : l'entrée dans un nid, le foyer d'un corps en mouvement, ou ceux qui rentrent chez eux et s'y cachent. Encore une fois dans le verset 16, le mot jawaar, la forme plurielle de jariyah qui signifie quelque chose qui bouge et qui coule, est traduit par "courent". En gardant à l'esprit cette signification, il est très possible que ces versets se réfèrent aux forces gravitationnelles des planètes et à leurs mouvements autour de leurs orbites.
Les mots dans les versets ci-dessus décrivent parfaitement les mouvements orbitaux issus de la force de
ua de la semaine Aboulsmaël
Doua à dire en commençant le repas :
-"[Dire :] Au nom d'Allah, [ou, si on oublie de le faire en commençant, dire :] Au nom d'Allah, au début et à la fin."
Au début du repas : Bismi l-lâhi.
En cas d'oubli : Bismi l-lâhi fî awwa-lihi wa âkhirihi.
stez vos connaissances AbouAmirat
QUESTIONS DE LA SEMAINE
1/ En quelle année le jeûne du Ramadan a-t-il été prescrit?
2/ On entend des gens dire qu'on ne rembourse pas le jeûne des jours qu'on doit du Ramadan passé dans le mois de Chaabane à la veille du Ramadan à venir. Qu'en est-il?
3/ Le Prophète a reçu la première révélation du Coran pendant le mois de Ramadan. Vrai ou Faux ?
4/ Citez les Prophètes doués de constance ?
5/ La fille Fatima du Prophète (saw) s'est plainte au près de son père (saw) pour les fatigues des travaux du foyer. Pour remédier à sa fatigue, celui-ci lui a donné un Zikr. Lequel?
onses aux questions du numéro précédent
gravité. De ceux-ci, le mot khounnas fait référence à l'attraction des planètes par leurs propres centres et aussi leur attraction vers le Soleil, qui est le centre de notre Système Solaire. (Dieu sait mieux) Cette force de gravité existait déjà dans l'Univers - bien qu'il n'ait été possible de découvrir cette force d'attraction qu'avec les formules mathématiques d'Isaac Newton, qui vécut au 17^ et 18ème siècles. Le mot Jawaar dans le verset qui suit, insiste sur les mouvements orbitaux qui résultent de la force centrifuge qui s'oppose à la force d'attraction. Il n'y a aucun doute sur le fait que l'utilisation du mot jawaar et du mot Khounnas (attraction vers le centre, rétrécissement) ainsi que du terme kounnas (voie, entrée dans le nid, foyer d'un corps en mouvement) indiquent une vérité scientifique importante que personne n'aurait pu connaître il y a 1.400 ans. (Dieu sait mieux) De plus, ces versets, qui sont des sujets par lesquels jure le Coran, sont une autre indication de l'importance de leur contenu.
Source : miracleducoran.com
- Puis on dit :"Ô Seigneur ! Place pour nous Ta bénédiction dans (ce mets) et accorde-nous une nourriture meilleure encore.
Allâhoumma bârik lanâ fîhi, wa at-imnâ khayrane minhou.
lossaire Le terme “Ismaéliens”
Abou Ismaël
Les ismaéliens sont un groupe Chi'ite dont l'un des guides est l'Aga Khan. Ils sont aussi appelé "septimains", car ils ne croient qu'aux sept premiers imams de la dynastie. Leur nom vient du 7e, Mohamed ibn Ismaël.
h Hadiths de la semaine La preuve incombe au demandeur
Selon Ibn Abbas (r.a.) le Prophète (s.a.w) a dit:
« Si l'on accordait aux plaideurs, l'objet de leurs demandes, certes, on en verrait qui réclameraient les richesses et le sang d'autres gens. Mais il appartient au demandeur de faire la preuve et le serment est déféré à celui qui nie ».
R1 : Le jeûne de Ramadan est un acte obligatoire et non un acte facultatif. R2 : Le jeûne était prescrit aux peuples qui nous ont précédés, mais pas avec la même forme que le nôtre.
R3 : Le « Chafou'o et Witre » et « les deux Rakats du Fadjr » sont les deux prières surérogatoires que le Prophète ne laissait jamais, même étant en déplacement.
R4 : La référence des trois versets du sermon de mariage : A/ Verset : 102 de la Sourate (3). B/ Verset : 1 de la Sourate (4). C/ Verset : 70 - 71 de la sourate (33). .
R5 : C'est en l'an 8 de l'hégire que le Prophète (saw) a signé le traité d'Al-Hodaybiyat avec les Qourayches.
Islam Info N° 247 du
Mercredi 28 Juillet au Mardi 03 Août 2010 Du Araba 16 au Tarata 22 Chaabane 1431
YOPOUGON
INTRONISATION D'IMAMS
26 imams légitimés officiellement
Le vent d’intronisation qui a commencé ces dernières semaines continue de souffler sur Abidjan. Il a été fortement senti à Yopougon où pour la première fois dans l’histoire de ce pays, il y a eu une intronisation groupée de 26 imams.
Qui l’eût cru ! 26 imams de communautés différentes venant de la commune de Yopougon, ont été investis le même jour, le samedi 17 juillet 2010 au siège du CNI-COCY à la mosquée Lem. Tôt le matin, sous la pluie, les fidèles des différentes communautés dont les imams devaient être intronisés ont pris d’assaut la grande cour de la mosquée de Lem. Très vite donc, les places assises prévues s'avèrent insuffisante. Les plus jeunes cèdent les leurs aux plus âgés et se tiennent débout. Pour circuler, on se marchait dessus parce que la foule était nombreuse et compacte. Des voix de protestation se faisaient entendre et il était difficile de les calmer parce que les personnes débout empêchaient celles assises de suivre convenablement le déroulement de l'intronisation. Elle se faisait sous le regard bienveillant du Cheick Boikary Fofana, président du Conseil Supérieur des Imams (COSIM), de l"imam Koné Idriss Kou-douss Koné, président du Conseil National Islamique (CNI), de l'Imam Ali Ouattara, président du Cosim Yopougon et de bien d'autres personnalités religieuses. Le Cheick dans son allocution, a félicité la communauté musulmane de Yopougon pour cette intronisation inédite de vingt six imams. Selon lui, c'est la toute première fois en Côte
d'Ivoire qu'on assiste à une intronisation groupée et c'est ce qu'il a toujours demandé aux musulmans. Dans la même veine des allocutions, de vifs remerciements ont été adressés aux parrains de la cérémonie parmi lesquels, Hadja Ouattara Fatou Kalo. M. Koné Satigui, conseiller en communi-
d'intronisation des imams. A ces derniers, il a demandé d'être des modèles, des éducateurs des formateurs et des éveilleurs de conscience des fidèles. Après ces différentes interventions, l'intronisation proprement dite qui légitimait enfin les imams aux dires du secrétaire général du Cosim Yopougon , l'imam Adam Diabaté, a commencé. Elle s'est déroulée en trois phases comme il en est de coutume. Le bonnet enturbané, symbole de pouvoir a été porté sur les têtes des imams par
Cheick Boikary Fofana, le président Koudouss Koné et Ali Ouattara leur ont prodigué de sages conseils. Aux différentes communautés qui s'étaient fortement mobilisées ce jour là pour soutenir leurs imams, les leaders de la communauté ont demandé de respecter et de soutenir matériellement et
financièrement les imams. A la fin de la cérémonie les deux parties semblaient avoir pris bonne note de tous les conseils qui leur ont été donnés.
Haroun B harounbamba@yahoo.fr
Ils expriment leurs sentiments
La prestation de serment des 26 imams intronisés
cation du ministre du Tourisme et de l'Artisanat M. Sidiki Konaté s'est réjouit de voir les leaders de la communauté réunis et assis côte à côte à cette cérémonie. Ce qui pour lui symbolise l'unité sans laquelle rien de grand ne peut être réalisé. N'étant pas venu les mains vides, il a remis des dons de son mandataire aux différents bénéficiaires à savoir les organisateurs et les imams intronisés. Quant au porte-parole des parrains, il a dit être heureux d'avoir été associé à cette prestigieuse cérémonie
l'imam Ali Ouattara. L'imam Abdraha-mane Koné a été chargé par son paire imam Sakandé de la remise de la canne, symbole de droiture. Le Coran qui est le guide de l'imam a été remis par Abou Cissé, imam de la mosquée qui a abrité la cérémonie. Une fois les attributs de l'imamat remis, l'imam Konan Ibrahim est venu prêter serment au nom des intronisés. Dans ce serment, les imams s'engagent à remplir dans le strict respect de l'islam leur mission. Leurs aînés et chefs que sont le
L'unité des musulmans au centre des préoccupations
Le Cheick Boikary Fofana, l'imam Koné Idriss Koudouss, les deux leaders emblématiques de la communauté musulmane ont au cours de leurs allocutions respectives prodigué de sages conseils aux imams intronisés et véhiculé des messages de grande importance à la communauté.
Les figures de proue de la communauté ont articulé leurs conseils autour de deux axes. Le premier était destiné exclusivement aux imams intronisés et le deuxième s'adressait aux fidèles et à la communauté entière. Ils ont fait savoir aux imams que leur responsabilité est grande car il s'agit de guider les fidèles sur le droit chemin. Une mission qui exige beaucoup de vertus inhérentes à la crainte d'Allah (swt). Ils doivent donc être des hommes droits, humbles, modestes, patients, ouverts, tolérants etc. Toutes les qualités qu'avait le Prophète parce qu'ils sont son représentant auprès de leurs communautés respectives. Les imams doivent savoir qu'il est l'imam de tout le monde sans exception. Par conséquent, il doit accepter tout le monde et les mettre sur le droit chemin. « L'imam doit être à l'écoute de tous, mais il ne dit pas tout ce qu'il entend » a martelé l'imam Idriss Koudouss. Ne soyez pas tenté par ce monde mondain, ne soyez pas cupides car c'est la source de l'égarement. Ce n'est pas facile d'être un responsable. Soyez des responsables exemplaires. Ne soyez pas des étemels demandeurs, adressez-vous à Allah, il vous pourvoira. Ne mettez pas la main dans les caisses de la mosquée. L'imam doit continuer à se former. La prière, les
mariages, les baptêmes et les funérailles ne doivent pas constituer les seules activités de l'imam. Il doit être un éducateur, sont les propos que le Cheick n'a cessé de tenir à l'endroit des imams.
A l'endroit des fidèles, les deux personnalités influentes ont exhorté les fidèles à jouer pleinement le rôle qui est le leur à savoir assurer le soutien matériel et financier de l'imam mais surtout de lui vouer respect et considération. A ce niveau, il a été relevé les nombreux conflits qui minent les communautés surtout celles de Yopougon. Ces conflits sont généralement, a signalé le Cheick, d'ordre financier. Après avoir suggérer aux imams d'associer les autres membres de la communauté dans les prises de décisions, il leur a demandé de ne pas mettre la main dans la caisse. En revanche, il a dénoncé le comportement des comités de gestion qui souvent se substitue à l'imam. “Que les intellectuels laissent la gestion de la mosquée aux imams, les seuls patrons et aillent chercher
plutôt des fonctions qui leur siéent telles que les mairies, les députations ou autres”, a indiqué le Cheick. Il a demandé aux cadres d'être humbles. Dans la même veine, il a déploré que les doyens qui devaient être les sages dans les mosquées et communauté soient les fauteurs de troubles. A ces derniers, il leur a demandé de se ressaisir. Evoquant tour à tour l'ambiance conflictuelle qui pollue la vie de la communauté en général, les leaders ont prôné l'amour, la tolérance et l'entente. « Acceptons nous les uns et les autres et acceptons la volonté de Dieu et travaillons la main dans la main », « Régler les conflits entre vos fidèles et semer la graine de l'amour » ont dit respectivement le Cheick et Koudouss. Le Cheick a également abordé la question du hadj avec la création du Bureau Ivoirien du Hadj et de la Oumra et la mise sur pied du fonds de la zakat avant le mois de Ramadan.
Haroun B
HADJA OUATTARA FATOU KALO
“Les communautés doivent prendre les imams en charge”
“Je suis très heureuse d'être la marraine de cette cérémonie. Je pense qu'on a donné de bons conseils aux imams. Je pense aussi que les communautés doivent prendre les imams en charge car ils ne font rien d'autre que nous faire prier et nous guider".
L'IMAM MOHAMED LAMINE DIARRA: “Qui parle d'imam parle des fidèles”
“Nous remercions la communauté qui s'est mobilisée faisant de notre intronisation une cérémonie d'envergure. Si l'infirme a eu de l'argent en dansant, c'est qu'une bonne volonté le lui a donné. Qui parie d'imam parle des fidèles parce qu'il ne peut avoir d'imam sans fidèles. Nous sommes heureux et nous remercions tous les fidèles qui se sont mobilisés. Nous demandons à Allah de nous assister dans cette tâche”. Que nos fidèles nous interpellent si nous sommes en erreur ».
L'IMAM SÉKOU DOUMBIA: “Nous sommes fiers de notre religion”
“C'est un grand jour pour nous les imams en particulier et en général pour toute la communauté. C'est réconfortant de voir tout le monde réuni autour du Noble Coran dans la paix et désigner des gens pour diriger la communauté dans la paix et la tolérance. Aujourd'hui, nous sommes fiers de notre religion. Nous remercions nos cheicks et nos fidèles”. H B
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\lslam Info N° 247 du Mercredi 28 Juillet au Mardi 03 Août 2010 Du Araba 16 au Tarata 22 Chaabane 1431
IE DE LA COMMUNAUTÉ
GRAND REPORTAGE AU BURKINA FASO -------
LIBULMESCO
_________LA LIGUE BURKINABÉE POUR LA LECTURE ET LA MÉMORISATION DU SAINT CORAN
Une école spéciale pour la mémorisation du Coran
Cette école a été créée en 2002 avec pour vocation de former les musulmans intellectuels qui n'ont pas eu la chance d'apprendre le Coran. A la descente de leur travail, chaque soir, on les reçoit pour l'enseignement. La formation commence par la manière dont se lit le Coran et la meilleure pratique cultuelle. Avant tout cela, nous enseignons aux apprenants l'importance du coran dans leur vie. Cela les motive. Le centre de formation reçoit les personnes issues de toutes les couches sociales et catégories professionnelles. Mais initialement, c'est à l'honneur des fonctionnaires que le centre a vu le jour. Aujourd’hui, le centre est ouvert à tous sans exception.
Il y a environ 1800 apprenants repartis dans différents groupes. Le premier groupe, c'est ceux qui n'ont aucune notion de l'Alphabet arabe et donc qui ne savent même pas lire. Pendant que ces derniers avancent, d'autres sont recrutés. Les groupes sont répartis en fonctions des différentes parties du Coran.
L’une des particularités, c'est qu'on abandonne pas l'école même si on sait lire le Coran. Ils restent en fait pour aider à l'animation du centre. Le sixième groupe ou ceux qui sont à la 30e partie de Coran est le groupe où on a plus d'apprenants.
Les formateurs : Il y en a 2,. Kars-samba, le fondateur et Bouda Hamed.
ENTRETIEN AVEC...
OUÉDRAOGO HAMADIMAHAMMOUD dit KARSEMBA (maître)
“Nous n’attendons rien des apprenants comme salaire”
Il : Comment est née l'idée de cette école ?
O.H.M : La base fondamentale de l'islam est le Coran qui n'a pas d'égal sur terre. Si tous les musulmans lisent le Coran, les choses iront comme nous le voulons. Dieu m'a fait une grande faveur qui est de savoir lire le Coran. Ma vie, c'est de transmettre ce savoir que j'ai acquis auprès de mon père. Un hadith dit que celui qui est le plus grand, le plus puissant est celui qui a eu l'occasion d'apprendre à lire le Coran et l'a appris aux autres jusqu'à la fin de ses jours. Je ne fais que dispenser les cours. Je l'ai commencé dans mon secteur, il y a longtemps de cela. J'ai élaboré, une méthodologie qui facilite la lecture aux intellectuels. Pour l'histoire de l'école, un jour, alors que je faisais mon prêche à la radio, on m'a donné un communiqué à lire. Ce communiqué invitait tous les musulmans au
Stade du 04 août pour un forum qui devait aider à l'union des musulmans. Le communiqué était signé Dr Diawara Gaoussou. Tout de suite, j'ai dit que Dieu va mettre ce monsieur au Paradis avant même sa mort. Parce qu'avoir une telle idée, n'est pas du hasard. Je ne le connaissais pas. J'ai cherché à le rencontrer dans sa pharmacie plusieurs fois sans succès. J'ai abandonné. Un an après, Ouédraogo Mahamadi que je connaissais m'a informé qu'il travaillait dans le forum avec Dr Diawara pour l'unité des musulmans. C'est à travers lui que j'ai pu rencontrer le docteur pour lui dire ce que je pensais de l'acte qu'il posait pour l'islam. Ouédrago lui a dit que je donnais des cours d'apprentissage à la lecture du Coran et que s'il avait eu un bon
La scolarité : La formation est à la portée de tous. Il n'y a pas un montant fixe. On demande à chacun d'apporter ce qu'il peut. Il y en a même qui viennent apprendre sans rien donner. C'est pour encourager le parrain qui a mis cette grande salle à la disposition du public et qui se charge des charges. C'est lui
La pharmacie Diawara qui abrite le centre LIBULMESCO
Les élèves intellectuels de l’établissement en pleine formation
encore qui encourage les enseignants qui suivent les apprenants chaque soir. Il fait tout ce qu'il peut pour les motiver pour le transport. C'est le Dr Diawara Abass.
cadre pour nous permettre de former
les intellectuels, ce serait une bonne chose. Il nous a demandé de voir dans la ville de Ouaga, un cadre qui sied à notre travail et que le reste, il s'en charge quelque soit l'immeuble. N'ayant pas eu de grande salle à notre convenance, il nous a présenté une salle au premier étage du bâtiment qui abrite la pharmacie. La salle était convenable et il m'a demandé de commencer le travail et que lui et son épouse, sa famille sont les premiers élèves sur la liste. Après les communiqués, les gens sont venus s'inscrire en grand nombre. Il a rendu la salle plus confortable avec tout ce qu'il faut. J'ai dit aux apprenants que je n'attends rien d'eux comme salaire.
Aujourd’hui, nous sommes à la 6eme année d'existence. La première promo-
Après 8 ans d'existence, on peut affirmer sans ambages que les objectifs projetés sont largement atteints. Mais sans tomber dans l'auto satisfaction on doit continuer. Aujourd'hui, il y a de nombreux fonctionnaires qui parviennent à lire le coran. Dans la règle de l'art. C'est une satisfaction morale.
En islam, la finance est liée à la foi. C'est celui qui a une grande foi qui accepte de financer au nom d'Allah. On peut même trouver des gens moins nantis qui s'investissent autant qu'ils
tion dont fait partie la famille du Dr Diawara a fini. Elle comprend 100 personnes. Il y a 10 groupes actuellement. On ne quitte pas l'école quand on a terminé la lecture du Coran, mais on y reste pour animer. Nous fonctionnons sous forme de rotation.
Il y a également des cours intensifs dispensés chaque dimanche pour permettre à ceux qui ne connaissent rien du tout du Coran de pouvoir le lire en une semaine. On commence à 8h00 pour terminer à 18h00. Nos apprenants trouvent même que ce temps est court.
J'ai trouvé une autre formule en changeant le programme intensif. Comme ils sont nombreux, on le fait pendant une heure, de 09h00 à 10h00 chaque dimanche.
Il : Qui vous paie alors ?
C'est un service de Dieu que je fais. Et
celui qui fait le service de Dieu ne cherche pas de récompense chez quelqu'un d'autre. Il faut seulement faire son travail. Il saura comment te nourrir, comment te faciliter ton déplacement. Ce que tu gagnes avec Dieu est plus grand que ce que tu gagnes avec tes élèves.
Il : Et les charges de l'établissement?
C'est le Docteur qui a pris tout cela en charge. Il ne veut pas que quelqu'un d'autre s'en charge. C'est une question de foi. Celui qui investit pour Allah a plus et ne peut pas être pauvre.
Ce que nous voulons, c'est que Dieu mette l'amour de la lecture du Coran dans les coeurs des musulmans.
HB
peuvent pour la cause islamique plus que d’autres personnes plus nanties. Souvent il y a des quêtes qui sont organisées au sein de l'école pour soutenir le parrain lorsqu'il y a des difficultés. « L'avenir de l'école appartient à Dieu. Depuis sa création jusqu'à ce jour, nous avons des motifs d'espérer que
ADAMAZOUNGRANA (PRESIDENT DE GESTION) “Je voulais accroître mon savoir en Islam”
Adama Zoungrana est économiste de formation, directeur commercial et marketing d'Azona, une société d'Assurance.
Je me suis retrouvé dans œtte école, parce que j'avais besoin d'accroître mon savoir en islam. Nous avons été formés dans le moule occidental alors qu'étant musulman de naissance, j'avais besoin d'approfondir ma connaissance religieuse. J'ai eu échos de cette école et j'ai adhéré. Aujourd'hui, je pense que j'ai une bonne connaissance pour une pratique saine de ma religion. Je remercie cette école pour cela. Il y a beaucoup de fonctionnaires musulmans de mon niveau qui n'ont peut être pas l'information de cette école mais il faut apprendre sa religion. Je remercie Allah de m'avoir permis de connaître cette école qui m'a donné le maximum ainsi que le Dr Diawara Abass qui a tout mis en oeuvre pour l'existence d'une telle école.
En ce qui concerne la présidence du Comité de gestion de l'école, les frères nous ont confié cette responsabilité parce qu'ils estiment que j'ai le profil. Notre rôle consiste à trouver les stratégies pour une gestion saine et efficiente de la formation surtout que le nombre d'apprenants est sans cesse croissant. Il y a des confé-
? ISLAM INFO AU
? SENEGAL
• Les trois villes saintes du Pays
• de la TERANGA, TOUBA,
• KAOLACK et TIVAOUANE.
• Tout sur son reportage dans nos prochaines Editions.
l'école ira loin. On a initié des projets qu'on a réussi à réaliser. Nous partageons les mêmes ambitions, le parrain et nous, je ne vois pas le motif qui va nous empêcher d'avancer parce que l'islam c'est toute la vie ». a dit le formateur Bouda Hamed.
Haroun B.
rences qui sont organisées. Nous organisons également des mariages parce que des gens se sont connus à travers l'école et se sont mariés. Il faut donc faire de cette école un point d'attraction pour les musulmans et les non musulmans. Vous savez que la presse occidentale ne véhicule pas une bonne image de l'islam à cause des terroristes alors que la réalité est tout autre. Nous devons donc travailler à cela. C'est la religion de la paix véritable. Il ne faut pas que les gens hésitent à venir apprendre leur religion. La langue arabe ne doit pas être un handicap. HB
\lslam Info N° 247 du Mercredi 28 Juillet au Mardi 03 Août 2010 Du Araba 16 au Tarata 22 Chaabane 1431
GRAND REPORTAGE AU BURKINA FASO -------
Propos des apprenants
Les apprenants donnent leurs opinions sur leur école.
Mme TRAORÉ née DIALLOAISSATA,
secrétaire à Bolloré Africa logistique.
Je suis venue apprendre à lire le Coran pour plusieurs raisons. Je pense que dans la vie, il faut aussi songer à la mort.
Tout être humain quelle que soit sa situation sociale ou son rang est appelé à mourir un jour. Mais avant cette mort, l'idéal est de chercher à connaître Dieu. C'est la principale raison de mon intégration à cette école.
La formation se passe très bien. C'est formidable. La formation intensive des dimanches de 08 à 18 h a été très avantageuse pour moi. Car elle nous a permis de bien prononcer les mots et de savoir les articuler. Le fait que je sache lire le Coran fortifie ma foi et me rend plus pieuse. Mon amour pour Allah s'est agrandi. L'école nous a beaucoup aidés en connaissance islamique.
EL HADJ TOURÉ MOUSSA, militaire de carrière C'est la recherche de la face du bon Dieu qui m'a conduit ici pour perfectionner ma lecture coranique. J'ai fini le Coran depuis
tout petit avant même que je n'entre dans l'armée. J'ai su garder les versets jusqu'à ce que je sois désigné dans l'armée pour effectuer le Hadj. Là bas, j'ai demandé à Allah de me permettre de relire le Coran. Une fois au pays en écoutant une radio islamique, j'ai appris l'existence de cette école qui apprend à lire parfaitement le Coran. Je n'ai pas hésité à venir et je ne suis pas du tout déçu. En quelques jours je peux lire n'importe quelle page du Coran.
Mme BARRO FANTA
fonctionnaire de l'Etat
Je suis venue ici apprendre le Coran parce que tout d'abord je suis musulmane. Pour approfondir sa connaissance religieuse, il faut connaitre le Coran.
C'est ce qui m'a poussée à venir apprendre le Coran. C'est ce qui m'a poussé à venir apprendre le Coran. Nous n'avons pas eu la chance d'aller dans les medersas c'est pourquoi nous sommes là dans ce centre ouvert spécialement pour les fonctionnaires. Ici dans cette école, la formation se fait en français c'est un avantage pour nous. On comprend mieux. Je suis là, il y a moins d'un an mais je trouve l'ambiance fraternelle. Les choses se passent tellement bien qu'on s'adapte le plus rapidement possible. Les questions d'ordre général qu'on pose au formateur nous permettent de comprendre mieux la religion. Cette école a un bel avenir. Je souhaite qu'elle ait une renommée internationale parce qu'elle
est unique en son genre ici au Burkina.
OUÉDRAOGO OUSMANE
Controleur des services financiers.
La religion musulmane est mon centre d'intérêt. Il me faut donc mieux la connaitre. Pour cela, il faut apprendre à lire le
Coran. C'est la raison de ma présence dans cette école. Aujourd'hui, j'arrive à réciter correctement et à bien écrire. J'ai choisi d'être ici en fonction des heures de service. C'est un programme. On s'en sort parce que les cours sont bien donnés. On n'a pas le temps de réviser, c'est tout, sinon dans l'ensemble on ne se plaint pas. Nous avons une belle école qui a un bel avenir.
TRAORÉ NAFIATOU
Elève en 1ère A
Je me suis retrouvée ici parce que je pense que tout musulman doit savoir lire le Coran et connaitre Dieu. Les programmes de l'école me cor-
respondent largement car les soirs, je suis disponible pour suivre les cours, Etant élève, je ne peux suivre les deux cours en même temps dans la journée. Ma soirée est consacrée au Coran. La formation est améliorée car c'est la vraie lecture du Coran qui donne la valeur à chaque lettre du Coran. Il faut aussi noter que dans cette école, l'ac-
cent n'est pas mis sur la rapidité. C'est la patience. Je souhaiterais une concu-rence entre les lecteurs. Je pense que cela va galvaniser les apprenants. Je suis satisfaite parce que même si je pars d'ici aujourd'hui, je saurai lire le coran avec les bases que j'ai reçu. C'est une école qui a un avenir prometteur parce que le cadre et la formation sont commodes.
Mme TRAORÉ BINTOU
L
Ménagère
Je suis venue apprendre à lire le Coran pour connaitre Dieu, connaitre ma religion et le prophète (saw). La formation ici est très bien
faite. On apprend à lire correctement le Coran mais on nous enseigne beaucoup d'autres aspects de la religion. Les explications se font en français et avec une bonne pédagogie. C'est parce que l'école est proche de mon domicile. Mais en plus de la proximité, je trouve la formation formidable. Il faut lire le Coran il y a beaucoup des bénéfices à le faire.
SANKARAMAHAMADI
Déclarant en douane
Je suis dans cette école pour connaitre Dieu à travers le Coran pour pouvoir bien faire mon culte. J'avais commencé
les cours ailleurs dans une autre école.
Mais compte tenu de l'indisponibilité des formateurs, je me suis retrouvé ici par le biais de Karsemba qui était mon professeur d'informatique. Je pense avoir fait un bon transfert parce que la formation au BUNESCO est impeccable. Je suis très heureux de me retrouver ici. Quand je rate un cours, je me sens malade. La manière dont notre formation nous transmet l'enseignement est très bien. Cela nous permet de bien comprendre, d'assimiler et de progresser sûrement. Je suis comblé à 100%.
Mlle KARAMBIRÉ MÉDINA,
Etudiante en géographie
Je suis arrivée dans cette école pour comprendre ma religion et la meilleure manière de le faire est de lire le Coran. J'ai
commencé ma formation dans les colonies de vacance de l'AEEMB avant de me retrouver ici. Je suis venue approfondir mes connaissances par le biais de cette école. Ce qui m'a le plus attirée vers cette école, c'est le fait que les cours sont dispensés en français et en dioula. Cela permet une grande accessibilité à la compréhension. L'enseignement est patient et bien donné. Toutes les conditions sont réunies pour qu'on fasse un bon apprentissage. J'espère que dans l'avenir, ce centre attirera beaucoup plus d'autres d'apprenants.
Haroun B
TRADITION
LE MOHOGO NAABA: UN ROI MUSULMAN ET RESPECTUEUX DE LA TRADITION
Devoir de mémoire pour les jeunes
L'histoire s'est réellement déroulée en 1132 selon le prince François Tiendre-beogo. On la répète aujourd’hui comme elle s'était déroulée à cette époque. C'est tous les vendredis que la cérémonie à lieu à Ouagadougou précisément au quartier Cissim où se trouve la cour royale du Mohogo Naaba Bangho. Il s'agit de la première fille du Mohogo Naaba qui avait volé le fétiche de son père, qui protégeait le peuple Mossi pour le remettre à un autre chef qui se trouvait à Tadin. Les serviteurs du roi l'ayant aperçu, ont informé son père. Ce dernier entra dans une colère et décida d'aller en guerre contre l'autre chef dans le but de récupérer le fétiche. Il s'en suit des interventions pour l'en dissuader et trouver un autre moyen pour récupérer le fétiche. Une histoire simple mais émouvante à suivre. Comment se déroule t-elle?
Etant à Ouagadougou et ayant eu échos de cette sortie du roi des Mossis, nous décidons d'être un témoin occasionnel. Ce vendredi 16 avril à 6 h, nous étions sur les lieux. La veille, nous avons tenté en vain auprès de certains Oua-galais que nous avons rencontrés de savoir l'heure exacte de la cérémonie. “J'entends parler depuis que je suis ici. Pour y aller, il faut arriver au centre ville. Si vous vous renseignez on vous indiquera le lieu. C'est tout ce que je peux vous dire", nous a répondu Adama Sawadogo comme les autres. Très tôt le matin d'un taxi à un autre, nous nous sommes retrouvés au quartier Cissin. D'un geste, le chauffeur du Taxi indique à une quarantaine de mètres la cour royale du Mohogo Naaba. Nous nous retrouvons devant l'entrée principale de cette cour. La mosquée d'une ancienne architecture qui tient fièrement ses minarets avec les symboles de l'étoile et de la lune, attire notre attention en premier. A
l'oppose, a l'mterieur de la cour, se
grand espace. C'est la place des musi-
dresse un bâtiment moderne digne des hommes fortunés. Juste en face, un panneau d'interdiction de prises de vue et de film est planté. Il ruine nos espoirs de pouvoir vous présenter des photos. Un homme qui a visiblement la soixantaine d'âge nous accoste. «Si c'est pour la cérémonie, c'est l'autre côté de la cour. Contournez la clôture seulement vous verrez ». dit-il. Sans me faire prier, nous faisons ce qu'il a dit en longeant le terrain de football nu. C'est ainsi que nous apercevons à notre droite, un espace arboré avec des petites cases en terre battue. Une paillote se trouve au milieu de ce
ciens. Une case avec trois portes visibles s'adosse à la clôture de la cour royale. C'est de-cette case que le Mohogo Naaba Bangho apparait en tenue rouge, symbole de guerre.
Sur place, nous trouvons quelques personnes dispersées mais tous regardant dans la même direction c'est à- dire vers la case à plusieurs portes. C'est parmi ces personnes que nous appréhendons le prince François Tiendrebéogo, notre interlocuteur. Cela nous donne l'allure d'un invité privilégié après les présentations. Nous traversons la foule qui était entre temps devenue nombreuse pour
nous placer plus près des actions, des faits. Nous taillions un bain de causette jusqu'à 08 h. C'est à ce moment que les nombreux chefs venus entrent dans la cour, se décoiffent et s'assoient en linge par terre. Un peu devant eux, se trouve un tapis réservé uniquement aux ministres du Mohogo Naaba. Un peu plus devant et à gauche, les voisins du Mohogo et les Yarsis sont assis par terre.
Avant tout cela, les gardiens du cheval du roi l'avaient déjà préparé pour le roi. Un premier coup de canon est tiré, il signifie que le royaume Mossi est en guerre. La foule se concentre plus, les chuchotements s'estompent. On annonce ainsi la sortie du Roi. Il sort de la fameuse case tout de rouge vêtu et vient s'asseoir sur son trône.
Les voisins d'abord, ensuite les ministres se déchaussent et se décoiffent de leur bonnet sauf son premier ministre mais en tenant avec la main gauche leur sabre. Ils vont s'asseoir juste devant le Mohogo Naaba et font douze fois des gestes qui consistent à toucher le sol avec la main et à la faire passer derrière les oreilles comme si on lançait un objet par demere. Puis on fait un autre comme si on faisait la lessive. Ce qui traduit leur supplication au Mohogo de ne pas aller en guerre. Pendant ce temps, le tambouriner, à travers les sons de son instrument, fait les éloges du Roi. On raconte qu'il n'a pas droit à l'erreur. A l'époque, une erreur de sa part dans les sons qu'il produit et qui traduisent un message, il était abattu à coup de flèche. Les ministres vont promettre au Roi de ramener le fétiche par le dialogue.
Après les voisins et les ministres, c'est au tour des Yarsés (qui sont des musulmans) d'aller lire le Coran pour le Roi. Ceux là, ne se décoiffent pas devant le Mohogo Naaba. Après eux, il pénètre
dans sa case. Un deuxième coup de canon est lancé. Le bruit du canon détermine la qualité de la journée. Plus le canon tonne, cela symbolise un bon vendredi raconte-t-on. Le cheval aussi disparaît pour ne pas que le roi le voit à sa sortie. Car cela fait monter sa colère. Par une autre porte de la cour royale mais pas la case dans laquelle il a pénétré, le roi réapparaît en tenue blanche, symbole de la paix. Et la porte par laquelle il sort est appelée “la porte de la paix”.
Le scénario reprend. Les voisins, les ministres et les musulmans vont le remercier pour avoir accepté leur pardon. On raconte aussi que même s'il pleut personne ne se retire. Tout le monde reste jusqu'à la fin de la cérémonie. Lorsque le Mohogo apparaît dans sa tenue de paix, les gardiens de son cheval déçus quittent la scène pour rejoindre leur base juste à côté mais sans regarder derrière eux.
Après les remerciements, le Mohogo Naaba rejoint sa cour. Toute la scène a duré ce jour là 15 mn.
Les nombreux invités présents à cette cérémonie ont reconnu l'importance qu 'il revêt pour eux car c'est bon de savoir sa tradition, sa culture. Aussi, des questions sont posées aux différents candidats du BEPC et du BAC comme l’a signalé notre interlocuteur.
Il faut signaler que le Mohogo Naaba Bangho est musulman. Avant le jour de la fête, il abandonne sa maison pendant quatre jours qu'il passe à Gonhouin chez un autre chef. Le temps que les doyens de la tradition égorgent les moutons destinés aux ancêtres.
Pour la fin de l'histoire, les ministres par le dialogue ont réussi à ramener le fétiche.
bamaroun@yahoo.fr
\ Islam Info N° 247 du Mercredi 28 Juillet au Mardi 03 Août 2010 Du Araba 16 au Tarata 22 Chaabane 1431
rocus
ORGANISATION 00
2010
EL HADJ DIALLO IBRAHIM (1" président du Bureau Exécutif National de la FIPEM)
“L’organisation du hadj nécessite un encadrement comnlet du pèlerin”
Le Professeur, Inspecteur Général de l'Enseignement Technique et président de la Fédération Ivoirienne pour l'Organisation du Hadj à la Mecque (FIPEM) créée après l'échec du Hadj 2003 bis n'a pas mis du temps pour répondre aux questions qu'lslam Info lui a adressé en même temps que d'autres associations musulmanes impliquées dans l'organisation du Hadj. Ses réponses sont-elles convaincantes ? A vous de juger.
Islam Info : Selon vous, l'organisation du hadj est-elle une affaire lucrative ou purement religieuse ?
EL Hadj Diallo Ibrahim : Le pèlerinage à la Mecque est le cinquième pilier de l'islâm. Son observation correcte nécessite qu'on réunisse quelques moyens dont la connaissance de ses actes obligatoires et sur-érogatoires, la bonne santé physique et mentale du candidat au hadj, l'argent nécessaire pour faire face à ses dépenses en terre sainte et en famille durant son absence. Vous constaterez, qu'il s'agisse de l'encadrement religieux du pèlerin, de sa santé, de son transport, de son séjour en terre sainte, des besoins de sa famille restée au pays ou de ses documents de voyage, il faut dépenser. Certainement, c'est à cet égard que vous posez cette question. Analogiquement, si on vous demandait pourquoi vous faites paraître Islam Info ? Pour avoir de l'argent ou pour informer et former les musulmans ?
Pourquoi un tel organise-t-il la communauté musulmane de son quartier en vue de bâtir une mosquée ? Faci-
liter la rupture du jeûne à un grand nombre de musulmans ? Exhorter les fidèles à s'acquitter de la zakat à quel dessein ? En résumé, le Hadj qui a des fondements purement religieux dont l'objet de son organisation n'est pas le profit, mais de mener des activités non contradictoires avec les règles de l'islam, peut réaliser des bénéfices en conformité avec la prestation des services.
Islam Info : Quel que soit le cas de figure, que savez-vous des dispositions réglementaires saoudiennes en matière d'organisation du Pèlerinage à la Mecque ?
EL Hadj Diallo Ibrahim Le Hadj est tenu par le ministère du même nom. C'est lui qui édite chaque année, les règles de l'organisation. Il y a un quota de pèlerin par pays qui est de 1 pèlerin pour 1000 habitants. Le problème de quota ne se pose pas pour la Côte d'Ivoire car, le nombre de candidats est largement en deçà de notre quota. Chaque année, chaque pays est tenu de communiquer aux autorités Saoudiennes, le nombre de ses pèlerins, le type d'organisation (étatique, privé ou mixte), le mode de transport utilisé pour rentrer en Arabie Saoudite (avion, bateau, auto). A côté du ministère du Hadj, trois structures interviennent sur le terrain dans l'organisation du Hadj : le Mouassassat, le
“Il faut pouvoir trouver le consensus autour des idées plurielles”
Naquaba, le bureau de united agents. Le Mouassassat est le regroupement des logeurs, un genre de syndicat superpuissant qui défend à la fois les intérêts des logeurs ainsi que ceux des pèlerins. Il veille à ce que tout bâtiment à louer aux pèlerins dispose d'un agrément du ministère du Hadj et que toute location fasse l'objet d'un contrat qui devra être scrupuleusement respecté par les 2 parties. L'espace de Mina et d’Arafat est également géré par le Mouassassat. Le
Mouassassat coordonne toutes les activités opérationnelles du Hadj.
Le naquabat qui est le syndicat des transporteurs propose les cars à louer aux structures organisationnelles du Hadj pour le circuit du Hadj (transport urbain).
Le bureau de United agents est chargé de la collecte des taxes Saoudiennes.
En plus des frais de location de logement, de transport et de règlement des taxes Saoudiennes, les organisateurs doivent s'acquitter d'une série de
“La première solution au problème^ est de développer le système des frets
cautions sur les logements, les tentes de Mina, le transport.
Islam Info : Quels sont, selon vous, les obstacles à une bonne organisation du Pèlerinage à la Mecque ? EL Hadj Diallo Ibrahim : Par ordre décroissant, il y a l'absence de préfinancement du logement et du transport, l'ignorance ou l'insuffisance de connaissance du processus de l'organisation, notamment les dispositions relatives aux rites du Hadj, aux documents administratifs, au transport et à
l'hébergement des pèlerins. Il y a en outre l'absence de discipline au niveau du pèlerin. A sa décharge, nous attribuons cet état de fait à l'insuffisance de la formation avant le départ. Cette formation devrait être obligatoire et durer au minimum trois mois.
Il y a aussi la sclérose dans le management due à la routine selon laquelle, toutes les réflexions pour une bonne organisation du Hadj sont déjà faites et c'est fini. Or l'Arabie Saoudite dispose d'un Institut de recherche pour améliorer sans cesse le processus. Nous le constatons à chaque édition.
Enfin, le manque de cohésion dans la communauté. Cela est dû au fait que certains se croient plus intelligents, plus honnêtes et plus légitimes que les autres, voulant du coup imposer leur seul point de vue, alors qu'il aurait été plus judicieux d'organiser une vraie discussion sur la question pour aboutir à un consensus. Des textes sont conçus en secret par certains et les autres sont invités à venir les adopter en une heure sans même mettre ces documents à leur disposition à l'avance. Ces textes sont ensuite adoptés de façon unilatérale avec désignation unilatérale des responsables. Les autres appelés « dissidents » sont invités à venir occuper « les places de seconde zone » laissés vacants. Tout ceci est anti-démocratique. La pluralité des idées en
Côte d'Ivoire n'est pas un vain mot. Il faut pouvoir réaliser le consensus autour des idées plurielles. Et je pense que cela est possible.
Islam Info : Il y a quelques années, le pèlerinage 2006 bis a été un échec, à quoi et à qui imputez-vous les causes de cet échec ?
EL Hadj Diallo Ibrahim : C'est une triste parenthèse dont il faut cependant tirer des enseignements, au lieu de continuer à s'accuser mutuellement.
A cet effet, désormais, tout organisateur doit savoir que le volet du transport aérien est capital dans la chaîne de l'organisation du Hadj. Et c'est ce maillon qui a failli. La faute est à l'acteur qui en assumait la responsabilité, c'est-à-dire l'Etat. Ce même Etat a rendu d'énormes services à l'organisation du pèlerinage avant et après cet épisode douloureux. Il faut de moins en moins regarder dans le
“II faut pouvoir réaliser le „ consensus autour des idées plurielles”
rétroviseur.
Islam Info : De tout temps, les démarcheurs ont été taxés d'escrocs dans la chaîne de l'organisation du pèlerinage. Qu'en pensez-vous ?
EL Hadj Diallo Ibrahim : Je vous laisse assumer l'entière responsabilité de vos propos accusateurs. Pour la FIPEM, les démarcheurs sont des acteurs incontournables dans l'organisation privée et professionnalisée du Hadj. Il se peut que votre jugement soit inspiré d'une mésaventure avec un démarcheur de mauvaise moralité. Notre longue expérience du milieu nous a permis de rencontrer de nombreux démarcheurs croyants, honnêtes et sincères dans la collaboration.
Si vous nous demandez quelle partition ils doivent jouer dans notre projet d'organisation professionnalisée du Hadj, je vous répondrai qu'en plus des autres voies de communication, ils seront les courroies de transmission entre la Direction Exécutive et les candidats au pèlerinage. La présence de certains d'entre eux rassure des pèlerins. Ils seront aussi les meilleurs «
Le marché du pèlerinage Le hadj est le cinquième pilier de l'islam. Il concerne spécifiquement les musulmans mais seulement les musulmans qui en ont les moyens. C'est pourquoi, sur plus de cinq millions de musulmans, seule une minorité de privilégiés (à peine 5000 soit moins de 3%) peuvent aller à la Mecque. Cependant, de part l'ampleur exigée pour son organisation, le pèlerinage à la Mecque concerne tout le monde : Etat, associations musulmanes, Agences de voyage, compagnies aériennes, l'hôtellerie... Parce qu'il implique des ressources financières et matérielles importantes. Seulement, le centre de recherche sur le pèlerinage du CEID-CNI, à peu près chaque année, cinq mille musulmans quittent la Côte d'Ivoire pour le Hadj. Chaque pèlerin dépense en moyenne deux millions de francs CFA. En d'autres termes, les musulmans de Côte d'Ivoire dépensent bon an mal an pour le hadj, 10 milliards de francs CFA. Mais comment sont utilisés ces dix milliards de F CFA ? En tenant compte du coût du pèlerinage de l'année dernière, voici les chiffres qui illustrent l'importance économique et financière du Hadj.
Acteurs Montant Observations
Compagnie aériennes Hôtel Médine Hôtel Mecque Passeport vaccinations 6000.000.000 877. 500.000 3.375.500.000 200.000.000 125.000.000 Ministère de l'Intérieur Ministère de la Santé
TOTAL 10.578.000.000
Ceci est à peu près la réalité des chiffres, mais aussi de tous les enjeux de l'organisation du hadj. A l'analyse du tableau ci-dessus, les organisations musulmanes ne sont pas loin sans faut celles qui bénéficient de la manne financière du pèlerinage. Et pourtant, c'est d'elles que tout le monde parle. Pourquoi ? C'est là toute la complexité du débat sur l'organisation du Hadj en Côte d'Ivoire.
pisteurs ».
Islam Info : Que représente, selon vos estimations, le marché du pèlerinage en Côte d'Ivoire ?
EL Hadj Diallo Ibrahim : Le pèlerinage n'a pas et n'est pas un marché. En revanche, son organisation mobilise d'importantes sommes d'argent dont la gestion profite peu à la communauté musulmane globale en Côte
d'Ivoire qu'elle continue de diviser. Si mille (1000) pèlerins paient chacun un million cinq cent mille (1 500 000) francs(CFA) chacun, cela fait une somme d'un milliard cinq cent millions (1 500 000 000) francs(CFA). Sans commentaire. Cependant, le coût du Hadj n'échappe pas aux aléas du marché au niveau des prestations de service.
Islam Info : Quels sont les grands acteurs de ce marché, ainsi que leur part respective ?
EL Hadj Diallo Ibrahim : La vision que la FIPEM a adoptée à son atelier des 27 et 28 mars 2010, reste la professionnalisation de l'organisation du Hadj. C'est une chaîne de plusieurs maillons:
-Un Haut Commissariat au pèlerinage,
-Un Comité de Gestion,
-Une Direction Exécutive,
-Et les différents Services d'encadrement religieux, médico social, de transports, d'hébergement, de restauration, de sécurité, etc. avec pour col-
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Islam Info N° 247 du Mercredi 28 Juillet au Mardi 03 Août 2010 Du Araba 16 au Tarata 22 Chaabane 1431
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2010 ^^^^^^=
laborateurs extérieurs les démarcheurs. Dans tous les cas de figure, le rôle régalien de l'Etat est indiscutable. Ce projet est sur la table du Chef de l'Etat, du Premier ministre et du Ministre de l'Intérieur. Nous le mettrons, incha Allah, à exécution à compter du Hadj 2011. Avant cette période, il fera l'objet d'une large diffusion.
Islam Info : Le choix entre les vols charters, et les vols réguliers a toujours été un casse tête pour les organisateurs. Quels sont, selon vous, les arguments pour ou contre les deux types de vols, et quelle est votre option en la matière ?
EL Hadj Diallo Ibrahim : Pour avoir emprunté les vols commerciaux à d'autres occasions que le Hadj, vous et nous savons les avantages et les faiblesses de chaque option. Tous les vols commerciaux en direction de l'Arabie Saoudite font escale dans un ou plusieurs pays avant d'atterrir à Djeddah. Lorsque vous faites escale, vous remplissez des formalités, si vous sortez de l'aéroport où votre passeport est retenu. Que vous sortiez de l'aéroport ou que vous y restiez en attendant votre correspondance, l'attente est souvent très longue et lassante. Ensuite, une fois à Djeddah, les pèlerins attendent encore avant d'embarquer dans un car à bord duquel ils voyagent toute une nuit jusqu'à Médine, soit plus de 400 km. Je passe sous silence le disfonctionnement de la programmation des voyages retours sur ces mêmes vols commerciaux. A l'opposé, les charters partent avec les pèlerins d'Abidjan après plusieurs heures d'attente aussi, avant d'atterrir à l'aéroport de Médine, six heures de vol direct plus tard. Il faut reconnaître, cependant, l'existence des difficultés auxquelles ces vols charters sont confrontés pour la gestion des temps due aux autorisations d'atterrissage à obtenir en saison de pèlerinage. D'où la nécessité de commencer suffisamment tôt les préparatifs (au moins 6 mois avant)
En résumé, nos parents peu habitués aux voyages en avions, la plupart âgés d'environ 60 ans ou plus éviteraient la trop grande fatigue en empruntant les charters qui sont des vols directs. Par contre, d'autres pèlerins plus jeunes ou ceux qui ont eu l'habitude de prendre l'avion voyageraient sans grands problèmes en vols réguliers avec la possibilité de programmer plus tôt leur retour pour des
contraintes spécifiques.
meilleur parmi nous est le plus
Islam Info : Tout le monde ou pieux... »
presque semble d'accord, sur le fond, que le préfinancement du transport et du logement est le facteur clé pour une bonne organisation matérielle du pèlerinage. Comment comptez-vous vous prendre pour faire face à ce problème important et récurrent ?
EL Hadj Diallo Ibrahim : Vous ne semblez pas vous préoccuper de la qualité des logements. Toutefois, je conviens avec vous que leur préfinancement est un facteur clé dans la réussite de l'organisation matérielle du
Hadj. Les membres de la FIPEM l'ont pourtant surmonté sans difficultés majeures des années durant, même en 2006bis, grâce au partenariat qu'elles ont eu avec les institutions financières où elles faisaient verser l'argent de leurs pèlerins.
Après trois ans d'organisation faite par l'Etat, les pouvoirs publics et le nouvel initié ont compris ces difficultés. Avant
que l'organisation du Hadj soit rétrocédée à la communauté musulmane, celle-ci pourrait négocier la mise en place d'un fonds de préfinancement et
d'Ivoire d'avoir permis que les 4000 pèlerins de l'édition 2009 aient mangé trois fois chaque jour, durant tout leur séjour, sans débourser de l'argent en
Quelles perspectives pour les Ivoiriens pour le Hadj 2010 ?
de subvention avec l'Etat où chaque organisateur aurait son compte. La FIPEM a son avis sur la question qu'elle publiera après l'avoir validé en Conseil d'Administration. Nous ne sommes pas ceux qui passent par la recherche du monopole de l'organisation du Hadj pour être crédible auprès des banques ou par la cooptation de leur crème de la communauté musulmane pour constituer un fonds (rire). Quand on construit sa propre table des valeurs différentes de celle d'Allah, on est libre de se mettre dans les premières loges. Allah dit que «... le
Islam Info : Pouvez-vous donner la référence de cette citation ?
EL Hadj Diallo Ibrahim : C'est la Sourate 49 du Saint Coran, les appartements, verset 13. Nous nous y référons pour démontrer qu'en Islam, la crème de la communauté musulmane n'est pas le Président de la République, le Ministre, le cadre supérieur de l'administration ou du secteur privé, le résident du quartier chic sécurisé, mais le plus respectable des lois divines.
Islam Info : Beaucoup de pèlerins se plaignent de la restauration et de l'encadrement religieux sur place, sur les Lieux Saints. Quelles sont les mesures que vous comptez prendre pour y remédier ?
EL Hadj Diallo Ibrahim : Même si la qualité du repas doit être améliorée, il faut d'abord remercier l'Etat de Côte
plus de 1 500 000 frs Cfa.
Des pèlerins comptaient sur de l'argent qu'on leur remettrait à Médine ou à la Mecque qu'ils n'ont pas eu. Sans ce service de restauration qui n'était pas fermement prévu, plusieurs de nos coreligionnaires auraient eu beaucoup de difficultés. Avec l'estomac aux talons, le tawaf devient difficile.
Il faut s'asseoir avec le service traiteur et lui montrer ses insuffisances.
L'encadrement religieux est le maillon le plus important de l'organisation du Hadj. Pour le réussir dans la professionnalisation, il faut mettre fin au phénomène du volontariat, du bénévolat ou du mécénat. L'encadreur doit aller avec le pèlerin dans le but de l'encadrer et non pour faire son propre pèlerinage. Il faut cesser d'être à la fois pèlerins et encadreurs. Les saoudiens nous donnent l'exemple. Les mosquées de Médine et de la Mecque continuent d'être animées, par des Imams et leurs fidèles même le jour d'Arafat. Des agents de police font la sécurité des pèlerins sans être pèlerins. De nombreux services fonctionnent grâce à des musulmans non pèlerins à la Mecque, à Médine, à Mina, à Mouzdalifa, à Arafat. La liste d'exemples n'est pas exhaustive.
Islam Info : Les compagnies de transports se plaignent par rapport aux bagages de pèlerins. Quelles sont, selon vous, les solutions à cet épineux problème?
EL Hadj Diallo Ibrahim : Notre culture du voyage en Afrique suppose beaucoup de bagages, surtout quand
on vient du pèlerinage d'où nous devons rapporter de nombreux présents aux parents et amis. La première solution au problème est de développer le système des frets. La seconde est de demander aux pèlerins d'acheter des objets moins lourds. La troisième est de signer des contrats avec des compagnies pouvant transporter au moins cinquante (50) kg en soute, avec dix (10) litres d'eau de Zamzam pour chaque pèlerin.
La grande majorité du contingent des pèlerins ivoiriens sont nos mères, épouses, sœurs et filles. Ce sont elles qui ont souvent de grands bagages. Je les comprends. La FIPEM a quatre (4) organisations féminines au nombre de ses membres :
- la Confédération des Organisations Féminines Musulmanes pour l'unité, la Paix et le Développement en Côte d'Ivoire (COFEMCI),
- La Nouvelle Vision de la Femme Musulmane (NOVIFEM-CI),
- l'Union des Enseignantes Coraniques de Côte d'Ivoire (UENCOCI),
“De nombreux services fonctionnent grâce à des musulmans non pèlerins a la Mecque, à Médine, a Mina, à Mouzdalifa, à Arafat.
-et l'Africa Mousso.
Toutes les quatre sont évidemment dirigées par des dames. En plus, deux autres dames, Hadja Docteur Kané Brigitte et Hadja Silué Nadiana sont présidentes de L'AMOP et du Cl POP. Ces Six dames leaders d'opinion en milieu féminin musulman sont des interiocutrices attitrées capables de sensibiliser des pèlerines, quel que soit le nombre de œlles-ci.
Islam Info : Les parents des pèle-
rins critiquent les compagnies aériennes pour les longues attentes aussi bien à l'aller qu'au retour des pèlerins ?
EL Hadj Diallo Ibrahim : Ces compagnies pensent prendre des dispositions pour éviter d'éventuels désagréments dus au fait que la plupart des pèlerins empruntent la première fois l'avion dont le voyage diffère de œlui de l'automobile ou du train.
Le voyage en avion prévoit une convocation, trois heures pour s'enregistrer avec ses bagages avant rembarquement. Les compagnies dont vous pariez font attendre plus de douze heures. Malgré ces précautions, certains vols se font sans que plusieurs pèlerins ne puissent embarquer. Ce sont des difficultés artificielles que la FIPEM rectifiera, incha Allah. Par exemple, sur les vingt (20) membres que nous sommes, il y a trois (3) agences de voyages : Planète Voyages, Randonnées Tours et Ivoire Olympique Voyages. Ce sont quelques uns de nos atouts dans la professionnalisation de l'organisation
du Hadj. Nous insistons que la FIPEM sait de quoi elle parie, parce qu'elle a l'expérienœ et l'expertise qu'il faut.
Merci de nous avoir fait confiance en publiant les réponses que nous avons données à vos questions, oh ! Combien pertinentes. Longue vie à Islam Info qui contribue, depuis son existence, à publier des informations utiles sur le Hadj et les autres piliers de l'Is-lâm.
kemebrama@yahoo.fr
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^Islam Info N° 247 du Mercredi 28 Juillet au Mardi 03 Août 2010 Du Araba 16 au Tarata 22 Chaabane 1431
EL HADJ YACOUBA N'DIAYE, imam de la grande mosquée de Grand-Bassam de 1913 à 1972.
Une vie au service des autres
El Hadj Yacouba N'Diaye a été le premier imam de la grande mosquée de Grand-Bassam, de 1913 à 1972. Cette mosquée fait partie des toutes premières mosquées construites dans cette cité coloniale. Qui est Yacouba N'Diaye ? Comment est-il devenu l'imam de cette mosquée située dans le quartier Impérial de Grand-Bassam ?
DESCENDANT D'UNE FAMILLE D'ÉRUDITS...
Yacouba N'Diaye est né en 1880 à Somankidi, région de Kayes dans le Soudan Français (actuel Mali). Sa mère se nomme Nimanga Diarra. Son père, Fodé Samba N'Diaye fut un excellent maître coranique dans la région. Ce dernier lui-même, avait reçu l'enseignement de l'Islam auprès de grands maîtres réputés dans tout le Soudan français. La famille N'Diaye en effet, avait acquis une réputation hors norme dans l'apprentissage du Coran au Mali, au Sénégal et en Mauritanie, par la mise en place de nombreuses écoles coraniques à travers lesquelles, elle diffusait l'idéologie du Prophète. C'est dans cette noble famille que naquit Yacouba N'Diaye.
UNE FORMATION CORANIQUE QUI DURE PRÈS DE VINGT ANS... A l'âge de 7 ans, c'est tout naturellement que Yacouba N'Diaye fut initié par son père à la découverte du savoir islamique. Quand le père meurt, c'est le grand-frère à Yacouba N'Diaye, Fodé Boubou N'Diaye qui assure la forma-
((Il bénéficia ainsi de l'apprentissage
du Coran, des ouvrages de droit islamique, du tafiir jusqu 'à l'âge de 25 ans"
tion de son cadet. Il bénéficia ainsi de l'apprentissage du Coran, des ouvrages de droit islamique, du tafsir jusqu'à l'âge de 25 ans. Pendant toutes ces années, ces études coraniques avaient non seulement façonné sa personnalité mais aussi avaient fait naître en lui, la crainte de Dieu. C'est pourquoi, dès l'âge de 25 ans, il se consacra à jeûner chaque année pendant deux mois (plus un mois de jeûne obligatoire c'est-à-dire le Ramadan) et cela jusqu'à ce qu'il soit atteint par la vieillesse.
SON PÈLERINAGE À LA MECQUE : UN PARCOURS DU COMBATTANT...
Après les études, Yacouba N'Diaye désire aller au pèlerinage à la Mecque pour exprimer sa reconnaissance à Dieu. Mais il prend conscience du fait que son souhait d'aller au pèlerinage contraste bien avec sa situation financière. Ayant compris qu'en Basse-côte, il pouvait remédier à cette situation, il décide de s'y rendre. Avec l'aide des parents, il quitte dans un premier temps son village natal, Somankidi, pour Kayes. Là, il exerce quelques activités commerciales et gagne un peu d'argent. Ce qui lui permet de payer le billet pour rejoindre Dakar et peu après la Basse-côte. A son arrivée, il s'installe à Cocody-Dallas, l'un des tous premiers quartiers indigènes d'Abidjan, où il entreprend comme à son accoutumée, le commerce de l'or et de l'argent blanc. Dans le même temps, il dispense des cours de formation religieuse à des enfants. Pendant près de cinq années, il mena cette vie
qui ne le détourna pas néanmoins de sa volonté d'aller au pèlerinage.
Avec l'argent gagné dans le commerce, il emprunte le bateau pour Léo-poldville (actuelle République Démocratique du Congo). Il y passera quatre années à chercher à accroître son capital financier. De Léopoldville, il part cette fois par voie terrestre en Egypte et arrive finalement en 1912 à la Mecque. Malheureusement, dès son arrivée, il constate amèrement que le pèlerinage était déjà terminé. Mais ayant toujours mûri ce souhait d'accomplir ce cinquième pilier de l'Islam, il décida de rester et d'approfondir ses connaissances religieuses pendant un an à la Mecque. C'est donc finalement en 1913 qu'il effectua avec satisfaction le pèlerinage.
RETOUR PUIS INSTALLATION DÉFINITIVE EN BASSE CÔTE...
Quand le pèlerinage se termina, El Hadj Yacouba N'Diaye retourna à Léopoldville avec la ferme volonté de rentrer définitivement s'installer dans son village natal. Alors de Léopoldville, il débarque dès 1913 en Basse-côte, plus précisément à Grand-Bassam, dans le quartier indigène où il s'installe temporairement dans l'une des nombreuses concessions de Lamine Touré, un riche commerçant et un des animateurs du Syndicat Agricole Africain (SAA) aux côtés d'Hou-phouët-Boigny.
SON COMMERCE DE LA COLA...
Yacouba N'Diaye s'initia au commerce de la cola qu'il achetait pour la revendre ensuite au Sénégal. L'un des amis avec lequel il commerçait, était El Hadj Malik Sy qui se trouvait au Sénégal. Lorsque Yacouba N'Diaye achète en effet la cola, il la transporte au Sénégal via le bateau. En retour, son associé, El Hadj Malik Sy, se chargeait de vendre le produit et d'expédier la part de Yacouba N'Diaye. Cette coopération renforça énormément les relations entre les deux hommes qui se considéraient maintenant comme des frères.
LA COMMUNAUTÉ MUSULMANE DU QUARTIER FRANCE...
A Grand-Bassam, la première mosquée construite en dur fut l'œuvre des sénégalais. Cette mosquée était située dans la cité coloniale du quartier France. Au milieu du XIXè siècle en effet, par le wharf de Grand-Bassam, l'immigration sénégalaise favorisa l'introduction de l'Islam dans le Sud. A ce propos, Jean Louis Triaud souligne que : « Auxiliaires de la colonisation en Côte d'Ivoire et souvent lettrés, les sénégalais constituent l'aristocratie de la jeune communauté musulmane en basse côte » . Dès 1913, sous la direction de leur porte-parole Mademba Gueye, ils demandent l'autorisation au gouverneur pour construire une mosquée à Grand-Bassam, plus précisément dans le quartier Franœ. Officiellement, cette requête se fait au nom de ses compatriotes estimés à 300 à Grand-Bassam. Cette jeune communauté musulmane était dirigée de main de maître par l'imam Abdoulaye Dieng que Yacouba N'Diaye, installé dans le quartier impérial, consultait par moments.
NOMMÉ IMAM MALGRÉ LUI...
Dans le quartier impérial, quartier indigène, où il avait élu domicile, se trouvait une mosquée construite en bambou. C'est là que les fidèles musulmans de ce quartier se retrouvaient autour de l'imam Cheikh Tall
pour accomplir leurs prières quotidiennes. Mais un évènement majeur allait précipiter la nomination de Yacouba N'Diaye au titre d'imam provisoire. Le lendemain de son arrivée en effet, comme tout musulman soucieux de bénéficier des bénédictions de la prière en commun, il fréquenta ladite mosquée. Au moment de la prière, les fidèles constatent que leur imam est absent. Sur le champ, ils cherchèrent quelqu'un pour conduire la prière. Yacouba N'Diaye accepta volontiers de diriger la prière. Ce fut ainsi pendant trois jours de suite. Au bout des trois jours, il réunit les fidèles pour leur faire
El Hadj Yacouba N’Diaye
part de sa volonté de retourner chez lui dans son village natal. En réponse à sa doléanœ, les fidèles émirent le souhait de le garder prétextant que leur imam principal n'était pas régulier à la célé-bra-
“Chaque année, durant | le mois de Ramadan, il s'attelait à faire le commentaire de
chaque sourate du Coran"
tion du culte. Ils lui ont fait comprendre aussi que s'il partait, il serait le principal responsable de leur méconnaissance de la religion musulmane. Sur ce et avec beaucoup de supplications, Yacouba N'Diaye accepta de rester et de faire prier ses coreligionnaires. Ce qui ne l'empêcha pas tout de même de poursuivre son commerœ et parfois de cultiver son champ. Connaissant le dégré de connaissance de son ami Yacouba N’Diaye, Cheick Tall lui céda la place et part à Assinie où il construisit une mosquée.
L'ÉVÈNEMENT EXTRAORDINAIRE DE L'ARBRE...
Cette position d'imam provisoire déjà acquise au sein de la petite communauté musulmane du quartier impérial, allait se renforcer grâce à un miracle qui s'était opéré lors de l'abattage d'un grand arbre qui se trouvait dans la concession de Yacouba N'Diaye, située à près de 100 m de la mosquée. Dans la cour de Yacouba N'Diaye, il y avait un grand arbre qu'il s'était proposé d'abattre avec l'aide de quelques amis. Lorsqu'ils commencèrent l'abattage, l'arbre fut incliné de sorte que sa chute risquerait d'endommager la maison du maître. Les personnes présentes ont arrêté momentanément le travail pour réfléchir sur une nouvelle stratégie.
Mais Yacouba N'Diaye intima aux travailleurs, l'ordre de continuer. Ce jour-là, raconte Zakaria Diarra, alors élève coranique de Yacouba N'Diaye, « notre maître suivait de près les travaux tout en égrenant son chapelet. Il était vêtu dans de la cotonnade qu'on appelait à l'époque "Cobla-Gnabla" de couleur noire. Il portait un genre de chaussure qu'il avait ramené de son voyage de Léopoldville. Quand l'arbre s'apprêta à tomber sur la maison, c'est comme s'il y avait une force qui le bloqua et l'arbre tomba à côté sans causer de dommage à la maison en question » .
LES DÉMARCHES POUR MAINTENIR YACOUBA N'DIAYE EN BASSE CÔTE...
Tous ébahis sur ce qui venait de se passer, les travailleurs ont commencé à faire l'éloge de Yacouba N'Diaye et à le considérer comme un vrai marabout que le quartier et même le pays n'avait jamais connu. Comme des nuées noires annonçant un orage, la nouvelle se répandit à travers tout le quartier impérial de Grand-Bassam. C'est ainsi que le lendemain matin, ayant appris la nouvelle, Lamine Touré, Bramandjan Camara et Allassane Dyr qui étaient des riches commerçants et qui bénéficiaient d'une certaine notoriété auprès des colons, ont décidé de maintenir Yacouba N'Diaye dans le quartier. Mais ce dernier refusa l'offre car dit-il, en restant définitivement à Grand-Bassam, cela porterait un coup à ses activités commerciales qu'il entreprenait avec El Hadj Malik Sy, son associé. C'est ainsi que Lamine Touré et ses compatriotes portèrent dans un premier temps, la nouvelle à El Hadj Malik Sy au Sénégal, lui priant de convaincre Yacouba N'Diaye de rester définitivement à Grand-Bassam parce qu'ils envisageaient acquérir une autorisation pour procéder à la construction de la mosquée en dur ; et faire de Yacouba N'Diaye, leur imam principal. Face à une telle doléance, El Hadj Malik Sy donna son accord. Ce qui permit au groupe d'entrevoir dans un deuxième temps, une rencontre avec un représentant du gouverneur Binger à Grand-Bassam pour avoir l'autorisation de construire leur mosquée en béton.
L'AUTORISATION DU POUVOIR COLONIAL POUR CONSTRUIRE
LA MOSQUÉE EN DUR...
Il faut signaler que dans le quartier impérial, il était formellement interdit aux indigènes de construire une maison en dur. Mais avec la présence dans le groupe de Lamine Touré, Bramandjan Camara et d'Alassane Dyr qui étaient considérés comme des citoyens français, l'autorisation fut accordée non sans exiger de la part des musulmans, une garantie préalable : Yaœuba N'Diaye serait tenu responsable de tous les agissements des musulmans dans le quartier indigène.
LA CONSTRUCTION DE LA GRANDE MOSQUÉE DEBASSAM...
Les travaux pour la transformation de la mosquée débutèrent en 1927 et en 1928, eut lieu la première prière de vendredi. Au fil du temps, l'espace réservé pour le culte a commencé à être très restreint eu égard au nombre toujours croissant des fidèles. C'est ainsi qu'en 1955, l'une des deux concessions appartenant à des Wolof et qui étaient accolées à la mosquée fut achetée et ajoutée aux dimensions de l'édifice. Plus tard, en 1985, Fakrô Doumbia octroya gracieusement à la communauté sa concession. Les travaux enregistrèrent la participation de toute la communauté musulmane.
Certains faisaient fonction de maçons, d'autres de menuisiers, d'autres encore s'occupaient d'approvisionner les travailleurs en nourriture et en rafraîchissements. Finalement, les réaménagements s'achevèrent la même année et permirent à la mosquée d'occuper un espace un peu plus vaste à la grande satisfaction des fidèles musulmans.
SON AMOUR POUR LE SAVOIR...
Mettant un accent assez particulier sur l'acquisition du savoir religieux, il initia ses enfants, tout comme ses élèves, à l'apprentissage du Coran et du dogme islamique. Il s'attacha également à les éduquer et à les conseiller sur les pièges de la vie mondaine.
Ceux qui logeaient chez lui étaient estimés à une trentaine d'élèves. C'est Yacouba N'Diaye qui s'occupait de la formation religieuse de ces derniers jusqu'à finir par leur donner des femmes en mariage. Les jeunes élèves apprenaient chez lui à la maison. Les élèves en âge adulte, se retrouvaient parfois avec leurs épouses dans la plantation de Yacouba N'Diaye à M'Batto Angrakou, pour approfondir leur connaissance du dogme islamique. Comme il est impossible pour lui d'être en même temps dans ces deux établissements, Yacouba N'Diaye fit venir Issouf N'Diaye, le fils de l'un de ses grands-frères, pour assurer la formation des grands élèves dans les plantations. Mais chaque année, il prenait le soin de venir passer trois mois aux côtés de ces derniers pour évaluer leur niveau d'étude. Très tôt, le matin, après les premières révisions du Coran, il partait travailler dans les champs avec ses talibés. En dehors des heures de prières, quand il se retrouvait en présence de ses enfants et de ses élèves, Yacouba N'Diaye ne leur parlaient que de religion. Chaque année, durant le mois de Ramadan, il s'attelait à faire le commentaire de chaque sourate du Coran. Mais avec le temps et les bruits de la maison aidant, il se réfugia au sein de la mosquée pour poursuivre ses prêches.
QUALITES...
Yacouba N'Diaye joua un rôle de ras-sembleur au sein de la communauté qu'il dirigeait de façon magistrale. Il était très humble et pariait très peu. Il fit prendre conscience aux fidèles de l'importance de l'unité musulmane en s'attelant à briser les disparités ethniques et raciales. La gentillesse dont il faisait preuve, attira de nombreux indigents, voyageurs et malades. Les gens venaient de partout pour bénéficier de son assistance et de ses conseils. On raconte à ce propos qu'une année, des arabes étaient venus d'Arabie Saoudite, pour avoir son avis sur la manière d'organiser le pèlerinage. Avec le temps, sa concession fut transformée en un véritable caravansérail où dès fois, l'on se croyait au sein d'un marché, signe de la présence d'une foule immense. Pour faciliter l'hébergement des nombreux visiteurs, il avait pris en location plusieurs habitations dans tout le quartier impérial.
Par ailleurs, c'est avec les ressources gagnées dans son commerœ de œla et la vente des produits de rente, qu'il arrivait à prendre en charge tout œ
“La gentillesse dont | il faisait preuve, attira de nombreux
indigents, voyageurs et malades^ y monde qui ne désemplissait jamais chez lui. La nourriture y était toujours en abondanœ et œnserva durant toute la
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COMMUNAUTE
vie de Yacouba N'Diaye, le même goût, la même saveur. Il n'a jamais manqué dit-on d'argent pour faire face aux dépenses de la nourriture.
Généralement, pour ne pas être surpris par l'arrivée d'un voyageur de dernière minute, il attendait à ce que les bateaux accostent avant de donner l'autorisation à ses épouses de distribuer le repas. Quand tout ce monde se retrouvait autour du repas, Yacouba N'Diaye interdisait formellement à ses enfants de parier la langue maraka, mais plutôt conseillait le dioula. Car dit-il, il ne faudrait pas que les invités se sentent gêner. Ce qui fait qu'on ne parlait jamais notre ethnie à la maison, nous confie un de ses petits-fils, Hadia-tou N'Diaye. Il recevait également pleins de présents de la part des personnes qui venaient chercher la baraka. Lorsqu'il recevait les sacrifices, il les partageait aussitôt.
LES CONSEILS QU'IL PRODIGUAIT...
Yacouba N'Diaye invitait ses enfants ainsi que ceux qui venaient le voir ou l'écouter pendant ses sermons, à avoir toujours la crainte de Dieu, à être sincère envers eux-mêmes et envers leur prochain. Il disait dans ce sens que : “Lorsque tu rencontres quelqu'un pour la première fois, tache de lui faire confiance et évite de le traiter de mauvaise personne. S'il s'avère être un homme malhonnête, cela viendra de lui-même”.
SES RAPPORTS AVEC LE POUVOIR POLITIQUE...
Yacouba N'Diaye était à l'écoute de tous. A Grand-Bassam, il était en quelque sorte l'interlocuteur de tous les indigènes auprès des colons avec qui, il entretenait de bonnes relations. Aucune décision ne pouvait être prise à Grand-Bassam sans qu'il n'y soit associé. Il prenait part également, aux côtés des autochtones Abouré, à toutes les questions qui concernaient les populations et à la gestion des affaires de Grand-Bassam. Mais il participait à ces différentes rencontres en tant que doyen de la communauté musulmane de Côte d'Ivoire en général et de Gand-Bassam en particulier. A titre indicatif de cette parfaite collaboration avec les autorités coloniales françaises, il reçoit le 22 janvier 1938, un diplôme de Chevalier de l'Ordre de l'Etoile Noire décerné par le Président de la République Française. Parfois, lorsque certains africains qui n'avaient pas d'emplois, étaient réquisitionnés pour les travaux forcés, Yacouba N'Diaye intervenait et obtenait des libérations. En 1946, en prélude à la marche des militants du Rassemblement Démocratique Africain (RDA), Yacouba N'Diaye fut sollicité par l'administration coloniale pour faire comprendre à ceux-ci d'abandonner leur projet. Sa déclaration attira tout naturellement quelques mécontentements au sein du RDA mais certains argumentèrent qu'il avait agi sur pression.
SES RAPPORTS AVEC SES FRÈRES MUSULMANS...
Il recevait en outre, la visite de nombreux amis au nombre desquels on peut citer Mamadou Maley, Djeli Dia-baté, Amadou Hampaté Bâ, Abouba-car Sakho et Yaya Cissé qui le consultait beaucoup sur des questions concernant la religion. On note aussi à ses côtés, la présence du planteur Sékou Baradji de Sinfra, du cheikh hamalliste Yacouba Sylla de Gagnoa, qui venaient constamment lui rendre visite à Grand-Bassam. Grâce aux actions de Yacouba N'Diaye, plusieurs autochtones ont été également convertis à la religion musulmane.
LE MIRACLE DE
LA POTION MAGIQUE...
On raconte qu'un jour, une femme dont l'enfant avait été arrêté par les colons, était venue voir Yacouba N'Diaye pour solliciter son aide. Ainsi, Yacouba N'Diaye prépara une potion (nansidji) et recommanda à la femme de faire tout son possible pour que son fils en boive quelques gouttes. Lorsque celle-ci arriva à la prison, elle fut tellement bousculée qu'une bonne quantité de la potion se renversa par terre. Malgré tout, elle arriva tout de même à donner des gouttes à son fils qui l'ingurgita aussitôt. Ce jour-là, non seulement le fils fut libéré quelques heures après, mais aussi, tous les prisonniers (environ 200) qui avaient pu marcher sur les gouttes versés par terre.
LES DERNIERS JOURS DU PATRIARCHE...
Le 20 août 1972, le grand « baobab » s'écroula. Le jour des funérailles, plusieurs personnes venues de l'intérieur du pays, de l'extérieur notamment du Mali, du Sénégal, de la Mauritanie et de nombreux dignitaires musulmans et politiques ivoiriens assistèrent aux obsèques. On raconte que c'était la première fois qu'une telle foule se réunissait ici à Grand-Bassam pour des funérailles. Il y avait tellement du monde que les parents du défunt furent obligés de faire deux cercueils, un qui contenait le corps et l'autre, évidement vide. Cela était fait de sorte à disperser le monde qui tenait absolument à toucher ou à voir le cercueil. Après plusieurs tractations, le corps fut inhumé au cimetière d'Azurreti dans la pure tra-
‘7/ reçoit le 22 janvier 1938, | un diplôme de Chevalier de I
l'Ordre de l'Etoile Noire décernépar le Président de I la République Française, y
dition islamique. Le patriarche Yacouba N'Diaye part en laissant derrière lui, des familles et des indigents qui avaient toujours bénéficié de ses soutiens.
Al Idriss Koné
ANNONCE
EL HADJ CISSÉ YAYA a été imam de 1952 à 1966 de la grande mosquée de Treichville (avenue 8), appelée “Mosquée Dioula”
PROCHAINEMENT
DANS ISLAM INFO
❖ « S'il désire vivre sa foi en toute discrétion, il souhaite cependant faire partager sa vision de la tarîqa à ses épouses ».
❖ « Pendant les complots de 1963 (...), Houphouët-Boigny l'invita à Yamoussoukro pour avoir son avis sur le sort des prisonniers ».
SOUVENIR D'UNE DAME EXCEPTIONNELLE
HADJA DIAWARA NEE KOITA MARIAM :
Sa belle fille lui rend hommage: “Je n'ai jamais vu une femme qui a été autant une bonne épouse”
La mort est certes, le destin tracé, sûr pour tout Etre vivant sur la terre. Mais, le départ de certaines personnes constitue une énorme perte pour d’autres. Dans cette interview, Mme Mariam Sy Diawara rend hommage à sa belle-mère...
Il : Comment avez-vous appris le décès de votre belle mère ?
SD : Je l'appelais au moins deux fois par semaine. Quand j'ai appelé le lundi avant sa mort, elle ne se portait
“Mariam n’est plus, est-ce qu’on va manger ?”
pas bien. Elle avait une crise d'asthme. Le mardi, avant mon appel, ma petite sœur m'a réveillée pour m'annoncer son décès.
Il : Comment avez-vous réagi ?
SD : C'était ma meilleure amie. D'ailleurs, je n'ai pas l'impression qu'elle est morte. Elle s'appelle
La “vieille ” Hadja Diawara et ses soeurs.
Mariam comme moi. On se chahutait parce que je disais que je m'appelais Mariam Koïta comme elle. Quand elle me saluait, elle disait Koïta. C'était la meilleure des femmes. Depuis mon mariage jusqu'à son décès, elle ne m'a jamais mal regardé. Je prie Allah afin qu'il lui accorde sa grâce et que
Daloa témoigne
Elle avait dix enfants dont Ibrahim, Fatou, Sidy, Aïssè, Bouyaki......)
C'était une femme de caractère avec une forte personnalité, mais droite et juste , elle est morte à l'âge de 92 ans. Elle avait un sens extraordinaire de la famille. Pour elle la famille nucléaire n'était qu'un pont infini vers l'histoire humaine. Elle était une musulmane convaincue , concentrée en permanence sur Allah l'éternel. Cette conviction, elle la partageait autour d'elle avec son entourage immédiat et lointain. A plus de 90 ans donc une centenaire, elle est morte dans le calme et dans la foi. Elle laisse à la postérité un exemple de don de soi et de générosité. Qu'Allah Le Tout Puissant lui réserve son Paradis.
AMINE
Mme Diawara Sy Savané Mariam, belle fille de Mariam Koita toutes femmes soient comme elle parce qu'elle était une bonne mère et une bonne épouse. Elle partageait, tous ce qu'elle avait. Quand ma belle-mère mangeait, tout le monde mangeait. Lorsqu'elle avait une tenue, c'était pour tout le monde. Elle recevait beaucoup d'argent de ses enfants mais elle n'avait rien parce qu'elle
appelait tout le monde à venir prendre sa part. Son mari est parti avant. Qu'Allah leur accorde sa grâce ainsi que tous nos défunts et qu'Il fasse de nous de bons musulmans.
Il : Comment votre mari a vécu l'évènement ?
SD : Il a été très triste. Elle avait plus
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de 90 ans mais elle était en forme. Elle avait son esprit et était espiègle. Et comme c'est elle qui était restée encore en vie après le décès des autres, c'est ce qui nous attriste le plus parœ qu'il n'y a plus rien. C'est semblable au baobab qui tombe.
Il : Qu'avez-vous retenu de tous les hommages qui lui ont été rendus par les gens de Daloa ?
SD : J'ai retenu que ma belle mère était une bonne mère. J'entendais tout le monde dire ceci : “Mariam n'est plus, est-ce qu'on va manger ?”. Et que tout ce qu'elle avait était à eux tous ? Ils ont tous dit qu'elle était une mère pour eux et qu'elle leur achetait à manger. Elle le faisait depuis qu'elle était jeune femme. Tout le monde était fréquent chez elle. C'était une reine mère.
Mme Hadja Diawara née Koita Mariam
Il : Avez-vous un souvenir particulier que vous gardez d'elle ?
SD : J'ai dit à mon époux que je n'ai jamais vu une femme qui a été autant une bonne épouse. J'aimerais que nous soyons aussi des épouses comme elle. Des épouses qui s'oublient et qui vivent. Ali (paix et salut soit
sur lui) a dit que le paradis de la femme se trouve dans l'aimable obéissance de son mari. Elle était une femme aussi forte qui avait des enfants et était dévouée à son époux décédé depuis des années. Elle était entourée par les parents de son mari, cela m'a épatée.
El Hadj Aroun B
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PIRITUALITE
Les mérites de là llaaha
lalï
Mes frères en Islam !
La meilleure chose qui se trouve dans cette vie est la réalisation de l'adoration d'Allah, car l'unicité d'Allah est la demande la plus importante et le but le plus grand. Et « La llâha lllallah » est la partie essentielle de l'appel des messagers et l'essence de leur message. La parole « La llaaha lllallah » a de grands mérites, de grandes particularités, des fruits utiles et d'énormes récompenses que personne ne peut compter.
LA CLÉ DU PARADIS
Les récompenses pour cette parole sont inimaginables. Selon Soufiane ibn Ouyaïnah, « Allah n'a pas comblé les serviteurs d'un bienfait plus grand que le fait qu'Il leur ai fait connaître (La llaaha lllallah) ». Elle est la bonne parole, la parole ferme, l'anse la plus solide et la parole de piété. Celui qui s'y accroche, sera sauvé et celui qui la néglige, périra. Il est rapporté que dans les deux recueils de hadiths authentiques, le Prophète (saw) a dit : « Allah a interdit à l'Enfer quiconque dit « La llaaha lllallah » en recherchant ainsi le visage d'Allah ». Cette grande parole a ses droits et ses obligations, de même que ses conditions et ses exigences. On a dit à Al-Hassane Al-Basri que « Certaines personnes disent que quiconque dit (La llaaha lllallah) entrera au Paradis ». Celui-ci confirmera que « Quiconque dit (La
« Il m'a été ordonné d'adorer Allah en Lui vouant exclusivement le culte.
llaaha lllallah) en accomplissant ses droits et ses obligations, entrera au Paradis ». Et une personne interrogea Wahb ibn Mounabbih au sujet de la clef du Paradis, s'il s'agit de (La llaaha lllallah) ? Il a répondu que : « Oui, mais chaque clef a des dents. Donc, si tu viens avec une clef qui a des dents, on t'ouvrira la porte, sinon on ne te l'ouvrira pas ». Alors, Allah a rendu obligatoire à chaque personne le fait d'accomplir la réalité de ce que cette parole indique, et de mettre en pratique la base de son but qui est l'attestation de l'unicité d'Allah et la négation du fait de Lui associer quelque chose.
LA SIGNIFICATION
Cette parole n'est pas un nom qui n'a aucune signification, ou une parole qui n'a aucune réalité, ou un terme qui ne renferme rien. Mais, elle a la plus grande signification et la plus magnifique compréhension qui est plus magnifique que toutes les significations. Elle renferme une signification essentielle qui est : « Tout ce qui est en dehors d'Allah ne peut être adoré ni être pris comme divinité et une divinité autre qu'Allah est complètement fausse, c'est une injustice énorme, et un égarement manifeste ». Une grande parole qui n'est utile à celui qui la prononce que s'il connaît ce qu'elle indique comme négation et affirmation, qu'il croit en cela et le met en pratique ; elle n'est utile qu'à celui qui la prononce en sachant avec détermination qu'il n'y a rien qui soit digne d'être adoré sauf un Dieu Unique qui est Allah l'Unique qui n'a pas d'associé. Une parole qui exige que l'on confirme l'adoration pour Allah seulement et qu'elle soit accomplie sincèrement pour Allah, en évitant d'adorer autre que Lui, et qui exige que l'on désavoue [réfute] tous les genres d'adoration en dehors d'Allah : {C'est Toi [Seul] que nous adorons, et c'est Toi [Seul] dont nous implorons secours}
[Al-Faatiha : 5]. (La llaaha lllallah) comprend une grande signification qui est : le serviteur ne se dirige vers aucune divinité, n'accomplit aucune adoration, ne se soumet et ne s'abaisse que pour Allah l'Unique, avec une croyance en une unicité pure qui fait sortir l'âme des ténèbres de l'ignorance, l'élève de la boue du polythéisme, et la nettoie de la saleté des légendes [des superstitions] et des illusions. Une unicité d'Allah pure
avec laquelle l'homme s'élève avec dignité et ne se soumet à aucune créature, que son rang soit élevé ou bas. Allah (qu'Il soit glorifié et exalté) a dit : {Il ne leur a été commandé, cependant, que d'adorer Allah, Lui vouant un culte exclusif, d'accomplir la Salat et d'acquitter la Zakat. Et voilà la religion de droiture} [Al-Bayyinah : 5], (La llaaha lllallah) signifie : adorer Allah seul et renier complètement l'adoration de tout ce qui est autre que Lui parmi les intercesseurs et les égaux qu'ils soient des anges honorables ou des prophètes messagers. Allah (qu'Il soit glorifié) a dit : {Dis : « Il m'a été ordonné d'adorer Allah en Lui vouant exclusivement le culte. Et il m'a été ordonné d'être le premier des Musulmans ». Dis : « Je crains, si je désobéis à mon Seigneur, le châtiment d'un jour terrible ». Dis : « C'est
(La llaaha lllallah) comprend une grande signification qui est
: le serviteur ne se dirige vers aucune divinité, n'accomplit aucune adoration, ne se soumet et ne s'abaisse que pour
Allah
Allah que j'adore, et Lui voue exclusivement mon culte... »} [Az-Zoumar : 11-14], Une parole qui comprend le fait de se diriger vers Allah seul en se soumettant à Lui et en s'abaissant devant Lui par désir, en plaçant notre confiance en Lui, en Lui adressant des demandes, en plaçant notre espoir en Lui et en ayant peur de Lui. Les gens qui croient sincèrement en (La llaaha lllallah) n'adressent rien de leur adoration et de leur dévouement à un autre qu'Allah ; ils ne demandent qu'à Allah, ils n'adressent des demandes qu'à Lui seul, ils ne placent leur confiance qu'en Lui, ils ne placent pas leur espoir en un autre que Lui, ils n'égorgent et ne font des vœux que pour Lui, et ils n'espèrent la dissipation des tourments ou l'obtention du bien que de Lui seulement : {Dis : « En vérité, ma Salat, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de l'Univers. A Lui nul associé ! Et voilà œ qui m'a été
ordonné, et je suis le premier à me soumettre »} [Al-An'âam : 162-163],
LES CONDITIONS
Parmi les conditions de (La llaaha lllal-
celui qui prononce cette parole doit en être convaincu d'une certitude ferme et sans avoir aucun doute,
lah) : la science, Allah (qu'Il soit exalté) a dit : {Sache donc qu'en vérité, il n'y a point de divinité à part Allah} [Mohammed : 19]. Le Prophète (saw) a dit :
(Quiconque meurt en sachant qu'il n'y a pas d'autre divinité qu'Allah, entrera au Paradis) Rapporté par Mouslim. Parmi ses conditions : œlui qui prononce cette parole doit en être convaincu d'une œrtitude ferme et sans avoir aucun doute, Allah (qu'Il soit exalté) a dit : {Les vrais croyants sont seulement ceux qui croient en Allah et en Son messager, et qui par la suite ne doutent point} [Al-Houjou-raate : 15}. Et dans le recueil de hadiths authentiques de Mouslim, il est rapporté que le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit : (« Je témoigne qu'il n'y a pas d'autre divinité qu'Allah et que je suis le messager d'Allah (qu'Allah prie sur lui et le salue) », tout serviteur qui rencontre Allah avec ces deux témoignages sans avoir de doute, entrera au Paradis). Parmi ses conditions : la sincérité qui s'oppose à l'association et à l'ostentation en purifiant les actions et les paroles de tous les défauts [de toutes les souillures] apparents et cachés ; dans le recueil de hadiths authentiques d'AI-Boukhari, il est rapporté que le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit : (Celui qui sera le plus heureux d'obtenir mon intercession [le jour du jugement] est celui qui aura dit : « La llaaha lllallah » sincèrement de son cœur). Parmi ses conditions : être véridique et sincère en ce qui concerne cette parole, avec la langue, le cœur et les actions ; dans les deux recueils de hadiths authentiques, il est rapporté que le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit : (Quiconque témoigne qu'il n'y a pas d'autre divinité qu'Allah, et que Mohammed est Son serviteur et Son messager, avec sincérité de son cœur, Allah lui interdit l'Enfer). Parmi ses conditions : l'amour complet pour Allah, Son messager (qu'Allah prie sur lui et le salue), Sa
qu'abandonner et se séparer de (La llaaha lllallah) est une très grande perte,
religion et Sa législation : {Or les croyants sont les plus ardents en l'amour d'Allah} [Al-Baqara : 165], Parmi ses conditions : l'acceptation
complète de cette parole avec le cœur et la langue, tout en se soumettant à la législation d'Allah et en la mettant en pratique, ainsi qu'en obéissant à ses lois et en s'y soumettant complètement : {Et quiconque soumet son être (son visage) à Allah, tout en étant bienfaisant, s'accroche réellement à l'anse la plus ferme} [Loqmaane : 22], Donc, l'unicité dans la croyance est suivie par l'unicité dans les actions et le fait de suivre le chemin de la droiture ; ainsi, la croyance ne se réalise avec sa pureté que lorsqu'elle est liée aux bonnes œuvres en les accomplissant de la meilleure façon : {Qui est meilleur en religion que œlui qui soumet à Allah son être, tout en se conformant à la Loi révélée et suivant la religion d'Abraham, homme de droiture ?} [An-Nissaa : 125]. Donc, les sentiments du cœur et la conscience de œlui qui croit sincèrement en (La llaaha lllallah) sont liés à son Seigneur, il obéit à Ses ordres et évite Ses interdictions. La œmmunauté de (La llaaha lllallah) croit au fait que son Seigneur est Celui qui gouverne, elle ne se dispute pas avec son Seigneur en œ qui œnœme Son jugement (Ses lois) ; sa religion œntrôle ses passions et domine les âmes ainsi que leurs buts ; l'Islam est sa œnstitu-tion et son organisation, et il est la sourœ de sa fierté et de sa gloire ; c'est une œmmunauté qui est soumise à son Seigneur, qui obéit à son Créateur et à la législation de Son Créateur : {Le jugement n'appartient qu'à Allah} [Al-An'âam : 57], {Non !... Par ton Seigneur ! Ils ne seront pas croyants aussi longtemps qu'ils ne t'auront demandé de juger de leurs disputes et qu'ils n'auront éprouvé nulle angoisse pour œ que tu auras décidé, et qu'ils se soumettent œm-plètement [à ta sentenœ]} [An-Nissaa : 65]. Les pays de l'Islam sont touchés par des crises difficiles et des tentations obscures ; ils sont touchés par de grands malheurs et différentes œlamités ; et œs malheurs qui se produisent ne sont que les lois universelles d'Allah œnœmant l'épreuve et l'épuration : {Il en est ainsi, œr si Allah voulait, Il se vengerait Lui-même contre eux, mais c'est pour vous éprouver les uns par les autres} [Mohammed : 4], {Et afin qu'Allah purifie œux qui ont cru, et anéantisse les
Les gens qui croient sincèrement en (La llaaha lllallah) n'adressent rien de leur adoration et de leur dévouement à un autre qu'Allah
mécréants} [Aali Imraane : 141], Et pour œux qui croient sincèrement en (La llaaha lllallah Mohammadoun Rassoulloullah : Il n'y a pas d'autre divinité qu'Allah et Mohammed est le messager d'Allah), les épreuves et les tentations ne font qu'augmenter leur foi en Allah, leur croyanœ au messager d'Allah, et leur fermeté sur la vérité en œ qui œnœme la croyanœ, les œmportements et l'organisation de la vie : {Ceux-ci ne fléchirent pas à œuse de œ qui les atteignit dans le sentier d'Allah. Ils ne faiblirent pas et ils ne cédèrent point. Et Allah aime les endurants} [Aali Imraane : 146], {Mais si vous êtes endurants et pieux, leur maniganœ ne vous œusera aucun mal} [Aali Imraane : 120]. Oui, Ils savent qu'abandonner et se séparer de (La llaaha lllallah) est une très grande perte, ils œmprennent que œla est la destruction et la disparition, et ils sont œnvaincus que la vie de la œmmunauté islamique repose sur l'Islam, leur stabilité dépend de la préservation de l'Islam et leur disparition est le résultat de la négligenœ de l'Islam ; leur gloire demeurera tant que
l'Islam restera [dans leur vie] et elle disparaîtra avec la disparition de l'Islam.
LIEN DE CROYANCE
Le véritable lien qui rassemble les gens de l'Islam est le lien de (La llaaha lllallah) ; c'est donc sur œ lien qu'ils doivent se soutenir et s'aimer, et leurs sociétés seront alors œmme un seul œrps et œmme la œnstruction solide dont les parties se fortifient les uns les autres. C'est le lien de la croyanœ avec lequel toute raœ disparaît et devant lequel toutes les relations [les liens de tribu] tombent les uns après les autres. Avec œ lien de croyanœ, les rangs s'unissent, les cœurs sont en acœrd parfait et se rassemblent, les peuples dispersés se réunissent ; c'est un lien devant lequel les slogans tribaux, les appels au racisme et l'appartenanœ à des partis diminuent. Un lien qui exige que
« Allah a interdit à l'Enfer quiconque dit « La llaaha lllallah »
vous aimiez pour les croyants le bien que vous aimez pour vous-mêmes, le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit :
(Aucun de vous ne sera un véritable croyant jusqu'à œ qu'il aime pour son frère œ qu'il aime pour lui-même) Rapporté par Al-Boukhari. Et dans une autre version : (...jusqu'à vous aimiez pour votre frère musulman le bien que vous aimez pour vous-mêmes) ; Ibn Hajar (qu'Allah lui fasse misériœrde) a dit : « (Le bien) est un mot général qui rassemble les bonnes œuvres et les choses permises œnœmant œ monde et l'au-delà ». Et parmi œla, le fait que le musulman doit détester pour son frère le mal qu'il déteste pour lui-même ; il doit souffrir lorsque œlui-ci souffre, et il doit être triste lorsque œlui-ci est triste, le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit : «Le musulman est œlui dont les musulmans n'ont rien à craindre de sa langue ni de sa main) Rapporté par Al-Boukhari ». Les bons œmportements et les bonnes qualités morales ont une relation ferme avec la croyanœ de la œmmunauté et ses principes ; et plus exactement, ils sont la matérialisation scientifique de ses valeurs et de ses exemples. Ainsi, œux qui croient avec sincérité en (La llaaha lllallah) ont des valeurs élevées et des qualités honorables, ils sont misériœrdieux envers les créatures ; ils sont compatissants, généreux, bienfaiteurs et doux envers tous les musulmans : {Et faites le bien. Car Allah aime les bienfaisants} [Al-Baqara : 195]. {...d'avoir de bonnes paroles avec les gens} [Al-Baqara : 83], Et le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit : « Les croyants dans leur amitié, leur entente réciproque et leur misériœrde les uns envers les autres, sont œmme un seul œrps ; si un membre souffre, le œrps entier reste éveillé et souffre de la fièvre ». Ceux qui croient avec sincérité en (La llaaha lllallah) sont les gens de la jus-tiœ, de l'équité et de la réforme ; c'est la raison pour laquelle tout œmporte-ment qui sort de la justiœ à la tyrannie, de la misériœrde à la dureté, du bien au préjudiœ, et de la sagesse à l'absurde, ne fait absolument pas partie de la législation islamique œmme œla a été mentionné par le grand savant Ibn Al-Quayyim (qu'Allah lui fasse misériœrde) : {Certes, Allah œmmande l'équité, la bienfaisanœ et l'assistanœ aux proches. Et II interdit la turpitude, l'acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez} [An-Nahl : 90],
Cheikh Housseïn Aali Ach-Cheikh
Mercredi 28 Juillet au Mardi 03 Août 2010 Du Araba 16 au Tarata 22 Chaabane 1431
rA IE DE LA COMMUNAUTÉ
^^^^^^^^^^^^^^ REPORTAGE AU MALI ^^^^^^^^^^^^^^
INDUSTRIE
FABRICATION D'EMBALLAGES
Embalmali fait sienne les préoccupations des clients
Elle a vu le jour en 1999 grâce au groupe Industriel Promotion Services (IPS), Afrique de l'Ouest, avec pour la noble ambition non seulement de satisfaire les besoins du marché mais de répondre favorablement à son aspiration.
Cela en mettant à la disposition des clients, des emballages de qualité et en quantité. Embalmali est pour une saine politique commerciale pour endiguer la contrebande qui sévi malheureusement dans le milieu. Ce qui sans nul doute contribue à accroître la valeur ajoutée du gouvernement Malien qui a favorisé la réalisation de firme de pointe grâce à sa politique d'encouragement des investissements privés productifs. Embalmali est une usine implantée à la zone industrielle de Bamako. Sa création a nécessité un investissement d'environ 2.2 milliards de F CFA. Ce montant a été financé par le groupe IPS, et par d'actionnaires constitués d'opérateurs économiques privés maliens (CMDT, HUICOMA, TOLMALI et de Filtisac basée en Côte d'Ivoire. La coopération de ces différents acteurs et établissements industriels est le fruit de la confiance entre le Mali et le fonds Agakhan pour le développement (AKFED).
La Direction Générale d’EMBALMALI à Bamako
En 2002, le capital se répartissait ainsi entre ces différents partenaires : groupe IPS : 53%, Etat malien 20%, privés maliens 17% et HUICOMA 10%. Pour faire face aux défis, Embalmali a la capacité de produire 24.000 tonnes soit environ 24 millions de sacs par an. Embalmali opère dans la fabrication d'emballages en matière synthétique, c'est-à-dire des sacs en polypropy-lène. Elle produit également des sacs tissés simples, des sacs avec sachet et des sacs oignons et
pomme de terre.
Pour la commercialisation, ce sont des sacs tissés laminés, des sacs jutes, des cordages et ficelles, des toiles et chaussettes laminées.
Depuis qu'elle a commencé à fonctionner, ses chiffres sont en nette progression. De la quantité de production en chiffre d'affaire, l'entreprise a réalisé des progrès. En témoigne le chiffre d'affaire qui est passé de 1.560.000.000 en 2000 à 4.078.000.000 en 2009. Le personnel actif est aussi passé de 78 per-
sonnes en 1999 à 207 en 2009. D'autres recrutements ont eu lieu en 2010.
En ce qui concerne le profil de ses clients, Embalmali a plus de clients informels 85% et 15% pour le secteur formel. Comme toute entreprise digne de son nom, Embalmali ne se limite pas au travail d'usine. Des actions sociales de grandes envergures pour l'épanouissement du personnel meublent l'année. Il s'agit entre autres des journées récréatives en faveur du personnel et leur famille, des préventions contre le VIH/SIDA, le don de sang, la prise en charge des malades atteints d'hépatite, l'adhésion du
personnel à la mutualité, le comité d'hygiène et de sécurité.
Malgré la présence de quelques concurrents qui ont commencé à s'installer, Embalmali n'est nullement inquiétée car avec la qualité du travail effectué, est à la convenance du client, il n'y a pas lieu de s'en faire et surtout qu'elle repose aussi sur une bonne gouvernance édictée en 12 règles.
Ce qui lui donne des gages d'une vie longue, sereine et prospère pour le bonheur de ses clients
.Haroun B
ENTRETIEN AVEC
M. RAHIM LALJY GOVA, DIRECTEUR GÉNÉRAL
Te Mali est en train de faire des efforts
pour protéger les investisseurs
Islam I. : Comment arrivez-vous à surmonter la crise financière ?
On subit la crise mais pas de plein fouet parce qu'on a un marché qui est exclusivement structuré à 97% au plan local. On exporte très peu. C'est par le biais des matières premières qu'on subit la crise parce que les prix sont vraiment élevés. Aujourd'hui, le gouvernement est en train de mettre en place une politique de développement économique et social avec pour objectif d'atteindre l'autosuffisance alimentaire et nous sommes touchés par cette production. On n'est pas touché de plein fouet par la crise contrairement aux entreprises qui exportent. Nous sentons par contre le pouvoir d'achat. L'immigrant, de l'étranger, envoie de l'argent au Mali mais on sent depuis l'année dernière que le pays manque d'argent. Surtout que notre marché est destiné aux paysans.
Comment trouvez-vous l'environ-
plus en plus, le gouvernement s'implique pour protéger les entreprises et
Le Mali est en train de faire des efforts pour protéger les investisseurs. Les autorités savent que la clé du succès du pays, c'est l'investissement. De
améliorer le climat des affaires.
Quels sont vos rapports avec les partenaires extérieurs ?
Nous avons de très bons rapports avec notre ministère de tutelle, la douane, les organismes comme l'inspection du travail etc. Ils sont toujours à nos côtés. Grâce au sérieux d'em-balmali, nous avons de très bons rapports.
Comment voyez-vous l'avenir d'embalmali ?
Nous le voyons de façon optimiste. Avec la nouvelle politique du gouvernement dont l'objectif est d'arriver aux horizons 2010 avec une production céréalière de 10.000 millions de tonnes, c'est vrai qu'avec cela de nouveaux concurrents se placent, mais on a bon espoir parce qu'on a une équipe formidable. On aura sûrement quelques difficultés avec la concurrence mais dans l'ensemble, nous sommes confiants.
bamaroun@yahoo.fr
HOMMAGEA:
M. RAHIM LALJY GOVA, DIRECTEUR GÉNÉRAL D'EMBALMALI
Un homme de devoir
Si notre mission à Bamako (Mali) s'est bien déroulée dans l'ensemble, c'est bien grâce à EMBALMALI et à Son Directeur Général, M. Rahim Gova. Ce Monsieur au grand cœur, débonnaire, nous a apporté une assistance logistique. Il faut rappeler que cette entreprise et ses responsables sont en partie à l'origine de cette mission qui nous a conduit successivement à Bamako et à Ségou.
Embalmali n'a montré aucune difficulté à nous ouvrir ses portes. Chaque fois que le besoin s'est fait sentir, nous avions contacté les responsables de cette entreprise de renommée internationale, principalement son Directeur Général M. Rahim Laljy Gova. Homme très ouvert et magnanime, qui ne nous a rien refusé. A notre arrivée, il a commis un chauffeur de l'entreprise pour nous chercher à l'aéroport et
nous conduire à un hôtel de luxe dont il supportera les charges financières de la nuitée. Le lendemain, le même chauffeur, sous la direction de M.Rahim, a fait le tour de la ville de Bamako pour rejoindre notre tuteur. Lorsque nous avons manifesté le désir de visiter l'entreprise pour nous assurer du travail qui y est fait, toutes les portes nous ont été ouvertes. Et même plus, toutes les personnes ressources dont nous avons eu besoin étaient entièrement disponibles et prêtes à nous faciliter la visite de travail. Nous recevions régulièrement des appels de M. Gova pour s'enquérir de nos nouvelles et s'assurer que notre mission se déroule bien.
Grand merci à cet homme génial et au Directeur du groupe IPS Mahamoud Abidjan et son adjoint M Sylla qui nous ont offert le billet de nos missions à Bamako et à Ouaga
Haroun B
Editeur et Propriétaire : Les Editions Alif SARL au capital de 5.000.000 Fcfa ♦ DG des Edition Alif: E.D Othman ♦ Autorisation de publication N° 255/MI/DGA/DAGP/SDPR/SAG du 29 mars 2006 ♦Dépôt légal : N° 7924 du 28 février 2006 ♦ N° CC: 0812725 S ♦ RCCM: CI-ABJ-2008-B-3439 ♦ N° CNPS: 129 152 ♦ Compte SGBC-siège: 011149854472 ♦ Directeur Général et Directeur de Publication: CISSE Mamadou ♦ Rédacteur en Chef : Doumbia Ibrahim (05-37-07-36) ♦ Secré-
ffi^~)
taire Général de rédaction: Bamba Arouna ♦ Consultant : Imam Méïté : 05 38 12 83 ♦ Service Commercial : Assita Traoré 60 76 33 77 ♦ Service Religion : Koné Baffo ♦ SIEGE
SOCIAL : Boulevard Latrille-ll-Plateaux - Cel 60-14-89-22 ♦ E-mail : islaminfoci@yahoo.fr / Site Web : http : //www.islaminfo-ci.org ♦ Impression : Sud Action média Tel. : 21 35 03 72 / 21-35-27-85 ♦ DISTRIBUTION : EDIPRESSE ♦ Tirage : 5.000 exemplaires ♦ Régie publicitaire: AVUE D’OEIL ♦ E-mail: avuedoeil210@yahoo.fr ♦ Cel: 01 03 46 31 / 07 44 54 02
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\lslam Info N° 247 du Mercredi 28 Juillet au Mardi 03 Août 2010 Du Araba 16 au Tarata 22 Chaabane 1431
COMMUNIQUE AEEMCI
SOUS L'AUTORITE SPIRITUELLE DU CONSEIL SUPERIEUR DES
IMAMS EN CÔTE D'IVOIRE
SOUS L'EGIDE DU CONSEIL NATIONAL ISLAMIQUE
LE COMITE EXECUTIF de l'Association des Elèves et Etudiants Musulmans de Côte d'Ivoire (AEEMCI), organise Inch'Allah la 23ème édition de son séminaire annuel dénommé Séminaire International de Formation Islamique et Managériale (SIFIM) ABENGOUROU 2010
THEME CENTRAL :
50 ans de vie communautaire dans un pays laïc : bilan et perspectives
Date : Du 29 Juillet au 06 Août 2010 (Départ : 29 juillet /
Retour : 06 Août)
Participation : 10.000 F CFA
Transport : Abidjan-Abengourou-Abidjan : 7000 F CFA AU PROGRAMME
Le village des enfants, l'université du Coran, des cours de formation islamique et de management, des ateliers de réflexion, des forums de discussion, des activités culturelles, sportives et artistiques...
INSCRIPTION ET RENSEIGNEMENT : Siège de l'AEEMCI, Mosquée AN Nour Rivera II
22 43 47 58 / 66 68 66 41 / 66 44 54 85
COMMUNIQUE
Sous l'égide du guide spirituel de la communauté musulmane d'Abobo Banco, El Hadj Mahamoud Sanogo dit Ladji Soufi, El Hadj Mamadou Dao (Directeur des Ressources Humaines) de la Société de Transport Ivoiro-burkinabé (SITB), organise la cérémonie de baptême de ses enfants ce dimanche 18 juillet 2010 à partir de 10h à Abobo quartier Anador.
Parrain de la cérémonie : El Hadj Issaka Sawadogo Marraine : la sœur Guira Mariam
INFO LINE : 02 02 15 56/ 01 72 89 89 03 58 99 95/ 01 72 83 70
COMMUNIQUE CESAT 2010
| ❖ Sous le patronage de son excellence Cheick El Aima, Boïkary | i FOFANA président du Conseil Supérieur des Imams (COSIM),
! ❖ Sous l'autorité spirituelle de son excellence Cheick El Hadj Moustapha I I SONTA, le Khalife général des Tidjanis en Côte d'Ivoire,
I L'Association musulmane des Jeunes Tidjanis en Côte d'Ivoire (AJTCI), I | a le plaisir de vous informer, qu'elle organise la deuxième édition du | j "Camp d'Education Spirituelle des Affiliés à la Tidjaniya (CESAT)", du 04 i î au 08 août 2010 au groupe scolaire « Sainte Foi » d'Abobo», sous le | 1 thème : l'homme face à la nécessité de spiritualité
| Animé par Cheick CHERIF Oumar Abdel Aziz
| Un panel sur le thème : La contribution de la Tarîqa Tidjaniya à l'union et I | à la solidarité de la Oumah Islamique en Côte d'Ivoire
| Panelistes : Cheick Saïd Nour TALL, Cheick Abdoul Malick KONATE et j | l'Imam CISSE Djiguiba Abdallah.
| Une intervention du Khalife Général des Tidjanis en Côte d'Ivoire El Hadj | | Cheick Moustapha SONTA sur le thème :
| Importance de la spiritualité dans la vie du jeune musulman
î Huit (08) séances de Wasifa et une (01) Hadratoul djoum'at
| Des prières et séances de dzikrs toutes les nuits à partir de 3h du matin I | Un concours de connaissance
| Du sport tous les matins.
I Participation individuelle : dix mille francs CFA (10 000FCFA).
| Infoline: 05 71 29 81 / 08 09 88 83 I
A LIRE PROCHAINEMENT
PORTRAITS AUTHENTIQUES DES CHEICKS, GRANDS IMAMS, ERUDITS ET SAINTS MUSULMANS DE CÔTE D’IVOIRE.
//s ont contribué à l’avancée de l’Islam à travers le pays.
ros ISLAM
COMMUNIQUE
Sous l’autorité spirituelle du COSIM
Le Bureau Exécutif National de l’Association des Jeunes Musulmans en Côte d’Ivoire (AJMCI)
organise du 03 au 08 août 2010 la 5ème édition de la Caravane d’Appel et d’Actions sociales (CADA) dans le Worodougou (Séguela et Mankono)
Thème : Jeunesse des zones CNO : respect des valeurs et insertion socio professionnelle.
Au programme : Prêches, conférences, rencontres, consultations médicales suivies de soins produits, dons et soirées théâtrales
Participation: 300f
Transport : 12.000 f (Abid-jan-Séguela-Abidjan)
Nous attendons vos dons en médicaments, vêtements, Corans, nattes, bouilloires, chaussures, banquettes pour tests de glycémies, sucre, riz...
Infoline: 21 25 3513/09 02 80 76/07 7014 83/66 39 33 43
CASSOCIATION DES MUSULMANS POUR LA PROMOTION DE L’ISLAM (AMPI)
COMMUNIQUE
Au Nom d'Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux
Sous l'autorité spirituelle du Docteur Farouk Moussa FADIGA, Président (Raïs) National de l'AMSCI,
Sous le Parrainage de M.Sidiki KONATE, Ministre du Tourisme et de l'Artisanat et sous la Présidence du Ministre El Hadj Abdallah Albert Mabri TOIKEUSE, l'Association des Musulmans pour la Promotion de l'lslam(AMPI)
ORGANISE LA 10ème EDITION DU SEFRA2010
Séminaire de Formation Religieuse de l'AMPI
du 31 juillet au 05 Août 2010 au Collège Saint
Jacques de Bouaké situé au quartier Dar Es Salam de
Bouaké, Route de Katiola sous le thème central
« VALEURS ISLAMIQUES ET VALEURS OCCIDENTALES :ETUDE COMPAREE »
qui sera animé par le Docteur Mohamed DOUKOURE, Professeur à l'Université Islamique de Niamey (NIGER). La participation est de 2 000 FCFA / Personne
Info line : 01-35-01-07 / 07-25-58-09 Z46-33-84-46 08-70-69-57 / 60-78-44-66
GROUPE DE REFLEXION ISLAMIQUE DE BINGERVILLE CONTACT : 02-44-43-75 I 47-82-95-97
ANNQNCE
EL HADJ CISSÉ YAYA a été imam de 1952 à 1966 de la grande mosquée de Treichville (avenue 8), appelée “Mosquée Dioula”
❖ « S'il désire vivre sa foi en toute discrétion, il souhaite cependant faire partager sa vision de la tarîqa à ses épouses ».
❖ « Pendant les complots de 1963 (...), Houphouët-Boigny l'invita à Yamoussoukro pour avoir son avis sur le sort des prisonniers ».
PROCHAINEMENT
DANS ISLAM INFO
LES EDITIONS ALIF collection Mémoires de la Umma
❖ Qui sont-ils?
❖ Comment sont-ils devenus imams?
❖ Pourquoi certains sont-ils considérés comme saints?
Une production de la collection des EDITIONS ALIF “Mémoire de la Umma ”
Kara Mahama
Cissé Yaya
Bakary Samassi Anzoumana Konaté
❖ Sous l'autorité spirituelle et morale du COSIM de Bingerville
❖ Sous l'égide Conseil National Islamique (CNI) de Bingerville
❖ Sous le patronage du Cheick Islam Imam Koné Idriss Koudouss, président du CNI national
❖ Sous le parrainage de Hadja Fofana Mariam, présidente nationale de l'AFEMCI
❖ Sous la présence effective de Mme Goita Insiata Ouattara, Marraine de la cérémonie.
Le Groupe de Réflexion Islamique de Bingerville (GRIB), en partenariat avec ISLAM INFO vous convie à prendre part à l'atelier de réflexion qu'il organise Inch'Allah le samedi 31 juillet 2010 à la Grande Mosquée de Bingerville à 8h00
TEHME GENERAL :
Le mariage en Islam à l'épreuve des cultures de la communauté musulmane de Côte d'Ivoire.
( COMMUNIQUE ;
Sous la haute autorité Spirituelle et morale du Pasteur EDJEMOU Blin Jacob, Président du Forum des Confessions Religieuses en Côte d'Ivoire et du Cheick Islam Imam KONE Idriss Koudouss, Président du Conseil National Islamique (CNI),
Sous le Patronage de Monsieur SORO Kigbafori Guillaume, Premier Ministre de la République de la Côte d'Ivoire,
Sous la Présidence de Monsieur Marcel GOSSIO, Directeur Général du Port Autonome d'Abidjan, Sous le Parrainage de Madame Nady BAMBA, Directrice Générale de la Régie Cyclone, Sous la présence effective de Monsieur GBAMANA Dji-dan Jean Félicien,Maire de la commune de Yopougon, La Cellule de Réflexion et Promotion des Actes de Foi, (CRPAF) vous convie à prendre part à la 1ère édition de la JOURNEE DE PRIERE POUR LA PAIX ET DES ACTIVITES CULTURELLES ET SPORTIVES
qui aura lieu le Samedi 24 juillet 2010 à la Mosquée BILAL de Yopougon Port-Bouët 2.
Pour tous renseignements complémentaires, les contacts sont les suivants:
01 20 11 64/07 47 19 72
05 19 76 09/61 09 15 13
Adresse : 21 BP 2120 Abidjan 21
Email : crpaf_ci@yahoo.fr
Islam Info N° 247 du Mercredi 2 8 Juillet au Mardi 0 3 Août 2 010 Du Araba 16 au Tarata 2 2 Chaabane 1431
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SL AM AU FEMININ
^nfidence Par bamaroun@yahoo.fr
Tem oign uge
Pourquoi sommes-nous superstitieux P
Vous êtes de ceux qui croient aux présages ou aux signes prémonitoires. Vous préférez vous désister que d'être treize à table, et d'être trempé par la pluie plutôt que de passer sous une échelle... Vous avez même créé un code personnel de croyances : quand vous emportez votre porte-clef fétiche le jour d'un examen, vous êtes sûr(e) de réussir ; si l'ascenseur est là au moment où vous arrivez, c'est que votre histoire d'amour est sur de bons rails... Bref, la vie que vous menez est secondée par le “bon vouloir” de votre environnement. Si cela vous rassure, tant mieux ! Méfiez-vous tout de même à ne pas devenir dépendant de signes occultes, jusqu'à en être la victime !
SUPERSTITIONS, ACTES MANQUÉS ET DÉSIRS REFOULÉS
Dans son ouvrage Psychopathologie de la vie quotidienne, Freud remarque que le superstitieux interprète un événement produit par le hasard pour guider ses choix. Alors que la psychanalyse permet d'identifier, dans un événement qui semble dû au hasard, ce qui a été produit par la vie psychique inconsciente du sujet. Ainsi, un faux pas sur le seuil d'une maison, mauvais présage pour les Romains, est en fait un acte manqué, et donc, une production de l'inconscient. Par contre, les vols d'oiseaux dans le ciel, interprétés par les Romains comme favorables, n'ont aucune relation avec le psychisme d'un individu et relèvent de la superstition. Mais à partir du moment où l'individu s'appuie sur un événement extérieur indépendant de sa personne, pour décider qu'une chose est bonne ou non pour lui, il fait appel non plus à la superstition mais à un désir refoulé. Par exemple, un individu décide qu'il rompra avec sa maîtresse, si le feu passe au rouge dans les trois secondes ; quelle que soit la couleur du feu dans le délai imparti, son désir inconscient, exprimé sous forme de superstition, intègre l'idée de rupture et appuie sa décision sur ce qui paraît dépendre de l'événement extérieur. En réalité, celui-ci sert à justifier une décision déjà prise inconsciemment.
peut porter sur soi un objet fétiche, tel qu'un mouchoir ou un bijou. S'en remettre ainsi à des superstitions personnelles, ne porte pas à conséquence, à condition que l'absence de “bon signe” n'implique pas l'échec. Car l'échec ou la réussite ne doivent rien à votre taxi vert ou à votre numéro de place divisible ou non par sept. Simplement, en faisant plus confiance à des paramètres qui semblaient indépendants de votre volonté qu'à vous-même, vous vous déresponsabilisez : vous vous reposez alors sur une force invisible, bienveillante ou non. Un peu à la façon de l'enfant qui compte sur la force de ses parents pour aboutir dans ses projets. Il peut être parfois utile ou nécessaire d'en parler avec un psychothérapeute : il vous aidera à comprendre l'origine de vos superstitions, et à vous défaire de votre dépendance en des signes imaginaires.
AVERTISSEMENT
L'animation de cette rubrique revient aux lecteurs d'Islam Info. Nous saluons l'intérêt qu'ils ne cessent d'accorder à «Témoignage ». Et,
nous tenons à le souligner : les textes publiés dans le cadre de cette rubrique n'engagent que leurs auteurs. Et nous exhortons nos lecteurs à, non seulement réagir par rapport à ces textes, mais à nous proposer leurs réflexions par rapport à une
aventure qu'ils ont vécue, à un témoignage...
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Je connus le bonheur après ma reconversion”
LES BONS ET LES MAUVAIS SIGNES
Chacun, secrètement, a besoin de se raccrocher à quelques signes définis comme “bons signes” pour évacuer son angoisse. C'est le cas dans des situations stressantes, telles que les examens, les entretiens d'embauche, où on
HISTOIRE DE QUELQUES SUPERSTITIONS
Fréquemment, les superstitions sont les survivances de légendes ou de mythes. Ainsi, le nombre treize à table est tabou, parce qu'au dernier repas du Christ, la cène, il y avait treize convives, dont le “traître” Judas. Mais dès l'antiquité, le nombre treize, qui représentait une rupture dans l'ordre de l'univers, avait une valeur néfaste.
Passer sous une échelle porte malheur, dit-on, non parce que celle-ci risque de glisser sur vous, mais parce que le triangle formé par le mur et l'échelle avec le sol, est sacré et ne doit pas être pénétré. Dans les mythologies païennes et religieuses, l'intérieur du triangle est un espace maudit, comme, par exemple, le triangle des Bermudes. De plus, l'échelle est un symbole de liaison entre la terre et le ciel ; passer dessous signifierait appartenir à l'univers opposé au divin : le diabolique. Le sel est un aliment sacré parce que substance originelle présent dans l'eau, la mer, le liquide amniotique. Il doit être, dit-on, le premier mis à table, le dernier ôté. Renverser la salière porte malheur, parce que Judas, encore lui, en aurait renversé sur la table sacrée lors de la cène.
Quant aux superstitions personnelles, elles relèvent généralement d'une symbolique affective. L'objet fétiche a une histoire ou une origine bien particulière. Le nombre fétiche a souvent à voir avec des dates importantes dans la vie du sujet ou avec sa place dans la fratrie, et, malgré les apparences, n'est jamais choisi au hasard.
Je suis née dans une famille chrétienne très unie. Mon père, un homme merveilleux ne pratiquait pas, et ma mère, d'une grande douceur et d'un caractère unique, était la seule à pratiquer.
J'ai eu un contact avec le catholicisme vers l'âge de 9 ans. Je suis devenue une fillette très pratiquante, très pieuse pour mon jeune âge. A11 ans, je tombai malade de la tuberculose. Je dus rester de très longs mois au lit. Mon père travaillait, mes soeurs allaient à l'école et ma mère s'occupait de la maison. Je restais seule, de longs moments dans mon lit.
Je vivais une vie intérieure très intense. J'aimais beaucoup lire, des livres de méditation, les vies des saints, des livres d'aventure, des romans, et je priais beaucoup. Mes jours passaient ainsi lentement ; mon lit était mon compagnon. Mais je ne me sentais pas malheureuse, au contraire, je savais que c'était la volonté de Dieu et, déjà si jeune, je l'acceptais de tout mon cœur.
Je n'ai pas eu une enfance normale ni facile, je devais faire atten-
tion à ma santé, car elle était fragile: pas d'école, pas des jeux trop bruts, etc. J'étais comme un garçon manqué, j'aimais les jeux des garçons, les aventures, les jeux un peu hors du commun, etc.
Ce fut très difficile pour moi, car au fond j'étais une fille rebelle. J'étais une petite fille et après je suis devenue une jeune fille heureuse. Je menais une vie très simple, pas comme les autres jeunes filles. J'aimais me promener seule en pleine nature avec un livre sous le bras, m'asseoir sur des falaises en face de la mer et dominer avec mes yeux toute l'étendue de l'eau. Je sortais beaucoup avec mes parents que j'aimais beaucoup.
Je tombai de nouveau malade et je dus rester dans un sanatorium une année entière, sans compter les 6 mois de semi repos que j'ai dû faire avant d'entrer au sanatorium. En tout, ce fut 1 année et demie. Là aussi, ma soumission fut grande. J'étais parmi les malades, la plus gaie et la plus heureuse.
C'est là que je connus mon fiancé et à la sortie du sanatorium, encore
très jeune, je me mariai. Le jour même de mon mariage, mon père décéda. Ce fut très dur ; un mariage rempli de tristesse et d'amertume. Je rejoignis mon mari en Belgique où au bout de 10 mois j'accouchai de mon premier enfant, et 5 mois après sa naissance, nous partîmes pour l'Afrique Centrale (Ex Zaïre).
Je me souviens de cette époque comme un parcours très abrupt et difficile. Mais en même temps, ce furent des années remplies d'un étrange bonheur à cause de la vie simple que nous menions là-bas et aussi par la naissance très rapide de mes 3 enfants. C'est en Afrique que je commençai une vie de grandes épreuves à cause d'un mari alcoolique et violent. J'aurais pu mourir plusieurs fois à cause de lui. Je dus vivre toutes mes épreuves seule, loin de la famille, et je ne racontai jamais à personne mon désarroi. Ces enfants furent pour moi un rempart, un soutien et une consolation pour mon coeur meurtri.
H
adith & Versets
ParAbou Amirat
Le Coran au sujet du divorce (suite)
L'islam a réglementé le divorce de sorte que la femme ne soit pas un objet d'amusement pour les hommes. Ces versets nous enseignent certaines règles établies par le Noble Coran, dans le cas de la femme divorcée ayant atteint la ménopause.
« La période d'attente pour celles de vos femmes qui ont atteint l'âge de la ménopause sera de trois mois, pour plus de sûreté. Il en est de même pour celles qui n'ont pas encore atteint l'âge de la puberté. Quant à celles qui sont enceintes, la période de
viduité prendra fin pour elles avec
leur accouchement, craint Dieu trouvera facilité dans ce qu'il Tel est l'ordre que
Quiconque une grande entreprend. Dieu vous
envoie. Dieu efface les péchés de celui qui Le craint et lui attribue une large récompense. » S 65, V 4-5. ‘
ie de Couple
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11 CONSEILS PRATIQUES AU BONHEUR CONJUGAL
9. La colère
La colère est une chose qui rend la vie conjugale encore plus difficile et apporte plus de problèmes. Le mari comme l'épouse est capable de s'énerver, et la plupart du temps pour des raisons ne méritant pas une telle attitude. Il arrive que l'on s'énerve pour un retard dans le repas. La colère ne résout rien mais complique
davantage les choses.
La solution est dans la patience et la sagesse. Si l'un agit de manière à irriter l'autre, il faut que celui-ci ne s'empresse pas de répondre de la même manière et de porter un coup fatal à leur union. Mais la réflexion dans la manière de résoudre le problème est une solution plus propice dans de tels cas. Quant aux cris et aux chahuts, ils ne changeront rien sinon à
continuer de s'entêter chacun de son côté.
Chacun doit voir comment satisfaire l'autre et chacun doit supporter l'autre. S'il arrive que l'un se mette en colère, la réaction de l'autre doit être de le calmer et de l'apaiser avec bonne parole, pardon, sagesse et patience. Tout œci fait partie de la bienveillance et Allah dit d'ailleurs :
{Et comportez-vous convenablement envers elles}.
s tu ces - beauté Allama Diakité
Le hïiab est la vraie beauté d’une femme
Il se produit souvent pour moi que beaucoup de nos soeurs dans l'Islam ne sont pas correctement encouragées, dès qu'elles commencent à respecter les exigences du Hijab. Il se peut que la sœur ait été obligée de porter le hijab sans vraiment réfléchir sur sa supériorité. Peut-être qu'elle a atteint l'âge de la puberté et ses parents lui ont demandé de le porter. Peut-être
qu'elle a récemment accepté l'Is-
lam et ses proches compagnons lui ont dit son obligation. Sinon, peut-être son mari lui a ordonné de porter le hijab. Une sœur qui n'a pas vraiment su la supériorité du Hijab restera toujours jalouse de ne pas croire les femmes. Pourquoi? Parce qu'elles respectent ces mécréants égarés, tenter d'être belles aux yeux de tous. Ainsi, la femme musulmane se compare
alors à cette femme qui lui fait
honte de sa propre Hijab. Par conséquent, ce qui suit est un rappel pour mes soeurs en Islam. Il est un rappel de la situation réelle de
ces belles femmes appelées ainsi. Il est un rappel de l'excellence des femmes qui portent le hijab. Excellentes qualités de celles qui portent le Hijab: Il est bien connu que la femme musulmane est une créature de la pudeur. Allah aime pour nos femmes musulmanes d'être protégées par leur Hijab. Il est de leur protection extérieure de la décadence de cette vie.
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^Islam Info N° 247 du Mercredi 28 Juillet au Mardi 03 Août 2010 Du Araba 16 au Tarata 22 Chaabane 1431
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FRANCE
HERVE MORIN, MINISTRE DE LA DEFENSE :
Les Français ne connaissent pas l'islam
Dans une interview exclusive accordée à Zaman France, Hervé Morin, ministre de la Défense et président du Nouveau Centre, se dit optimiste pour l'édification d'un islam de France. Pour lui, l'identité française n'est pas incompatible avec la culture musulmane mais c'est à travers l'insertion sociale que l'on pourra montrer ce que construisent et produisent des centaines de milliers de Français musulmans. Hervé Morin sera-t-il le rival indésiré de Sarkozy en 2012 ? Le président du Nouveau Centre ne dit pas clairement s'il sera candidat aux prochaines élections présidentielles mais se dit "déterminé à aller jusqu'au bout de la démarche qui nous permet tra de désigner un candidat". Selon diverses sources, le chef de l'Etat a annoncé à Hervé Morin qu'il ne voyait pas d'un bon œil une candidature Nouveau Centre en 2012, qui représenterait pour lui une véritable concurrence électorale. Quand il était à Bondy, à la rencontre de jeunes issus de la diversité, il a évoqué les problèmes d'intégration et la question de l'islam. Alors que le gouvernement a été vivement critiqué suite aux multiples débats touchant les musulmans de France, le ministre, nous a livré sa vision de la place de l'islam dans la société française. Il parle notamment de son espoir de voir "la France [découvrir] qu'il y a des centaines de jeunes français de religion musulmane et des dizaines de milliers [de jeunes issus de l'immigration] qui réussissent, qui créent, qui produisent".
Comment doit-on s'y prendre pour construire l'islam de France? Comment faire, notamment, pour qu'on puisse se sentir musulman et français à la fois ?
Je pense qu'il y a beaucoup de musulmans qui se sentent déjà français et musulmans et qui vivent très bien les deux. Je pense qu'il faut peut-être d'abord partir de ce premier point. Le second point est que je porte l'idée d'une société apaisée, une société dans laquelle on cherche ce qui nous rassemble. Et je pense profondément que les identités ne s'opposent pas, et qu'au contraire, elles doivent s'articuler, qu'elles se cumulent et qu'elles permettent de fabriquer et de construire chacun d'entre nous. L'identité française n'est pas incom-
patible avec sa culture musulmane, une partie de son histoire et son identité. Je crois que c'est un dialogue qu'on doit construire dans la société française. La société française a souvent l'impression qu'il y a une incompatibilité, mais je crois que cela n'est absolument pas le cas. Je le crois d'autant moins que - si je peux me permettre cette expérience personnelle - ma secrétaire particulière est musulmane. Ses sœurs et elle vivent leur religion, alors qu'elle est la secrétaire particulière du Ministre de la défense. Et la question ne se pose même pas pour elles, et elle ne devrait se poser pour personne.
Quel regard portez-vous sur les derniers débats autour de l'islam de France ?
Ce débat a été ouvert, il fallait qu'on le règle. On ne pouvait pas se permettre, à partir du moment où il avait été ouvert, de le laisser en chantier. Ça a été pour moi un vrai cas de conscience, notamment pour la burqa. Je considérais que ça ne concernait que deux mille femmes qui étaient souvent dans une action de revendication, de provocation et qu'il fallait plutôt s'interroger sur ce que œla représentait, plutôt que de l'interdire et qu'on pouvait au contraire prendre toute une série de dispositions sur l'hôpital, l'école, etc. C'est un autre choix qui a été décidé. Dès lors que le débat a été ouvert on ne pouvait pas rester au milieu d'une idée. On est allé jusqu'au bout. J'ai honnêtement un doute profond sur la position qui a été la mienne, notamment en entendant de nombreuses femmes me dire que l'égalité entre les hommes et les femmes a été un com-
bat et donc qu'il faut combattre la burqa. Je me suis trompé sur la loi sur le voile - puisque je ne l'avais pas voté en tant que parlementaire - je constate que finalement ça a été plutôt un succès pour faire en sorte que le principe de laïcité soit respecté à l'école. La burqa, je crois, heurte chacun d'entre nous. C'est la solution qui a été trouvée, on regardera comment cela se passe.
Pensez vous, tout de même, qu'il y a une stigmatisation des musulmans de France ?
Il est évident qu'il y a une méconnaissance. C'est souvent de là que vient la mécompréhension.
Comment y mettre fin selon vous ? On y réussira probablement déjà lorsqu’ on aura l'intégration des jeunes issus des banlieues, de religion musulmane, rentrant de plein pied dans l'ensemble des entreprises et démontrant qu'il n'y a aucune contradiction entre l'un et l'autre. Ça sera probablement un grand facteur. Le racisme est souvent l'expression d'une méconnaissance absolue. Le jour où vous vivez dans un monde de diversité, de cultures différentes, tout cela s'efface. Un enfant qui a vécu dans ce monde là, c'est un enfant pour qui ce sont des éléments qui n'existent même plus. Donc, je pense que le jour où on ne présentera plus simplement la banlieue comme le lieu de la guettoïsation, constituée essentiellement de musulmans n'ayant pas réussi et que la France découvrira qu'il y a des centaines de jeunes français de religion musulmane et des dizaines de milliers qui réussissent, qui créent, qui produisent, qui sont dans les écoles, qui sont profondément attachés à la France et qu'ils auront partagé ça avec d'autres compatriotes, je pense qu'on aura progressé, mais ce n'est pas facile, c'est une épreuve de longue haleine.
Pour finir, que pensez-vous des efforts de la Turquie pour servir d'intermédiaire avec l'Iran ?
L'effort de la Turquie et du Brésil pour créer le dialogue est un effort qu'on salue tous, bien entendu. La seule chose c'est que clairement, à travers cet accord, à travers la déclaration de l'Iran, il y a un certain nombre d'éléments qui ne sont pas réglés. Mais au moins, on a tenté de créer un dialogue qui était gelé depuis un bon moment. Et donc la démarche de la Turquie et du Brésil doit être saluée en tant que telle.
Selami Varlik Paris
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