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Lutte contre le terrorisme : garder l'arme au pied
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- Titre
- Lutte contre le terrorisme : garder l'arme au pied
- Créateur
- Outélé Keita
- Editeur
- Le Pays
- Date
- 24 octobre 2016
- Résumé
- Le week-end du 22 au 23 octobre dernier, un quartier de la ville de Ouagadougou a été le théâtre d'une opération musclée des forces de sécurité burkinabè, contre un réseau de djihadistes présumés, en pleine opération de recrutement de jeunes à former au Nord, pour l'accomplissement de leurs basses besognes. Bilan de cette course-poursuite digne d'un film hollywoodien, dans les rues du quartier Kilwin : un terroriste armé mis hors d'état de nuire, une saisie de matériels et plusieurs arrestations.
- Couverture spatiale
- Ouagadougou
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000178
- contenu
-
Le week-end du 22 au 23 octobre dernier, un quartier de la ville de Ouagadougou a été le théâtre d'une opération musclée des forces de sécurité burkinabè, contre un réseau de djihadistes présumés, en pleine opération de recrutement de jeunes à former au Nord, pour l'accomplissement de leurs basses besognes. Bilan de cette course-poursuite digne d'un film hollywoodien, dans les rues du quartier Kilwin : un terroriste armé mis hors d'état de nuire, une saisie de matériels et plusieurs arrestations.
Au moment où nous mettions cet article sous presse, trois membres présumés du groupe étaient toujours en cavale et activement recherchés par les limiers burkinabè. Au regard de ces événements et des attaques répétées dont le pays des Hommes intègres fait l'objet depuis un certain temps, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il faut garder l'arme au pied. D'autant plus que certains des fugitifs du week-end dernier, sont toujours dans la nature et rien ne dit qu'ils sont les seuls impliqués.
Dans le même ordre d'idée, l'on peut aussi se laisser convaincre qu'il y a des cellules dormantes de ces groupes terroristes dans le pays, qui ne rêvent certainement que de commettre d'autres attentats d'ampleur comme celui du 15 janvier dernier à Ouagadougou. Chose qu'il faut absolument travailler à éviter, en raison des conséquences désastreuses que de telles actions auront immanquablement sur les plans économique, social, politique, mais aussi, psychologique.
Par ailleurs, au regard de ce qui était manifestement les intentions des terroristes, l'on peut s'interroger s'il n'y a pas des jeunes qui ont déjà mordu à leur hameçon et qui restent par conséquent des dangers potentiels pour ce pays. Si c'est le cas, combien sont-ils à avoir été déjà recrutés ? Combien sont-ils à être déjà en formation ? Autant de questions qui appellent davantage à la vigilance maximale, dans une synergie d'actions où la collaboration franche des populations est requise, comme ce fut le cas à Kilwin. Car, il s'agit avant tout de la sécurité du pays, qui ne saurait être l'affaire des seules forces de défense et de sécurité (FDS), mais qui requiert la contribution de tous.
C'est donc l'occasion de rendre un hommage appuyé à toutes les forces de défense et de sécurité qui sont sur la brèche et qui subissent parfois même des pertes en vies humaines, mais qui ne rechignent pas à la tâche dans l'accomplissement de leur mission de sécurisation du territoire, des personnes et des biens, avec les moyens du bord.
Les Burkinabè doivent se serrer les coudes pour sauver leur pays
Leur mérite est d'autant plus à saluer que les récents événements tendent à montrer qu'elles sont engagées sur plusieurs fronts, entre autres, face à la nébuleuse djihadiste, mais aussi face à un ennemi intérieur tapis dans l'ombre, visiblement nostalgique du régime déchu et qui cherche à rétablir, par tous les moyens, l'ordre ancien. C'est pourquoi, malgré toutes les critiques, justifiées ou pas, contre les autorités, les Burkinabè doivent se serrer les coudes pour sauver leur pays. Car, au-delà des individus, c'est du destin de la Nation tout entière qu'il s'agit.
Autrement, à force de jouer les Saint Thomas et de voir la diversion dans toutes les actions d'un gouvernement visiblement à la peine, l'on court le risque de se faire surprendre par un ennemi qui pourrait surgir de là où on l'attend le moins. En tout état de cause, il est bien connu qu'en matière de sécurité, il n'y a pas de risque zéro. De même, aucun pays ne peut dire aujourd'hui, qu'il est suffisamment armé pour faire face au terrorisme. Mais le plus important est de travailler à en minimiser les risques.
En la matière, le renseignement paraît de loin l'une des armes les plus efficaces pour déjouer les plans de ces apôtres de l'apocalypse et de l'obscurantisme. D'autant qu'on est dans un pays aux moyens limités, où la modicité des moyens pourrait être partiellement suppléée par la franche collaboration des populations qui doivent plus que jamais jouer leur partition. Non seulement, en fournissant aux forces de sécurité, tous les renseignements nécessaires, mais aussi en faisant preuve de civisme et de patriotisme.
Car, à l'heure où les FDS sont assaillies de toutes parts et montrent peu ou prou des signes de débordement, l'on en vient à regretter l'incivisme de certaines populations, qui mobilise aux feux tricolores par exemple, des forces de sécurité qui auraient pu être affectées à d'autres missions hautement plus impérieuses. C'est le lieu d'en appeler alors à la responsabilité de tous et d'envoyer un message fort afin que ceux qui ont choisi de pactiser avec le diable et de se retourner contre notre chère patrie, comprennent une fois pour toutes qu'il n'y a pas de place pour les terroristes au pays des Hommes intègres.
La contribution des leaders religieux pourrait être aussi d'un certain apport contre le discours des terroristes, quand on sait que les candidats au jihad ne sont pas tous forcément des désœuvrés ou des démunis. Dieu bénisse et protège le Burkina Faso !
Fait partie de Lutte contre le terrorisme : garder l'arme au pied