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Islam Info #765
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- Articles de journaux (1648 items)
- Titre
- Islam Info #765
- Editeur
- Islam Info
- Date
- 12 août 2020
- numéro
- 765
- nombre de pages
- 12
- Détenteur des droits
- Éditions ALIF Islam Info
- Langue
- Français
- Source
- Frédérick Madore
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000788
- contenu
-
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Le Président turc, Recep Tayyip Erdogan et l’occident
Le premier Ministre indien, Narendra Modi et les musulmans
N°765 Du Mercredi 12 au Mardi 18 Août 2020
Du Araba 22 au T arata 28 Zoul Didja 1441H
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Du Araba 22 au Tarata V J
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Du Mercredi 12 au Mardi 18 Août 2020
Zoul Hidja
A NNONCE
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Par Abou Khal Fatim
La Religion au cœur des Pouvoirs :
Hitorial
Trump (1946), Erdogan (1954) et Narendra Modi (1947)
Le Président des Etats Unis Donald TRUMP (né en 1946), NARENDA Modi, Premier Ministre de l’Inde (né en 1947) et Recep Tayyip ERDOGAN Président de la Turquie (né en 1954), sont trois hommes au Pouvoir, à la tête de trois pays avec plus d’un milliard et demi d’Habitants. Dans leur pays respectif, le Christianisme, l’Hindouisme et l’Islam sont les religions dominantes. Les trois Etats, sont déclarés des états démocratiques du point de vue politique. Dans les trois Etats, les hommes politiques ont recours à la religion pour galvaniser davantage leurs supporters très nom-' breux dans la religion.
Ces attelages Religion/Poli-tique défient le raisonnement des laïcs, mais pas les règles démocratiques au sens stricto sensu, “un homme, une voix (vox populi) ”. Les trois figures contemporaines de T attelage Religion/Politique partagent en commun, une approche contestable et contestée du traitement de la question des minorités religieuses et des religions dans leur pays.
Le 1er juin 2020, Donald TRUMP brandit une Bible devant l’Eglise Saint John après avoir fait évacuer les manifestants par Gaz Lacrymogène et par des tirs à balles de caoutchouc. Bien avant
cela il avait pris des mesures pour contrer l’immigration qui ciblait les pays musulmans.
Le 24 juillet 2020 un musée, autrefois mosquée pendant plus de 400 ans, après avoir été construite comme basilique en 537 par l’Empereur romain Justin est redevenu une mosquée désormais.
Le 05 août 2020, le Premier Ministre Hindou NARENDA Modi pose la Première Pierre d’un temple Hindou sur les ruines d’une mosquée détruite par les nationalistes Hindous.
L’année 2020 restera donc une année symbolique dans
les rapports entre Religion et Politique. Ainsi aussi bien en Amériques et en Europe qu’en Asie, Religion et Politique font bon ménage ensemble, hélas très au dépend des minorités religieuses. Mais à la vérité, notre monde a toujours été ainsi. Les croyances religieuses des hommes au Pouvoir influencent la vie de leurs concitoyens de tout bord religieux.
En un mot comme en cent la Religion n "a jamais été absente dans la vie quotidienne de P exercice des pouvoirs étatiques malgré la Puissance des mouvements laïcs à travers l’Histoire.
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slam info n°76?
Du Araba 22 au Tarata J 28 ZoulHidja 1441H
Calendrier
Grégorien Hégirien 1440H
Mercredi 12 Août Araba 22 Zoul Hidja
Jeudi 13 Août Lamissa 23 Zoul Hidja
Vendredi 14 Août Djouma 24 Zoul Hidja
Samedi 15 Août Sibiri 25 Zoul Hidja
Dimanche 16 Août Kari 26 Zoul Hidja
Lundl 17 Août Ténin 27 Zoul Hidja
Mardi 18 Août Tarata 28 ZoulHidja
HEURES DE PRIÈRE
jsOUBH: 05H10
:ZOUHR: 13H00
ÎASR: 16H00
:MAGRIB: 18H25
hcHA • 19H30
Par Fatim Djamila
hronique du vendredi
La Chahada
La Chahada, est le premier pilier de l’Islam, et tous les 4 autres piliers (la Prière, la Zakat, le jeun du Ramadan et le pèlerinage à la Mecque) reposent entièrement et totalement sur la Chahada.
Appelée aussi « Profession de Foi », « Témoignage de Foi » ou encore «Attestation de Foi », la Shahada est le témoignage qu’il n’y a pas d’autre Dieu hormis Allah qui est le Seul et l’unique, aussi que Mohamed est son dernier prophète envoyé à l’humanité.
La formule de Chahada est « Achhadou an lâ illâha illa-llâh, wa Ashadou ana muham-mad rasulu-llâh »
Ce qui veut dire : «je témoignage qu’il n’y a de Dieu qu’Allah et je témoigne que Mo-
hamed est son messager. »
Sans cette formule sacrée prononcée on ne peut pas devenir musulman. Elle vous donne le droit à vous proclamer musulman, ou considéré comme tel. Et à partir de là commence le plus dur. C’est comment devenir musulman au sens plein du terme : Pratiques usuelles et comportements dans la société humaine, animale et naturelle. Car l’Islam est un tout de la naissance à la mort et après la mort. La formulation de la Shahada est la lettre de mission qu’on se donne soi-même. Pour réussir cette mission la boussole se trouve dans les versets du Saint Coran, dans les Hadis du prophète, et dans l’histoire de la vie de savant de l’Islam.
Le musulman ne vit pas au hasard des aléas de la vie, il ne vit pas seulement pour vivre, il vit pour préparer l’après vie, son ultime objectif. La Chahada est donc son serment qu’il ne doit jamais trahir, quelques soient les circonstances.
Dès lors la Chahada devient le centre de sa vie, sa vie de famille, sa vie professionnelle, dans ses rapports avec ses voisins, dans ses comportements citoyens. La Chahada ne lui permet plus de croire en autre Dieu, qu’il soit immatériel ou matériel. Rien ne sera plus pour lui, le plus fort, le plus riche, le plus puissant ni le plus intelligent. 11 n’acceptera plus une autre créature comme prophète, messager en dehors du prophète de l’Islam, Muhammad.
Aussi, le principe de la croyance en un Dieu unique, et le principe du Dernier des Prophètes en la personne de MUHAMMAD, deviennent comme ses deux pieds avec lesquels il a marché toute sa vie durant.
En un mot comme un cent, ce n 'est pas par hasard, qu 'au tout début de sa mission, le prophète n 'enseigna que la Chahada pendant des années. C'est après avoir été certain que la Chahada avait été comprise, bien comprise et parfaitement assimilée, que le prophète Muhammad commença à enseigner les pratiques culturelles.
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shm Info n°7b5
Du Araba 22 au Tarata
J 28 ZoulHidja 1441H
rdogan islamiste?
L'islamisme n 'est pas la bonne grille de lecture pour
expliquer la "dérive autoritaire " du président Erdogan.
Depuis 2002, date de l’accession au pouvoir de son parti l’AKP sur la base d'un programme mettant en avant la relance du processus d'adhésion à l'Union européenne, Tayyip Erdogan, leader d’un parti dont les statuts ne font aucune référence à l’islam, mais constamment qualifié d’« islamo-conservateur », a été systématiquement renvoyé dans l'opinion européenne à un islamisme dont il refuse de se revendiquer. Au lieu de le prendre au mot, les dirigeants de l'Union européenne ont finalement décidé vers 2006-2007, par la voix notamment de Nicolas Sarkozy et d'Angela Merkel, de claquer pratiquement la porte de l'Unions européenne au nez de la Turquie, pour des raisons qui ont largement avoir avec la démagogie anti-musulmane. Pourtant, dans les premières années de son gouvernement, l'AKP avait réussi, outre une prolongation spectaculaire du décollage économique de la Turquie (9,36 % de croissance en 2004 !), une formidable décrispation de la société politique turque, ralliant autour de lui une partie significative de la société civile libérale et laïque de Turquie, lasse de l'étatisme, du nationalisme crispé et des liens avec l'armée du parti kéma-liste. De plus, avec l'AKP au pouvoir, la question kurde, jusqu'ici totalement bloquée par le nationalisme insensé de l'idéologie kémaliste et la tradition guerrière de l'armée turque sur le sujet, s'était largement détendue, avec la possibilité d'utiliser la langue kurde dans les écoles et les médias, jusqu'aux négociations, rompues seulement en juillet 2015, avec Abdullah Oca-lan, le fondateur et leader du PKK. Derrière la possibilité d'une "paix kurde" et donc de la prise de conscience en Turquie que ce pays n'était pas uniquement turc, la possibilité d'une reconnaissance du génocide arménien pointait également son nez, comme l'avaient montré les déclarations de la présidence turque en 2014, présentant ses condoléances aux Arméniens pour les massacres de 1915.
Voilà pour le côté positif, non négligeable pour qui a connu la Turquie des années 1990. Le côté négatif est, évidemment, mieux connu : le classique isolement autour d'une garde rapprochée après 10 ans de pouvoir, la coiruption, la répression du mouvement de Gezi, la gestion erratique des relations internationales, en particulier avec les voisins de la Turquie, les lois et les discours de plus en plus prêchi-prêcha,
religieux et conservateurs, la reprise de la guerre kurde dans le Sud-Ouest, les procès contre les journalistes.
Cela fait-il de Tayyip Erdogan un "islamiste" ? Non, ce n'est pas la bonne grille de lecture. Conservateur, et même très conservateur, certainement, et il le revendique d'ailleurs, contrairement à l'islamisme. "Islamo-conservateur", peut-être, à condition qu'on qualifie George W Busch ou un Sarkozy déclarant que "l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur" de "christiano-conservateur". Mais un islamiste aurait-il déclaré en septembre 2011 aux foules tunisiennes et égyptiennes, alors en plein printemps arabe, qu'"un musulman pieux peut gouverner un Etat laïque avec beaucoup de succès", à la grande colère d'ailleurs des Frères musulmans ? On notera au passage que cette phrase a systématiquement (faites un tour sur Google) été tronquée dans la presse française pour devenir "un musulman pieux peut gouverner un Etat avec beaucoup de succès ». N'y voyons pas malice ni complot : le fait que Tayyip Erdogan ait pu prononcer cette phrase était simplement impensable en France.
La "dérive autoritaire" de Tayyip Erdogan ne s'explique probablement pas par on ne sait quel "agenda caché" islamiste, mais un évident sentiment d'avoir été lâché, par l'Union européenne d'abord, puis par ses anciens alliés des réseaux gülenistes, enfin par les Etats-Unis. On ne reviendra par sur l'Union européenne. Mais revenons sur l'année 2013. En Egypte, le mouvement Tamarod demandant le départ du président Morsi (élu avec 52 % des voix comme le sera Tayyip Erdogan en 2014...) commence en avril 2013 et organise des manifestations massives contre les Frères musulmans au pouvoir. En mai-juin 2013, en Turquie, la contestation démarrée au parc de Gezi se répand dans tout le pays, déclenchant une répression totalement disproportionnée. Le 3 juillet 2013, le général Sissi renverse Mohamed Morsi. Le président Obama ne prononce même pas l'expression "coup d'Etat" pour exprimer, certes, sa "profonde préoccupation". En décembre 2013, une vaste opération anti-corruption touchant directement l'entourage de Tayyip Erdogan est déclenchée, puis matée. A l'origine de cette opération, des juges proches des réseaux de la confrérie Gülen, dont la base est aux Etats-Unis. L'administration américaine est à l'évidence ambivalente à l'égard de cette confrérie, suspectée par exemple de financer des sénateurs et représentants (voir un article daté de juillet 2014 sur buzzfeed.com et un article moins à charge du Wall Street Journal du 4 juin 2010). Ajoutons à cela la paranoïa traditionnelle de la politique turque envers "les ennemis de l'extérieur qui veulent dépecer le pays", qui remonte au déclin de l'empire ottoman, en passant par le traité de Sèvres et la guerre de libération de Mustafa Kemal Atatürk, et on comprendra, mieux qu'en l'expliquant par son supposé islamisme, pourquoi Recep Tayyip Erdogan, lorsqu'il perd la majorité absolue au parlement en juin 2015, se lance dans la fuite en avant de la "dérive autoritaire".
t^ortrait
Narendra Modi - Premier Ministre de l’Inde
Nos précédents personnages appartenaient au monde proche-oriental. Nous abordons maintenant un territoire moins familier, avec le Premier ministre indien, M.Modi. Ce dernier n’appartient pas à la catégorie des dictateurs. Christophe Jaflïclot. grand spécialiste de l’Inde, explique comment Narendra Modi, au nom de l’idéologie nationaliste hindoue, tend cependant à instaurer dans son immense pays, une “démocratie ethnique”, dans laquelle les membres des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques seraient condamnés à un statut de citoyens de seconde zone.
Michel Duclos, conseiller spécial géopolitique, rédacteur en chef de cette série de l'été
Premier ministre de l’Inde depuis 2014, Narendra Modi est d’abord le héraut de l’idéologie nationaliste hindoue, l’Hindutva, qui s’est cristallisée dans les années 1920. A partir de 1925, cette idéologie s’est incarnée dans un mouvement aux allures martiales, le Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS - Association des Volontaires Nationaux) qui a combattu la définition non pas ethno-religieuse mais territoriale de la nation indienne que portait Gandhi (dont l’assassin, en 1948, venait d’ailleurs du RSS). Narendra Modi est un pur produit du RSS auquel il a adhéré enfant dans son Gujarat natal. Cadre de cette organisation, il est ensuite détaché auprès du parti politique qui en dépend, le Bharatiya Janata Party (BJP - Parti du Peuple Indien), qui l’a porté à la tête du Gujarat en 2001. Un an plus tard, les violences anti-musulmanes les plus meurtrières depuis la Partition de 1947 ont lieu au Gujarat, à l’initiative du mouvement nationaliste hindou. Mais Modi s’est très tôt distingué de ses pairs du RSS par son populisme : alors que le RSS cultive le dévouement à l’organisation et un sens aigu de l’action collégiale, Modi cherche à mobiliser le peuple gujarati en promouvant un véritable culte de la personnalité. Lors de la campagne électorale de 2007, ses partisans ont été invités à porter un masque en caoutchouc à son effigie pour mieux s’identifier à lui. Des milliers de
"Modis" ont alors défilé dans les mes à pied, en vélo ou en motos.
”11 s’est présenté non seulement comme un dévot, ponctuant sa campagne de visites aux temples, mais aussi comme un fils du peuple contre Rahul Gandhi, l’héritier d’une lignée quasi aristocratique"
Ces techniques de communication, perfectionnées grâce à l’appui de sociétés de relations publiques basées aux États-Unis (comme Apco Worldwide), ont nourri un discours national-populiste lors de la campagne de 2014, quand Modi est intronisé candidat du BJP au poste de Premier ministre. Il s’est présenté non seulement comme un dévot, ponctuant sa campagne de visites aux temples, mais aussi comme un fils du peuple contre Rahul Gandhi, l’héritier d’une lignée quasi aristocratique. Modi a capitalisé sur ses origines plébéiennes : à la différence des autres leaders du BJP, il est issu d’une caste inférieure et a commencé sa "carrière" comme chaiwala (marchand de thé). Il apparaît alors comme un homme neuf, une alternative à l’establishment du parti du Congrès dont les dix ans de règne étaient ternis par d’innombrables scandales de coiruption. Modi était pourtant proche des milieux d’affaires, qui ont financé une campagne électorale des plus coûteuses (on évalue la dépense à 2 milliards de dollars en raison, notamment, d’un recours assidu à des hologrammes permettant à des millions d’électeurs de "voir" Modi en 3D à travers l’Inde).
Modi ne l’a pas seulement emporté en raison de son charisme, de son image de probité, de sa qualité d’outsider et de sa piété religieuse : il a aussi promis d’étendre à l’échelle de l’Inde les succès économiques dont il se prévalait dans son État. Le "modèle gujarati", pour reprendre la formule qui a dominé la campagne de 2014, devait permettre de créer des millions d’emplois. Cet engagement de Modi a beaucoup contribué à attirer vers lui ceux qu’il présentait comme les membres de la "neo-middle class", un milieu fait de villageois fraîchement urbanisés qui aspiraient à entrer dans la modernité grâce à un travail dans l’industrie ou les services.
"Sa parole, prononcée au nom du peuple, ne pouvait de facto être remise en cause"
Une fois au pouvoir, Modi a continué à tirer sur la corde populiste. Tout d’abord, il s’est employé à garder la ligne directe avec sa "famille", ses 1,2 milliard de "frères", "sœurs" et "amis". Il a ainsi institué une causerie radiophonique mensuelle baptisée "Mann ki baat" (la parole qui vient du cœur) - tout en refusant les débats contradictoires et les conférences de presse : sa parole, prononcée au nom du peuple, ne pouvait de facto être remise en cause. Il s’est d’ailleurs abstenu, pour l’essentiel, de participer aux sessions parlementaires. Excellent orateur, il a continué à faire campagne pour le BJP
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Du Araba 22 au Tarata
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dans tous les États de l’Union indienne qui se rendaient aux urnes. Le parti, rompant avec une habitude ancienne, n’a dès lors plus désigné de leaders régionaux pour conduire ces campagnes comme c’était son habitude. L’effet de centralisation était encore plus spectaculaire au sein du gouvernement de New Delhi, où seule une poignée de ministres était autorisée à parler au public (et d’ailleurs capables de le faire).
On reconnaît le populiste à sa propension à promettre beaucoup, sans pour autant agir vraiment sur les structures économiques et sociales. Porté au pouvoir contre le système, il s’accommode fort bien des hiérarchies et des rapports de force en vigueur dès lors qu’il peut les utiliser. Modi n’a de fait pas lancé de grandes réformes. Il n’a pas libéralisé l’économie indienne - contrairement aux espoirs de nombreux économistes qui le soutenaient en 2014. Le seul succès significatif aura été l’introduction d’une taxe uniforme sur les biens et les services à travers l’Inde mettant fin à des décennies d’incohérence fiscale.
La lutte contre la corruption du Congrès, thème majeur de la campagne de 2014, n’a guère porté ses fruits. Non seulement la justice a relaxé les responsables politiques impliqués dans certains des grands scandales qui avaient défrayés la chronique au début des années 2010 (comme celui des licences 2G), mais les milliards de roupies dormant sur des comptes à l’étranger que Modi avait promis de rapatrier y sont encore. La démonétisation des billets de 500 et 1 000 roupies, décidée par Modi en 2016, a, enfin, déstabilisé l’économie sans faire disparaître l’argent noir qui avait été investi ailleurs depuis longtemps (notamment dans l’immobilier). Mais Modi est parvenu à présenter la démonétisation comme un sacrifice national consenti par la population pour purifier "le système"
que le Congrès avait mis en place dès l’époque de Nehru - sa bête noire.
"Ce qui a vraiment changé en Inde depuis 2014, c’est d’ailleurs la place des minorités, reléguées au second plan au nom d’un nationalisme hindou où Modi puise une grande part de sa popularité"
L’aspiration à la pureté, comme condition de l’unité et de la grandeur de l’Inde, qui traverse le discours de Modi, explique aussi son désir de débarrasser le pays du Congrès. Son objectif est de créer un "Congress-free India". Ce slogan sans cesse répété lors des élections régionales - que le BJP gagne d’ailleurs les unes après les autres depuis 2014 -, reflète le rejet du pluralisme inhérent au populisme. Il est aussi lié à l’image de "parti des musulmans" que Modi cherche à donner du Congrès.
Ce qui a vraiment changé en Inde depuis 2014, c’est d’ailleurs la place des minorités, reléguées au second plan au nom d’un nationalisme hindou où Modi puise une grande part de sa popularité. Non seulement, pour la première fois de l’histoire de l’Inde indépendante, le parti au pouvoir n’a aucun élu musulman à la chambre basse, mais son nationalisme hindou s’est traduit par quelques lois "majoritaristes". Au Maharashtra et en Haryana (deux conquêtes récentes du BJP), l’une d’elles a criminalisé en 2015 la vente et la possession de viande de bœuf. Ce "beef ban", qui renvoie au statut sacré de la vache dans l’hindouisme, a surtout pénalisé les musulmans - dont un grand nombre fait profession de boucher. Par ailleurs, le Maharashtra a adopté une loi rendant la conversion religieuse très difficile, suivant ainsi l’exemple d’autres États déjà aux mains du BJP, comme le Gujarat et le Madhya Pradesh. Dans chacun de ces États, ces lois visent à
contrer l’action des missionnaires chrétiens. Mais ce n’est pas par l’analyse du droit que l’on prend le mieux la mesure du national-populisme hindou au pouvoir depuis 2014, c’est par l’atmosphère que crée le discours des dirigeants. Parmi les diatribes xénophobes qui émaillcnt leurs propos, celles du ministre de la culture, Mahesh Sharma méritent une mention spéciale. C’est ainsi qu’au moment de changer le nom d’une rue de Delhi qui portait celui d’Aurangzeb - l’Empereur Moghol honni des nationalistes hindous - il déclara que celui dont le patronyme honorerait désormais cette artère, l’ancien président de la République, Abdul Kalam, "bien que musulman, était nationaliste et humaniste".
"Depuis 2014, il n’y a pas un mois en Inde sans qu’une campagne ne soit mise en œuvre à travers le pays sur un thème nationaliste hindou"
Au-delà des mots, le mouvement nationaliste hindou a recouru à des campagnes de mobilisation visant plus ou moins directement les minorités et dont de véritables milices ont été le fer de lance. Depuis 2014, il n’y a pas un mois en Inde sans qu’une campagne ne soit mise en œuvre à travers le pays sur un thème nationaliste hindou. Au lendemain des élections de 2014, la mouvance du RSS a lancé une campagne baptisée ghar vapsi ou « home coming » consistant à (re)convertir des musulmans et des chrétiens, en réponse au prosélytisme des chrétiens et des musulmans.
Cette campagne a été suivie d’une autre, au nom de la défense des vaches, dont le fer de lance, le Gau Raksha Dal (Parti de la protection des vaches), a bénéficié de la bienveillance du chef du RSS et des gouvernants BJP de plusieurs États indiens, dont l’Uttar Pra-
desh qu’un prêtre hindou aux antécédents sulfureux, Yogi Adithyanath, dirige depuis 2017. Ces Gau Rakshaks patrouillent jour et nuit et arrêtent les camions susceptibles de transporter du bétail. Lorsqu’un musulman véhicule des bovins, il est passé à tabac, voire lynché. Une comptabilité macabre tenue par des journalistes et des lanceurs d’alerte fait état de plus de cinquante cas de lynchage ayant entraîné la mort. A ce jour, peu de suspects ont été arrêtés et une poignée d’entre eux a été inculpée, ce qui reflète le biais anti-musulman notoire de la police -voire de la justice.
Narendra Modi s’est ému de ces excès qui, de fait, ont cessé - signe qu’ils n’avaient rien de spontané et d’incontrôlable -, mais il a tancé le vice-président sortant, Hamid Ansari (le dernier musulman nommé par la majorité précédente) lorsque celui-ci, au moment où son mandat expirait, s’est inquiété du sentiment d’ "insécurité parmi des sections du corps citoyen, en particulier les Dalits, les Musulmans et les Chrétiens". En réponse, Modi lui dit qu’il avait "maintenant la joie d’être libéré (sic) et l’opportunité de travailler, de penser et parler en fonction de (ses) croyances fondamentales ».
Le national-populisme de Narendra Modi a mis l’Inde sur la voie de ce que certains po-litistes ont défini comme une "démocratie ethnique" : un régime où les gouvernants sont désignés par la voie des urnes, où l’appareil judiciaire jouit d’une certaine indépendance et la presse d’une certaine liberté, mais où les minorités ethniques (religieuses et/ou linguistiques) sont des citoyens de seconde zone, de fait sinon de droit.
Par Christophe Jaffrelot
La chahada, signifiant « témoignage » ou encore « attestation », est la principale profession de foi de l'islam, dont elle constitue le premier des cinq piliers articulant la croyance musulmane. Suivant les courants de l'Islam, elle diffère légèrement dans sa forme.
Le texte de la profession de foi
Cette profession de foi est courte, se composant de deux ou trois parties semi-distinctes. La première partie concerne le dieu musulman; la seconde partie concerne le dernier Prophète de l'Islam Mouhammad; et pour le chiite, la troisième partie concerne Ali.
Texte en arabe classique
Quand elle est récitée par un locuteur parlant arabe, la profession de foi l'est toujours en arabe classique et ce indépendamment du dialecte arabe parlé par le locuteur. Dans l'Islam sounnite, elle s'écrit ainsi :
Et est transcrite de la manière suivante : ashadu an là illâha illâ -llâh, wa-ashadu anna Mouhammadan rasûlu-llâh
En revanche, dans l'Islam chiite, elle s'écrit ainsi :
Et est transcrite de la manière suivante : ashadu an là illâha illâ -llâh, wa-ashadu anna Mouhammadan rasûlu-llâh, wa-ashadu anna
ahyan wahyu -llah
Texte en français
En français, la forme de la profession de foi peut varier quelque peu, notamment sous l'influence de la traduction (littérale ou non) et des usages concernant les noms (Dieu pour ALLAHOU, Mahomet pour Mouhammad). Une forme de la chahada sunnite serait
celle-ci:
« j’atteste qu’il n’y a pas de divinité en dehors de Dieu et j’atteste que Mouhammad est le Messager de Dieu »
Une forme assez fidèle de la chahada chiite serait celle-ci:
« J’atteste qu ’il n ’y a pas de divinité sauf Dieu, et que Mahomet est son Envoyé. Ali est son wali /vicaire/. »
Les différences relatives à la traduction de ALLAHOU viennent du fait que la transcription phonétique en alphabet latin de ce mot est Allah, mais que ALLAHOU se traduit en français par Dieu, divinité précise sous-entendant « Le Dieu (des musulmans) » (au contraire de illah qui se traduit par dieu, divinité générique).
Les différences relatives à la traduction de Mouhammad viennent du fait que la transcription phonétique en alphabet latin de ce
mot est Mouhammad (d'ailleurs plus souvent retranscrit sous la forme Muhammad bien que la prononciation de la première syllabe soit Mou et pas Mu), alors que l'usage le plus courant en français pour nommer Mouhammad, le dernier Prophète de l'Islam, est Mouhammad.
Considérations sémantiques
Le mot chahada signifie « être présent », « être témoin », « attester », La récitation de cette profession de foi se veut donc le témoignage d'un individu envers sa religion, son Dieu et Mouhammad en tant que dernier prophète de cette religion.
Les exégèses musulmanes (appelées Tafsir) peuvent assez largement différer tant la traduction d'anciens écrits dans une langue qui n'est plus utilisée hors du contexte religieux, permet une large appréciation; c'est à ce titre qu'il existe divers appréciations du sens et des sous-entendus dans la chahada.
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La chahada dans le Coran
La chahada n'est pas une profession de foi
Analyse historique
Jusqu'au XXe siècle, peu de données historiques existaient concernant la création et l'histoire de la chahada. Depuis, de nombreux chercheurs issus du monde arabe et d'occident ont travaillé à retrouver et analyser des sources historiques ne provenant pas des textes religieux (Coran et hadiths principalement).
À ce jour, les plus anciennes chahadas connues datent du Vile siècle et, dans le
présente en l'état dans le Coran, livre saint des musulmans, au même titre que d'autres éléments de la foi musulmane comme les cinq piliers par exemple ou la place de Mahomet qui n'est cité que quelques fois dans l'ouvrage.
Néanmoins, la chahada fait référence au contenu de certains versets (en arabe aya) du Coran:
« Quand on leur disait : « Point de divinité à part Dieu », ils se gonflaient d’orgueil I-..1»
Sourate 37 dite « As-Saaffat », verset 35 Et: « Muhammad est le Messager d’Allah.
Et ceux qui sont avec lui sont durs envers les mécréants, miséricordieux entre eux. Tu les vois inclinés, prosternés, recherchant d’Allah grâce et agrément.|...| » Sourate 48 dite « Al-Fath », verset 29
cadre d’un processus de mise en place qu’il est en partie possible de suivre, ne comportent que la première partie de la chahada, faisant référence au dieu des musulmans. La première chahada complète date de la fin du Vile siècle. Une fois la chahada actuelle apparue, les variantes ne disparaissent pas pour autant. Certaines sont attestées au début de l'époque abbasside9.
Inscription sur pièces de monnaie
Des chahadas, totales ou partielles sont attestées sur des pièces de monnaie islamiques à partir de la fin du Vile siècle.
Stefan Heidemann (en), orientaliste allemand, a repéré une pièce de monnaie datant de 689-90 et portant les deux parties de la chahada. Ces deux propositions sont encore séparées, une face avec la chahada théocen-trée et la seconde avec la mention de Mou-hammad messager de Dieu. La première chahada complète serait sur une monnaie de 691-692 inscrite en langue perse et écriture Pahlawi. Son étude montre que la chahada est la dernière étape d'un processus d'élaboration, dont les premières étapes sont centrées sur la seule divinité.
Le professeur Michael L. Bâtes, spécialiste
américain de la numismatique, a mené une étude sur le monnayage entre la fin du Vile siècle et 715. Les premières professions de foi inscrites sont d’abord en latin sous la forme « Dieu est votre dieu et il n’y en a pas d’autres ». En 708-709, une chahada sans mention de Mouhammad apparaît encore. Les monnaies nord africaines montrent une évolution de slogans monothéistes non-confessionnels vers la chahada islamique, en tout cas sa première partie. L'auteur associe la forme finale de la chahada au règne d'Abd al-Malik. La présence de pièces ne correspondant pas au formulaire officiel après le règne d'Abd al-Malik est le signe d'une évolution du statut de la chahada7.
Volker Popp, a comparé une pièce arabo-sas-sanide portant simultanément ces lettres (Mhmd) et des représentations chrétiennes. Il est arrivé à la conclusion que le terme Mhmd ne désigne pas Mouhammad mais Jésus puisque sa traduction donne « le béni», terme qui est aussi utilisé pour désigner Jésus.
Graffitis islamiques
Sens et utilisation religieuse
L'étude des graffitis islamiques est l'une des sources permettant de mieux comprendre l'histoire de la chahada. C'est, en particulier, le sujet de recherche de Frédéric Imbert, directeur du Département des Études Arabes, Médiévales et Modernes de l’Institut français du Proche-Orient (IFPO). Ces graffitis permettent de découvrir des formes anciennes et archaïques de la chahada, dont certaines pourraient être préislamiques 13.
C'est ainsi que des chahadas anciennes gravées dans la pierre ont été retrouvées sur le site de Badâ, dans le nord-ouest de l’Arabie Saoudite. Elles datent du second siècle de l'Hégire (780 après J.C) et sont d'auteurs anonymes. Le sujet de leur complétude au regard de la version contemporaine (première partie : "J’atteste qu'il n’y a pas de divinité sauf Dieu", seconde partie "et que Mahomet est son Envoyé") est sujet à débat, ce dernier point étant perçu comme participant à déterminer la place de Mouhammad dans l'Islam primitif. Sur les 20 chahadas découvertes à Badâ, seules 7 mentionnent des dates d'inscriptions qui sont comprises entre l'an 158 et 178 de l'hégire; une comprend uniquement la première partie d'attestation
de foi, et six autres intègrent la première et la deuxième partie de l'attestation de foi telle que nous la connaissons aujourd'hui. Les chahadas de ce corpus ne sont pas encore introduites par la basmallah.
Pour l'auteur, "il est intéressant de noter que les déclarations de foi les plus anciennes s’adressent à la seule divinité nommée Allâh (ou rabb Seigneur) et que la mention du prophète Mouhammad en est absente." Pour Imbert, l'apparition du nom de Mouhammad dans les inscriptions privées que sont les grafittis pourraient suivre son apparition dans le formulaire des textes officiels (bornes, monnaies...).
La chahada, principale profession de foi de l'islam, est divisée en deux parties. La première (« J’atteste qu’il n’y a pas de divinité sauf Dieu ») fait implicitement référence au concept de tawhid, dogme musulman affirmant l'existence et l'unicité de Dieu : Dieu est unique, en opposition au polythéisme, et un, en opposition au trinitarisme chrétien. La seconde (« et que Mahomet est son Envoyé ») fait référence à la mission prophétique de Mahomet.
Cette profession de foi est récitée à quatre moments de la vie d'un musulman : lors de son adoption de l'Islam, lors de la prière, lors d'une expression de sa foi ou d'un appel à Dieul et enfin, lors de l'accompagnement d'un mourant dans la mort.
Afin de souligner cette notion d'unicité de Dieu, on accompagne parfois la profession de foi d'un geste de l'index que l'on pointe vers le ciel.
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Adoption de l'Islam en tant que religion et rite de conversion
Lorsqu'un individu embrasse la foi musulmane, la chahada doit être récitée. Dans le cas d'un nouveau-né, la coutume musulmane veut que le père, peu après la naissance, lui
récite à l'oreille la profession de foi. Alors, l'enfant est considéré comme ayant adopté la foi musulmane devenant par la même membre de la communauté informelle des croyants musulmans, appelée Oumma.
Lorsqu'un individu plus âgé décide d'embrasser la foi musulmane, dans le cas d'un athée devenant croyant tout autant que dans le cas d'un croyant d'une autre religion décidant de changer de religion (acte appelé apostasie), on parle de conversion religieuse. Alors, l'individu doit prononcer lui-même la chahada. Le rite qui doit accompagner cette récitation peut varier d'un courant de l'Islam à un autre, mais on peut néanmoins souligner l'importance de quelques considérations partagées comme celle de la nécessité de vouloir librement et volontairement se convertir (en arabe niyya), ou encore celle d'appliquer le rituel d'ablution (en arabe Tohara) avant de prononcer la chahada dans le cadre d'une conversion.
Dans le sounnisme
Dans le sounnisme, courant majoritaire de l'Islam, la chahada est composé de deux parties considérées comme relativement
distinctes, ce qui fait qu'elles sont parfois nommées première chahada (alors appelée Tahlil) et seconde chahada.
Appel et conclusion des prières
Dans le soufisme
La chahada est aussi prononcée lors de l'appel à la prière, qui est fait cinq fois par jour par le muezzin dans les pays musulmans, ou simplement par l'imam dans les pays où l'appel à la prière n'est pas public. D'autre part, il est de coutume que chacune des prières effectuées par un musulman se termine par la récitation de la chahada. Ici, l'imam et le muezzin ne sont pas requis car les prières peuvent être pratiquées sans leur concours.
La chahada est traditionnellement récitée durant la cérémonie soufie du Zikr durant laquelle elle ressemble alors à des mantras que l'on peut retrouver dans d'autres religions. Elle peut ainsi être répétée des centaines de fois, parfois seulement sa première première partie où le terme « Dieu » est remplacé par « lui ». Elle peut aussi être utilisée comme fond sonore pour d'autres chants, toujours durant la cérémonie.
Expression de sa foi et appel à Dieu
Dans le chiisme
La chahada peut aussi être prononcée dans certaines autres situations durant lesquelles le musulman souhaiterait souligner, ou raviver, ou confirmer son adhésion à la religion musulmane; par exemple dans des situations difficiles, douloureuses, menaçantes. Ces utilisations ne s'intégrent pas dans les rites
Accompagnement dans la mort
musulmans à proprement parler mais sont plus à percevoir comme des expressions de la foi dans des moments difficiles. Ces expressions de la chahada comme activité indépendante du rituel de la prière ne semblent pas encore complètement fixées dans la littérature duIXe siècle?.
Enfin, la chahada est prononcé par un mourant ou à ses oreilles. Ceci s'intégre dans les rites religieux d'accompagnement d'un individu dans la mort; Occasionnellement, le mourant peut lever l'index pour rappeler l'unicité de Dieu tout autant qu'on peut le lui lever en cas d'incapacité 1. Après le décès, il est de coutume de réciter la chahada durant le transport du défunt 14.
Dans le chiisme, la chahada comprend trois parties : les deux attestations de la chahada sounnite, à quoi vient s'ajouter la référence à Ali, personnage central de la foi chiite.
Isla^m
Premier groupe de presse musulman en Côte d’Ivoire paraissant depuis Ramadan 2005
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Il existe une continuité entre l’affir- dans la chahada et dans la foi des au-mation islamique de l'unicité divine très monothéismes (judaïsme et
christianisme), exprimée dans le Chema Israël et dans le credo.
Plusieurs auteurs ont trouvé des comparaisons dans différents courants du judaïsme, comme chez les samaritains, ou du christianisme oriental. Ainsi, Philippe Gignoux, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, déclare que la chahada « était aussi très bien connue de la communauté nestorienne dans le milieu et la fin de la période sassa-nide ». Guy Stroumsa (en), spécialiste français des religions abrahamiques note que « l'un des parallèles les plus frappants entre les écrits pseudo-clémentins et le Coran
est probablement la déclaration de Pierre, dans les Homélies, selon qui Dieu est un, et il n'y a pas de Dieu excepté Lui ». Pour l'auteur, la présence de formules similaires à la chahada a été repérée dans la littérature judéo-chrétienne ancienne mais n'a pas encore fait l'objet de toute l'attention qu'elle mériterait.
Des inscriptions chrétiennes semblables à la première partie de la chahada ont été aussi retrouvées, notamment en Syrie sur de nombreux linteaux, mais ces dernières affirment, au contraire, la divinité de Jésus-Christ : « Il n’est qu’un seul Dieu et le Christ est Dieu ».
«am^m %dt défie les musulmans en posant la première pierre d’un temple hindou à Ayodhya
Le premier ministre indien a choisi la date du 5 août, jour anniversaire du coup de force au Cachemire, pour lancer ce chantier contesté, dans CÉtat de l’Uttar Pradesh.
Est-ce un signe supplémentaire de la mise en œuvre de la suprématie hindoue et la fin d’un Etat laïque en Inde ? Le 5 août, le premier ministre indien, Narendra Modi, devrait poser lui-même, à Ayodhya, dans l’Uttar Pradesh, la première pierre d’un temple hindou, dont le projet de construction a divisé le pays et fait couler le sang pendant des décennies. Près de trois mille personnes, essentiellement des musulmans, sont mortes à cause du temple de Ram d’Ayodhya.
Les hindous considèrent ce site comme le lieu de naissance du dieu Ram, un des sept avatars de Vishnou.
Ils affirment qu’au XVIe siècle le fondateur de l’empire Mogol, Babur, y fit construire une mosquée sur les ruines du temple de Ram. En 1992, une foule de nationalistes hindous fanatiques avaient détruit la mosquée Babri et exigé la reconstruction du temple. Après des années de conflits,
le 9 novembre 2019, la Cour suprême a tranché en faveur des hindous, autorisant l’édification du temple.
Ce sera sa première visite à Ayodhya, mais le premier ministre comme son parti, le Bharatiya Janata Party (BJP), ont, depuis des années, fait du temple de Ram un symbole de l’identité in-
dienne et une arme pour rassembler les hindous. La cérémonie de lancement du chantier sera retransmise en direct sur les chaînes de télévision. Seuls les « VIP » seront autorisés à y participer.
Toute la galaxie nationaliste réunie Parmi les deux cents invités, Mohan Bhagwat, le chef du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), cette association des volontaires nationaux fondée en 1925 pour assurer la domination des hindous sur la nation indienne, ainsi que les représentants du Vishva Hindu Parishad (VHP-Conseil mondial hindou), une organisation d’extrême droite. Le chef du gouvernement de l’Uttar Pradesh, Yogi Adityanath, un moine nationaliste extrémiste, proche du premier ministre, a veillé personnellement aux préparatifs.
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Toute la galaxie nationaliste hindoue sera représentée pour assister à cet événement qualifié « de plus important de l’histoire de l’Inde indépendante ».
La date choisie n’est pas fortuite : le 5 août correspond au premier anniversaire du coup de force mené au
Cachemire, cette région himalayenne à 80 % musulmane. Il y a un an, par surprise, Narendra Modi décidait de supprimer l’autonomie dont jouissait cet Etat depuis soixante-dix ans et de l’isoler du reste du monde.
Depuis sa réélection en mai 2019, le leader nationaliste a multiplié les dé-
cisions en défaveur des musulmans, qui sont environ 200 millions en Inde. Outre le Cachemire, le gouvernement a fait adopter en décembre une réforme de la nationalité, qui vise essentiellement à exclure les réfugiés musulmans d’un processus de régularisation. Cette loi qui accor-
dera pour la première fois en Inde la nationalité sur des critères religieux a suscité de gigantesques mouvements de protestation pendant des semaines à travers tout le pays.
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Quelle responsabilité pour le gouvernement
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Depuis plus de trois mois, Dinde est en proie à une immense agitation. Le climat social semble ne cesser de se détériorer, comme en témoignent les affrontements sanglants entre hindous et musulmans qui ont eu lieu fin février. À titre d’exemple, des affrontements similaires avaient fait en 2002 dans l’État du Gujarat des milliers de victimes.
Le ministre en chef de cet État et son administration avaient alors été accusés d’avoir laissé faire les émeutiers et retenu la police. Certains membres de cette administration avaient alors été interdits de séjour à l’étranger et quelques-uns avaient été condamnés. Le ministre en chef du Gujarat était alors nul autre que Narendra Modi.
Le premier mandat de Modi : politique économique libérale et rhéto-
rique sectaire
Auréolé de l’élan économique qu’a connu le Gujarat à l’époque où il le dirigeait (de 2001 à 2014), Narendra Modi a été élu premier ministre de l’Union indienne en 2015, en mettant en avant des promesses de libéralisme et de dynamisme économique. Il s’agissait de faire rivaliser l’Inde avec la Chine, d’engager son économie sur un sentier de croissance sou-
tenu et long en allégeant la bureaucratie, d’ouvrir le pays aux investissements directs étrangers et de le doter, au travers du programme « make in India », d’un secteur manufacturier performant (pour des raisons historiques, ce secteur avait toujours été atrophié).
L’orientation de ce programme aurait pu faire oublier les racines idéologiques du parti auquel Narendra Modi appartient, le Baratiya Janata Party (BJP), à savoir F« Hindutva ». Cette idéologie, selon laquelle l’Inde ne saurait être qu’hindoue, prône le retour à une culture fantasmée comme purement indienne, c’est-à-dire celle d’avant l’Empire moghol (1526-1857), désormais présenté dans les manuels d’histoire comme un joug étranger ayant longtemps pesé sur l’Inde hindoue. Certains courants de l’Hindutva affirment également que tous les hindous partageraient la même origine ethnique tandis que les membres des autres communautés seraient les fils d’un autre sol, issus de mariages mixtes plus ou moins consentis. Ajoutons que le BJP entretient des rapports étroits avec le Rashtriya Swayamse-vak Sangh (Organisation patriotique nationale, RS S), organisation paramilitaire fondée en 1925 sur le modèle des phalanges fascistes afin de promouvoir l’idéologie de l’Hin-dutva. Narendra Modi a commencé sa carrière dans les rangs du RS S.
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Au cours de son premier mandat, le gouvernement de M. Modi a engagé des réformes profondes comme l’unification de la TVA, mais aussi créé un traumatisme économique au travers de la démonétisation - c’est-à-dire la suppression, sans préavis, du cours légal des billets les plus couramment utilisés.
Ces initiatives économiques audacieuses ont pu reléguer dans l’ombre les mesures ou déclarations vexa-toires prises envers les communautés religieuses minoritaires, en particulier les musulmans, ainsi que le développement de milices ou de « vigilantes », groupes de citoyens se faisant fort d’appliquer ce qu’ils pensent être ou devraient être la loi. Certains de ces groupes, au motif de vérifier l’application de la loi interdisant l’abattage de bovidés, lynchent des musulmans et des personnes issues des basses castes. D’autres humilient, parfois violemment les couples issus de confessions différentes. Ces groupes, dont les actions illégales n’entraînent que peu de poursuites, agissent avec un sentiment croissant d’impunité, et sont encouragés, voire organisés, par certaines figures du BJP qui ne cachent pas leur aversion pour les minorités religieuses et revendiquent la suprématie hindoue. Mais le grand public, avant tout tourné vers les initiatives et promesses économiques, n’y a pas nécessairement prêté attention et n’a peut-être pas perçu à quel point le climat devenait menaçant pour la communauté musulmane.
Un second mandat placé sous le signe de la division
En 2019, les perspectives économiques commencent à s’assombrir. En janvier, un rapport de la Commission nationale des statistiques faisant état d’un taux de chômage au plus haut depuis une cinquantaine d’années fuite dans la presse ; le gouvernement est accusé d’en retarder la publication en amont des élections législatives tenues entre le 11 avril et le 19 mai. Le taux de croissance de l’économie indienne commence à montrer des signes de ralentissement, de même que les investissements et la consommation. L’opposition ne se prive pas de souligner ce mauvais
bilan économique. La campagne de M. Modi est alors centrée sur l’insécurité, mettant en cause des migrants illégaux du Bangladesh. Servi par les circonstances d’un attentat au Cachemire, il parvient à apparaître comme un chef de guerre capable d’en imposer au Pakistan. En mai 2019, le premier ministre sortant remporte une victoire écrasante aux législatives.
Le second mandat de Narendra Modi met clairement l’accent sur les questions intérieures, à commencer par un grand projet de refonte de la nationalité au travers de la possible création d’un registre des citoyens. Une première initiative est menée en août
2019 dans l’État de l’Assam, voisin du Bangladesh. Afin de lutter contre de potentiels « étrangers exfiltrés », il est demandé aux habitants de cet État d’apporter la preuve de la présence de leurs familles sur le territoire indien avant 1971 afin de confirmer leur citoyenneté indienne. Dans cet État où un habitant sur trois vit en dessous du seuil de pauvreté et ne sait pas lire, il n’est pas aisé pour ces familles d’apporter ce genre de preuves écrites.
A l’issue de ce processus, 1,9 million d’individus se considérant indiens, en majorité des musulmans, sont devenus apatrides. En décembre 2019, une loi sur la nationalité a été votée. Elle garantit aux ressortissants du Pakistan, de l’Afghanistan et du Bangladesh présents sur le territoire l’accès à une procédure accélérée
d’obtention de la nationalité indienne... mais les musulmans sont exclus de cette disposition. Les défenseurs de ce texte brandissent un argument humanitaire : selon eux, la loi vise à protéger les minorités ; or l’islam est la religion majoritaire dans ces trois pays.
L’adoption de cette loi a provoqué une indignation et une vague de mobilisation sans précédent en Inde - et cela, pour trois raisons. D’une part, elle est contraire à la Constitution qui garantit la neutralité religieuse de l’Etat, neutralité qui est au cœur des institutions. Deuxièmement, cette loi arrive après de nombreuses vexations
envers la communauté musulmane indienne, par exemple l’attribution du site d’Ayodhya aux hindous ou le changement de plusieurs noms de ville qui rappelaient le passé moghol pour n’en citer que quelques-unes. Ces provocations de la part du gouvernement n’ont cessé de s’accumuler. Troisièmement, cette loi apparaît pour beaucoup comme le signe avant-coureur d’une remise en cause de la citoyenneté pleine et entière de tous les musulmans de l’Inde. La mobilisation pacifique contre cette loi dure maintenant depuis plus de deux mois.
Les milices hindoues qui, on l’a dit, ont pris l’habitude d’agir en toute liberté et impunité, ont désormais décidé de s’en prendre violemment aux opposants de la loi. Le 5 janvier dernier, des membres d’un syndicat étu-
diant a priori proche du RS S ont mis à sac une université en plein cœur de Delhi et passé à tabac étudiants et enseignants. La police a été accusée de complaisance envers les agresseurs. Fin février 2020, des milices ont semé la terreur dans les quartiers musulmans du nord-est de Delhi, détruisant commerces et mosquées et lynchant, voire abattant par balles des dizaines d’habitants. La police a encore été accusée de passivité, de la même manière qu’elle avait été accusée d’avoir fermé les yeux sur les pogroms du Gujarat de 2002.
Le double discours du gouvernement Certes, les affrontements intercom-
munautaires sont de plus en plus rares et géographiquement circonscrits en Inde, et les récents événements de Delhi ne resteront pas parmi les plus meurtriers. Ils n’en sont pas moins très préoccupants car ils mettent en lumière le double discours du gouvernement. D’une part, celui-ci se défend d’entretenir la division et s’abrite systématiquement derrière des justifications de bon aloi - comme un souci humanitaire dans le cas de la loi sur la nationalité - tout en soufflant sur les braises de la discorde et en laissant les dirigeants en vue de son parti exhorter la population à la haine. D’autre part, l’habitude prise par les milices de faire régner leurs lois et la terreur fait peser une menace réelle sur l’avenir de l’état de droit.
thecon versation. com
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aà^a^/ l’ouverture au culte de la mosquée ainte-Sophie est une question interne de la Turquie"
Le président de la République turque Recep Tayyip Erdogan a déclaré que l’ouverture au culte de la mosquée Sainte-Sophie est une question interne de la Turquie.
Faisant des évaluations concernant l’actualité à la revue Kriter, le chef d’État turc Erdogan a fait savoir que Sainte Sophie, monument transformé en mosquée où le sultan ottoman Mehmet II le Conquérant a fait la première prière du vendredi après avoir conquis la ville d’Istanbul, est le symbole de la conquête d’Istanbul. Il a affirmé que la décision qui l’a transformée en musée en 1934, avait fait mal au cœur de la population.
« Il fallait que Sainte-Sophie retrouve son identité initiale. Le conseil d’État a donné sa décision finale après un recours. C’est à la nation turque et pas à d’autres, que revient de trancher concernant la décision finale re-
lative au statut de Sainte Sophie. C’est notre question interne. Les autres pays ne peuvent que respecter la décision exprimée », a-t-il martelé. S’attardant sur la crise politique en Libye, Erdogan a dit que les plans du putschiste Haftar et de ses soutiens, sont tombés à l’eau.
Rappelant l’accord signé entre la Turquie et la Libye, Erdogan a précisé que grâce à cela, la Turquie a pris sous garantie ses droits et intérêts en Méditerranée orientale mais également défendu ses frères libyens. Il a souligné que le retour de la stabilité en Libye dans les plus brefs délais, n’étaient pas uniquement à l’intérêt du peuple libyen mais de
toute la région.
« Le renforcement politique et économique du pays soulagera l’Afrique du Nord mais également l’Europe. La communauté internationale doit désormais faire un choix en soutenant le gouvernement légitime, et stopper le putschiste qui commet un crime de guerre. Dans les plus brefs, il faut sortir de ce pays les légionnaires qui ont transformé la Libye en bain de sang. Les putschistes doivent coûte que coûte rendre des comptes pour les fosses communes découvertes à Tarhoune et dans plusieurs autres villes », a-t-il fustigé.
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en quête du soutien «extraordinairen des chrétiens évangéliques
Ce mouvement religieux protestant est dominant aux Etats-Unis et donc décisif pour remporter une élection. « Je suis convaincu que Dieu est de notre côté ». Donald Trump, n'y est pas allé par quatre chemins, vendredi, pour séduire son auditoire. Le président américain a tenu un meeting en Floride, à Miami, à destination des chrétiens évangéliques, dont le vote est crucial pour sa réélection en novembre.
Immigration, avortement... Le chef d'Etat a passé en revue des thèmes chers aux évangéliques. « Vous vous souvenez ? Les chiffres étaient extraordinaires », a-t-il lancé pour rappeler le vote évangélique qui s'était majoritairement porté sur son nom en 2016. « Tous les candidats démocrates qui briguent la présidence essayent de punir les croyants », a-t-il dit, se posant en défenseur de la liberté religieuse et dénonçant des programmes « antireligieux et socialistes ».
La première famille religieuse aux Etats-Unis
Le soutien à Trump des évangéliques blancs reste, pour l'heure, très solide. Selon l'organisme Public Religion Research Institute (PRRI), 77 % d'entre eux approuvent le travail du milliardaire républicain à la Maison Blanche, le siège de la présidence. L'écrasante majorité d'entre eux (98 %) sont opposés à sa destitution, actuellement en débat au parlement. Alors qu'ils représentent un quart des Américains, soit la première famille religieuse américaine, devant les catholiques et les protestants tradition-
nels, leur soutien électoral est d'autant plus crucial pour Trump.
Pendant son mandat, il leur a d'ailleurs donné d'importants gages, nommant un juge conservateur à la cour suprême, la plus haute instance juridique américaine. Plusieurs Etats ont pris des mesures défavorables à l'interruption volontaire de grossesse. Le but serait, à terme, d'aboutir à un renversement de la jurisprudence en vigueur depuis 1973 qui a légalisé l'avortement.
« Il est passionné, oh Dieu ! » Malgré cela, un éditorial au vitriol publié juste avant Noël par un magazine évangélique, « Christianity Today », a semé le doute. Il s'est prononcé sans détour en faveur de la destitution du septuagénaire. « Les faits dans ce cas précis sont sans ambiguïté », a écrit Mark Galli, son rédacteur en chef, dénonçant l'utilisation de la position de Trump pour pousser son homologue ukrainien à discréditer l'un de ses oppo-
sants, l'ex-vice-président démocrate Joe Biden. « Ce n'est pas seulement une violation de la Constitution [...] c'est profondément immoral. » Pendant son meeting à Miami, l'action de Donald Trump à la présidence a en tout cas été grandement louée lors d'une prière collective. Alors que plusieurs personnes entourent le milliardaire, le pasteur proclame : « Je te remercie mon Dieu qu'il ne se dise pas parfait. Mais il est passionné. Il est passionné pour mettre un terme à la mise à mort d'enfants pas encore nés, il est passionné pour faire sortir de la pauvreté les gens (six millions sont passés des bons alimentaires à la dignité du travail), il est passionné, oh Dieu ! pour faire en sorte que notre cour suprême soit remplie d'hommes et de femmes qui se lèveront pour que justice soit rendue à tous. Et Seigneur, nous te remercions pour tout ce que tu as commencé. »
leparisien.fr
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COMMUNIQUÉ DE LA CEI
Agrément des imprimeurs pour confection des
DOCUMENTS ÉLECTORAUX
_a Commission Electorale Indépendante (CEI) invite les propriétaires ou gérants d'imprimene. installés sur le territoire des dix (10) Communes d'Abidjan et intéressés par l'impression des documents électoraux, à adresser une demande d'agrément à Monsieur le Président de la Commission Electorale Indépendante.
La demande d'agrément doit comprendre les éléments suivants :
1- Identification de l'imprimerie
- La dénomination ou raison sociale :
- Le siège social ;
- La localisation géographique de l'entreprise ;
- Les références professionnelles de l'entreprise ;
- Le nombre d'employés.
2- Documents administratifs
- L'attestation d'inscription au registre du commerce et du crédit mobilier.
- L'attestation de non redevance au trésor public ;
- L'attestation de régularité fiscale ;
- Un certificat attestant que (imprimeur est en règle vis-à-vis de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) ;
- Une attestation de non faillite délivrée par le greffe du tribunal du siège social
- La liste des moyens techniques dont dispose l'entreprise.
3- Plateau technique
Une brève descnption du plateau technique de l’entrepnse.
4- Pièces administratives du gérant
- Un extrait d'acte de naissance ou du jugement supplétif en tenant lieu ;
- Un certificat de nationalité ivoirienne ;
- Un certificat de résidence ;
- Un extrait de casier judiciaire de moins de trois (03) mois ;
- Une attestation de non faillite délivrée par le greffe du tribunal du siège social.
Les dossiers dûment constitués, doivent être déposés au Secrétariat Permanent de la CEI, au plus tard le 31 août 2020.
NB : Toute demande d'agrément incomplète est irrecevable
Fail à Abidjan, le 10 Août 2020
P/Le Président et P.O
Le Secrétaire Permanent
CEI, en tout» transparence_________________kouame Adjoumanl Pierre
Commission Electorale inu^oendante (CI O - TEL 22 SI SS 89 Far £2 40 09 DS - SITE INTERNET mi<i.ti
Fait partie de Islam Info #765