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Prier sans répit pour que la paix revienne
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Burkina Faso
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- Titre
- Prier sans répit pour que la paix revienne
- Créateur
- Aimé Nabaloum
- Editeur
- Le Pays
- Date
- 26 avril 2011
- Résumé
- Après sa prise de fonction le 22 avril 2011, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, s'est rendu chez les autorités coutumières et religieuses du Burkina Faso le 26 avril 2011 pour des visites de courtoisie et aussi bénéficier de leur soutien pour la nouvelle mission à laquelle il a été appelé, à une période critique pour pays. De sa tournée, Luc Adolphe Tiao estime avoir acquis le soutien de toutes ces autorités pour l'accompagner dans sa mission délicate et lui ouvrir leur porte quand il leur fera recours.
- Sujet
- Aboubacar Sana
- Fédération des Églises et Missions Évangéliques
- Luc-Adolphe Tiao
- Oumarou Kanazoé
- Philippe Ouédraogo
- Samuel Yaméogo
- Couverture spatiale
- Ouagadougou
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000157
- contenu
-
Après sa prise de fonction le 22 avril 2011, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, s'est rendu chez les autorités coutumières et religieuses du Burkina Faso le 26 avril 2011 pour des visites de courtoisie et aussi bénéficier de leur soutien pour la nouvelle mission à laquelle il a été appelé, à une période critique pour pays. De sa tournée, Luc Adolphe Tiao estime avoir acquis le soutien de toutes ces autorités pour l'accompagner dans sa mission délicate et lui ouvrir leur porte quand il leur fera recours.
Journée marathon pour le nouveau Premier ministre Luc Adolphe Tiao ce 26 avril 2011. Sa passation de témoin a eu lieu le week-end dernier et sa première sortie officielle, il l'a consacrée aux autorités religieuses et coutumières du Burkina. Pour le Premier ministre, celles-ci jouent un rôle capital au Burkina Faso. Ce capital social, le Premier ministre entend en profiter pour arriver à juguler la crise.
La première étape de la tournée a été le Palais du Mogho Naaba. L'empereur des Mossé, en recevant le Premier ministre, s'est réjoui de la démarche du chef du gouvernement et lui a signifié que tous les Burkinabè comptent sur lui pour que la paix revienne au Faso. Au regard de la situation de crise que connaît le pays, le Mogho Naaba Baongo estime que le Premier ministre a reçu une mission délicate à une période critique.
Une période de grande écoute
Pour l'empereur des Mossé, "c'est une période de grande écoute et Luc Adolphe Tiao a à faire des concertations avec tous les protagonistes et choisir avec lui des hommes qui ont le souci du bien-être de la communauté et de ses composantes." Le Mogho Naaba Baongo estime que le Premier ministre doit privilégier le dialogue, rien que le dialogue.
Aussi interpelle-t-il toutes les couches sociales du pays à oeuvrer chacun dans son domaine de compétence afin que les troubles connus relèvent dorénavant du passé et que de telles situations ne soient plus vécues par le peuple. Il importe que la génération actuelle oeuvre à la préservation de la paix si chère, celle que les ancêtres ont léguée, fondement de toute richesse.
Aux hommes de tenue, il prie de veiller à la sécurité des hommes et des biens de la Nation car pour lui, si de par le passé cette mission était destinée aux ancêtres, il estime que de nos jours, elle revient aux militaires.
Chez le président de la communauté musulmane, El Hadj Oumarou Kanazoé, accompagné de l'imam de la grande mosquée de Ouagadougou, El hadj Aboubacar Sana, la visite a commencé par une prière pour la paix.
Rien que la paix
"Nous ne dormirons pas tant que le pays ne sera pas en paix", a laissé entendre El hadj Oumarou Kanazoé au Premier ministre Luc Adolphe Tiao. S'adressant au président de la communauté musulmane et à l'imam de la grande mosquée, le Premier ministre dit "compter sur la communauté musulmane pour prier pour le président du Faso afin que Dieu lui donne la force et la clairvoyance pour ramener la paix dans le pays".
El hadj Oumarou Kanazoé, président de la communauté musulmane lui a assuré de la prière de sa communauté afin que Dieu lui "allège le fardeau". Etant les premiers responsables du pays, le président du Faso et le Premier ministre sont les premiers concernés pour ramener la paix et à ce titre, ils sont interpellés.
Quant à la communauté musulmane, à travers son président, elle entend prier pour un retour rapide à la paix. "Il est sûr qu'un ressort est quelque part cassé, mais le plus important est que tous travaillent à la paix", a affirmé Luc Adolphe Tiao. Il était 10h 45mn à Ouagadougou.
Le cortège du Premier ministre arpente silencieusement les artères de la capitale. Pas de fanfare, pas de sirène. Cap sur le siège de la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME). Le président de la FEME, le pasteur Samuel Yaméogo et son secrétaire général attendaient la délégation du Premier ministre.
"Je sollicite vos conseils et vos bénédictions"
"Je sollicite vos conseils et vos bénédictions pour travailler dans l'intérêt de tous les Burkinabè ; je voudrais m'investir à ramener la paix." Après avoir expliqué l'objectif de sa visite, le Premier ministre a reçu les encouragements du président de la FEME, le pasteur Samuel Yaméogo, avec à ses côtés son secrétaire général, le pasteur Henri Yé.
Se référant à sa prière du jour, le pasteur Samuel Yaméogo a fait savoir que "le salut vient d'un grand nombre de conseillers" et qu'à ce titre et pour un début, Luc Adolphe Tiao est bien parti, a-t-il poursuivi.
Le cortège s'ébranle à nouveau. A 11h 30, Luc Adolphe Tiao fait son entrée à l'archevêché de Ouagadougou. Il est accueilli par Son Excellence Monseigneur Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou. Ce dernier, tout en saluant l'initiative du Premier ministre, s'est dit disposé à lui accorder son soutien chaque fois que le besoin se fera sentir.
"Nous sommes honorés de la visite que vous rendez à l'archevêque de Ouagadougou, et partant, la portion de l'Eglise-Famille de Dieu à Ouagadougou". Si la paix est un don de Dieu, l'action de l'Homme y est aussi importante, a fait remarquer l'archevêque Mgr Philippe Ouédraogo.
Aussi, une seule main ne pouvant pas ramasser la farine, Mgr Philippe Ouédraogo estime que chaque Homme a un rôle à jouer dans le retour de la paix. Il importe dès lors de travailler en synergie. La paix et la justice restent de grands défis pour tous et sont le fruit des efforts des Hommes.
Mgr Philippe Ouédraogo a, lui aussi, rassuré le Premier ministre de sa collaboration. La visite s'y est terminée par une prière. Luc Adolphe Tiao, à la fin de sa visite, s'est dit satisfait de l'accueil qui lui a été réservé par les autorités coutumières et religieuses. Il s'est dit tout aussi rassuré que c'est dans la synergie que le pays parviendra à retrouver la paix.