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Titre
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Hadj 2003 : ouf de soulagement à Ouaga
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Date
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4 février 2003
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DescriptionAI
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Le premier vol de pèlerins burkinabè vers l'Arabie Saoudite a finalement décollé avec 486 personnes, après de nombreux retards ayant causé une grande frustration. L'organisation du Hadj 2003 est vivement critiquée pour ses dysfonctionnements et le manque de communication. Deux autres vols sont encore attendus pour les 1470 pèlerins restants, sous la pression d'une fermeture imminente des aéroports saoudiens.
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Identifiant
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iwac-article-0000147
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Droits
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contenu
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La déception a finalement cédé la place à l'espoir. En effet, après plusieurs rendez-vous manqués, le premier vol des pèlerins burkinabè en direction de l'Arabie Saoudite a finalement eu lieu hier. Au total, 486 personnes ont embarqué dans un avion Trisfar, appartenant à la compagnie afghane Confidencial.
Le soulagement se lisait sur tous les visages à l'aéroport international de Ouagadougou. Mais nombreux sont ceux qui gardent encore à l'esprit cette douloureuse épreuve. "Nous n'avons jamais souffert autant depuis qu'on organise le Hadj au Burkina", déclare un commerçant, sous le sceau de l'anonymat.
"Mais l'essentiel est d'avoir réussi à débloquer la situation", se console un autre.
Quoi qu'il en soit, les pèlerins burkinabè pourront enfin fouler la terre sainte. Deux autres vols sont en effet prévus à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Toutefois, les organisateurs du Hadj se gardent de fixer des heures précises, de peur de ne pas les respecter, créant ainsi de nouvelles frustrations.
Au siège de la compagnie Faso Airways, chargée de gérer le transport des pèlerins, le téléphone ne cesse de sonner. Les responsables de la compagnie sont visiblement préoccupés par la situation. Il faut faire vite pour éviter que les cartes se brouillent davantage. Déjà, certaines sources proches du comité d'organisation confient que les aéroports saoudiens pourraient être fermés en milieu de semaine, conformément à la réglementation en vigueur. La situation est donc complexe pour les 1470 pèlerins burkinabè. Et il importe d'en tirer des leçons conséquentes pour l'organisation des prochains pèlerinages.
Parole de pèlerins
Mariam Nikièma (ménagère) : Je suis très contente parce que l'avion tant attendu est enfin arrivé. On peut enfin respirer ! Mais j'avoue qu'au départ, nous étions très mécontents. On ne savait pas du tout pourquoi il y a eu tant de déprogrammations concernant les différents vols prévus.
Je rends grâce à Dieu parce que les problèmes majeurs ont été résolus et on pourra enfin prendre l'avion pour le pèlerinage à la Mecque. Franchement, je remercie Dieu, le miséricordieux.
Hamidou Sawadogo (commerçant): Je suis déçu de l'organisation du Hadj 2003. On nous a d'abord dit que le départ devait avoir lieu le 24 janvier. Mais ce jour-là, nous avons attendu en vain l'arrivée de l'avion. Nous avons été confrontés à la même situation le week-end passé. Le lundi, la donne est restée inchangée. Il fallait être à l'aéroport pour constater le mécontentement des pèlerins. On ne nous a même pas donné les raisons fondamentales qui ont retardé les différentes programmations de vol.
Mais, Dieu merci, l'avion est enfin là. Nous allons pouvoir nous rendre à la Mecque. Que Dieu bénisse et protège tous les pèlerins !
Ali Diallo (commerçant): Je remercie le bon Dieu parce que l'avion est enfin arrivé. Mais je ne peux m'empêcher de souligner que l'organisation du Hadj est mauvaise. A mon avis, le comité d'organisation n'est pas à la hauteur de l'événement. Le problème fondamental est imputable à la compagnie Faso Airways.
En 2002, on nous a dit que cette année, ça ira mieux.
Malheureusement, on constate le contraire. Si la compagnie Faso Airways n'est pas à la hauteur de l'événement, qu'elle laisse la place à un autre opérateur. Franchement, on en a marre !
Moustapha Soumaré (commerçant) : Jamais un problème ne m'a choqué de cette façon. Trop, c'est trop ! On ne nous a même pas informés des raisons qui ont fait que l'avion n'était pas au rendez-vous. Il faut qu'ils arrêtent de nous prendre pour des dindons de la farce. Tant que mon pied droit n'est pas posé sur les escaliers de l'avion, je ne saurais être tranquille. Trop, c'est trop !
Mariam Diallo (ménagère) : Je suis satisfaite car Dieu est avec nous. C'est cela, le plus important. Je rends grâce à Dieu. Et je souhaite vivement qu'on puisse enfin s'envoler pour le Hadj.
Que Dieu nous garde en bonne santé !
Le Pays
Frédérick Madore
