Article
Hadj 2007 : les organisateurs contre le retour de l'État dans l'organisation
- en
- fr
- Hierarchies
-
Burkina Faso
- Articles de journaux (3615 items)
- Burkina 24 (279 items)
- Carrefour africain (33 items)
- FasoZine (116 items)
- L'Evénement (45 items)
- L'Observateur (61 items)
- L'Observateur Paalga (509 items)
- La Preuve (28 items)
- Le Pays (709 items)
- LeFaso.net (709 items)
- Mutations (13 items)
- San Finna (9 items)
- Sidwaya (1104 items)
- Publications islamiques (432 items)
- Al Mawadda (11 items)
- An-Nasr Trimestriel (16 items)
- An-Nasr Vendredi (318 items)
- L'Appel (48 items)
- L'Autre Regard (11 items)
- Le CERFIste (13 items)
- Le vrai visage de l'islam (15 items)
- Documents divers (Burkina Faso) (16 items)
- Photographies (Burkina Faso) (9 items)
- Références (Burkina Faso) (297 items)
- Articles de journaux (3615 items)
- Titre
- Hadj 2007 : les organisateurs contre le retour de l'État dans l'organisation
- Créateur
- Séni Dabo
- Editeur
- Le Pays
- Date
- 4 février 2008
- Résumé
- La Commission technique nationale (CNT) chargée de l'organisation du pèlerinage 2007 à la Mecque a animé dans l'après-midi du 2 février 2008 à Ouagadougou une conférence de presse.
- Sujet
- Abdramane Sana
- Hadj
- STMB Tours
- Fédération des Associations Islamiques du Burkina
- Commission Nationale d'Organisation du Pèlerinage à La Mecque
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000135
- contenu
-
La Commission technique nationale (CNT) chargée de l'organisation du pèlerinage 2007 à la Mecque a animé dans l'après-midi du 2 février 2008 à Ouagadougou une conférence de presse.
Elle a été l'occasion de faire le bilan provisoire du hadj et de répondre aux questions sur les difficultés qui ont émaillé l'organisation de l'édition 2007. Sur ce dernier point, le président de la CNT, El hadj Abdoul Rasmané Sana est contre le retour de l'Etat dans l'organisation du pèlerinage.
La Commission technique nationale (CNT) chargée de l'organisation du pèlerinage 2007 à la Mecque a animé dans l'après-midi du 2 février 2008 à Ouagadougou une conférence de presse. Elle a été l'occasion de faire le bilan provisoire du hadj et de répondre aux questions sur les difficultés qui ont émaillé l'organisation de l'édition 2007. Sur ce dernier point, le président de la CNT, El hadj Abdoul Rasmané Sana est contre le retour de l'Etat dans l'organisation du pèlerinage.
Douze jours après le retour de la Mecque des derniers pèlerins burkinabè, la Commission technique nationale (CNT) chargée de l'organisation du pèlerinage 2007 a tenu , à faire le bilan provisoire de l'activité à la presse. A cette fin, la CNT a animé dans l'après-midi du 2 février à son siège à Ouagadougou une conférence de presse. Face aux journalistes, il y a eu un présidium constitué du président de la CNT, El hadj Abdoul Rasmané Sana, du rapporteur général de la Commission, Yacouba Sawadogo et du responsable financier, Issa Dianda. En terme de bilan , le rapporteur général a relevé que 1962 pèlerins se sont inscrits au hadj 2007 au compte de la commission nationale, que tous ont pu accomplir les différents rites , fait l'étape de Médine avant le hadj proprement dit sauf 152 pèlerins du dernier vol qui a quitté le Burkina le 15 décembre soit 2 jours avant le début du pèlerinage. Autres éléments du bilan ressortis par le rapporteur général : le décès de 7 pèlerins (6 à la Mecque et 1 à Ouagadougou), l'égarement de certains pèlerins qui ont eu du mal à se retrouver dans l'immense foule ou tout simplement n'ont pas respecté les consignes des organisateurs. Au moment de la conférence de presse, 2 pèlerins étaient toujours à la Mecque : l'un hospitalisé pour des raisons de santé et l'autre, un malade mental égaré. Le premier vice-président de la CNT est lui aussi sur les lieux saints pour s'occuper de ces 2 cas, a confié le rapporteur général.
Pas de déficit budgétaire
Sur le plan financier, et de façon provisoire, les organisateurs du hadj ont relevé qu'il n'y a pas eu de déficit budgétaire. Avant de donner la parole aux journalistes pour les questions, les animateurs de la conférence de presse se sont excusés auprès des pèlerins et du reste des musulmans pour les insuffisances constatées au cours de l'organisation.
Et comme il fallait s'y attendre, les difficultés d'organisation ont été au centre des questions posées à la conférence de presse qui a duré plus de 2 heures. La presse a voulu connaître les raisons des retards dans les vols et aussi celles de la réduction du nombre d'avions de 2 au départ à 1 pour le retour des pèlerins. Le président de la CNT, El hadj Abdoul Rasmané Sana, a expliqué les retards au départ du Burkina par le temps pris par l'agence de voyages, STMB Tours, pour obtenir les autorisations d'atterrissage des 2 avions affrétés en Arabie Saoudite. Des avions, a-t-il ajouté, qui étaient seulement immatriculés au Burkina. Ce problème résolu, un autre a surgi au moment du retour. Il s'agit d'un problème de batteries qui a mis hors d'usage un des avions, selon El hadj Sana. Conséquence directe : un seul avion pour ramener tous les pèlerins d'où la prolongation du séjour. Sur le choix de STMB Tours qui est critiqué par certains, le président de la CNT a dit que cette agence a été retenue parmi 3 contactées après que la compagnie Air Sénégal international a voulu transporter les pèlerins uniquement à partir de Ouagadougou. Les animateurs ne se sont pas beaucoup attardés sur le volet des avions préférant renvoyer les journalistes à l'agence pour avoir des réponses à leurs questions comme par exemple la réalité ou non de la saisie d'un des appareils en Arabie Saoudite. Malheureusement, aucun représentant de l'agence n'était présent à la conférence de presse.
Outre les avions, le retour de l'Etat dans l'organisation du hadj au regard des difficultés rencontrées par les associations islamiques a été aussi évoquée. Pour El hadj Abdoul Rasmané Sana qui dit avoir vécu tant l'expérience avec l'Etat que celle avec les associations, cela n'est pas souhaitable. Comme explication, il a avancé les déficits budgétaires qui étaient chaque fois enregistrés au temps où l'Etat organisait le pèlerinage en étroite collaboration, précise-t-il, avec les associations islamiques. Il a fait état d'une dette héritée de la Commission nationale d'organisation du pèlerinage à la Mecque (CNOPM). "Les gens réclament le retour de l'Etat pour ne pas faire de bilan", a-t-il déclaré. Et le responsable financier de la CNT, Issa Dianda , de relever qu'en fait l'Etat ne s'est pas complément désengagé de l'organisation du hadj. Il en veut pour preuve la création , ce qui est une première, du Comité interministériel d'appui au hadj regroupant 6 départements à qui la CNT rend régulièrement compte de ses activités sans oublier les réunions hebdomadaires. De l'avis des animateurs de la conférence de presse, les difficultés rencontrées cette année sont beaucoup plus liées à la mise en place tardive de la commission. Pour les prochains pèlerinages, les déboires seraient moindres si la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) installe très tôt la commission d'organisation du hadj, pensent El hadj Sana et les siens.
A signaler que la conférence de presse s'est transformée par moments en une prise de bec directe entre le président et Abdoul Diallo de la Télévision nationale du Burkina qui a couvert le pèlerinage de cette année. Ce dernier s'est senti visé et a donc réagi à un passage de la déclaration bilan dans lequel la CNT déplore "l'attitude de certains de nos journalistes qui, sur la base d'informations non vérifiées, ont peint en noir toute l'organisation du hadj comme si les pèlerins burkinabè étaient au bord du gouffre".