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Préparatifs de la fête de Tabaski 2019 : la hausse du prix des moutons repousse les acheteurs
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- Titre
- Préparatifs de la fête de Tabaski 2019 : la hausse du prix des moutons repousse les acheteurs
- Créateur
- Maryse Assogbadjo
- Editeur
- La Nation
- Date
- 8 août 2019
- Résumé
- L’achat de mouton à la veille de la fête de la Tabaski, encore appelée l’Aïd-el-Kébir, est un véritable casse-tête pour les fidèles mulsulmans. L’affluence est faible pendant que le prix de la bête a augmenté. Constat au marché de Zongo, à Cotonou.
- Couverture spatiale
- Cotonou
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0005159
- contenu
- L’achat de mouton à la veille de la fête de la Tabaski, encore appelée l’Aïd-el-Kébir, est un véritable casse-tête pour les fidèles mulsulmans. L’affluence est faible pendant que le prix de la bête a augmenté. Constat au marché de Zongo, à Cotonou. Le marché de moutons à Zongo à Cotonou connaît une faible affluence à trois jours de la fête de la Tabaski. La raison, selon les tenanciers du site, est liée à l’augmentation du prix des bêtes cette année. La situation laisse les acheteurs dans l’incertitude. Chacun y va de ses moyens pour sacrifier à la tradition, conformément à la prescription musulmane. Le marchandage se fait en fonction de la taille et de la forme du mouton. Au niveau du marché de Zongo, les prix se discutent et se rediscutent en français comme en yoruba. On tergiverse et on supplie les vendeurs afin de repartir chez soi avec la bête choisie. Les concessions ne sont pas aisées. Les discussions durent des dizaines de minutes, infructueuses pour certains et productives pour d’autres en fonction des bourses. « Les prix des moutons cette année ne sont pas abordables. Le marchandage est très difficile, les prix ont grimpé contrairement à l’année passée. Mais on n’a pas le choix ; c’est Allah qui a instauré la fête, c’est une tradition à laquelle on sacrifie chaque année. Nous ne tuons pas de mouton pour la forme, si ce n’est pour répondre aux exigences divines », confie Arouna Tokpon, un client. Même s’il a pu tirer son épingle du jeu, il implore la providence divine de venir en aide à ses frères et sœurs qui peinent à s’acheter le mouton. « Moi, l’année passée, j’avais acheté deux moutons pour la tabaski, mais cette année, je n’en ai acheté qu’un car les bêtes sont chères », soupire-t-il, gardant jalousement la corde de la bête qu’il venait d’acheter à 65 000 F Cfa. Tous les acheteurs n’ont pas cette chance. Se référant aux discussions sur le marché et tenant également compte de sa bourse, Oké Issiaka s’est résolu de ne pas descendre de sa moto. « L’année dernière, je me suis procuré deux moutons à 50.000 F Cfa, l’unité. Avec le prix que les vendeurs mettent en jeu cette année, je préfère encore me renseigner sur d’autres sites », confie-t-il, avant de quitter les lieux. « Il s’est résolu de limiter l’achat de mouton à 70 000 F Cfa, afin de faire face à d’autres dépenses inhérentes à la fête. Avec les problèmes financiers et toutes les dépenses qu’il me reste à faire, je ne peux plus payer deux moutons ; je vais me contenter d’un seul afin de sacrifier à la tradition », explique-t-il. Zakari Issiaka, vendeur de mouton, garde espoir que l’affluence sera au rendez-vous avant la date retenue pour la célébration. « Il n’est pas encore tard pour faire de bonnes affaires. Le temps où le marché s’anime n’est pas encore venu », espère-t-il, laissant transparaître un léger sourire. Pour l’heure, il occupe son temps à prendre soin de ses bêtes entassées au niveau de l’espace qui lui réservé. « Les clients attendent deux ou trois jours avant la fête pour venir acheter. Le manque de bétail est à la base de la situation que nous déplorons », fait-il savoir.Son homologue Sow Mohamed n’en dira pas moins. « Les premiers clients sont toujours mieux servis », conçoit-il, espérant que d’ici à demain, l’affluence soit au rendez-vous. Pour l’heure, les clients viennent demander le prix et repartent bredouilles ; le marché ne s’anime pas encore », poursuit-il. Relativement aux difficultés d’approvisionnement en bêtes, il explique que beaucoup de vendeurs préfèrent céder leurs produits dans des pays voisins, comme la Côte d’Ivoire afin de réaliser des bénéfices plus importants ». Les contraintes liées à l’achat de moutons sur le marché de gros justifient également la cherté des prix déplorée. Les vendeurs doivent faire des navettes sur de longs kilomètres avant de s’approvisionner. « Il faut aller jusqu’à Zê pour acheter le mouton et le transporter au marché Zongo à Cotonou. Ce qui fait que cette année, le prix a augmenté », se désole-t-il. Sur son site, toutes les bourses sont servies. Les moutons les plus coûteux sont vendus à 130.000 F Cfa. Sauf que les moins nantis sont obligés de faire beaucoup de calculs avant de repartir avec des bêtes de 65 000 ou 70 000 F Cfa. Par Maryse ASSOGBADJO & Simone AHITCHEME (Stag)
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