Article
Prière des militaires musulmans : pour un monde épris de paix et de sécurité
- Titre
- Prière des militaires musulmans : pour un monde épris de paix et de sécurité
- Créateur
- Hamadi Baro
- Editeur
- Le Pays
- Date
- 12 août 2013
- Résumé
- A l'instar de la communauté musulmane, les militaires musulmans ont célébré la prière de l'Aïd el Fitr, le 8 août 2013, au camp Sangoulé Lamizana de Ouagadougou.
- Couverture spatiale
- Ouagadougou
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000082
- contenu
-
A l'instar de la communauté musulmane, les militaires musulmans ont célébré la prière de l'Aïd el Fitr, le 8 août 2013, au camp Sangoulé Lamizana de Ouagadougou.
Soldats de rang, sous-officiers et officiers supérieurs se sont retrouvés pour rendre grâce à Allah. Témoignant ainsi qu'en dehors des galons, il n'y a pas de différence entre eux. C'était sous la direction de Cheik Aboubacar Compaoré, aumônier militaire musulman.
C'est sous le signe de « la paix et sécurité », que la prière de l'Aïd el Fitr marquant la fin d'un mois de pénitence a été célébrée par les musulmans de la grande muette du Burkina Faso. C'était le 8 août 2013 au camp Général Sangoulé Lamizana de Ouagadougou.
Elle a été dirigée par Cheick Aboubacar Compaoré, aumônier militaire musulman. Remercier Dieu pour ses bienfaits, lui demander le pardon de leurs péchés et lui implorer la paix, la stabilité et la sécurité partout et en particulier au Burkina Faso, ce sont, entre autres, les invocations des militaires musulmans le jour de la « festivité qui se renouvelle » dite l'Aïd.
Un jour hautement fraternel et spirituel. De ce fait, les frères d'armes, en allant à la rencontre d'Allah, ont substitué leurs bérets par des bonnets, leurs treillis par des boubous, leurs armes par des chapelets et leurs godaces par des babouches. Quoi de plus normal ! Circonstance oblige.
Les écoles juridiques islamiques
Dans le premier rang, derrière l'iman, il était difficile de différencier un soldat de rang d'un sous- officier ou d'un officier supérieur. L'aumônier militaire musulman a invité les uns et les autres à vaincre toute rancune pour bénéficier du pardon divin.
« Celui qui pardonne son prochain sera pardonné par Dieu », a t-il dit avant d'ajouter que c'est de cette façon que le fidèle doit célèbrer la conclusion d'un traité de paix entre lui-même et Dieu.
Les contextes national et international, marqués par une dégradation inquiétante du tissu social due souvent à l'intolérance religieuse et interconfessionnelle, Cheick Aboubacar Compaoré a relevé l'importance en Islam de la pluralité d'opinions qui est décrite comme étant une miséricorde divine.
La pluralité d'opinions, selon lui, a permis l'existence de plusieurs écoles méthodico-jurisprudentielles islamiques ou Mazhab qui composent le monde musulman.
Il a souligné que la paix et la sécurité ne constituent jamais un trophée mais demeurent une quête permanente dans un effort collectif et individuel de dialogue, de respect d'autrui, et dans la volonté de vivre ensemble. « Le manque de confiance et la peur de l'autre sont le fruit de la conjecture que condamne le Coran », a t-il indiqué.
A l'instar de ce passage coranique qui dit : « Unissez-vous au câble d'Allah et ne vous dispersez pas », le Cheick a invité les musulmans à s'unir à la mère patrie afin de la bâtir dans la paix et dans l'acceptation de nos divergences religieuses.
Fait partie de Prière des militaires musulmans : pour un monde épris de paix et de sécurité