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Les musulmans invités à perpétuer le dialogue interreligieux
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Burkina Faso
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- Titre
- Les musulmans invités à perpétuer le dialogue interreligieux
- Créateur
- Hamadi Baro
- Editeur
- Le Pays
- Date
- 12 septembre 2010
- Résumé
- Après un mois de jeûne de pénitence, les fidèles musulmans, comme à l'accoutumée, ont pris d'assaut la Place de la nation de Ouagadougou pour rendre grâce à Dieu à travers des prières. El hadj Aboubacar Sana, grand imam de la Communauté musulmane, a évoqué l'importance du jeûne, interpellé les fidèles sur les bonnes manières islamiques à perpétuer et prôné la coexistence pacifique interreligieuse. Cette fête a été assistée par Mgr Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouaga et porteur d'un message de paix du Pape Benoît XVI. C'était le 10 septembre 2010.
- Sujet
- Aboubacar Sana
- Adama Sakandé
- Pluralisme religieux
- Philippe Ouédraogo
- Élection présidentielle de 2010 au Burkina Faso
- 11 septembre 2001
- Communauté Musulmane du Burkina Faso
- Aïd el-Fitr
- Benoît XVI
- Violence
- Fondamentalisme islamique
- Couverture spatiale
- Ouagadougou
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000029
- contenu
-
Après un mois de jeûne de pénitence, les fidèles musulmans, comme à l'accoutumée, ont pris d'assaut la Place de la nation de Ouagadougou pour rendre grâce à Dieu à travers des prières. El hadj Aboubacar Sana, grand imam de la Communauté musulmane, a évoqué l'importance du jeûne, interpellé les fidèles sur les bonnes manières islamiques à perpétuer et prôné la coexistence pacifique interreligieuse. Cette fête a été assistée par Mgr Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouaga et porteur d'un message de paix du Pape Benoît XVI. C'était le 10 septembre 2010.
La fête de l'Aïd El Fitr, marquant la fin du jeûne musulman a été célébrée à Ouaga ce vendredi 10 septembre 2010 à la Place de la nation, la prière de deux unités de prières (rakats) pour rendre grâce à Allah a été présidée par El hadj Aboubacar Sana, grand imam de la communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF). Dans son sermon, l'imam a mis l'accent sur l'importance du jeûne. Aussi, il a signifié aux musulmans qu'après le mois de Ramadan, le prophète (PSL) a recommandé le jeûne de 6 jours. Tout en les interpellant sur les bonnes manières islamiques, il a indiqué qu'il n'est pas normal pour un musulman le jour de la fête de s'autoriser des choses interdites bien avant ce mois sacré, notamment servir l'alcool à quelqu'un sous n'importe quel prétexte. " L'interdiction de l'alcool signifie non seulement ne pas la consommer mais aussi ne pas la servir", a-t-il relevé tout en dénonçant aussi le port des tenues extravagantes par des filles musulmanes. Il a également invité l'ensemble des fidèles à tenir compte de ce climat de paix qui existe dans notre pays et de faire en sorte que ce climat de paix puisse se perpétuer. Il a salué la présence de l'archevêque de Ouaga et la délégation qui l'accompagne et a prié pour nos autorités. Selon El hadj Adama Sakandé, vice-président de la CMBF, le message de l'imam est conforme à celui que leurs frères catholiques leur a apporté en ce jour de fête. "Nous pensons qu'ensemble, catholiques et musulmans, si nous mettons en oeuvre ce qui est contenu dans ce message- là, incha Allah, la paix et la tranquillité vont régner dans notre pays". Interrogé sur l'intention d'un fondamentaliste religieux américain de brûler le Coran à l'occasion du 9e anniversaire des événements du 11 septembre 2001, l'archevêque a indiqué que l'Eglise prêche la tolérance, la culture du dialogue, le respect de l'autre, différent de moi, le respect des droits et la dignité de tout homme et de toute religion. " Donc nous ne pouvons pas approuver un tel acte qui n'est rien d'autre qu'un acte de violence et de non-respect des autres", a-t-il souligné. Questionné sur l'élection présidentielle à venir, le vice-président de la CMBF a laissé entendre ceci : " Nous demandons à l'ensemble des acteurs politiques de faire en sorte que nous puissions préserver cet acquis précieux que nous avons au Burkina, à savoir la paix et la coexistence pacifique entre les différentes religions et les différents partis politiques. Nous souhaitons qu'au-delà de cette compétition qui va permettre aux uns et aux autres de s'affronter, que le meilleur gagne. Nous souhaitons que l'organisation se passe dans les meilleures conditions, que le peuple puisse s'exprimer et que son choix puisse être respecté", a-t-il conclu.
Propos de Mgr Philippe Ouédraogo
"Nous sommes venus traduire notre amitié"
"Aujourd'hui nos frères et soeurs musulmans fêtent la fin de leur carême, le Ramadan. C'est l'une des grandes fêtes musulmanes. Alors comme vous le savez, c'est un mois où ils se sont investis dans le jeûne, la prière et l'aumône. C'est une grande fête. Et nous sommes venus au nom de l'Eglise, au nom des chrétiens pour leur traduire notre proximité, notre amitié et leur souhaiter une bonne fête. En outre, nous sommes venus leur transmettre un message du Pape Benoît XVI. Ce message a été travaillé entre chrétiens et musulmans au Caire. Et ce message nous invite à la paix. Alors nous souhaitons qu'au Burkina Faso nous puissions aussi vivre dans la paix et ensemble promouvoir le dialogue inter-religieux, la culture du dialogue, la reconnaissance de l'autre, différent de moi mais complémentaire. Donc la fraternité et l'amour. L'amour de Dieu et l'amour des frères. Nous souhaitons aux uns et aux autres, bonne fête !
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