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L'Appel #24
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Burkina Faso
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- Articles de journaux (3615 items)
- Titre
- L'Appel #24
- Editeur
- L'Appel
- Date
- novembre 1998 – décembre 1998
- numéro
- 24
- Résumé
- Bimestriel Islamique de Formation et d'Information Générales
- nombre de pages
- 12
- Sujet
- Action sociale
- Mutuelle d'épargne et de crédit Baïtoul Maal
- Hadj
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Commission Nationale d'Organisation du Pèlerinage à La Mecque
- Aïd el-Fitr
- Ahmed Simozrag
- Islamisme
- Terrorisme
- Extrémisme
- Détenteur des droits
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000551
- contenu
-
Novembre L Al 1 EB Bimestriel Islamique de Formation et d'Informations Générales Burkina Faso : 200 F CFA — UEMOA : 250 F CFA - Afrique 350 CFA / US $ 1 - Europe DOM, TOM 10 FF Amérique, Asie, Océanie US $ 2 - Suisse 3 FS « ils puissent le comprendre mieux que ceux qui m’écoutent directement » (Hadith) Nous avons rencontré l’Avocat du FIS Maître Ahmed Simozrag P. 5 HADJ On attend du nouveau I EDITO Le top départ est donné pour l’an cinq. Ce numéro marque en effet le début de la cinquième année d’existence de L’APPEL. On s’en souvient, c’est en novembre 1994 que pour la première fois, un bimestriel islamique de formation et d’informations générales voyait le jour à travers le numéro 00 de L’APPEL. C’était au prix de l’effort des membres fondateurs qui aujourd’hui encore mènent toujours en rangs serrés le même combat pour le maintien de L’APPEL dans un environnement économique de plus en plus difficile pour les fils d’Adam. Après quatre ans d’existence, L’APPEL a pu, en dépit de difficultés énormes, se maintenir et Mieux, mieux se positionner : augmentation du lectorat à travers l’accroissement du nombre d’abonnés et une plus grande ouverture avec la création de nouveaux points de vente.
L’APPEL après quatre ans, c’est aussi ce journal qui dérange ; il expose et met à nu certains problèmes qui gangrènent la oumah. Beaucoup auraient en effet souhaité qu’on ménage les responsables de la oumah, sous le prétexte qu’il faille laver le linge sale en famille. Beaucoup auraient aussi souhaité qu’on se taise sur les coups bas des associations islamiques et les mauvais comportements.
Top départ pour l’an cinq et agissements des musulmans. Mais le devoir islamique nous commande de dire la vérité, donc de dénoncer le mensonge, la fourberie et les autres maux dont la oumah souffre, par la langue, par l’écrit et tout au moins par le cœur.
Nous pensons que le meilleur cadeau que nous puissions faire à notre oumah moribonde et malade, c’est de mettre à nu ses insuffisances afin qu’ensemble, nous puissions en faire une vraie à l’image de. Celle que le messager a fondée, que le Coran nous demande de bâtir. Nous pouvons peut-être nous tromper dans l’appréciation de certains faits, mais c’est à ceux qui prétendent détenir la vérité de la prouver à travers le droit de réponse que tout organe responsable reconnaît à son lectorat. En attendant, nous maintiendrons notre ligne éditoriale en informant, en formant, en sensibilisant, en exhortant au bien, mais en dénonçant le mal aussi. Cela dans l’espoir que la oumah se porte mieux. Du reste, nous serons toujours prêts aussi à encourager toute action positive en faveur de l’épanouissement des musulmans et de la oumah. Pressions et menaces à l’encontre des rédacteurs ne changeront aucunement la ligne éditoriale. Lorsqu’on est un journal d’opinion, il faut compter avec ce genre de réactions de certains lecteurs.
Parlant de difficultés, l’an quatre en aura connu. En plus des difficultés classiques qui ont pour noms problèmes de distribution, absence de matériel et manque de moyens financiers, L’APPEL aura... été sérieusement éprouvé par le non-retour des fonds. Problème de recouvrement. À ce jour, plusieurs de nos correspondants au Burkina comme à l’extérieur détiennent par-devers eux des recettes issues de la vente des journaux et des abonnements depuis un, deux, trois, six mois et même plus. Comment voulez-vous que L’APPEL puisse continuer de paraître ? L’an 5 nous impose donc des mesures à même d’assurer rapidement le retour de nos fonds. L’APPEL connaîtra également, inch’Allah, le changement de sa périodicité en l’an 5. Aussi, en vue de satisfaire ses nombreux lecteurs non burkinabé, L’APPEL connaîtra désormais la contribution en articles de plusieurs collaborateurs extérieurs. À tous ceux qui œuvrent à quelques niveaux que ce soit pour faire vivre L’APPEL, nous souhaitons beaucoup de foi, une santé de fer et beaucoup de paix et de bonheur. Que la paix de Dieu soit sur nous tous. Amen !
L’APPEL Communiqué
Dans le souci de promouvoir une politique d’épargne et de crédit s’inspirant des principes du système Financier islamique en faveur des personnes à revenus modestes, la Mutuelle d’Épargne et de Crédit Baïtoulmaal a le plaisir de porter à la connaissance du public et de ses membres en particulier du démarrage effectif de ses activités depuis le vendredi 31 juillet 1998, conformément aux dispositions de la Loi 59/94/ADP portant réglementation des Institutions Mutualistes ou Coopératives d’Épargnes et de Crédit.
À cet effet, elle invite tous ceux et toutes celles qui désirent effectuer des opérations de dépôts et de retrait de fonds ou s’enquérir des conditions de crédit, à prendre contact avec ses services sis côté Est du siège de l’AEEMB.
Récépissé N° : 2010/MIJ/CA-TGUOUA/P.F.
Le Gérant
OUEDRAOGO Moussa
Baïtoulmaal Mutuelle d’Épargne et de Crédit
BP 3670 Ouagadougou 01
Burkina Faso
Directeur de publication
Abibou Thiombiano
Administration - Rédaction - Abonnement
Siège 01 BP 5716 Ouagadougou 01
Tel.: 30-00-63
Sis à 50 m du siège de l’AEEMB
Saisie : L’Appel
Photocomposition-Impression : A1CD
Tél : 30-74-93 01 BP 5536 Ouagadougou 01 BURKINA FASO
L’Appel N°024 de Novembre-Décembre 1998 - Appel au quotidien. Encore le Hadj 98
L’assemblée des associations islamiques a donné une conférence de presse. À ce niveau, plusieurs questions surgissent à l’esprit :
- Comment Seydou OUEDRAOGO a-t-il pu gérer seul tous les fonds du pèlerinage ?
- Les responsables sont-ils aussi innocents et blancs comme ils le proclament ?
Le présidium proclame au contraire que le Hadj 98 aurait dégagé, selon leurs calculs, un solde créditeur de 156 millions de FCFA. Pour les musulmans du Burkina, ce qui urge, c’est le règlement des dettes si l’on veut que le Hadj 99 se déroule sans problèmes.
La conférence de presse ne nous aura rien appris de nouveau. Tout le monde était au courant des magouilles dans le pèlerinage depuis des années. Pourquoi attendre cette année pour soulever le problème ?
Les associations islamiques doivent avoir le courage de reconnaître leur erreur dans le choix de Seydou OUEDRAOGO. Les a-t-on contraints ? Kalachnikov à la nuque, à le choisir ? N’existe-t-il pas dans la oumah un frère sincère et compétent pour être le secrétaire permanent ? Au lieu de cela, on a préféré, sur la base des calculs, choisir Seydou OUEDRAOGO, jusque-là illustre inconnu sur l’échiquier islamique.
Tout le monde porte la responsabilité de la gestion mafieuse du hadj : les autorités pour leur silence, les associations islamiques pour leur indécision, et Seydou OUEDRAOGO pour sa gestion solitaire. Beaucoup de ceux qui gesticulent autour du hadj sont moralement disqualifiés pour gérer le hadj. Si tout le monde veut la vérité, qu’on établisse un audit du hadj 98 et seront disqualifiés tous ceux qui seront mêlés à cette mauvaise gestion.
Aux autorités, un seul conseil : libéralisez le hadj comme au Mali, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, les médiocres échoueront et les meilleurs l’emporteront.
Tipa-Tipa On attend du nouveau. En décidant par décret du MATS (Ministère de l'Administration Territoriale et de la Sécurité) de mettre fin. Aux fonctions de Secrétaire permanent de la CNOPM de M. Seydou OUEDRAOGO, le gouvernement burkinabé donne un bon signe. Pour autant, les problèmes du hadj 98 sont-ils résolus ?
Dans sa livraison de Septembre-Octobre 1998, votre bimestriel P, après avoir mis à nu la gestion scandaleuse du comité d’organisation du pèlerinage au Burkina version 98, réclamait que justice soit rendue à tous ces pèlerins spoliés et humiliés aux lieux saints de l’Islam. “Un audit, oui un audit, disions-nous”. Cette justice, il fallait la réclamer, d’abord au gouvernement en tant que premier organisateur du hadj avant que celui-ci ne soit une affaire des communautés islamiques à travers une commission d’organisation.
La dernière décision du Ministre de l’Administration Territoriale et de la Sécurité vient de démettre le S.P du hadj 98 de ses fonctions. C’est un pas vers la réalisation de ce que souhaitent la plupart des musulmans et particulièrement des pèlerins qui ont été victimes de lotîtes les séquestrations. Un pas et Seulement un petit pas, cette mesure de démission décidée, car la gravité de la faute commise par le sieur OUEDRAOGO appelle à des mesures plus vigoureuses qu’une simple suspension. En plus, cette démission ne règle pas le problème fondamental qui est de vérifier par l’audit qui a fait quoi, à quel degré et avec qui dans cette histoire de déficit. Personne, pas même les gestionnaires, ne peut expliquer ce qui est arrivé à la CNOPM 98. Les derniers développements tentaient d’ailleurs de confirmer ce que d’aucuns avaient soupçonné depuis ; à savoir que le secrétaire permanent ne s’est pas mouillé tout seul. Lui-même clame à qui veut l’entendre qu’il n’est qu’un bouc émissaire auquel on essaie de faire avaler seul la couleuvre. Le S. P. aurait même, selon ses propres déballages, acheté sa nomination à la tête de la commission. De quoi ne plus étonner tous ceux qui avaient crié au scandale ou qui avaient cru à un minimum de décence. Raison suffisante en plus pour réclamer cet audit qui reste le seul moyen pour. Partager les responsabilités. Si partage il y a, bien entendu. En attendant, les associations islamiques sont dans l’expectative, certaines même sont sur le qui-vive, prêtes à occuper les postes. Avant même que le décret de démission ne tombe, les candidatures au secrétariat permanent “se bousculaient.” Une preuve que la question du déficit de plus de 200 millions qui risque de peser lourd sur l’organisation du prochain hadj ne préoccupe pas vraiment certains musulmans, de surcroît les responsables. Une preuve de plus aussi que lorsqu’il s’agit de la question du Naam (pouvoir en moré) dans notre communauté, les textes de l’Islam sont vite oubliés ; “Nous ne confions pas nos responsabilités à ceux qui le demandent,” nous enseignait pourtant le prophète de l’islam (SAW). Espérons seulement que le choix des futurs responsables du hadj se fasse selon les principes d’or de notre religion, au nom de laquelle chacun est supposé se battre pour devenir serviteur des pèlerins.
Saad Ben Bass. L’Appel N°024 de Novembre-Décembre 1998
C^pp^f au quotidien
Caravane de DA’AWA 1998 du CERFI
Prêches, conférences, sensibilisation sur les fléaux de l'heure, appels à l'unité et à la solidarité, visites aux autorités religieuses et administratives, visites aux malades et aux détenus, séances de vaccination et dons divers aux populations, tels ont été les faits marquants de la caravane de DA’AWA du Cercle d'Études de Recherches et de Formation Islamique, Cercle CERFI, organisée du 26 septembre au 03 octobre dernier.
C'est avec une trentaine de personnes (prêcheurs, agents de santé...) que la caravane a quitté le siège de l’AEEMB à Ouagadougou pour une tournée qui allait la conduire à Yako, Gourcy, Ouahigouya, Titao, Kongoussi, Kaya et Ziniaré. Une quarantaine de mosquées, une quinzaine de villages, trois hôpitaux et une maison d’arrêt seront ainsi visités. En tout, plus de 800 km auront été parcourus pour, avant tout, transmettre le message de paix de l’Islam. Tout au Long du trajet, des prêches ont été faits, des causeries débats ont été organisées et des appels à l’unité et à la solidarité adressés aux populations. Il est à rappeler que ce sont des populations musulmanes tantôt unies, tantôt désunies et non solidaires que les caravaniers ont rencontrées. C’est pourquoi il a été prioritairement question de les inviter à se ressourcer dans les textes de l’Islam pour, par-delà les brouilles, les querelles et les mésententes, former une oumah forte, parce qu’unie à l’image de la première communauté islamique de Médine.
Le message semble avoir été bien perçu. Ce sont des populations déterminées à taire désormais leurs divergences et leurs querelles pour s’unir autour des idéaux de l’Islam que les caravaniers ont, après chaque étape, laissées derrière eux. D’autres actions ont appuyé la prédication du message islamique. C’est dans ce sens que l’attention des populations musulmanes a été attirée sur des fléaux tels que le choléra qui sévit actuellement au Burkina ; les MST/SIDA. pour lesquels notre pays est bien placé dans la sous-région ; l’hygiène, indispensable pour la bonne santé des populations, etc. Justement pour rejoindre l’acte à la parole, environ 2 500 doses de vaccins ont été administrées par le corps médical de la caravane grâce à la bienveillance du Programme Élargi de Vaccination (PEV).
L’action humanitaire n’a pas été en reste : argent, vivres, habits, savon, Coran, documents divers ont été distribués dans des villages, dans des mosquées, dans des hôpitaux et dans des maisons d’arrêt. Les visites dans les hôpitaux et maisons d’arrêt auront le plus marqué les caravaniers. C’est très émus qu’ils ont été témoins du dénuement de nos centres de santé dont l’hôpital de Gourcy est l’un des spécimens. C’est profondément touchés qu’ils ont aussi constaté la précarité des conditions de détention dans les prisons. De la maison d’arrêt de Ouahigouya qu’ils ont pu visiter, des caravaniers sont en effet repartis les larmes aux yeux. Simplement parce qu’ils ont pu se rendre compte. par eux-mêmes des épreuves de la vie carcérale : pas de nattes, pas de soins, pas assez de nourriture, pas d’habits... par contre beaucoup de maladies, beaucoup de crasses, etc. Les dons faits au cours de cette caravane étaient certes loin de satisfaire les besoins des populations, mais le caractère symbolique du geste aura été hautement apprécié.
Les caravaniers, eux, ont beaucoup apprécié la sortie-détente au lac Bam, les nombreux contacts et échanges avec les populations, de même que l’opportunité qui leur a été offerte de faire 800 km pour davantage découvrir le Burkina. Pour un essai, cette première sortie aura été une réussite. Une réussite si l’on s’en tient à la mobilisation des populations, aux haies d’honneur qu’elles ont dressées dans certains villages pour accueillir ou raccompagner les caravaniers et aux enseignements tirés par ceux-ci de cette traversée.
L’institutionnalisation de cette activité s’impose donc. Seulement, il conviendrait de revoir à la baisse les ambitions et de réduire par... Conséquemment, les étapes, les jours et les activités à mener les prochaines fois. Bravo au CERFI pour cette initiative nouvelle.
SHARIF Souley
Le rasage du crâne
Le rasage du crâne revêt trois (3) formes, dont la première est un sacrifice et une bonne œuvre, la deuxième, une innovation et un polythéisme, et la troisième, un besoin et un remède. La première (un sacrifice et une bonne œuvre) se fait durant l’un de ces deux (2) rites : le pèlerinage et la visite des lieux saints. Dans ce cas, c’est un acte de soumission, de dévotion et d’humiliation. Il contribue à l’accomplissement du pèlerinage. Al Chafii (qu’Allah soit satisfait de lui) estime même que cet acte est l’un des piliers du pèlerinage, car il consiste à remettre les toupets entre les “Mains” d’Allah en signe de soumission à sa grandeur et d’humiliation devant sa puissance.
La deuxième forme (une innovation et un polythéisme) consiste à se raser pour faire plaisir à un autre qu’Allah. Comme le font les adeptes (certains) des Cheikhs ou marabouts, qui disent souvent : “je me suis rasé le crâne pour un tel”, comme s’ils disaient : “je me prosterne devant un tel”. Pire, certains Cheikh ont recommandé à leurs adeptes de leur adresser des vœux et de jurer par leur nom. Ce n’est rien d’autre que de les prendre pour des Dieux en dehors d’Allah.
Dans notre société, beaucoup de jeunes se coiffent et disent souvent : “je me suis coiffé les cheveux, conformément au modèle de tel continent ou au modèle de tel groupe de personnes.” Pire, les fils aînés de certaines familles ne se rasent pas le vendredi sous prétexte que le père de famille va en mourir.
Allah dit dans le saint Coran : Il ne conviendrait pas à un être humain à qui Allah a donné le livre, la compréhension et la prophétie, de dire ensuite aux gens : “soyez mes adorateurs, à l’exclusion d’Allah”, mais au contraire, il devrait dire : "Devenez des savants, obéissants au Seigneur, puisque vous enseignez le livre et vous l’étudiez." Et il ne va pas vous recommander de prendre pour Seigneurs les... anges et les prophètes. Vous commanderait-il de rejeter la foi, vous qui êtes musulmans ? Sourate 3 versets 79-80.
La troisième forme (un besoin et un remède). Dans les deux (2) “Sahihs”, il est cité d’après Ka’b Ben Aufra : “Je souffrais d’un dégât à la tête et je fus transporté auprès du prophète (SAW), alors que les pousses étaient éparpillées sur mon visage. Il (le prophète) dit : “je ne savais guère que tu souffrais si fort”. Suivant une autre variante, le prophète SAW lui recommande de se raser le crâne, de donner un Faraq (une certaine mesure) de graines à six (6) pauvres ou d'offrir une brebis, ou qu'il jeûne durant trois (3) jours”. C’était une expiation qui avait lieu du temps du pèlerinage avant de terminer les rites et de se désacraliser.
Le rasage du crâne est l’un des plus efficaces remèdes contre les poux et la plupart des maladies du crâne ; car il permet de déboucher les pores par lesquels les vapeurs délétères en sortiront pour affaiblir la matière de l’humeur.
Source : “Médecine” prophétique”. Paix et bénédictions sur Mohammed. Assalamou Alaykoum. OUEDRAOGO Kassoum Technicien de Laboratoire au C.H.R Ouahigouya
L’Appel N° 024 de Novembre-Décembre 1998
L’Appel contact
Nous avons rencontré l’avocat du FIS, passant environ une heure écoutant, quelque peu séduit l’un d’eux. Là, à l’"Islamique du Salut" dissout. Expulsé de la France après 9 mois, il est de retour au Burkina, il y a 4 ans. C’est un maître marqué par ce qu’il appelle l’injustice de la France et la complicité du Burkina que nous avons rencontré. C’est dans des termes souvent durs que cet exilé, qui se dit victime d’injustice, a répondu à nos questions. Au moment où nous mettions sous presse, nous avons rencontré un autre islamiste, Ahmed Zahoui, au Burkina, un peu dans les mêmes conditions que notre interlocuteur.
RAPPEL - Qui est Maître SIMOZRAG ?
MAITRE AHMED SIMOZRAG (MAS) : Maître Simozrag est un serviteur de Dieu qui pense être croyant, qui essaye de servir l’Islam et les musulmans, dans le but de plaire à Allah et de se conformer à ses commandements. commandements. Je suis l’avocat de l’ex-Front Islamique du Salut (FIS). J’ai défendu le FIS en Algérie et j’ai poursuivi sa défense en France où j’étais déjà établi depuis 1977. Cette position, la défense du FIS, m’a coûté l’expulsion au Burkina Faso. La France n’a pas voulu que je défende le FIS. Par suite de tractations avec les autorités algériennes et comme il y a des intérêts communs entre des responsables politiques français et des responsables politiques algériens, ils ont conclu que ma présence en France les dérangeait ; et par conséquent, mon expulsion a été décidée de manière arbitraire et illégale au mépris des lois françaises et du droit international. Voilà, c’est ainsi que je me trouve éloigné de ma famille et de mes enfants et cela fait maintenant 4 ans et demi. Si j’ajoute les 9 mois d’assignation à résidence en France, ça fait 5 ans en novembre. Cinq ans d’éloignement par rapport à ma famille.
L'APPEL : Comment évolue votre situation et quelle est celle de votre famille ?
M.A.S : Ma famille se trouve dans une situation critique. Ma fille a tenté de se suicider. Elle s’est jetée du quatrième étage à cause de cette situation. Les enfants ont connu des échecs sur le plan scolaire, sur le plan de la santé ça ne va pas, puisque avec mon absence, ils sont sans soutien, et pour de petits enfants c’est difficile de supporter l'absence d’un père. Donc les enfants sont traumatisés à cause de mon absence.
L'APPEL : Y a-t-il présentement un recours quand on sait que les actions entreprises pour votre retour n'ont pas abouti et que votre situation au Burkina est de plus en plus précaire. M.A.S : Il n’y a plus de recours, le recours a été rejeté. Nous avons épuisé toutes les voies de recours en France. Il ne reste maintenant que la Cour Européenne des droits de l’homme. Comme c’est une procédure longue et lente, je pense qu'il n'y a pas de sens à l’engager. Dans la mesure où notre situation est politique. Nous n’avons rien à nous reprocher. Si nous avions commis un délit ou une contravention, nous aurions été expulsés. traduit en justice comme les Algériens qui sont en train d’être jugés présentement en France. Si nous avons été expulsés, c’est parce que sur le plan judiciaire, ils n’ont rien à nous reprocher. Nous n’avons commis aucune infraction susceptible de nous faire encourir une telle sanction.
Dans un État de droit où la liberté d’expression est garantie constitutionnellement et légalement, nous pensons avoir le droit de nous exprimer ; le droit de dire notre opinion sur les événements en Algérie. Nous avons dit qu’en Algérie, il y a des exactions, il y a la torture, il y a des injustices qui doivent être dénoncées... c’est cela qui n’a pas plu à certains des responsables français et algériens. C’est cela le point de discorde. C’est cela qui a provoqué notre expulsion.
En dehors de ce fait d’opinion, rien n’explique notre expulsion puisque le délit d’opinion n’existe même pas. Nous n’avons pas voulu garder le silence devant ce qui se passe dans notre pays. Nous avons dit que la situation qui prévaut en Algérie est grave ; qu’il faut que la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l’homme interviennent pour mettre fin à la dérive. Parce que l’Algérie allait à la dérive. Et c’est aujourd’hui vrai : plus de 100 000 morts. L’Algérie est endeuillée ; les Algériens pleurent nuits et jours leurs morts, leurs disparus, les dégâts humains, matériels et autres depuis 7 ans.
L'APPEL : Pendant ce temps, les expulsés de Follembrey sont oubliés par la France et le Burkina ?
M.A.S : Nous avons tiré la sonnette d’alarme, ils nous ont expulsés. Nous avons été volontairement oubliés par la France, le Burkina et tout le monde.
L'APPEL : Combien étiez-vous au départ et que deviennent les autres ?
M.A.S : Nous étions vingt et nous sommes maintenant six. Les autres sont partis qui à Londres, qui en Suisse, en Europe, etc.
L'APPEL : Que vous reproche-t-on au juste ? D'être des islamistes, d'appartenir au FIS ?
M.A.S : Simplement d’appartenir à un mouvement qui prône la violence et le terrorisme. D’après un mouvement terroriste, ils veulent dire le FIS. Alors que le FIS n’est pas un mouvement terroriste. C’est un parti politique légalement reconnu et démocratiquement élu. Il a toujours prôné la paix et agi dans la légalité.
L'APPEL : Quelle lecture faites-vous de la situation actuelle en Algérie ?
M.A.S : La situation en Algérie est dramatique. Personne ne peut dire le contraire. Il y a toujours des morts. Qui est à l’origine de ces tueries ? Je ne peux pas dire que ce sont les islamistes. Il est vrai qu’ils sont partie prenante au conflit, mais il y a des massacres dont les islamistes sont complètement innocents. Je ne pense pas que des musulmans puissent s’attaquer à des innocents, surtout à des enfants, à des femmes qui ne participent pas au combat. En Algérie, il y a une sorte de guerre civile qui sévit actuellement, il y a des milices, il y a des agents de pouvoir qui agissent en sourdine, il y a des bandes de criminels de droit commun qui tuent également, donc le pays est dans une situation. Lamentable. L'APPEL : Le départ annoncé du président ZEROUAL est-il un début de solution au problème algérien ? Si non, par où passe la solution ?
M.A.S : Je pense que c’est un signe positif qui peut se traduire par un début de solution. La solution passe par la réhabilitation du FIS, étant donné que le FIS est un parti légal, démocratiquement et légalement reconnu par le peuple algérien, plébiscité par ce peuple dans sa majorité. On n’a pas le droit de le radier. On ne peut pas effacer l’histoire. Le FIS, c’est l’histoire de l’Algérie, c’est l’identité du peuple algérien. Il traduit la réalité du peuple algérien. Ce n’est pas la loi qui l’a créé ; par conséquent, ce n’est pas la loi qui peut le faire disparaître. Ce n’est pas la loi qui crée l’histoire. Ce sont les faits qui créent la loi et non l’inverse. Par conséquent, la solution en Algérie passe d’abord par la réhabilitation du FIS. Il faut rendre au FIS ses droits, ce droit à l’existence d’abord. On ne veut pas lui reconnaître cette existence, pourquoi ? Il faut en deuxième lieu engager un dialogue avec le FIS. C’est un parti pacifique, un parti ouvert au dialogue, un parti qui ne veut pas prendre le pouvoir par la force ou par la violence... D’emblée, il a opté pour la voie pacifique, démocratique, électorale... Ce sont là les alternatives de la crise.
L'APPEL : La désorganisation actuelle du FIS permet-elle un dialogue avec le pouvoir en place ?
M.A.S : Il n’y a pas de désorganisation du FIS. Je dirai qu’il y a eu plutôt une purification dans ses rangs. Le FIS a maintenant ses rangs purifiés. On distingue aujourd’hui les gens sincères, engagés, fidèles à la cause islamique, des autres. Il y a eu une espèce de décantation.
L’APPEL : Mais le parti peut-il vraiment s’organiser avec des responsables en détention ou assignés à résidence ?
M.A.S : Je crois que le FIS est malgré tout capable de réorganiser sa base. Les responsables, même en détention, ne sont-ils pas des interlocuteurs crédibles ? À travers... Abassi Madani, on peut dialoguer avec le FIS. Mais il faut le réhabiliter et ce serait un pas vers la sortie de la crise.
L’APPEL : Seriez-vous prêt à rentrer en Algérie ? Est-ce d’abord possible ?
M.A.S : Je ne pense pas, à moins que les conditions que j’ai citées ne soient remplies. L’Algérie est avant tout mon pays. Mais pour y aller, il faut entre autres la réhabilitation du FIS, l’arrêt de la répression, la libération des prisonniers politiques. Si ces conditions sont remplies, je rentre, car en rentrant je peux contribuer au changement.
L’APPEL : Le reproche qui est fait aux islamistes, c’est qu’ils sont violents. Est-ce dire que l’Islam est violent ?
M.A.S : L’Islam, c’est le contraire de la violence. L’Islam est aux antipodes de la violence.
L’APPEL : Qui est donc responsable de la violence en Algérie ?
M.A.S : L’Islam, c’est la miséricorde, la “rahma”, la paix “as Salam”, la tolérance, la solidarité qui ont été les maîtres mots du message du prophète (S.A.W). Aujourd’hui en Algérie, il y a des injustices. La situation est catastrophique et des musulmans sont victimes de ces injustices. Ils réagissent en tant qu’êtres vivants opprimés et brimés. Cette réaction n’est pas à mettre systématiquement à l’actif de l’Islam. Tout ce que font les musulmans n’est pas au compte de l’Islam tout comme tout ce que font les juifs et les chrétiens extrémistes n’est pas à l’actif du judaïsme ou du christianisme. Même un animal, il réagit en cas d’agression. Il n’y a pas que des musulmans qui, en Algérie, réagissent contre l’injustice des gouvernants. Mais tout est malheureusement à l’actif de l’Islam, l’éternel accusé.
L’APPEL : Finalement, le système islamique peut-il être une alternative pour l’humanité ?
M.A.S : Je pense que c’est la seule alternative. C’est le seul remède aux maux dont souffrent nos sociétés humaines. Nous avons des preuves, des preuves théoriques à travers les enseignements de l’Islam. Mais aussi des preuves pratiques. L’Islam a gouverné pendant des siècles et il n’y a pas eu de pagaille, de Désordre, de pauvreté excessive et meurtrière, de débauche. Lorsque l’Islam était au pouvoir, il n’y avait pas de dictature, de criminalité parce que l’Islam a des lois dissuasives et des enseignements d’ordre moral capables d’instaurer la paix, la concorde entre les musulmans et les non-musulmans. Les voies du chaos sont des sens interdits en Islam. C’est la laïcité qui nous a conduits au chaos avec l’exaltation des voies de l’impiété, de l’individualisme, de l’égoïsme, du matérialisme, de l’amour de l’argent, du mépris et de l’oubli de l’autre.
Dans un régime islamique, la moindre des choses, c’est la rahma, la clémence, la compassion, la solidarité, c’est pourquoi il ne doit pas y avoir de pauvres dans une société islamique en principe. Comment l’Islam ne serait-il pas le remède, l’alternative dans ces conditions ? C’est la seule. La preuve, après avoir essayé tous les systèmes, nous avons essuyé un fiasco. Pourquoi ne pas faire l’expérience de l’Islam ? L’Islam est un mode de vie proposé par Dieu lui-même. L’APPEL : Le moment est-il venu d’instaurer des États islamiques ?
M.A.S : Ça dépend des régions. Mais l’avenir appartient à l’Islam. Il vaut mieux s’y familiariser dès maintenant au lieu de le combattre.
L’APPEL : Et pourtant, que ce soit au Soudan, en Afghanistan, ou ailleurs dans le Golfe, le véritable État islamique n’est pas encore une réalité.
M.A.S : C’est parce que le monde occidental ne veut pas et se bat pour cela. Il y a des obstacles qui empêchent le libre choix des musulmans. L’Occident, c’est l’obstacle majeur. Il y a l’ignorance des musulmans eux-mêmes. L’Occident ne veut pas d’un Islam modèle de société. C’est pourquoi il impose la laïcité, la séparation entre religion et pouvoir. L’Islam est venu pour régir tout l’homme, toute sa vie. Sa vie économique, politique, sociale...
L’APPEL : Comment venir à bout de ces obstacles à l’instauration d’un État islamique ?
M.A.S : L’obstacle de l’ignorance, on peut le surmonter par la formation et l’information des musulmans. C’est ce que L’APPEL fait par... exemple. C’est un travail louable. Il faut enrayer l’ignorance. Il ne faut pas ensuite céder au chantage et à l’oppression de l’Occident. Il faut plutôt suivre la voie de Dieu et non amadouer l’Occident. On ne peut pas discuter les ordres de Dieu, il faut donc défendre l’Islam.
L’APPEL : Comment appréciez-vous l’Islam au Burkina ?
M.A.S : J’ai connu l’Islam au Burkina à travers des mosquées que je fréquente et à travers le mouvement des étudiants musulmans. À mon avis, il manque beaucoup de choses au Burkina en matière de connaissance islamique. L’Islam au Burkina se trouve être entaché de certaines pratiques étrangères comme la sorcellerie, la superstition, le syncrétisme. Il y a en fait un Islam non complet. C’est un Islam qui s’installe. Il manque beaucoup de choses mais l’un des atouts c’est que les gens sont sincères. Il leur faut la formation, et la responsabilité incombe aux intellectuels y compris vous-même.
L’APPEL : Est-ce pour venir à bout de cette ignorance que vous avez créé au Burkina, un Centre islamique ? Quels sont les objectifs de votre Centre ?
M.A.S : L’objectif, c’est de faire connaître le vrai visage de l’Islam au moyen de la formation, de la diffusion des enseignements de l’Islam, par les colloques, les livres, etc. Le centre est là pour faire connaître l’Islam à tous ceux qui sont intéressés. C’est aussi pour venir en aide aux nécessiteux sur le plan scolaire, vestimentaire, sanitaire, alimentaire...
L’APPEL : Lisez-vous L’APPEL ? Si oui, comment appréciez-vous ce journal ?
M.A.S : C’est un journal animé par des intellectuels. C’est ce qui frappe d’abord. Il a apporté beaucoup aux musulmans du Burkina, même aux non-musulmans. Malgré les difficultés qu’il rencontre, je pense que c’est un grand pas, un travail gigantesque. Je n’ai pas de critique contre ce journal. Seulement, je trouve qu’il met trop à nu les problèmes de la communauté. C’est l’exemple du Hadj. Je pense qu’il faut laver le linge sale en famille et éviter de faire la part belle aux ennemis de l’Islam qui en profitent. avez Injustice et d’autres moyens, poursuivez les gens, passez-les devant un conseil de discipline et prenez des sanctions, c’est plus discret et plus juste dans la mesure où le coupable aura l’occasion de se défendre et de s’expliquer. De ce point de vue, je trouve qu’il n’était pas opportun de trop critiquer, mais il se pourrait que je me trompe car je ne connais pas le fond du problème. Vous êtes bien placés pour l’apprécier.
L’APPEL : Votre dernier mot M.A.S : Je remercie L’APPEL dont j’apprécie les articles. Que Dieu vous récompense. Allez de l’avant. Dieu Inch’Allah est avec nous si nous persévérons. Il ne faut jamais se satisfaire du peu qu’on a et croiser les bras. Le travail que nous faisons profite à toute l’humanité et il faut donc continuer sur la voie de la défense de l’Islam. L’Islam n’est pas le terrorisme, c’est la miséricorde, c’est la paix, la tolérance, la fraternité, la solidarité, l’humanisme, la religion la plus humanitaire. L’Islam recommande de visiter les malades, d’être bon envers les animaux et l’environnement, de prendre soin du voisin et du vieillard, de nourrir les pauvres, les prisonniers, de vêtir celui qui est nu, de respecter tout le monde. C’est à cela que j’invite mes frères.
Interview réalisé par Sharif Souley
L’Appel N°024 de Novembre-Décembre 199#
La borne positive [+] et la borne négative [-] de l’âme humaine, créatures qui nous entourent, sont chacune un opposé. C’est le lien entre chaque créature et son opposé qui est appelé ici couple. Et Dieu le souligne en ces termes : “c’est lui qui a créé tous les couples de ce que la terre produit, et de ce qu'ils ne savent pas”... C’est ainsi qu’il y a l’homme et la femme, la jeunesse et la vieillesse, la nuit et le jour,... la vie et la mort. Même en science, il est dit que les corps sont constitués d’atomes qui comportent les électrons négatifs et le noyau qui porte une électricité positive. L’âme humaine est aussi constituée de deux tendances, une positive et l'autre négative. Le développement de la tendance négative dépend de L’homme lui-même. Dieu nous dit : Et par l’âme et celui qui l’a harmonieusement façonnée et lui a inspiré son immoralité de même que sa piété, a réussi certes celui qui l’a purifiée et est perdu certes celui qui la corrompt (Coran 91/7-10).
Comment purifier l’âme ? Qu’est-ce qui la corrompt ? Que faut-il faire pour éviter sa corruption ? Tel est résumé notre préoccupation. À travers le verset précité, il apparaît que l’âme a deux bornes. La borne positive (+) qui est la piété et la borne négative (-) qui est l’immoralité. La borne (+) se développe par la purification car Dieu dit : “A réussi certes celui qui l’a purifiée”.
La purification, c’est le fait de tendre toujours vers les bonnes actions, le bon comportement, l’accomplissement de ses devoirs envers Dieu, envers ses proches, ses voisins, les étrangers... Dieu dit : “... Agissez avec bonté envers (vos) père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur et les esclaves en votre... possession... ” Coran 4/36. La tendance vers le bien nécessite le rejet catégorique des interdits tels que l’usure, l’adultère, la calomnie, le vol... car une sagesse nous enseigne que “le meilleur est celui qui se surpasse en moralité et en vertus nobles."
La seconde borne de l’âme est la borne négative : l’immoralité, la dépravation, la perdition... il y a trop de mots aujourd’hui pour la traduire. Dans nos sociétés, tout est mis en œuvre pour le développement de cette tendance. Hélas ! Les facteurs de corruption de l’âme entourent l’homme de toutes parts. À qui la faute ? À l’homme lui-même assurément et à ses idoles des temps modernes que sont l’argent, les médias...
L’argent, cette idole qui fabrique des faux dieux, fait de la vérité de l’utopie. Les médias, surtout la télévision, qui véhicule des images de nature à encourager la débauche, la corruption, le libertinage, la dépravation, le bafouement des mœurs et les mauvais exemples. La femme y est chaque jour utilisée comme moyen de publicité. Oscar Wilde qui menait une vie faite d’épreuves écrivait : “ si le monde a été bâti de chagrin, il a été bâti par les mains de l’amour, car autrement, l’âme humaine pour qui le monde a été fait, ne saurait atteindre la plénitude de sa perfection ”. Une question à Oscar : “ L’âme humaine vit-elle selon les données de cet amour ? ” Joubert répond en ces termes : “ La crainte de Dieu nous est aussi nécessaire pour nous maintenir dans le bien que la crainte de la mort pour nous retenir dans la vie ”.
Cette crainte de Dieu s’impose à nous pour peu que nous aspirions à une société avec moins de maladies, moins de sida, moins de guerres, moins de haines, moins de tueries, moins de corruptions et moins d’injustices... Dieu interpelle les croyants dans ce sens : “ O vous qui croyez, si vous craignez Allah, Il vous accordera la faculté de discerner (entre le bien et le mal)... ” Coran 8 V29.
Le manque de discernement nous conduit vers le chaos. Nous luttons dans l’optique d’éradiquer certains fléaux et nous nous retrouvons. Paradoxalement, en train de développer les phénomènes qui sous-tendent ces mêmes fléaux. La capote qui prétend lutter contre le SIDA est en train de promouvoir les relations sexuelles libres et illégales. Nous lançons un appel sincère à toute la société, à tous les acteurs de l’éducation et à tous ceux qui aspirent à un vrai développement. Un pays ne peut pas être développé que si les mœurs sont purifiées, que si la borne positive de l’âme prend le pas sur ses tendances négatives. Évitons d’être la source de destruction de notre cité. Abdoul Rahmane Ben Abdallah Ben Mass’oud a rapporté d’après son père que : “Quand dans une cité apparaissent la fornication et l’usure, Dieu la détruit.” Le prophète Mohamed (saw) dira : “L’usure n’apparaît pas chez un peuple sans que la folie ne le frappe, la fornication n’apparaît pas chez un peuple sans que la mort ne l’envahisse. Et un peuple ne fausse la balance et la mesure sans que Dieu ne le prive de la pluie.” De plus en plus, nous avons trop de fous, trop de décès. et un déficit pluviométrique très important. N’est-ce pas là un signe de Dieu, un avertissement pour ceux qui réfléchissent ? Assurément, Dieu ne change pas l’état d’un peuple tant que celui-ci ne change pas ce qui est en lui-même. Qu’Allah nous aide à changer notre comportement indécent !
Mme BONKOUNGOU/ SAWADOGO Mariam se voit contrainte de quitter son territoire sans s’en référer à aucune base juridique. Pour cette raison, M. Zahoui a été embarqué et convoyé au nom des droits de l’homme, des personnes expulsées par des nations dites de droits, au mépris des règles élémentaires des droits de l’homme.
L’Appel N°024 de Novembre-Décembre 1998
ÉCONOMIE DE LA MODESTIE ET L’ORGUEIL
La finalité de l'éducation islamique est de rendre la société soumise à Allah afin qu'elle puisse bénéficier de son agrément. Si les habitants des cités avaient cru et avaient été pieux, nous leur aurions certainement accordé des bénédictions du ciel et de la terre. Mais ils ont... démenti et nous les avons donc saisis, pour ce qu'ils avaient fait” (C VII, 96). Le prophète de l'Islam a été envoyé pour parfaire les nobles caractères” (Hadith). Parmi ceux-ci, la modestie occupe une place de choix. Son contraire, l'orgueil, est fortement condamné. Mais qu'est-ce qu'être modeste et quels sont les dangers de l'orgueil ? Être modeste, c’est faire preuve d’humilité. Pour le musulman, c’est reconnaître d’abord la grandeur de Dieu, se soumettre à lui et l’adorer de la meilleure manière. L’orgueilleux ne reconnaît pas cela ; bien plus, il prétend être l’être suprême dans certains cas, comme l’a dit Pharaon : “Je suis votre Seigneurie Très-Haut”. L’homme modeste sait que la communauté humaine est unique et qu’aucune personne n’est supérieure à une autre, excepté en piété. Le Coran nous dit : “O vous les hommes, nous vous avons fait en nations et en tribus pour que vous vous entreconnaissiez. Le plus noble d’entre vous auprès d’Allah est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand.” Connaisseur (C :49,13) Le musulman ne peut donc pas lutter ou appeler à une certaine supériorité de race, de peuple ou de classe. Être modeste, c’est éviter de prendre ses actes d’adoration comme motif d’orgueil car Allah n’a nullement besoin de cela. Louant ses serviteurs vertueux, Dieu dit : “Les serviteurs du Miséricordieux sont ceux qui marchent humblement sur terre ; qui, lorsque les ignorants leur adressent la parole, disent : paix. Qui passent les nuits prosternés et debout devant leur Seigneur ? Qui disent : Seigneur, écarte de nous le châtiment de l’enfer car son châtiment est douloureux” ? (Coran 25 :63/64/65).
Si à travers ces versets, les serviteurs vertueux ne s’enorgueillissent pas de leurs œuvres, quels actes allons-nous prendre pour motif de l’orgueil et de la satisfaction ? La richesse, le savoir, le rang social, la naissance ou la beauté ? Dieu a accordé la richesse et le pouvoir à Salomon et il fut un modeste serviteur reconnaissant, mais à côté, la richesse fut la cause de son orgueil et... de sa perte comme le pouvoir perdit Pharaon. On pourrait multiplier les exemples où la modestie et la reconnaissance sont des facteurs de salut et où l’orgueil et l’ingratitude ont mené à la perte. De nombreux versets du Coran appellent à la modestie et condamnent l’orgueil : s’adressant au prophète, Dieu dit : “Abaisse ton aile pour les croyants” (S15/88) et Louqmân, dans les conseils à son fils, dit : “Et ne détourne pas ton visage des hommes, ne foule pas la terre avec arrogance ; car Allah n’aime pas le présomptueux plein de gloriole” (31-18). “Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix, car la voix la plus détestée est celle de l’âne” (31-19). Le prophète Mohammad (SAW), dans sa vie, a mis en pratique ces recommandations divines afin que cela serve d’exemple à sa communauté. En effet, il a toujours été aux côtés des pauvres de sa communauté et faisait lui-même des travaux domestiques. Et quand ses compagnons s’étonnaient, il leur disait : “N’exagérez pas à mon sujet comme les gens du livre (chrétiens).” et Juifs) l’ont fait au sujet de leurs prophètes. Dites : le serviteur de Dieu et son messager. Parmi ses merveilleux dires, retenons : “n’entre pas au paradis qui a le poids d’un atome d’orgueil dans son cœur.” Lors d’une bataille, alors que le compagnon Abou Djoudjana (qu’Allah soit satisfait de lui) se pavanait en face du rang ennemi afin de les effrayer, le prophète (SAW) lui dit : “Ô Abou Djoudjana, n’eût été en pareille circonstance, Allah déteste cette façon de marcher” (hadith).
De tout ce qui précède, nous tirerons les conclusions et les leçons suivantes.
1. La modestie conduit à plus de foi et l’orgueil à la mécréance. En effet, Satan a refusé de se prosterner devant Adam, prétendant être meilleur que lui. De ce fait, il s’éternisera en enfer - voir Coran 11, 34 / VHJ 1 / XV, 28, XVII, 61 ; XVIII, 50 ; XX 116.
2. Au niveau individuel, chaque musulman doit s’efforcer de cultiver la modestie et de corriger sa vision des autres. Abdallah Bin Mubarak (qu’Allah soit satisfait de lui) alors qu’il était Le commandeur des croyants a dit : “Que tu ne rencontres un musulman sans le juger meilleur que toi ? Soit s’il est plus âgé et qu’il a à son actif beaucoup de bienfaits que tu n’as pas ; soit qu’il est plus jeune et que tu as commis plus de péchés que lui.” Le Coran dit dans ce sens : “Ô vous qui croyez ! Qu’un groupe ne raille pas un autre. Celui-ci peut-être meilleur que lui...” (S49, v. 11). Même en face d’un mécréant, la preuve d’humilité et de modestie voudrait que nous disions au fond de notre être : “Louanges à Dieu qui nous a conduit sur le droit chemin, car sans son aide nous ne saurions être guidés.”
Au niveau collectif, la modestie permettrait à la communauté de bien considérer l’effort de chacun à sa juste valeur, car aucune association ne dira avoir tout le réservoir de bonnes vertus. Cela extirpera de nos cœurs l’esprit de triomphalisme et nous permettra de travailler ensemble dans l’élaboration d’un cadre de vie sain. La modestie ne procure que du bien : “Celui qui se fait modeste sera élevé.” auprès d’Allah ” a dit le prophète de l’Islam. Le poète l’a si bien traduit en ces vers : “ Sois modeste, comme la lune, tu seras haut placé dans la réalité. Alors que ton reflet est au fond de la mare. ” Qu'Allah fasse de nous des croyants humbles ! Amen.
ILBOUDO Alidou
LE DISCOURS PROGRAMME D’AROU RAKRIRJU
Après la mort du prophète Mohammed (SAW) en 632, ce fut Abou Bakr (RA) qui a été désigné pour diriger les affaires des musulmans. Le choix de cet homme à la tête de la communauté musulmane n’est pas un fait du hasard. En effet, Abou Bakr Siddiq était une personnalité nantie de plusieurs qualités exceptionnelles : piété, courage, générosité, éloquence, sincérité, justice... Le triomphe de l’Islam lui doit beaucoup et il est le compagnon du prophète qui a eu le privilège d’être mentionné par allusion dans la S9 V40 du Coran. Son rôle après sa nomination fut de continuer l’œuvre du prophète et de veiller aux intérêts de la oumah en toute équité. Animé d’une bonne intention et d’une détermination... Affichées, il s’adressa ainsi aux fidèles musulmans après avoir reçu le serment d’allégeance de la communauté musulmane : “O peuple, j’ai été désigné à votre tête et je ne suis pas certes le meilleur d’entre vous. Si je fais bien, aidez-moi. Si j’agis mal, corrigez-moi ! La vérité est un dépôt qui m’a été confié pour un temps : j’y veillerai ! Et le mensonge, c’est de la traîtrise ! Le plus faible d’entre vous sera puissant auprès de moi jusqu’à ce que je lui obtienne son droit, et le plus puissant d’entre vous sera faible (sans valeur) auprès de moi jusqu’à ce que je lui arrache le droit qui revient aux autres, et ce, par la volonté de Dieu.
O gens, écoutez-moi : chaque fois qu’un peuple délaisse le combat de Dieu, Dieu lui inflige l’humiliation. Et chaque fois que le vice se répand dans un peuple, Dieu l’éprouve par des calamités. Obéissez-moi aussi longtemps que j’obéirai à Dieu et aux directives de son messager ; mais si je désobéis à Dieu, vous ne me devez plus obéissance. Levez-vous pour la prière. Que Dieu vous bénisse” (Ibn Sishaq, Sira). GNESSISIAKA BP; 284 Bobo Dioulasso L’Appel N° 024 de Novembre-Décembre 1998. Appel islamique. Chacun est responsable de ses œuvres.
De nos jours, certains pensent encore que le destin cruel que les êtres humains subissent dérive de la femme, en particulier de leur mère Eve. En effet, disent-ils, Eve aurait été inspirée par Satan, mangé le fruit défendu par Allah (SWI), et elle aurait poussé son conjoint Adam, qui, sous le coup de la séduction, se serait laissé entraîner. Mais heureusement, Adam n’a pas pu avaler la pomme qui est restée au fond de sa gorge. Ce qui explique la pureté de caractère d’Adam (au-delà, tous les hommes) par rapport à Eve qui a eu le temps de tout avaler.
Si, selon les partisans de cette thèse, une conséquence se dégage immédiatement : la femme incarne le Satan, elle est à l’origine de tous les maux du monde et c’est par la faute commise par Eve que DIEU a puni tous les êtres humains et de ce fait condamné jusqu’au jour du jugement. C’est pourquoi une... Précision est apportée tout de suite : contrairement aux autres religions monothéistes, en l’Islam, la notion de péché originel n’existe pas. Ni Adam, encore moins Eve, ne nous ont transmis quoi que ce soit. Remettre cette thèse de la conséquence de leur péché, c’est méconnaître un des attributs importants d’Allah (SWI), la justice. Dieu est juste et c’est pourquoi, dans divers versets, Dieu nous fait savoir qu’aucune âme ne prend la charge d'une autre, chacune n’assume que la conséquence de ses propres actes : c’est le principe du caractère personnel des peines. S53 - V38 ; S6 VI64.
C’est vrai que dans le Coran, Dieu (SWI) dit : “Craignez une épreuve qui n'atteindra pas spécialement ceux d'entre vous qui sont injustes" (S VIII V25). Ce verset fut révélé dans un contexte tout à fait différent. Revenant toujours à Adam et Eve, Dieu leur a pardonné leurs fautes et c’est pourquoi on ne parle plus de péché originel (S2 V37). Plus loin, un autre verset (S7/22) dispose que : “tous deux avaient failli”. Nul endroit du... Coran ne montre, les concernant en tous cas, que Ève était la pécheresse active et que la femme est la malédiction incarnée. Gloire à DIEU. DIEU est sage et parfaitement connaisseur.
Finalement, les adeptes de la thèse ci-dessus citée doivent dépasser ces considérations très primaires. Le problème qui nous interpelle tous, homme comme femme, c’est comment cultiver nos rapports réciproques afin de surmonter tous les désaccords qui existent entre nous. Et c’est là la piété. Le respect de la loi divine et des enseignements prophétiques nous aidera à parvenir à cet objectif : plaire à DIEU (SWI).
En réalité, notre vie est faite d’épreuves continues et cela ne vient point du péché d’Adam et Ève. Dans le saint Coran, DIEU (SWI) n’a-t-il pas affirmé que : “... nous avons certes, créé l'homme pour une vie de lutte” ? Avant ceci, un autre verset du Coran dispose que : “Est-ce que les gens pensent qu'on les laissera dire ‘nous croyons’ sans les épreuves ?”. Ce verset énonce clairement que la vie de l’homme est... nécessairement faite d’épreuves, de tests, afin que l’au-delà soit vraiment un mérite pour les uns et les autres. Ce qui est tout à fait logique. En vérité, Dieu sait et nous, nous ne savons pas. En dernière instance, il n’y a pas de personne précise, ni de fait certain qui soit une conséquence de la vie que mène l’être humain. Le plus noble d’entre nous (homme ou femme) auprès d’Allah est le plus pieux. Et Allah est omniscient et miséricordieux.
Une lectrice [Comment tirer le meilleur du Ramadan ?] 1. Assurez-vous de la parution de la lune marquant le début du mois de Ramadan. 2. Formulez l’intention de jeûner tout le mois de Ramadan dès la veille du premier jour et renouvelez-la si possible chaque soir après la rupture. 3. Essayez d’assister aux prières du tarawih, ce qui vous offrira l’occasion d’étudier le Coran et de parfaire votre jeûne. 4. Si vous faites l’effort de vous réveiller tôt, vous meublerez votre temps en effectuant les prières surrérogatoires du Tahadjoud avant le repas du sahour. 5. En Jeûnant, veillez à renforcer votre désapprobation des péchés en vous gardant des discussions inutiles.
6. Profitez du Ramadan pour adopter la bonne habitude d’accomplir les cinq prières à l’heure et en congrégation (Jama’ah).
7. Récitez régulièrement le Coran et si possible parcourez-le en entier au moins une fois dans le mois.
8. Renouvelez votre attachement à votre famille ; renforcez votre fraternité avec les frères musulmans par n’importe quelle bonne action, minime soit-elle, dissipez vos rancœurs en vous rapprochant les uns des autres.
9. Faites l’effort de rechercher la nuit de “Lailatoul Kadr” pendant les 10 dernières nuits du mois.
10. Supportez (surtout les femmes) avec patience et douceur dans le ménage les travaux supplémentaires du mois.
11. Souvenez-vous dans vos prières de tous les Moudjahidines, des Martyrs et de leurs familles. Priez pour les musulmans et pour la paix dans le monde.
12. Donnez aux nécessiteux selon vos possibilités. matérielles et n’oubliez pas de payer votre zakat El Fitr à la fin du jeûne.
Et pour y parvenir, demandons tous l’aide de Dieu au nom de qui nous voulons tirer le meilleur profit du Ramadan.
Fawzi Sogsey
Appel islamique
Le rappel et l'invocation d'Allah
La pratique du zikr et de l’invocation d’Allah est sans contexte une pratique culturelle de grande spiritualité. Quelles en sont les caractéristiques et les enseignements à retenir ?
Le zikr ou le rappel est connu comme tout propos glorifiant Allah, lui rendant hommage et éloge. Il tire sa pratique des textes coraniques et prophétiques. "Ô vous les croyants, invoquez beaucoup Dieu, glorifiez-le matin et soir" 33:41. "Pensez à moi, je penserai à vous" 2:152. "La différence entre celui qui pratique le zikr et celui qui ne le fait pas est comme la différence entre le mort et le vivant" (Muslim).
Moaz Ibn Zabal rapporte d'après Ahmad ce hadith : "Aucun acte ne peut vous sauver du supplice de Dieu que la pratique du zikr".
La langue du croyant doit toujours être imbibée de la parole divine. Cela lui procure un rapprochement avec son Créateur. L'imam Ibn Qayyum affirme que la pratique du zikr procure près de 120 vertus. L'exemple du prophète nous enseigne que lui-même ne manquait jamais une occasion pour se rappeler Dieu. Il se rappelait Dieu à tout moment. Au réveil, au coucher, en voyant un malheur ou un bienfait, en visitant le malade, sur une monture, etc. La seule occasion où il ne mentionnait pas Allah, c'était dans les lieux d'aisance et quand il en sortait, son premier réflexe était de dire "pardon à Dieu" - parce que dans ce lieu, on ne peut se rappeler d'Allah. Par l'invocation, le croyant sollicite le secours, l'aide et la miséricorde divine "invoquez-moi, je vous exaucerai" proclame le Seigneur dans S’il y a un domaine d’activité dans lequel les savants musulmans se sont largement investis, c’est celui du livre. Aujourd’hui plus que jamais, le livre islamique a embrassé tous les thèmes permettant une découverte franche de la religion. et une autoformation conséquente. Malheureusement, la bibliothèque musulmane est suffisamment inexploitée, à la limite même méconnue. À défaut de pouvoir faire un diagnostic des problèmes liés à cet état de fait, L’APPEL se propose d’aider ses lecteurs à découvrir les trésors du livre islamique à travers sa rubrique “Lu pour vous”. À l’honneur aujourd’hui, deux grands maîtres : Ghulam Sawar et le Docteur Youcef Qaradawi.
* * *
Ghulam Sawar, Islam Beliefs And Teachings. Ce livre de 236 pages présente l’Islam dans sa définition de schéma complet de la vie. En langue anglaise facilement compréhensible, l’auteur essaie de donner avec clarté, concision et lucidité d’expression, l’essentiel des croyances, les devoirs et les enseignements de l’Islam. Les aspects clés de la vie du prophète Mohammad y sont décrits, de même que s’y trouvent des résumés de la mission d’autres grands prophètes. Il jette un regard sur le rôle que jouent des femmes musulmanes telles que Khadijah, Aïcha et Fatimah. Il énumère quelques Injonctions prophétiques. La sourate 40 : "L'invocation est l'arme du croyant", dit le prophète. Dieu exauce les invocations des croyants à la seule condition qu'ils mangent et s'habillent licitement et s'éloignent sincèrement du vice. Dieu, selon le prophète Mohamed (SAW), exauce les invocations de trois manières différentes :
- Premièrement, Dieu vous donne ce que vous aviez demandé sur terre.
- Deuxièmement, il vous pardonne vos fautes ou vous préserve d'un malheur grâce à vos invocations.
- Dernièrement, il vous garde ces invocations pour le jour dernier.
Voilà pourquoi le croyant ne doit jamais désespérer de la miséricorde de Dieu, car "ne désespère de la miséricorde de Dieu que les mécréants" (sourate Joseph).
Bien que tout moment soit bon pour l'invocation, la tradition prophétique privilégie certains temps : le jour d'Arafat, le dernier tiers de la nuit, le vendredi, le mois de Ramadan, l'aube, en prosternation, quand il pleut, entre l'appel et l'iqama, etc. Il existe également des personnes dont... L'invocation est exaucée selon le prophète, ce sont : l'invocation des parents, du jeûneur, du voyageur, de l'imam vertueux, de l'opprimé, etc. Il appartient à chaque croyant d'apprendre les invocations à réciter dans toutes les circonstances. Une invocation par semaine, cela fera 52 invocations que nous connaîtrons dans l'année, c'est déjà quelque chose.
Des pratiques concernant l’habillement, le repas et la boisson. De brefs passages permettant une facile compréhension sont réservés à la loi (chariah), à la vie familiale, au mariage, au statut de la femme, au système politique et économique de l’Islam. Il incorpore aussi une sélection de versets coraniques et quelques hadiths. Ce livre, conçu par Ghulam Sarwar grâce à ses efforts déployés pour l’instruction et l’éducation islamique en Grande-Bretagne, peut servir aux jeunes musulmans dans n’importe quelle partie du globe, pourvu qu’il soit bien exploité. Malheureusement, le livre se rencontre difficilement, surtout en Afrique de l’Ouest. Au Burkina Faso par Exemple, à peine 3 associations islamiques possèdent des exemplaires. Les parents ou les éducateurs intéressés pourront, pour plus d’informations, s’adresser à l’institution de M. Ghulam Sarwar. The Muslim Educational Trust, 130 Stroud Green Road, London N4 3RZ, United Kingdom.
Docteur Youcef Quardawi, le licite et l’illicite en Islam. Un groupe d’éditeurs dit de l’auteur : “C’est l’un des éminents savants musulmans de la fin du siècle, dont les fatwas adhèrent consciencieusement au présent et à ses transformations et ouvrent de véritables perspectives.”
Le croyant devra également avoir un programme de formation et de pratique spirituelle. Cela doit être calqué sur le modèle prophétique. Le prophète, le matin et au coucher, avait une pratique spéciale de zikr et d'invocation. Des hadiths rapportent qu'il ne s'endormait jamais sans avoir lu des sourates particulières et demandé pardon à Dieu. Pour nos lecteurs, voici une proposition de pratique spirituelle tirée de l'exemple prophétique.
Matin : Demande de pardon. Formule de louanges et de glorifications
Prière sur le prophète
Lecture du Coran
Lecture de quelques sourates mentionnées par le prophète dont :
Sourate : 2 :1-5/255-256-157/283-285-186
Sourate : 9 :126-127
Sourate : 36 ; 112 ; 113 ; 114
Sourate : 59 : 22-23-24
Invocations pour soi, sa famille, ses frères et les musulmans
Soir : Demande de pardon
Formule de louanges et de glorifications de Dieu
Prière sur le prophète
Lecture du Coran
Lecture des sourates 36, 56, 67, et les 3 dernières
Le croyant s'endormira en état d'ablution, après avoir fait son bilan du jour.
Le licite et l’illicite est l’illustration même de ce qu’affirment ses éditeurs à propos du Docteur Qaradawi. 315 pages (coédition OKAD Ets Rayhanc) de quatre longs chapitres avec des thèmes variés par lesquels l’auteur nous aide à comprendre ce hadith : “Le licite est bien évident et l’interdit est bien évident. Il y a entre les deux des choses douteuses.” Celui qui les évite met en sécurité sa religion et son honneur, et celui qui y tombe n'est pas loin de tomber dans l'interdit. Chaque roi a un domaine sacré, et le domaine sacré de Dieu dans Sa ferre sont Ses interdits. Dans sa définition du licite et de l’interdit, le livre embrasse l’essentiel des actes physiques et le comportement extérieur de l’homme qui, du reste, demeure l’objectif premier de l’auteur.
C’est ainsi que, partant des principes adoptés par l’Islam dans la définition du licite et de l’interdit (chapitre 1), l’auteur applique son titre dans la vie personnelle du musulman (chapitre II), dans le mariage et la vie familiale (chapitre III) et à d’autres grands thèmes (les croyances et les traditions, les relations commerciales, les loisirs et le luxe) qui constituent le chapitre IV. La célébrité du livre gît dans le fait qu’il pose et résout, à la lumière du Coran et des hadiths, des problèmes actuels de la communauté. Occupant déjà une place de choix dans la bibliothèque de l’Islam, le licite et... L'illicite sera sans doute plus utile encore dans l’avenir. Pour une traduction plus accessible, nous vous conseillons celle du Docteur Salaheddine Kechrid.
FAWZYSOGSEY 10
L’Appel N° 024 de Novembre-Décembre 1998
Détente - Services
Sur les Pas du Saint Prophète
Louanges à Allah, Paix et Salut sur l’Imam des Envoyés, notre prophète Mohammed, et que la paix soit sur les hommes vertueux. Allah, en décrétant l’Islam comme religion (C/II/19), a envoyé Mohammed comme Messager expliquant aux hommes le livre. De ce point de vue, la compréhension des Hadiths du prophète (Paroles, sentences, recommandations) se révèle nécessaire sinon indispensable pour la marche radieuse de toute communauté islamique, quelle que soit sa taille, son lieu d’évolution ou son siècle. Modestement, à travers cette rubrique “Sur les Pas du Saint Prophète”, il vous est proposé ces hadiths qui ont servi d’articles à l’édification de la première communauté à Médine, et qui ont permis aux Musulmans de répandre le modèle islamique sur toute la surface. habité de notre globe. Fasse Dieu que nous y trouvions le viatique nécessaire à notre lutte quotidienne. HADITH Ayatoul-korsî ou le verset du repose-pied du Trône... VERSETS (255 - 256 et 257) D’après Abi Roukaya bin Aous ADDAR1YA (que Dieu soit satisfait de lui), le prophète (SAW) a dit : “la religion, c'est la sincérité" (3 fois). Nous dîmes : "envers qui, ô Messager d'Allah ?” Il dit : "Envers Dieu l'Exalté et le Majestueux, son livre, son prophète, les guides des musulmans et envers la communauté". (Rapporté par l’Imam Mouslim).
I- Le rapporteur du Hadith Abi Roukaya, de son vrai nom Tamim, était chrétien et s’est converti en l’an 9 de l’Hégire. Pieux d’entre les pieux, il se contentait d’un seul verset par jour qu’il récitait de la nuit au petit matin afin de goûter, dit-il, à toutes les saveurs qu’il pourrait contenir, de percer ses secrets qui échappent au premier lecteur et de mettre son cœur sur la voie de son application. Il était de ceux qui occupaient les premiers rangs à la mosquée de Médine. Désireux de préserver sa foi sincère, il quitta Médine après l’assassinat du Calife Ousmane pour la Syrie où il mourut quelques années plus tard. Que Dieu soit satisfait de lui !
Commentaire du Hadith “La religion, c’est la sincérité”
Par cette courte adresse, le prophète de l’Islam réunit pour ses adeptes toutes les valeurs supérieures, humainement approuvées et acceptables par un cœur sain. Il leur montre la voie du bien et les exhorte à la vérité, à l’amour du prochain, au respect de ses engagements, au travail pour le meilleur devenir de toute l’humanité. La religion en islam n’est pas seulement, comme le veut la définition académique, la relation entre l’homme et Dieu, mais régit la vie de l’homme avec tout son environnement lointain et immédiat. À chaque instant de la vie du Musulman, sa religion lui donne une conduite à tenir. La sincérité en islam est donc la balance de notre foi, car par elle seront jugées nos actions.
La sincérité envers Dieu
Être sincère envers Dieu, c’est l’adorer sans rien. lui associer, lui consacrer ses œuvres en privé comme en public sans attendre en retour gloire, ni récompense ni gratitude. Être sincère envers Dieu, c'est éviter sa négation, et combattre les négateurs : c’est enfin aimer ses élus, appeler à son livre et à sa loi.
b - La sincérité envers son livre
C’est donner foi à son contenu et le prendre comme guide pour sa vie, un phare pour son caractère. C’est appeler à ses commandements, s’abstenir de ses interdits. C’est enfin le lire, le méditer, le comprendre, le mettre en pratique et appeler à sa mise en pratique.
c - La sincérité envers son prophète
Être sincère envers le prophète, c’est pratiquer sa Sounna (tradition), suivre ses recommandations, l’aimer ainsi que tous ceux qui l’aiment et qu’il aime, c’est aussi l’imiter dans ses nobles caractères afin de perpétuer son image et son modèle à travers les siècles.
d - La sincérité envers les guides de la communauté
Le musulman sincère soutient ses dirigeants quand ils sont du côté de la vérité et les rappelle à L’ordre dès qu’ils s’en écartent. Il invoque Dieu en leur faveur pour qu’il leur dispense la lumière nécessaire à piloter la caravane à travers les vicissitudes de la vie, les pièges de Dounia, de l’âme et du Démon.
La sincérité envers la communauté. Montrer à ses frères les voies supérieures de la vertu, la joie de rendre service et d’être utile à son prochain, voilà l’occupation sincère de tout croyant. Le musulman sincère œuvrera donc à enseigner aux autres sa foi tout en étant à l’écoute de leurs soucis quotidiens. Secourir les molestés, subvenir aux besoins des pauvres, défendre la patrie, commander le bien et s’opposer au mal même au prix de ses biens, des siens, de sa vie sont autant d’actes sincères. “Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils recommandent le convenable, interdisent le blâmable, accomplissent la Salât, acquittent la Zakât et obéissent à Allah et à son Messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage” (CORAN IX ;17) ILBOUDOAlidou
TRANSCRIPTION
1. "Allâh lâ ilâha il-lâh, al-hayy al-qayyûm, lâ ta'khodho-hou sinaton wa lâ nawm, lahou mâ fis-samâwâti wa mâ fil-ard, man dhal-ladhi yachfa'o'inda-hou il-lâ bi-idhnihî, ya'lamo mâ baïna aïdîhim wa mâ khalfahom walâyohîtouna bichaï-im mim 'ilmihi, il-lâ bimâ châ'a, wasi'a kursî-yohossamâwâti wal-arda walâ ya'oudoho hifzohomâ wa howal-alîy al-azim."
2. "Lâ ik-râha fid-dîni qad tabayyana ar-rochodo minal-ghaïy, faman yakfor bittâghouti wa you'min billâhi, faqad istam-saka bil-orwatil wuthqâ lan tafi'ahâ wallâh samï'oun 'alîm."
3. "Allâh walîyol-ladhîna âmanou yokh-rijohom min az-zolomâti ilân-nouri walladhina kafarou awliyâ'ohom at-tâghout youkhri-jounahom min an-nouri ilâ az-zolomâti, ulâïka as-hâbun nâti hom fîhâ khâlidoun."
TRADUCTION
1. "Dieu ! point de Dieu que Lui, le Vivant, l'Absolu. Ni somnolence ni le sommeil ne le prennent. À Lui tout ce qui est dans les cieux et tout ce qui est sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui, que par Sa permission ? Il sait ce qu'ils ont." devant eux et ce qu'ils ont derrière eux. Et, de Sa science, ils ne cernent rien que ce qu'Il veut. Son repose-pied est plus vaste que les deux et la terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Et il est Lui, le Très Haut, le Très Grand" (sourate 2, verset 255).
"Pas de contrainte en religion ! car le bon chemin se distingue de l'errance. Donc, quiconque mécroit au Rebelle tandis qu'il croit en Dieu, saisit alors l'anse la plus solide, sans brisure. Et Dieu entend, il sait."
"Dieu est le patron de ceux qui croient : il les fait sortir des ténèbres à la lumière. Quant à ceux qui mécroient, ils ont pour patron le Rebelle, qui les fait sortir de la lumière aux ténèbres. Ceux-là sont compagnons du feu, où ils demeureront éternellement" (sourate 4 versets 255 à 257).
Une sélection de SHARIF Souley
L’Appel N°024 de Novembre-Décembre 1998
jeux cachés 'Mariage' Mot caché N°024 Sharif Souk
Acte, Célébrer, Chasteté, Devoir, Divorce, Dot, Épouse, Époux, Famille, Femme, Fête, Foyer, Homme, Légal, Loi, Mari, Mariés, Paix, Témoin, Tramer, Union, Viduité
X O R S E U S E E E A A C T E G X o i R M E B U I A N D R M E
Croisement N° 012
E E H P C F T R L O R I E S O U
Complétez les mots avec les lettres suivantes : c — E — E-E-E — I-I-N-T — U-U-U E R I X
Mots croisés N° 024
Horizontalement
I - Cède pour un temps
II - Émettre des gaz stomacaux
III - Produit le même effet
IV - Source, cause, origine
V - Orient
Solution des jeux précédents
Mot caché N° 023 DISTRACTION
Verticalement
1 - Récompense
2 - Ville d’Italie
3 - Allonge, étend
4 - Les premiers
5 - Époque
La conviction
Veux-tu suivre la voie de ton unique Dieu ?
Et la conduite de son saint messager ?
Alors le jeûne, la prière, la Zakat et le pèlerinage pieux
Car tu n’es sur terre que comme passager.
L’heure de ta mort sonnera.
Et les tiens t’abandonneront.
Et dans le trou, tu demeureras.
C’est alors que les anges t’interrogeront.
Ils t’interrogeront sur ton créateur,
Ils t’interrogeront sur ta religion.
Et en dehors de l’Islam, c’est Le malheur. Sur l’âme qui est dans l’Islam, en prononcera la bénédiction. Ma religion. Veux-tu connaître ma religion ? C’est celle qui appelle à l’union, C’est celle qui procure le repos à l’âme, Qui force à rejeter le blâme, Qui reconnaît tous les prophètes et messagers, Qui glorifie et purifie Dieu l’exalté. Sa nature est à Dieu, la soumission, Sa manifestation est la dévotion.
Religion universelle créée par Dieu, C’est l’Islam reconnu par le saint Coran révélé, Et qui a meilleur témoignage que Dieu. La confirmation n’en ressort que mieux.
ZOUMA Issa
Enseignant à Kokologho
12 L’Appel N°024 de Novembre-Décembre 199®