Issue
An-Nasr Vendredi #327 (Cohabitation pacifique : le remède de l'islam)
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Burkina Faso
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- Titre
- An-Nasr Vendredi #327 (Cohabitation pacifique : le remède de l'islam)
- Créateur
- Niangane
- Editeur
- An-Nasr Vendredi
- Date
- 5 février 2010
- numéro
- 327
- nombre de pages
- 3
- Détenteur des droits
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000501
- contenu
-
O-An - nas ri ^=^ Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. À la suite de l'article sur les conflits entre chrétiens et musulmans au Nigeria (An-Nasr vendredi n°326), votre journal AN-NASR a jugé opportun de revenir sur la cohabitation pacifique : le remède de l'Islam.
D’entrée de jeu, il faut dire que l’Islam est la religion hors pair, c’est la religion par excellence de paix, de dialogue et surtout du respect envers les créatures. Et qui dit paix n’a dit mieux que la non-violence. Pour preuve que l’Islam tient le perchoir du bon exemple, voire le summum du bon sens, nous remontons au début de la prophétie de Mohammed (saw). En effet, il (saw) a vécu pendant 13 ans parmi les non-croyants de Quraych, les invitant à croire au message divin, à l’unicité du créateur, les poussant à se purifier des péchés de l’ignorance et des injustices du fanatisme. Il prêcha la loi morale à toutes les occasions selon les... Injonctions de Dieu : « Appelle au sentier de ton Seigneur par la sagesse et la belle exhortation. Discute avec eux de la meilleure manière. » S 16 V 125. Mais, ils maltraitèrent le prophète et ses compagnons. Ils ne laissèrent passer aucune occasion pour lui créer toutes sortes de difficultés. Malgré leur intention maléfique, le prophète (saw) se montrait patient et endurant jusqu'à quitter la Mecque pour la Médine.
Il a fallu attendre le moment où Dieu autorisa les croyants à combattre : « Autorisation est donnée à ceux qui sont combattus de se défendre, car ils ont été vraiment lésés. En vérité, Allah a pleine puissance pour les secourir : ceux qui ont été expulsés de leur demeure contre toute justice simplement parce qu'ils disaient : « Notre Seigneur est Dieu »... » S 22 V 39.
Ainsi, les événements historiques qui se sont déroulés du temps du prophète, que les guerres aux « couleurs d'Islam » avaient pour seul motif la légitime défense et que le rapport entre les musulmans et non-musulmans était fondé sur la... Paix et le respect mutuel. Particulièrement, les relations des musulmans avec les gens du Livre sont en principe privilégiées, basées sur la bonté et la bienfaisance, sauf dans le cas où ces derniers se rendraient coupables d'hostilité déclarée envers les musulmans. Ces gens du Livre ont un statut honorable au sein de l’État musulman. Ils sont désignés sous le nom de dhimmis (les gens du pacte, de la garantie et de la protection), ce qui signifie qu’ils sont des citoyens à part entière, égaux aux musulmans, qu'ils jouissent des mêmes droits de citoyenneté et qu’ils font partie intégrante, indissociable de la société.
L’islam porte donc un intérêt particulier aux rapports entre les musulmans et les gens du Livre, et ce pour des raisons suivantes : ce sont des adeptes de religions révélées et, de ce fait, ils partagent avec les musulmans un certain nombre de valeurs et de croyances. Allah commande la bienfaisance envers eux : « Allah ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas... » combattu pour la religion et ne vous ont pas chassé de vos demeures. Dieu aime ceux qui sont équitables. » s60v08. Allah a édicté les dispositions tendant à favoriser le maintien des bonnes relations entre les musulmans et les gens du Livre. Par exemple, dans la sourate 5, verset 5, il est permis aux musulmans d’offrir des cadeaux à un non-musulman et d’accepter les siens, de manger de sa nourriture s’il est juif ou chrétien et même, dans certains cas, de marier leurs filles.
L’islam veille à ce que le dialogue et la discussion avec les gens du Livre se déroulent de la manière la plus courtoise. L'islam ne leur demande qu'une seule chose : le culte de Dieu Seul sans Lui associer. N’est-ce pas ce que révèle le noble Coran dans ces termes : « ne discutez avec les gens du Livre que de la manière la plus courtoise, sauf ceux d'entre eux qui sont injustes. Dites-leur : << nous croyons à ce qui nous a été révélé et en ce qui vous a été révélé. Notre Dieu et le vôtre est le même et c'est à Lui que nous sommes entièrement soumis. » S29V46. Ainsi le fidèle musulman doit vivre sa foi en instaurant la paix, non seulement avec ceux qui sont de la même confession que lui, mais aussi avec le reste de son entourage. Tout au long de leur histoire, les musulmans ont conclu de nombreux pactes de cohabitation pacifique avec les juifs et les chrétiens. Avant l’émigration, par deux fois, des compagnons furent reçus en exil par le Négus en Abyssinie. À Médine, lorsque le Prophète émigra dans cette ville, il interdit formellement de s'attaquer aux juifs. Bien au contraire, ils vécurent ensemble en paix et signèrent un pacte de bon voisinage. Le Prophète (SAW) avait d'excellents rapports avec les gens du Livre. Il leur rendait visite et les honorait. Il était bon envers eux, se rendait au chevet de leurs malades et avait des échanges et des transactions avec eux. Le pacte conclu entre le Prophète et les chrétiens de Najran s’énonce ainsi qu'il suit : Par le nom de Dieu, Le Très Miséricordieux, Le Tout Miséricordieux. « La protection de Dieu et la garantie du... » prophète Mohammad envoyé de Dieu s’étant sur Najran et alentour, soit sur leurs biens, absents et présents, leurs familles, leurs sanctuaires et tout ce qui, grand ou petit, se trouve en leur possession. Aucun évêque ne sera déplacé de son siège épiscopal, ni aucun moine de son monastère, ni aucun prêtre de sa curée. Aucun impôt ne pèsera sur eux, ni le sang d'aucune vengeance antérieure à la soumission. Ils ne seront rassemblés ni assujettis à la dime. Aucune troupe ne foulera leur sol. Et lorsque l’un d'eux réclamera un dû, l'équité sera mise parmi eux. Ils ne seront ni oppresseurs ni opprimés. Et quiconque d’entre eux pratiquera à l'avenir l’usure sera mis hors de ma protection. Aucun homme parmi eux ne sera tenu responsable de la faute d'un autre. Donc la garantie de Dieu et l'assurance du prophète Mohammad envoyé de Dieu sanctionne le contenu de cet écrit, jusqu'au jour où Dieu manifestera Son autorité, tant qu'ils (les najranites) demeureront dans de bonnes dispositions et agiront en conformité avec. leurs devoirs ; sans subir aucun outrage. » Ont témoigné : Abou Sufyan ibn Harb, Ghailan ibn Amr, Malik ibn Aufan-Nasr, Aqra ibn Habis al-llanrali, et Al-Mughirah ibn Chu'bah. Par (Hamidullah, dans le prophète de l’islam, de sa vie ; son œuvre).
Il est à noter que la délégation chrétienne a été reçue à la mosquée et y a prié. C’était à l’an 9 de l’hégire. Un autre pacte non moins intéressant a existé : Lors de la « conquête » de la Palestine par les musulmans, le calife Omar ibn Al Khatab établit un pacte garantissant aux juifs et aux chrétiens la liberté de culte et le respect de leur statut. Le calife prit l'engagement envers les habitants de Jérusalem, dénommée Elya à cette époque, de protéger leur intégrité physique, leur église et leur culte...
Plus intéressant encore, c’est qu’au cours de son séjour à Jérusalem, Omar entra dans la basilique du sépulcre pour la visiter. Il resta assis dans la nef de la basilique puis, à l’heure de la prière, il sortit prier seul à l’extérieur, sur le parvis. Le patriarche lui fit la remarque qu’il aurait pu rester à l’intérieur de la basilique. Omar lui répondit : « Si j’avais prié à l’intérieur, les musulmans qui viendront après moi vous l’auraient enlevé et auraient argué que c’est l'endroit où a prié Omar. » L’islam est une religion qui favorise le dialogue et appelle au dialogue. Le Coran suggère une méthode de persuasion par le dialogue, les arguments et la preuve décisive. Raison pour laquelle l'islam est une religion de tolérance, d’ouverture d’esprit et de respect des différences. C’est Dieu Lui-même qui a créé cette diversité et imposé leur respect : « Et parmi Ses signes, la création des cieux et de la terre et la diversité de nos langues et de vos couleurs. » S30V22
Et tenez-vous bien. Dieu a interdit aux musulmans d’insulter les divinités des polythéistes afin que ces derniers n'insultent pas leur Dieu en réplique : « N'insultez pas ceux qui invoquent d'autres divinités que Dieu, car ils seraient tentés dans leur ignorance d’insulter Dieu par vengeance. » S6V108 À l’issue de cet aperçu historique, nous pouvons retenir ceci : les musulmans ne sont pas autorisés à combattre ceux qui sont en paix avec eux, mais plutôt ceux qui les attaquent. Dans l’étymologie du mot Islam, il y a paix et la mission pour laquelle le prophète (SAW) est venu est « d’être une miséricorde pour le monde ».
Fait partie de An-Nasr Vendredi #327 (Cohabitation pacifique : le remède de l'islam)