Issue
An-Nasr Vendredi #328 (La sourate faitha, la mère du coran)
- Classe de ressource
- Issue
- Collections
- An-Nasr Vendredi
- Titre
- An-Nasr Vendredi #328 (La sourate faitha, la mère du coran)
- Editeur
- An-Nasr Vendredi
- Date
- 12 février 2010
- numéro
- 328
- nombre de pages
- 4
- Détenteur des droits
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000499
- contenu
-
Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon.
La Sourate Al-Fâtiha est une sourate révélée à la Mecque. Elle est composée de sept versets. Elle est la cinquième dans l’ordre de la révélation des sourates du Coran. Quel est son secret ? Pourquoi figure-t-elle au début du Coran ? Quel est le secret de son appellation Umm al-Kitâb (la mère du Livre) et la sourate Al-Fâtiha, la mère du Coran ? Pourquoi la récitons-nous dix-sept fois tout au long de la nuit et du jour ? Pourquoi la Salât (prière) n’est-elle pas valide sans sa récitation ? Voilà tant de questions que se pose le croyant lorsqu’il se met à étudier Al-Fâtiha. Parlant de son importance, le Prophète (SAW) dit : “Par celui qui détient mon âme entre Ses mains, Allah n’a révélé de pareille dans la Torah, l’Évangile, les... Psaumes ou le Coran.” (rapporté par l’Imam Ahmed). À cause de son importance et de sa grâce, cette sourate a reçu plusieurs noms. Elle est “La mère du Coran”, “Les sept versets que l’on répète”. Elle est “La complète”, “La suffisante” car elle se suffit à elle-même. Toute autre sourate a besoin d’elle et parce qu’elle satisfait pleinement ce besoin. Elle illumine la vie du croyant et le submerge des grâces divines qui éloignent les épreuves et apportent les miséricordes.
Pourquoi ce nom de Al-Fâtiha (L’Ouverture) ? C’est un nom à deux sens. Un sens évident parce que c’est la sourate avec laquelle le Livre commence, et un autre plus profond qui suggère qu’elle est la clé de la compréhension du Coran. Elle ouvre toutes les sourates du Coran et tous les trésors qui s’y trouvent. Comprendre Al-Fâtiha, c’est comprendre toutes les sourates qui la suivent. La sourate Al-Fâtiha est notre passeport pour la compréhension du Coran. Les propos du Livre d’Allah tournent autour de trois thèmes, correspondant aux devoirs. de ceux qui croient en ce Livre et le lisent : Les croyances (En quoi croyons-nous ?), Le culte (Comment adorer Celui en qui nous croyons ?), le Système de vie (Le système qu'Allah a voulu pour nous). Le Coran invite premièrement à la foi authentique, une foi sincère en Allah (que Son nom soit glorifié) reposant sur des bases solides. Puis il invite au culte authentique et à la pratique de ses rites, tout en sachant que le culte ne suffit pas à lui seul parce que l’Islam est un système de vie complet.
La mère du Coran est bien entendue celle qui contient les objectifs de celui-ci. Toutes les significations et tous les objectifs du Livre sont réunis en ses sept versets. La sourate Al-Fâtiha comprend ces trois objectifs. Dans le premier axe, celui de la croyance, nous lisons ces paroles : “Louange à Allah, Seigneur de l’univers... Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux” (versets 1, 2). Dans le second axe, nous lisons : “C’est Toi [Seul] que nous adorons, et c’est Toi [Seul] dont nous implorons secours.” Verset 5. Parce que l’unicité et la foi en le Jour du Jugement sont le fondement de la croyance du musulman. Dans le troisième axe, au sujet du système de vie du Musulman, nous avons : “Guide-nous dans le droit chemin, le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés.” Versets 6, 7. À la suite de Al-Fâtiha, le Coran ne fait que traiter le thème des croyances en expliquant le sens de “Louange à Allah, Seigneur de l’univers...” de “Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux” et de “Maître du Jour de la rétribution.” Ou bien il démontre comment adorer Allah (que Son nom soit glorifié) à la façon de “C’est Toi [Seul] que nous adorons, et c’est Toi [Seul] dont nous implorons secours.” Ou bien encore il nous fait connaître, à travers de nombreux versets qui expliquent “Guide-nous dans le droit chemin”, les systèmes existant sur Terre, l’égarement dans lequel sont les injustes, et la voie de la réussite. Toutes les sourates du Coran s’enchaînent dans leurs sens, leurs objectifs et leurs messages. Chacune est liée à la précédente dans l’ordre du Coran et ne peut l’être avec aucune autre à part Al-Fâtiha. Le prodige de Al-Fâtiha vient de ce que, placée avant toute autre sourate, elle la complète et se lie harmonieusement à son sens. C’est ainsi que nous commençons notre prière avec sa récitation puis continuons en récitant n’importe quelle autre sourate dans un enchaînement naturel. Al-Fâtiha est également une sourate qui enseigne la bienséance envers Allah. Elle se divise en deux parties. La première est une louange et la seconde une invocation. Les louanges apparaissent dans les versets suivants : “Louange à Allah, Seigneur de l’univers. Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Maître du Jour de la rétribution. C’est Toi [Seul] que nous adorons, et c’est Toi [Seul] dont nous implorons secours.” Ensuite vient l’invocation : “Guide-nous dans le droit chemin, le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des Égarés, ce qui est remarquable est que le nombre de lettres arabes de la louange de la "F" dans la première partie équivaut exactement au nombre de lettres arabes composant l’invocation de la seconde partie. Cette sourate nous apprend comment nous adresser à Allah. Si nous désirons L’invoquer, il nous est recommandé tout d’abord de Le louer, de Le remercier, de Le glorifier, de demander la bénédiction et le salut pour Son Messager (BP sur lui) avant de demander ce que nous désirons. S’il plaît à Allah, notre invocation sera exaucée.
La récitation de la sourate Al-Fâtiha ouvre les portes à l'honneur sublime de dialoguer avec Allah (que Son nom soit honoré et glorifié). C’est ainsi que nous trouvons dans le hadith qudussy : “J’ai divisé la Salât en deux entre Moi et mon serviteur. Lorsqu’il dit : “Louange à Allah, Seigneur de l’univers.” Allah répond : “Mon serviteur m’a loué.” Lorsqu’il dit : “Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.” Allah répond : “Mon serviteur Me rend hommage." Lorsqu’il dit : “Maître du Jour de la rétribution.” Allah répond : “Mon serviteur M’a glorifié.” Lorsqu’il dit : “C’est Toi [Seul] que nous adorons, et c’est Toi [Seul] dont nous implorons secours.” Allah dit : “Cela est entre Mon serviteur et Moi.” Lorsqu’il dit : “Guide-nous dans le droit chemin, le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés.” Allah dit : “Cela est entre Moi et Mon serviteur et il aura ce qu’il a demandé.”
C’est à cause de cela que ‘Omar ibn ‘Abdil ‘Azîz récitait Al-Fâtiha en faisant une pause après chaque verset. Lorsqu’on lui demanda pourquoi il faisait une pause, il répondit : “Pour goûter au plaisir de la réponse de mon Seigneur.”
Sources : réflexions coraniques de Amr KHALED. LISEZ ET FAITES LIRE AN-NASR.
Fait partie de An-Nasr Vendredi #328 (La sourate faitha, la mère du coran)