Issue
An-Nasr Vendredi #348 (Bobaraba : la nouvelle stratégie de satan)
- Classe de ressource
- Issue
- Collections
- An-Nasr Vendredi
- Titre
- An-Nasr Vendredi #348 (Bobaraba : la nouvelle stratégie de satan)
- Editeur
- An-Nasr Vendredi
- Date
- 2 juillet 2010
- numéro
- 348
- nombre de pages
- 4
- Détenteur des droits
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000485
- contenu
-
3^ An-nasr Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Il s’est passé quelque chose d’assez extraordinaire dans l’univers des médias. Presque personne n'a parlé de l’événement. Pourtant, quelques années auparavant, un événement similaire n’avait pas eu la même chance, le même silence. Il s’agit de la danse ivoirienne dénommée Bobaraba. Ses chanteurs et concepteurs sont Dj Mix & Elloh Dj. Comme le mapouka, la danse Bobaraba est une danse exhibitionniste où les acteurs (plus souvent les actrices) mettent en exergue leur charme (surtout le postérieur) dans un déhanchement diabolique. On secoue buste, poitrine et postérieur au rythme et aux sons d’une musique adaptée. C’est une danse bestiale comme l’avait écrit l’imam ILBOUDO Halidou en septembre 1999 dans le journal L’Appel, pour nous. C’est une danse de la honte. Ce qui nous a inquiétés, c'est le silence qui a accompagné l’intégration de cette. Danse dans les autres pays. On n’y a presque rien dit ni écrit, même les organisations de la société civile. Cela nous amène à nous poser quelques questions : Le mapouka a-t-il frayé au bobaraba un terrain favorable ? Est-ce que nous avons atteint un seuil si grand de tolérance du péché ? Avons-nous encore un idéal moral et culturel à défendre ? Toutes ces questions, conjuguées avec notre vécu quotidien, inquiètent tout le monde. Le sexe est banal, banalisé. C'est la dérive. Bobaraba, qui signifie grosses fesses en malinké, n'a pas droit de cité au Burkina et pour les raisons suivantes : elle n'est pas l'expression de notre culture ; elle banalise le sexe, animalise l'homme (surtout la femme) ; elle fragilise les réceptacles de l'éducation. Cette danse n'est surtout pas acceptée en islam. Lisons le verset 32 de la sourate 17 : « Et n'approchez pas la fornication, c'est un acte immoral et une voie pernicieuse ». Ainsi, il interdit la fornication mais aussi ses préambules. Parmi ses préambules, il y a la danse. Les baisers, les rendez-vous, la musique. Dans les versets 30 et 31 de la sourate 2, Dieu dit aux croyants de baisser leur regard et de garder leur chasteté. « Les yeux forniquent par le regard », dit le prophète (saw). L'on comprend ainsi que le plaisir de regarder soit un certain aspect de la fornication. Il n'est plus besoin de démontrer cela quand le voyeurisme ne passe plus pour une déviance sexuelle dans certains pays dits civilisés. Écoutons l'envoyé de Dieu : « Toute femme qui se parfume puis passe près des gens cherchant à les séduire est une fornicateur. »
L'éthique et la morale de l'islam s'opposent radicalement à ces courants et vents musicaux qui ne sèment qu'immoralité, perversion, actes contre nature. Que reste-t-il à une femme, après avoir tout montré aux yeux ravageurs des hommes, tout son charme ? Rien. En passant dans un quartier, j'entendis et vis de petites filles qui imitaient ces danseuses en prenant soin de se fabriquer de proéminents pseudo-postérieurs. Voilà les nouvelles. Pédagogues de Satan : ces vidéos lascives, cette danse satanique. Admettons que la majorité de la presse africaine et notamment burkinabè a choisi de ne pas parler de cette danse pour cette raison : « ne pas parler de Bobaraba, c'est une façon de la faire passer sous silence : une sorte de contre-publicité ». Là, ils auraient eu tort. Bobaraba n'a eu que le vent en poupe. Les seigneurs de la dérive que sont certains DJ ont gardé la danse et changé de nom. Dans notre télévision nationale, les danseuses sont leur illustration parfaite. C'est la mode d'après. De la « déchirure à la mamout-cha », la musique burkinabè n'a que trop les relents de celle ivoirienne. Paradoxalement, la plupart de nos ambassadeurs de la musique burkinabè ne sont que des singes, des imitateurs des musiques d'ailleurs. Arrêtons ce mimétisme aveugle. Les associations islamiques doivent dénoncer ce choix inexplicable de gauchir nos mœurs et exiger des autorités des mesures fortes pour que s'arrête cette machine de la nudité. Nul n'a le droit de réserver à la postérité des images où la nudité et l'érotisme sont célébrés. www.aeemb.bf M
Fait partie de An-Nasr Vendredi #348 (Bobaraba : la nouvelle stratégie de satan)