Issue
An-Nasr Vendredi #355 (Ramadan : le mois de l'effort / Les chemins du cœur)
- Classe de ressource
- Issue
- Collections
- An-Nasr Vendredi
- Titre
- An-Nasr Vendredi #355 (Ramadan : le mois de l'effort / Les chemins du cœur)
- Créateur
- S. K.
- Editeur
- An-Nasr Vendredi
- Date
- 20 août 2010
- numéro
- 355
- nombre de pages
- 4
- Détenteur des droits
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000479
- contenu
-
Ib An-Nasr
Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le jeûne du mois de Ramadan, quatrième pilier de l’Islam, est un devoir pour tout musulman et pour toute musulmane. Allah (swt) dit à ce propos : « Ô vous qui avez cru, le jeûne vous a été prescrit comme il l’a été aux générations antérieures. Ainsi attiendrez-vous la piété. » (S2 V183). Ce grand mois de Ramadan est le meilleur des mois, ses jours les meilleurs des jours, ses nuits les meilleures des nuits, ses heures les meilleures des heures... Allah (swt) a fait de ce mois béni une miséricorde pour les croyants car ils sortent purifiés, pardonnés de leurs péchés. Le prophète (saw) dit : « À l’arrivée du mois de Ramadan, les portes du paradis s’ouvrent, celles de l’enfer se ferment, les démons sont enchaînés et l’ange annonce : ô celui qui aspire au bien, approche ! Ô celui qui aspire au mal, abstiens-toi. » Et cela dure jusqu’à la fin du mois de Ramadan. Ramadan. Cependant, cette purification, ce pardon, bref cette miséricorde de la part d’Allah (swt) ne s’acquiert pas gratuitement. En effet, au-delà de l’abstinence de manger, de boire, d’avoir des relations intimes pour les mariés, le musulman, la musulmane, au nom de la grandeur et de la spécificité de ce mois, doit se forcer à l’exercice spirituel qui entend établir un équilibre entre les dimensions de son corps et son esprit.
Le jeûne exige donc de tout(e) musulman(e) une mobilisation de son être, une activité intérieure profonde et intense, la maîtrise des sens. Nous devons couper avec nos mauvaises habitudes pour essayer de tendre vers la perfection. Ce mois est par excellence celui du bon comportement. S’abstenir, par exemple, de mentir, de voler, d’injurier, de proférer des paroles grossières, de calomnier, bref, s’éloigner de tous les petits et grands péchés.
Le prophète (saw) dit à ce propos : « Quiconque jeûne mais ne s’empêche pas de mentir ou de proférer des paroles grossières, Allah n’a pas... » besoin de sa faim. » En effet, la chose la plus difficile à être maîtrisée est la langue. Aussi, devons-nous multiplier nos pratiques cultuelles : prières surérogatoires, zikr, invocations, évocations, lecture du Coran... cette dernière est particulièrement recommandée pendant ce mois car Ramadan n’est-il pas nommé le mois du Coran ? C’est le mois dans lequel le Coran fut révélé (la nuit d’Al-Qadr). Le Très Haut ne dit-il pas : « Le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens et preuve claire de la bonne direction et du discernement ? » Nous savons d’ordinaire que la lecture coranique est très recommandée. Chaque lettre lue est rétribuée par dix bénédictions. Étant donné que toute bonne action est beaucoup plus rétribuée dans ce mois béni, il va donc de soi pour la lecture du Coran. Nous lançons un appel à nos frères et sœurs de redoubler d’efforts dans la lecture du Coran pendant ce mois béni de Ramadan qui peut être d’ailleurs le dernier pour nous, la dernière occasion. Car qui peut prétendre avoir Ramadan prochain ? L’appel est particulièrement lancé à mes chères sœurs. Nous sommes de nature paresseuses par rapport aux frères en matière de pratique religieuse et surtout dans ce domaine de lecture coranique. Que celles qui ne savent lire s’attèlent à apprendre et que celles qui savent déjà lire s’arment de courage et d’abnégation pour récolter le plus de bénédictions possibles qui sont notre passeport pour le paradis et n’oublions pas que ce Ramadan peut être le dernier pour nous. Qu'Allah agrée nos œuvres ! Qu’Il nous éloigne de tout ce qui peut nous éloigner de Lui ! Qu’Il nous donne les mérites de ce mois béni !
Les chemins du cœur
On parle si peu. On l’exprime si rarement. Tout se passe comme s’il s’agissait d’un sujet secondaire, bien moins important que « l’essentiel »... qui est le principe, la règle, l’interdit. Apparemment. On te fait entrer dans l’univers de l’islam comme dans un champ de mines. Ton intelligence finit par avoir peur de tout : tu Cherchais la force du cœur, tu as trouvé la méfiance de l’esprit. Ami de la lumière, tu te cognes à des murs. Tu sens bien que « quelque chose » manque, que ton cœur malgré tous les enseignements, a soif d’autre chose et se plaint. On en parle si peu et pourtant le prophète (saw) n’a eu de cesse de le rappeler. Il s’est empli, imprégné et nourri du message de la révélation, et il nous a offert la clef : Apprends à aimer... Dieu, la création, les êtres humains. Tu comprendras peu, ou rien, si tu ne sais pas les chemins du cœur et de la proximité. C’est l’enseignement le plus simple et le plus difficile parce qu’il offre la force et entretient la légèreté. Il est l’enseignement de l’harmonie, de l’équilibre : apprendre à aimer pour mieux voir, apprendre à aimer sans s’aveugler. Dieu. Ton amour pour Lui, c’est le témoignage quotidien d’un cœur qui cherche la source et. La vraie vie. Qui aime le silence, sait vivre sa solitude et cherche à comprendre les signes... tous les signes. De la nature et du Livre : la prière des étoiles, des arbres, des oiseaux comme le sens de Ses mots. L’aimer, c’est aimer Son envoyé et suivre l’excellence de son exemple, l’accueillir et lui faire une place dans ton cœur. Une vraie place. Mon frère, ma sœur... une vraie place au cœur de ton cœur. Dieu aime ceux qui l’aiment. Il faut apprendre, apprendre ensemble les chemins de cet amour humble et exigeant. Ensemble. L’amour est l’affaire de notre communauté. L’amour est ton affaire. La Révélation en a tant parlé, le prophète l’a rappelé... Aime ta sœur, aime ton frère, accompagne chaque être de ton regard, de ton attention, de ta générosité et de ta patience. S’il t’arrive de ne pas apprécier ce qu’il fait, rappelle-lui que ton amour demeure pour ce qu’il est... Il faut dire ton amour souvent, tous les jours, inlassablement. Il t’arrive, n’est-ce pas, d’avoir envie de l’entendre... d’avoir Envie, enfin, de te reposer au bord des lèvres, près du regard et du cœur de ton frère ou de ta sœur et de sentir que, au-delà de toutes les adversités, leur chaleur t’entoure et te protège. Tu sais que Dieu, un jour, appellera : *où sont ceux qui s’aiment en Ma majesté ? Aujourd’hui, Je les protège de Mon ombre, en ce jour où il n’y a d’ombre que la Mienne.
« Apprends à aimer, mon frère, ma sœur, apprends à le dire et à le répéter... À tous ceux qui t’accompagnent tous les jours de ta vie et que tu ne vois plus... ta mère, ton père, ta femme, ton mari, ta fille, ton fils, ta sœur, ton frère, tes amis... aimer, s’aimer, c’est se rapprocher de la Lumière. 122
Fait partie de An-Nasr Vendredi #355 (Ramadan : le mois de l'effort / Les chemins du cœur)