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An-Nasr Vendredi #284 (La prière : sens et dimension des différents mouvements)
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- Titre
- An-Nasr Vendredi #284 (La prière : sens et dimension des différents mouvements)
- Créateur
- Issouf Tiendrébeogo
- Editeur
- An-Nasr Vendredi
- Date
- 17 avril 2009
- numéro
- 284
- nombre de pages
- 4
- Détenteur des droits
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000456
- contenu
-
Àh - nàsr [Vendredi n° 284 du 17 avril 2009
Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La prière représente le deuxième pilier de l’islam après l’attestation de foi (chahada). C’est aussi le premier culte que Dieu a prescrit, et ce lors du voyage nocturne que le Messager de Dieu (saw) a effectué de la Mecque à Jérusalem puis au ciel.
Et le jour du jugement dernier, le croyant sera en premier interrogé sur ce culte qu’est la prière. À ce propos, le Messager de Dieu (saw) a dit : « Le premier acte sur lequel l’homme sera interrogé le jour dernier est la prière. Si elle a été bien accomplie, la totalité de ses œuvres sera considérée comme bonne. Si non, ses bonnes œuvres n’auront aucune valeur. »
Importance de la prière
La prière traduit la relation qui existe entre l’homme et son Seigneur. Lorsque l’homme se met à prier, il s’adresse confidentiellement à Dieu, lui... demandant de lui couvrir de Sa Miséricorde et lui accorder son agrément et l’implore de le guider dans le droit chemin qui mène vers le salut. L’accomplissement de la prière avec l’humilité purifie l’âme et préserve la personne de la turpitude et du blâmable. Ainsi, Dieu dit : « ...et accomplis la Salat. En vérité la Salat préserve de la turpitude et du blâmable.... » Et par rapport à la quiétude de l’âme, Allah dit : « Oui, l’homme a été créé instable (très inquiet) ; quand le malheur le touche, il est abattu ; et quand le bonheur le touche, il est refuseur. Sauf ceux qui pratiquent la Salat. Qui sont assidus à leurs Salats. » (Quran 70:19-23). La prière purifie également le musulman de toutes les souillures. On rapporte que le Messager (saw) de Dieu a dit à ses compagnons : « Si l’un de vous avait une rivière devant sa porte et qu’il s’y lavait cinq fois par jour, penserez-vous que quelques-unes des souillures subsistent ? » « Ceci ne laissera aucune souillure sur lui », répondirent-ils. « Il en est de même pour les cinq... » prières, leur dit-il. Grâce à elle, Dieu efface les péchés que l’homme avait commis » rapporté par Muslim, Tirmidhi. La prière constitue enfin un lien spirituel à trois dimensions : entre la personne et Dieu, entre elle et celui qui dirige la prière en groupe, et entre la totalité des croyants. Ce lien spirituel se manifeste souvent dans l’image des croyants qui se regroupent pour la prière et permet alors de supprimer les différences sociales qui existent entre eux.
Actes obligatoires de la prière et sens des différentes phases. La tradition de l’ascension du prophète (saw) au ciel veut que durant cette nuit, Dieu lui prescrit les cinq (05) prières, la récompense valant cinquante. Pour le croyant, la prière est une occasion de glorification de Dieu qui est toute Miséricorde, toute grâce, et toute bonté. Convaincu des merveilleuses gloires du Créateur, l’être humain recherche encore plus de sa Miséricorde puisqu’il réclame d’être guidé dans la voie droite. Pour cela, il faut de l’obéissance, non pas une. obéissance aveugle, mais une obéissance qui transcende les limites physiques de la nature. La prière est donc un acte vital et naturel par lequel nous découvrons la béatitude. Cela explique le conseil prodigué par le prophète (saw) à Bilal de prier dans les moments difficiles : « Cherche le réconfort dans la prière », disait-il. C’était ce profond soulagement qui faisait que le prophète restait si longtemps dans une inclinaison ou une simple prosternation, à tel point que certains pensaient qu’il avait oublié qu’il faisait sa prière. En effet, les différents mouvements physiques effectués au cours de la prière révèlent un sens profond. Outre le recueillement qu’implique la prière, lorsque certaines parties du corps humain touchent la terre, une certaine sagesse tient au fait que ces mouvements sont dirigés vers un lieu unique qu’est le noyau du culte musulman. Tous ceux qui prient doivent s’orienter vers la qibla (Mecque), ce fait constitue déjà par lui-même un facteur d’unité dans la religion dont les deux. Les bases sont le témoignage de l’unicité divine et l’unité des missions prophétiques et de l’espèce adamique. La prière est donc un ensemble constitué de mouvements traduits par l’existence d’actes obligatoires et surérogatoires. Comme acte obligatoire, on a la formulation de l’intention qui caractérise le début de tout acte d’adoration du croyant. Cette intention formulée avant tout juste le début de la prière signifie que le croyant va se détourner de ce bas monde et de tous ses attraits pour se consacrer exclusivement à Dieu, afin de bénéficier, dans un laps de temps, de la quiétude de l’âme.
Après l’intention, on a le premier takbir (Allahou Akbar) qui marque effectivement le début de la prière. Puis vient la récitation de la Fatiha comme étant un autre acte obligatoire. Plusieurs sens peuvent être tirés de cette Fatiha :
- l’univers est un système complexe
- l’homme n’est pas le centre de l’univers
- la vie terrestre est une étape de voyage vers la vie éternelle
- Seul Dieu est digne d’être adoré
- Il n’y a qu’une Seule voie qui nous mène vers le droit chemin. Cette longue lignée de prophètes et de messagers prouve l’indulgence divine. La désobéissance ne conduit pas au droit chemin. Le mythe est vaincu par la vraie religion.
Une fois la Fatiha récitée, l’acte obligatoire qui va suivre est le roukou (inclinaison). Mais rappelons que l’homme n’est pas le seul être vivant à être créé par Dieu. Bien d’autres créatures existent sur terre et leur nombre n’est connu que de Dieu seul. D’après les commentaires les plus courants, notre prière synthétise les formes de soumission et d’adoration de tous les êtres créés, et ces êtres glorifient également Dieu dans leurs positions respectives.
Le roukou que le fidèle accomplit dans la prière ressemble à la position de l’animal qui broute, incliné sur ses quatre pattes. Les autres actes obligatoires se résument comme suit : le redressement après le soudjoud. Tous ces mouvements illustrent bien ceux des astres (soleil, lune, étoiles, etc.) qui se lèvent et se couchent. Le soleil. apparaît et disparaît, la lune également apparaît et disparaît et les étoiles en font ainsi. Il y a aussi le dernier tachahoud dans lequel nous pouvons tirer les points suivants : - Dieu est la source du bien et tout dérive de Lui - la paix provient d’une foi authentique - L’unité des fidèles - L’unité des missions prophétiques depuis Adam jusqu’à Mohammed (saw). À cela s’ajoute la position debout. En observant cette position, nous voyons qu’elle ressemble encore à celle de la montagne ou de l’arbre qui se tient toujours debout, fixé au sol.
L’équilibre dans la prière, la position assise, le fait de lancer le salut final et le respect de l’ordre des actes constituent bel et bien les autres actes obligatoires. Pour ce qui concerne l’équilibre observé dans la prière, cet équilibre se voit également à travers certaines créatures comme les arbres et les montagnes qui sont fixés et ne font pas assez de mouvement. La position assise et la prosternation avec les sept (07) parties du corps au contact avec le sol. Montre que tout ce qui vit tire sa nourriture du sol comme l’arbre qui enfonce ses racines dans le sol afin de pouvoir bénéficier des différents éléments nutritifs comme l’eau et les sels minéraux nécessaires à la croissance. La terre va constituer également la demeure dernière dans ce bas-monde pour la plupart des créatures. Notons aussi que les oiseaux qui chantent, le tonnerre qui gronde représentent une façon pour ces créatures de louer Dieu. Et le croyant, lorsqu’il se trouve dans sa prière, chante également les louanges de Dieu à travers le takbir (Allahou Akbar) et les autres invocations de glorification. Nous trouvons encore un point de similitude entre ces deux formes d’adoration. Il est également intéressant de savoir que la prière que nous accomplissons se trouve être une synthèse des prières des autres prophètes qui sont venus avant le prophète Muhammad (saw). Les différentes phases que nous observons (position debout, roukou, soudjoud, position assise) représentent aussi. Une manière pour ces prophètes de vouer un culte. C’est le cas par exemple du prophète Jésus (as) qui priait en position debout et Moïse (as) qui aimait beaucoup se prosterner. En somme, la prière représente l’état le plus important où s’opère la purification de l’âme. Étant tout à la fois une science et une mesure d’évaluation, elle réunit en elle, et au même moment, le moyen et le but de parvenir au stade le plus élevé de la piété. Le recours à ce pilier fondamental de l’islam permet d’élargir la dimension de l’adoration et d’en approfondir le sens dans la direction que l’unité de Dieu implique. Issouf TIENDREBEOGO —________________________J 45