Issue
An-Nasr Vendredi #234 (L'agrément de la prière)
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Burkina Faso
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- Titre
- An-Nasr Vendredi #234 (L'agrément de la prière)
- Editeur
- An-Nasr Vendredi
- Date
- 23 mai 2008
- numéro
- 234
- nombre de pages
- 4
- Détenteur des droits
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000410
- contenu
-
Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon.
Le mot salat (prière) dans son sens linguistique premier signifie invocation ; c’est pourquoi elle porte ce nom qui recouvre une partie du sens de la prière. On dit aussi que le mot signifie vénération, et que ce rite est appelé ainsi parce qu’il exprime la vénération vouée au Tout-Puissant et parce qu’il s’agit d’une pratique ordonnée par l’islam, expliquée par le prophète (saw), porteuse de miséricorde et suivie par les compagnons, leurs successeurs et les imams de l’islam.
Au sens terminologique, le mot salat signifie : « l’adoration et la vénération de Dieu exprimée par des actions et des paroles spécifiques, commençant par le takbir (Allah Akbar) et s’achevant par la salutation finale, se succédant selon un agencement précis institué par la religion musulmane et à la lumière duquel tous les musulmans se guident ». Le mot conserve toutefois également sa signification. linguistique d’invocation et de vénération. Ainsi, lorsque nous disons lors du tachaoud : assalawatou lillahi, c'est-à-dire : « les prières et les invocations appartiennent à Dieu », cela signifie que Dieu seul est digne d’être vénéré et qu’on ne doit vouer de culte à nul autre.
Lorsqu’en invoquant la bénédiction de Dieu sur le prophète (saw) nous disons : allahoumma salli ala Mohammad (littéralement : « mon Dieu, prie sur Mohammed »), cela signifie : glorifie-le ici-bas en honorant son nom, en faisant triompher son message et en préservant sa loi, et glorifie-le dans l’au-delà en lui permettant d’intercéder en faveur de sa communauté et en multipliant sa récompense.
On dit aussi que cela signifie que, Dieu nous ayant ordonné de prier sur son élu et son prophète (saw) et sachant que nous sommes incapables d’invoquer Dieu pour lui autant qu’il le mérite, nous implorons Dieu de le faire en disant : « mon Dieu, prie Toi-même sur Mohammad car Tu sais parfaitement à quel point il le mérite ». Lorsque Dieu prie sur Son prophète, Il le comble de sa miséricorde. Lorsque les gens prient sur lui, ils implorent pour lui le pardon ; lorsque nous prions sur lui le pardon, nous invoquons Dieu pour lui et nous exprimons notre vénération. Dieu dit : « Dieu et ses anges prient sur le prophète : O vous qui croyez, priez sur lui et appelez le salut sur lui » (C33V56).
La prière est un devoir individuel dont doivent obligatoirement s’acquitter tous les musulmans et toutes les musulmanes dès lors qu’ils sont pubères et jouissant de toutes leurs facultés mentales, que l’enseignement du prophète Mohammad (saw) leur est parvenu, qu’ils sont capables de le faire et sont propres de toutes souillures. De nombreux versets du Coran mentionnent la prière, comme par exemple les versets suivants : « La prière est certes, pour les croyants, une prescription à des heures déterminées » (C4V103). « Ordonne à ta famille d’accomplir la prière et persévère dans sa pratique. Nous ne te demandons pas notre subsistance : c’est nous qui assumons ta... subsistance. « L’heureuse fin est réservée à la piété ». C2OV132 En principe, la prière éduque l’âme et corrige le caractère ; elle éloigne celui qui l’accomplit de toutes actions blâmables ou malhonnêtes et le purifie de toutes saletés et de toutes souillures.
Si donc nous voyons quelqu’un prier, mais malgré cela, s’approprier injustement de l’argent d’autrui, répandre la corruption, accomplir des actions contraires à l’éthique de la religion, ou peut-être même prier dans le seul but de donner une bonne image de lui-même et de dissimuler ainsi de mauvaises actions en contradiction avec le commandement lié à la prière ; de faire le bien et d’éviter le mal, si, dis-je, nous voyons quelqu’un se comporter ainsi, sachons bien que sa prière est vaine et sera rejetée par Dieu ; qu’elle sera roulée en boule comme un vêtement usé et jetée sur sa figure, qu’il le veuille ou non.
La prière d’un tel homme ne lui sera d’aucune utilité et ne le rapprochera pas de Dieu : « au contraire, elle ne fera que l’éloigner davantage. Accroître si ruine. Un hadith rapporte d’après Ibn Mas’oud que le prophète (saw) dit : « Celui dont la prière ne l’écarte pas de la turpitude et des actions blâmables n’en sera qu’encore éloigné de Dieu » (attabarani). Plus encore, la prière de celui qui n’est pas assidu à sa pratique est rejetée. Il en est de même pour celui qui n’effectue pas les ablutions selon les règles, qui ne prie pas dans le recueillement, qui ne s’incline pas et ne se prosterne pas comme il convient. En effet, sa négligence est le signe de son indifférence : or, si quelqu’un est indifférent à ce pilier fondamental de la religion, de quoi donc pourrait-il se soucier ?
Un hadith rapporte d’après Anas ibn Malick (ra) que le prophète (saw) a dit : « Celui qui accomplit la prière à l’heure, qui se tient debout, se recueille, s’incline et se prosterne comme il convient, sa prière sortira éclatante de blancheur et lui dira : Que Dieu te préserve comme tu m’as préservée. Mais celui qui ne prie pas à l’heure, qui n’effectue pas les... Ablutions selon les règles, qui ne veille pas à se tenir debout, à se recueillir, à s’incliner et à se prosterner comme il convient, sa prière sortira noire comme les ténèbres et lui dira : que Dieu t’abandonne comme tu m’as abandonnée ; et le moment venu, elle sera roulée en boule comme un vêtement usé et jetée à sa figure » (attabarani).
Écoutons encore la parole du Tout-Puissant, dans le hadith qoudsi, montrant qui sont ceux dont la prière est acceptée. Qu’elle serve de leçon aux égarés qui mettent la religion au service de leurs intérêts particuliers et recherchent dans la prière une utilité personnelle. Qu’ils méditent donc sur ce que Dieu promet aux croyants dont la prière sera acceptée. Dieu dit : « je n’accepterai que la prière de celui qui est humble devant la toute puissance, qui n’est pas arrogant envers mes créatures, qui ne s’obstine pas à me désobéir, qui m’invoque toute la journée, qui fait preuve de compassion envers le pauvre, le voyageur et la veuve, qui est bon envers ceux que le malheur frappe. La lumière d’un tel homme est pareille à la lumière du soleil. Je le protège de ma puissance, j’enjoins à mes anges de le préserver. Je lui donne une lumière dans les ténèbres, une mansuétude dans la colère ; un tel homme est parmi mes créatures ce que le jardin de Firdaws est au paradis. (Al Bazzar) Ces nobles hadiths montrent clairement quel est le statut de ceux qui mêlent les bonnes actions aux mauvaises.
L’attitude de ces gens-là peut-elle donc servir d’argument pour attaquer injustement la religion et la prière ? Un argument sans fondement. Certaines personnes répondent, lorsqu’on les invite à effectuer la prière, que nombreux sont les gens qui prient alors qu’ils ont le cœur noir et accomplissent des actions répréhensibles, tandis qu’elles-mêmes ont le cœur pur et aiment et respectent la religion plus que les gens qui font la prière, et ainsi de suite. C’est là un argument sans fondement : ils voudraient nous faire croire que le mauvais comportement de ces gens et leur prière, qui sera de toute façon... Rejetée constitue un argument à l’encontre de la religion, qui a pour seul objet de rester enfouie au fond du cœur sans qu’aucune manifestation extérieure n’exprime, à tout le moins, la foi du cœur et la vie de cette religion. Craignez plutôt Dieu, et cherchez à vous rapprocher de Lui ! Empressez-vous d’accomplir de bonnes actions tant qu’il en est encore temps et entretenez le lien qui vous attache à votre Seigneur en pratiquant constamment la prière, l’aumône et la vertu.
Sachez que l’Islam ce n’est pas seulement la prière ni seulement la pureté du cœur, mais c’est tout à la fois la prière et la pureté, l’amour et la fidélité, les veillées pieuses, la vertu, la générosité, le pèlerinage et la profession de foi, la zakat et le culte, le dévouement dans la voie de Dieu et l’adoration exclusive à Dieu. « Invoquez donc Dieu en Lui vouant un culte exclusif » (C40V14). L’Islam constitue un tout indissociable. On ne saurait croire à une partie du livre et refuser de croire au reste : il faut croire à la totalité du. Livre et s’efforcer d’agir pour concrétiser cette foi. Craignez donc Dieu, ô musulmans, repentez-vous, avant que la mort ne vous atteigne ! Dieu accueille le repentir de celui qui se repent, Il lui pardonne ses fautes et est bon envers lui. Combien vaste est la miséricorde de Dieu envers ceux qui se retournent vers Lui pour l’implorer !
Connaissez Dieu dans la prospérité ; Il vous connaîtra dans l’infortune. Revenez vers votre religion, vous y gagnerez le bonheur et le succès. Lisez le livre de votre Seigneur, vous y trouverez force et lumière. Suivez la lumière que vous a apportée Mohammad, recherchez par ce que Dieu vous a donné, la demeure dernière et n’oubliez pas votre part de la vie de ce monde, bien qu’elle soit éphémère.
Soyez bons comme Dieu a été bon pour vous, ne semez pas de désordre sur terre, accomplissez la prière avec ceux qui s’inclinent. Extrait de : enseignement de la prière de Mohammad SAWW. Lisez et faites lire An-Nasr, vendredi 62.
Fait partie de An-Nasr Vendredi #234 (L'agrément de la prière)