Issue
An-Nasr Vendredi #212 (Le voyage nocturne du Prophète)
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-
Burkina Faso
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- Titre
- An-Nasr Vendredi #212 (Le voyage nocturne du Prophète)
- Créateur
- Kaliza
- Editeur
- An-Nasr Vendredi
- Date
- 21 décembre 2007
- numéro
- 212
- nombre de pages
- 4
- Détenteur des droits
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000377
- contenu
-
Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon.
Au milieu d’une nuit calme et sereine, plongée dans le silence des oiseaux nocturnes et des bestiaux, le prophète Mohammad (s.a.w.) fut réveillé par une voix qui l’appelait : « O dormeur, réveille-toi ! ». Il se réveilla et vit devant lui l’ange Gabriel. Il était habillé de vêtements incrustés de perles d’or et tenait à la main une monture étrange : Al Bouraq (animal plus grand que l’âne et plus petit que le mulet). La monture s’inclina devant le prophète et celui-ci l’enfourcha. Il l’emporta au-dessus des montagnes de la Mecque et du désert en direction du nord. L’ange Gabriel l’accompagnait.
Le groupe fit halte au mont Sinaï où Allah parla à Moïse, puis de nouveau à Bethléem, lieu de naissance de Jésus. Ensuite, ils s’élancèrent dans les airs et atteignirent Jérusalem. Là, Mohammad (s.a.w.) effectua la prière sur les ruines du temple de Jérusalem en compagnie. d’Abraham, Moïse et Jésus. Pendant le voyage, le prophète (saw) entendit des voix qui l’interpellèrent : « Arrête-toi, oh Muhammad, je veux te donner un conseil ainsi qu’à ta communauté ». Mais dévoué à sa mission et sachant que seul Dieu pouvait arrêter sa monture, il ne prêta aucune attention aux appels et poursuivit son chemin.
Plus loin, il aperçut une femme étalant ses cheveux d’une beauté très remarquable, et portant une parure de bijoux, de perles, d’émeraudes. Elle aussi interpellait le prophète (saw) comme ses précédents, mais le prophète fit fi de ses conseils.
Arrivé à Jérusalem, il remarqua à sa droite un jeune homme portant de beaux habits et bien parfumé. À sa vue, il s’approcha du prophète (saw), le salua, lui donna une accolade puis disparut. C’est ainsi que Mohammad demanda à Gabriel de l’informer sur tout ce qu’il avait vu et entendu lors de son voyage jusqu'à Jérusalem. L’ange lui répondit : la première voix était celle du cri du chrétien, si tu l’avais écoutée, ta communauté aurait... embrassé le Christianisme. La deuxième voix qui t’appelait est celle des Juifs, si tu l’avais écoutée ta communauté se serait convertie au Judaïsme après toi. Quant à la femme, elle représentait le bas monde et si tu avais répondu à son appel, ta communauté aurait préféré ce bas monde à la vie future. Enfin, le bel homme, c’est la religion d’Allah, à Lui la Puissance et la Gloire. Ta communauté survivra croyante.
Puis Gabriel lui apporta trois (3) verres contenant de l’eau, du lait et du vin. « Choisis l’un des verres ! » lui ordonna l’Ange Gabriel. Le prophète choisit le verre contenant le lait et l’Ange Gabriel de lui répondre : « Tu as choisi la Fitra (la nature innée, l’Islam). Si tu avais pris celui qui contenait du vin, ta communauté aurait été égarée. Si tu avais choisi celui qui contenait de l’eau, elle serait noyée. Et si tu avais bu tout le lait, nul de ta communauté ne serait entré en enfer. » Comme le prophète lui demanda de lui donner le verre de lait pour... Qu’il boive le reste, l’ange Gabriel lui répondit : « Hélas ! La décision est déjà prise et les plumes ont cessé d’écrire tout ce qui arrivera. » Ensuite vient le moment de l’ascension au ciel. L’ascension, Mohamed (saw) monta avec Gabriel aux cieux. Le premier ciel était fait d’argent pur, les étoiles y étaient attachées par des chaînes d’or. Il était gardé par des anges chargés d’empêcher les démons d’y entrer ou les djinns d’écouter les secrets du ciel. Puis ils montèrent au deuxième ciel à une vitesse qui dépasse le clin d’œil alors qu’une distance de cinq cents années de marche le sépare du premier. Ce dernier était fait d’une seule plaque de fer, où les anges sont montés sur des chevaux marqués de sabres à la ceinture et des lances en main : « Ce sont des soldats d’Allah, qui les a créés pour défendre l'islam jusqu’au jour de la résurrection », lui rassura l’ange Gabriel. Il vit Yahya (Jean fils de Zakaria) et Jésus (fils de Marie), que Dieu soit satisfait d’eux. Ensuite, ils montèrent au troisième ciel. Là, le ciel était en cuivre appelé « A! Mou~ayana ». Il y avait les anges de la nuit du destin et du mois de Ramadan, qui cherchaient les assemblées où l’on invoque et mentionne Allah, celles des témoins et des serviteurs qui font des prières nocturnes. Ils traversèrent les cieux un à un jusqu’au septième ciel. C’est ainsi qu’ils rencontraient beaucoup d’anges comme Izraël, l’ange de la mort, l’ange Malek (le gardien de l’enfer), qui ne cessa d’éprouver une grande colère contre les ennemis d’Allah. Il y avait également des prophètes comme Noé, Haroun, Moïse, Abraham, David, Salomon, Idris, etc.
Après le septième ciel, Gabriel et son ami se séparèrent car il y avait des frontières à ne pas dépasser. Quant au prophète, il devait rencontrer son Seigneur le Très Haut. Une voix venant d’Allah ordonna : « Fais entrer Mon bien-aimé Mohammed dans la lumière ». Les anges lui apportèrent un coussin vert à la forme d’un siège porté par quatre anges. Ils placèrent le siège devant lui et dirent : « Montez ». Mohammed ! Je m’assis sur le coussin qui partit vite comme une flèche tirée d’un arc, et j’arrivai à une mer en lumière très blanche où je trouvai un ange à qui cette mer est confiée. On me fit introduire dans une mer en lumière verte luisante où je rencontrai un ange qui, s’il avait reçu l’ordre d’avaler les sept cieux et les sept terres d’un seul coup, cela lui aurait été très aisé à cause de sa gigantesque création, raconte Mohammed (saw).
Puis je quittai cette mer pour une autre noire. À sa vue, je me prosternai sur le coussin pour Allah et je criai de toutes mes forces : « Ô secoureur de ceux qui te demandent l’aide, ô le seigneur du trône immense, mon Dieu et mon maître. Envoie-moi quelqu’un pour me tenir compagnie, me parler et dissiper ma solitude. »
Dieu exauça ses vœux car il rencontra d’autres anges qui lui tenaient compagnie jusqu’à ce qu’il soit en face de son seigneur. Nous traversâmes ensemble soixante-dix mille voiles en lumière blanche, soixante-dix mille autres en brocart, soixante-dix mille... d’apparat. Une marche de cinq cents ans sépare un voile d’un autre. J’étais devenu pensif, pris par un respect mêlé de crainte par la grandeur des choses que j’ai vues. On m’appela : « Ô Ahmed ! Regarde devant toi et approche-toi de Moi. » Je m’avançai d’un pas qui équivaut à cinq cents ans de marche quand on me dit : « Ô Ahmed, n’aie ni peur ni tristesse ». Je m’approchai de mon seigneur, qu’il soit exalté : « Notre Seigneur, ne nous punis pas comme tu as puni les autres générations et peuples ». Il lui répondit : « Mon bien-aimé, Je te le promets ». Et le prophète de dire aussi : « Notre Seigneur, ne nous charge pas d’un fardeau lourd, de ce que nous ne pouvons pas supporter ». Allah répondit : « Je t’ai épargné d’un problème ». Efface nos fautes, reprit le prophète - Nous en avons effacé et passé outre - Pardonne-nous et fais-nous miséricorde. - Nous avons pardonné. An-nasr vendredi n° 212 du 21 déc. 2007 P. 192 - Tu es notre Maître - Tu dis vrai, ô Mohammed, en effet Je suis votre Maître - Donne-nous la victoire sur. Le peuple incrédule. - Je vous accorde la victoire jusqu’au jour de la résurrection. Je demandai à Allah : « Mon Seigneur ! Qu'est-ce que tu as donné à ma communauté ? » Il me répondit : « Je pardonnerai à soixante-dix mille personnes de ta communauté qui ont mérité l’enfer. »
« Seigneur ! me criai-je, donne-moi davantage ! »
« Lorsqu’un pécheur se repent un an avant sa mort, nous reviendrons vers lui. »
« Seigneur, rétorquai-je, un an est une longue période. »
Il me dit : « S’il se repent avant un mois », raccourcit ce délai, « S'il se repent avant une semaine. » Et comme j’insistais toujours, Allah me dit : « S’il se repent avant que son âme soit sur le point de quitter le gosier. »
Je lui demandai plus que cela. « Nous pardonnerons de ta communauté à cent mille personnes la veille de chaque vendredi. »
« Accorde-moi davantage ! »
« À la fin de chaque mois de Ramadan, nous affranchirons du feu un nombre égal à celui que nous avons affranchis pendant tout le mois. »
« Accorde-moi davantage ! » insistai-je. Il me dit à la fin, après avoir pris... trois poignées. « Prends ça et ça encore ce sont Mon Pardon, Ma Mansuétude, Ma Miséricorde ». Je dis alors, à Toi la louange, la reconnaissance et l’honneur, la grandeur et la charité. Voulant descendre, le Seigneur m’appela : « Je vais t’imposer une prescription ainsi qu’à ta communauté, quiconque s’en acquittera entrera au paradis. Quant à celui qui l’aurait négligée, je lui pardonnerai ou le châtierai selon ma volonté. Je vous ai prescrit cinquante prières le jour et la nuit ».
« Nous avons entendu et nous avons obéi », répondis-je. Mohammed (saw) descendit de chez son Seigneur qui ne cessa de le bénir. Il rencontra Moïse qui lui demanda ce qu’il a eu ainsi que pour sa communauté.
« Il nous a prescrit cinquante prières le jour et la nuit. »
« Retourne chez ton Seigneur et demande l’allègement », lui dit Moïse. Il ne cessa de faire le parcours entre son Seigneur et Moïse qui lui parlait toujours jusqu’à ce que le nombre soit réduit à cinq, toutefois avec les mêmes récompenses que les cinquante. « Chaque prière vaudra... » Dix, la parole, que Moi ne change pas. Chaque bonne action sera décuplée et celui qui commet une mauvaise action, on la lui inscrira comme telle.
Lors de l’ascension, le prophète rencontra l’ange de l’enfer et du paradis qui le montra successivement ce qu’ils peuvent renfermer. L’Enfer, la Géhenne, est noire, obscurcie, et mêlée à la colère d’ALLAH. Je vis au fond de la Géhenne soixante-dix mille mers de goudron et soixante-dix mille en plomb fondu. Sur la côte de chaque mer, mille cités construites du feu, dans chacune d’elles mille palais construits du fer, dans chaque palais soixante-dix mille cercueils du feu, dans chaque cercueil soixante-dix mille coffrets du feu, dans chaque coffret soixante-dix mille sortes de supplices.
J’ai vu des serpents aussi longs que les hauts palmiers, les scorpions en forme de mulets. Je vis également soixante-dix mille puits de froid intense et des femmes tristes en pleurs. Je vis également soixante-dix mille puits de froid intense et des femmes tristes en pleurs qui criaient. sans être répondues. Demandant à Gabriel au sujet de ces femmes, il me dit : « Ce sont les femmes qui se parent pour d’autres hommes que leurs maris. » D’autres suspendues par leur chevelure, dont le cerveau bouillonne comme une marmite, et Gabriel me dit : « Ce sont celles qui ne couvrent pas la tête devant les étrangers. » Il y avait également des femmes suspendues par leur chevelure, dont les seins sont pris par des crochets. « Celles-là, dit Gabriel, ce sont les femmes qui donnent le sein aux enfants des autres sans l’autorisation de leurs maris. »
Je vis des hommes face contre terre, des rochers de feu sur leur dos, et les anges les frappaient avec des fouets de fer. En demandant à Gabriel, il me dit : « Ce sont les homosexuels qui assouvissaient leurs désirs sur les hommes. »
An-nasr vendredi n° 212 du 21 déc. 2007, p. 193. Il y avait des hommes et des femmes enchaînés par des carcans de feu, aux visages noircis, les serpents les tenaient par le cou en les piquant et dévorant leur chair, mais ils ne tardèrent pas à être. recréées de nouveau. « Ce sont ceux qui thésaurisaient l'or, l'argent sans les dépenser pour la cause d’Allah. Je vis des hommes et des femmes dans le braiser dont le feu bruyant pénétrait dans leurs derrières pour sortir de leurs bouches. « Ils sont ceux qui dévorent injustement les biens des orphelins. » Je vis également des gens devant lesquels il y avait de la viande fraîche et de la viande pourrie, ils prenaient la deuxième en laissant l’autre. « Ce sont les hommes et les femmes qui commettaient la fornication et l'adultère. »
Le Paradis Ridwan (l’ange gardien du Paradis) m’introduisit dans le paradis dont le sol est blanc comme l’argent, ses cailloux en perles, son sable en musc, ses plantations en safran, ses arbres ayant une feuille en argent et en or, ses fruits luisant comme des étoiles, le trône se trouve au-dessus, la miséricorde est partout. Ridwan me prit par la main et nous marchâmes entre les arbres et nous y rencontrâmes de la joie, les sources d’eau, des houris, aux grands yeux et vierges. des palais magnifiques, des éphèbes immortels pareils à des lunes, des domestiques, des servants, des bienfaits, des délices permanents, une vie éternelle, une réjouissance incessante auprès du Roi Omniscient. Je vis une voûte en perle blanche suspendue dans l’air où rien ne la tient, munie de mille portes en or rouge. À chaque porte, il y a une servante. À l’intérieur de la voûte, je vis mille compartiments dans chacun se trouvent mille chambres, dans chaque chambre mille lits couverts de mille draps en brocart. Entre chaque deux draps, une source d’eau coulante et au-dessus d’eux une houri éblouissante divertit l’esprit. Je levai mon regard vers le ciel étonné, quand une voix venant du haut m’appela : « T’étonnes-tu de ce que tu as vu, S Mohammed? Fixe ton regard sur le sein de la voûte et tu seras de plus en plus étonné. » Je regardai le sein qui est en perte de vue, je pus observer une voûte en émeraude verte où un lit de repos en ambre blanc incrusté de perles et de joyaux sur lequel est assise une... servante aux paupières noires, aux yeux noirs, à plusieurs nuances plus belle que le soleil et la lune. Je demandai : « ô frère Gabriel, pour qui sont réservés ces délices permanents et ces dons innombrables ? » Il me répondit : « bien-aimé d'Allah, tout ceci sera accordé à quiconque meurt en témoignant qu’il n’y a d’autres divinités qu’Allah et que tu es vraiment l’envoyé d’Allah. »
Les preuves et les leçons. En descendant du dos du bouraq, Gabriel lui fit ses adieux et lui recommanda ceci : « Quand tu seras au matin, raconte à tes citoyens ce que tu as vu comme miracles et annonce-leur la bonne nouvelle qu’ils jouiront de la miséricorde d’Allah. »
Quand le prophète informa les gens de ce qu’il avait pu voir et de son voyage de la Mecque à Jérusalem, on le traita de menteur, sauf Abou Bakr (R.A.) qui déclara véridique tout ce que le prophète avait raconté. Les Mecquois ne pouvaient concevoir que le voyage à Jérusalem, qui est à un mois de marche à chameau pour arriver et un mois de marche pour le retour, fût fait par... Mohammed en une nuit. Les mécréants lui dirent : « Tu as bien fait le récit de ton voyage et décrit ce que tu as vu. Décris-nous Jérusalem afin que nous croyions à tes paroles. » En ce moment, Dieu ordonna à Gabriel de descendre sur la terre, de déraciner la ville de Jérusalem avec ses montagnes, collines, vallées, sentiers, rues, et de la déposer devant son bien-aimé Mohammed. Le prophète regarda Jérusalem et décrivit aux hommes chaque place et endroit. Ils regardèrent la terre, pensifs, et Abou Bakr ne cessait de répéter : « Ce que tu racontes est vrai, ô bien-aimé d’Allah. » En entendant cela, les musulmans se réjouirent, proclamèrent l’unicité et la grandeur d’Allah, et le prophète quitta l’assemblée, entouré de musulmans et de nouveaux convertis. Il était tel une pleine lune et eux comme des étoiles autour de lui. Chaque musulman croit au voyage nocturne et à l’ascension du prophète Mohammed (saw) et doit retenir que c’est à l’issue de ce voyage que la prière fut prescrite afin que nous puissions nous rapprocher. de notre seigneur. tâ Kaliza An-nasr vendredi n° 212 du 21 déc. 2007 P. 194
Fait partie de An-Nasr Vendredi #212 (Le voyage nocturne du Prophète)