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An-Nasr Vendredi #173 (Quand les péchés mineurs sont transformés en majeurs)
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- Titre
- An-Nasr Vendredi #173 (Quand les péchés mineurs sont transformés en majeurs)
- Créateur
- O. D.
- Editeur
- An-Nasr Vendredi
- Date
- 30 mars 2007
- numéro
- 173
- nombre de pages
- 4
- Détenteur des droits
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000359
- contenu
-
Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Les péchés se subdivisent en péchés capitaux ou majeurs (kabâ’ir) et en péchés véniels ou mineurs (saghâ’it). Certains savants ne sont pas de cet avis et prétendent que toute entorse à une loi divine est un péché majeur. Même si l’intention de ces savants est louable (s’écarter de tout type de péché), leur avis demeure cependant faible, car Dieu dit : « Ceux qui évitent les plus grands péchés ainsi que les turpitudes et qui ne commettent que des fautes légères. Certes, quand les péchés mineurs sont transformés en majeurs, le pardon de Ton Seigneur est immense. » (C53 V32). Il dit également : « Si vous évitez les grands péchés qui vous sont interdits, Nous effacerons vos méfaits de votre compte, et Nous vous ferons entrer dans un lieu honorable. » (C4 V31).
Les savants ont divergé au sujet du nombre et de la nature des péchés majeurs. Abû Tâlib Al-Makkî a mentionné dix-sept péchés tirés de la Sunnah. Ils se déclinent comme suit : Quatre dans le cœur : associer d’autres divinités à Dieu, An-nasr vendredi n°173 du 30 mars 2007 ......... P. 35 persister dans la transgression de la loi de Dieu, désespérer de la Miséricorde de Dieu, ne pas craindre le châtiment de Dieu en pensant qu’Il ne sévira pas contre les transgressions dans ce monde.
Quatre par la langue : porter un faux témoignage, accuser injustement d’adultère une personne vertueuse et chaste, pratiquer la magie, mentir sous serment afin de s’emparer d’un bien ou afin d’avantager une personne qui est dans le tort.
Trois liés au ventre : boire le vin ou toute autre boisson qui provoque la perte de la raison, dépenser à son propre profit l’argent des orphelins, vivre d’un argent issu de l’usure, laquelle est strictement interdite.
Deux liés au sexe : commettre la fornication et la sodomie.
Deux concernent les mains : tuer et voler.
Un concerne les pieds : fuir l’ennemi au cours d’une bataille ; il n’est en effet pas permis de fuir devant un ennemi. Un concerne le corps tout entier : l’ingratitude envers les parents, qui se manifeste lorsqu’une personne désobéit à ses parents et n’accomplit pas ses devoirs envers eux, ou envers l’un d’eux, en termes de respect, de soins et de subvention à leurs besoins, qu’il s’agisse de besoins financiers ou affectifs. Tel est le point de vue d'Abû Tâlib Al-Makkî. Celui-ci n’a néanmoins pas classifié les péchés qu’il mentionne en péchés majeurs ou mineurs. Un péché considéré comme mineur peut évoluer et atteindre le cap du péché majeur par notre attitude.
Transformer un péché mineur en majeur. Prendre à la légère un péché mineur et persister à le commettre sciemment le rend certainement aussi lourd de conséquences qu’un péché dit majeur. Dieu a précisément loué ceux qui ne persistent pas dans la désobéissance : « Et concourez au pardon de votre Seigneur, et à un Paradis large comme les cieux et la terre, préparé pour les pieux, [...] Et pour ceux qui, s’ils ont commis quelques... » turpitudes ou causé quelques préjudices à leurs propres âmes (en désobéissant à Allah), se souviennent d’Allah et demandent pardon pour leurs péchés. Et qui est-ce qui pardonne les péchés sinon Allah ? Et qui ne persistent pas dans le mal qu’ils ont fait. » (C3 VI33-135) A contrario, un retour à Dieu et une pénitence sincère effacent un grand péché. Commettre sans cesse un péché dit mineur peut être plus grave que de commettre une fois un péché majeur. En effet, le plus grand mal, c’est de prendre l’habitude de commettre le mal sans éprouver la moindre crainte de Dieu.
D’ailleurs, le prophète met l’accent sur l’effet de la constance sur la valeur d’une œuvre : « les meilleures actions sont les plus pérennes, même si elles ne sont pas d’une grande envergure ». Comme la valeur d’une bonne œuvre est multipliée lorsqu’elle est faite dans la durée, le poids du péché est multiplié lorsqu’il est commis de façon permanente ou répétitive. C’est pourquoi les pieux n’étaient jamais satisfaits de leurs bonnes. œuvres et voyaient en chacun de leurs péchés une montagne sur le point de s’effondrer sur eux. Telle est la crainte du châtiment de Dieu. Les hypocrites, eux, trouvent leurs péchés, même les pires, comme insignifiants. De plus, la crainte de la conséquence des péchés est plus grande chez des savants pieux que chez les pieux au savoir limité. Le savoir contribue à la connaissance de Dieu ainsi qu’à la connaissance des péchés et de leurs conséquences. De même, la crainte de celui qui sait est supérieure à celle de l’ignorant qui ne mesure ni ses actes, ni ses mots, ni leurs conséquences.
Il s’ensuit logiquement que le péché est d’autant plus grave que celui qui le commet sait pertinemment qu’il enfreint la loi divine. Pire encore, c’est de commettre le péché et de n’éprouver aucune honte à le rendre public ou à l’afficher. Comme celui qui annonce haut et fort un péché pour se féliciter de l’avoir commis !
• J’ai ruiné le commerce d’un tel.
• J’ai insulté tel autre ! Ceux-ci oublient que Dieu les laisse œuvrer, mais qu’un jour ils devront rendre compte de leurs mots et gestes. Au lieu de se repentir à Dieu, qui n’a pas dévoilé les péchés qu’ils commettent secrètement, ils annoncent avec négligence leurs péchés. Ils ont commis un péché, voilà un premier péché, ils l’ont rendu public, voilà un deuxième, ils séduisent ceux qui les écoutent et embellissent à leurs yeux le mal, voilà un troisième péché...
Celui qui établit une mauvaise pratique porte son péché et le péché de ceux qui l’ont suivi, sans que cela ôte quelque chose aux péchés de ceux qui l’ont suivi, nous apprend le prophète Mohammad (saw). Il en va de même pour celui qui est à l’origine d’une pratique louable. Telle est l’équité de l’islam.
OD. LISEZ ET FAITES LIRE AN-NASR VENDREDI
An-Nasr vendredi n° 173 du 30 mars 2007 P. 38