Issue
An-Nasr Vendredi #199 (Attention à Dunia!)
- en
- fr
- Hierarchies
-
Burkina Faso
- Articles de journaux (3615 items)
- Burkina 24 (279 items)
- Carrefour africain (33 items)
- FasoZine (116 items)
- L'Evénement (45 items)
- L'Observateur (61 items)
- L'Observateur Paalga (509 items)
- La Preuve (28 items)
- Le Pays (709 items)
- LeFaso.net (709 items)
- Mutations (13 items)
- San Finna (9 items)
- Sidwaya (1104 items)
- Publications islamiques (432 items)
- Al Mawadda (11 items)
- An-Nasr Trimestriel (16 items)
- An-Nasr Vendredi (318 items)
- L'Appel (48 items)
- L'Autre Regard (11 items)
- Le CERFIste (13 items)
- Le vrai visage de l'islam (15 items)
- Documents divers (Burkina Faso) (16 items)
- Photographies (Burkina Faso) (9 items)
- Références (Burkina Faso) (297 items)
- Articles de journaux (3615 items)
- Titre
- An-Nasr Vendredi #199 (Attention à Dunia!)
- Créateur
- O. D.
- Editeur
- An-Nasr Vendredi
- Date
- 28 septembre 2007
- numéro
- 199
- nombre de pages
- 4
- Détenteur des droits
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000338
- contenu
-
A | An-nisa S'ES n°199 du 28 sept 2007
Ainsi que la Victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon.
« La course aux richesses vous distrait, jusqu'à ce que vous visitiez les tombes. Mais non! Vous saurez bientôt! (Encore une fois)! Vous saurez bientôt! Sûrement! Si vous saviez de science certaine. Vous verrez, certes, la Fournaise. Puis, vous la verrez certes, avec l'Œil de certitude. Puis, assurément, vous serez interrogés, ce jour-là, sur les délices. » C102 Vl-8.
Par ces nobles versets, Dieu a prévenu et mis en garde l’Homme contre ses appétits matériels qui risquent de l’emporter. Malheureusement, l’Homme du XXIe siècle que nous sommes et à qui Dieu a tout facilité, brille par sa désobéissance à la parole de Dieu. En effet, la course aux richesses demeure la préoccupation première des hommes, tout simplement parce que tout se définit désormais par l’argent et le matériel. Une société où l’argent dicte sa. loi. Le savoir, la justice, la modestie, la bienséance et la bienfaisance sont désormais considérés comme une faiblesse. Et comme l’homme s’attache beaucoup à sa personne et à son amour-propre, chacun se donne les moyens de trouver sa richesse. Alors, bonjour l’enrichissement illicite à travers les détournements, le vol, la corruption, la trahison et autres. Les hommes ont désormais soldé leurs âmes à la recherche du plaisir, des positions et des pouvoirs, et jours et nuits, ils s’enflent d’orgueil et rivalisent entre eux de leurs acquis matériels (immeubles, luxueuses voitures...).
Mais l’homme est in- An-nasr vendredi n° 199 du 28 sept 2007.... P. 139 Le Prophète - paix et bénédiction d’Allah sur lui - a dit : « Si le fils d'Adam avait deux vallées de richesses, il désirerait une troisième. Rien ne peut remplir le ventre du fils sauf la terre (i.e. la mort)... ». Pourtant, chaque être humain sur cette terre goûtera la mort, en abandonnant derrière lui tout ce qu'il possédait. Mais cette réalité indéniable. ne suffit pas à détourner l'homme d'une dévotion insondable à l'égard des biens de ce monde. Dans le Coran, Dieu souligne avec force cet "attachement profond" au matériel dans le verset suivant : « On a enjolivé aux gens l’amour des choses qu'ils désirent : les femmes, les enfants, l'or et l'argent thésaurisés, les chevaux remarquables, le bétail et les champs ; tout cela est objet de jouissance pour la vie présente, alors que c'est auprès d'Allah que se trouve le meilleur. » (Coran, VI, 14)
Le verset 20 de la sourate 57 informe également l'homme du caractère insignifiant de ce monde : « Sachez que la vie présente n'est que jeu, amusement, vaine parure, une course à l'orgueil entre vous et une rivalité dans l'acquisition des richesses et des enfants. Elle est en cela pareille à une pluie : la végétation qui en vient émerveille les cultivateurs, puis elle se fane et tu la vois donc jaunie ; ensuite elle devient des débris. Et dans l'Au-delà, il y a un dur châtiment [pour les mécréants], et aussi un pardon et un agrément de... » la part d'Allah [pour les croyants]. Et la vie présente n'est que jouissance trompeuse. » Le croyant, par contre, est convaincu que les biens matériels sont une miséricorde de Dieu. Tout en ne faisant pas de ces biens un objectif de sa vie, il doit les rechercher par l’effort de son travail en vue de subvenir à ses besoins et soutenir l’islam. C'est pourquoi il s'efforce d'éliminer de sa vie le moindre risque d'être envoyé en Enfer ; ses efforts sont entièrement tournés vers la recherche du Paradis.
Il sait pertinemment que l'amertume ressentie dans l'Au-delà après une vie passée à courir après des chimères sera grande. Il est bien conscient que les richesses accumulées, que ce soit dans les banques ou sous forme de voitures luxueuses ou de villas somptueuses, ne serviront pas de rançon pour échapper au châtiment éternel. Par ailleurs, ni la famille, ni les amis les plus chers ne pourront le sauver. Chaque âme sera en effet responsable de ses actes passés.
Craindre la misère spirituelle. Toutes les Préoccupations de cette vie-ci, la gestion des biens, An-nasr vendredi n° 199 du 28 sept 2007........ P. 140 les épouses, les enfants et le commerce, accaparent exagérément l'esprit des gens.
Il est surprenant que l'homme oublie complètement l'Au-delà, qui est pourtant une résidence supérieure et éternelle aménagée pour lui, se satisfaisant uniquement d'ici-bas. Il croit qu'une vie parfaitement paisible est possible ici-bas. Cette mentalité suggère qu'on peut trouver le bonheur authentique et gagner le respect des autres en devenant riche. La même mentalité suppose aussi qu'une fois cette félicité atteinte, elle durera jusqu'à la fin des temps.
Pourtant, la vérité est toute autre; l'homme ne pourra jamais réaliser la vie de ses rêves s'il oublie son Créateur et le Jour du jugement, car sans conscience de l'objectif suprême, il ne cesse de passer d'un objectif matériel à un autre, toujours insatisfait. Il n'est plus content de son nouvel appartement dès qu'il s'aperçoit que celui de son voisin est mieux décoré. que le sien, ou si le style de son aménagement intérieur devient démodé du fait de l'évolution des goûts. Il considère que l'Au-delà est une éventualité lointaine, ou même nie son existence. Il s’imagine qu'il n'aura jamais à quitter ses richesses. L'orgueil lui fait fuir l'obéissance à Dieu et tourner le dos à Sa promesse. Il s’agit là d’une misère spirituelle qu’il faut craindre. « Ceux qui n'espèrent pas en Notre rencontre, qui sont satisfaits de la vie présente et s'y sentent en sécurité, et ceux qui sont inattentifs à Nos Signes, leur refuge sera le Feu, pour ce qu'ils acquéraient. » (CIO V7-8)
La vraie richesse appartient aux croyants qui, intérieurement, ne font jamais preuve d'attachement pour les possessions de ce monde et qui croient vraiment que seul Dieu peut tout accorder à l'être humain. Ce sont eux les riches de ce monde, car ils ne limitent pas leur vie à seulement 50 ou 60 ans. Les croyants se lancent dans le meilleur commerce qui soit, en troquant cette vie contre le Paradis. Dieu dit : « Certes, Allah a acheté aux croyants leurs propres personnes et leurs biens en échange du Paradis. Ils combattent dans le sentier d'Allah : ils tuent et ils se font tuer. C'est une promesse authentique qu'Il a prise sur Lui-même dans la Torah, l'Évangile et le Coran. Et qui est plus fidèle qu'Allah à son engagement ? Réjouissez-vous donc de l'échange que vous avez fait. Et c'est là le très grand succès.
C9 VI11 Cultiver la spiritualité « Si la richesse mène à la complaisance envers soi-même et à la recherche du plaisir, c'est un malheur et un désastre en même temps, et si la misère et la privation mènent au perfectionnement de l’âme humaine, c’est une bénédiction. », a expliqué Seyyed Mojtaba Mousavi Lari. Le perfectionnement de la personne n’est pas une chose aisée qui s’obtient sans peine, il exige le renoncement à maints plaisirs et jouissances, et se détacher de biens ou d’attachements auxquels on tenait jusqu’alors. Assurément, de tels efforts ne seront déployés. que pour la purification interne de l’homme et pour permettre à ses capacités cachées d’apparaître. Car la persistance dans le péché et la recherche du plaisir pervertit l’âme humaine et la ronge à l’intérieur, et c’est seulement à travers la résistance obstinée aux impulsions basses que l’homme arrive à accomplir la mission de rompre les barrières qui se dressent sur son chemin.
On peut y parvenir par l’attachement aux pratiques obligatoires (la prière, le jeûne, la Zakat, le pèlerinage) et l’observance des œuvres surérogatoires. Le rappel de Dieu à travers la lecture du Saint Coran, l’invocation, le jeûne surérogatoire et la prière nocturne sont autant de pratiques qui nous rapprochent de notre Seigneur. La prière correctement exécutée dans le recueillement parfait et la soumission totale à Dieu éclaire le cœur, éduque l’âme, enseigne à l’esclave de Dieu les règles de la politesse envers son Seigneur, liées à sa servitude à Lui.
La lecture du Coran demeure le meilleur zikr. « O gens, une exhortation vous... est venue de votre Seigneur, une guérison de ce qui est dans les poitrines, un guide et une miséricorde pour les croyants ». CIO V57 D'après Abu Hurayrah (que Dieu l'agrée), le Prophète (S.B) a dit : Dieu (puissant et sublime) dit : Quiconque montre de l'inimitié à un de Mes dévoués serviteurs, Je lui déclare la guerre. Mon serviteur ne s'approche de Moi que par ce que J'aime le plus, par les devoirs religieux que Je lui ai enjoints, et Mon serviteur ne cesse de se rapprocher par des œuvres surérogatoires jusqu'à ce que Je l'aime. Quand Je l'aime, Je suis l'oreille par laquelle il entend, l'œil par lequel il voit, la main par laquelle il frappe et le pied avec lequel il marche. Qu'il Me demande [quelque chose], et Je lui donnerai sûrement, et qu'il Me demande refuge, Je le lui accorderai sûrement. Aucune chose ne Me fait hésiter plus que [de prendre] l'âme de Mon fidèle serviteur : il déteste la mort et Je déteste le blesser. Rapporté par al-Bukhari. ^O.D. An-nasr vendredi n°199 du 28 sept 2007...... P. 142