Issue
An-Nasr Vendredi #206 (Fatima, fille du prophète)
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Burkina Faso
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- Titre
- An-Nasr Vendredi #206 (Fatima, fille du prophète)
- Editeur
- An-Nasr Vendredi
- Date
- 16 novembre 2007
- numéro
- 206
- nombre de pages
- 4
- Couverture spatiale
- Médine
- Détenteur des droits
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000332
- contenu
-
vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et inplore son pardon. Nasr n°206 du 16 nov. 2007
Fatima, fille de Muhammad, messager de Dieu (saw) et de Khadija (épouse du prophète), est la quatrième et la dernière des filles du prophète (saw). Elle vit le jour à la Mecque, alors que le Prophète (saw) avait presque quarante ans. Sa mère Khadija (qu’Allah soit satisfait d'elle) mourut à la suite des souffrances et des privations endurées durant leur exil dans le désert. Fatima fut elle-même bien malade. Elle était encore très jeune et éprouva une peine profonde. Cependant, elle avait un caractère bien trempé et se montra très courageuse, en cette occasion et en maintes autres occasions, dès sa jeunesse.
Ayant atteint l’âge du mariage, les jeunes les plus riches émigrés se présentèrent pour demander sa main. Fatima choisit Ali, fils de Abi Talib (que Dieu l’agrée), le premier à avoir embrassé l’Islam, parmi les jeunes et c’était lui qui a mis sa vie. en danger la nuit où le Prophète (saw) émigra. C’était également lui (que Dieu l’agrée) qui avait pris la bannière le jour de la bataille de Khaïbar. Avec ses qualités remarquables, il prit une place considérable auprès du Prophète (saw) et parmi les Musulmans.
Fatima [qu’Allah soit satisfait d'elle] devint l'épouse de Ali, fils d'Abû Tâlib, cousin du Prophète en l'an 2 de l'Hégire. Elle avait une quinzaine d'années. Les époux vivaient heureux et tranquilles. Quelque temps après, elle mit au monde un garçon. Dès que la nouvelle fut parvenue au Prophète (saw), il vint en courant, demandant à voir le nouveau-né. Il invoqua Dieu afin qu’ils soient musulmans et il leur donna les noms de Hassan et El Houceïne, puis naquit El Mouhcène, qui est mort en bas âge. Dieu accorda une faveur à cette famille vertueuse, la naissance d’une fille nommée Zeïnab, et postérieurement une autre prénommée Oum Kelthoum, en souvenir de leurs défuntes tantes (que Dieu les agrée). La famille s’était agrandie, les travaux ménagers également. Fatima (que Dieu l’agrée) seule, fut débordée. Elle moulait le grain, pétrissait le pain, préparait à manger pour toute la famille. Son époux (que Dieu l’agrée) la voyant fourbue, lui dit : "Va voir ton père et demande-lui une domestique pour t’aider." Elle partit voir son père, afin de lui demander quelqu’un pour l’assister. Arrivée devant le Messager de Dieu (saw), elle ne sut quoi dire. Il lui posa la question : "Qu’est-ce qui t’amène, ô ma bien-aimée fille ?" Elle lui répondit avec pudeur : "Je suis venue simplement te souhaiter le bonjour."
Lorsqu’elle revint chez elle, Ali (que Dieu les agrée) lui demanda ce qu’avait répondu son père. Elle répondit : "Je n’ai pas osé lui solliciter quoi que ce soit." Son époux lui dit : "Lève-toi, nous allons le voir ensemble." Ils entrèrent chez le Prophète (saw) et lui exposèrent le problème, lui demandant une domestique pour aider Fatima (que Dieu l’agrée) dans ses nombreux travaux ménagers. Le Messager de Dieu Dieu (saw) ne leur répondit pas. Ils se retirèrent chez eux. Un peu plus tard, le Prophète (saw) leur rendit visite dans l’intention de leur expliquer ce qu’il fallait faire pour arriver à juguler l’amoncellement des corvées ménagères et autres. Il dit : "Je vais vous annoncer quelque chose qui vaudra mieux que ce que vous m'avez demandé. Quand vous vous couchez le soir, dites 33 fois le takbir [Allâhou Akbar] (Dieu est le plus grand), 33 fois le tasbîh [Soub-han Allah] (Gloire à Dieu) et 33 fois le tahmid [Al-hamdulillah] (La louange est à Dieu) ; cela vous vaudra mieux qu'un domestique." [Rapporté par Al Boukhari] On rapporte qu'elle fit ce commentaire : « Je suis contente de Dieu et de Son Envoyé. »
Le Messager de Dieu (saw) affectionnait considérablement les enfants d’Ali et de Fatima, El Hassan et El Houceïne (que Dieu les agrée). Il invoquait Dieu en ces termes : "Ô Mon Dieu ! Je les aime, aime-les et aime tous ceux qui les aiment." emmenait avec lui à la Mosquée et jouait avec eux. Fatima (que Dieu l’agrée) était une femme qui n’attachait pas d’importance aux choses de la vie, elle était très pieuse. Elle fut parmi les musulmanes très actives au sein de la communauté des musulmans. On nous rapporte qu'elle fut présente lors de la bataille d'Uhud, soignant les blessés, leur donnant à boire. Lorsque son père fut blessé, c'est elle qui nettoya son visage avec de l’eau, puis, pour arrêter le sang, elle fit brûler le morceau d'une natte et appliqua la cendre sur la blessure, ce qui stoppa l'hémorragie. Elle fut présente dans plusieurs combats : les batailles du fossé, de Khaïbar et lors de la conquête de la Mecque. Elle était affectueuse et réconfortante pour sa famille. Elle pleura amèrement lors du décès de son cousin Djaafar (que Dieu l’agrée), fils d'Abu Talib. Il est rapporté qu’un jour, Ali (puisse Dieu l’honorer) voulut se marier avec la fille d’Abou Djahl qui était un infidèle qoreichite et qui combattait le prophète (saw) et les. Musulmans. La nouvelle arriva aux oreilles de Fatima (que Dieu l’agrée). Non seulement elle refusa, mais elle le rapporta au Prophète (saw) qui tressaillit. Il monta sur la tribune de la mosquée et dit : "O braves gens, Fatima est une denrée très chère à mes yeux. Il m’est parvenu que la famille fils de Hi-cham, famille d’Abi Djahl, veut marier leur fille à Ali, fils de Abi Talib. Je ne leur permettrai pas cela, mais si c’est ce que désire Ali, qu’il répudie ma fille et qu’il épouse la leur. Je ne puis rendre licite ce qui est illicite et réciproquement." Rapporté par El Boukhari et Muslim.
Il était hors de question que la fille du Messager de Dieu (saw) cohabite avec la fille de l’ennemi de Dieu, de Son Prophète, des Musulmans et de l’Islam. Voilà pourquoi le Prophète (saw) se mit en colère. En apprenant cela, Ali (que Dieu l’agrée) changea d’avis, arriva chez lui, demanda pardon à Fatima (que Dieu l’agrée) et se réconcilia avec elle, lui promettant de ne jamais l’échanger.
An-nasr vendredi n° 206 du 16 nov. 2007 P. 16 Fatima (que Dieu l’agrée) lui répondit : Que Dieu te pardonne, ô Fils de Fonde. Ali demeura monogame aussi longtemps que Fâtima fut en vie. Il existait, entre le Prophète et Fâtima, des liens d'affection très forts. Aisha [qu'Allah soit satisfait d'elle] a rapporté : « Je n'ai jamais vu personne qui ressemblât autant à l'Envoyé de Dieu, tant par la façon d'être que pour la guidance et la dignité, que Fâtima. Lorsqu'elle entrait chez lui, il se levait pour aller à sa rencontre, lui prenait la main, l'embrassait et la faisait asseoir à sa place. »
Après le pèlerinage d’adieu, le Messager de Dieu (saw) revint à Médine et tomba malade. Fatima (que Dieu l’agrée) se consacra à lui lors de sa maladie. Lorsqu’il sentit son heure arriver, il la fit approcher et lui chuchota quelques mots dans l’oreille et elle se mit à pleurer. Il lui chuchota de nouveau quelques mots à l’oreille, cette fois-ci, elle se mit à rire. Aïcha (que Dieu l’agrée) demanda à Fatima : « Je ne t’ai jamais vu aussi heureuse, pour Un jour de chagrin comme celui-ci. Pourquoi ? Fatima (que Dieu l’agrée) répondit : « Je ne puis révéler le secret du Prophète (saw) ». Plus tard, après que l'Envoyé de Dieu eût quitté ce monde, elle dévoila qu'il lui avait fait part de sa mort prochaine, ce qui l'avait fait pleurer. Puis, il l'avait informée qu’elle serait la première à le suivre et avait ajouté : « Ô Fâtima, n'es-tu pas satisfaite d'être la reine des Croyantes ? » Et elle avait ri. Le Prophète a déclaré : « Fâtima est la reine des femmes habitant le Paradis. » Al Boukhari.
Elle pleura beaucoup la disparition de l'Envoyé de Dieu. Elle tomba malade quelque temps après et mourut six mois après son père. Elle avait vingt-huit ans. Sa toilette mortuaire fut, comme elle l’avait sollicitée, faite par Asma’a, fille de Oûmis, femme d’Abou Bakr et Ali (que Dieu les agrée). La promesse de son père (saw) fut authentique, elle fut la première à le suivre parmi les gens de sa famille. Que Dieu soit satisfait. d’elle et de ses enfants
Extrait du chapitre "Fatima-Zahra" du livre "Les femmes illustres du prophète, condisciples vertueuses" préparé par Fadal Haja. Traduction : Dr Hébri Bousse. P. 170
Fait partie de An-Nasr Vendredi #206 (Fatima, fille du prophète)