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An-Nasr Vendredi #317 (Sermon de la Tabaski 2009 Imam Yacoub Tiemtoré)
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- Titre
- An-Nasr Vendredi #317 (Sermon de la Tabaski 2009 Imam Yacoub Tiemtoré)
- Créateur
- Yacoub Tiemtoré
- Editeur
- An-Nasr Vendredi
- Date
- 27 novembre 2009
- numéro
- 317
- nombre de pages
- 4
- Sujet
- Laïcité
- Khutba
- Yacoub Tiemtoré
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Aïd al-Adha (Tabaski)
- Aïd el-Fitr
- Démocratie
- Détenteur des droits
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000241
- contenu
-
Louange à Allah autant qu’il sied à la majesté de son trône, autant qu’il sied à sa grandeur et sa perfection. L'Unique et véritable Créateur, le Seul capable de créer ex nihilo. Rien n’est à sa ressemblance. Omniscient et Omnipotent. C’est assurément vers Lui que se fera le grand retour. À Lui appartiennent les noms et attributs les plus beaux. Louanges à Lui pour ses innombrables bienfaits. Exalté soit le nom de Celui qui a fait de nous des musulmans et qui nous a accordé pour la énième fois cette fête de l’Aïd el-Kebir ; puisse sa miséricorde infinie et sa grâce incommensurable déferler sur le dernier des prophètes, Muhammad, sur ses prédécesseurs, sur sa famille et ses valeureux compagnons, et sur tous les musulmans d'ici et d’ailleurs.
Aujourd’hui est le jour de fête, cette fête étant un des temps forts de la saison du hadj aussi bien pour les pèlerins que pour les non-pèlerins. Cette fête comprend deux actes cultuels importants : la prière de la fête et l’immolation du mouton ou de tout autre animal. agrée. Notre rassemblement ce jour-ci pour la prière est, entre autres, une communion de tous les cœurs devant Allah à la recherche de son agrément, à l’image du rassemblement mondial des pèlerins, hier à Arafat ; et évoquer Arafat, c’est aussi évoquer le hadj qui contient de nombreux éléments de rappel pour les pèlerins mais aussi pour les autres musulmans.
Regardons les rites majeurs du Hadj, chers frères et sœurs : comment ne pas voir dans l'Ihram, la sacralisation, dans ces deux pièces d’étoffe non cousues, comment ne pas y voir l'unicité du genre humain, malgré nos différences sociales et naturelles, comment ne pas penser à notre passage par la mort, emportant avec nous, pour tout matériel, qu'un linceul ? Pourquoi ne pas y puiser notre besoin d'humilité ?
Et le tawaf, la circumambulation autour de la Kaaba. Un autre rite, la marche entre Safa et Marwa, qui n’est pas sans rappeler la miséricorde divine à travers le désespoir puis la délivrance.
Sermon de la Tabaski 2009, Imam Yacoub TIEMTORE d’une mère. Vertueuse et soumise en la personne de Hajjar, faisant de laborieux va-et-vient à la recherche d’une subsistance pour son enfant Ismaël. Ses efforts seront récompensés par la miraculeuse source de Zam-zam.
Enfin, la station d’Arafat : cette immense foule réunie en un seul endroit, où chacun se préoccupe de soi-même, oubliant tout le reste. Eh bien, Arafat donne un petit aperçu de ce que sera le grand jour de rassemblement pour le jugement final. Que Dieu nous fasse voir et comprendre ses signes et qu’il nous pardonne tous ! Amin.
Chers frères et sœurs, l’autre temps fort de cette fête, c'est le sacrifice d’un animal approprié. Il convient à ce niveau de rappeler le sens de ce sacrifice pour ne pas seulement nous intéresser aux plaisirs de nos papilles gustatives en ce jour. L’immolation commémore un geste exemplaire de soumission d'une grande personne de l’histoire. Abraham, lui, est effectivement perçu comme le prototype du monothéisme accompli. Le Seigneur nous informe dans le Coran qu’il s'est pris d’amitié. Pour Abraham. Oui, la foi chez Abraham avait atteint sa plénitude. Elle produisit donc les effets attendus, c'est-à-dire la soumission à Dieu. Jugeons plutôt. Banni par son propre père pour avoir critiqué le culte des idoles, il fut jeté dans le feu par son peuple après avoir détruit les idoles et démontré leur inutilité ; et par là aussi, il démontra la puissance de Dieu qui ordonna au feu d'être frais. Le feu, cher pour lui, obéit. Dieu ne donna pas d’enfant à Abraham jusqu'à l’âge de la vieillesse, bien qu’il fût l’ami de Dieu. À l’âge de quatre-vingt-cinq ans, dit-on, Dieu lui donna enfin son premier fils, Ismaël. Il se sentit heureux et se mit sans doute à l’aimer. Mais Dieu n’aime pas que l’amour d’une créature domine le cœur des serviteurs. L’amour d’un fils tant attendu va-t-il dominer l’amour de Dieu dans le cœur d’Abraham ? Toujours est-il que Dieu va éprouver son ami en lui demandant de sacrifier son fils. Abraham prouva qu’il aimait Dieu plus que son fils unique. Il consulta Ismaël qui se... Montra soumis à Dieu. Comme son père, il accepta d’être immolé. Mais quand Allah éprouve, ce n'est pas pour détruire, mais pour éduquer, pour élever sur l’échelle de la sainteté et réserver des surprises agréables dans ce monde et surtout dans la vie future. Ainsi, quand Abraham était sur le point de sacrifier Ismaël, la surprise vint, plutôt agréable : Dieu envoya un ange avec un énorme bélier qui fut sacrifié à la place d'Ismaël, qui deviendra plus tard l'ancêtre des Arabes, dont descend Muhammad, le dernier envoyé sur terre. En plus, Dieu donna à Abraham un deuxième fils en la personne du prophète Isaac, père de Jacob, de qui descendront les prophètes d’Israël. Comme quoi les bienfaits ne sont jamais perdus ou oubliés de la part de Dieu, même après des milliers d’années. Effectivement, nous lisons dans le Coran cette supplique d’Abraham : « Notre Seigneur ! Envoie l’un des leurs comme messager parmi eux pour leur réciter tes versets, leur enseigner le livre et la sagesse, et les purifier. Car c’est Toi, certes, le puissant. » Sage par excellence ! C’est ainsi qu'après des siècles, Dieu envoya son dernier messager Muhammad suivant la demande d'Abraham, d'Ismaël. Dieu ordonna à Muhammad de restaurer la religion d’Abraham dans toute sa pureté. Ainsi, l'islam a hérité :
- du monothéisme pur comme premier pilier
- de la Kaaba (maison sacrée de Dieu, reconstruite en son temps par Abraham et Ismaël)
- du rite d'immolation du mouton de la fête de Tabaski
À propos du sacrifice du Tabaski, quelqu’un demanda au prophète Muhammad : « Pourquoi ces sacrifices ? » Le prophète répondit : « C’est la tradition de votre père Abraham. » Et la personne renchérie : « Quel en sera l’intérêt ? » Le prophète dit : « Pour chaque poil de l'animal, vous sera comptée une bonne action. » Propos rapportés par Ibn Maaja et Thirmidhi. L’immolation est donc une œuvre spirituelle.
Mais comme tout acte religieux islamique, il a des conditions de validité dont les principales sont : l’âge et la qualité de l’animal, le moment de l’immolation, la personne qui sacrifie. Pour ce qui est... De la manière, il va prendre toutes les dispositions pour faire souffrir l’animal le moins possible ; ensuite on formule l'intention et on prononce les paroles suivantes : « BismiAllahi Allahou Akbar ». Enfin, l'acte. On peut ajouter : « Seigneur, c'est Toi qui me l’a offert et c’est à Toi que je me la présente. »
À travers le sacrifice du mouton, l'enjeu se trouve dans la lutte qui se mène dans le cœur entre la soumission aux ordres de Dieu et l'insoumission, entre l’avarice et la générosité, entre l'amour des biens que nous possédons et l'amour de Dieu, entre l'importance que nous accordons aux avantages de la vie présente et les avantages de la vie éternelle. L'enjeu du sacrifice est donc d'abord spirituel puis social. Cela est clairement signifié dans le Coran : « Mangez-en et distribuez tant à ceux qui s'abstiennent de mendier qu’à ceux qui le font. Nous vous avons assujetti ces animaux, peut-être serez-vous reconnaissants. Ni leur chair ni leur sang ne parviennent jusqu'à Dieu. Seule votre piété compte pour Lui. » Lui • s22 v37
L’intention et l’acte de sacrifier induisent dans le cœur un état d’obéissance à Dieu et de générosité qui est une reconnaissance manifeste des bienfaits de Dieu. C'est cette soumission du fond du cœur qui intéresse Dieu. Quant aux effets extérieurs comme la viande, c’est un moyen d'agrémenter la fête, les réjouissances et de répandre la joie dans la famille, chez les voisins, les amis et partout autour de nous.
Chers frères et sœurs, parce qu’aujourd’hui est un jour de fête, il ne faut pas oublier que les interdits habituels demeurent. C’est ainsi que, bien que la profusion et l’abondance de la nourriture et de la boisson soient autorisées, on ne fera pas de gaspillage car les gaspilleurs sont les frères des cheytanes, a dit le Coran. C’est ainsi que nous ne servirons pas d'alcool à notre table, quel que soit l’identité de nos visiteurs ou nos hôtes.
Il est recommandé d'exceller dans le rappel et l’évocation de Dieu pendant au moins 4 jours à compter de ce jour-ci. Ce jour, les invités de Dieu à la... Mecque pour le hadj de l’année 2009 accomplissent l’acte d’immolation comme un rite du pèlerinage. Nous pensons à eux et invoquons Allah afin qu’il leur accorde un hajj réussi et un bon retour parmi les leurs. Amin.
Voyez-vous, chers frères et sœurs, il est incontestable que les rites du hadj sont des plus éprouvants, surtout quand il s’agit de personnes du troisième âge, comme c'est souvent le cas. Nous disons tout simplement qu’il ne faudra pas en rajouter à la peine de ces pèlerins, donc qu’il faut mettre le paquet pour leur faciliter le voyage hautement spirituel, et Incha Allah, Dieu nous le voudra.
Cette année encore, nos deux structures que sont l’A.E.E.M.B. et CERF ont essayé de jouer leur partition en intervenant dans le domaine ô combien important de la formation des pèlerins, mais elles voudraient faire beaucoup plus pour une meilleure prise en charge du hadj sans arrière pensée. Incha Allah, elles se sacrifient au maximum pour permettre à chacun de nos parents de faire un hadj agréé, mais... Malheureusement, leur marge de manœuvre semble limitée pour moult raisons, et c’est pourquoi nous risquons cette question : les acteurs intervenant dans l’organisation du hajj depuis quelques années dans notre pays, ces acteurs, disons-nous, sont-ils exclusivement mus par l’agrément de Dieu ? En d’autres termes, ces acteurs veulent-ils véritablement agir pour Dieu dans le but de faciliter le hajj aux pèlerins ? Il est permis d’en douter au regard d'un certain nombre de faits et de réalités sur le terrain. La réalité la plus vertigineuse étant sans doute celle-ci : le hajj est beaucoup plus un business qu'un culte rendu à Dieu (à Dieu ne plaise).
Autre question non moins pertinente : l’État ne peut-il pas mieux faire en usant de ses prérogatives régaliennes pour faciliter le hajj, comme c'est le cas dans certains pays de la sous-région ? Suivons plutôt. Dans un pays pauvre comme le nôtre, ne trouvez-vous pas exorbitant le coût du hajj à 2 195 000 ? Le Burkina détenant la palme de la cherté du hajj dans la sous-région. Pèlerin débourse 1 650 000 au Togo où le hajj est co-organisé par les agences de pèlerinage et l’union musulmane togolaise ; au Mali, on est à 1 942 000. Le cas de la Côte d’Ivoire est particulièrement édifiant, tenez-vous bien : depuis le 16 juillet 2009, les dispositions suivantes sont arrêtées et connues de tous : le hajj 2009 est placé « sous le triple sceau de la transparence, de la vigilance et du consensus. » Selon le ministère ivoirien de l’Intérieur, le coût du hajj 2009 est de 1 500 000. Voilà qui respire le sérieux et la transparence ! Ce n'est pas pour rien que déjà en 2007, toute cette organisation a valu des félicitations des autorités saoudiennes. Même si comparaison n’est pas raison, il serait souhaitable que le gouvernement s’inspire des exemples pour faire voir un schéma juste et acceptable pour le hajj. Il est vrai que l’État a fait des efforts en instaurant la formule des agences, c’est-à-dire la privatisation du hajj depuis 3 ans, mais qu’il aille jusqu’au bout et joue franc jeu. Vous voyez, les Pèlerins sont appelés « douyouf rahman », les hôtes du Miséricordieux. Donc, il serait bien avisé, si tant est que nous voulons bénéficier de la miséricorde divine, et en tout état de cause, beaucoup de choses peuvent être améliorées dans l’organisation du hajj. Tout le monde est interpellé : autorités politiques, dirigeants religieux et toute la communauté musulmane. Dieu saura reconnaître les siens. Que Dieu accepte notre pardon et notre repentir. Qu’Il inspire à tous l’honnêteté et la bonne action pour Sa face.
Frères et sœurs en islam, cette tribune a toujours été l’occasion de nous rappeler nos devoirs dans une société plurielle et laïque, parce que le Coran nous qualifie de « meilleure communauté sur terre ». C’est ainsi qu’on ne cessera de rappeler que le musulman doit se distinguer dans son milieu par un ensemble de vertus, dont la probité, la compétence, la conscience professionnelle, le respect du bien public. Ce ne sont point là des conseils inutiles quand on sait le niveau de déconfiture que connaît. Notre société, la démotivation générale des travailleurs avec son lot de corolaires comme la médiocrité sans cesse décriée, l’absentéisme, la corruption, etc. À propos de la gestion du service public, le pays gagnerait énormément si les autorités mettaient « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut » sans considération aucune de l’appartenance politique, régionale, religieuse, ethnique.
Regardons par exemple le calife Omar (ra) à Médine. Omar fera fouetter le fils de son gouverneur d’Égypte pour avoir frappé injustement un chrétien qui l’a battu lors d’une compétition de course de chevaux. C’est le même Omar qui faisait la ronde la nuit pour voir si le peuple n’avait pas faim afin de l’approvisionner. Il avait compris que le devoir était de servir et non de se servir.
Toutes ces manières de bonne gouvernance doivent inspirer les responsables de tous les temps. Frères et sœurs en islam, l’épreuve du 1er septembre 2009 reste encore vivace dans les esprits et, à ce jour, l’appel à la solidarité a donné des fruits même. Insuffisants avec quelques efforts notables du gouvernement pour donner la joie de vivre aux nombreux sinistrés, ne serait-ce que dans l’accompagnement de la reconstruction des maisons. Si les contributions sont toujours attendues, il importe d’attirer l’attention des autorités sur ce qui, dès le départ, a constitué un motif légitime d’inquiétude de la population : la gestion des fonds recueillis. On susurrait en effet dans la ville que cela pourrait être pour certains l’occasion de s’enrichir sur le dos des victimes. Est-ce fondé ou pas, il est toujours utile de rappeler aux gestionnaires de ces fonds qu’ils ne doivent pas trahir le peuple burkinabè qui peine sous le joug du sous-développement et également mériter la confiance des partenaires internationaux qui ont répondu à l’appel à la solidarité lancé. Rien entendu, la solidarité doit continuer au regard des besoins énormes des sinistrés. En cette période de fin d’année musulmane, il est plus que propice de souligner que la zakat devrait pouvoir être d’un... Grand soutien pour les sinistrés étant donné que le sinistre a poussé à la précarité bon nombre de personnes. Que Dieu nous assiste tous dans cette épreuve et puissions-nous en tirer des leçons parce que dans toute épreuve, il y a des leçons.
Frères et sœurs en islam, au chapitre de l’international, force est de constater que ça ne va point. À commencer par chez nous en Afrique où la démocratie tant vantée est secouée, occasionnant des souffrances plus ou moins grandes pour nos populations africaines. Que penser des tueries du 28 septembre en Guinée Conakry ? C’est totalement inacceptable. La vie humaine est sacrée et pour en savoir le prix, regardons le Coran proclamer que :
• Tuer une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est tuer tous les hommes.
• Ou encore au Niger où il semble être démontré que la démocratie n’est pas forcément le pouvoir de la majorité ou que presque tout serait possible dans un système démocratique, mettant dans l’embarras des organisations africaines. En Côte d’Ivoire, le processus de sortie de crise continue sa longue et difficile marche et, à l’heure qu’il est, dans l’impossibilité de tenir les élections le 29 novembre, on ne peut que souhaiter que très rapidement, les protagonistes s’accordent pour une date plus réaliste et vivement que cette élection ramène la paix dans ce pays qui semble quelque peu avoir scellé son destin avec le nôtre. Que Dieu les inspire, les bons éléments où qu’ils soient, dans l’action salvatrice pour la population ivoirienne et les peuples frontaliers.
De manière générale, il y a trop de crises récurrentes en Afrique ; la démocratie y est mise en mal, et cela est bien dommage car on nous rebat les oreilles avec les vertus de la démocratie par opposition aux dictatures et autres théocraties alors qu’elle est loin d’avoir fait ses preuves, en tout cas pas en Afrique où les individus ne font que masquer leur cupidité et leur voracité dans les rouages d’un système qui porte les germes de ses propres contradictions. En tout cas les Les populations doivent demander des comptes aux gouvernants si elles n’ont pas la paix qui semble être un minimum requis pour amorcer un développement durable. Vivement que Dieu sauve l'Afrique. Amin.
Ailleurs, la question palestinienne nous interpelle toujours devant la lâcheté d’une soi-disant communauté internationale. Loin des discours d’habitude des politiciens et de leurs larmes de crocodile, chaque musulman a le devoir d'agir selon ses capacités pour faire cesser l’injustice : combattre l’agresseur, à défaut dénoncer par tous les moyens cette situation tragique dans cette partie du monde ; se préoccuper intérieurement en dernier recours de cette situation en multipliant les invocations en espérant que Dieu nous exaucera. Puisse Allah anéantir les efforts des injustes et secourir les opprimés de toute la planète. Amin.
Un autre sujet mérite notre regard : la protection de l’environnement et le réchauffement climatique. Une vingtaine d’experts affirmaient tout récemment qu'il pourrait atteindre 7 °C en 2010. avec de terribles conséquences, notamment pour des pays côtiers. On parle de 18 700 milliards d'euros de biens menacés par la montée des eaux dans 136 villes portuaires à l'horizon 2050. Catastrophe : quel environnement voulons-nous léguer à la postérité ? Mais Dieu nous avait bien prévenus. D'une part, il a créé tout ce qui est dans les cieux et sur terre pour nous, êtres humains, et d'autre part, il nous informe : « ... toute agression émanant de nous tombera sur nous », respectivement Coran chapitre 2 verset 29 et chapitre 10 verset 23.
Enfin, la crise alimentaire mondiale ne peut nous laisser indifférents. Toutes les 6 secondes, un enfant meurt de faim ; un milliard de personnes souffrent de faim dans le monde ; c'est beaucoup trop. 31 pays, dont 20 en Afrique et 11 en Asie, sont en situation de grave insécurité alimentaire et M. Diouf, directeur de la FAO, de prévenir : « les gens qui ont faim sont aussi à juste titre des gens en colère ». Dans le même temps, une minorité de pays et d'individus détient et Thésaurisent les richesses planétaires, on voit dans certaines parties du globe du gaspillage délibéré de ressources, toutes choses condamnées par l’islam. Frères et sœurs, la soumission à Dieu que nous recherchons doit nous conduire à consentir des efforts pour le bien-être de notre communauté.
Il nous souviendra que l’AEEMB, cette dynamique association d’élèves et d’étudiants musulmans, vu l’exiguïté dans ses locaux, a lancé un projet de construction d'un complexe islamique comprenant une mosquée à niveau. Le coût du projet s'élève à une quinzaine de millions, soit un peu moins de 2/ du recouvrement. Nous constatons tous donc que c’est bon mais pas du tout arrivé.
L'AEEMB, naturellement, remercie vivement les contributeurs et demande au Seigneur d’accroître leur récompense pour cette cause noble : la construction d'une mosquée. Dans le même registre, le CERF a initié un projet de construction d’un CSPS au secteur 26 de Ouagadougou d’un montant de 36 663 175 F. Jusqu’à ce jour, seulement 750 000, soit 2,5 %, a pu être recueilli. être mobilisé en l'espace de 4 ans. Cela nous appelle à un sursaut d’orgueil pour davantage nous engager pour que ce projet voie le jour. Ceux qui pensent que l’AEEMB et le CERF sont financés sont servis. Peiner pendant des années pour recueillir une trentaine de millions, Allah nous dit : « Ceux qui dépensent leurs biens pour la cause d’Allah ressemblent à un grain d’où naissent sept épis, chaque épi donnant cent grains. Car Allah multiplie la récompense à qui Il veut et la grâce d’Allah est immense, et Il est omniscient. » (s2v261) « Dis : Mon Seigneur dispense avec largesse ou restreint Ses dons à qui Il veut parmi Ses serviteurs. Et toute récompense que vous faites dans le bien, Il la remplace, et c’est Lui le Meilleur des donateurs. » (s34v39) Que Dieu nous pourvoie de beaucoup d’argent pur et béni dans les poches mais surtout dans le cœur. Amin. Bonne fête à toutes et à tous et que Dieu agréé nos œuvres. L'AEEMB souhaite une bonne et heureuse fête de TABASKI à tous ses militants, sympathisants et à. L'ensemble des musulmans vivant au Burkina Faso. Que Dieu, le Très Miséricordieux, accorde la foi, la santé, la prospérité et le bonheur à tous. 177