Issue
An-Nasr Vendredi #377 (Regard d'une militante)
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Burkina Faso
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- Titre
- An-Nasr Vendredi #377 (Regard d'une militante)
- Editeur
- An-Nasr Vendredi
- Date
- 27 janvier 2011
- numéro
- 377
- nombre de pages
- 4
- Détenteur des droits
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000233
- contenu
-
Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Parmi les principales actions nobles citées dans le Coran figure celle du croyant pour la prospérité et le profit des musulmans. C’est-à-dire l’œuvre du musulman dans le sentier de Dieu pour la cause de l’islam.
Militer, regard d’une militante donc dans une association religieuse comme l'AEEMB, revêt le sens de lutte pour la cause divine. L’acte de militantisme au sein de l’AEEMB constitue dans ce présent numéro l’objet sur lequel sera consacrée notre étude. Le militantisme, en définition, représente l’action, l’engagement du militant dans une structure. Donc, dans le cadre de l’AEEMB, le militant est celui qui adhère à l’association et participe à ses activités.
Dans l’AEEMB, bon nombre de militants et militantes font preuve de dynamisme du point de vue de leur participation aux activités. Attitude qui atteste d’ailleurs leur large connaissance des intérêts de leurs actions. En effet, s’engager dans la La voie du militantisme permet de gagner beaucoup plus. Tout d’abord, c’est dans le militantisme que l’on arrive à entrer en contact avec ses frères et sœurs en Dieu, donc de les connaître mieux. En outre, le militantisme facilite pour nous une voie vers la recherche du savoir qui constitue un élément fondamental en islam. C’est à ce sujet que Dieu dit : « Connaissez-moi avant de m’adorer » pour signifier que la recherche du savoir est incontournable pour une meilleure pratique de l’islam.
Par ailleurs, le militantisme effectué avec dévouement, ayant en tête l’unique objectif qui est l’avancée et la prospérité de l’islam, peut nous guider vers le salut ou le paradis. L’islam préconise les bonnes actions aux musulmans. En islam, foi et action vont de pair. Il faut forcément croire, mais surtout ne pas cesser d’œuvrer. Dans le Coran, plusieurs versets appellent les croyants à encourager ce qui est juste et à combattre le mal. Soulignons que ce devoir d’agir incombe aussi bien aux hommes qu’aux femmes. témoigne le verset suivant : « Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable, accomplissent la salat, acquittent la zakat et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est puissant et sage. » S9 V71.
Cette obligation est très explicitée dans cette parole du prophète (saw) rapportée par Muslim : « Quiconque voit un mal, qu'il le combatte avec sa main ; s'il ne peut pas, qu'il le fasse avec sa langue ; s'il ne peut pas, qu'il le reprouve par son cœur et c'est le plus bas niveau de la foi. »
Regard critique sur le militantisme des sœurs. En dépit de ces mérites prescrits dans le Coran et la Sunna relatifs à l’engagement du musulman, l’on constate un faible engagement de la part des sœurs, surtout celles mariées. Le militantisme des sœurs demeure un défi à l’heure actuelle. Le militantisme de certaines femmes prend un coup à partir de l’instant où elles se marient. Pourtant, nos frères qui se... marient restent dynamiques. Comment expliquer cette baisse de dynamisme des sœurs mariées ? Ainsi, il est légitime de se poser un certain nombre de questions : quelles sont les raisons valables de ce changement au niveau de nos sœurs ? Autrement dit, quelles sont les causes qui poussent nos sœurs à "déserter les lieux" une fois après leur mariage ? Voilà tant de questions qui méritent que l’on s’y attarde.
Les causes peuvent être diverses et profondes. Chacune pourra énumérer diverses causes qui, selon elle, entraveraient son engagement. Mais en ce qui nous concerne, nous pouvons citer quelques causes, dont nous estimons importantes. En premier lieu, l’on peut évoquer le problème d’organisation. En se mariant, la femme change de statut. Elle devient épouse et plus tard mère. Par conséquent, elle doit faire face aux nouvelles exigences de son statut. Donc, cela exige une bonne organisation de sa part, sinon elle ne pourra plus prendre part aux différentes activités. Mais malheureusement, après le mariage, les sœurs avancent comme justificatif, le manque de temps pour ne plus prendre part aux activités. Il y a également le manque d’informations. Ces sœurs cessent de s’informer sur les activités de la structure. Ainsi, elles finissent par se faire oublier des autres.
En plus de ces causes, l’on peut citer l’incompréhension de certains hommes qui pensent que leurs femmes ne doivent plus participer aux activités une fois mariées. Également, l’on peut retenir le manque d’intérêt de ces femmes pour certaines activités. Ce manque d’intérêt peut s’expliquer, peut-être, par l’organisation des activités qui ne répondent pas aux attentes de ces dernières ou simplement par une négligence de leur part.
Ces différentes causes, loin d’être exhaustives, témoignent d’un problème qui ne cesse de prendre de l’ampleur, et qu’il va falloir trouver des solutions appropriées le plus tôt possible. Dans tous les cas, nous savons tous pertinemment que quelles que soient les causes de cette mutation, il ne s’agit pas de faire porter la responsabilité exclusive sur qui que ce soit. En effet, cette baisse de militantisme ou d’engagement ne profite à personne. Nous devons donc prendre conscience que si rien n’est fait et que cette situation perdure, nous y perdrons tous.
Pour ce faire, les sœurs doivent savoir que le militantisme ne s’arrête pas avec le mariage mais doit continuer. Donc, à elles de mieux s’organiser pour concilier mariage, études et militantisme. Les hommes aussi doivent comprendre et surtout faciliter et encourager le militantisme de leurs femmes.
Notre société a besoin de femmes profondément engagées et militantes, donc elles doivent être encouragées par tous. Dans l’organisation des activités, on doit tenir compte des besoins des femmes mariées afin de motiver leur participation.
Ce qui est bon à retenir : dans l’islam, le culte ne se limite pas seulement à la prière et au jeûne, mais s’étend également à la recherche du savoir et au partage des expériences, alors que le militantisme est un moyen essentiel d’aller vers cela. Le prophète (saw) justifie l’importance de la recherche du savoir en ces termes : *celui qui prend une voie vers la recherche du savoir, Dieu lui facilitera une voie vers le paradis*. La recherche du savoir est sans limite, elle ne connaît ni âge, ni sexe, ni statut social, etc. Le prophète préconisait de chercher le savoir du berceau à la tombe. Les femmes au temps de l’envoyé d’Allah n’ont jamais cessé quant à la recherche du savoir et à la lutte dans le sentier de Dieu.
À l’instar de ces femmes, nos sœurs doivent s’engager dans la recherche du savoir et, partant, dans la lutte pour toutes les bonnes causes. En effet, le savoir commande l’action. En définitive, c’est un devoir pour tout croyant et toute croyante de s’engager pour un changement positif de notre communauté. Nos sœurs, et plus précisément celles qui sont au foyer, sont interpellées quant à leur devoir de transmission et de partage d’expériences avec leurs petites sœurs surtout. Pour finir, les frères comme les sœurs doivent prendre conscience de la... nécessite du militantisme ou de l’engagement dans le sentier de Dieu. Nos sœurs mariées ne doivent pas se sentir indexées mais interpellées afin que cette situation s’améliore.
Par Safi.
Le Conseil Général de l’Université de Ouagadougou convie l'ensemble de ses militants et sympathisants à son Assemblée Générale qu’il organise le samedi 22 janvier 2011 à 8h30 à l'Amphi Aimé NIEMA.
Ordre du jour :
-Bilan du mandat 2010-2011.
-Renouvellement du bureau.
-Divers.
Fait partie de An-Nasr Vendredi #377 (Regard d'une militante)