Issue
An-Nasr trimestriel #9
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-
Burkina Faso
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- Articles de journaux (3615 items)
- Titre
- An-Nasr trimestriel #9
- Editeur
- An-Nasr Trimestriel
- Date
- juin 2000 – août 2000
- numéro
- 9
- Résumé
- Bulletin d'information et de formation de l'AEEMB
- nombre de pages
- 12
- Sujet
- Communauté islamique Ahmadiyya Burkina Faso
- Colonie de vacances de l'AEEMB et du CERFI
- Laïcité
- NTIC et islam
- Norbert Zongo
- Assassinat de Norbert Zongo
- Hijab
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Civilisation occidentale
- Sunnah
- Intégrisme
- Extrémisme
- Couverture spatiale
- Banfora
- Bobo-Dioulasso
- Dédougou
- Gaoua
- Kaya
- Koudougou
- Ouagadougou
- Ouahigouya
- Sapouy
- Yako
- Détenteur des droits
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000223
- contenu
-
La vie du Prophète (SAWS): Un exemple pour l'humanité
Mode d’emploi pour tuer une Association
Editorial
Notre lutte contre l'impunité
Le site Internet de l'AEEMB, enfin!
LE SENS DE LA PERFECTION EN ISLAM
Interdire le port du voile à l'école est une atteinte aux droits de la Femme. Où sont donc passés les féministes?
AN-NASR N°009
NOTRE LUTTE CONTRE L'IMPUNITÉ
L'année académique écoulée ainsi que la présente ont été sérieusement perturbées par des manifestations parfois violentes. Ces troubles, on se rappelle, sont partis de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo alias Henri Sebgo (H.S.), le 13 décembre 1998 sur la route de Sapouy. Plus d’une année après, la mobilisation autour de cette cause - la lutte contre l'impunité - n’a pas faibli. La présente année scolaire et universitaire a connu également les mêmes remous et l'odeur d'une année blanche envahit le ciel burkinabé. La principale leçon que l’on tire de ces manifestations, c'est que désormais les Burkinabè dans leur ensemble Récusent l'injustice sociale, l'arbitraire, le non-respect des lois républicaines, bref l’impunité. Cependant, au nombre de ces citoyens qui ont pour leitmotiv "Trop, c’est trop", on compte beaucoup de jeunes musulmans membres de l'AEEMB. Ces AEEMBistes, mus par la force intrinsèque de l'Islam qui génère la justice, le respect d'autrui, l'égalité, la liberté, l'affirmation de soi, se sont joints aux manifestants. Si les AEEMBistes sont capables de lutter pour des valeurs universelles de justice, de liberté, ils doivent être surtout déterminés à défendre leurs droits élémentaires comme la liberté de conscience, de culte et d'opinion. Et pourtant, il faut remarquer qu’ils brillent par leur absence sur ce terrain. En effet, beaucoup de nos sœurs se voient à chaque rentrée scolaire inquiétées pour leur conviction religieuse. Elles se voient expulsées ou menacées d'expulsion de leurs établissements pour le crime de port du voile islamique. Elles sont légion, ces sœurs qui sont humiliées par des enseignants. on ne peut plus zélés, animés d'intentions inavouées et souvent inavouables - pour avoir porté le voile. Certes, l’école burkinabè est laïque. De ce fait, elle place tous les élèves sur le même pied de traitement. La réalité cependant, demeure tout autre. À travers l'habillement par exemple, alors qu’on permet et encourage dans nos établissements l’indécence vestimentaire, des minijupes, des robes moulant le corps, des habits transparents sans omettre les collants et autres “hauts sautés” habillent notre regard quotidien et aiguisent l'érotisme. Dans le même temps, on interdit aux sœurs le port des habits de pudeur et de vertu. Pour être direct, si les filles peuvent s'habiller en se dénudant et que cela n’offusque personne, que le voile ne constitue pas un motif de rejet. Cela s'appelle en termes clairs: de la discrimination négative. Désormais, nos sœurs ne doivent plus tolérer qu’on bafoue leurs droits. On ne doit plus permettre à des chefs d'établissements d'expulser une sœur parce qu’elle a porté le Si cela était, qu'on fasse de la voix à travers les médias, voix officielle dans notre pays. On ne doit plus non plus accepter que les sœurs soient humiliées pour ce qu’elles sont : des musulmanes convaincues. Quant aux sœurs, qu'elles osent à présent affronter l’arbitraire des enseignants et des surveillants pour les amener à reculer. L’Islam n’admet pas l'agression. Il n'admet pas non plus qu'on se laisse agresser. C’est par là que nous affirmons notre détermination à lutter contre l'impunité et à défendre nos droits.
Le rédacteur en chef
Juin, juillet, août 2000 AN.NASR N°009
Vie de l'Association
SE.R.F.1.2000
Après Ouaga 99. Houndé-Kaya 2000. Les séminaires régionaux de cette année auront lieu Inch Allah simultanément à Houndé et à Kaya du 12 au 19 août 2000 si on ose ignorer les incertitudes liées aux perturbations de l'année académique. Ces séminaires ont pour thème : "Travail scolaire et pratiques religieuses." Chacun accueillera 250 participants et leur répartition tient compte de la Proximité des localités d'avec le lieu du séminaire. Une des innovations est l'uniformisation des frais de participation. Ils s'élèvent à 3000f pour tous sauf pour Ouaga, Bobo, Houndé, et Kaya où ils s'élèvent à 4000f. Cette innovation procède de la volonté de promouvoir la prise en charge des activités par les AEEMbistes eux-mêmes. An-nasr souhaite que le coup d'essai soit un coup de maître. À l'heure où nous traçons ces lignes, les deux directeurs (Kaboré Abdramane pour Kaya et Dabré Moumouni pour Houndé) se défoncent pour faire de ces grandes rencontres un succès certain.
Colloque
Depuis quelques années, il est inscrit dans les habitudes du Comité exécutif d'organiser un colloque dans l'optique de la préparation du Congrès. Ce colloque répond à un souci d'efficacité et d'efficience de l'instance suprême et souveraine de l'AEEMB. C'est le lieu de la réflexion et des propositions concrètes sur la vie de l'Association dans ses grandes orientations. La date du 18 juin 2000 a été retenue pour le colloque du mandat. Courant. Il s'agira pour les membres du C.E. du C.C. et des imams, de repasser au peigne fin les textes fondamentaux de l'Association en vue de leur toilettage. L'occasion sera également saisie pour donner un statut clair et précis à nos imams. C’est à l'issue du colloque que la date du congrès sera fixée. Déjà, les joutes oratoires vont bon train sur la date du congrès. Les uns proposent qu’on le tienne pour la première fois en décembre, les autres, sans doute moins réformateurs, militent pour son maintien en août. En tout état de cause, il appartiendra au colloque de faire le choix approprié.
SECTE AHMADIYAT OUT! La secte ahmadiya aurait pris contact avec les frères de la cité universitaire de la Patte d'oie pour une rencontre d'échange. Les frères ont eu la présence d'esprit de la renvoyer le temps de prendre l'avis de leurs supérieurs hiérarchiques. C'est peut-être pour cela que les émissaires, connaissant bien l'AEEMB, ne sont plus revenus. À l'A.G. passée (du 25 au 27 mars dernier), le C.E. instruisait les... Conseils généraux de rompre tout contact ou collaboration s'il en existait avec la secte et de ne pas se laisser séduire par le vernis extérieur, car le fond de leur conviction porte la couleur de Lucifer.
Parlons NETtement Membres.tripod.fr/aeemb, c'est par cette formule magique que l'on accède au site Internet de l'AEEMB en construction. Ce site, il le fallait à notre association pour être au diapason des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Dans le domaine de la communication, toute négligence sera fatale pour la Oummah. Et comme le disent si bien les Anglais "be on the WEB or DIE". Au vingt et unième siècle, la nation qui maîtrisera au mieux les NTIC dominera le monde.
Juin, juillet, août 2000 ANNASR N°001
L'A.E.E.M.B en marche... Regain de dynamisme
Cette année scolaire et universitaire finissante a connu un bouillonnement particulier dans les activités des représentations locales de l'AEEMB. Comme si elles n'ont pas à s'inquiéter de la situation nationale précaire, les Les membres des provinces se sont attelés à l’organisation des activités de promotion et de formation. Preuve que le dynamisme de l’Islam est global. Ce regain de vitalité dans les provinces a conduit à la tenue par-ci de mini séminaires de formation et par-là de retraites spirituelles et autres sorties récréatives. Ainsi, nous avons enregistré des activités dans les provinces suivantes : à Bobo-Dioulasso, le mini séminaire organisé depuis 1993 devient un séminaire régional et a drainé une participation remarquable. À Kaya, à Ouahigouya, à Fada, à Yako, à Gaoua, des mini séminaires ont été également organisés. Le Kadiogo a quant à lui tenu une retraite spirituelle et l’Université envisage mener dans le cadre de ses multiples activités, une sortie internationale au Bénin dans le courant des grandes vacances. Espérons que cette vivacité aura à suivre son petit bonhomme de chemin.
Les colonies de vacances toujours... Les colonies de vacances organisées chaque année par l’AEEMB en collaboration avec le CERFI se... tiendront incha’Allah cette année encore dans toutes les provinces qui ont l'habitude de les organiser. Ainsi, de Ouagadougou à Koudougou en passant par Bobo-Dioulasso, Banfora, Dédougou, Ouahigouya..., les enfants musulmans bénéficieront d'une formation islamique à la hauteur des exigences des défis de ce nouveau siècle. La balle est à présent dans le camp des parents qui doivent faire profiter à leurs enfants cette formation.
Avis aux lecteurs
Depuis le mois d’août 99 votre canard AN-NASR n’a plus été au rendez-vous dans les kiosques. Cette absence indépendante de notre volonté est due aux arriérés que nos distributeurs ont accumulés dans la vente du journal. Nous nous excusons sincèrement auprès de notre lectorat et tenons à rappeler à nos débiteurs que le respect de l’engagement est une vertu cardinale en islam.
— La rédaction
Juin, juillet, août 2000 AN-NASR N°009
5 26 CONSEILS POUR TUER UNE ASSOCIATION
Manager est une exigence dans la gestion de toute organisation. Voici les choses à faire si vous êtes un manager très peu soucieux de la réussite de votre association. Interdit bien entendu à tout assembliste si l'on veut porter l'association à des sommets inattendus.
1. N’assistez pas aux réunions (de formation et de travail du bureau). Si par hasard vous y venez, arrivez en retard.
2. Si vous assistez aux réunions de bureau, ne dites rien et ne proposez rien. Attendez après la réunion pour critiquer.
3. Si les responsables se sacrifient pour que les choses marchent bien, dites que c'est parce qu’ils y gagnent quelque chose.
4. N’acceptez jamais qu’il y ait des débats au sein de l’AEEMB; mieux, critiquez toujours sans rien proposer.
5. Gardez toutes les informations pour vous, car elles ne sont pas bonnes pour les autres.
6. Si un membre ou un responsable s’investit beaucoup pour la vie de l’AEEMB, découragez-le.
7. Ne cherchez jamais à amener de nouveaux adhérents dans l’AEEMB.
8. Ne faites aucun sacrifice pour la bonne marche de l’AEEMB.
9. Retardez le paiement de votre cotisation aussi longtemps que possible.
10. Au lieu de travailler et de cotiser pour faire vivre l’AEEMB, comptez sur les dons, les subventions des bailleurs.
11. Si on vous apporte un appui financier, ne faites rien pour le faire fructifier. Dites à celui qui vous aide de continuer à donner.
12. Exigez qu’on vous paie pour tout ce que vous faites, même si vous n’avez rien mis dans les caisses de l’AEEMB.
13. Si pour vos réunions, il est prévu qu'on vous donne un peu d’argent, faites tout pour qu’il y ait toujours des réunions et encore des réunions. Car ça paiera plus que le travail.
14. Si vous constatez qu’un membre réussit très bien ses activités individuelles, racontez partout qu’il est un sorcier.
15. Si vous visitez les activités d'une structure de l’AEEMB qui marchent bien, dites qu’elles marchent parce que c’est hors de votre zone et ne cherchez pas à imiter.
16. Si vous voulez réaliser un projet, prenez soin de choisir le projet qui est plus grand que vos moyens.
17. Ne commencez jamais petit, il faut toujours voir gros.
18. Chaque fois que vous échouez dites que l’échec est formateur. Continuez à échouer.
19. Si on vous demande de parler de l’AEEMB dites que vous n’en savez rien. Si oui, racontez ce qui est faux.
20. Si on vous demande pourquoi l’AEEMB ne marche pas, rejetez la faute sur les responsables en précisant que vous ferez mieux à leur place.
21. Si on vous envoie quelque part représenter l’AEEMB, arrivez là-bas et parlez plus de vous que de l’Association. Défendez vos intérêts et non ceux de l’AEEMB.
22. Le travail des autres est toujours facile. Laissez le vôtre et allez faire celui des autres.
23. Cherchez à tout prix à occuper un poste important tout en sachant que vous êtes incompétent pour ce poste. Une fois que vous l’avez obtenu, ne faites rien et veillez à ce que personne ne le fasse à votre place.
24. Si vous êtes 100 membres et que les postes de responsabilité sont trop discutés, créez des postes pour chacun.
25. Si vous recevez un financement, ne faites jamais un rapport, ni de rapport d’activité.
26. Ne fixez jamais d’objectifs clairs dans le travail, dites que vous travaillez pour Dieu.
Sources: l’Inter N° 1174, novembre 1998
Avis aux lecteurs
Quand un journaliste se confie à un autre, qu’est-ce que cela donne? Vous le saurez en lisant dans notre prochaine parution l’interview exclusive d’un musulman journaliste.
La rédaction
Juin, juillet, août 2000
ANNASR N°009
Dans nos Conseils généraux
Le Conseil général du Kadiogo: phagocyté par le CE?
Le poids du CE semble peser sur le Conseil Général du Kadiogo. En effet, si nous remarquons, cette structure de l'AEEMB brille par son absence dans les établissements secondaires de la capitale. Également, ses activités sont rares et méconnues par les élèves musulmans de Ouaga. Qu'est-ce qui explique cette situation? Serait-on tenté de se demander. Tout porte à croire que ce Conseil Général est complexé par la présence du CE dans la capitale. Cependant, force est de constater qu'il y a matière à discussion. Car le CG de l'Université est également présent à Ouaga et se... bat pour faire connaître l'Association dans le milieu estudiantin. Nous reconnaissons que beaucoup reste à faire pour ces derniers, mais cela peut constituer un exemple pour leurs cadets.
Le Tuy: un conseil général discret, qui bosse
S’il y a un Conseil Général qui tente d'émerger de la léthargie des représentations provinciales, celui du Tuy en est un. Depuis la rentrée 99-2000 et bien avant certains Conseils généraux qu'on dit grands, le Tuy organise des cours d'instruction islamiques à l'intention des élèves du seul lycée provincial de la ville de Houndé, chef-lieu de la province. Par ailleurs, le Conseil général du Tuy (CG/Tuy) depuis bientôt quelques années fait une participation remarquée aux activités de son grand voisin le Houet (Séminaires, colonie...). À verser dans ce registre des efforts déployés par le CG/Tuy, des projections vidéos, des sorties et autres visites touristiques et industrielles. La petite communauté AEEMBiste de Houndé brille aussi et surtout par la solidarité qui anime ses membres. Preuve que l’objectif de l'AEEMB qui consiste à renforcer les liens de fraternité entre ses membres est réalisé même s’il reste à être parfait davantage. Les AEEMBistes de Houndé forment une famille qui ne passe pas inaperçue dans une ville où "tout le monde se sait". Ils se distinguent par leur discipline et leur sérieux dans le travail. Et si le Comité exécutif (CE) aidait ce Conseil général à augmenter ses connaissances en matière d’organisation de travail islamique, il n’y a pas mieux que ça.
Formation
Qu’est-ce que le GPIR? Le GPIR est le guide pédagogique de l’instruction religieuse. Il se veut un outil indispensable à l’instructeur religieux. Il est à ce dernier ce que la truelle est au maçon. Selon les auteurs de ce document, ce n'est pas un traité théologique qui fait le condensé d’un contenu. Ce n'est pas non plus toujours un répertoire de leçons prêtes à être dispensées. Avec ce document, l’instructeur doit apporter la matière première (la connaissance théologique) et la façonner pour produire. Le cours adapté au niveau de sa classe. Le GPIR consacre la rationalisation du travail de formation dans l’A.E.E.M.B. Malheureusement, ce document d'une scientificité non contestable n’est pas vulgarisé dans le milieu de la da'awah ; si bien que deux ans après sa parution, l’on continue de recenser des tâtonnements dans la formation religieuse des membres de l'A.E.E.M.B. Nos responsables ont tout intérêt à revoir l’utilisation de cet instrument de formation, s'ils veulent éviter à l’Association une épidémie de vide intellectuel.
Juin, juillet, août 2000
AN-HASR N°009
DOSSIER
LA VIOLENCE SEXUELLE EN MILIEU SCOLAIRE ET ESTUDIANTIN
Dans un établissement secondaire à Ouagadougou, deux enseignants faisaient la cour à la même fille, élève dans la classe où ils professent. Le premier apprend que c’est son collègue qui est son rival et l’empêche de posséder à lui seul la fille, il vient en classe et c’est une interrogation surprise qui survient. La fille récolte la note de 0/20. Le second enseignant aussi, apprenant La nouvelle, le lendemain en classe, organise une interrogation surprise et attribue la note de 20/20 à la même fille. Ces exemples, loin d’être des histoires insolites ou de simples anecdotes à savourer, sont des faits vécus, qui témoignent de l’ampleur du problème de la violence sexuelle en milieu scolaire.
De la réalité du problème
À l’heure où le mal tente de s'institutionnaliser, où la morale selon certains est en agonie dans notre société, la violence sexuelle paraît banalisée. Et pourtant l’école étant le centre de tous les enjeux sociaux, le vivier dans lequel se recruteront les futurs responsables de notre société, mérite une attention particulière. Si le problème semble ne pas être perçu par tous, cela est souvent imputable, soit à la définition du concept, soit à ses différentes formes, ou encore à sa manifestation. Le mot violence dérive du latin violentia qui signifie abus de la force. Ainsi, faire violence à quelqu’un voudrait dire le contraindre à quelque chose en abusant de sa force. Définition est ce que le dictionnaire le Robert nous dit sur la violence. De même, la violence sexuelle s’entend comme le fait d’abuser sexuellement de quelqu’un ou de le faire agir contre sa volonté en employant la force ou l'intimidation.
Pour notre part, nous avons distingué deux grandes formes essentielles sous lesquelles se présente la violence sexuelle dans le milieu scolaire.
Les formes de violences sexuelles
Il y a d’abord la forme physique de la violence sexuelle qui est la force brutale utilisée pour soumettre quelqu’un. Cette forme physique de la violence sexuelle donne des actes tels que le viol.
Ensuite, nous avons la violence morale qui, exercée sur le plan sexuel, peut être toutes les pressions qui vont de l’intimidation aux menaces verbales en passant par des moyens encore plus subtils. Dans le milieu scolaire, cette forme de violence peut être le harcèlement d’un enseignant sur une élève, ou encore le pouvoir des notes. Il peut donner des notes de complaisance ou des notes-sanctions. exercer un chantage dans le cas des dossiers de candidatures. Bref, toute action visant à abuser sexuellement des élèves. Aussi nous percevons là, le profil selon lequel se manifeste ce phénomène de la violence sexuelle à l’école. Le mal social que constitue la violence sexuelle se manifeste à tous les degrés de la société. Dans le milieu scolaire, le problème se manifeste également à une échelle plus ou moins large sous les deux formes essentielles.
S’agissant de la forme physique de la violence sexuelle, qui est généralement le viol, il faut dire que ces cas sont rares. Car les occasions propices pour commettre ces forfaits sont aussi rares. En dehors des bals des établissements ou des kermesses, qui sont des occasions de réjouissances et de tous les excès possibles, les occasions sont assez rares. C'est lors de ces bals organisés par les établissements que les frottements sont nombreux entre professeurs, élèves ou autres personnels de l’administration. En dehors de ces occasions, certains enseignants peuvent inviter chez eux à la maison leurs élèves pour leur donner un coup de main, soit dans la correction des copies, soit pour faire le ménage ou la lessive. Les moins scrupuleux profitent de ces moments pour disposer des filles de l’établissement. Par peur de provoquer un scandale, ces filles aussi gardent le silence. Bref, si les viols paraissent rares dans le milieu scolaire, c’est que pour certaines raisons les filles gardent le silence. Un silence coupable d’autant plus que qui ne dit rien consent.
Concernant la forme morale de la violence sexuelle, il faut savoir que le chantage ou le harcèlement sont des cas fréquents dans le milieu scolaire. Des filles harcelées sans cesse par des professeurs, il n’en manque pas. D’autres élèves qui harcèlent leurs camarades, il en existe. Les chantages exercés par les professeurs, c’est essentiellement au niveau des notes et des sujets de devoirs. Gare à l’élève ou l’étudiante si elle refuse. Elle récoltera une note sanction. Mais si elle accepte les avances de l’enseignant, alors, elle aura des NST (Notes Sexuellement Transmissibles). Avec ces NST elle pourra se constituer une bonne MST (Moyenne Sexuellement Transmissible). On accuse certaines élèves ou étudiantes d'avoir bâti leur carrière sur ces notes de complaisance. Quoi de plus normal lorsque le système des valeurs s’écroule, l’homme ne retrouve que le domaine de son propre corps qui devient objet d’adoration. Cette vision des choses de Malraux résume toute la situation.
Par ailleurs, une autre pratique qui favorise les cas d’abus sexuels dans le milieu scolaire, c’est lorsque les examens s’approchent. Des groupes de travail se forment afin de bien mener les révisions. Si pour les élèves ou étudiants conscients de leur devenir ces moments sont mis à profit pour bien préparer l’examen, pour d’autres ce sont des occasions pour s’enfoncer dans la bassesse. Pour preuve, certaines étudiantes prétextent des explications pour rejoindre les garçons dans leurs chambres en cité. universitaire. Les mathématiques deviennent de la "matelas-matique". Si de la part de la jeune fille c’est une offre, pour le jeune garçon cela ne pourrait être une demande. Car la “go” a exercé sur lui une sorte de violence insidieuse. N’oublions pas ce dicton populaire qui dit que ce que femme veut, Dieu veut, pour dire que les filles peuvent arriver aux mêmes résultats que dans le viol sans même utiliser la force brutale.
En matière de violence sexuelle, l’on voit généralement le cas des hommes sur les femmes. Mais il ne faut pas oublier toutes ces provocations, tous ces harcèlements sur les garçons dans le milieu des élèves et des étudiants. L'habillement des filles est plus parlant dans ce milieu. Des minijupes aux robes courtes en passant par autres bodies, la garde-robe des filles en dit long sur les agressions féminines et par ces moyens plus ou moins subtils, elles influencent les enseignants et leurs camarades élèves, qui, pour un grand nombre, cèdent aux tentations. Le nombre de plus en plus Croissant de jeunes filles en minijupes dans nos écoles, imprime une note d’amertume à la société. De par leur comportement, elles portent préjudice à la dignité de la gente féminine et hypothèquent leur avenir au plan des études. Pire encore, elles aiguisent l’appétit sexuel des garçons en mal de plaisir charnel qui les dévorent des yeux sur leur passage avec des idées noires comme par exemple le viol. Les filles que nous avons rencontrées bien que conscientes de la situation, n’y trouvent pas d’inconvénient, dans la mesure où elles en profitent.
De plus en plus, la jeunesse du corps enseignant cause un désordre sexuel à l’école. Ce phénomène nouveau a produit ce qu’on a appelé dans un vocabulaire consacré NST (notes sexuellement transmissibles) et MST (moyennes sexuellement transmissibles). On tend à banaliser le problème si bien que d'aucuns ne voient plus d'un mauvais œil les relations coupables entre élèves et professeurs. Pourtant à force de banaliser le problème, le mal s'empire de jour en jour. D’autres même, y trouvent là un mal nécessaire arguant que le professeur est un homme qui éprouve des sentiments tout comme ses élèves. Ces mêmes sources confient que plus de cinquante pour cent des enseignants mariés ont choisi leurs compagnes parmi leurs élèves. Le rôle socio-éducatif de l'école risque d'être dévoyé. Ce qui est encore révoltant c’est le regard que les élèves eux-mêmes portent sur le problème. À peine si tous en sont conscients, tellement ils y sont habitués. Un élève nous confiait que l’on peut espérer mieux si on a une copine qui flirte avec son professeur ; elle a la possibilité de filer “le pétrole” (le sujet des devoirs ou des examens) sans oublier les retombées économiques, “car elle te procure de temps en temps un peu de sous pour assurer les brochettes et autres sandwiches de 10 heures” lance-t-il tout fièrement. Cette même vision est partagée par une autre étudiante qui pense que sortir avec son professeur est une marque d’ascension sociale parce qu’un enseignant ne fait pas la cour à n’importe quelle fille (étudiante si vous voulez). C’est pourquoi elle se doit de mettre toutes les chances de son côté pour le garder. Il y a d’autres avantages ajoute-t-elle pour conclure. C’est ainsi que les enseignants constamment harcelés se laissent aller à ce jeu périlleux. Ce qui frustre les parents d’élèves. Pour un d’entre eux que nous avons rencontré, les cas d’abus sexuels sur leurs enfants à l'école sont à déplorer. N'est-ce pas là les signes d'une dérive morale? (A suivre)
A.D.
Ô VOUS QUI croyez! si vous faites triompher la cause d'Allah, il VOUS FERA TRIOMPHER ET RAFFERMIRA VOS PAS" CORAN 47/7
Juin, juillet, août 2000 AN NASR N°009
Le sens de la perfection en Islam
L'Islam est le dernier message divin à l'intention de l'humanité. De même il intègre en lui l'ensemble de toutes les prophéties monothéistes depuis Abraham. Ainsi, le message de l'Islam se caractérise par la complétude: “je n’ai rien omis dans ce livre” clame le Coran. L’Islam est mieux encore au-delà de la complétude. Marquée au sceau de la perfection. Car, pour répondre à toutes les situations nouvelles, Dieu abroge une disposition pour la remplacer par une autre. Incontestablement, l’Islam constitue la perfection par excellence. Dieu est le Créateur de toute chose. Il créa avec Perfection. Être musulman, c'est rechercher cette perfection divine à travers ses actes. Puisque en tant que communauté fondée sur la foi en un Dieu Unique, le but de la croyance islamique est la recherche du Bien. De ce fait, la perfection pour l’islam est d’investir l’homme comme lieutenant de Dieu sur la terre. Toutes les pratiques cultuelles aspirent à cette notion de perfection. Par la foi, le Coran nous assigne une responsabilité majeure pour nous assumer. À ce titre, la loi vise à développer chez l'homme son sens de la perfection. Car Dieu, en parlant des croyants, les décrit comme “ceux qui rivalisent dans la foi, ceux qui rivalisent dans la patience, ceux qui recherchent le Bien”. La deuxième dimension des pratiques cultuelles qui participe de Cette quête d’excellence chez l’homme demeure la prière (salât). Le fait de tourner sa face vers la Mecque cinq fois par jour et à des intervalles réguliers et selon des rites précis, imprime à la personnalité du croyant une rigueur de ponctualité, de précision et de concision. Une vertu rare de nos jours.
Avec la Salât, il s’agit d’une participation consciente du musulman à une symbiose universelle qui exige une purification du corps dont le prolongement psychologique rejaillit sur l’esprit et le cœur. La Zakat en tant qu'impôt de solidarité est pour aplanir les inégalités sociales. En somme pour parfaire l'édifice social. C’est dans ce sens que le jeûne (saom) comme quatrième pilier de l'Islam constitue une mortification nécessaire. Puisque le partage de la faim qui en résulte est une initiation au partage si difficile des biens. Tout comme la prière, le jeûne imprime en nous, cette rigueur suffisante pour vivre notre foi en Dieu.
Enfin, le Hadj comme cinquième pilier de l'Islam procède du même principe. savoir : réconcilier le genre humain dans une égalité de perfection parfaite. L’Islam en tant que perfection octroie à la vie une grandeur et un sens. C’est là que la perfection garantit chez l'homme, le bonheur. Elle participe de l'équilibre de la personnalité. Elle permet à l’homme de se mobiliser pour la recherche de ce bonheur, si nous considérons que le but de l’existence est de développer les potentialités humaines.
La perfection pour l'Islam fait de la vertu une disposition imprescriptible pour tout homme. Il nous appartient de susciter une renaissance des valeurs morales grâce auxquelles nous serons sauvés. L'Islam est une perfection universelle à laquelle Dieu convie ses créatures. Cependant, la perfection au sens de l'Islam contraste avec la perversion. Cette dernière est le défaut le plus hideux dont l'homme peut manifester. De même, la perversion est un mélange d’humiliation et de servilité. Elle trahit les efforts humains et constitue la cause essentielle du malaise social. Elle pourvoit des angoisses et quand elle envahit la société, elle est à même de froisser les espoirs. Malheureusement, beaucoup de personnes de nos jours se sont installées dans la perversion absolue. Dans un monde où la morale est en totale déconfiture, certains n’ont trouvé mieux que de devenir une fabrique du vice. Dans ce contexte, l’homme apparaît en concurrent sérieux, à même de détrôner Satan dans le domaine du mal. Hassan al Basri n'avait pas tort quand il soutint : "Une nuit j'ai vu Satan dans un rêve. Il me confia qu'avant, c’est lui qui poussait les hommes au vice ; mais actuellement l'homme est en passe de lui enseigner le mal." C'est dire que l’homme est en ces temps de perversion absolue, plus inspiré dans le Mal. Ainsi, il donne le pouvoir au vice de déployer son spectre effarant sur nos sociétés. Rappelons-nous que quand l'homme tue la vertu en lui, il s'avilit. C'est pourquoi la perfection en Islam est le contraire de la perversion. Si nous savons que Dieu a développé en l’homme une capacité virtuelle de perfection. Il faut un effort dans le sentier de Dieu pour extirper le mal sous toutes ses formes. Le plus grand djihad en Islam est de combattre chez le fils d'Adam ses inclinations bestiales qui ne riment pas avec la Perfection.
Al Kindi
Juin, juillet, août 2000
Le Prophète de l’Islam, un exemple pour l’humanité
Mouhammad (SAWS) est le fondateur de l'Islam. Il est né en Arabie où les relations humaines étaient marquées par un sens communautaire et une solidarité très forte. C’est dans cette Arabie où se mêlent la fierté, le culte de l'honneur, le respect de la parole donnée, que le prophète de l’Islam naquit. Sa mission est de lutter contre toute forme d'idolâtrie et de prêcher un Dieu Unique, Transcendant et Immanent. Mouhammad est le fondateur d’une foi nouvelle. Il sut de par ses qualités morales irréprochables, attirer de nombreux fidèles dont il est le modèle. Le Coran nous appelle à observer attentivement, au travers des récits rapportant la vie spirituelle du prophète, la grandeur de sa personne et la noblesse de son âme. "En vérité vous avez un excellent exemple dans votre Prophète. Pour celui qui espère en Dieu et au jour dernier et qui invoque souvent le nom de Dieu" 33/21. Son rôle social et politique en tant que fondateur d’un ordre nouveau et en tant que guide d’une communauté ne doit pas être dissimulé aux regards de sa fonction proprement spirituelle et religieuse. Par nature, Mouhammad était contemplatif. Dieu l’a appelé à transmettre son Message qui invite l’humanité à adorer un Dieu, Unique à la fois Transcendant et Immanent, Tout-Puissant et Miséricordieux. C’est un appel à un monothéisme pur et dépouillé de toute idolâtrie qui prend la forme d’une attestation simple : J’atteste qu’il n’y a de dieu que Dieu, mais qui exige une réflexion profonde, une conviction totale et une conformité de la parole et de l’action. La spiritualité du Prophète ne réside pas dans le rejet du monde, mais l'intégration de celui-ci à un centre qui permet à l’homme de se transcender à la recherche de l’Absolu. Bref, le Prophète a reçu l'ordre de son Seigneur d'établir une société nouvelle. Ce qui impliqua des changements politiques, sociaux... Ce fut là, une des plus douloureuses épreuves que le Prophète dut endurer au cours de sa mission. Ne cherchant ni gloire ni renommée, il lui fut très pénible d’assumer la responsabilité de la prophétie. Mais tout en se confiant à Dieu et en se soumettant à Lui dans la paix, il accomplit sa mission de la manière la plus parfaite, la plus tolérante et la plus active.
"En vérité, tu es d’une condition morale éminente." 68/4
C'est par ces mots que le Coran décrit la conduite du Prophète. Excellent modèle et exemple à suivre, le Prophète avait un cœur éveillé, une intelligence lucide, une perspicacité aiguë, un caractère noble, une sincérité profonde et une loyauté parfaite. Il fut surnommé par son entourage, même avant la Révélation, "le fidèle" al Amin car il était fidèle à Dieu, aux autres et à lui-même. Fidèle dans la parole et dans l'action, Mouhammad n'est qu'un homme comme tous les autres hommes. "Dis: je suis seulement un mortel comme vous." (18/110 et 41/6) Mais il est l'élu (al Mustapha) que Dieu a choisi pour transmettre son message. Toute sa noblesse d’âme, sa grandeur spirituelle et humaine résident dans son effacement devant la Révélation de Dieu. Ne mérite-t-il pas, au moins, toute la vénération, tout le respect, tout l'amour et toute l'admiration que lui voue la communauté musulmane et même au-delà de la Ummah. "Dieu et ses anges répandent les bénédictions sur le Prophète. Ô vous les croyants ! Appelez sur lui des bénédictions et saluez-le de la meilleure des salutations." 33/56.
LH.K. Juin, juillet, août 2000 AN-NASR N°009
LE VOILE EN ISLAM
Contrairement à l'idée communément admise en Occident, selon laquelle la femme musulmane est maltraitée et méprisée, on peut affirmer que l’islam a en fait donné à la femme un statut jamais égalé par aucune autre société humaine jusqu'à nos jours. Au nombre des préjugés largement répandus sur la femme en Islam, il y a le voile. C’est Pourquoi il est nécessaire avant tout de mettre en évidence qu'il est une obligation que l’on retrouve aux origines des trois religions dites monothéistes. Ainsi, la femme juive mariée doit porter le voile et se couvrir entièrement les cheveux. Le christianisme n’échappe pas à cette règle. On retrouve dans le Nouveau Testament cette parole de Saint Paul: "Car si une femme n’est pas voilée, qu’elle se coupe aussi les cheveux. Or, s'il est honteux pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle se voile" (Épitre de Paul aux Corinthiens, I, 11,6).
Deux passages du Coran expriment clairement cette obligation : "Et dis aux croyantes (...) qu’elles rabattent leurs voiles sur leurs poitrines" Coran, 24:31. "O Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de se couvrir de leurs voiles. C’est pour elles le meilleur moyen de se faire connaître et de ne pas être offensées. Dieu est vraiment Pardonneur et Miséricordieux" (Coran, 33:59).
Une parole du Prophète (SAWS), relatée par Abû Daoud et al-Bayhaq précise le sens de ces versets: “À partir du moment où elle a ses règles, il ne convient plus que l'on voie de la femme autre chose que ceci" (le Prophète désigna son visage et ses mains). En clair, si l’on s'en tient aux textes du Coran et de la Sunna, il ne peut y avoir aucune équivoque sur cette question qui a soulevé récemment en France et en Occident de nombreuses polémiques. La musulmane qui choisit de porter le voile n'est pas “intégriste", mais tout simplement pratiquante. Interdire à une personne de pratiquer sa religion, cela revient à manifester une intolérance digne du fanatisme moyenâgeux qui a ravagé l'Europe au temps même où l'Islam florissait et accueillait au sein de son œuvre civilisatrice les tenants des autres religions.
Le voile n'est pas un symbole d'asservissement de la femme. Bien au contraire, c'est librement que la musulmane choisit de répondre aux injonctions coraniques et aux recommandations du Prophète (SAW). Elle obéit ainsi à Dieu, et de cette Obéissance découle sa liberté véritable, parce qu’elle décide alors de refuser toute autre domination. Dans le contexte d’une société qui affiche parfois ouvertement son hostilité à l'Islam, le voile est un défi à l'ignorance et pour beaucoup de croyantes, une preuve de courage et de détermination. La laïcité devrait signifier que tous les membres d'une même communauté sont libres à part égale d'exprimer leur conviction, dans un esprit de respect mutuel et sans contrainte. Le voile en islam est le signe de la soumission de la croyante aux commandements divins. Pourquoi donc vouloir empêcher une jeune lycéenne d’exprimer sa conviction? La contraindre à se dévoiler, n'est-ce pas refaire le geste de l'inquisition impitoyable et des bourreaux communistes? N’est-ce pas se donner le droit de forcer la conscience d’autrui? Au nom de quelle vérité? La liberté dont on nous parle si souvent ne se réduirait-elle pas à ce beau discours “Vous êtes libres d'être à ma façon?” À votre façon, c’est-à-dire en affichant au grand jour les sous-produits d'une “culture” dont la monnaie courante est le sexe, la violence et l'horreur. Mais qui ne voit que la femme-objet, exposée au regard de tous, soucieuse de son corps, est soumise à une forme d’esclavage infiniment plus subtile que les intellectuels laïcs prétendent découvrir dans l’Islam dont ils ignorent tout? On ne peut décemment, au nom de la liberté, violer la liberté même, serait-elle religieuse. Contre les extrémistes laïcs, l'Islam restera en tous les cas une école de Sagesse et de Tolérance: "Pas de contrainte en religion" dit le Coran 2:256. Leçon que les tortionnaires laïcs ne nous ont pas apprise!
Extrait de La femme en Islam, Hani Ramadan; Edition Maison d’Ennour; Paris 1996
Juin, juillet, août 2000 AN-NASR NP09 CULTURE
Poème
Soyons unis Frères et sœurs dans la religion Aux confins de cet immense monde Soyons à jamais coude à coude Pour le bien d'une grande nation De Kuala Lumpur au sable du Nevada Des rues de Durban aux rivages Amou Daria clamons la gloire ALLAH par ALLAhou Akbar
Manifestons notre foi par l’unité d’action
Accomplissons nos cinq devoirs quotidiens
Acquittons de nos actes de dévotion sur la voie d'ALLAH
Nous serons alors sur la voie salutaire
Nous aurons réalisé la meilleure des sociétés
L’avenir nous appartient à cet effet
Qu'Allah nous aide à son perfectionnement
Nous éloigne de Satan et de sa cohorte
Et que seul reste figée notre grandissime richesse; l'islam
Blague
CONCOURS D’ENTREE EN ENFER SESSION 0003
Il est porté à la connaissance des chômeurs religieux de l'organisation à leur intention, d'un concours d’entrée en enfer. Les intéressés doivent être munis des diplômes suivants :
- un engagement éternel de vie dans les lupanars
- un certificat de mécréance en Dieu
- un certificat de non reconnaissance de MOHAMMED (SAWS) comme prophète
- avoir une mention très bien dans la négligence de la prière
- la maîtrise des domaines suivants serait un acquis :
- l’orgueil
- l’impatience
- l’ostentation
- la jalousie
- la calomnie
Les dossiers doivent être déposés au plus tard le 33/14/0003 à l’immeuble des morts au deuxième (2°) étage sous terre situé devant le boulevard des vampires. Hâtez-vous car les places sont limitées. Vous aurez un accueil inattendu de M. le PDG de l’entreprise du nom de SATAN.
Poème composé par les assemblistes de la section du CEG de Kantchari
N.B: Musulmans convaincus et EXEMPLAIRES S'ABSTENIR
Bondaone Moussa
Juin, juillet, août 2000
Fait partie de An-Nasr trimestriel #9