Issue
An-Nasr trimestriel #38
- Hierarchies
-
Burkina Faso
- Articles de journaux (3615 items)
- Burkina 24 (279 items)
- Carrefour africain (33 items)
- FasoZine (116 items)
- L'Evénement (45 items)
- L'Observateur (61 items)
- L'Observateur Paalga (509 items)
- La Preuve (28 items)
- Le Pays (709 items)
- LeFaso.net (709 items)
- Mutations (13 items)
- San Finna (9 items)
- Sidwaya (1104 items)
- Publications islamiques (432 items)
- Al Mawadda (11 items)
- An-Nasr Trimestriel (16 items)
- An-Nasr Vendredi (318 items)
- L'Appel (48 items)
- L'Autre Regard (11 items)
- Le CERFIste (13 items)
- Le vrai visage de l'islam (15 items)
- Documents divers (Burkina Faso) (16 items)
- Photographies (Burkina Faso) (9 items)
- Références (Burkina Faso) (297 items)
- Articles de journaux (3615 items)
- Titre
- An-Nasr trimestriel #38
- Editeur
- An-Nasr Trimestriel
- Date
- avril 2009 – juin 2009
- numéro
- 38
- Résumé
- Bulletin d'information et de formation de l'AEEMB
- nombre de pages
- 8
- Sujet
- Aboubacar Doukouré
- Aboubacar Maïga II
- Assimi Kouanda
- Charia
- Citoyenneté
- Clément Sawadogo
- Femme en islam
- Grève étudiante
- Oumarou Kanazoé
- Hadj
- Séminaire National de Formation Islamique
- Souleymane Compaoré
- Tiégo Tiemtoré
- Unité
- Hijab
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Fédération des Associations Islamiques du Burkina
- Association Islamique de la Tijâniyya
- Benoît XVI
- Extrémisme
- Détenteur des droits
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000217
- contenu
-
AN-NASR N° 038
EDITORIAL
Nous les savons jusque-là puissants. Mais nous ignorions jusqu’où allait leur puissance ou leur pouvoir, devrait-on dire, pour coller avec ce nom qu'ils enfilent à tort ou à raison, « le quatrième pouvoir ». Les médias, puisque c’est de ceux-là qu'il s'agit, sont en passe de bousculer l’ordre. Plus rien ne leur résiste. Ils brisent toutes les barrières, détruisent les tabous, s’attaquent à tous les domaines. Ils ont le pouvoir, le pouvoir de faire et de défaire les gens. Les personnalités de ce monde en savent beaucoup. Il faut leur faire la courbette ou alors parler dans la même gamme qu’eux. Ainsi, aussi futile et ignoble que puisse paraître votre discours, vous serez applaudi tant que les médias et les journalistes le voudront. Si vous n'y croyez pas, demandez au Pape. L'homme d’église, le Pape Benoît XVI l’a bien appris à ses dépens. Pour quelques phrases dites, qui auraient pu être une homélie, ils (les médias) demandent la potence pour le Saint-Père. « Je dirais que l’on ne peut pas dépasser ce problème du Sida avec seulement de l’argent, qui est nécessaire, mais s'il n’y a pas l’âme, si les Africains ne s’aident pas, on ne peut pas dépasser le fléau avec la distribution de préservatifs. Au contraire, ils augmentent le problème ». Tel est l’extrait du propos du Pape lors de sa tournée en Afrique du 17 au 23 mars 2009 et pour lequel on lui attribue tous les noms d'oiseaux par médias interposés.
Pour notre part, nous nous gardons de verser dans des commentaires sur ces propos du Pape qui à force d'être déformés et transformés ont valu au Pape le chemin de croix. Le débat a fait un tollé général. Tant pis pour le Pape, tant pis pour l’Eglise, tant pis pour la morale et les bonnes mœurs, tant pis pour la religion mais tant mieux pour ces médias, les grands médias tels que France 2, Le Figaro, Libération, doivent se réjouir pour le coup joué au Pape. Ce qui est arrivé au Pape, si ce n’est un règlement de compte, ça y ressemble tout au moins. Les propos injurieux et méchants tenus à l’endroit du Pape dans nombre de ces médias ne méritent pas d'être repris dans ces lignes-ci pour le simple respect pour nos lecteurs. Les médias occidentaux, en chœur ou presque, ont décidé de reprendre avec manipulation grossière les propos du Pape pour les réduire à la simple expression que « le préservatif est non seulement inefficace contre le SIDA, mais il aggrave le problème » et rien de plus.
Ce n’est pas le lieu pour nous de discuter du sens des propos du Pape. Mais ce qui nous fait courir, c’est le danger réel et imminent que les médias représentent de plus en plus pour toute l’humanité. Les médias occidentaux se sont érigés en une religion avec ses adeptes. C’est « la nouvelle religion ». Il y en a qui y croient dur comme fer - assurément vous et nous-mêmes - et peu importe les manipulations monstrueuses qu’ils puissent nous servir. Nous sommes tous des victimes conscientes ou inconscientes mais impuissantes à tous les coups. Le débat sur les Propos du Pape est une manipulation d’autant plus que nul n’ignorait jusqu’à la date de ces propos, la position de l'Église par rapport au problème du SIDA ou même du préservatif. Benoît XVI en définitive n’a rien dit de nouveau que ce que son prédécesseur Jean Paul II n’ait pas dit sauf qu’il a eu le malheur d’employer le terme « préservatif », chose que malgré le harcèlement des journalistes, Jean Paul II avait su éviter.
Vous l’aurez compris, la liberté d’opinion ne vaut que pour les médias et les journalistes mais pas pour les autres encore moins pour les leaders religieux. Il ne reste plus au Pape qu'à rejoindre Omar El Béchir et autres dans le box des accusés pour la Cour Pénale Internationale. En vérité, c’est plus sérieux que cela. Aujourd’hui, la question qui se pose en matière de l'exercice journalistique, au-delà de la liberté de presse, il faut s’interroger sur la responsabilité des journalistes et des médias. Une presse irresponsable constitue un danger pour l’humanité. Des exemples, de grands comme... De petits, ce n’est pas ce qui manque. « La nouvelle religion » commande que l’on crie au scandale quand on appelle à « une humanisation de la sexualité », c’est un blasphème que de prôner un retour aux valeurs intrinsèques de l'être humain, semblent-ils nous dire. Mais « la nouvelle religion » applaudit quand on légalise l’homosexualité. En un mot, les médias occidentaux deviennent la référence. Ne rien blâmer et ne rien féliciter avant que « les prophètes de la nouvelle religion » aient dicté l'attitude à suivre. Ils demandent la liberté d’expression pour eux mais la refusent à d’autres puisque eux seuls détiendraient la vérité.
On se souvient encore qu'en 2006, « les prophètes de la nouvelle religion » avaient pris sur eux toute la liberté de publier des soi-disant caricatures du Prophète de l’Islam. Ce n’est plus le quatrième pouvoir qui les préoccupe, les médias veulent être « une religion » pour s’opposer aux autres religions. « Une religion » sans foi ni loi, la seule règle étant le droit de s’opposer à tout. Le phénomène prend de l’ampleur, les médias africains emboîteront sans trop tarder et surtout sans hésitation cette nouvelle direction définie par les maîtres. Mais le monde se portera-t-il mieux ainsi ? Pensez-y.
La Rédaction Vie de l’Association
SENAFI 2009
Plus de 600 participants
La répartition des séminaristes et des frais de participation par Conseil général relève du pouvoir discrétionnaire du comité exécutif (CE) qui par moment peut faire un choix qui ne tient pas compte rigoureusement des critères précédemment énumérés. Dans le cas d'espèce, ces dits critères ont été pris en compte, et le fait que le conseil général du Gourma n’ait pas encore abrité un séminaire national a beaucoup milité en faveur de ce conseil général.
Pendant ces grandes vacances qui s'annoncent, l’AEEMB offre pour la 12e fois, un cadre de Au regard de la position excentrée de Fada par rapport à beaucoup de provinces du pays, peut-on s’attendre à des dispositions particulières au niveau du C.E pour faciliter le déplacement des militants ? De recréation et de spiritualité à ses militants à travers le séminaire national de formation islamique (SENAFI) ; après 9 mois de durs labeurs passés dans les salles de classe et amphis. À quelques mois de l'activité, nous avons rencontré Halidou SAMBARE, secrétaire à l’organisation et à la communication de l’association, qui nous parle des préparatifs.
An Nasr (A.N) : Pouvez-vous nous parler de l’organisation du séminaire national de formation islamique (SENAFI) qui doit se tenir en août prochain ?
H.S : Comme d’habitude, pour faciliter le ralliement de Fada par les séminaristes, des convois seront organisés à partir du siège national (Ouagadougou) dans la mesure où les trois quarts des militants seront obligés de transiter par la capitale. Aussi, avons-nous pris en compte le contexte de la... vie chère dans la fixation des frais de participation.
Halidou SAMBARE (H.S) : Al hamdoulil-lah ! Par la grâce de Dieu nous tiendrons cette année la 12e édition du SENAFI et c’est la cité de Yendabri (Fada N’Gourma) qui abritera cette importante manifestation prévue pour se tenir du 7 au 14 août 2009. Du point de vue organisationnel, un comité d'organisation a été mis en place au plan national de même qu'au niveau local et qui travaille à la réussite de l’activité inch'Allah.
A.N : Sous quel thème est organisée la présente édition et combien de participants attendez-vous à Fada?
H.S : Le thème de cette édition est : « La jeunesse musulmane et l’expression de sa foi ». Nous attendons plus de 600 participants avec quelques invités au niveau des associations sœurs de la sous-région.
A.N : Quels sont les critères que doit remplir un conseil général afin de pouvoir accueillir le SENAFI ? Qu’est-ce qui explique le choix de Fada N’Gourma cette année ?
A.N : Quel est votre mot de la fin ?
H.S : Les critères sont Essentiellement relatifs à la disponibilité d'une ressource humaine compétente, une grande capacité de mobilisation de fonds, la disponibilité d'infrastructures suffisantes et bien équipée; l'accessibilité de la localité pendant l'hivernage et au dépôt préalable d'une H.S. : J'invite l'ensemble des militants à se mobiliser pour la réussite de ce séminaire. À toutes et à tous, je souhaite une heureuse fin d'année scolaire et académique.
Entretien réalisé par Hamadou BAGAYOGO
N° Conseil général Nombre de places Frais de participation
01 Balés 10 4000
02 Bam 15 4000
03 Banwa 05 2500
04 Bazega 10 4000
05 Bougouriba 05 2500
06 Boulgou 50 5500
07 Boulkiemdé 30 4000
08 Comoé 10 2500
09 Ganzourgou 10 5000
10 Gnagna 15 5500
11 Gourma 80 6000
12 Houet 25 3500
13 Ioba 05 2500
14 Kadiogo 70 5000
15 Kénédougou 10 2500
16 Kossi 10 3000
17 Kouritenga 10 5500
18 Kourweogo 10 4000
19 Léraba 05 2000
20 Loroum 05 3500
21 Mouhoun 15 3500
22 Nahouri 10 4000
23 Namentenga 10 5000
24 Nayala 05 3000 Oubritenga 15 4000
26 Oudalan 05 2000
27 Passoré 15 4500
28 Poni 05 2500
29 Sanguié 05 4000
30 Sanmatenga 20 4000
31 Seno 05 2500
32 Sissili 10 3000
33 Soum 05 2500
34 Sourou 10 3000
35 Tapoa 05 5000
36 Tuy 10 3500
37 U.O 10 5000
38 U PB 10 3500
39 UK 10 4000
40 Yatenga 20 3500
41 Zandoma 10 3500
42 Zoundwéogo 15 4000
Total 615
Islam et Société
La plupart de nos sœurs, aujourd’hui, sont confrontées à un vrai dilemme. Comment être à la mode, faire comme les autres, et respecter les prescriptions divines ? De plus en plus, nos sœurs, après la prière, jettent leur voile pour se mettre des vêtements près du corps exposant ainsi leur corps aux regards. Le dictionnaire universel définit la mode comme « un usage peu durable, une manière de penser, d’agir, propre à une époque et à une société donnée. Être à la mode alors c’est être au goût du jour. »
Par ailleurs, la jeune fille musulmane dans ce cadre est celle ayant reçu une éducation islamique. Par conséquent, comment vivre sa foi islamique Sans complexe de nos jours ? En d’autres termes, la jeune fille musulmane peut-elle concilier Islam et mode en ce 3ème millénaire ? Allah a rendu facile, praticable et agréable sa religion pour les croyants sincères. Le code vestimentaire de la femme musulmane n’est pas seulement une obligation religieuse. Il est aussi un symbole qui l’identifie et lui assure une protection contre toute offense. Allah dit dans le Saint Coran : « Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de se couvrir de leur voile ; c’est pour elles le meilleur moyen de se faire reconnaître et de ne pas être offensées ... » S 33. V 59.
Ainsi, la mode, pour prétendre s’additionner à l'Islam doit être conforme aux enseignements de la religion. La femme musulmane ne doit pas adopter les vêtements qui ressemblent à ceux des mécréants. et des dépravés interdits par Allah et son Prophète, Paix et Salut sur Lui (PSL). La femme musulmane doit adopter un comportement empreint de pudeur. Elle est une école pour ses enfants, un modèle pour la société, un pilier pour son mari et un chapeau pour sa religion. Le prophète (PSL) a cité la pudeur comme étant un élément conduisant à la foi et une branche parmi ses branches. Il est recommandé à la femme de se couvrir le corps et de se comporter de façon à ne pas séduire les gens. Elle doit porter des vêtements amples, décents et non transparents.
Un triste constat
De nos jours, s’habiller au goût du jour avec élégance mondaine juste pour se plaire et faire plaisir aux autres est le pari quotidien auquel bon nombre de nos sœurs s’adonnent. Elles font tous les marchés à la recherche de tenues vestimentaires de la tendance du moment. Ismaël Konaté, vendeur de vêtements féminins au marché d'Adjamé, est du même avis quand il déclare « la plupart de mes clientes fidèles sont des filles musulmanes désireuses d’être à la mode. Elles viennent presque chaque semaine se renseigner sur la mode en vogue pour ne pas être dépassées. Beaucoup de femmes musulmanes ne s'habillent pas conformément à la loi divine. Or, l'Islam est par définition soumission à la volonté d'Allah. Cette soumission doit se traduire dans la vie du musulman par les comportements et les actes qu’il pose au quotidien. Malheureusement, de nos jours, les costumes extravagants, exhibitionnistes sont les plus prisés par les jeunes filles et même celles musulmanes. La nudité est devenue un phénomène moins gênant. Certaines filles ont du mal à se courber ou à descendre des véhicules de transports publics tels que les taxis et autres. Ces exemples de plus en plus exhibés et imposés sont devenus une pratique courante. La sœur musulmane doit s’en méfier. Ces comportements sont légion et de plus en plus choquants. À cela s’ajoute un autre type de musulmanes qui s'habillent décemment, c’est-à-dire qui sont voilées. Mais qui ne savent vraiment pas pourquoi elles le font. Comment concevoir que ces filles qui portent le voile, s'exposent au public avec un maquillage trop imprudent, voire provocateur, avec le visage, les yeux, les cils et les paupières plâtrés de fards. Alors, à quoi sert, dirait-on, le fait de se cacher le cou et de montrer un tel visage ? Pourquoi le dilemme gagne nos sœurs ? Les raisons sont à rechercher dans le complexe et l'influence de la civilisation occidentale. Le monde occidental a fait de nos sœurs des complexées de leur religion. Beaucoup d'entre elles ont peur d'être stigmatisées en s'habillant décemment. Point n'est besoin de chercher loin pour trouver l'origine de ces influences : la télévision, les revues de mode, les couturiers et la friperie importée des pays lointains. Tout le monde connaît l'influence des films, surtout les telenovelas sud-américaines sur l'esprit de nos femmes. Tout ce qui vient des autres est considéré comme étant à la mode et par conséquent est copié à la lettre. Avec le souci de ressembler à ces stars de cinéma, la friperie importée des pays étrangers est aussi devenue un des facteurs de cette dégradation des mœurs. Des petits modèles taillés à la mesure des petites tailles chinoises sont prisés par nos jeunes filles. C’est une évidence que l’évolution des mentalités, des modes et l’influence des civilisations, surtout occidentales (mondialisation oblige), ont considérablement influencé la mode vestimentaire féminine dans nos sociétés. Voilà comment l’on arrive à un lavage de cerveau, en douceur, sous nos yeux, chez nos jeunes, dans nos propres maisons, les entraînant loin, bien loin de nos vertus islamiques. L’insuffisance et souvent l’absence d’éducation islamique dans nos familles y sont pour beaucoup. Il faut le dire, il y a une crise véritable de foi de nos jours. Les parents doivent veiller à l’éducation islamique de leurs enfants et être des exemples à suivre à la maison dans leurs comportements quotidiens. Il faut donner à nos enfants des raisons d’être. Fiers de notre différence en suivant les instructions d’Allah. La étant absente dans nos différentes familles, l’éducation islamique (si elle se fait) se fait dans le dictât, donc inefficace. Aussi, le contenu des cours dispensés dans nos médersas devrait être revu et amélioré car nos jeunes sœurs ont beaucoup à apprendre sur les grandes réalisations de la civilisation islamique et son immense apport à l’humanité entière. Cela pourrait donner plus de fierté et de zèle à nos jeunes dans leurs études et bien sûr dans l’affirmation de leur identité musulmane.
Madame Zoungrana Hadissa
Brèves
Travaux de la Grande Mosquée de Strasbourg relancés : le département, 8 % ; la ville, 10 %, soit 1,6 million d'euros. La Grande Mosquée de Strasbourg deviendrait ainsi l'emblème européen d'un islam qui aura pu bénéficier de fonds publics, lesquels sont autorisés par le droit local, particulier au concordat d'Alsace-Moselle. Après quatorze mois d'arrêt, les travaux de la Grande Mosquée... de Strasbourg ont été officiellement relancés lundi 18 mai dernier. Plusieurs élus avaient fait le déplacement pour participer à l'événement aux côtés des fidèles, comme Roland Ries (PS), sénateur-maire de Strasbourg, et Adrien Zeller (UMP), président de la Région Alsace. La Grande Mosquée de Strasbourg sera située sur le site Heyritz, à quelque 700 mètres de la mairie. Évaluée à 8,5 millions d'euros, la future mosquée comportera une salle de prière de 1 000 m², une mezzanine de 250 m² environ. Elle sera surmontée d'une coupole de 24 m de haut pour 17 m de diamètre. Saïd Aalla, président de la Grande Mosquée de Strasbourg, souhaite faire de cette mosquée « l'un des hauts lieux de la spiritualité à Strasbourg (...) ouverte à l'ensemble des fidèles, quelles que soient leur origine, leur religion ou leur ethnie ». Les collectivités locales financent 26 % du projet : la Région, 8 La future mosquée de Strasbourg. était délivré aux pèlerins leur permettant d'effectuer le voyage en Arabie Saoudite n’est plus accepté, à compter du hadj 2009 ; tel en ont décidé les autorités saoudiennes. Désormais, il est exigé aux pèlerins burkinabè un passeport international burkinabè. Ce passeport sera plus difficile à établir au regard des pièces qu’il exige. Le ministre burkinabè en charge des Cultes, Clément P. Sawadogo a toutefois rassuré la disponibilité de son département à faciliter l’obtention du papier et a invité les candidats à s'y prendre assez tôt. Il a également rappelé que cette année on poursuivra avec la formule des agences en ce qui concerne l'organisation pratique du pèlerinage au Burkina Faso.
Pour le président de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), El hadj Oumarou Kanazoé (discours lu par son secrétaire), l'Association islamique de la Tidjania du Burkina Faso. (AITB) a organisé son IIIe congrès ordinaire du 8 au 10 mai 2009 à la maison du peuple à Ouagadougou sous le thème : "Unité des tidjanites pour le rayonnement de l’Islam au Burkina Faso". Placé sous le parrainage de Assimi Kouanda, directeur de cabinet du président du Faso, le IIIe congrès se veut être un renforcement de l'unité des musulmans.
"La Tidjania dans ses efforts de promotion de l'Islam prône la spiritualité, l'éthique, la morale et l'éducation, valeurs cardinales pour un épanouissement individuel et la promotion de la paix à travers l’unité, la solidarité et la tolérance gage d'un développement durable. La Tidjania se démarque de toute innovation hérétique, de charlatanisme et de tout extrémisme aveugle", a précisé le président secrétaire général, Souleymane Compaoré.
Le thème du congrès est une preuve de l’engagement actif du cheickh Aboubacar Maïga II de Ramatoulaye et de son association en faveur de l'unité des musulmans du Burkina. "L'unité passe nécessairement par la cohésion interne des associations et entre les différents courants islamiques organisés", a-t-il ajouté. Au Burkina Faso, la Tidjania s'est implantée grâce à l'engagement pieux des guides spirituels comme cheickh Aboubacar Maïga I et cheickh Abdoulaye Doukouré. Ils furent tous deux emprisonnés et déportés par l’administration coloniale. Et, malgré les souffrances endurées et les humiliations subies, dit-on, ils ne renoncèrent jamais à leur voie.
Le parrain cheickh Assimi Kouanda invite les générations présentes à œuvrer à la consolidation de leur engagement religieux et à la vivification de l'unification de l'ensemble des musulmans. Aussi, il exhorte l'ensemble des fidèles aspirant à la félicité et au rapprochement avec Allah, à opérer une véritable introspection et à inviter les gens à passer de la rébellion à l'obéissance à Dieu, de la cupidité à l'abstinence, de l'avarice à la générosité, du doute à la certitude, de l'inadvertance à la vigilance et de la vanité à l'humilité. Pour me LA PRIÈRE 5 fois par jour je me rapproche de Toi. Debout sur le sirat, devant moi la Kaaba, à ma droite Al Jannah, à ma gauche annar, et derrière moi l'ange de la mort. C'est ainsi que je me prépare pour Toi, c'est ainsi que je me prépare pour m'humilier à Toi. Après avoir fait Kiyam asalat, je prononce les plus belles paroles qui puissent exister au monde "ALLAHOU AKBAR". Ces paroles réveillent ma conscience. En ces paroles, je ressens ta présence.
Une fois mon front à terre, mes yeux versent des larmes et mon cœur demande pardon au Seigneur de la terre et des cieux. J'insiste pour sa bénédiction. Il est Ar-rahman, Ar-rahim, Ar-Rafar, Al Karim. C'est vers Lui que je me retourne pour oublier mes peines et mes soucis, c'est vers Lui que je me retourne à l'aube, à midi, l'après-midi et 2 fois le soir. Et cela fait 5 fois par jour.
UN JOUR VIENDRA, un jour viendra... où tout le monde verra.... ce qu'il a avancé ou oublié... le riche viendra démuni, le pauvre sera comme le riche... le fort sera faible, le faible sera... Dans un état similaire... le juste sera récompensé, l'injuste sera châtié... mais seul le pieux sera en présence des vertueux... celui qui ici-bas a œuvré pour l'au-delà verra la promesse d'ALLAH. La récompense ultime se trouve au paradis où le Roi des rois dévoilera sa face. Ya ALLAH, fais de nous des serviteurs reconnaissants des bienfaits dont Tu nous fais présent.
Bouchra
BLAGUES
En classe, un enfant n'écrit pas. La maîtresse lui demande pourquoi. Il répond: J'ai pas de crayon! Elle explique qu'on ne dit pas "J'ai pas" et elle fait conjuguer à toute la classe: JE n'ai pas de crayon, TU n'as pas de crayon, IL n'a pas de crayon, NOUS n'avons pas de crayons, VOUS n'avez pas de crayons, ILS n'ont pas de crayons. Un enfant se lève alors et demande: Mais alors, où sont passés tous les crayons??
Une mère dit à son garçon :
- N’oublie pas que nous sommes sur terre pour travailler.
Et l'enfant qui répond:
- Bon, alors moi, plus tard je serai marin.
Exhortation: La richesse ne consiste pas en l'abondance des biens, mais la vraie richesse est celle de l'âme. Rapporté par Abou Hourayra
AN-NASR
Bulletin de formation et d’information de l’A.E.E.M.B.
01 BP 1817 Ouagadougou 01
Tel/Fax: 50 36 27 89
Email: comiteexecutif@yahoo.fr
Site web: www.aeemb.bf
Directeur de publication
Président de l’A.E.E.M.B.
Rédacteur en chef
Halidou SAMBARE
Equipe de rédaction
Boukari OUOBA, Mounkaïla OUOBA, Hadisssa GUISSOU, Manessour DRABO, Hamade BAGAYOGO, Mahamadi OUIDRAOGO, Maimouna SORI
La compréhension de la charia chez bon nombre de personnes s'est réduite à son aspect pénal, c'est-à-dire à la lapidation ou à l'amputation d’un membre du délinquant (est appelé ainsi au plan juridique celui qui enfreint la loi pénale). Cette vision étriquée de la loi islamique est entretenue par les médias qui passent sous silence les autres aspects de la législation divine. La noble finalité de la charia est l'arrivée à Allah de tout musulman avec un cœur sain. Dieu rappelle aux... croyants ceci : À chacun de vous nous avons assigné une législation et un plan à suivre.
Définition
Étymologiquement, charia signifie « voie ». Elle se définit comme étant une loi divine, un ensemble de règles de conduite applicables aux musulmans. En effet, elle codifie à la fois les aspects publics et privés de la vie du musulman de même que les interactions entre les croyants. Les sources de la charia sont le Coran et les hadiths. La science qui codifie et explique les prescriptions de la charia s'appelle le fiqh. En parcourant sa structure on se rend compte de son importance.
Structuration
La loi islamique est structurée en deux grandes parties : Premièrement il y a ce qu’on appelle Al-Ibadat qui concerne le culte et contient les règles relatives à la purification, à la prière, à la zakat. Et deuxièmement, il y a ce qu’on appelle Al-Mu’amalat qui concerne les interactions humaines. Cette partie contient les règles relatives aux transactions financières, aux dotations, aux mariages, aux successions, à la nourriture, aux infractions pénales et aux affaires judiciaires. Cependant, la charia classe les actions humaines en cinq catégories qui sont :
1. Ce qui est obligatoire ou prescrit (fard)
2. Ce qui est recommandé (mustahabb)
3. Ce qui est indifférent (mubah)
4. Ce qui est blâmable (makrûh)
5. Ce qui est interdit (haram)
Il faut aussi retenir que les actions prescrites se divisent elles-mêmes en obligatoires personnelles (fard al ayn), qui incombent à chaque musulman comme la prière et la zakat, et les obligations communautaires (fard al kifaya) qui, si elles sont faites par certains musulmans, dispensent les autres. Nous avons comme exemple de fard al kifaya, la prière funéraire.
Application de la charia
Pour la majorité des juristes islamiques, la charia ne peut s’appliquer que dans un pays d'islam (dar al islam). Cependant, la loi islamique est apte à être appliquée aux problèmes de la société moderne. Le recours à la charia est indispensable pour l’édification de la foi musulmane. Le prophète (saw) nous dit que :
• Dieu vous a enjoint certaines prescriptions, aussi ne les négligez pas. Il vous a imposé certaines limites, aussi ne les transgressez pas. Il vous a défendu certaines choses, évitez-les. Dans sa prudence et dans sa bienveillance, Il a gardé le silence sur beaucoup d'autres, aussi ne me demandez rien à leur sujet.
La philosophie de l’application de la charia vise à faciliter les choses par des méthodes progressives avec l'exemple de l'interdiction des boissons alcoolisées mentionnée dans le C :2, V :219 ; C :4, V :43 ; C :5, V :90.
Pour ce qui est de l’action pénale, certaines infractions peuvent donner lieu à des sanctions religieuses qui pourraient consister à l'affranchissement d’un esclave, à deux mois de jeûne ou à un don aux indigents. Le Coran définit les peines applicables à certaines infractions divines, et la Sunnah a édicté les règles pour d’autres infractions dont la peine n'était pas prévue par le Coran. Les peines coraniques sont généralement exécutées en public comme le cas de la fornication punie de 100 coups de fouet selon le Coran. Cependant, pour effectivement appliquer cette peine, il faudrait le témoignage de quatre hommes de bonne moralité et ayant été témoins de la scène, ou un aveu des coupables. Une caractéristique de la charia est l'adaptabilité de ses lois à toutes les circonstances. En effet, sous le califat d’Omar, il écarta l'amputation de la main des voleurs en période de disette. Le Coran soutient que : « ... mais celui qui est contraint par nécessité sera absout à condition qu'il le fasse sans excès. » C6VM5.
À la lumière des conditions requises pour l’application des peines prévues par la législation islamique, on peut déduire qu'elle est indispensable pour le maintien de l'équilibre et de la sécurité sociale. L'utilité de la charia est de rétablir la dignité de l'homme, la santé, la protection de sa descendance, ses droits sur ses biens et sa santé sur terre. Aussi, garantit-elle à tous les citoyens musulmans ou non, la liberté d'opinion, du culte et d'association et reconnaît l'autonomie juridique aux non musulmans. L’application de la charia permet d’assurer la sécurité des biens et des personnes. Dans les pays qui l’ont intégré dans leur Constitution comme l’Iran et l’Arabie Saoudite, les commerçants n’éprouvent pas le besoin de baisser le rideau de leurs boutiques quand ils vont prier à la mosquée. En somme, la stabilité qui émane de la soumission aux lois divines est illustrée par l’attitude d’Omar Ibn Khattab quand il fut nommé juge de Médine par le calife Abou Bakr. Il chôma toute l’année, n'ayant reçu ni plainte ni plaignant si bien qu'il se sentit inutile et démissionna. Lorsque le Calife l'interrogea sur les raisons de sa démission, il lui dit : « Une société de croyants comme celle-ci n'a pas besoin de juge. Chacun d’eux connaissant son droit n'en a pas réclamé plus et connaissant son devoir n'a pas failli à son accomplissement. Chacun d'eux aime pour son frère ce qu'il aime pour lui-même. DRABO Mamadou
Fait partie de An-Nasr trimestriel #38