Issue
Magazine Le Pacific #07
- en
- fr
- Hierarchies
-
Togo
- Articles de journaux (1254 items)
- Agence Togolaise de Presse (260 items)
- Courrier du Golfe (2 items)
- La Nouvelle Marche (154 items)
- Togo-Presse (838 items)
- Publications islamiques (84 items)
- Le Pacific (6 items)
- Le Rendez-Vous (78 items)
- Documents divers (Togo) (4 items)
- Photographies (Togo) (4 items)
- Références (Togo) (77 items)
- Articles de journaux (1254 items)
- Titre
- Magazine Le Pacific #07
- Editeur
- Le Pacific
- Date
- novembre 2016 – janvier 2017
- numéro
- 7
- nombre de pages
- 80
- Sujet
- Association des Cadres Musulmans au Togo
- Yaya Assadou Kolani
- Intégrisme
- Fondamentalisme islamique
- Islamisme
- Obscurantisme
- Extrémisme
- Terrorisme
- Djihadisme
- Salafisme
- Langue
- Français
- Source
- Moitapari Kouko
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000190
- contenu
-
PRETENDUE VIOLENCE ISLAMIQUE: REPONSE DU PAPE
Panorama des Activités Islamiques - Fraterniser-Informer - Conscientiser
TRIMESTRIEL D’INFORMATIONS ET DE SENSIBILISATION
RÉCÉPISSÉ N° 0511/02/02/15/HAAC
Nov. Déc. 2016 Jan 2017/ N°007
Ambassadeur de la République du Sénégal au TOGO
La problématique des droits et devoirs de la Femme Musulmane au centre des débats
LA PLACE DE LA FEMME EN ISLAM. Atelier des Professionnels des médias
ECLAIRAGE SUR LES CONCEPTS CRITIQUES DE L'ISLAM.
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Notre métier: Assurance.
Tel. : (+228) 22 21 10 33
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Sommaire
EDITORIAL : MAITRISER LE SUJET................................................. P 2
ACTU-IS : MAÎTRISE DES TERMINOLOGIES ISLAMIQUES : ATELIER ORGANISE PAR MAGAZINE LE PACIFIC.....................................P3
ACTU-IS : GRAND MAGAL DU TOUBA: La communauté MOURIDE du TOGO a encore honoré la mémoire de CHEIKH AHMADOU BAMBA ....................................... P 3
ACTU-IS: PRETENDUE VIOLENCE ISLAMIQUE REPONSE DU PAPE ..................... P 6
VITRINE : Débat sur la problématique des droits et devoirs de la Femme musulmane ....................................... P 19
ACTU-IS: LA PLACE DE LA FEMME EN ISLAM ...................................... P 21
ACTU-IS: PAIX DURABLE Installation et Formation des membres des comités locaux de Paix, une première au Togo ........................................................... P 25
ACTU-IS: MAITRISE DES TERMINOLOGIES ISLAMIQUES ............................. P 27
ACTU-IS : MISE EN ŒUVRE DES RECOMMANDATIONS DE LA CVJR ........................ P 32
ACTU-IS : Programme d'urgence pour le développement communautaire ............... P 37
ACTU-IS : RAPPORT 2016 SUR LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE ............... P 42
ACTU-IS : COMMUNAUTE TIDJANIA LA CELEBRATION DU MAWLID ...................... P 44
ACTU-IS : LE CENTRE DE LA CULTURE ET DES LOISIRS DE KABOLI INAUGURE .............. P 48
ACTU-IS : LA FONDATION « AL IHSANE » MARQUE LES ESPRITS...........................P 52
ACTU-IS : L'ACMT SECTION GOLFE-LOME a tenu son assemblée générale à mi-parcours..P 54
ACTU-IS : CONCOURS ANNUEL DE MÉMORISATION DES NOBLES........................P 57
ACTU-IS : COUP DE PROJECTION SUR MUNAZZAAMAT AL-DA'WA AL-ISLAMIIA...............P 61
ACTU-IS : HUMANITAIRE : L'ONG DIRECT AID au chevet des enfants du Togo...........P 63
ACTU-IS : SANTE: Dossier sur la carie dentaire et sa prévention..............P 67
ACTU-IS : QUELQUES SUBLIMES QUALITÉS DU PROPHÈTE MOHAMED.....................P 74
Directeur de Publication
EL Hadj Oussein M. KOUKO
901155 00/90 25 55 00
BP : 16BP44 Lomé- Togo
Conseiller à la publication
M. KOUNDJIMA Tougouma
Rédaction
EL Hadj Oussein M. KOUKO
EL Hadj ATTEH Moitadé
K. M. KOUNDJIMA Tougouma
Correspondance
ABDEL le Messager
KAN DA Joseph
Infographisme
Félix K. SOADJEDE
Manaf KOUKO
Imprimerie
Lumière plus
Tirage : 1 500 exemplaires
EDOTO
MAITRISER LE SUJET
Informer sans induire en erreur ou, du moins, en Rajouter à la confusion générale, sous-tend la maîtrise du sujet qu'on traite. Ainsi, les productions d'articles ainsi que le traitement de l'information se rapportant à l'Islam requièrent un minimum de savoirs sur cette religion monothéiste vieille de plusieurs siècles. Connaître l'Islam appelle donc à accéder à son historique disponible grâce à une panoplie de documents afférents. Le hic est que la connaissance de l'histoire de cette religion ne suffit pas pour se prévaloir d'une expertise sur les sujets islamiques. Il y a les concepts islamiques à savoir placer dans les contextes qui les expliquent et les justifient. C'est souvent à ce niveau que se jouent tous les drames liés au traitement de l'information sur l'Islam.
Si par Islam l'on entend « la Paix » il est paradoxal de référer cette noble religion à l'insécurité et aux groupements de malfaiteurs. Car une religion dont l'étymologie arabe parle de « Paix » ne saurait être assimilée aux agissements de quelques individus ou groupuscules de malfaiteurs. dont l'objectif est d'instaurer la peur dans le monde et en profiter pour faire prospérer les trafics illicites. Voilà le piège qu'il faut éviter au risque de verser dans un amalgame suicidaire et préjudiciable à la coexistence entre les musulmans et les fidèles des autres religions révélées.
Le traitement de l'information relative à l'Islam n'est pas à l'abri des amalgames. Les professionnels des médias sont parfois amenés à propager des informations tendancieuses sur la religion non pas à dessein, mais parfois par ignorance des concepts islamiques. Le Djihadiste n'est pas le musulman qui pose des actes répréhensibles. Il n'est non plus forcément le musulman qui défend sa foi religieuse.
Nous pouvons multiplier des exemples à profusion pour démontrer que très souvent ceux qui diffusent les informations se rapportant à l'Islam peuvent se tromper ou carrément travestir les faits. Dans ce contexte, il va sans dire que les productions médiatiques, quel que soit le format, vont semer des confusions, au lieu d'éclairer la lanterne de l'auditoire et le lectorat. D'où la nécessité d'une formation sur les concepts. La maîtrise des concepts islamiques va permettre au journaliste de contribuer à la construction d'un monde paisible, car ses écrits ne feront pas systématiquement du musulman un terroriste voire une personne qui récuse celui qui ne partage pas sa foi. Le défi de professionnalisme exige donc des médias un effort de dissociation du fait religieux des agissements isolés de quelques individus qui s'identifient à l'Islam. Car une information mal ficelée ne peut que mettre en péril la paix dans la cité.
Voilà ainsi exposée la quintessence de la session de formation à l'intention des professionnels des médias organisée par notre Magazine Le Pacific. Le mérite de cette rencontre de familiarisation avec les terminologies islamiques a été de lever toute équivoque et de mettre tous les participants au même degré de compréhension des concepts islamiques. Rien de plus normal de rendre hommage aux Oulémas formateurs. et les journalistes formés. La rédaction au cœur de vos préoccupations.
MAITRISE DES TERMINOLOGIES ISLAMIQUES : ATELIER ORGANISE PAR MAGAZINE LE PACIFIC.
ATELIER DES PROFESSIONNELS DES MEDIAS SUR LE RENFORCEMENT DE CAPACITÉS DANS LA MAÎTRISE DES TERMINOLOGIES ISLAMIQUES.
Eclairage sur les concepts critiques de l'Islam.
Novembre 12, Organisé par le Magazine Pacific.
08 octobre 2016, Lieu: Salle 300 (l'hôtel EDA OBA).
Le Magazine Le Pacific a initié le 12 novembre dernier à Lomé, un atelier de renforcement des capacités des professionnels des médias sur les terminologies islamiques utilisées autour du thème « Eclairage sur les concepts critiques de l'Islam ». Cette rencontre a permis d'attirer l'attention des participants sur les confusions généralement observées dans le traitement des informations relatives à l'Islam et à la pratique islamique. L'Islam est une religion de paix, d'amour et de tolérance. Mais depuis quelques années, certains Individus sans foi, ni loi commettent des forfaitures au nom de l'Islam, foulant ainsi aux pieds les vertus que prône cette religion. Cet état de choses met au banc des accusés « l'Islam » qui est une religion de paix, d'amour du prochain et de solidarité entre les Hommes. Dans cette situation, certains médias constituent un véritable acteur du jugement de l'Islam, faute d'une véritable connaissance de cette religion.
Pour remédier à ce déficit, le magazine Le Pacific, dans le cadre de ses séries de sensibilisations destinées à la bonne compréhension de l'Islam, a renforcé les capacités des professionnels des médias sur la maîtrise des terminologies islamiques. Cet atelier qui vise à faire échec au terrorisme religieux, a permis aux participants de comprendre certains mots arabes dont l'emploi conduit souvent à des développements tendancieux voire confus.
Pour ce faire, deux communications ont meublé les travaux de cette rencontre. La première a porté sur « les relations de l'Islam avec les autres religions. Dans sa présentation, l'islamologue, représentant de l'Institut Al Azhar d'Egypte au Togo, M. Cheikh Abdelgawad Abdelmaksoud, a fait comprendre que l'islam œuvre pour bannir la haine, la discrimination chez les musulmans et appelle à la tolérance. Les différences qui existent entre les communautés par rapport aux croyances, a-t-il dit, ne sont que le résultat de la volonté du Tout-Puissant qui a voulu que les choses soient ainsi. Cela fait partie de son plan pour le bien des hommes et de l'humanité entière, car Dieu ou Allah est et sera le seul à juger et à rétribuer chacun selon ce qu'il a fait sur la terre. Mais, ces différences ne doivent pas être sources de conflits. « Il existe, en vérité, de par ces différences, une sagesse qui est liée au développement du monde de l'humanité », a ajouté M. Abdelgawad Abdelmaksoud, avant de relever que l'Islam invite au respect des autres pratiques religieuses parce qu'elles vouent un culte à Dieu, au Tout-Puissant.
La deuxième communication a porté sur « Eclairage sur les concepts critiques de l'islam ». Dr Mohamed Abdou Nassirou Fofana, linguiste, chercheur en Islamologie a, dans son exposé, mis l'accent sur le mot « fondamentalisme » qui signifie, en Islam « Al Oussouliya » et usulisme. Les usulis, dit-il, sont favorables à un effort d'interprétation appelé (Ijtihad) du Coran et de la Sunna, pour promouvoir l'élaboration de nouvelles règles du Fiqh (droit) islamique. L'orateur a également décortiqué avec les journalistes les mots comme « Salafisme », « Fatwa », « Bid'a », « Shari'a », « Jiha'd », « Shaha'da », « la Sunna », « le Wahhabisme » et « le Chi'isme ».
au cœur de « Préoccupations » M. FRANCK MISSITE Directeur de Cabinet du Ministère de la Communication, de la Culture, des Sports et de la Formation Civique. En ouvrant les travaux, le Directeur de Cabinet du Ministère de la Communication, de la Culture, des Sports et de la Formation Civique, M. Franck MISSITE, s'est réjoui du double objectif de cet atelier. D'abord, les journalistes, en s'appropriant le vrai sens des concepts critiques contenus en Islam, assureront une large diffusion, à travers leurs émissions, débats et journaux, contribuant ainsi à épargner l'Islam de toutes les critiques qui, chaque jour, blessent certains dans leur foi. Ensuite, la connaissance des vrais sens des concepts permettra de démasquer les faux usagers et d'enrayer leurs actes. Cette démarche du Magazine Le Pacific, a-t-il dit, s'inscrit dans les actions du gouvernement qui, sous l'impulsion du Chef de l'Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, a adopté de grandes mesures de sécurité mises en œuvre par les forces de défense et de sécurité refondées, afin que sur ce territoire, aucune violence ne soit perpétrée.
au cœur de vos préoccupations
EXTRAIT DE DISCOURS
Mesdames et Messieurs, Chers frères et sœurs,
Notre présence aujourd'hui en ces lieux, témoigne du rôle primordial qui revient aux Hommes des médias, mais aussi aux religieux dans l'édification d'une société de paix à travers la compréhension et la diffusion massive des terminologies islamiques. Et je suis vraiment fier d'avoir parmi nous, comme l'un de nos conférenciers, le Sheikh Naser d'Al-Azhar, pour présenter la vraie image modérée de l'Islam. Loin de vanter, l'Institut Al Azhar, qui est le plus grand au monde Arabe et Moyen Orient, est aussi porteur d'un message de tolérance, de paix et de dialogue qui sont gages des moyens de lutte contre l'extrémisme violent représenté par les groupes comme DAESH et BOKO HARAM.
Ces groupes ciblent les jeunes et les attirent avec les moyens financiers et la propagande mensongère sur les réseaux sociaux et usent de la violence extrême contre les innocents au nom de l'Islam.
Mesdames et Messieurs,
Face à l'extrémisme religieux, le grand Imam a souligné que la solidarité dans les efforts médiatiques est très importante en vue de changer les images trop négatives sur l'Islam. En somme, le problème n'est pas la religion, mais c'est l'interprétation de quelques individus hors la loi et assoiffés de sang, qui est le problème. Il est Il est important de souligner qu'il faut éviter de faire l'amalgame entre l'Islam et l'islamisme, le Christianisme et l'intégrisme.
Au cœur de vos préoccupations, l'Islam et le Christianisme sont des religions monothéistes, qui prônent la paix, le vivre ensemble, tandis que leurs déformations relèvent de l'opportunisme d'individus hors la loi qui ignorent ces deux religions. En cela, il faut noter les appels du Président Égyptien son Excellence Abdel Fattah Al Sisi prônant une résolution religieuse incluant les définitions des terminologies islamiques.
Chers frères et sœurs, il n'existe pas de pays éloigné du danger du terrorisme et le terrorisme n'a pas d'État. Notre conviction est d'expliquer au monde entier la position des pays africains sur ce sujet. Aucun pays ne peut se prévaloir d'être à l'abri des dangers du terrorisme et aucun pays ne peut prétendre le vaincre tout seul.
Mesdames et Messieurs, face aux armements et à la propagande terroristes, nous devons encourager l'abandon de la course à l'armement qui menace la sécurité de tous les peuples, en incitant plutôt à utiliser les ressources nationales pour lutter contre la pauvreté, l'ignorance et les maladies qui existent dans les pays pauvres comme dans les pays riches.
Face au terrorisme grandissant, la réponse adéquate est l'unité d'actions. La coordination et la mutualisation de nos moyens sont indispensables dans l'information et la formation de vous hommes et femmes de médias, de nos forces de défense et de sécurité et dans l'échange de renseignements. Face à l'extrémisme, il faut que nous examinions ensemble les moyens d'affirmer les contributions décisives que les femmes peuvent apporter, en particulier dans le domaine de la consolidation de la paix d'inspiration religieuse afin de renforcer l'engagement des jeunes dans nos communautés religieuses.
Et comme j'aime toujours commencer et terminer mes propos, musulmans et chrétiens adeptes de la paix, j'aimerais finir avec les paroles de Jésus Christ : « Je vous donne la paix, je vous laisse ma paix ».
au coeur de vos préoccupations
El Hadj AYELARA
Vice-Président de l'UMT
EXTRAIT DE DISCOURS
Jamais le monde n'a connu une crise morale comme celle d'aujourd'hui, une crise qui se manifeste sur tous les plans et à tous les niveaux. Tout le monde est conscient des dangers qui menacent la planète toute entière. Les bonnes vertus ont tendance à céder la place aux vices. L'écrivain Nicolas Boileau a dit, nous citons : « Tout ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ». Cette sagesse emprunte d'une forte obligation d'apprendre à maîtriser son sujet de discussion, de débat et d'information, s'adresse à nous tous et à plus d'un égard aux hommes de médias. On a l'impression que le monde est arrivé au stade où chacun pense être maître de lui-même et le seul détenteur de la vérité. Le vice est pratiqué aussi bien secrètement que publiquement avec la bénédiction des responsables à tous les niveaux. Les hommes souffrent, les pays se meurent, la nature se dégrade. la miséricorde et la bénédiction d'Allah se font rares, tout cela à cause de la dépravation morale qui a conduit les âmes à se pencher désormais vers le mal et à s'y complaire. Plus grave encore, les gens recommandent le mal sous toutes ses formes : mensonge, trahison, corruption, malversation, détournement, faux témoignages. Depuis des décennies environ, le monde entier est confronté à des crises graves caractérisées par des violences aussi bien sur les Hommes que sur les biens. Cet état de choses met au banc des accusés « l'Islam », religion de paix, d'amour du prochain et de solidarité entre les Hommes.
Dans cette situation, certains médias constituent un véritable acteur du jugement de l'Islam, souvent très pressés à la survenance des violences, faute d'une véritable connaissance des fondements de cette religion. J'exprime ma joie et ma reconnaissance au nom du Bureau Exécutif de l'UMT aux organisateurs et à tous ceux qui de près ou de loin ont contribué au succès de Cet atelier. Quant à vous journalistes et responsables des presses, j'ose croire qu'au sortir de cet atelier vous serez bien outillés sur les concepts de l'islam afin que dans votre rôle d'information, d'éducation et de sensibilisation des populations, vous puissiez véhiculer le vrai message de l'Islam qu'est la préservation de la paix.
Chers frères et sœurs journalistes, vous êtes de véritables puissants vecteurs d'information, d'éducation et de sensibilisation des populations. Nous souhaitons que vous puissiez véhiculer le vrai message de l'Islam qu'est la préservation de la paix. Nous devons nous unir autour de la foi et bannir toute discrimination de quelque origine qu'elle soit et devons rester ouverts au dialogue avec les autres composantes de la société.
- Éviter les tapages et résoudre les problèmes par le dialogue ;
- Rester éveillés face au combat idéologique ;
- Éviter d'afficher des étiquettes susceptibles de diviser ;
- Être doux et tolérants dans la propagation et la transmission de l'Islam aux autres. Ensemble, dans une concertation permanente et réciproque, nous pouvons réaliser un rêve debout : bâtir une société où règnent la paix et la solidarité. J'ose espérer qu'au sortir de cet atelier, il sera formulé une perspective et une vision claire, des mécanismes à mettre en place et des principales actions à mener au sein de notre communauté en vue d'obtenir des résultats plus concrets et plus significatifs.
C'est donc pour pallier ce déficit d'éclairage que le Magazine le Pacific, dans le cadre de sa sensibilisation pour une convergence de la culture de la paix, a initié le présent atelier à l'endroit des Hommes de médias. Une telle activité mérite d'être soutenue. C'est pourquoi l'Union Musulmane du Togo encourage et remercie les organisateurs. Nous tenons également à remercier infiniment tous ceux qui ont bien voulu accompagner financièrement, matériellement et physiquement cette activité.
À vous, journalistes, qui avez accepté de participer à cet atelier, nous sommes convaincus qu'à la fin, vous serez outillés sur les concepts de l'islam afin que dans votre devoir d'information, d'éducation et de sensibilisation des populations vous puissiez véhiculer le vrai message de l'Islam qu'est la préservation de la paix.
GALERIE COMFORTIUM DESTOCKAGE; SPÉCIALE PROMOTION SUR LES FAUTEUILS DE BUREAU.
EL HADJ MOITAPARI KOUKO
Président du comité d'organisation de l'atelier
EXTRAIT DE DISCOURS
Mesdames et Messieurs,
L'atelier de ce matin s'inscrit dans un processus visant à amener les journalistes à connaître les terminologies islamiques habituellement utilisées par les médias et leur sens dans le contexte de l'Islam. En effet, la communication occupe une place importante dans le formatage des connaissances. Généralement, que ce soit dans le traitement de l'information ou dans les débats, les journalistes utilisent des concepts, des notions ou des mots dont la signification semble semer la confusion. Ceci s'explique par la non-maîtrise des terminologies. Du coup, le besoin de formation sur le lexique précis de terminologies Islamiques s'impose. C'est fort de cela, que cet atelier a été initié afin de contribuer non seulement à éclairer les journalistes mais aussi à rehausser le niveau de culture de ceux-ci sur certains concepts de l'Islam. C'est la raison pour laquelle, cet atelier est placé sous le thème « Eclairage sur les concepts critiques de l'Islam ».
Mesdames et Messieurs,
Au regard des considérations ci-dessus développées, je m'en voudrais de ne pas exprimer notre profonde reconnaissance à tous ceux qui ont permis la tenue de cette assise. Primo, je voudrais adresser toute notre reconnaissance à son Excellence M. KARIM Shérif, Ambassadeur de la République Arabe d'Egypte au Togo et secundo, exprimer mes remerciements à nos partenaires qui soutiennent le Magazine le Pacific dans ses parutions. Il s'agit de la Société TOGO CELLULAIRE, la Société SUNU Assurances, la Société ORABANK et la BANQUE ATLANTIQUE. Nous sommes particulièrement heureux que cet atelier permettra aux islamologues ici présents... présents, de nous éclairer sur les concepts critiques de l'Islam afin de permettre aux participants, en particulier aux journalistes, de faire des développements dans l'esprit et dans la lettre du lexique islamique. Nous les remercions donc d'avoir accepté de nous entretenir sur un sujet aussi important que complexe. Nous comptons aussi sur la participation active des professionnels des médias et leur contribution à faire éclairer davantage les points sombres.
Honorables invités, Mesdames et Messieurs,
Pour pérenniser la meilleure compréhension de l'Islam, développer un syncrétisme religieux, promouvoir la culture de la paix, le Magazine le Pacific a inscrit dans son agenda 2017 un certain nombre d'activités. Dans une brève allocution, le Général Atcha TITIKPINA a rendu hommage aux journalistes dans leur noble mission d'informer, de sensibiliser. Il les a exhortés à propager la vraie éthique de l'Islam, qui est une religion de paix, d'amour du prochain et de solidarité entre les Hommes. Il a remercié le Magazine le Pacific pour ses activités de conscientisation, d'information pour une cohabitation pacifique.
Au coeur de vos préoccupations
FORFAIT JOUR
50 Mo = 200 F
200 Mo = 500 F
FORFAIT SEMAINE
500 Mo = 1500 F
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FORFAIT MOIS
1,5 Go = 5.000 F
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ACTUS
GRAND MAGAL DU TOUBA
La communauté MOURIDE du TOGO a encore honoré la mémoire de CHEIKH AHMADOU BAMBA. La communauté Mouride du Sénégal vivant au Togo, a célébré le 18 novembre dernier à Lomé, le « Grand Magal de Touba » ou le retour d'exil du saint homme Cheikh Ahmadou Bamba. Cette fête a drainé une foule des grands jours de la communauté sénégalaise et des invités. C'était en présence de l'Ambassadeur du Sénégal au Togo, Mme Bineta Sambe-Ba et de son collègue de la République Arabe d'Egypte au Togo, M. Mohamed Karim Shérif, du Président de l'Union Musulmane du Togo, El Hadj Bouraïma Inoussa. Après une déportation de 7 ans (1895-1902) au Gabon, par le colonisateur français qui lui reprochait son opposition à l'école française qui allait remplacer l'école coranique.
À Lomé, les Mourides se sont retrouvés nombreux autour de leur Président Mamoud Dramé, pour célébrer, dans la prière et le partage, cette journée mémorable, instituée par leur guide religieux Cheikh Ahmadou Bamba qui a créé la Tarikha Mouride. Le « Grand Magal de Touba » est une grande fête de retrouvailles, de prières et de partage.
À cette occasion, Son Excellence Mme Bineta SAMBE-BA, Ambassadeur de la République du Sénégal au Togo, a souligné l'importance de cet évènement dans la vie des mourides et l'historique de cette fête. Elle s'est félicitée des conditions de paix dans lesquelles vivent les Sénégalais au Togo, depuis feu Général Eyadema Gnassingbé. jusqu'à nos jours. Ce qui constitue un véritable modèle d'intégration.
Au coeur de vos préoccupations
Situant cette fête dans son contexte, M. Moustapha Diop, membre de la communauté Mouride au Togo, a laissé entendre que le 21 septembre 1895, qui est la date à laquelle Cheikh Ahmadou Bamba a été embarqué pour le Gabon, sur décision du colonisateur français pour une durée de 7 ans, a été consacrée par le serviteur de Dieu, dès son retour au Sénégal, le 11 novembre 1902. Pour lui, cette date a tellement marqué la vie du Cheikh Bamba qu'il a demandé à ses fidèles de la célébrer désormais.
Moustapha Diop
Au coeur de vos préoccupations
PRÉTENDUE VIOLENCE ISLAMIQUE RÉPONSE DU PAPE
Au coeur de vos préoccupations
Le Pape François, Dimanche, lors d'une conférence de presse accordée aux journalistes après les JMJ.
Crédits photo : POOL/REUTERS
VIDÉOS - Au retour des JMJ de Pologne, questionné dans l'avion par les journalistes, le Pape François a expliqué sa vision des attentats perpétrés au nom de l'Islam. Voici le texte de sa réponse.
EXTRAIT DE RÉPONSE:
Je crois qu'il y a presque toujours dans toutes les religions un petit groupe de fondamentalistes. Nous en avons. » François a d'abord répondu : « Je n'aime pas parler de violence islamique, parce qu'en feuilletant les journaux je vois tous les jours des violences, même en Italie : celui-là qui a tué sa fiancée, tel autre qui a tué sa belle-mère, et un autre... et ce sont des catholiques baptisés ! Ce sont des catholiques violents. Si je parle de violence islamique, je dois parler de violence catholique. Non, les musulmans ne sont pas tous violents, les catholiques ne sont pas tous violents. C'est comme dans la Macédoine, il y a de tout... Il y a des violents de cette religion... »
Puis il a continué sur la question du fondamentalisme : « Une chose est vraie : je crois qu'il y a presque toujours dans toutes les religions un petit groupe de fondamentalistes. Nous en avons. Quand le fondamentalisme arrive à tuer... maison peut tuer avec la langue comme le dit l'apôtre Jacques, ce n'est pas moi qui le dit. On peut aussi tuer avec le couteau, non?»
Pour conclure et redire le fond de sa pensée : «Je crois qu'il n'est pas juste d'identifier l'Islam avec la violence, ce n'est pas juste et ce n'est pas vrai. J'ai eu un long dialogue avec le grand Imam de l'Université Al-Azhar et je sais ce qu'il pense. Il cherche la paix, la rencontre.»
Il a ensuite évoqué la situation en Afrique noire où «des musulmans veulent faire le Jubilé de la Miséricorde». Sans nommer le pays dont il parlait, le Pape a assuré, sur la base du récit que lui a fait un nonce, que ces musulmans font la queue avec les catholiques pour passer «la porte sainte» [il y a dans toutes les basiliques, cathédrales, sanctuaires du monde une porte sainte, comme à Saint-Pierre de Rome, pour permettre aux catholiques de franchir la porte sainte, l'un des actes religieux prévus par le Jubilé de la miséricorde, une année sainte en cours qui se termine en novembre]. prochain ndlr.] François de raconter «la majorité» de ces musulmans «avance pour prier à l'autel de la Vierge». Et de conclure : «Ce sont des frères ! Quand je suis allé en République Centrafricaine, je suis allé les voir et l'Imam est aussi monté sur la papamobile. On peut vivre ensemble bien.»
«Oui, nous pouvons dire que le soi-disant ISIS est un État islamique qui se présente comme violent. Mais on ne peut pas dire, ce n'est pas vrai et ce n'est pas juste, que l'Islam soit terrorisme.»
Il a ensuite complété sa longue réponse sur le sujet par une réflexion sur la cause, selon lui, de l'existence de groupes fondamentalistes : «Il y a des petits groupes fondamentalistes. Et je me demande, c'est une question : combien de jeunes, nous, Européens, avons laissé, vides d'idéal, qui n'ont pas de travail, s'approchent de la drogue, de l'alcool ? Ils vont là-bas et ils s'enrôlent dans les groupes fondamentalistes.»
Ce qui l'a conduit à marteler une nouvelle fois sa pensée qui refuse tout amalgame entre violence et Islam. ou Islam et terrorisme : « Oui, nous pouvons dire que le soi-disant ISIS est un État islamique qui se présente comme violent. Quand ils présentent leur carte d'identité, ils font voir comment ils tuent les Égyptiens sur les côtes libyennes ou autre, mais ceci est un petit groupe fondamentaliste, qui s'appelle ISIS. Mais on ne peut pas dire, ce n'est pas vrai et ce n'est pas juste, que l'Islam soit terroriste. »
Relancé par une question sur l'initiative qu'il pourrait lancer de façon à aider l'Islam à lutter contre ce phénomène, le Pape François a répondu qu'il considérait plutôt « le dieu argent » comme « un terrorisme de base » : « Le terrorisme est partout. Pensez au terrorisme tribal dans certains pays africains. Le terrorisme est aussi... je ne sais pas si je peux le dire car c'est un peu dangereux, mais le terrorisme grandit lorsqu'il n'y a pas d'autre option. Et au centre de l'économie mondiale, il y a le dieu argent, et non la personne, l'homme et la femme, voilà le premier terrorisme. Il a chassé la Merveille de la création, l'homme et la femme, et il a mis là l'argent. Ceci est un terrorisme de base, contre toute l'humanité. Nous devons y réfléchir.
DECRYPTAGE
Débat sur la problématique des droits et devoirs de la Femme musulmane
Les thèmes, « La place de la femme en Islam », « Droits et devoirs de la Femme en Islam », sont des sujets qui suscitent beaucoup de réflexions des érudits musulmans à l'aune des saintes écritures islamiques mais surtout déchaînent des passions et beaucoup d'interrogations de la part des non-musulmans et féministes. Il est alors de notre devoir en tant que médias d'aller vers ceux qui détiennent un tant soit peu d'informations justes sur ces questions, de les partager avec les populations qui y ont droit et de contribuer à apporter les clarifications nécessaires sur cette problématique. Avant d'accomplir ce devoir de recherche d'informations à la source (auprès des savants et oulémas), le Magazine le Pacific s'est entretenu avec les premières concernées pour avoir leurs points de vue sur la question. Nous y reviendrons dans nos prochaines parutions avec des interviews des éminents détenteurs des sciences islamiques. Un amalgame orchestré et entretenu est fait à partir de la civilisation préislamique des ténèbres et de l'obscurantisme avec la période islamique de la lumière. En effet, la civilisation préislamique conférait à la femme un statut de chosification. Mais l'avènement de l'Islam bouleversa les us et coutumes des Arabes du VIIème siècle. De la pratique cultuelle aux relations commerciales, rien n'a été laissé au hasard dans la jurisprudence islamique. Chaque membre de la société musulmane joue un rôle spécifique ; notamment la femme qui, libérée du joug machiste de la civilisation préislamique, y occupe une place prépondérante. Le Coran et la tradition prophétique (hadiths) deviennent ainsi les sources desquelles découlent les droits et les devoirs des femmes, droit à l'humanité, à l'équité et l'égalité dans la pratique et Dans la spiritualité. Aujourd'hui, la femme musulmane occupe des postes très importants dans la vie sociale, économique, et politique. Par leurs compétences, leur assiduité, leur charisme et leur abnégation, les femmes musulmanes s'illustrent positivement dans l'exercice de leurs fonctions. De Directrice Générale de société au poste d'Ambassadrice en passant par des postes ministériels et à diverses responsabilités, la femme musulmane ne démérite pas. Hommage à ces musulmanes qui font la fierté de l'Islam.
La Direction au cœur de vos préoccupations
S. E. Mme BINETA SAMBE BA, AMBASSADEUR DE LA RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL AU TOGO
INTERVIEW: LA PLACE DE LA FEMME EN ISLAM
Magazine le Pacific (M.P.) a eu l'honneur de s'entretenir avec Son Excellence Madame BINETA SAMBE BA, Ambassadeur de la République du Sénégal pour avoir son point de vue sur les questions qui touchent à la dignité et à l'honneur de la femme musulmane.
M.P. : Excellence Madame Bineta SAMBE BA, vous êtes Ambassadeur de la République du Sénégal au Togo. Dites-nous Madame quelles sont les relations entre le Togo et votre pays le Sénégal?
S. E. Mme l'Ambassadeur : Je vous remercie pour l'occasion que vous m'offrez de m'exprimer à travers votre magazine Le Pacific qui fait des efforts pour apporter un plus en matière de communication sur les faits et actes islamiques. Depuis les indépendances en Afrique, mon pays le Sénégal a eu de bonnes relations diplomatiques, économiques, sociales, etc., avec le Togo. Les feux Présidents Gnassingbé et Senghor ont eu dans le temps, des coopérations bilatérales fructueuses pour le bonheur de nos deux populations. Ces relations se sont poursuivies avec les Présidents Diouf et Wade comme en attestent les différents accords et conventions signés en 1985 à Kara. Les coopérations diplomatiques se sont accentuées avec les Présidents Macky Sall et Faure Gnassingbé. C'est vous dire que c'est grâce à ces relations que la communauté sénégalaise vivant au Togo se considère comme chez elle et c'est vice versa.
MP : Votre pays a une Population en majorité musulmane, vous êtes musulmane également. Quel regard avez-vous de la situation dans laquelle l'Islam, religion de paix, se trouve aujourd'hui?
S.E. Mme l'Ambassadeur : L'Islam est une religion basée sur des valeurs de paix, de solidarité, de tolérance. Étymologiquement, l'Islam est Paix et Soumission à Allah le Clément et le Miséricordieux. Les concepts islamiques sont contenus dans le Coran et le modèle de la moralité décrit dans le Coran est complètement différent de ce qui est véhiculé aujourd'hui par certains médias. De même, les actes de violence commis au nom de l'Islam n'ont rien à voir avec cette religion. Le Coran est basé sur les concepts de la bonne moralité, de l'amour, de la compassion, de la miséricorde, de l'humilité, du dévouement, de la tolérance et de la paix. Un musulman qui vit selon ces préceptes moraux est raffiné, réfléchi, tolérant, digne de confiance et serviable. Il offre à autrui, musulman ou non, l'amour, le respect, la paix et une joie de vivre ensemble en parfaite harmonie. En essayant d'expliquer ces violences, on pourra dire que nous sommes devant la méconnaissance de l'autre d'une part et de la méconnaissance des concepts islamiques d'autre part. C'est par des efforts de « dialogue » basés sur une compréhension mutuelle, une lutte à la base par de grandes sensibilisations que nous pourrons éradiquer ce fléau, devenu le mal du siècle. C'est pourquoi je félicite les initiatives du Magazine le Pacific qui a entrepris des forums et ateliers pour la formation, l'information et la sensibilisation pour un meilleur vivre ensemble et interreligieux.
M.P. : Merci Excellence. On parle souvent négativement des droits de la femme en Islam, d'autres s'opposent même à l'instruction très poussée de la fille musulmane. Qu'en dites-vous à ce propos Excellence ?
S. E. Mme l'Ambassadeur : La femme est la première école de l'être humain à ce titre, la musulmane qui est d'abord une femme doit acquérir l'éducation, les formations appropriées pour accomplir ses devoirs de mère. afin de jouer pleinement son rôle. Sur le droit à l'éducation, le Prophète (Paix et Bénédiction d'Allah sur lui) a dit : « La recherche du savoir est une obligation pour chaque musulman (homme ou femme) », rapporté par At-Tirmidhî. L'Islam a ordonné que la recherche du savoir soit pour tout musulman un devoir. Je peux citer des cas édifiants, ceux des femmes aux premières heures de l'Islam où par exemple les hommes interrogeaient Aïcha (qu'Allah soit satisfait d'elle), l'épouse du Prophète (Paix et Bénédiction d'Allah sur lui), sur des questions d'ordre juridique. Elle était d'une connaissance irréprochable en matière islamique et l'authenticité de ses récits était reconnue par les plus grands savants de l'islam. Certains hadiths rapportent qu'on comptait un grand nombre de femmes juristes parmi les compagnons du Prophète (Paix et Bénédiction d'Allah sur lui). L'Islam octroie à la femme des libertés fondamentales dans la recherche du savoir. Il encourage les femmes à partager leurs opinions et leurs idées avec Tout le monde. De nombreux hadiths indiquent qu'elles posaient leurs questions directement au Prophète (Paix et Bénédiction d'Allah sur lui) et qu'elles donnaient leurs points de vue sur la religion, l'économie ou les affaires sociales. Le savoir comprend aussi bien la connaissance du Coran et des hadiths que d'autres types de sciences. L'homme et la femme ont tous deux les capacités d'apprendre, de comprendre et de transmettre les connaissances. La musulmane, dès l'aube de l'Islam, a la possibilité de gagner de l'argent et d'en disposer selon son bon vouloir. L'exemple de KHADIDJA (qu'Allah soit satisfait d'elle) la première épouse du Prophète (Paix et Bénédiction d'Allah sur lui) est édifiant ; elle disposait de ses biens, elle s'engageait dans des contrats et gérait son patrimoine comme bon lui semblait. Rien ne l'empêchait de mener ses affaires comme elle l'entendait sans avoir de compte à rendre à personne. À ces premières heures de l'Islam, les femmes avaient leurs mots sur n'importe quelle question publique. Omar Ibn Al-Khattab (qu'Allah soit satisfait de lui) confia le poste de gestionnaire des contrats de ventes et achats du marché de Médine à une femme nommée Ach-Chifa' Bintou 'Abdillah Al-Qouraychiyya (une des rares personnes à maîtriser l'art de l'écriture et de la lecture) ; il désigna Samra' Bintou Nouhayl pour le marché de la Mecque.
En outre, l'Islam permet à la femme d'occuper d'importants postes gouvernementaux compatibles avec sa condition féminine. Pour sa part, Abdourahmane Ibn 'Awf consulta plusieurs femmes avant de recommander 'Outhmane Ibnou 'Affane (qu'Allah soit satisfait de lui) à la fonction de Calife. Certains oulémas affirment même que la musulmane peut accéder à la direction de son pays, conformément à l'exemple de la Reine de SABA, pourvu qu'elle présente les compétences requises. Autant de preuves provenant des hadiths authentiques offrent à la femme sa bonne place au sein de la communauté musulmane. L'Islam reconnaît et encourage le maintien des différences naturelles entre les hommes et les femmes malgré leur égalité. C'est ainsi qu'il existe des métiers qui sont mieux appropriés pour les femmes et d'autres pour les hommes. Cet aspect des choses ne diminue en rien la valeur des efforts fournis et encore moins la récompense qui en découle. Dieu rétribuera les deux genres équitablement en fonction de leur mérite.
M.P. : Excellence, comment conciliez-vous votre devoir de femme au foyer et votre haute fonction d'ambassadeur?
S.E.M. L'Ambassadeur : Ce fut plus difficile quand mes enfants étaient plus jeunes, donc comprenaient moins bien les fréquentes absences de leur maman dues aux responsabilités liées à son travail. Mais pas de secret, il faut savoir faire la part des choses et être avec quelqu'un de compréhensif. C'est le lieu pour moi de rendre hommage à M. Ba, mon époux, qui m'a toujours épaulée dans mon travail et qui fait preuve à mon égard d'une compréhension extraordinaire.
M.P. : Excellence, votre mot de fin.
S.E.M. L'Ambassadeur : Permettez-moi de remercier ici le Président de la République du Sénégal, S.E.M. Macky Sall qui m'a permis en me nommant à ce poste, de vivre une nouvelle expérience en servant mon pays hors de mon pays. Je remercie en premier le peuple togolais et à sa tête le Chef de l'Etat Faure E. Gnassingbé pour la grande hospitalité réservée à la communauté sénégalaise résidant au Togo. Je prie le Tout Puissant de préserver ce climat de paix et de concorde qui existe entre les deux peuples. Je remercie et encourage les responsables du Magazine le Pacific dans leurs efforts de sensibilisation pour la culture de la paix et la promotion de l'Islam. Je vous remercie.
M.P. : Excellence, c'est nous qui vous remercions.
Mme AWA NANA-DABOYA
Présidente du HCRRUN, Médiateur de la République
PAIX DURABLE
Installation et Formation des membres des comités locaux de Paix, une première au Togo
Après la mise en place des comités locaux de paix dans les préfectures et les régions, le Gouvernement Togolais en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement, PNUD a procédé en novembre dernier à la formation de 252 membres des comités locaux de paix répartis dans les 36 Préfectures du Togo. Cette session de formation et de renforcement de capacités des membres de ces différents comités intervient suite à leur installation couvrant la période juillet à octobre 2016.
Subdivisée en trois étapes, la première qui s'est déroulée à Kara dans la Préfecture de la Kozah a réuni les comités des régions de la Savane et de la Kara ; la deuxième a rassemblé à Sokodé les comités de la Région Centrale et celle des Plateaux puis enfin celle de Lomé qui a regroupé les comités de la région Maritime et du grand Lomé.
Il faut souligner que ces trois jours de formations ont permis à tous les participants, membres des comités locaux de paix, d'avoir un même niveau de connaissance sur les concepts de conflits, (leurs sources, leurs préventions et leurs résolutions) ainsi que la paix. outillés, ces comités ont la charge de travailler pour favoriser l'adhésion massive à cet idéal de paix et de susciter la participation des populations à l'implantation de structures de paix durable dans les communautés à la base et par là partout au Togo.
Rappelons que cette action du Gouvernement togolais, qui a bénéficié du soutien du PNUD, devra permettre au Togo de renforcer la capacité de résilience du programme dans son plan d'action du Programme Pays pour la période 2014 - 2018, et a entrepris d'appuyer l'élaboration et la mise en place d'une infrastructure de paix à travers les préfectures du Togo.
Il convient de rappeler ici que, généralement perçue comme une absence de guerre ou de conflit, la paix est l'une des plus grandes aspirations qui a trouvé écho auprès des décideurs publics du Togo, qui ont inscrit l'option pour la consolidation de la paix véritable et durable comme une priorité de leurs actions. Il faut sans doute remonter à l'année 2006 pour observer que notre pays, le Togo, s'est résolument tourné vers la consolidation de la paix à travers des actions d'envergure dans le but de réconcilier les citoyens entre eux afin de se projeter vers des lendemains meilleurs. Au rang de ces actions, il sied de citer en illustration, l'institutionnalisation de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) et la mise en chantier de ses recommandations par le Haut Commissariat au Renforcement de l'Unité de la Réconciliation Nationale (HCRRUN).
À ce jour, il faut dire que les efforts réalisés par le Togo sont substantiels. Cependant, ils demeurent insuffisants car la capacité du Togo à prévenir et faire face aux crises demeure encore relativement faible.
Warhyss da TEBIE
Deuxième Rapporteur du HCRRUN,
■ au cœur de vos Préoccupations
ACTUS
MAÎTRISE DES TERMINOLOGIES ISLAMIQUES : ATELIER ORGANISÉ PAR MAGAZINE LE PACIFIC.
Dr MOHAMED ABDOU NASSIROU FOFANA, Linguiste, Chercheur en Islamologie, Communicateur
Communication sur le thème : « Éclairage sur les concepts critiques de L'ISLAM » LEXIQUE DES TERMES RELATIFS A L'ISLAM
1- LE FONDAMENTALISME
Le fondamentalisme désigne au départ une position religieuse qui soutient une interprétation stricte et littéraliste des textes sacrés. Il est d'origine protestante apparu aux Etats-Unis à la fin du XIXe siècle. Un certain nombre de chrétiens, protestants américains se sont réclamés de l'appellation de « fondamentalistes ». Que voulaient-ils dire par là ? Ils trouvaient que la foi chrétienne était en perdition, que l'on devenait trop laxiste sur les mœurs et qu'il fallait revenir aux fondamentaux de la foi. Ils se sont donc appelés « fondamentalistes » en référence aux points de la foi qui leur paraissent fondamentaux.
Le terme en est venu aujourd'hui pour désigner des mouvements de nature différente, au sein des trois grandes religions monothéistes (le Judaïsme, le Christianisme et l'Islam), mais qui ont quelques points communs : celui de se réclamer d'une interprétation littérale des textes religieux. Généralement, le fondamentalisme est, pour une religion quelconque, la tendance de certains de ses adeptes à revenir à ce qui est considéré comme fondamental, originel. Ainsi, ce modèle originel est d'autant plus rigoureux qu'il se réfère à un Islam idéalisé et largement réinterprété en fonction des pseudo-politiques de ses auteurs. Il signifie également, dans un second sens, une adhésion rigide aux principes fondamentaux d'un domaine quelconque. Le terme fondamentalisme prône dans son sens religieux (Al Oussouliya) dans l'Islam, le retour absolu aux textes fondateurs de l'Islam (Coran et hadiths).
2- USULISME: Les usulistes sont favorables à un effort d'interprétation appelé (ijtihad) du Coran et de la Sunna, pour promouvoir l'élaboration de nouvelles règles du fiqh (droit) islamique et l'éventuelle exclusion de certains hadiths plus actuels selon une logique formelle et substantielle. Au sein du mouvement sunnite, l'on distingue actuellement quatre grandes écoles d'interprétation dénommées (madhab) : • Les Hanafites (le mouvement lancé par Abu Hanifa (+767), et considéré comme le moins rigide dans l'interprétation de l'Islam, en accordant beaucoup d'importance au jugement personnel (ra'y) du croyant lorsqu'il s'agit de déterminer ce qu'il faut faire ou ne pas faire) ;
Les malikites (doctrine influencée par Malik ibn Anas (+796), qui se base sur le droit musulman en vigueur à Médine du temps du Prophète Muhammed Paix et Bénédiction d'Allah sur lui) ;
Les Shafiites (du nom du juriste Al Shafii (+820), dont la doctrine accorde beaucoup d'importance au droit musulman) et les Hanbalistes.
3- SALAFISME: (Du mot salaf, « prédécesseur » ou « ancêtre », qui désigne les compagnons du prophète de l'Islam Prophète Mohammed Paix et Bénédiction d'Allah sur lui et les deux générations qui leur succèdent) : le terme de salaf a souvent renvoyé à « la Salafiyya » pour désigner la période du réformisme musulman qui vit le jour essentiellement en Egypte, à la fin du XIXe siècle. Il s'agit d'une lecture de l'Islam donnant la primauté aux sources coraniques et à la sunna : un retour à la tradition des textes religieux, un mouvement fondamentaliste dans le sens propre du terme, caractérisé par plusieurs courants. Ses adeptes s'appuient sur l'œuvre des théologiens et du juriste Ibn Hanbal (mort en 855), attaché au strict respect du Coran et de la Tradition du Prophète, et Ibn Tamiyya (mort en 1328). Tous deux se montrent très critiques à l'égard des innovations de la philosophie, blâmables (al bid'a) en matière religieuse.
Le salafisme est un mouvement religieux de l'Islam sunnite, prônant un retour aux pratiques en vigueur dans la communauté musulmane à l'époque du Prophète Mohammed Paix et Bénédiction d'Allah sur lui et de ses premiers disciples — connus comme les pieux ancêtres (salaf) — et la rééducation morale de la communauté musulmane.
4-FATWA: Consultation (avis/ décret) juridique demandée à un mufti versé dans les sciences religieuses et visant une interprétation particulière de la loi. coranique. Elle est émise à la demande d'un individu ou d'un juge pour régler un problème où la jurisprudence islamique n'est pas claire. Comme il n'existe pas de clergé central dans l'Islam, il n'y a pas de règle unanimement acceptée pour déterminer qui peut émettre une fatwa ; certains savants musulmans se plaignent que trop de gens se considèrent comme qualifiés pour en émettre. Différents muftis peuvent émettre des fatwas contradictoires ; la conséquence d'un tel événement varie selon le pays.
Dans un pays où la loi islamique est la base du droit civil et droit pénal, les fatwas sont débattues par les prélats nationaux avant d'être émises, après qu'un consensus ait été obtenu. Dans ce cas, elles sont rarement contradictoires et ont force de loi. Si, malgré tout, une contradiction apparaît, les autorités nationales tranchent, émettant souvent une interprétation de compromis. Dans les pays où la loi islamique n'est pas à base du droit national, les fatwas contradictoires coexistent. Les croyants suivent alors celles qui ont été émises par un membre de la même tradition qu'eux-mêmes. Ainsi, un sunnite suivra rarement une fatwa émise par un religieux chiite. Le 5 septembre 2004, un mufti d'Irak a lancé une fatwa demandant la libération de deux journalistes français.
5- BID'A: « Innovation ». S'oppose à la « Sunna » (tradition du Prophète) dans la mesure où elle n'en est pas issue, la condamnation s'appuie sur les hadiths du Prophète Paix et Bénédiction d'Allah sur lui. Puisque la religion de Dieu sur cette terre a deux réalités.
La première : Une révélation venant du ciel sur l'envoyé de Dieu qui est son Messager. Celui-ci n'a pas droit de dire ce qu'il veut aux gens, seul ce qu'on lui recommande du ciel.
La deuxième : L'interprétation des textes sacrés relatifs à la foi ou la croyance du fidèle, la pratique des rites d'adoration et la voie qui mène vers la compréhension de la divinité de Dieu est réservée à son Messager. Ainsi, toute interprétation des textes sacrés hors de ce que le Messager a expliqué est nommée bid'a. La troisième réalité est : rien n'est accepté et exhaussé auprès de Dieu comme adoration que si cela a été accompli par la voix du Messager.
6- SHARI'A: Le terme est utilisé en arabe dans le contexte religieux : « chemin pour respecter la loi (de Dieu) ». Il est d'usage de désigner en Occident la Shari'a par le terme de loi islamique. Dans un sens plus large, la shari'a désigne aussi la religion musulmane englobant trois dimensions et nommée « les trois charias » : la soumission (Islam), la foi (Imaan) et faire ce qui est beau (Ihsàn).
7- JIHAD: En arabe Jihàd, veut dire, la lutte. Le terme signifie « exercer une force », « tâcher » ou « combattre ». Dans le Coran, l'expression aljihad bi anfoukoum qui veut dire Lutter contre les penchants de votre âme est l'équivalent de l'expression se faire violence ou « aljihad fi sabilillaah » combat sacré dans le chemin d'Allah SWT. L'Islam compte quatre types de jihad :
• Par le cœur : la compassion, l'amour, au cœur de vos préoccupations, le pardon,... Allah SWT dit : « Celui qui se combat dans notre voie pour aboutir à mon agrément, je leur orienterai nos voies de bonté ».
• Par la langue : la meilleure manière de parler au proche... Allah SWT dit : « N'obéis donc pas aux infidèles, et avec ceci le Coran lutte contre eux vigoureusement ». Furqan : 52
• Par le corps : accomplir de bonnes œuvres, Allah SWT dit : « ils s'arrachent vite de leurs lits pour invoquer leur Seigneur par crainte et espoir et ils font largesse de ce qui Nous leur attribuons », Sadjda : 16.
• Et par l'épée : C'est la légitime défense. Allah SWT dit : « Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués de se défendre, parce que vraiment ils sont lésés ; et Allah SWT est certes Capable de les secourir » Hadj : 39.
Le jihad par le cœur, aussi nommé « grand jihad », invite les musulmans à combattre afin de s'améliorer ou d'améliorer les conditions de vie de la société. Le fait qu'aujourd'hui on associe presque naturellement le terme jihad au combat armé est disproportionné par rapport à la... Littérature islamique qui développe beaucoup plus les autres aspects plus spirituels.
8- SHAHADA: De l'arabe « Shahada » témoignage, Shahada qui signifie « attestation » ou « témoignage de foi », est le premier des piliers de l'Islam. Elle est directement liée au principe de l'unicité de Dieu. Cette profession de foi musulmane est très brève : « je témoigne qu'il n'y a de vraie divinité que Dieu et que Mohammed Paix et Bénédiction d'Allah sur lui est son Messager ».
9- LA SUNNA: Signifie « cheminement » ou « pratique(s) ». Dans le Coran, le terme est employé pour désigner « loi immuable » de Dieu sous l'expression sunna d'Allah qui signifie « règles de Dieu ». La sunna selon le Coran, englobe les règles ou lois de Dieu qui ont été prescrites à tous les Prophètes y compris le Prophète Mohammed Paix et Bénédiction d'Allah sur lui.
LA SUNNA: Signifie aussi « coutume », « précepte » et désigne l'ensemble des paroles et actions de Mohammed Paix et Bénédiction d'Allah sur lui, et de la tradition qui s'y rapporte. (hadith).
Les hadiths « conversations, récits » sont le recueil des actes et des paroles du Prophète et de ses compagnons à propos de commentaires du Coran ou de règles de conduite. Il existe des recueils compilant les hadiths par thème. Ils sont la seconde source religieuse après le Coran.
LE WAHHABISME: C'est un courant islamique né au 18ème siècle. Il est l'œuvre du théologien et ouléma Mohamed Ben Abd Al Wahhab, qui a vécu de 1703 à 1792. Ce théologien s'est inspiré d'un courant qui existait depuis le 14ème siècle, le Salafisme.
CHI'ISME: Division de l'Islam regroupant les minorités qui, à la mort du Prophète, se réclamaient de la légitimité familiale de Ali, gendre du Prophète Paix et Bénédiction d'Allah sur lui, pour prendre la tête de la communauté. Ce courant représente de 10 à 15% du monde musulman. Le chiisme reconnaît l'unicité divine, les textes sacrés du Coran, le Prophète, les cinq obligations fondamentales, le jugement dernier et la résurrection. Les Chi'ites insistent sur la liberté de L'homme dans ses actes. Dieu ne peut agir que dans la justice, il y a donc une certaine rationalisation de la création, en conséquence l'homme est libre dans ses actions (dans l'observance du Coran).
Au coeur de vos préoccupations
MISE EN ŒUVRE DES RECOMMANDATIONS DE LA CVJR :
Le HCRRUN sollicite la contribution des acteurs de la société civile togolaise. Dans le cadre de sa mission, le Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l'Unité Nationale (HCRRUN), a organisé du 28 novembre au 19 décembre 2016, à son siège à Lomé, une série de rencontres avec les acteurs de la société civile togolaise. Ces rencontres qui participent au processus d'appropriation et d'adhésion des populations à la mise en oeuvre des recommandations de la CVJR, visent à échanger avec les différents groupes cibles en vue de leur implication et de leur contribution à l'accompagnement de la mission du HCRRUN.
Comment dédommager une personne dont les biens ont été Saccagés ? De quelle manière réparer les violences psychologiques que vit une victime de viol avec à l'appui l'inoculation du virus du Sida et une grossesse ? L'argent peut-il remplacer une personne tuée lors des violences ? La tâche se révèle très complexe pour le Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l'Unité au cœur de vos Préoccupations Nationales (HCRRUN) qui a sollicité l'accompagnement des acteurs nationaux à savoir : les confessions religieuses, les organisations de la société civile, les professionnels des médias, les forces de défense et de sécurité, les associations de femmes, les chargés de communication des institutions de la République, les départements ministériels et sociétés d'État, les associations de jeunes et les speakers en langues.
Durant ces séries de rencontres, les échanges ont porté sur « la mission du HCRRUN et état des lieux », « les notions de réparation, de la réconciliation et d'unité nationale et la complexité de leur mise en œuvre » et l' « implication et Contribution des groupes cibles au processus de réparation, de réconciliation et d'unité nationale ». À ces rencontres, la Présidente du HCRRUN, Mme Awa NANA-DABOYA, a brièvement présenté son institution et les activités menées, avant d'évoquer quelques difficultés à sa mission. Le HCRRUN est une institution ad hoc créée par décret présidentiel en avril 2014. Il est chargé de mettre en œuvre les recommandations de la CVJR. Il a notamment pour mission de mener des actions d'ordre législatif, réglementaire ou institutionnel sur la lutte contre l'impunité, les garanties de non-répétition des violences, de contribuer à l'instauration d'un climat social et politique apaisé, nécessaire à la réconciliation nationale et de gérer des fonds de réparation.
Environ 35 milliards de F CFA sont à mobiliser sur fonds propres par le Togo, pour les réparations, a déclaré Mme Awa NANA-DABOYA. Mais pour l'heure, aucun fonds n'est disponible pour démarrer ce programme. La grande difficulté Relevée par la Présidente du HCRRUN, reste la question de réparation, qui fait appel à la justice. « Le genre de justice à privilégier dans le cas togolais », a-t-elle souligné, « est la justice transitionnelle ».
LA SOCIETE CIVILE
Selon le deuxième rapporteur du HCRRUN, Mme Claudine Kpondzo-Ahianyo, loin de la justice classique qui donne lieu à des poursuites pénales contre les auteurs, la justice transitionnelle a pour mission d'enterrer la hache de guerre, de privilégier la paix et la réconciliation pour envisager l'avenir avec plus de sérénité. La réparation dans ce cas n'est que juste et symbolique. La paix et la réconciliation pour l'atteindre doivent avoir l'adhésion de ces différentes cibles que le HCRRUN a rencontrées. Ainsi, les forces de défense et de sécurité se sont réjouies de l'initiative du HCRRUN.
Tchamba, localité située à 373 Km de Lomé, bénéficie désormais du Programme d'Urgence pour le Développement Communautaire (PUDC). Le Chef de l'Etat Faure Essozimna Gnassingbé était à cette occasion à Tchamba le 1er décembre dernier pour le lancement officiel des travaux de construction de 68,9 Km de pistes rurales et d'infrastructures de base du Programme d'Urgence pour le Développement Communautaire (PUDC). C'était en présence des Membres du Gouvernement, de Mme Khardiata Lo N'diaye, Représentante Résidente du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Togo, et de la population de Tchamba et de ses environs, que Faure Gnassingbé a donné le coup de pioche pour le démarrage des travaux du PUDC.
Ce coup de pioche marque le début des travaux de construction de 68,9 Km de pistes rurales et d'infrastructures de base qui sont constituées de forages, des infrastructures d'assainissement, des centres de santé, des maisons des femmes et des jeunes, le tout financé à hauteur de 6,5 milliards de francs CFA. programme s'inscrit dans le cadre du premier volet de la composante « développement d'infrastructures et équipements socioéconomiques » du Programme d'Urgence et de Développement Communautaire (PUDC). Il vise à améliorer considérablement les conditions de vie des populations vivant dans les zones enclavées à travers la construction des infrastructures, des services sociaux et la mise en place d'une base de données nationale sur les infrastructures de base et équipements socioéconomiques. Soutenu par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le PUDC est doté de plus de 155 milliards de francs CFA (environ 258 millions de dollars US). En effet, ce programme repose essentiellement sur quatre axes prioritaires, répartis en plusieurs composantes : le développement d'infrastructures et d'équipements socio-économiques de base à savoir les bâtiments scolaires, les cliniques mobiles, les points de forage, les pistes rurales, le renforcement des capacités des populations, l'entrepreneuriat rural et la géolocalisation. Cette étape de Tchamba, dans la Région Centrale sera suivie de celles des trois autres régions du Togo que sont les Régions Maritime, des Plateaux et des Savanes.
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RAPPORT 2016 SUR LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE
Privilégier les actions en faveur de l'égalité genre et de l'autonomisation des femmes
Les femmes en général ploient sous des pesanteurs socioculturelles qui tendent à réduire leurs droits à la responsabilité, à l'action, tout court, à se prendre en charge. De telles situations pénalisent à ne point douter les rendements des sociétés auprès desquelles cette attitude a été observée avec un facteur décroissant sur la croissance économique. Il est clair que pour avancer et atteindre les objectifs du développement durable, il faut inverser les tendances et ce, à l'avantage de toutes les catégories socioculturelles. C'est dans cette optique que l'autonomisation de la femme revêt un caractère particulier dans l'ensemble des volets du Programme de Développement des Nations Unies.
Le rapport 2016 sur le développement humain en Afrique a été lancé ce 05 décembre 2016 à l'Hôtel Ibis de Lomé sur le thème : Accélérer les progrès en faveur de l'égalité des genres et de l'autonomisation des femmes en Afrique. D'un point de vue global, un progrès significatif a été remarqué, cependant un accent particulier a été mis sur les actions à mener en faveur de l'égalité et de l'autonomisation de la femme. C'est dire que beaucoup reste encore à faire en vue de satisfaire les exigences dans divers domaines notamment sur le plan sanitaire, éducationnel, d'insertion des femmes aux postes étatiques, de leadership féminin... Il y a Donc une nécessité d'accélérer la concrétisation des actes allant dans le sens de la parité homme/femme. Le rapport 2016 sur le développement humain révèle une forte disparité dans de nombreux pays d'Afrique entre hommes et femmes sur le plan économique, sur les lieux de travail, dans les opportunités entrepreneuriales, au niveau de l'exploitation et de l'accès liés aux bénéfices tirés des ressources naturelles et de l'environnement. Ce qui pousse une catégorie de femmes à se diriger vers l'économie informelle.
Entre 2004 et 2010, les emplois du secteur informel non agricole en Afrique subsaharienne occupés par les femmes sont estimés à 66%. Un pourcentage qui varie selon les pays. L'écart salarial entre hommes et femmes est omniprésent. Au Togo, les femmes participent à la tête des institutions étatiques à hauteur de 15%. 17 femmes sur 91 députés sont à l'Assemblée Nationale, dont 2 au poste de 2ème et 3ème Vice-Présidente. De même, au gouvernement le nombre de femmes Ministres est de 5. Bien que plusieurs Actions sont menées par le gouvernement togolais pour booster la concrétisation de l'égalité des genres, entre autres la création du Fonds National de Finance Inclusive (FNFI), la subvention à 80% de la césarienne, la gratuité de l'école... Des suggestions ont été faites pour une bonne orientation et assistance des femmes et filles, ainsi que pour diminuer le taux du VIH/SIDA.
Le rapport propose quatre grands axes afin d'intégrer pleinement la problématique hommes-femmes au sein du programme de développement humain et de contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable :
• Soutenir l'adoption de réformes juridiques, de politiques et de réglementation en faveur de l'autonomisation des femmes
• Soutenir les capacités nationales pour promouvoir et accroître la participation et le leadership des femmes dans la prise de décisions au sein du foyer, de l'économie et de la société
• Soutenir la capacité à mettre en œuvre des approches multisectorielles destinées à atténuer les impacts des pratiques de santé et d'éducation discriminatoires à l'égard des femmes. Soutenir les femmes dans leur lutte pour l'acquisition des droits de propriété et de gestion des actifs économiques et environnementaux. Clôturant la cérémonie, la Ministre Yentcharé de l'Action Sociale a remercié l'assistance et a rassuré de la volonté du gouvernement à œuvrer aux côtés de la femme togolaise pour son épanouissement total.
Au cœur de vos préoccupations
ACTUS COMMUNAUTÉ TIDJANIA LA CÉLÉBRATION DU MAWLID
Les musulmans de la communauté Tijaniya du Togo ont célébré le 11 décembre dernier la Mawlid, une fête religieuse qui commémore l'anniversaire de la naissance du Prophète Mohammed (SAW).
FÊTE DE LA NAISSANCE DU PROPHÈTE MOHAMMED (SAW)
La mosquée El Hadj Mohamed au quartier Forever a été prise d'assaut par de nombreux fidèles musulmans pour la célébration du Mawlid an-Nabawi le 11 décembre dernier. Vêtus de blanc, les adeptes du Tijaniya ont tenu à exprimer, durant une grande partie de la nuit, leur gratitude et reconnaissance. à Allah. Célébrée pour la énième fois au Togo, cette édition a connu la participation du Président de l'Union Musulmane du Togo (UMT), El Hadj Inoussa BOURAIMA, du parrain de l'évènement El Hadj Affoh ATCHA-DEDJI, des Oulémas de certaines mosquées de la capitale et d'autres fidèles venus de tous les horizons.
Un moment opportun pour tous les musulmans de la communauté Tijaniya du Togo de se réjouir de la Naissance du Prophète (SAW) qui est source de « miséricorde pour les univers ». En Islam, la miséricorde ne se réduit pas à la pitié, à la compassion ou à l'attendrissement à l'égard d'un blessé ou d'un malheureux, mais elle se manifeste à l'égard de toute l'humanité et de toutes les créatures.
« Ce soir, nous célébrons le Mawlid al-Nabawi et bien sûr, nous considérons que c'est une tradition que nous avons héritée de nos prédécesseurs. Ce n'est pas une obligation religieuse, mais plus une pratique culturelle pour nous de célébrer le Mawlid al-Nabawi », a laissé entendre, tout ému, Abdul Rachid Essofa, fidèle. musulman communauté d'implorer la grâce de Dieu sur le Président de la République Faure Essozimna Gnassingbé, sur son gouvernement et sur l'ensemble du peuple Togolais.
La toute première célébration de Mawlid al-Nabawi, date du VIe siècle de l'Hégire. À en croire certains historiens, à cette époque à la Mecque, il était de coutume de visiter la maison du Prophète chaque lundi du mois de Rabi' Al-Awwal, parce que le Prophète (SAW) de l'Islam est né un lundi. La célébration du Mawlid permet donc d'accroître chez le fidèle musulman, son amour pour le Prophète (SAW).
En guise de rappel, la Tijaniya est une confrérie fondée par Ahmed Tijani en 1782 dans une oasis algérienne. La doctrine de cette voie serait basée sur...
Pour le Parrain, El Hadj Affoh Atcha-Dedji, c'est un évènement qui offre à chacun une opportunité de rendre un hommage au Prophète (SAW) de l'Islam et une manière de contribuer à la propagation de cette religion musulmane, de ventiler le message de paix, de tolérance, de promouvoir la meilleure... Cohabitation dans un respect mutuel. Prêcher l'obligation du mieux vivre ensemble dans l'acceptation de l'autre avec sa différence et dans la liberté de conscience. C'est aussi le moment des invocations, de louange à Allah SWT et de prières pour la paix au Togo. Le Coran et la sunna du Prophète Mohammed (SAW). Elle est appelée Tarîqah Tijâniyya, en Arabe, « la voie tijanite ». Le Cheikh fondateur est considéré par ses disciples comme le seul véritable maître. Toutefois, dans chaque contrée, on retrouve un guide local considéré comme le Calife ou représentant de la tariqa. La Tijaniyya est la confrérie musulmane la plus répandue en Afrique de l'Ouest.
Nazif AFFO
Marquée principalement par la récitation des versets du Saint Coran et des récits concernant la naissance du prophète et de son vécu sur terre. Cette célébration était aussi l'occasion pour les premiers responsables de cette au cœur de vos préoccupations.
FOCUS CULTURE
LE CENTRE DE LA CULTURE ET DES LOISIRS DE KABOLI INAUGURÉ
Tchamba, le 23 jan. Le centre de la culture et des loisirs du canton de Kaboli à 42 km au sud-est de Tchamba a été inauguré le dimanche 22 janvier dans la localité. La cérémonie a été présidée par le représentant du ministre de la culture, Azankpé Kokou Mensah en présence du président de l'Assemblée Nationale, Dama Dramani, de quelques membres du gouvernement, du préfet de Tchamba, Mme Titikpina Aïssatou et du directeur général de Togo Cellulaire, Atcha Dedji entre autres.
Don du Chef de l'Etat Faure Gnassingbé, ce centre destiné à la jeunesse de Kaboli et de la préfecture de Tchamba a une capacité de plus de 500 places assises. Il servira de cadre pour l'organisation d'évènements à caractère culturel et autres activités visant l'épanouissement de la population et le développement du milieu. La cérémonie a été marquée par des prières musulmanes et chrétiennes, le dévoilement d'un monument commémoratif. La danse royale « Atim Bali » érigée en face de l'esplanade du centre, la coupure du ruban symbolique et la visite des lieux. Le représentant du ministre de la Culture a indiqué que la construction de ce centre entre dans le cadre de la politique de promotion culturelle prônée par le Chef de l'État, et contribuera à l'épanouissement de la jeunesse en matière culturelle. Il les a exhortés à prendre soin de ce joyau et surtout à s'en servir pour développer leurs talents tout en sauvegardant le patrimoine culturel de leur localité.
Le représentant des associations des jeunes de Kaboli, Wohou Sabi Amatan, a remercié le président de la République pour cet édifice qui au cœur de vos préoccupations, Honorable DRAMA DRAMANI Président de l'Assemblée Nationale, s'ajoute à ses multiples œuvres dans la localité. Des prestations de différents groupes folkloriques et de l'artiste de la chanson JB Mohab ont meublé la cérémonie. Une soirée culturelle a été organisée dans le centre juste après son inauguration. Elle a été marquée par des sketches, danses chorégraphiques et l'élection de miss Kaboli « Odalou ».
FOCUS LA FONDATION - « AL IHSANE » MARQUE LES ESPRITS.
À moins de deux ans d'existence, la fondation « AL IHSANE » fait déjà parler d'elle. Grâce à la bonne foi de certaines bonnes volontés, elle a pu apporter un soutien indéfectible à plusieurs défavorisés du Togo. Au siège de la fondation « Al Ihsane » le travail ne s'arrête jamais. Les employés de cette noble fondation travaillent au quotidien pour répondre aux aspirations de ses nombreux visiteurs. Car les premiers responsables de cette fondation se sont assignés, entre autres, comme mission d'aider les personnes handicapées, déscolarisées massivement les jeunes filles et les enfants déshérités, de lutter contre le trafic des enfants, et de promouvoir des activités génératrices de revenus pour les femmes.
ZOUNOUREINIOURO-SAMA, Président de la fondation AL IHSANE
Au Togo comme dans certains pays d'Afrique, le taux de population vivant sous le seuil de la La pauvreté est en constante augmentation, malgré les multiples actions des gouvernants. Ces populations « vulnérables » sont généralement composées de veuves, d'orphelins, et d'enfants déshérités. Confrontés à un manque cruel de moyens financiers, d'infrastructures sanitaires et pédagogiques de qualité, les plus jeunes de cette couche, faute de soutien adéquat, abandonnent très tôt les classes ou l'apprentissage au profit de la rue. Face donc à ce constat, il était plus que nécessaire de lancer une telle initiative.
Accompagner l'État
Pour soutenir les actions déjà entreprises par le Gouvernement Togolais en matière de réduction de la pauvreté sous toutes ses formes et l'amélioration des conditions d'accès aux infrastructures scolaires et sanitaires, la Fondation "AL IHSANE" fut portée sur les fonds baptismaux en 2015 grâce à la volonté manifeste de certaines bonnes volontés issues de la communauté musulmane. « AL IHSANE », nom donné à cette fondation, est issu de l'Arabe. qui signifie littéralement « Bienveillance ». En Islam, la générosité et la dépense dans les œuvres de "biens" et de bonnes actions, sont hautement recommandées aux musulmans qui disposent de moyens. A ce propos, Dieu le Très-Haut dit : « Tout ce que vous dépensez (au service de Dieu), Il vous le remplace ». (Sourate 34-verset 39). En outre, il affirme dans la Sourate 2 - verset 272 que « Tout ce que vous dépensez comme bien c'est pour vous-mêmes. Vous ne dépensez qu'en vue du Visage de Dieu. Tout ce que vous dépensez comme bien vous sera rendu et vous ne subirez aucune injustice ».
Nécessité d'agir et défis
Face à l'urgence, Al Ihsane conformément à ses objectifs jette son dévolu sur les besoins pressants en infrastructures scolaires à travers des dons de tables bancs et la prise en charge des frais scolaires des enfants dont les parents ne disposent pas de moyens.
« Celui qui construit une maison de culte au nom d'Allah, Allah lui construira une maison au paradis ». Car une maison de culte représente un Lieu d'adoration, de prédication des connaissances et valeurs islamiques. C'est dans cette démarche que la Fondation AL IHSANE s'est lancée en construisant une mosquée et une école coranique au quartier Attiégou à Lomé. Elles portent toutes le nom «AL IHSANE».
Eu égard des statuts qui régissent le fonctionnement et les activités de la Fondation, la gente féminine occupe une place de choix. «Nous constatons que dans la plupart des foyers, les parents sont des polygames, et qui dit polygame fait référence à une famille nombreuse. Avec la cherté de la vie, les parents ne parviennent pas à scolariser tous les enfants. Donc ils décident volontairement d'envoyer seulement les garçons à l'école et les filles se retrouvent à la maison» explique Zounoureini Ouro-Sama, Président de la Fondation.
Dans les jours à venir, la Fondation pense mettre en place un système de badigeonnage des mosquées et une structure d'entretien des mosquées afin de redonner un éclat à certaines mosquées de la capitale et de l'intérieur du pays. Nazif AFFO RI au coeur de vos préoccupations
ACTU-IS
L'ACMT SECTION GOLFE-LOMÉ a tenu son assemblée générale à mi-parcours. L'Association des Cadres Musulmans du Togo (ACMT) section Golfe-Lomé, a tenu le 18 décembre dernier au Centre Culturel Islamique de Lomé, son assemblée générale à mi-parcours. Cette rencontre avait pour objectif de faire le bilan à mi-parcours du bureau élu depuis deux ans et d'envisager les perspectives d'avenir de l'Association.
L'article 33 des statuts de l'Association des Cadres Musulmans du Togo (ACMT) recommande au bureau national et à ses démembrements qu'à chaque exercice de deux ans, il faut faire le bilan à mi-parcours pour voir ce qui a été fait, et ce qui reste à faire. C'est à cette tradition que les responsables de l'ACMT section Golfe-Lomé ont respecté en organisant le 18 décembre dernier leur assemblée générale à mi-parcours autour du thème « le capital humain, facteur de développement durable de l'ACMT ». Un thème qui, selon le Président de l'ACMT, section Golfe-Lomé, M. Sadick Akata, place l'homme au centre des préoccupations pour pouvoir réaliser les objectifs. « Sans les ressources humaines, on ne peut pas parler de l'existence d'une association. Ce qui fait vivre une association, ce sont les ressources humaines. Et aujourd'hui, nous constatons qu'il y a peu de membres qui s'intéressent à l'ACMT. Si on se réfère aux adhésions et aux cartes de membres, les statistiques sont véritablement amères. Donc cette assemblée générale appelle vivement tous les cadres musulmans ayant une capacité d'apporter quelque chose à la communauté musulmane de venir adhérer à l'ACMT. C'est la raison pour laquelle nous avions choisi ce thème. Juste pour que les défis de l'association puissent être relevés de façon collective. Car, comme on le dit souvent l'union fait la force », a-t-il fait savoir.
Comme perspectives, les responsables de l'ACMT espèrent amener plus de 1000 personnes à adhérer à l'ACMT durant l'année 2017. Un accent particulier sera Aussi porté sur la visibilité et la communication des activités de l'association permettant aux gens de découvrir ce que fait l'ACMT. À l'ouverture des travaux, le Président National de l'ACMT, M. Yaya Kolani, a remercié les responsables de l'ACMT Section Golfe-Lomé pour cette initiative. Il a fait remarquer qu'il était opportun de marquer une pause pour voir ce qui est fait et de définir d'autres stratégies pour la bonne marche de l'association. M. Kolani a rendu un hommage à tous les partenaires qui ont toujours apporté leur contribution pour le rayonnement de l'ACMT et espère compter sur eux pour l'Assemblée Générale du bureau national prévue du 31 décembre 2016 au 1er janvier 2017 à Bafilo.
ACTU-IS CONCOURS ANNUEL DE MÉMORISATION DES NOBLES HADITHS : ATCHA ZIKIROU LAURÉAT de la 12ème édition. L'apothéose de la 12ème édition du concours annuel de la mémorisation des nobles hadiths s'est déroulée le 23 décembre dernier à Lomé avec le sacre d'Atcha Zikirou. Organisé par le Centre Culturel Islamique de Lomé (CCI), ce concours veut stimuler et encourager la jeunesse musulmane à l'apprentissage et à la mémorisation des nobles hadiths du Saint Coran. Ils étaient au total 40 personnes à compétir sur toute l'étendue du territoire national. Pour en arriver à la finale, il a fallu passer par des phases éliminatoires qui ont permis de désigner les meilleurs dans toutes les régions pour la grande finale.
Cette finale a été très rude pour les membres du jury d'autant plus que tous les candidats étaient à la hauteur. Mais, seul M. Atcha Zikirou de la Région Centrale a pu tirer son épingle du jeu. Il occupe la première place et part ainsi avec une enveloppe de 100.000 F CFA. « C'est une joie pour moi de me retrouver avec ce prix. Je dis merci à Allah le Tout-Puissant ainsi qu'à mes encadreurs. J'exhorte mes camarades à planifier leur temps en consacrant un moment à la lecture des hadiths du Saint Coran », a-t-il déclaré. Pour le Directeur du Centre Culturel Islamique de Lomé, ce concours est devenu une tradition chaque année et il vise à encourager les jeunes et les amener à accroître leur spiritualité à travers ce concours de mémorisation des hadiths et du Saint Coran.
Munazzamat Al-Da'wa Al-Islamiia est une Organisation Religieuse Internationale Non Gouvernementale et apolitique. Fondée en mai 1980, elle est basée à Khartoum, capitale du Soudan. Elle vise à l'expansion et l'explication de l'Islam avec courtoisie et douceur et à fournir des services sociaux aux personnes démunies en Afrique quelle que soit leur couleur, leur race, ou leur religion. Munazzamat revendique la liberté, la justice et l'égalité entre les peuples. s'oppose à la discrimination raciale. Elle fait de son mieux pour répandre la tolérance et la paix parmi les musulmans et autres disciples de religion, d'inspirer les belles valeurs spirituelles des religions qui sont destinées au bien-être et au bonheur de l'humanité. Elle est gérée par le conseil des fiduciaires qui comprend des représentants de l'Arabie Saoudite, du Soudan, de l'Égypte, du Koweït, des Émirats, du Qatar, de la Libye et d'autres pays d'Afrique Occidentale. Le Conseil d'Administration se compose de soixante (60) membres en plus d'un certain nombre d'organismes de supervision d'Afrique et d'Asie. Munazzamat a un nombre de bureaux extérieurs et régionaux qui sont responsables du travail sur le terrain dans les différents domaines de l'activité du Munazzamat au Soudan, en Ouganda, en Somalie, en Tanzanie, au Togo, au Mali, en Afrique de l'Ouest, aux Émirats, au Yémen et en Arabie Saoudite. Au Togo, Munazzamat est représenté par M. ISSAKA Abdou-Wahab.
Au cœur de vos préoccupations : pacifique ACTU-IS HUMANITAIRE : L'ONG DIRECT AID au chevet des enfants du Togo. Une cérémonie de distribution de cadeaux aux enfants de différents centres de l'Agence des Musulmans d'Afrique (A.M.A) s'est déroulée le 15 février dernier au centre de ladite agence, à Lomé. Offerts par les enfants koweïtiens à leurs homologues du Togo, ces cadeaux se situent dans le cadre du renforcement des liens d'amitié entre ces deux pays.
Au total, quatre mille neuf cent quatre-vingt-dix (4990) cadeaux ont été distribués aux enfants des différents centres d'AMA de Dapaong, Kara, Bafilo, Sokodé et Lomé. Ces cadeaux sont composés d'articles scolaires et de jouets. Ceci pour les inciter à plus de travail à l'école et aussi leur offrir un temps soit un peu de joie en s'amusant avec les jouets.
Une première dans les activités de l'ONG Direct Aid au Togo dont les responsables sont satisfaits du bon accueil et de la mobilisation des enfants lors de la distribution des cadeaux. Pour le chargé de communication de l'ONG Direct AID, M. Abdul Rahman Alhammadi, les enfants koweïtiens, par ces cadeaux ont pensé rendre les enfants du monde en général heureux, et en particulier ceux du Togo. « Ces cadeaux vont les servir de souvenir, car les enfants aiment écrire et jouer. Et ces cadeaux vont leur faire du bien », a-t-il précisé.
M. Abdul Rahman Alhammadi s'est dit très content de venir au Togo et compte pour les prochaines fois revenir pour soutenir un plus grand nombre d'enfants du Togo. Le Représentant-résident de l'ONG AMA au Togo, M. Abdel Krim Rouzaqui, a remercié les enfants koweïtiens pour ce geste à l'endroit de leurs collègues du Togo. « C'est un grand cadeau pour nous et pour les enfants et nous espérons qu'à l'avenir il y aura beaucoup de cadeaux », a-t-il laissé entendre.
M. Rouzaqui a exhorté les enfants à plus d'ardeur à l'école, car selon lui, ils seront les dirigeants du Togo demain. Créée en 1989 au Togo, l'ONG Direct AID a pour but de lutter contre la pauvreté, d'aider les orphelins. et veuves. L'ONG assiste aussi les enfants démunis dans la scolarisation. Depuis son implantation au Togo, Direct AID a construit des centres islamiques à Dapaong, Kara, Sokodé, Bafilo et Lomé.
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au coeur de vos Préoccupations
ACTU-SANTE: Dossier sur la carie dentaire et sa prévention
« La carie dentaire est traitée par le professionnel de la santé qui est le chirurgien-dentiste. Il est bien outillé pour traiter tous les stades de la carie dentaire. » Le Docteur Tokofai nous livre un dossier complet sur la santé bucco-dentaire dans une interview accordée au Magazine le Pacific.
au coeur de vos Préoccupations
M.P. : Bonjour docteur, quelle est la constitution de la dent et les maladies qui l'infectent?
Docteur : Je vous remercie pour l'opportunité que vous m'offrez de parler de ce Problème qui est d'une importance capitale. La dent est constituée de la couronne qui est la partie visible de la dent lorsqu'on ouvre la bouche et la racine qui n'est pas visible car recouverte par la gencive. Il y a beaucoup de maladies de la bouche et des dents, mais les plus communes sont la carie dentaire et la gingivite (maladie ou inflammation de la gencive).
Dr Georges TOKOFAI, Chirurgien-Dentiste, Directeur de cabinet dentaire SOS DENTISTE Président du Conseil National de l'Ordre des Chirurgiens-Dentistes du TOGO.
M.P. : C'est quoi la carie dentaire ?
Docteur : La carie dentaire est une maladie infectieuse d'origine bactérienne caractérisée par la destruction progressive des tissus durs de la dent. Elle commence par une déminéralisation de la surface de l'émail de la dent et si elle n'est pas soignée une cavité (un trou) se forme et progressivement toute la couronne de la dent est complètement détruite. La carie dentaire peut toucher les dents dès leurs apparitions en bouche, même chez le bébé. Plus de la douleur, un gonflement avec abcès peut se former sur la gencive et au niveau de la joue.
M.P. : Quels sont les signes et les différents types de la carie dentaire ?
Docteur : Il y a 4 types ou stades de carie dentaire en fonction de l'atteinte des différentes couches de la dent (l'émail, la dentine ou l'ivoire, la pulpe, tissus de soutien de la dent).
■ D'abord, une partie de la surface de la dent (l'émail) devient noirâtre, ou brunâtre ou d'un blanc laiteux. On parle de la carie de l'émail. Si rien n'est fait, c'est-à-dire non soignée, la décoloration ou la tache s'approfondit et s'étend et, finalement, une cavité (un trou) se forme dans la dent.
■ Ensuite on commence à ressentir une douleur en mangeant ou en buvant quelque chose de froid, de chaud ou de sucré. A ce stade c'est l'ivoire ou la dentine qui est atteinte.
■ Si la cavité formée dans la dent n'est pas traitée, elle s'agrandit de plus en plus, tandis que la douleur devient de plus en plus intense. plus intense. À ce stade c'est la pulpe qui est atteinte. C'est la rage dentaire.
Docteur : La carie dentaire est une maladie plurifactorielle, c'est-à-dire que le développement de cette maladie dépend de la combinaison de plusieurs facteurs qui sont :
■ la quantité ou le genre de bactéries (microbes) contenues dans la bouche,
■ l'hygiène de la bouche et des dents,
■ la résistance des dents,
■ la consommation d'aliments sucrés.
M.P. : Quel est le mécanisme de formation de la carie dentaire?
Docteur : Lorsque des petits morceaux de nourriture restent entre les dents et les gencives après un repas, des microbes les transforment en une substance mince et collante appelée la plaque dentaire sur la surface des dents ou entre elles. Si elle n'est pas enlevée à temps par le brossage, les microbes de la plaque vont transformer le sucre apporté par la nourriture en acide qui va ronger la dent et provoquer un trou dans celle-ci : c'est la carie dentaire. Donc la consommation fréquente de sucre ou d'aliments sucrés, la mauvaise hygiène bucco-dentaire et la faible résistance de l'émail vont favoriser l'apparition de la carie dentaire.
M.P. : Docteur, parlez-nous des conséquences liées aux complications de la carie dentaire sur l'organisme.
Docteur : La carie dentaire a souvent des répercussions sur l'organisme, sur la santé de l'individu. D'abord, il y a l'inconfort, les douleurs, les problèmes esthétiques, les problèmes de mastication (alimentation) et donc des problèmes digestifs, parfois le décès de l'individu. De plus, il y a l'absentéisme à l'école et au travail (perte de productivité, baisse de rendement scolaire), baisse de pouvoir d'achat des populations.
En dehors de ces conséquences, du fait que la dent n'est pas un organe isolé de l'organisme, la carie dentaire peut avoir des répercussions à distance dépassant le cadre de la bouche pour se manifester au niveau de tout l'organisme. Ainsi, la carie dentaire peut avoir des répercussions sur le cœur, les yeux, les reins, les... poumons, les articulations, la peau, les nerfs. Par exemple on peut avoir, entre autres, des névralgies faciales, des abcès du poumon, des gastrites, des uvéites, des conjonctivites, la chute des cheveux ou la pelade, des dermites, des septicémies, qui sont causées par les complications de la carie dentaire.
M.P. : Comment traite-t-on la carie dentaire?
Docteur : La carie dentaire est traitée par le professionnel de la santé qui est le chirurgien-dentiste, bien outillé pour traiter tous les stades de la carie dentaire. Généralement, le chirurgien-dentiste procède au nettoyage de la partie de la dent atteinte par la carie et la remplace par des produits pour reconstituer la partie détruite. Dans le cas où la dent est très détruite et que l'on ne peut pas la reconstituer, on l'enlève et dans ce cas on la remplace par une dent artificielle que l'on appelle une prothèse dentaire pour combler le déficit esthétique et fonctionnel (masticatoire) lié à la perte de la dent.
M.P. : Quels sont les conseils pour une bonne hygiène de la bouche et des dents ?
Docteur : Pour maintenir une bonne santé bucco-dentaire et prévenir la carie dentaire, trois règles sont à observer :
• l'adoption de bonnes habitudes d'hygiène alimentaire et de vie,
• la propreté des dents et de la bouche,
• les visites systématiques dès le plus jeune âge chez le dentiste.
M.P. : Quelles sont les bonnes habitudes d'hygiène alimentaire à observer ?
Docteur : Il faut avoir une alimentation équilibrée et variée : notre alimentation journalière doit comporter les nutriments principaux comme les glucides, lipides, protides, les vitamines et les minéraux. Ainsi chaque jour nos repas doivent comprendre de la viande ou le poisson ou les œufs, les céréales, les féculents, les légumes, les fruits. Il faut préférer l'eau ou le lait aux jus de fruits. Il faut préférer la consommation des aliments fibreux, un peu durs ou de consistance ferme qui facilitent l'auto-nettoyage des dents. En dehors de ces indications, il faut éviter : la consommation exagérée des aliments sucrés,
• de consommer les bonbons ou sucreries le soir avant de se coucher,
• de consommer les sucreries en dehors des principaux repas,
• de grignoter des aliments sucrés tout au long de la journée.
Il faut éviter les pratiques néfastes pour la santé bucco-dentaire :
■ consommer des aliments trop mous ou trop collants,
■ ouvrir les bouteilles avec les dents,
■ casser les os durs,
■ manger des aliments trop chauds ou trop froids,
■ mâcher le tabac,
■ abus de l'alcool, tabac,
■ se nettoyer les dents avec des objets métalliques et pointus, des brosses à dents végétales ou bâtonnets frotte-dents trop durs ou trop secs.
M.P. : La propreté des dents et de la bouche parlons-en :
Docteur : C'est le brossage des dents et de la bouche qui permet d'avoir et de maintenir une bouche propre. C'est le volet le plus important dans la prévention des maladies bucco-dentaires. Le brossage est l'acte primordial qui permet d'éliminer les débris alimentaires et la plaque dentaire par frottement et ceci réalise une résistance accrue de la dent et de la gencive. La plaque dentaire est à l'origine du développement de la carie dentaire, du tartre et de la mauvaise haleine. Il existe trois types de brosse à dents :
■ la brosse à dents synthétique manuelle,
■ la brosse à dents électrique : pour une même durée d'utilisation a un rendement supérieur à la brosse à dents manuelle,
■ la brosse à dents végétale ou à bâtonnet frotte-dents ou encore brosse à dents naturelle ou improprement appelée cure-dents.
Dans tous les cas on choisira une brosse à dents à petite tête, souple, adaptée à son âge, capable de nettoyer les dents du fond de la bouche, sans traumatiser la gencive et sans limer ou rayer les dents.
M.P. : Y a-t-il une technique de brossage?
Docteur : Le brossage de la dent se fait :
■ d'abord verticalement sur les deux faces des dents, à l'intérieur et à l'extérieur, en allant toujours de la gencive vers les dents. Cette action élimine les débris alimentaires qui se trouvent entre les dents. Un mouvement de la dent vers la gencive est nuisible pour la dent car cette action refoule les débris alimentaires entre les dents et sous la gencive. Ensuite, horizontalement sur la face supérieure (et inférieure) ou masticatrice des dents. Le brossage doit concerner toutes les dents sans oublier celles du fond. Il raffermit les gencives et empêche la formation du tartre. Si la gencive saigne un peu sous l'action d'une brosse à dents, il ne faut pas s'en inquiéter, elle a besoin d'être raffermie par un brossage régulier.
On peut parfaire le brossage au moyen des adjuvants qui sont entre autres la soie dentaire pour éliminer les débris alimentaires résiduels dans les espaces inter-dentaires. On termine le brossage en brossant les faces internes des joues, le palais et en brossant horizontalement le dos de la langue.
M.P. : Quel est le rôle de la pâte dentifrice ?
Docteur : Le dentifrice complète l'effet mécanique de la brosse à dents en vue d'éliminer de la surface des dents et des espaces interdentaires les débris alimentaires et de réduire la plaque dentaire. La pâte dentifrice doit nettoyer et faire briller les dents sans rayer l'émail. De plus, elle laisse une sensation de propreté et de fraîcheur, en parfumant l'haleine. Le rôle de la pâte n'est pas de blanchir les dents car chaque denture a une coloration propre.
Le dentifrice est composé :
• de principes actifs qui ont une action précise sur les dents. La quasi-totalité des dentifrices contient du fluor, principe actif qui sert à renforcer l'émail des dents et donc à les protéger contre la carie dentaire
• d'excipients tels les abrasifs, les arômes, les colorants, les agents moussants.
Certains dentifrices contiennent des principes actifs complémentaires tels que les antibactériens ou des agents blanchissants, etc. Selon l'état de la bouche (caries, gingivite, abcès, hyperesthésies, etc.) le dentiste conseillera la pâte dentifrice adaptée. Pour augmenter donc l'effet thérapeutique du dentifrice fluoré, il est conseillé de le garder quelques instants entre le brossage et le rinçage. De plus, le rinçage ne doit pas être total.
M.P. : Les brosses à dents végétales ont-elles le même rôle que la pâte dentifrice et comment les utiliser?
Docteur : La brosse à dents végétale ou alo (Ewé) est un morceau de bois qui a en moyenne 1 cm de diamètre et 15 cm de longueur. Il est généralement fait des tiges ou des racines de certaines plantes très fibreuses au goût agréable. Les bâtonnets frotte-dents doivent être frais taillés pour être souples et faciles à mâcher tout en conservant leur principe actif. Un bâtonnet desséché va abîmer les gencives, les dents et les autres tissus de la dent. Si le bâtonnet est sec, il est recommandé de laisser tremper le bout à mâcher dans l'eau propre pendant 24 heures. La brosse à dents végétale est aussi valable que l'utilisation de la brosse à dents manuelle synthétique. Avant de se servir du bâtonnet, il faut le laver à l'eau propre puis le mâcher un certain temps jusqu'à ce que les fibres se détachent comme les poils d'une brosse à dents avant de commencer le nettoyage des dents. Les techniques pour le brossage avec la brosse à dents végétale sont les mêmes que pour la brosse à dents manuelle synthétique. Il est recommandé de se rincer la bouche après son utilisation car les débris peuvent irriter la gencive ou favoriser l'apparition de la carie dentaire.
Une brosse à dents doit être changée tous les 3 mois ou dès que les brins paraissent ébouriffés. Le brossage se fait 3 fois par jour, après les repas notamment après le petit déjeuner et surtout le soir avant d'aller se coucher. Le brossage se fait pendant 3 minutes lorsqu'on utilise la brosse à dents manuelle avec la pâte dentifrice et au moins 5 minutes lorsqu'on utilise la brosse à dents végétale.
Après utilisation, les brosses à dents manuelles industrielles et végétales doivent être bien rangées. Il faut se rappeler qu'une brosse à dents est chargée des microbes de son utilisateur et ne doit pas être prêtée. Pour éviter toute contamination. Pour des raisons d'hygiène, il n'est pas conseillé de se promener en dehors de son domicile avec une brosse à dents végétale en bouche.
M.P. : Quels conseils pour nos lecteurs ?
Docteur : Il est recommandé au moins deux visites par an chez le dentiste même si apparemment on estime n'avoir aucun problème en bouche. La première visite chez le chirurgien-dentiste s'effectue à titre préventif vers l'âge de 18 mois. Les visites systématiques permettent :
• de déterminer le risque carieux
• de détecter précocement et de soigner les lésions carieuses débutantes ou toute autre maladie de la bouche
• de donner des conseils sur l'alimentation
• de donner des conseils nécessaires pour avoir de belles dents.
La carie dentaire est donc une maladie facile à éviter si l'on respecte les mesures d'hygiène simple.
ACTU-IS
QUELQUES SUBLIMES QUALITÉS DU PROPHÈTE MOHAMMED (Paix et Bénédiction d'Allah sur Lui)
El Hadj Yacoub BINGUITCHA-FARÉ
Auteur d'ouvrages religieux, Chercheur engagé en Islam Tout comme il a fait de l'Islam le plus parfait des messages, Dieu (Exalté soit-il) a fait de Mohammed (SAW) le plus parfait des hommes, une lumière destinée à influencer des générations d'hommes et de femmes à travers les âges. Raison pour laquelle nous vous proposons de vous amener à la découverte de quelques sublimes qualités de ce Noble personnage.
Sa générosité envers les ennemis
La générosité du Prophète, même à l'endroit de ses ennemis, constitue un cas unique dans les annales de l'histoire du monde. Abdallah ibn Ubay, [la tête de file des hypocrites à Médine] était ainsi un ennemi juré de l'islam qui passait tout son temps à comploter contre les croyants, allant même jusqu'à inciter les Quraish et les Juifs à écraser les musulmans. Pourtant, à sa mort, le Prophète pria le Seigneur de lui pardonner, allant même jusqu'à offrir son propre habit pour envelopper sa dépouille. Les Mecquois qui lui firent endurer, durant son apostolat, les tortures les plus barbares, lui et Ses compagnons bénéficièrent tous d'une amnistie générale lorsqu'il triompha d'eux et entra victorieusement à la Mecque. Le traitement qu'un autre conquérant leur aurait infligé à sa place peut être facilement imaginé. Mais le sens du pardon du Prophète fut illimité ; ainsi, treize longues années de persécutions et de conspirations furent totalement pardonnées et oubliées. Les prisonniers de guerre, estimés alors à près de 6 000, furent tous généreusement libérés. Aicha rapporte que le Prophète ne s'est jamais vengé d'un mal fait à sa propre personne. Il y eut certes des cas, quoique très rares et très isolés, où une punition se devait d'être infligée. Mais tous furent des cas de perfides trahisons de la part de personnes envers qui le pardon n'avait plus aucun effet de réforme. Laisser de tels méfaits impunis aurait signifié ni plus ni moins qu'avaliser le crime. Ainsi, une sanction n'était jamais administrée tant qu'il existait la moindre chance que le pardon ait un effet dissuasif et, à défaut, soit une Occasion pour le coupable de s'amender honorablement. Il faut préciser que cette générosité était étendue à toutes les croyances ; aussi bien aux Juifs, qu'aux Chrétiens, aux Idolâtres, etc.
Une justice égale pour tous
Dans l'administration de la justice, le Prophète était d'une impartialité implacable. Musulmans aussi bien que Non-musulmans, amis ou ennemis, tous étaient égaux devant lui. Bien avant même d'être investi de la prophétie, son impartialité, son honnêteté, et son intégrité étaient de notoriété publique dans son entourage, de sorte que les gens se référaient souvent à lui pour régler leurs différends. À Médine, aussi bien les Idolâtres que les Juifs acceptaient volontiers son arbitrage dans toutes leurs disputes. Ainsi, en dépit de la profonde malveillance des Juifs envers l'Islam, lorsqu'il arrivait au Prophète de juger une affaire opposant un juif à un musulman, il n'hésitait pas, le cas échéant, à trancher en faveur du juif même si les musulmans, fut-il l'ensemble de sa tribu, pouvaient subir. un grave préjudice à travers cette décision. Et il n'est pas difficile d'imaginer les préjudices que de telles déconvenues pouvaient occasionner pour l'Islam, en ces temps de faiblesse et d'épreuves.
En résumé, le Prophète était le symbole vivant du verset coranique qui dit : « Que la haine contre un peuple ne vous incite pas à agir avec injustice. Soyez toujours équitables car cela est plus proche de la piété. » (S5 V8) Il avertit ainsi un jour sa propre fille Fatima que seules ses œuvres personnelles lui seraient utiles au Jour du Jugement et que si elle se rendait coupable d'un mal, elle en serait punie comme n'importe quel autre membre de la communauté musulmane.
Sur son lit de mort, il fit annoncer publiquement, immédiatement avant de rendre le dernier soupir : « Si je dois quelque chose à quelqu'un, il peut la réclamer. Si j'ai une fois offensé quelqu'un, il a le droit de s'en venger. »
Sa compassion envers les pauvres et les malheureux Il a été observé que le Prophète n'avait jamais déçu un mendiant. Il ne lui opposait jamais de refus brutal mais préférait plutôt le faire attendre dans l'espoir qu'un bien lui advienne entre-temps pour satisfaire sa demande. Il comblait les différentes sollicitations même au prix du sacrifice de son propre bien-être. Il nourrissait ainsi les affamés tout en ayant le ventre vide et n'avait pas l'usage de garder de l'argent par devers lui. En agonie sur son lit de mort, il envoya chercher tout ce qui se trouvait encore dans sa maison et le fit distribuer aux pauvres. Même à l'endroit des créatures primitives de Dieu, son cœur était rempli de miséricorde. Il parla ainsi d'un homme qui, un jour, tira de l'eau d'un puits pour étancher la soif d'un chien, qu'il avait acquis le paradis par cet acte de bonté à l'endroit d'une faible créature de Dieu. Il fit également savoir une fois, à propos d'une vieille femme décédée, qu'elle était en train de subir le châtiment au cœur de vos préoccupations d'outre-tombe du fait que, durant sa vie, elle avait l'habitude d'attacher son chat et de le laisser affamé. Depuis sa prime jeunesse, il éprouvait une profonde compassion pour les veuves, les orphelins et les faibles sans recours. Il disait souvent : « Celui qui prend soin d'un orphelin et moi sommes aussi proches que ces deux doigts, » en montrant son index et son majeur accolés.
Le Saint Coran est également rempli d'une miséricorde semblable envers les pauvres et les faibles : « Vois-tu celui qui traite la Rétribution de mensonge ? C'est celui qui repousse l'orphelin et qui n'encourage pas à nourrir le pauvre. » (S107 Vl-3)
Le Prophète pouvait endurer avec sérénité les plus grandes épreuves qui le frappaient mais la peine des autres le touchait énormément. Il demeurait toujours du côté des opprimés et défendait les droits des femmes sur les hommes, ceux des esclaves sur leurs maîtres, ceux des gouvernés sur les gouvernants, ceux des sujets sur les souverains... Il aimait beaucoup les enfants. Lorsqu'il marchait dans la rue, il prodiguait force tapes amicales ou des caresses à ceux d'entre eux rencontrés sur le chemin. Il ne manquait jamais de visiter les malades pour s'enquérir de l'état de leur santé et de les réconforter. Il se joignait également aux processions mortuaires.
Son sens du pardon
Le sens du pardon fut un autre joyau étincelant du caractère du Prophète ; cette vertu ayant trouvé son expression la plus sublime en sa personne. Le Saint Coran lui enjoignit de « tenir fermement au Pardon », ce que le Seigneur lui explicita ainsi : « Quiconque rompt ses relations avec vous, persévérez à renouer vos rapports. Quiconque refuse de vous donner, donnez-lui. Quiconque vous fait du mal, pardonnez-lui. » Ces injonctions ne demeurèrent point, avec le Prophète, lettre morte car il se conforma à ces valeurs sous les situations les plus difficiles. Au cours de la bataille de Uhud, alors qu'il était blessé et tombé à terre, un de ses compagnons lui demanda d'invoquer la malédiction de Dieu sur l'ennemi. Il lui répondit alors : « Je ne suis pas envoyé comme malédiction envers les hommes. mais en tant que [Prophète] pour inviter les hommes vers le bien et à titre de miséricorde. Ô Seigneur ! Accorde la bonne guidée aux gens de mon peuple, car ils ne savent pas... »
Un bédouin le frappa un jour et lorsqu'on lui demanda par la suite pour quelle raison il pensait qu'on ne lui rendra pas la monnaie de sa pièce, il répondit qu'il savait que le Prophète ne rendait jamais le mal par le mal. Le sens du pardon dont il fit montre à la conquête de la Mecque constitue assurément un exemple sans précédent dans toute l'histoire du monde. Toutes les tentatives imaginables furent entreprises pour détruire l'Islam et ôter la vie à son Prophète. Mais nul reproche ne fut proféré à propos de ces graves méfaits [lorsque les musulmans prirent le dessus]. Un pardon sublime fut étendu même jusqu'à un ennemi comme Abû Sufyan qui fit tout ce qu'il put pour combattre l'Islam, de même qu'à sa femme Hind qui se rendit coupable de la barbarie innommable de mutiler le corps de Hamza [un oncle du Prophète].
• Son respect Pour les autres, il faisait toujours preuve de beaucoup de considération aussi bien envers les vieux que les jeunes. Il se levait à chaque fois qu'apparaissaient son ancienne nourrice ou sa fille, et leur étendait son propre manteau pour s'asseoir. Il avait également du respect pour sa propre fille. « Respectez vos enfants » fut une de ses nombreuses recommandations. Il insistait beaucoup sur la grande déférence due à la mère. « Le Paradis se trouve sous les pieds des mères, » disait-il.
Voilà quelques traits moraux sublimes de cet illustre personnage porteur du dernier message du Créateur de toutes choses à l'endroit des femmes et des hommes soumis à sa seule Volonté. Ces traits moraux parmi tant d'autres ont suscité l'admiration et continuent de nourrir la grande estime que lui portent aussi bien les musulmans que les non-musulmans épris de vérité et de justice à travers les temps.
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