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L'Autre Regard #27
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- Articles de journaux (3615 items)
- Titre
- L'Autre Regard #27
- Editeur
- L'Autre Regard
- Date
- 5 juin 2015
- numéro
- 27
- Résumé
- Mensuel d'information islamique
- nombre de pages
- 16
- Sujet
- Association pour la bienfaisance RAHMA du Burkina Faso
- Coopération arabe
- Issaka Kafando
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- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000185
- contenu
-
Si Dieu l’avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté. S5v48
Mensuel d’information islamique N° 027 du 05 juin au 05 juillet 2015
Prix : 300 FCFA
FLAMBÉE DES PRIX PENDANT RAMADAN 2015, fera-t-elle exception ?
CHEIKH ABD HAMID ZOUNGRANA SUR LE RAMADAN
EL HADJ ISSA KAFANDO
Oule Salman AIFariss du Burkina
LES ROHINGYAS, MUSULMANS DE LA BIRMANIE
La minorité religieuse la plus persécutée au monde.
Comment gérer son alimentation pendant le ramadan ?
Que chacun se donne les moyens d'engranger le plus grand bénéfice.
Ramadan Kareem
Les bienfaits thérapeutiques du jeûne sur l'organisme.
Éditorial
FLAMBÉE DES PRIX PENDANT RAMADAN 2015, fera-t-elle exception ?
Si Dieu l'avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté. S5v48
Prix : 300 FCFA
Le mois de ramadan sous nos cieux, c’est aussi cette hausse des prix des produits de grande consommation. C’est une période que beaucoup de commerçants attendent impatiemment. avec le secret espoir de faire du chiffre. Ce Ramadan-ci fera-t-il exception ? Il faudra voir pour y croire. Mais déjà du côté de nos gouvernants, on hausse le ton pour mettre en garde ces sangsues du peuple. Vont-elles entendre raison ? Attendons de voir.
Ce qui est choquant dans cette triste réalité, c’est que cette hausse des prix du sucre, des dattes, du riz souvent et du mil est l’œuvre des commerçants musulmans. Ce n’est un secret pour personne, ces denrées sont commercialisées par les nôtres. Mais comment comprendre que ces derniers acceptent tant pressurer leurs coreligionnaires ? C’est à ne rien comprendre.
Le mois de jeûne est compris par tous, en tout cas jusqu’à présent, par la période dans laquelle tout le monde partage tout. C’est la règle partout. Mais contrairement à cela, ces commerçants véreux, ces Ladjis, préfèrent créer la surenchère pour obliger les détaillants à élever les prix. La technique est connue, c’est à quelques mois ou semaines du Ramadan que les grossistes commencent à stocker. Les sacs de sucre, le lait, les dattes, etc., pour les faire sortir en plein jeûne. C’est alors que le prix prend un coup parce qu’il y a un déficit sur le marché. Finalement, ce mois vu comme celui de la largesse se transforme en un mois de spoliation. C’est dire à quel point nous, musulmans d’ici, sommes loin de cerner réellement le message divin. Pourtant, ailleurs, ce n’est pas toujours le cas. Eux, au contraire, à défaut de diminuer les prix, les gardent à leur niveau avant le mois de Ramadan.
Cette année, la Communauté a déjà mis en garde, ou du moins, a attiré l’attention de l’État sur cette coutume des commerçants. Le Gouvernement a rasséréné la Communauté de ce que « plus rien ne sera comme avant » en la matière. Cette année, on pourra comprendre une quelconque augmentation des prix de tous les produits, sauf celui du sucre. En effet, il s’est avéré l’existence d’un stock très important de sucre produit chez nous. Attendons de voir par quelle acrobatie commerciale ces commerçants viendront justifier. Une quelconque hausse du prix du sucre ! C’est le lieu de lancer un appel à tous les musulmans qui s’adonnent à une telle pratique que, sans être juge à la place de Dieu, cette manière de faire ne saurait être agréée par Dieu. Qu’ils sachent que, quel que soit le profit qu’ils engrangeront à travers cette forme d’escroquerie, qui ne dit pas son nom, ils ne bénéficieront pas de la barakat de Dieu. En tous cas, plaise à Dieu de guider les auteurs de tels actes sur le droit chemin. Qu’il nous guide tous sur le droit chemin. Bon Ramadan à toutes et à tous !
La rédaction
RECEPISSE
Arrêté : n°2613/P/12/CAO/TGI/PF
Siège social : Ouagadougou
Secteur 10 - 01 BP 2481 Ouaga 01
Portable : 76 93 60 93 / 79 91 05 66
Directeur de Publication : Guigma Arounan
Rédacteur en chef : Tiendrebéogo Ousmane
Tél. : 76 00 73 34
Équipe de rédaction :
Tiendrebéogo Ousmane
Ouédraogo Ahmad dit Karamssamba
Zoungrana Ablassé
Nébié Zakaria
Guigma Arounan
Nana Moumouni
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L’Autre Regard - N°027 du 05 juin au 05 juillet 2015
Culture
Comment gérer son alimentation pendant le ramadan ?
Le ramadan consiste en un jeûne diurne qui n’autorise aucune prise alimentaire (ni boissons, ni médicaments, ni cigarettes…) du lever au coucher du soleil. Généralement, et c’est l’amer constat, mois d’abstinence, le ramadan est désormais le mois de tous les excès. Les changements alimentaires, le souci de se rattraper après la fin de la journée conduisent beaucoup chez le médecin. Tour d’horizon des plats consommés pendant cette période, avec quelques conseils à la clé pour une bonne gestion de son alimentation.
Les heures et les types de repas pendant le ramadan
Durant cette période, les heures de repas changent : « Al Foutour » est le repas pris à la rupture du jeûne après le coucher du soleil. Soleil « Al Ichaa » est le repas suivant. Il est pris quelques heures après Al Foutour. « As souhour » est le repas pris avant le lever du soleil. Cette année 2011, la rupture du jeûne se faisant à une heure tardive, certaines personnes ne prendront pas de second repas par manque d’appétit. Il faut en tenir compte pour son traitement médicamenteux et son alimentation.
Comment s’alimenter pendant le ramadan ? La manière de s’alimenter est ponctuellement modifiée. Le ramadan correspond à une période sacrée pendant laquelle le rythme et les habitudes changent. Mais c’est aussi une période où l’on prend plus le temps pour cuisiner (plats, pâtisseries, pains, beignets…). Pendant le ramadan, on alterne entre abstinence dans la journée et excès alimentaires nocturnes. L’alimentation est beaucoup plus riche que d’habitude en sucre et en graisse, et pauvre en fibres (peu de fruits et légumes frais) : d’où des glycémies fréquemment plus élevées. Les apports alimentaires augmentent de manière spectaculaire dans un laps de... temps court (en moyenne 3000 Kcalories pour une femme et 5000 Kcalories pour un homme). Durant le ramadan, il faut donc veiller à structurer les prises alimentaires autour de 3 repas « en heures décalées » et éviter de grignoter continuellement tout au long de la soirée (comme on peut le voir dans beaucoup de familles !). Ce qui correspond à un petit déjeuner pris très tôt, un déjeuner (à la rupture du jeûne) et un dîner (dans la nuit).
L’hydratation doit être suffisante et régulière sur cette période (eau, thé, café…) et encore plus importante si le patient fait le ramadan dans son pays d’origine (Maghreb, Afrique, etc.). Les plats traditionnels du ramadan, la coriandre et le citron pressé, sont une source de vitamine C (anti-fatigue) : à ne pas négliger sur cette période ! Les dattes habituellement consommées à la rupture peuvent être mangées en équivalence avec les fruits frais. De plus, les dattes constituent une source intéressante de minéraux (magnésium, potassium, calcium) et de fibres (2 dattes peuvent). remplacer un fruit frais). Les féculents habituellement consommés (pâtes, riz…) peuvent être remplacés pendant le ramadan par de la semoule, de l’orge, des vermicelles, du boulgour (suivant les préparations privilégiées par la famille), certains de ces féculents ayant des index glycémiques bas (orge, boulgour).
Le pain : Il garde toute sa place pendant ce mois. On peut aussi le choisir complet pour limiter les problèmes de constipation. Les beignets par contre, sont beaucoup plus gras.
Les fruits oléagineux (cacahuètes, pistaches, amandes, etc.) : il n’est pas nécessaire d’en manger tous les jours car ils sont riches en graisse et trop souvent grignotés pendant le ramadan.
Les viennoiseries (croissant, pain au chocolat…) : Elles sont aussi riches en sucres et en graisses, peuvent en extra remplacer le morceau de pain beurré (par exemple, un croissant remplace 50 g de pain beurré).
Les boissons : On ne le dira jamais assez, seule l’eau est indispensable. On va également s’hydrater avec la soupe, le thé, le Café, la tisane. Les sodas sont à éviter à cause du sucre et des bulles qu’ils contiennent. Ils s’ajoutent aux désordres intestinaux (ballonnements, gaz…) fréquents sur cette période et apportent inutilement du sucre.
Pâtisseries orientales. Les pâtisseries orientales : elles procurent du plaisir aux papilles mais sont de véritables bombes caloriques en sucres et en graisses.
Les garnitures pour varier : aux crevettes, au poulet, aux légumes grillés, pommes de terre/thon en conserve, épinards/chèvre, courgette/thon, tomate/carré frais, etc.
Conseils pratiques pendant le ramadan : Le conseil de base est de répartir votre alimentation sur trois repas et non en grignotages tout au long de la nuit. Équilibrer les différents repas en veillant à apporter des aliments des principaux groupes (féculents, fruits et légumes, viande, poisson ou œufs, produits laitiers). Penser aux plats vous permettant de manger un peu plus de légumes. Ne pas négliger les sucres lents (semoule, orge, vermicelles) qui sont trop souvent. remplacés par des sucres rapides (gâteaux, pâtisseries, sodas…). Certains aliments seront à consommer avec plus de modération : comme les pâtisseries orientales, les biscuits, les fruits oléagineux, les viennoiseries... La surveillance glycémique doit être accrue durant cette période ! Il est vivement conseillé de consulter son médecin avant le ramadan pour faire le point sur l’équilibre de son diabète, les précautions à prendre (notamment en cas d’hyperglycémie et d’hypoglycémie), d’adapter les prises médicamenteuses (et non en supprimer certaines) car c’est une période pendant laquelle le diabète se déséquilibre fortement, entraînant parfois l’hospitalisation.
Idées de menus pour le ramadan :
Rupture : Al Foutour 1 à 2 dattes, un verre de fermenté, une boisson chaude sans sucre, pain accompagné de beurre, d’huile d’olive, d’argan ou d’olives vertes. Ragoût de viande et légumes.
2ème repas : repas après Icha. Mélange de crudités, purée d’aubergines, ragoût de légumes… assaisonné d’un mélange d’huile d’olive et. d’huile de colza ou de noix et des brochettes grillées, ou un ragoût avec viande et légumes, ou un tajine de poisson et légumes avec un morceau de pain. Un laitage, ou un entremet sans sucre, un fruit frais, une compote, ou une salade de fruits, boisson chaude sans sucre type café, thé… Et de l’eau.
Petit déjeuner : le souhour. Pain accompagné de beurre ou d’huile d’olive, huile d’argan ou du fromage ou les restes d’un plat de la veille, semoule au lait, ou vermicelles au lait, lait, yaourt ou fromage, une boisson chaude sans sucre (café au lait, thé…), et toujours beaucoup d’eau.
Auteure : Fatima Oulhadj, diététicienne, Ville de Bagnolet. Par M.N L’Autre Regard - N°027 du 05 juin au 05 juillet 2015. Page 3.
Culture
Question/réponses du jeûneur. Les jurisconsultes affirment que les facteurs d’invalidation du jeûne produisent leurs effets à condition qu’on soit conscient de leur aptitude à les produire. En d’autres termes, si par exemple, une personne ne sait pas que la masturbation est interdite alors qu’une autre... Personne ne le sait, mais ignore qu’elle entraîne l’invalidation du jeûne. Laquelle des deux personnes perdrait son jeûne en cas de recours à la masturbation ? Louanges à Allah.
L’ignorance qui constitue une excuse permettant de sauver le jeûne dans le cas de la commission d’un acte de nature à invalider le jeûne, c’est l’ignorance de l’interdiction de l’acte et l’ignorance de son aptitude à invalider le jeûne. Si on ignore l’interdiction de la masturbation et son aptitude à invalider le jeûne, on ne perd pas son jeûne à cause d’un recours à la masturbation pendant une journée du Ramadan.
Quant à celui qui connaît l’interdiction de la masturbation mais ignore son aptitude à invalider le jeûne, celui-là ne bénéficie d’aucune excuse car il lui est demandé d’éviter la masturbation dès qu’il la sait interdite. Puisqu’il ne l’a pas évitée, il est coupable de négligence et de transgression, d’où l’invalidation de son jeûne. Allah le sait mieux.
Comment le jeûneur peut-il vérifier que ce qui se dégage de son sexe... Il est nécessairement du sperme et non de la semence quand, par exemple, à un moment d’excitation (qui ne se situe pas dans un songe) il constate sur ses sous-vêtements une tâche qui n’est ni transparente ni blanche ? Comment juger son jeûne, s’il plaît à Allah Très-haut ? Louanges à Allah.
Premièrement, si cela lui est arrivé alors qu’il est endormi, son jeûne reste valide, que le liquide soit du sperme ou de la semence, car l’écoulement du sperme pendant le sommeil n’invalide pas le jeûne. Deuxièmement, si cela lui arrive pendant la journée, il faut faire la distinction entre le sperme et la semence en se fondant sur leurs caractéristiques respectives. Le sperme est un liquide dense qui se dégage avec force et sent l’odeur de la pâte de farine, tandis que la semence est visqueuse et transparente et n’a pas d’odeur.
On a interrogé les ulémas de la Commission Permanente sur le cas d’un homme qui voit un liquide s’échapper de lui après avoir caressé sa femme alors qu’il observait le jeûne. Ils ont dit : « Si la La réalité est comme vous l’avez dit, l’intéressé n’a ni rattrapage ni expiation à faire, compte tenu du statut d’origine, à moins que cela s’atteste par une mouillure. Si tel était le cas, l’intéressé doit prendre un bain rituel et procéder à un acte expiatoire.
Extrait des fatwas de la Commission Permanente / Premier Recueil (10/273). Allah le sait mieux. J’ai une tante maternelle qui est une veuve sans source de revenu. Elle vit seule grâce à quelques aides financières qu’elle reçoit de deux de ses frères. J’ai aussi un oncle maternel, un fonctionnaire qui perçoit un salaire qui ne suffit pas car il nourrit quatre enfants, dont deux étudiants à l’université.
Ma question est la suivante : « Est-il permis de leur remettre les recettes de l’acte expiatoire du retardement du jeûne (18 jours à rattraper) ? Quelle en sont les valeurs et modalités de paiement ? »
Louanges à Allah. Il n’y a aucun inconvénient à ce que vous remettiez les recettes de l’acte expiatoire à votre oncle maternel ou à votre tante maternelle s’ils... sont dans le besoin. Mieux, il est préférable de les leur donner au lieu de les donner à une personne étrangère. Ce qu’il faut donner pour l’ensemble des jours (ratés) est estimé à 27 kg de riz. J’observe le jeûne du Ramadan, mais je ne prie pas. Est-ce que mon jeûne est valide ? Louange à Allah. Ni le jeûne du Ramadan ni aucune autre action ne seront agréées de la part d’une personne qui abandonne la prière, parce que l’abandon de la prière est un acte de mécréance en vertu de la parole du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) : « Dès que l’homme abandonne la prière, il tombe dans la mécréance et le polythéisme (Shirk) ». Qu’elle s’empresse à prendre un bain et à aller prier afin de cumuler la propreté extérieure et la propreté intérieure. Qu’elle n’ajourne pas le repentir en disant : « Je le ferai demain ou après-demain », car l’on ne sait pas quand la mort viendra. Qu’elle se repente devant Allah avant le moment où il sera inutile de regretter : « Le jour où l’injuste se mordra les deux mains et dira : « (Hélas pour moi !) Si seulement j’avais suivi le chemin avec le Messager !... Malheur à moi ! Hélas ! Si seulement je n’avais pas pris « un tel » pour ami !... Il m’a, en effet, égaré loin du rappel (le Coran), après qu’il m’en soit parvenu. » Et le Diable déserte l’homme (après l’avoir tenté). » (Coran, 25 : 27-29).
Délaisser la prière du Tarâwih ? La question a été posée à Sheikh ‘Abdel-Karîm al-Khoudheîr (qu’Allah le préserve) au sujet de celui qui a délaissé la prière du Tarâwih. Sur la question, Sheikh ‘Abdel-Karîm al-Khoudheîr a répondu que la prière du Tarâwih est une Sounnah et non une obligation, et que pour celui qui la délaisse, il n’y aura rien sur lui. Mais qu’il sera privé par deux fois. Certes, il a été authentifié du Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) qu’il a dit : « Celui qui veille le Ramadhân avec foi et espérance de la récompense divine, se verra pardonner ses péchés passés. » Et dans « qui veille le Ramadhân », il y a le fait de veiller qui s’applique dans l’accomplissement du Tarâwih. Quiconque prie avec l’imâm jusqu’à ce qu’il termine, Allâh lui inscrit [la récompense de celui] qui a passé la nuit en prière. » Est-ce que le Qounoût devrait être fait avant le Roukoû’ [inclinaison] ou bien après l’inclinaison [Roukoû’] ? D’après un grand nombre de traditions et un grand nombre de gens de science, al-Qounoût devrait être fait après le Roukoû’, mais si une personne le fait avant le Roukoû’, il n’y a pas de mal.
Il est possible que le Qounoût se fasse ou bien après l’inclinaison quand il termine de réciter le Qor’ân et qu’il se relève de l’inclinaison, et qu’il dit « Rabbanawa-laka al-hamd », comme cela est expliqué dans un grand nombre de récits du Prophète (sallallahu ’alayhiwasallam), et comme cela est affirmé par un grand nombre de Gens de Science ; ou bien, quand il termine de réciter al-Qor’ân et qu’ensuite il faut le Takbîr [Allâhu Akbar]. Les deux récits ont été rapportés dans la Sounnah.
[1] Sheikh Ibn ’Uthaymîn & Sheikh Ibn BâZ
Et on lève comment les mains [dans le Qounoût] ? Réponse : Les savants ont dit : On lève les mains au niveau de la poitrine sans trop les élever, et on doit étendre ses paumes et les tenir de la sorte vers le ciel. La signification apparente des paroles des savants indique que les mains devraient être réunies, tel un mendiant lorsqu’il demande que l’on lui donne quelque chose. Mais les tenir loin de soi séparément, je ne connais aucune base à cela dans la Sounnah, ou dans les paroles des savants.
Quel est l’avis concernant la récitation des invocations du Qounoût de la prière du Witr pendant les nuits du Ramadhân, est-ce qu’il est permis de les délaisser ? Le Qounoût est une Sounnah dans le « Witr », et si la personne le délaisse quelquefois, il n’y a rien de mal à cela. Qu’en est-il de certains imâms [de mosquée] qui perdurent dans la récitation du Qounoût pendant le « Witr » chaque nuit, y a-t-il un récit de nos anciens sur cela ? Il n’y a rien de mal à cela, au contraire c’est une Sounnah, car quand le Prophète (sallallahu ’alayhiwasallam) a enseigné à Hassan Ibn ’Alî (radhiallâhu ’anhuma) le Qounoût dans le « Witr », il ne lui a pas donné l’ordre de le délaisser quelquefois, ou bien de le faire tout le temps. Ceci indique que l’un comme l’autre sont permis. D’où il a été rapporté de façon sûre que quand Oubay Ibn Ka’ab (radhiallâhu ’anhu) a guidé la prière avec les compagnons dans la Mosquée du Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhiwasallam), il délaissait le Qounoût quelques nuits ; il se peut que cela ait pour but d’apprendre aux gens que ce n’est pas obligatoire.
L’Autre Regard - N°027 du 05 juin au 05 juillet 2015
Culture
LES ROHINGYAS, MUSULMANS DE LA BIRMANIE
La minorité religieuse la plus persécutée au monde
Près de 2000 migrants ont été secourus lundi près des côtes d’Indonésie et de Malaisie, abandonnés par leurs passeurs. Ils sont pour la plupart Rohingyas, une minorité musulmane chassée de Birmanie par les bouddhistes.
• Une minorité musulmane dans un pays bouddhiste
Les Rohingyas se considèrent comme descendants de commerçants arabes, turcs, Bengalis ou Mongols. Ils font remonter leur présence en Birmanie au XVe siècle. Le gouvernement birman estime pourtant qu’ils seraient arrivés au moment de la colonisation britannique et les considère comme des immigrants illégaux bangladais. En 1982, une loi leur a retiré la citoyenneté birmane. Après plus de 30 ans d’exactions, ils ne sont plus que 800 000 dans un pays de plus de 51 millions d’habitants à majorité bouddhiste. Selon l’ONU, ils forment la minorité la plus persécutée au monde.
• Le nettoyage ethnique de 2012
En juin 2012, un Rohingya est accusé du viol d’une Birmane. Ce sera le point de départ d’une campagne de nettoyage ethnique dans l’Ankaran, état du nord-est birman où ils vivent. Le régime birman ainsi que plusieurs moines bouddhistes sont accusés d’avoir participé ou favorisé un « crime contre l’humanité », selon les termes de Human Rights Watch (HRW). L’organisation non gouvernementale estime que les autorités ont pris part à la destruction de mosquées, lancé des vagues d’arrestations. accompagnées de violences et bloqué l’accès des organismes d’aide humanitaire aux musulmans déplacés. Le 23 octobre, au moins 70 Rohingyas ont été massacrés en une journée dans le village de Yan Thei, situé dans la commune de Mrauk-U.
Un peuple chassé du nord-est de la Birmanie Aujourd’hui, les discriminations se poursuivent. Les Rohingyas ne peuvent pas travailler, se marier ou étudier. Ils sont régulièrement expropriés, extorqués, privés de soins... Dans les villages rasés par les émeutes de 2012, leur patrimoine culturel a été détruit. Des centaines de milliers de Rohingyas vivent aujourd’hui dans des camps, les autres sont reclus dans leurs villages contrôlés par des policiers. Près de 140 000 personnes ont été transférées dans des camps de déplacés construits autour de Sittwe, la capitale d’Arakan. Sur 26 km², les réfugiés s’entassent et vivent dans une extrême pauvreté. Le régime entrave régulièrement le travail des organisations humanitaires.
L’exode vers les pays frontaliers Chaque année, des Milliers de Rohingyas fuient ces exactions en faisant appel à des passeurs. Aux côtés des Bangladais qui fuient la pauvreté de leur pays, ils tentent d’atteindre la Thaïlande voisine. Entre janvier et mars, ils étaient 25 000 à avoir pris la mer, soit près du double par rapport à l’an dernier. Mais une fois sur place, ils se retrouvent être la proie de trafiquants qui les réduisent en esclavage. Accusée par la communauté internationale de fermer les yeux, voire de profiter de ce trafic, la junte thaïlandaise a récemment pris des mesures pour combattre ce phénomène. Plus de 50 policiers ont été mutés depuis la découverte d’un charnier de 26 corps le week-end dernier dans un camp de trafiquants, près de la ville de Padang Besar dans la province de Songkhla. Six autres corps ont été découverts mercredi dans la jungle. Dans ce contexte, l’afflux de migrants sur les côtes malaises et indonésiennes semble indiquer que les trafiquants se sont déjà adaptés. APRES CHARLIE HEBDO • Une meilleure opinion des Musulmans en France
D’après le centre de recherche américain Pew Research, 76% des Français disent avoir une opinion favorable des musulmans vivant dans leur pays, contre 72% en 2014. L’enquête qui a été réalisée sur un échantillon de 1001 personnes a révélé des constats plutôt surprenants. Ainsi, l’étude révèle que la part de pourcentage des personnes se disant très favorables aux musulmans a aussi augmenté : ils seraient aujourd’hui 25% à avoir un avis très favorable sur leurs concitoyens musulmans contre 14% l’an dernier. Cette étude rappelle les constats effectués par des sondages réalisés au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. En effet, l’opinion favorable des musulmans américains avait augmenté de
Calendrier de lecture du Coran durant le Ramadan
Jour - Juz Hizb Lecture à effectuer
1 Ramadan 1 - 2 Sourate 1, v.1 jusqu’à Sourate 2, v.141
2 Ramadan 3 - 4 Sourate 2, v.142 jusqu’à Sourate 2, v.252
3 Ramadan 5 - 6 Sourate 2, v.253 jusqu’à Sourate 3, v.92
4 Ramadan 7 - 8 Sourate 3, v.93 jusqu’à Sourate 4, v. 23 5 Ramadan 9 - 10 Sourate 4, v. 24 jusqu’à Sourate 4, v. 147
6 Ramadan 11 - 12 Sourate 4, v. 148 jusqu’à Sourate 5, v. 81
7 Ramadan 13 - 14 Sourate 5, v. 82 jusqu’à Sourate 6, v. 110
8 Ramadan 15 - 16 Sourate 6, v. 111 jusqu’à Sourate 7, v. 87
9 Ramadan 17 - 18 Sourate 7, v. 88 jusqu’à Sourate 8, v. 40
10 Ramadan 19 - 20 Sourate 8, v. 41 jusqu’à Sourate 9, v. 92
11 Ramadan 21 - 22 Sourate 9, v. 93 jusqu’à Sourate 11, v. 5
12 Ramadan 23 - 24 Sourate 11, v. 6 jusqu’à Sourate 12, v. 52
13 Ramadan 25 - 26 Sourate 12, v. 53 jusqu’à Sourate 14, v. 52
14 Ramadan 27 - 28 Sourate 15, v. 1 jusqu’à Sourate 16, v. 128
15 Ramadan 29 - 30 Sourate 17, v. 1 jusqu’à Sourate 18, v. 74
16 Ramadan 31 - 32 Sourate 18, v. 75 jusqu’à Sourate 20, v. 135
17 Ramadan 33 - 34 Sourate 21, v. 1 jusqu’à Sourate 22, v. 78
18 Ramadan 35 - 36 Sourate 23, v. 1 jusqu’à Sourate 25, v. 20
19 Ramadan 37 - 38 Sourate 25, v. 21 jusqu’à Sourate 27, v. 55
20 Ramadan 39 - 40 Sourate 27, v. 56 jusqu’à Sourate 29, v. 45
21 Ramadan 41 - 42 Sourate 29, v. 46 jusqu’à Sourate 33, v. 30
22 Ramadan 43 - 44 Sourate 33, v.3 jusqu’à Sourate 36, v.27
23 Ramadan 45 - 46
Sourate 36, v.28 jusqu’à Sourate 39, v.31
24 Ramadan 47 - 48
Sourate 39, v.32 jusqu’à Sourate 41, v.46
25 Ramadan 49 - 50
Sourate 41, v.47 jusqu’à Sourate 45, v.37
26 Ramadan 51 - 52
Sourate 46, v.1 jusqu’à Sourate 51, v.30
27 Ramadan 53 - 54
Sourate 51, v.31 jusqu’à Sourate 57, v.29
28 Ramadan 55 - 56
Sourate 58, v.1 jusqu’à Sourate 66, v.12
29 Ramadan 57 - 58
Sourate 67, v.1 jusqu’à Sourate 77, v.50
30 Ramadan 59 - 60
Sourate 78, v.1 jusqu’à Sourate 114, v.6
45% en mars 2001, alors qu’en novembre 2000, cette opinion était de 59%. Le schéma est donc similaire en France, bien que ce sondage soit à prendre avec des pincettes vu le petit échantillon de personnes interrogées sélectionné. Cela dit, nous notons aussi une hausse considérable des actes islamophobes en France. Le CCIF a recensé entre le 7 janvier et le 7 février 2015, 153 actes islamophobes, soit une augmentation de 70% comparé à la même période l’année dernière.
L’Autre Regard - N°027 du 05 juin au 05 juillet 2015
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La musulmane
Questions / réponses sur le jeûne de la femme
Nous vous proposons une série de questions que nos mères et sœurs se posent fréquemment durant le mois béni de Ramadan. Les réponses sont données par d’éminents savants de l’Arabie.
Peut-on dormir aux côtés de sa femme pendant le Ramadan ?
Oui, il est même permis à l’époux jeûneur de s’amuser avec son épouse, pourvu qu’il évite l’acte sexuel et de ne pas éjaculer. Al-Boukhari (1927) et Mouslim (1106) ont rapporté d’après Aïcha (P.A.a) que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) embrassait et caressait, tout en observant le jeûne, mais il était celui d’entre vous qui se maîtrisait le mieux. As-Suudi a dit : « L’expression « caressait » signifie qu’il frottait une partie de son corps comme sa joue par exemple contre celle de sa femme. Il s’agit d’indiquer qu’il touchait le corps mais n’accomplissait pas l’acte intime.
Je suis âgée de 24 ans. Je dois rattraper le jeûne de nombreux jours du Ramadan. Il s’agit de journées au cours desquelles je n’observais pas le jeûne. En d’autres termes, il m’arrivait de rester 8 jours sans jeûner entre l’âge de 12 à 24 ans. J’avais souvent juré au nom d’Allah de ne plus me comporter de cette manière. Pourtant je ne jeûnais pas. Je suis faible et le jeûne me fatigue. Je veux bien jeûner durant le Ramadan. Mais je ne sais pas comment faire avec les jours à rattraper. Je suis désœuvrée et je ne possède pas un revenu financier me permettant de nourrir des pauvres. C’est ma famille qui me prend en charge. Je souhaite bénéficier de votre assistance. Je crois avoir recensé plus de 100 jours de jeûne ratés en plus du Ramadan présent, ce qu’il me serait difficile de rattraper, vu mon état de santé.
Premièrement, chère sœur, sachez qu’Allah le Tout-Puissant et Majestueux a prescrit le jeûne du Ramadan à ses fidèles serviteurs en disant : « Ô les croyants ! On vous a prescrit as-Siyam comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété » (Coran, 2 : 183). Il a interdit de s’en Abstenir sauf en présence d’une excuse légale comme la maladie, le voyage et les règles. Il dit à ce propos : « Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu’il jeûne un nombre égal d’autres jours. - Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous » (Coran, 2:185). Votre question n’explique pas l’excuse qui a justifié votre abandon du jeûne du Ramadan.
Deux cas de figure se présentent pour vous : il faut attirer l’attention sur la différence entre l’incapacité réelle de jeûner et la simple crainte que le jeûne devienne pénible. L’homme n’a de compte à rendre qu’à Allah en cela (la distinction des deux cas). Il doit faire preuve de la crainte d’Allah dans ce domaine et savoir qu’Allah, le Puissant et Majestueux, connaît parfaitement ce qui se passe dans son fort intérieur, donc la vérité en ce qui le concerne. Il sait s’il est réellement incapable ou s’il affiche l’incapacité pour en faire un prétexte afin de se soustraire au devoir qu’Allah lui fait de procéder à un acte expiatoire. À ce... propos le Très Haut dit : « Que vous cachiez ce qui est dans vos poitrines ou bien vous le divulguiez, Allah le sait. Il connaît tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Et Allah est Omnipotent » (Coran, 3 : 29).
Question : Comment devrais-je rattraper le jeûne passé, étant donné que j’ai accouché au cours du Ramadan ? Quelle intention devrais-je formuler avant d’entrer en jeûne ? Si un musulman ne peut pas observer le jeûne du Ramadan pour une excuse religieusement valable, il doit rattraper le jeûne une fois l’excuse disparue. Il doit s’empresser au rattrapage. Car le Très Haut dit : « Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d’autres jours. » (Coran, 2 : 183).
L’intention de jeûner doit exister depuis la veille. Elle consiste à se résoudre à le faire. Il n’est point nécessaire d’extérioriser l’intention verbalement. L’intéressé doit viser par son acte à complaire à Allah, afin d’assurer la sincérité de l’acte. En effet, le Messager d’Allah a dit : « Les actes sont fonction des intentions ». Est-ce que la femme enceinte doit observer le jeûne du Ramadan et celui du jour d’Achoura ? J’ai conseillé à ma femme de ne pas jeûner le Ramadan et elle s’en est abstenue parce qu’elle était enceinte, affaiblie et anémique pendant sa grossesse. Elle a eu un avortement à la fin du Ramadan, à sa 12e semaine (3e mois). Qu’en est-il des jours qu’elle a manqués de jeûner ? Doit-elle les rattraper avant le Ramadan suivant ? Peut-elle observer le jeûne comme d’habitude quand elle est enceinte ? Étant donné qu’elle persiste à jeûner pendant sa grossesse, il serait pertinent, si possible, d’apporter un avis médical selon lequel le jeûne ne porte pas atteinte au fœtus.
Cette question comporte trois éléments : D’abord, le jugement de la non-observance du jeûne par la femme enceinte. Ensuite, les conséquences d’un avortement survenu en Ramadan et enfin le jugement du rattrapage post-Ramadan. S’agissant de la femme enceinte, il lui est permis de ne pas observer le jeûne si elle a des craintes. sérieuses sur sa propre santé ou sur celle de son enfant. Elle devra procéder à un rattrapage non assorti d’expiation selon l’avis unanime des ulémas fondé sur les propos du Très Haut. Si elle ne craint que pour son fœtus, certains ulémas disent aussi qu’il lui est permis de ne pas observer le jeûne. Dans ce cas, elle devra procéder au rattrapage et à l’expiation. Celle-ci consiste à nourrir un pauvre pour chaque jour rattrapé.
Cet avis est fondé sur ce qui a été rapporté d’Ibn Abbas à propos de l’explication de la parole du Très-Haut : « Ceux qui le (jeûne) peuvent doivent procéder à une expiation consistant à donner à manger à un pauvre », à savoir qu’il (Ibn Abbas) a dit : « C’était une dispense accordée au vieillard et à la femme âgée, capables tous les deux d’observer le jeûne ; elle leur permettait de ne pas jeûner quitte à nourrir un pauvre à la place de tout jour non jeûné. La femme enceinte et celle qui allaite pouvaient aussi, en cas de crainte pour leur enfant, ajoute Abou Dawoud, ne pas observer le jeûne. « Jeûne ». Ceci permet de voir clairement que si le jeûne porte atteinte sérieusement à la femme ou à son fœtus, elle doit s’en abstenir. Mais le médecin qui se prononce sur ce cas doit être un spécialiste sûr. Ceci concerne la non-observance du jeûne de Ramadan.
S’agissant de celui d’Ashoura, il n’est pas obligatoire selon un avis consensuel. Il est plutôt recommandé. La femme ne doit pas s’engager dans un jeûne facultatif sans la permission de son mari présent. Si celui-ci s’y oppose, elle doit lui obéir surtout quand il s’agit de préserver l’intérêt du fœtus.
Concernant l’avortement, si, comme vous le dites, elle a déjà fait un avortement au troisième mois de sa grossesse, le sang qui s’écoule d’elle n’est pas celui des couches mais celui des règles. Car elle n’a fait qu’expulser un corps qui ne revêt pas une forme humaine claire. C’est pourquoi elle peut prier et jeûner, même si le sang continuait de s’écouler. Cependant, elle doit faire des ablutions pour chaque prière et rattraper les jours non jeûnés. et les prières non effectuées » Voir les Fatwas de la Commission Permanente, 10/218. S’agissant du rattrapage des jours perdus, toute personne ayant à rattraper des jours du Ramadan doit le faire avant le Ramadan suivant. Il peut retarder le rattrapage du jeûne jusqu’à l’arrivée de Chaabane. Si le retard du jeûne de rattrapage est dû à une excuse comme la maladie ou le voyage, l’on ne procède qu’au rattrapage et on n’a pas à donner de la nourriture.
Sheikh Muhammed Salih Al-Munajjid
Comment juger le fait de toucher une femme de la main en Ramadan et de sécréter du sperme ? Il est interdit de toucher les femmes étrangères en Ramadan comme en dehors du Ramadan ; que cela consiste à se servir de la paume ou à faire un geste plus grave. Car le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Il est préférable d’avoir une aiguille en fer enfoncée dans sa tête que de toucher une femme qui nous est prohibée ». Les actes de désobéissance en général et le fait de toucher une femme en particulier deviennent plus. graves en Ramadan et constituent un péché plus important et diminuent la récompense réservée au jeûneur. Celui-ci peut même n’obtenir de son jeûne que soif et faim. C’est pourquoi le jeûneur doit se méfier particulièrement des actes de désobéissance. Que le croyant profite du mois de Ramadan pour améliorer son état spirituel, pour se repentir et s’adonner à Allah et éviter que son jour de jeûne soit comme un jour dans lequel il n’observe pas ce rite.
Si un homme serre la main à une femme au cours d’une journée de jeûne et secrète du sperme, son jeûne devient caduc à l’unanimité des ulémas et il devra se repentir devant Allah, le Très Haut pour son acte de désobéissance et s’abstenir (des actes incompatibles avec le jeûne) pour le reste de la journée et rattraper le jeûne du jour. Voir al-Moughni par Ibn Qudama, 4/361. Quant à la sécrétion du sperme, si elle ne s’accompagne d’aucune sensation de plaisir – comme si elle constitue un phénomène. pathologique – elle n’a aucune incidence sur la validité du jeûne. Qu’en est-il de l’usage de crèmes pour cheveux pendant le Ramadan ? Il n’y a aucun mal à utiliser des crèmes à cheveux au cours d’une journée du Ramadan et cela n’a aucune incidence sur le jeûne… Cheikh Ibn Baz (15/259) a été interrogé en ces termes : qu’en est-il de l’usage de l’alcool et de certains produits de beauté destinés aux femmes pendant le Ramadan ? Cela met-il fin au jeûne ? Dans Fatwa as-Siyam (228), cheikh Ibn Outhaymine dit : « toutes les crèmes appliquées au visage, au dos ou à toute autre région du corps, n’ont aucune incidence sur le jeûne et n’y mettent pas fin ».
Je suis une fille et je me demande si le fait d’appliquer des baisers sur les joues… Si Dieu l’avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté.
Prix : 300 F CFA Mensuel d’information islamique N° 020 du 05 octobre au 05 novembre 2014
LES DIFFERENTS POINTS DE VENTES : LA SURFACE SONACOF NAWFAL NATIFA MARKET/ZOGONA KIOSQUE FACE AMBASSADE DU GHANA KIOSQUE CHEZ ALOIS FACE ZACA KIOSQUE SITARAIL LIBRAIRIE MUJA KIOSQUE /FACE CITE AN III
De son amie en plein jour du Ramadan est interdit. Il n’y a aucun inconvénient à appliquer des baisers aux joues de son amie alors qu’on observe le jeûne, aussi long que le baiser ne vise qu’à exprimer l’amour et l’affection et n’a rien à voir avec le plaisir charnel. Cheikh Muhammad ibn Outhaymine (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit : « Les baisers du jeûneur sont à placer sous trois catégories. La première rassemble les baisers qui n’ont absolument rien à voir avec le plaisir charnel, comme ceux qu’on donne à ses jeunes enfants et le baiser donné à celui qui rentre d’un voyage, et d’autres de la même catégorie. Tous ces actes restent sans effet sur le jeûne. La deuxième catégorie comprend ceux qui excitent le plaisir charnel, comme celui donné à sa femme tout en étant sûr de ne pas invalider son jeûne par l’éjaculation. Selon la doctrine de l’imam Ahmad, ce baiser est réprouvé. La troisième catégorie consiste... Dans les baisers qui invalident le jeûne parce qu’entraînant l’éjaculation. Ces baisers sont interdits si on craint qu’ils n’entraînent l’effet indiqué puisque leurs auteurs sont jeûnes, susceptibles de subir un débordement de plaisir et très amoureux. Nul doute que dans ce cas, on s’expose au danger en embrassant sa femme. On dit à celui qui se trouve dans cet état qu’il lui est interdit d’embrasser (sa femme) afin d’éviter qu’il n’invalide son jeûne. Allah le sait mieux.
Islam Q&A
LES POINTS DE VENTE / VILLES
ORODARA : ZEBA SOULEY-MANE 78573157
OUAHIGOUYA : SAWADOGO SAYOUBA 76 25 99 14
BOBO DIOULASSO : EL HADJ MONE OUMAROU 78 13 39 65
KOUDOUGOU : DABONE SADA 70 15 58 47
HOUNDE : ZOUNDY SEYDOU 74 77 97 13
Les bienfaits thérapeutiques du jeûne sur l’organisme. Hormis son caractère religieux et de dévotion pour le Tout-Puissant, le jeûne est excellent pour la santé, et ceci est connu depuis plusieurs siècles. Il y a 2 500 ans, le jeûne était d’ailleurs préconisé par Socrate pour le bien-être physiologique. Une technique de purification et d’équilibre du métabolisme
Le jeûne semble être à la mode à en constater les nouvelles formules proposées par certains centres de santé. En effet, les personnes désirant retrouver une alimentation saine et un bien-être corporel peuvent souscrire à une cure incluant le jeûne. Cette cure est principalement destinée aux personnes en surpoids. On parle alors du jeûne thérapeutique, ou encore de la diète thérapeutique. Ces centres proposent des formules de jeûne total, ou partiel, avec des périodes variantes selon les recommandations des spécialistes. Toutefois, le jeûne proposé dans ces centres autorise la consommation d’eau.
Le jeûne : une thérapie contre la dépression ?
Des études scientifiques, telles que celles du Professeur Isaac Jennings au XIXème siècle, ou encore celles, plus récentes, du Professeur Herbert Shelton, démontrent les bienfaits du jeûne. Une thérapie qui pourrait soigner l’inflammation de l’intestin, l’hypertension, certaines maladies pulmonaires, et bien d'autres. Évidemment, les problèmes de surpoids. Il est même reconnu que la pratique d’un jeûne soignerait des maux liés à l’estomac et à l’intestin, de par ses facultés à épurer le corps. Le docteur Joël Fuhmann a mis en avant dans son ouvrage « Jeûner et manger pour sa santé » ses vertus pour lutter contre la dépression. Il explique notamment les nombreuses vertus du jeûne concernant les problèmes psychiques. Ainsi, le jeûne contribuerait à améliorer le fonctionnement du corps, y compris du cerveau, à soulager des névroses, à diminuer l’anxiété, le stress et même la dépression, et peut-être même à ralentir le développement du cancer d’après des études menées auprès d’animaux.
Toutes ces études et recherches scientifiques promettent d’affirmer les nombreux bienfaits thérapeutiques du jeûne. Le Prophète (sallaLlahou alayi wa sallam) a dit : « Jeûnez, vous serez en bonne santé ». On peut également citer un autre hadith venant confirmer les dires du Prophète concernant les bienfaits du jeûne. Le Messager d’Allah. (salla Allahou alayhi wa sallam) a dit : « Je te conseille le jeûne, car il n’y a rien en comparaison. » (rapporté par Tabarâny et authentifié par Albâny).
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L’Autre Regard - N°027 du 05 juin au 05 juillet 2015
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Interview EL HADJ ISSA KAFANDO
Ou le Salman Al Fariss du Burkina
« Les meilleurs dans l’ignorance sont devenus les meilleurs dans la foi », pour paraphraser le prophète Mohammed SAW, lorsqu’il évoquait l’histoire de certains sahabas. El Hadj Issa Kafando est un prédicateur, bien connu des musulmans du Burkina. À travers les ondes, dans les mosquées, les baptêmes, les mariages et autres, ce musulman converti y a toujours laissé son empreinte dans la transmission du message de Dieu.
Issa Kafando était chrétien comme Salman Al Fariss, ce valeureux compagnon du noble prophète. Il a aimé la vérité et la poursuivit partout, toujours à l’image de Salman. Meilleur et percevant dans sa chrétienté, il a acquis une notoriété surprenante et est devenu meilleur en quelques années passées dans. L’Islam, toujours comme Salman Al Fariss. Avec ce frère, cet imam, ce commentateur du Coran, cet enseignant, nous avons abordé des questions qui touchent à sa vie à lui, au mois béni de Ramadan et au paradis.
Qui est El Hadj Issa Kafando ? Je suis El Hadj Issa Kafando. Père de famille, imam et enseignant. Je suis dans la prédication depuis longtemps. Et je suis également commentateur du Coran pendant le mois de Ramadan.
D’aucuns disent que vous êtes un musulman converti. Pouvez-vous revenir sur les circonstances de votre conversion à l’Islam ? C’est exact. J’étais chrétien mais par la suite Dieu en a décidé autrement. À un moment de ma vie, j’ai pris l’ultime décision de changer de religion et d’embrasser l’Islam. C’était, je crois, en 1982 ou en 1983, un troisième jour du mois de Ramadan. Je suis rentré à l’église le dimanche pour une messe et le lendemain lundi, je me suis converti. C’est au quartier Zogona que la conversion a été effective chez El Hadj Aboubacar Kouanda. Cela a été facilité par un de nos amis. Ousmane Kaboré. Pourquoi avez-vous décidé de changer de religion ? C’est une décision divine. Et moi, je suis un chercheur qui fouine partout, cela a fait que je n’avais pas les réponses à toutes mes questions. Après réflexion et analyse, j’ai eu la certitude que l’Islam c’est la religion du moment. Ajoutons à tout ceci que j’avais réalisé des visions depuis la Côte d’Ivoire sur l’Islam à une époque reculée. C’est après ma conversion que je me suis souvenu qu’il s’agissait d’un enchaînement d’éléments qui m’ont conduit à la religion islamique.
Vos premiers pas dans la recherche du savoir islamique ? Dans mes propos envers les musulmans, j’ai toujours exigé de ces derniers de se battre pour mieux comprendre leur religion afin d’être des musulmans éclairés. Pour éviter les ragots et les préjugés sur le message de l’Islam, je me suis lancé de plain-pied à la recherche du savoir. Cela s’explique par le fait que quand j’étais dans la chrétienté, je lisais la Bible que je traînais tous les jours avec moi. C’est Pour cette raison, je comptais parmi les personnes qui ont une certaine maîtrise des évangiles. En Islam, après ma conversion, j’ai fait appel à un ami de Téma du nom de Mathieu pour lui remettre mes évangiles. À l’époque, c’est Issa Kouanda, un natif de Boulsa, qui m’a hébergé chez lui pour me permettre d’apprendre en débutant les b-a-ba. J’ai commencé par les toutes premières sourates, si bien que j’ai terminé les deux premiers tomes. Ensuite, je me suis retrouvé chez El Hadj Ousmane Sakandé pour apprendre la lecture des livres islamiques.
À vous entendre, vous avez atteint ce niveau de connaissance religieuse auprès des maîtres établis ici. Vous n’avez pas voyagé pour aller acquérir tout ce savoir ailleurs ? À mon niveau, je n’ai pas obtenu l’opportunité d’aller chez les Arabes pour poursuivre mes études. Pour nos devanciers, la plupart d’entre eux n’ont pas connu les universités arabes. Ils ont appris chez des savants de la sous-région, comme le Mali, le Nigeria, le Niger. La recherche du savoir est liée à... la volonté et la persévérance. Combien sont-elles ces personnes qui emmagasinent beaucoup de connaissances sans franchir la frontière et combien sont-ils qui sont revenus après autant d’années passées à l’extérieur sans une science véritable. On peut avoir une connaissance parfaite sur l’Islam sans voyager. Vous êtes prédicateur renommé. Aujourd’hui, on constate chez nous que les prêches vont dans tous les sens. À quoi s’en tenir finalement ? La question est pertinente, mais elle est adressée aux savants puisque c’est eux qui sont habilités à répondre à ce genre d’interrogation. Sinon, quel que soit votre niveau d’études et les universités que vous avez fréquentées, il faut d’abord connaître le milieu dans lequel le message va être diffusé. C’est primordial. Et ce n’est pas pour rien que les prophètes sont envoyés dans la langue de leur communauté. Tout cela pour qu’ils s’imprègnent des réalités de leurs milieux. Tout savant n’est pas prédicateur et cela ne diminue en rien son savoir. Les prédicateurs sont Des gens qui ont le sens de la parole, de la compréhension, de la situation des autres, qui comprennent la psychologie des gens, de véritables pédagogues qui savent s’y prendre en fonction du contexte, du message, etc. La deuxième remarque, c’est que tout savant doit parler de l’Islam et non d’un groupe quelconque. Le message doit avoir une provenance authentique ou être issu du consensus des Oulémas. Maintenant, si les gens s’écartent de cette ligne, il y aura de la cacophonie dans les esprits. Voulez-vous dire que tout savant n’est pas habilité à s’adresser aux masses ? Dieu a envoyé environ cent vingt-quatre mille prophètes, mais tous n’ont pas été prédicateurs ; ils n’avaient pas tous le devoir de transmettre le message divin de la même manière, à l’exception de 313. En tout cas, ce n’est pas une tâche facile de parler devant un public cosmopolite. Et chacun doit savoir à quoi s’en tenir. Nous sommes à l’entrée du mois béni de Ramadan. Qu’avez-vous à dire à l’endroit des musulmans du Burkina Faso ? Je me réjouis déjà du mois béni qui nous tend les bras. Mon message pour les musulmans, c’est d’inviter tout un chacun à se repentir avant de rentrer dans le mois. Il est aussi impératif de revoir la prière, si on est défaillant qu’on se corrige parce que le jeûne est prescrit pour ceux qui prient constamment.
Pour terminer, il faut que chacun formule une bonne intention pour accueillir ce mois et jeûner pour Dieu seul. Pour celui qui formule l’intention de jeûner le mois entier de Ramadan, quels peuvent être ses mérites auprès de Dieu ? Le prophète (psl) a dit : « Celui qui purifie son intention pour le jeûne de Ramadan, Dieu ferme les portes de l’enfer pour cette personne. Dieu le protégera des démons durant tout le temps du jeûne et enfin les portes du paradis lui seront ouvertes ».
Et le prophète (psl) nous dit également qu’à chaque nuit de Ramadan, plus de six mille âmes sont rachetées de l’enfer. Et le jour que la lune réapparaît pour... annoncer la fin du jeûne, Allah le Tout-Haut, de par son infinie bonté, va multiplier davantage les rachats à l’endroit de serviteurs pour sa miséricorde et son pardon. Les mérites et faveurs de la première, la deuxième et la troisième décade ? Le prophète (psl) a dit que les dix premiers jours de ramadan sont consacrés à la miséricorde de Dieu. Les dix jours du milieu symbolisent le pardon pour tout jeûneur jusqu’au dernier des péchés. Et la dernière décade constitue le rachat pour le paradis et la délivrance de l’enfer.
Alors revenons même à la journée du jeûne. Je veux dire que toute personne ayant purifiée son intention et qui jeûne un seul jour pour Allah sera éloignée du feu de l’enfer pendant 70 années. Pour les dix jours, il aura 700 ans de protection contre le châtiment, les vingt jours, 1200 ans et pour les trente jours, c’est 2100 ans d’écart avec l’enfer. Il aura donc le paradis. Certaines personnes ne croient pas en l’existence du paradis. C’est vrai. Certaines personnes se posent des questions sur La véracité du noble paradis. Elles disent que c’est dans l’imaginaire des gens. C’est leur vision des choses, mais la réalité est toute autre. Et aujourd’hui, il y a tellement de choses qui nous rappellent les scènes de l’au-delà et de la véracité de tout ce qui est dit sur cet autre monde. Aujourd’hui, on peut conserver une parole, et même toute une vie dans un portable ou dans une puce. Même après des dizaines d’années, quand on la remet, la personne ne peut nier ses faits et gestes. Si l’on disait à un fœtus dans le ventre de sa mère qu’il y aurait un monde plus grand des milliers de fois que celui de sa mère, il ne croirait pas. Parlez-nous encore plus du paradis ! Le paradis, c’est l’illustre demeure réservée aux élus de Dieu. L’homme, dans sa conception actuelle, ne peut appréhender toutes ces choses du monde de l’esprit. Le paradis est à l’image de ce bas-monde dans lequel les hommes se dépassent dans la richesse et la réalisation d’infrastructures. Toute personne qui s’adonne au mois de ramadan et Qui fait des jeûnes surérogatoires, aura un paradis, appelé Al Rayan. C’est le paradis des jeûneurs. Et n’aura accès à ce paradis que ceux qui demeurent dans le jeûne, aussi bien obligatoire que recommandé. Le paradis a plusieurs degrés et plusieurs œuvres y conduisent. Il faut que chacun ait sa spécialité, une sorte de chasse gardée qui pourra lui permettre d’aller au paradis. L’on peut ne pas être de ceux qui jeûnent mais qui sont généreux, véridiques. L’essentiel, c’est de décrocher le ticket.
Au paradis, il y aura des quartiers résidentiels, des non-lotis... L’accès au paradis est un acquis, pour toute personne ayant reconnu la divinité unique de Dieu et sans l’associer à qui ou quoi que ce soit et ayant respecté les principes de la foi. Et tout comme dans ce bas-monde, au paradis, les belles demeures seront accompagnées de jardins et de piscines… Ce sont de vrais jardins de couleurs extraordinaires qui éblouissent et ravissent le regard. Les piscines et les ruisseaux d’eau sont abondants. À cela. s’ajoute la boisson d’eau simple et agréable, le lait, le miel, le vin. La compréhension qu’il faut faire de ces boissons est qu’elles ne sont pas nocives et enivrantes. L’on ne boit pas pour se désaltérer, mais par pur plaisir. Toutes les boissons sont consommées pour leur saveur et non pour étouffer de la soif.
Le paradis rime avec désir, tout ce que vous désirez, vous l’aurez automatiquement. Tout ce qui plaît à l’âme se trouve au paradis. Comme les femmes et autres. Les femmes du paradis sont appelées « les Houris », celles qui ont de gros yeux et qui sont d’une beauté extrême dépassant l’entendement de l’humain. Elles sont faites pour plaire aux habitants du paradis et sont en nombre infini en fonction de votre niveau. Elles ne connaissent pas les menstrues ni toute forme de laideur.
Quel sera le statut de nos épouses ayant vécu avec nous dans ce bas monde ? Le prophète (psl) a dit que les femmes qui vont accéder au paradis seront les reines des Houris et elles seront plus belles qu’elles, plus de 70. mille fois. Et pourquoi cette différence ? C’est logique, nos femmes se sont battues à nos côtés, ont connu les douleurs de la maternité, les angoisses du foyer, les menstrues et lochies. Elles ont souffert et connu enfin la mort dans la vie d’ici-bas. Voilà ce qui leur donne ce statut de supérieures par rapport aux Houris qui sont uniquement créées pour le paradis et qui n’ont aucune idée de la vie terrestre et de celle de la femme au foyer.
Quel sera le rapport des habitants du paradis avec Dieu ? Dieu existe et cela est vrai. Nous n’avons pas la capacité de le percevoir dans ce bas-monde. Et notre imaginaire reste incapable de le concevoir dans une forme quelconque. Par contre, au paradis, Dieu va dissiper le voile qui existe entre lui et les hommes. Cela se fera un jour de vendredi, appelé le jour de la grandeur et de la gloire. C’est en ce jour béni que tous les habitants du paradis le verront et retrouveront une fierté, celle d’avoir cru à une entité sans l’avoir vue. La vision de Dieu leur fera Oublier toutes les bonnes choses qu’ils possèdent. Il y a de très bonnes raisons pour chacun de nous de se battre pour le paradis. Qu’Allah nous donne le paradis.
AROUNAN GUIGMA
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Culture
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Profitez de ce mois de Ramadan pour purifier à nouveau votre corps et retrouver un bon équilibre alimentaire. Les savants ont dit que le jeûne constitue une prévention et un traitement pour de nombreuses maladies. Il se peut qu’il soit difficile de trouver un traitement pour certaines maladies comme la gastrite, le vomissement dû à la grossesse, pour certains genres de diabète, l’hypertension, l’incapacité rénale qui emprisonne le sel, l’étouffement de la poitrine, les inflammations gastriques durables, les calculs dans le pancréas et pour certaines dermatoses. Certains savants ont dit : le jeûne est une session préventive annuelle qui nous garde d’un grand nombre de maladies. C’est un système préventif qui assure la sûreté de cet organisme. Alors Le jeûne est une session de prévention contre beaucoup de maladies et une session de traitement pour certaines maladies. Le jeûne fait suivre un ordre modéré dans la prise des repas, et il sauve le musulman des maladies de la vieillesse. Les maladies de la vieillesse se manifestent lors de cette étape, mais leurs causes se passent dès la jeunesse. Le jeûne crée un équilibre entre la consommation organique et la prévention des appareils. La majorité des maladies de la vieillesse proviennent de l’excès dans la consommation des organes tout au long de la vie. On accable les organes avec la nourriture, les boissons, dans tous les désirs, dans le travail et dans la fatigue. Ainsi, le jeûne arrive pour délasser cet organisme et pour réformer ces fautes commises dans le reste des mois de l’année. Les fautes que l’homme commet durant les jours s’accumulent jusqu’à ce que ce mois arrive pour les réformer toutes. Ainsi, le corps passe dans une période de conservation et l’homme renouvelle son activité. Frères croyants, le Prophète paix et salut sur lui dit : Le jeûne est une santé psychique. Les médecins ont trouvé que le jeûne est une santé psychique et qu’il élève le niveau de l’esprit afin de le faire s’habituer à la délivrance de toute limite et de toute habitude, et la meilleure habitude est que l’homme ne s’habitue à rien. Un homme qui fume beaucoup, comment a-t-il pu se débarrasser de la cigarette pendant Ramadan ? Donc il est possible qu’il puisse s’en débarrasser à jamais et la preuve c’est le mois de Ramadan.
Le jeûne renforce la volonté de l’homme. Donc l’homme renforce sa volonté avec le jeûne. Avec le jeûne, l’homme accroît sa fidélité, c’est une adoration qui consiste à la fidélité de même que le jeûne accroît les sentiments de l’homme. Il se peut que la nourriture et la boisson soient disponibles mais que l’homme ne puisse pas en prendre.
Quelques avantages matériels dans le jeûne : Comme exemple des avantages matériels dans le jeûne, l’estomac et l’appareil digestif prennent un congé au Ramadan, ainsi l’appareil. circulatoire, le cœur, les reins et les voies urinaires. Ce sont des appareils importants qui, étant tombés en panne, transforment la vie de l’homme en un enfer. Si les reins se sont soudainement arrêtés de travailler, ce sera une situation insupportable. Si le cœur a été atteint d’une faiblesse, si les artères se sont sclérosées, si le cœur a eu une crise, la situation sera critique.
Il existe des maladies cardiaques innombrables, des maladies contagieuses qui touchent les vaisseaux, l’estomac, les intestins, le foie et les voies urinaires. Ces appareils dangereux comme les appareils circulatoire, gastrique et urinaire peuvent être sauvés avec le jeûne. On ne dit pas que le jeûne n’est qu’un traitement, mais il constitue aussi une prévention.
Un article sur les maladies cardiaques : le travail et la sécurité du cœur sont fonction de la quantité et de la qualité de la nourriture. Alors, le cœur avec sa sécurité et son ordre systématique, de même que les artères avec leur souplesse, sont tous liés à la qualité et à la quantité de la nourriture dans l’estomac. Pour cette raison, le prophète (paix et salut sur lui) nous a ordonné de prendre de la nourriture et de la boisson modérément, et Allah, exalté soit-Il, nous en a ordonné aussi en disant : « Et mangez et buvez ; et ne commettez pas d’excès, car Allah n’aime pas ceux qui commettent des excès » [Sourate AL A’raf 31].
Celui qui exagère en prenant de la nourriture et de la boisson, le mois de Ramadan lui arrivera pour qu’il réforme cette faute, cette distorsion et les décompositions qui se passent dans l’appareil digestif, et pour qu’il baisse le pesage supplémentaire. Les fautes commises par l’homme durant l’année, le jeûne vient pour les réformer.
La santé préventive : La santé signifie ici la prévention contre les maladies. Si tu accomplis le jeûne de ce mois parfaitement, tu sauveras ton corps des maladies contagieuses. Par contre, celui qui s’abstient de la nourriture et de la boisson pendant la journée et, en s’asseyant à la table, mange comme les chameaux, cet... L'homme ne réalisera pas l’objectif du jeûne. Il est indispensable de prendre un repas équilibré pendant le mois du jeûne, mais si tu as pris les trois repas la nuit pendant le mois de Ramadan ! Qu’est-ce que tu réalises ? Tu prends un repas lourd au coucher du soleil, un autre à minuit et un troisième avant l’aube, ainsi tu as rendu les trois repas que tu prenais avant Ramadan en des repas nocturnes, tu ne changeras rien et les fatigues et les maladies ne s’arrêteront pas.
Autres bienfaits proprement physiologiques : le corps du jeûneur profite encore d’autres avantages : une chute du taux de cholestérol dans le sang, ce qui réduit considérablement les risques d’accidents cardio et cérébro-vasculaires et prévient l’apparition de l’hypertension. Des études prouvent qu’une privation d’eau pendant huit à dix heures n’est pas nécessairement mauvaise pour la santé ; elle permet de reposer le système rénal et produit une légère déshydratation en concentrant les liquides, ce qui allège le travail du cœur. augmenterait la longévité (étude prouvée pour les végétaux). Cela dit, le Prophète recommande de retarder le souhour au maximum et de rompre le jeûne dès le coucher du soleil, pour justement réduire cette période de déshydratation.
- Une légère perte de poids (de 5 à 10%). En effet, jeûner provoque la diminution du taux de sucre dans le sang. Le corps va par conséquent puiser dans les réserves : le glycogène emmagasiné dans le foie et les muscles ainsi que les corps lipidiques stockés dans la graisse sont transformés en énergie pour assurer le bon fonctionnement des cellules (réactions de glycogénolyse).
- Une régénération cellulaire qui permet aux jeûneurs de paraître plus jeunes que ceux qui ne jeûnent pas. En définitive, jeûner durant le mois de Ramadan est un excellent moyen de maintenir son bien-être. Les effets de cette diète diurne s’observent à la fois sur les plans physique et psychologique. Le grand avantage du jeûne selon la loi islamique, contrairement à toute autre forme de diète drastique ou de régime draconien, réside dans la progressivité de son action : les changements s’opèrent lentement et en douceur pour le corps. Que les musulmans fassent honneur au « purificateur » et qu’ils profitent au maximum de l’ensemble de ses bienfaits !
Par M. Djamil
Source : Ajib.fr
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L’Autre Regard - N°027 du 05 juin au 05 juillet 2015
Enjeu
DON DE TRICYCLES À DJIBO
Une association d’infirmes en est bénéficiaire. Toujours à l’écoute des populations et des personnes les plus défavorisées de la société, l’association Sharjah Charity Internationale des Émirats Arabes Unis, en collaboration avec son partenaire de tous les jours, l’association pour la bienfaisance RAHMA du Burkina Faso, a procédé à une remise de don à l’endroit des handicapés de la province du Soum à Djibo. Cette donation a été composée de dix motos tricycles. La cérémonie fut placée sous le parrainage du haut commissaire de Soum et sous la présence de quelques illustres personnes venues saluer l’initiative. transmettre leur sincère remerciements à Charjah Charity et Rahma pour leur effort afin de leur soulager dans leurs conditions de vie. Quant aux deux associations partenaires, elles seront toujours aux côtés de ces personnes dans leurs moments difficiles.
A. RACHID JUNIOR
Devenus des leviers de soutien aux populations des villes du pays des hommes intègres parce que l’on ne finira guère de souligner les actions déjà menées par ces deux associations sœurs au Burkina Faso en faveur des pauvres et autres nécessiteux. C’est à la date du Samedi 23 Mai 2014 que les donateurs aussi bien que les autorités de la province de Soum, d’où le haut commissaire lui-même, ont choisi pour remettre les motos aux ayants droit de l’association ENDAM. Et la valeur de ce don est estimée à cinq millions de nos francs. Pendant la remise des motos comme à l’issue, les personnes bénéficiaires.
IARIATAVEC L'ASSOCIATION SHARJAH CHARITY (PROJET DE DISTRIBUTION DE MOTOS TRICYCLES AUX HANDICAPÉS AU BURKINA FASO) INTERNATIONAL D'EMIRAT ARABE UNIE
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Ma prière
RAMADAN
La prière de Tarawih et ses mérites
En ce mois béni, il est indispensable d’évoquer la prière de Tarawih, prière spécifique au mois de Ramadan. Nous allons donc définir la prière de Tarawih et exposer certaines de ses caractéristiques, ses mérites, entre autres.
La prière de Tarawih, prière de nuit durant le mois de Ramadan
La prière de Tarawih est la prière de nuit effectuée en groupe pendant le mois sacré de Ramadan. Elle a lieu entre la prière de nuit (‘Icha) et la prière de l’aube (Fajr). Nous savons que la prière de nuit est fortement recommandée, d’autant plus durant le mois de Ramadan. En effet, le Prophète Mohamed (‘alayhi salat wa salam) a dit, dans un hadith rapporté par Al-Boukhari : « Quiconque passe les nuits de Ramadan en prière par foi et en espérant la récompense [auprès d’Allah] verra ses péchés antérieurs pardonnés. » Ainsi, cette prière nous a été conseillée par notre noble. Prophète (‘alayhi salat wa salam). Il serait donc dommage de la négliger…
La prière de Tarawih, une Sunna
La prière de Tarawih fait partie de la Sunna de notre Prophète bien-aimé (‘alayhi salat wa salam). ‘Aisha (qu’Allah soit satisfait d’elle) fut interrogée sur la prière du Prophète (‘alayhi salat wa salam) durant le mois de Ramadan. Elle dit alors : « Il ne priait pas plus de onze Rak’a (unité de prière), que ce soit pendant le Ramadan, ou en dehors. » (Rapporté par Al-Boukhari et Muslim).
Nous devrions profiter de ce mois de Ramadan afin de tout mettre en œuvre pour plaire à notre Seigneur et quoi de mieux que de suivre la voie de Son Messager (‘alayhi salat wa salam) ? À partir du moment où nous avons la capacité d’effectuer cette prière de nuit, nous nous devons de le faire. Cependant, au sujet du nombre de Rak’a, l’imam peut prier plus de onze Rak’a. En effet, lorsque le Prophète Mohamed (‘alayhi salat wa salam) fut interrogé au sujet de la prière nocturne, il dit : « Priez deux Rak’a à la fois. Et si... » Vous craignez que le jour se lève, priez une seule Rak’a qui [conclura et] rendra impaires les prières accomplies. » Ce hadith est rapporté par Al-Boukhari et Muslim. Il est donc possible d’effectuer onze Rak’a, plus ou moins. Concernant le nombre exact, les avis divergent. Pour plus d’informations sur le sujet, nous vous invitons à lire « Combien de cycles (rak’ahs) pour la prière de nuit du Ramadan ? » de la maison de l’islam. Suivre la Sunna est préférable, en s’appliquant et en prenant son temps, sans pour autant fatiguer ceux qui prient derrière nous.
La prière du Tarawih, un acte sincère et humble. Malheureusement, de nombreux imams s’empressent dans la prière de Tarawih si bien que les gens n’ont pas le temps d’accomplir les obligations de la prière. Cela est détestable car l’imam ne s’applique pas dans l’accomplissement d’un pilier de l’Islam. Nous devons effectuer la prière de Tarawih du mieux que l’on peut. Certes, celui qui prie le Tarawih jusqu’à la fin possède la récompense de celui qui a passé. La nuit en prière et ce, même si ce dernier dort juste après. Les femmes peuvent assister à cette prière, à condition qu’elles n’attirent pas l’attention sur elles en s’habillant pudiquement et en ne se parfumant pas. Elles ne doivent pas attiser les regards au quotidien et d’autant plus en allant à la mosquée, sinon il est préférable de rester prier chez soi.
Il est important de prier avec sincérité, au quotidien comme pour le Tarawih. Il ne faut pas se hâter mais rester concentré, véridique, méditer sur les Paroles d’Allah, y consacrer corps et âme et y mettre tout son cœur. En effet, Allah dit : « Bienheureux sont certes les croyants, qui sont humbles dans leur prière. » (Sourate 23 : Versets 1-2).
La quiétude, la sincérité et la véracité sont des piliers indispensables à la prière. Veillons donc à ne pas nous hâter lors de la prière mais plutôt à méditer. Le Prophète Mohamed (‘alayhi salat wa salam) a dit à ce sujet : « Le pire voleur parmi les gens est celui qui vole de sa prière. Comment vole-t-on de sa... Prière, ô Messager d’Allah ? demandèrent les compagnons. Il (‘alayhi salat wa salam) dit : « En ne parfait ni son inclination ni sa prosternation. » (Rapporté par Ahmed et Al Darimi).
La prière nocturne du Ramadan et ses règles
Beaucoup d’imâms de mosquées, dans leur prière du « Tarâwih », prient sans méditer sur celle-ci, et ils ne se posent pas sereinement dans la génuflexion et la prosternation. Alors que le fait de se poser sereinement dans la prière est un pilier. Ce qui est demandé dans la prière, c’est d’avoir le cœur présent entre les mains d’Allâh – Ta’âla. Évitons les primes à la vitesse pendant ces prières. Qu’Allah nous facilite la compréhension !
Par R. Junior
Culture
Les choses qui annulent le jeûne
La louange est à Dieu, le Créateur du monde, Celui qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans forme et ne dépend pas du temps. Puisse-t-il nous accorder Ramadan et qu’Il nous aide à éviter tout ce qui peut diminuer la récompense de notre jeûne. Cela, il y a des actes nommément désignés dans... La religion qui sont susceptibles d’annuler le jeûne. Quels sont ces actes ? Le jeûne est annulé par : 1 – le rapport sexuel 2 – Manger 3 – Boire 4 – l’éjaculation volontaire provoquée par la recherche de plaisir 5 – tout ce qui est assimilé au fait de boire et manger 6 – vomir volontairement 7 – Le sang extrait par hijâmah (NdT : sur ce point les avis des savants divergent) 8 – Le sang des règles et de l’accouchement.
Pour ce qui est de la nourriture, de la boisson et du rapport sexuel, la preuve est la Parole d’Allah : « Désormais, jouissez d’elles, et cherchez ce qu’Allah a prescrit pour vous. Et mangez et buvez jusqu’à ce que vous puissiez distinguer le fil blanc de l’aube du fil noir [de la nuit]. Puis accomplissez le jeûne jusqu’à la nuit. » (Al-Baqarah : 187)
Pour ce qui est de l’éjaculation volontaire provoquée par la recherche de plaisir (shahwah), la preuve est la Parole d’Allah dans le hadith qudsî à propos du jeûneur : « Il laisse sa nourriture, sa boisson et ses désirs (sexuels) pour Moi. » Et L’éjaculation est considérée comme une shahwah, d’après la parole du Prophète (salallahu’ alayhi wa sallam) : « Et dans le rapport que l’un d’entre vous a avec son épouse, il y a une aumône. » Les Compagnons dirent : « Ô Messager d’Allah ! L’un d’entre nous assouvit son désir (shahwah) et il est récompensé en cela ? » Il dit : « S’il l’avait assouvi (en arabe : il dépose) dans l’illicite, n’aurait-il pas commis un péché ? De même, s’il l’assouvit dans le licite, il est récompensé pour cela. » (Muslim) Et ce que l’on dépose, c’est le sperme (manî) éjaculé.
C’est pour cela que l’avis authentique est que le liquide spermatique (madhî) n’annule pas le jeûne même s’il sort sous l’effet du désir et des caresses sans qu’il y ait pourtant pénétration.
Cinquièmement : tout ce qui est assimilé au fait de boire et manger, comme les injections nutritives qui dispensent de boire et de manger, car même si ce n’est pas de la nourriture et de la boisson, elles... en portent le sens puisqu’elles dispensent de manger, et ce qui a le sens d’une chose en porte aussi le jugement. Le corps se nourrit ainsi, à travers ces injections. Quant aux injections qui ne sont pas nutritives et ne remplacent pas la nourriture et la boisson, elles n’annulent pas le jeûne, que cette injection soit faite dans une veine ou un muscle ou sur tout autre endroit du corps.
Sixièmement : vomir volontairement, c’est-à-dire faire sortir ce qui est dans le ventre par la bouche, et ce d’après le hadith d’Abû Hurayrah qui rapporte que le Prophète (salallahu’ alayhiwasalam) a dit : « Celui qui se fait vomir, qu’il compense son jeûne et celui qui est pris de vomissements (involontaires) n’a pas à compenser. » (Abû Dâwûd, At-Tirmidhî) La sagesse en cela est que lorsque l’on vomit, le ventre se vide de nourriture et le corps a besoin de combler ce vide. Ainsi nous disons que si c’est un jeûne obligatoire, il n’est pas permis de se faire vomir, car celui qui le fait annule son jeûne.
Septièmement : Le sang extrait par hijâmah, d’après la parole du Prophète (salallahu’ alayhiwasalam) : « Celui qui pratique la hijâmah et celui qui se la fait faire ont rompu leur jeûne. » (Al-Bukhârî dans ses commentaires, NdT : ce qui signifie que le hadith n’a pas le même degré que ceux rapportés dans le corps du texte du Sahîh)
Huitièmement : Le sang des règles et de l’accouchement, d’après la parole du Prophète (salallahu’ alayhiwasalam) à propos de la femme : « N’est-ce pas que lorsqu’elle a ses règles, elle ne prie pas et ne jeûne pas ? » (Al-Bukhârî, Muslim) Les savants sont unanimes sur le fait que le jeûne de la femme en période de menstrues ou de saignement post-natal n’est pas valide. Ces actes annulatifs n’invalident le jeûne qu’à trois conditions :
- La science (savoir que cette chose annule le jeûne)
- La présence d’esprit (ne pas avoir oublié au moment où on commet l’acte)
- La volonté (vouloir commettre l’acte en sachant qu’il annule le jeûne)
Donc, si on commet un acte annulatif du jeûne, celui-ci n’est invalidé que si ces trois conditions sont remplies : Première condition : le jeûneur doit connaître le jugement (sur l’acte qu’il commet) et connaître l’état (dans lequel il est), c’est-à-dire le temps. S’il ne connaît pas le jugement ou l’heure, son jeûne reste valide d’après la Parole d’Allah. Il y a aussi dans la sunna des preuves authentiques spécifiques au jeûne. Al-Bukhârî rapporte que ‘Idî ibn Hâtim a jeûné et a placé sous son coussin deux lacets (utilisés pour attacher les pattes du chameau lorsqu’il s’assoit), l’un était noir et l’autre blanc. Il mangea et but jusqu’à ce qu’il puisse distinguer l’un de l’autre, et lorsque ce fut le cas, il s’arrêta. Le lendemain, il informa le Prophète (salallahu ‘alayhi wa sallam) de cela, et le Prophète (salallahu ‘alayhi wa sallam) lui expliqua que le sens du fil blanc et du fil noir dans le verset n’était pas les fils connus, mais que le fil blanc était le fil blanc du jour et le fil noir celui de la nuit. Et le Prophète (salallahu ‘alayhi wa sallam) ne lui a pas ordonné de recommencer son jeûne, car il ignorait le jugement et pensait que tel était le sens du verset. Quant au fait d’ignorer le temps (l’heure), cela est rapporté par Al-Bukhârî d’après Asmâ bint Abî Bakr qui dit : « À l’époque du Prophète, nous avons rompu le jeûne un jour nuageux et ensuite le soleil est réapparu. » Et le Prophète (salallahu’ alayhi wa salam) ne leur a pas ordonné de compenser ce jour de jeûne, et si cela avait été obligatoire, il le leur aurait ordonné, et s’il le leur avait ordonné, cela aurait été transmis à la Communauté d’après la Parole d’Allah : « C’est Nous Qui avons fait descendre le Rappel, et c’est Nous Qui le préservons » (Al-Hijr : 9). Puisque cela n’a pas été rapporté malgré le nombre de compagnons qui auraient pu le faire, nous savons qu’il ne le leur a pas ordonné et que cela n’est pas obligatoire.
Un exemple similaire : si quelqu’un se lève en pensant qu’il fait encore nuit et qu’il mange et boit, puis se rend compte qu’il a mangé et bu après l’arrivée de l’aube, il n’a. Pas à compenser ce jour car il était ignorant. Deuxième condition : la présence d’esprit, dont le contraire est l’oubli. S’il mange et boit par oubli, son jeûne reste valide et il n’a pas à compenser ce jour d’après la Parole d’Allah : « Seigneur, ne nous châtie pas s’il nous arrive d’oublier ou de commettre une erreur » et Allah a dit : « Je l’ai fait. » Aussi d’après le hadith d’Abû Hurayrah qui rapporte que le Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a dit : « Celui qui mange ou boit alors qu’il jeûne, qu’il complète son jeûne, car c’est Allah qui l’a nourri et abreuvé. » (Al-Bukhârî, Muslim)
Troisième condition : la volonté, c’est-à-dire choisir de faire cet acte annulatif du jeûne. Et s’il ne choisit pas de le faire, son jeûne est valide, qu’il soit contraint ou non, d’après la Parole d’Allah : « Quiconque a renié la foi après avoir cru encourra la colère d’Allah - sauf ceux qui y auraient été contraints par la force alors que leurs cœurs demeurent pleins de la sérénité de la foi - mais ce sont ceux qui... ouvrent délibérément leur cœur à la mécréance, qui encourront la colère d’Allah et qui auront un châtiment terrible » (An-Nahl : 106). Si la mécréance peut être pardonnée sous la contrainte, alors a fortiori pour ce qui est moindre. Aussi, d’après le hadith du Prophète (salallahu’ alayhiwasalam) : « Allah a pardonné à ma communauté l’erreur, l’oubli et ce à quoi ils ont été contraints. » (Ibn Mâjah)
Ainsi, si de la poussière vole jusqu’au nez du jeûneur et qu’il sent son goût dans sa gorge et descend dans son estomac, son jeûne n’est pas rompu, car il n’a pas voulu cela. De même, si on le contraint à manger et qu’il mange tout en répugnant cela, son jeûne est valide car il n’a pas choisi de le faire. Aussi, si en dormant il a un rêve érotique et éjacule, son jeûne est valide car le dormeur n’a aucune volonté propre.
Aussi, si un homme contraint son épouse à un rapport sexuel alors qu’elle jeûne, le jeûne de cette femme reste valide, car elle n’a pas voulu cela. Il y a un point qu’il faut noter : si l’homme rompt son jeûne par l’acte sexuel un jour de Ramadan, alors qu’il doit jeûner, cela entraîne cinq choses :
- Le péché
- L’obligation de jeûner le restant du jour
- L’invalidité de son jeûne
- La compensation (Qadhâ)
- L’expiation (Kaffârah)
Il n’y a aucune différence entre le fait qu’il connaisse ce qui lui incombe suite à cet acte ou qu’il l’ignore. C’est-à-dire que si l’homme a un rapport sexuel pendant une journée de Ramadan, alors que le jeûne lui est obligatoire, mais qu’il ignore que l’expiation lui est obligatoire, alors les points précédents s’appliquent quand même, car il a voulu faire cet acte qui annule le jeûne. Et le fait qu’il ait voulu le faire lui impose les règles qui en découlent.
Abû Hurayrah rapporte qu’un homme est venu voir le Prophète (salallahu’ alayhiwasalam) et a dit : « Ô Messager d’Allah ! Je suis perdu ! » Il dit : « Et qu’est-ce qui t’a perdu ? » Il dit : « J’ai eu un rapport sexuel avec mon épouse pendant Ramadan alors que je jeûnais. » Le Prophète (salallahu’ alayhiwasalam) lui ordonne alors une expiation, alors que cet homme ne savait pas qu’il devait une expiation. Et nous disons « alors que le jeûne lui est obligatoire » afin d’exclure le voyageur qui jeûne pendant Ramadan et qui a un rapport avec son épouse, dans ce cas l’expiation ne lui est pas obligatoire.
Par exemple, un homme voyage avec son épouse pendant Ramadan, et tous deux jeûnent, puis ils ont un rapport sexuel, dans ce cas l’expiation ne lui est pas obligatoire, car le jeûne n’est pas obligatoire pour le voyageur qui peut choisir de compléter son jour de jeûne, ou de rompre et de compenser ce jour.
Par R. Junior
Source : Fatâwâ Arkân Al-Islâm, p.469-475
L’Autre Regard - N°027 du 05 juin au 05 juillet 2015
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Page 14 L’Autre Regard - N°027 du 05 juin au 05 juillet 2015 Interview CHEIKH ABDHAMID ZOUNGRANA SUR LE RAMADAN « Que chacun se donne les moyens d’engranger le plus grand bénéfice »
À quelques jours du début du Ramadan, nous avons approché le Cheick Abdul Hamid Zoungrana, un prédicateur reconnu comme tel, pour aborder les questions relatives au jeûne. Nous avons évoqué un certain nombre de questions dont la connaissance est indispensable pour tout jeûneur.
L’Autre Regard : Comment se porte le Cheick Zoungrana ?
AHZ : Par la grâce d’Allah, je me porte bien ainsi que ma famille. Le Ramadan est déjà à nos portes, il nous reste seulement quelques jours. Que pouvons-nous retenir comme faits marquants du jeûne de l’année dernière ? Tout musulman doit s’interroger sur ses œuvres passées. Cela lui permettra de fournir plus d’efforts et d’éviter les erreurs du passé. Pour ce mois qui s’annonce, nous devons nous interroger sur comment réparer les erreurs du passé, notamment celles qui ont été commises pendant le Ramadan précédent. C’est de voir dans quel domaine on avait failli pour se rattraper dans ce mois-ci. Souvenance de nos actions du jeûne précédent est assez déterminante pour celui qui va commencer. Le plus important, c’est de s’engager afin de pouvoir réaliser les actions nobles que ce mois de 2015 nous offre.
Un mot sur le début et la fin du jeûne ? C’est le travail de la fédération des associations islamiques du Burkina Faso (FAIB), c’est à elle de situer les gens sur le début et la fin du mois de ramadan. Depuis sa création, il y a des commissions qui s’activent pour informer les musulmans de toutes les localités de la situation lunaire. À ce niveau, nous appelons les commissions à plus d’efforts et de savoir-faire, preuves de professionnalisme.
Je lance un appel également à l’endroit des musulmans pour qu’ils soient ceux qui se conforment aux informations qui vont leur parvenir. J’insiste là-dessus parce qu’il faut respecter l’autorité, et la FAIB est la représentation suprême de l’Islam au Burkina Faso. Des fois, il arrive que l’on annonce la lune et les musulmans de certaines localités trouvent les... Moyens pour ne pas se soumettre à la règle. Parce qu’ils ne se sentent pas concernés. Une fois cela réglé, le jeûne commence avec la vision du croissant lunaire ou l’information qu’on aura reçue de la FAIB et sa fin passe par le même processus. Quel est le rôle des savants à l’orée de ce mois ? Il est nécessaire pour tout prédicateur et savant musulman de réviser son savoir sur le jeûne pour répondre aux multiples interrogations des fidèles. Les savants et prédicateurs doivent enseigner aux musulmans de se pardonner car c’est un mois de pardon et de miséricorde. Ils doivent également inciter les fidèles à fréquenter les mosquées pour écouter le Coran et prier en communauté. Et enfin, ils se doivent de les inviter à être généreux. Et cette dernière commence par eux, ils doivent être les premiers à donner l’exemple. Quels types de provisions faut-il avoir pour ce mois de pénitence et de dévotion intense ? D’abord, nous demandons à Allah de nous accorder Ramadan dans une santé parfaite. Parmi les ingrédients qui Vont nous faciliter un bon jeûne, c’est de formuler un dou’a pour une bonne santé afin d’être de ceux qui vont pouvoir jeûner. C’était l’attitude du prophète et de ses compagnons qui priaient Dieu pour avoir le Ramadan prochain et surtout qui demandaient à Dieu de les mettre dans des conditions de santé parfaite afin qu’ils puissent jeûner.
Et ensuite, le musulman doit réviser son agenda spirituel pour voir s’il est en conformité avec la loi avant d’entamer le jeûne. Revoir les principes de la foi portant sur l’unicité de Dieu, les prières quotidiennes, la zakât… On va s’attarder un peu sur cette question. D’aucuns pensent que le jeûne est obligatoire et que la zakât ne l’est pas. Pourtant, l’aumône vient avant le jeûne et cela doit être impérativement respecté. On ne peut pas croire au jeûne et refouler la zakât. La zakât est prioritaire sur le jeûne pour les personnes concernées par la loi. Si j’insiste sur la question, c’est parce que les gens ne s’acquittent pas de leur devoir. Pour rester sur la Dynamique, il faut éviter les péchés, notamment la consommation de l’alcool... La formulation d’une bonne intention. Il faut également s’astreindre à connaître les choses qui arrangent et annulent le jeûne, voilà entre autres ce qu’il faut pour entrer dans ce mois béni de Ramadan.
Qu’est-ce qu’on gagne en jeûnant ? Tout jeûneur doit fonder un bon espoir sur l’issue du mois béni de Ramadan. D’abord, chacun doit comprendre que le fait de pouvoir prendre part au jeûne est une grâce divine et que beaucoup auraient voulu jeûner, mais hélas. Le jeûne sincère, débarrassé de l’ostentation, est pour Dieu et seuls les individus que Dieu veut peuvent se conformer à cet ordre. Lorsque vous jeûnez avec un cœur purifié pour Allah, il vous inscrira parmi ses heureux soumis.
Les actions accomplies pendant Ramadan se multiplient et c’est Dieu lui-même qui fait les comptes. Dans les mois ordinaires, la comptabilité des bonnes œuvres incombait aux anges, mais dès que le mois de Ramadan arrive, c’est Dieu lui-même qui s’en charge. Charge. Le pauvre qui ne peut pas avoir trois repas par jour doit-il jeûner ? On pourrait dire d’ailleurs que chaque jour pour lui est un jour de privation. C’est bien vrai que nous sommes pauvres et démunis de beaucoup de choses, mais cela ne rentre pas dans le cadre du jeûne. Cette pauvreté, généralement mise en avant par certaines personnes dites intellectuelles, reste relative. Ce sont les Saoudiens d’aujourd’hui qui sont riches, mais pas les contemporains du prophète (psl), qui étaient plus démunis que nous. Le prophète (psl) lui-même était pauvre à tel enseigne que sa famille pouvait passer trois nuits sans manger. Ce hadith est rapporté par l’épouse du prophète (psl), Aïcha, interrogée à ce sujet par les compagnons. Elle répondit qu’ils utilisaient en lieu et place d’une nourriture, des dattes et de l’eau. Encore, les disciples du prophète n’étaient pas exemptés de cette réalité. La majorité d’entre eux était extrêmement pauvre. Sous l’effet de la misère, certains attachaient un caillou à leur ventre. pour atténuer les douleurs de la faim. Pour couper court avec cette question, il faut qu’on comprenne que la pauvreté n’est pas une fin en soi, encore moins un argument suffisant pour s’exempter du jeûne. C’est pour cette raison que le ramadan est placé sous le signe de la générosité et de la miséricorde. Tout pauvre ayant purifié son cœur et qui se met dans le jeûne, Dieu réagira par les hommes pour le mettre à l’abri du besoin. Et enfin, c’est un mauvais état d’esprit. Toute personne ayant cette façon de comprendre les choses va toujours fuir ses responsabilités. La religion est assise sur les deux réalités, celle de la richesse et de la pauvreté. Les pauvres soumis ont leurs mérites auprès de Dieu en tant que pauvres et soumis. Les riches également ont leur faveur auprès de Dieu pour avoir soutenu la religion à travers le soutien des hommes. Chacun a son mérite. Dieu déteste le pauvre orgueilleux et le riche avare. Qui doit jeûner ? La loi musulmane a défini les personnes qui doivent jeûner. Il faut noter déjà. que le jeûne implique le musulman qui jouit de sa raison et est majeur. Il devient obligatoire pour le musulman capable de jeûner parce que l’on peut être musulman, jouissant de sa raison et majeur et être dans l’incapacité de se conformer à la loi. Ici, l’on fait allusion au malade, aux personnes âgées, au voyageur. Ces personnes sont exemptées du jeûne. Les femmes en état de menstrues et de lochies ou qui allaitent ne doivent pas jeûner.
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Interview
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Et après le jeûne, quel est leur sort ? Un malade ne jeûne pas jusqu’à recouvrer la santé. C’est alors qu’il va compter les jours manqués afin de rembourser pendant les jours ordinaires. S’il s’agit d’une maladie qui le prive, de nature à lui empêcher définitivement l’accomplissement du jeûne, il ne jeûnera plus mais il prélèvera une fidya (une sorte d’aumône de 1,5 kg de nourriture) pour le pauvre. Ensuite, pour ce qui concerne la vieille personne, c’est la même. méthode qui s’applique à elle, pendant les soirs du jeûne, elle donne à manger aux nécessiteux. Quant au voyageur, il va compter le nombre de jours qu’il n’a pas jeûné pour raison de voyage, ça peut prendre tout le mois ou plus. Et enfin, les femmes qui sont dans leur période de menstruations ne jeûnent ni ne prient. Après le ramadan, elles remboursent le jeûne et sont exemptées de rembourser la prière. La générosité, un acte salutaire pour le mois de jeûne ! Tout à fait, mais j’aimerais interpeller les Savants musulmans, qui sont pour la plupart riches, que la charité bien ordonnée commence par soi-même. Pour ainsi dire que ce n’est pas seulement aux autres de mettre la main à la pâte, eux aussi doivent le faire. Si je persiste et signe à l’endroit de nos éclairés, c’est parce qu’ils reçoivent constamment des soutiens et des aides. Vous allez voir des cartons de sucre de trois ans stockés chez eux, les sacs de riz et bien d’autres. Prenons un exemple, quand un riche donne 5 sacs de riz à un savant, en réalité, C’est pour qu’il les partage à ses proches et connaissances. Malheureusement, un endroit sera aménagé pour stocker ces denrées qui devraient profiter à tout le monde. Les mêmes savants et prédicateurs reçoivent des enveloppes considérables et des sommes à ne pas négliger. Mais ils oublient qu’ils doivent prélever pour faire l’aumône avec. C’est pour dire que l’exemple de la générosité commence par nous, prédicateurs et savants musulmans, avant les masses. Tout le monde, de façon générale, doit être généreux.
La zakât el-Fitr, parlons-en ? La zakât el-Fitr est une obligation pour le jeûneur et sa famille. Tout père de famille prélève la zakât el-Fitr pour ceux qui sont sous sa charge. Le prophète (psl) a dit que la zakât el-Fitr est prélevée pour tout le monde, pas seulement pour les jeûneurs. Même un nourrisson a le droit qu’on prélève sur lui la zakât el-Fitr pour les nécessiteux. La zakât el-Fitr permet aux plus défavorisés de se mettre dans la ferveur de la fête et elle purifie le jeûne pour qu’il soit exaucé auprès. d’Allah. Comment est-elle prélevée ? Les Savants sont parvenus à un consensus pour ce qui concerne le type de nourriture qu’il faut donner. Pour eux, il faut offrir la nourriture que les personnes intéressées vont désirer. La taille équivaut à un kilogramme et demi. Et vous calculez ce poids au nombre des membres de votre famille. Ce mois est celui des grandes récompenses et chacun doit se donner les moyens d’engranger beaucoup de bénédictions.
Intw réalisée par AROUNAN GUIGMA
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L’Autre Regard - N°027 du 05 juin au 05 juillet 2015