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Le vrai visage de l'islam #9
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- Articles de journaux (3615 items)
- Titre
- Le vrai visage de l'islam #9
- Editeur
- Le vrai visage de l'islam
- Date
- 5 novembre 2013
- numéro
- 9
- Résumé
- Mensuel islamique d'information
- nombre de pages
- 12
- Sujet
- Association pour la bienfaisance RAHMA du Burkina Faso
- Bissmillahi-BF
- Coopération arabe
- Ligue Burkinabè pour la mémorisation du Saint Coran
- NTIC et islam
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- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Aïd al-Adha (Tabaski)
- Aïd el-Fitr
- Pauvreté
- Civilisation occidentale
- Hadith
- Sunnah
- Terrorisme
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000183
- contenu
-
Le vrai visage de l'islam
Si Dieu avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté. S5v48
Mensuel d’information islamique - N° 009 du 05 novembre au 05 décembre 2013. 300 F CFA
LES RAPPORTS SOCIAUX
Sois bon envers ton voisin, tu seras un (parfait) croyant...
MOSQUÉE D'EL HADJI CISSE MOUSSA
Quatre jeunes embrassent l’islam
L’Union des Musulmans et son impact pour repousser les troubles.
LA MAIRIE ET SON PROJET DES HOMOSEXUELS ET DES TRAVAILLEUSES DU SEXE
Ce qui devait arriver arriva.
NOTRE RESPONSABILITÉ AUJOURD’HUI
Un retour à la source
Quarante bonnes raisons de prier sur le prophète
Éditorial
Sommaire
NOTRE RESPONSABILITÉ AUJOURD’HUI
* L’Union des Musulmans et son impact pour repousser les troubles
* Le travail de la Femme en islam et ses conditions
* L’AMOUR EXCESSIF DES BIENS MATÉRIELS Un danger pour la spiritualité
* LES RAPPORTS SOCIAUX Sois bon envers ton voisin, tu seras un (parfait) croyant...
* MOSQUÉE D’EL HADJI CISSE MOUSSA
Quatre jeunes embrassent l’islam
LA MAIRIE ET SON PROJET DES HOMOSEXUELS ET DES TRAVAILLEUSES DU SEXE
Ce qui devait arriver, arriva
NOTRE RESPONSABILITE AUJOURD’HUI
Un retour à la source
Quarante bonnes raisons de prier sur le prophète
TABASKI
El Hadji Cissé Moussa et ses collaborateurs volent au secours des populations
Un retour à la source
L’histoire se répète et met régulièrement en scène les mêmes événements, mais à une échelle généralement plus vaste. Vraisemblablement, les hommes traversent une crise existentielle.
RECEPISSE
Arrêté : n°2613/P/12/CAO/TGI/PF
Siège social : Ouagadougou
Secteur 10 - 01 BP 2481 Ouaga 01
Portable : 76 93 60 93 / 79 91 05 66
Directeur de Publication : Guigma Arounan
Rédacteur en chef : Tiendrebéogo Ousmane
Équipe de rédaction : Tiendrebéogo Ousmane, Ouédraogo Ahmad dit Karamssamba, Zoungrana Ablassé, Nébié Zakaria, Guigma Arounan, Nana Moumouni
Montage : Déogracias
Conceptions : 78 23 01 73
Annonces publicitaires : Pour tous renseignements, veuillez vous adresser à Rachid-production à l’adresse suivante : rachidproduction@yahoo.com ou guigma.haroun@yahoo.fr Imprimerie : IMPF : 79 87 61 60 tentielle.
Le monde est divisé sur le plan politique et se déchire dans des conflits d’intérêts économiques. Les guerres, au nom des religions, sèment la désolation et le malheur dans les familles à l’image de la Centrafrique, du Nigeria, de la Somalie, de l’Égypte… Les politiques avec leurs moyens les plus expressifs prennent des orientations de plus en plus égoïstes. Les conditions de vie de la majorité des humains restent misérables. Avec un monde empreint de plus en plus de matérialisme, la fin de ce calvaire n’est pas pour demain. Ce n’est pas du tout étonnant. Plus que jamais, les intérêts égoïstes passent avant ceux de la collectivité. Le « moi » prime sur le « nous ». La règle, malsaine, « chacun pour soi, Dieu pour tous » est plus que jamais mise en pratique. Ce qui étonne et interpelle, c’est le fait que même les musulmans ne font pas exception à cette règle. Cela C'est même inquiétant. La solidarité religieuse, elle-même, bat de l’aile. Ce qui est la preuve que la religion est loin de dicter le quotidien des uns et des autres. Les musulmans aujourd’hui sont véritablement en quête de repères. Pour ne pas dire qu’ils doivent se ressourcer dans les trésors qu’il a plu au Tout-Puissant de leur léguer par l’intermédiaire de son bien-aimé prophète : le Coran et la tradition du prophète. Ces deux sources contiennent tout ce qu’il faut à l’humain pour se rappeler Dieu, le craindre, mais aussi pour se rappeler ses semblables. Se rappeler qu’il a, dans son éphémère passage dans cette vie, l’impérieuse obligation de leur apporter tout ce qui est à sa disposition pour redonner le sourire et la joie de vivre à ses semblables. Défendre des valeurs universelles telles que l’honneur, la dignité, la vie, l’équité, le droit à l’alimentation, à un mieux-être, sans tenir compte de race, de civilisation ou de religion, est et demeure l’affaire du musulman. Se libérer des systèmes qui Exaltant l’individualisme et le cultivant, qui promeut les ségrégations dans toutes leurs facettes et les entretient, est aussi l’un des combats que tout musulman et musulmane doit gagner. Parce que « Vous êtes la meilleure des communautés qu’on ait fait surgir parmi les humains. Vous ordonnez le convenable et vous interdisez le blâmable », a dit le Coran, sourate ... Cette parole divine, loin de jeter des lauriers, est un appel à l’action. C’est une responsabilisation. Un appel à apporter aux autres ce qu’ils n’ont pas : la lumière venue d’Allah. Nous devons la vivre - cette lumière - et la faire profiter à l’humanité toute entière.
Notre foi, aujourd’hui plus qu’hier, nous interpelle. C’est par la foi et seulement par elle que nous apporterons de la valeur à un monde sans repère, un monde sous le diktat de l’esprit de l’homme païen. Une fois agissante, ce n’est ni plus ni moins notre responsabilité aujourd’hui. « Le vrai visage de l’Islam » est plus que jamais engagé à vos côtés pour que nous puissions. Tous vivre un Islam sans haine, ni violence. Le véritable Islam. Celui de la piété, de la justesse. Mais aussi celui de la solidarité, de l’amour de l’autre.
AROUNAN GUIGMA
Pour vos critiques et suggestions, veuillez contacter RACHID-PRODUCTION sous l’adresse : rachidproduction@yahoo.com, guigma.haroun@yahoo.fr, 01 BP 2481 Ouaga 01, Cél. : 76 93 60 93 - 79 91 05 66
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Le vrai visage de l’islam - N°009 du 05 novembre au 05 décembre 2013
Société
L’Union des Musulmans et son impact pour renforcer les troubles.
Louange à Allah, le Seigneur des mondes ; Que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur notre Prophète Muhammad, ainsi que sur sa famille et l’ensemble de ses compagnons.
Comme vous venez de l’entendre, le thème de cette conférence est sur la manière d’arriver à l’union des musulmans et l’impact de cela pour refouler les fitan et résister aux troubles. Il ne fait aucun doute que les fitan ont secoué la première des créatures, elles ont touché Adam - que la paix soit sur lui - ainsi que son... Épouse, elles ont touché les enfants d’Adam et elles ne cesseront de le faire et de se multiplier vers la fin des temps : Allah - Louange à Lui, Le Très Haut - dit : Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux « Alif, Lâm, Mîm. * Est-ce que les gens pensent qu’on les laissera dire : « Nous croyons ! » sans les éprouver ? * Certes, Nous avons éprouvé ceux qui ont vécu avant eux ; [Ainsi] Allah connaît ceux qui disent la vérité et ceux qui mentent. » [S29. vl/3].
En effet, les fitan se manifestent comme vous venez de l’entendre (pendant la prière) dans la récitation de T imam - qu’Allah lui donne la réussite : « Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, * qui disent, quand un malheur les atteint : « Certes nous sommes à Allah, et c'est à Lui que nous retournerons. * Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde ; et ceux-là sont les bien guidés. » [S02 .155/157]. Allah fait courir les fitan, afin que le croyant véridique dans sa Foi se démarque, celui qui est ferme sur sa religion, celui qui patiente face au mal provenant de l’hypocrite menteur qui s’écarte de sa religion dès l’arrivée des fitan, qui ne patiente pas et qui ne se montre pas ferme : « Il en est parmi les gens qui adorent Allah marginalement. S'il leur arrive un bien, ils s'en tranquillisent, et s'il leur arrive une épreuve, ils détournent leur visage, perdant ainsi (le bien) de l'ici-bas et de l'au-delà. Telle est la perte évidente ! » [S22 .vil].
L’hypocrite ne connaît pas la stabilité à l’apparition des fitan, parce qu’il n’a pas la Foi dans son cœur qui va le rendre ferme, il prétend l’Islam uniquement pour ses intérêts mondains. Dès que les fitan se manifestent, son cas est dévoilé et son secret est découvert. C’est de par la sagesse d’Allah que descendent les fitan pour que l’on puisse faire la distinction entre celui-là et celui-ci, pour que les gens ne puissent pas se montrer sous. Une seule apparence, au point de ne plus faire la distinction entre le croyant sincère et l’hypocrite menteur. Ceci est la Sounna d’Allah - Louange à Lui, Le Très Haut - dans Sa création. Les fitan viennent, se renouvellent et lorsqu’elles font leur apparition, les gens de la Foi et de la vérité demeurent fermes jusqu’à ce qu’elles passent et parvienne à eux le secours d’Allah, jusqu’à ce soit dévoilé l’hypocrite et le menteur qui convoitent des intérêts mondains. L’hypocrite délaisse aussitôt sa religion qu’il laissait apparaître, dès que ces intérêts mondains disparaissent (s’éloignent de lui). Ceci est la sagesse d’Allah - Exalté Soit-Il : « Est-ce que les gens pensent qu'on les laissera dire : « Nous croyons ! » sans les éprouver ? » [S29.v2]. Les fitan se perpétueront et se multiplieront vers la fin des temps, comme l’a révélé le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) : « Hâtez-vous d'accomplir des bonnes œuvres. L’union des musulmans est indispensable pour notre communauté, car il y aura des... troubles aussi noirs qu'une nuit très sombre, où l'homme se réveillera croyant et se retrouvera le soir mécréant, et le soir il est croyant et se réveillera mécréant ; il fera un troc de sa religion contre les biens du bas monde. Les fitan deviendront nombreuses et vers la fin des temps, elles seront aussi noires qu’une nuit très sombre. Toutefois, les causes permettant le salut face aux fitan sont le Livre d’Allah - Louange à Lui, Le Très Haut - et la Sounna de Son Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui), l’union des musulmans sous l’autorité de leurs dirigeants et de leur gouverneur et le rattachement au groupe des musulmans. Parmi les plus grands moyens conduisant à la protection contre les fitan - avec la permission d’Allah - c’est le rattachement au groupe des musulmans et à l’imam (Ndt : celui qui détient le pouvoir) des musulmans, c’est pour cela que lorsqu’Abou Hudhayfa Ibn Al-Yémen (qu’Allah soit satisfait de lui) questionna le Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah sur lui) Au sujet des fitan, il (paix et bénédictions d’Allah sur lui) l’informa du flot des fitan (qui se succéderaient), qu’après le bien (l’Islam), viendrait le mal qui sera suivi du bien qui sera suivi du mal. À la fin du hadith, il (paix et bénédictions d’Allah sur lui) dit : « Des prédicateurs aux portes de l'Enfer. Ceux qui répondent à leur appel vers l'Enfer, ils y jetteront. » Abou Hudhayfa dit : « Que m’ordonnes-tu si je vis jusqu’à vivre cela ? » Il (paix et bénédictions d’Allah sur lui) dit : « Tu t'attaches au Groupe des musulmans et à leur imam. » Il (paix et bénédictions d’Allah sur lui) dit : « Isole-toi de tous ces groupes et ce même si tu mords la racine d'un arbre jusqu'à ce que te vienne la mort alors que tu es dans cet état. » [Rapporté par Al-Boukhari n°3606 et Mouslim n°1847]. Cela montre que le rattachement au groupe des musulmans fait partie des causes qui préviennent des fitan - avec la permission d’Allah (Louange à Lui, Le Très Haut). C’est pour cela qu’Il (Allah) a dit : « Et... » Cramponnez-vous tous ensemble au « Habl » (câble) d'Allah et ne soyez pas divisés; et rappelez-vous le bienfait d'Allah sur vous : lorsque vous étiez ennemis, c'est Lui qui réconcilia vos cœurs. Puis, par Son bienfait, vous êtes devenus frères. Et alors que vous étiez au bord d'un abîme de Feu, c'est Lui qui vous en a sauvés. Ainsi Allah vous montre Ses signes afin que vous soyez bien guidés.
* Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront.
* Et ne soyez pas comme ceux qui se sont divisés et se sont mis à disputer, après que les preuves leur furent venues, et ceux-là auront un énorme châtiment. » [S03.V103/105]. Allah - Glorifié Soit-Il - a ordonné de se cramponner à Son « Habl » (câble) qui est le Coran et la Sounna prophétique : « Et cramponnez-vous tous ensemble au « Habl » (câble) d'Allah et ne soyez pas divisés », car la division est un châtiment et l’union est miséricorde. Il (Allah) leur rappelle ensuite l’état dans lequel ils étaient pendant la période de l’ignorance (la jahiliya), avant l’envoi du Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui). En effet, ils vivaient dans l’ignorance, ils étaient divisés, c’étaient des ennemis et des adversaires, ils s’entretuaient, ils se volaient les uns les autres, ils dépouillaient les biens des uns et des autres : voilà ce qu’était leur quotidien pendant la période de l’ignorance.
Ils vivaient dans le chaos parce qu’ils n’avaient pas de chef (à leur tête) pour les rassembler, ni de groupe pour les réunir, ils étaient dispersés. Chaque tribu jugeait avec ses propres lois, le plus fort exploitait le plus faible sans que ce dernier ne puisse trouver un quelconque soutien, car il n’y avait pas d’imam ni de gouverneur (à leur tête) chez qui il irait se plaindre. Chaque clan s’attaquait à l’autre, même au sein d’une même tribu, les enfants de l’oncle se faisaient la guerre. Voilà à quoi ressemblait leur société et leur quotidien durant la période de l’ignorance. Ils étaient sur une fausse croyance, ils adoraient les statuettes, les arbres, les tombeaux, les saints, les anges, les prophètes, ils adoraient en dehors d’Allah ce en quoi Il n’a fait descendre aucune preuve. Leur croyance, c’était le polythéisme (Shirk), leur économie, c’était l’anarchie. Ils étaient injustes les uns envers les autres, ils n’avaient pas de ressources financières (pour vivre), leur subsistance était le fruit de leurs incursions qu’ils menaient les uns contre les autres et sur la jalousie que chaque clan nourrissait l’un envers l’autre.
En société, ils étaient dispersés, divisés, c’étaient des ennemis et des adversaires. Quant à leur nourriture et leurs boissons, ils se nourrissaient de la bête morte et de sang, ils buvaient les boissons enivrantes (vins), ils pratiquaient l’usure en multipliant démesurément leur capital ; voilà ce qu’était leur situation économique. Ils n’avaient aucune attache pour les réunir, mais lorsqu’Allah envoya Son Prophète Muhammad (paix et bénédictions d’Allah sur lui) et les appela. à l’Islam, à l’abandon du polythéisme (Shirk), à unifier Allah - Exalté Soit-Il - dans l’adoration. Alors certains d’entre eux ont répondu (à l’appel), c’est ainsi que l’union s’établit et qu’il se forma un groupe. Ils se sont regroupés sous l’autorité d’un seul chef, sous l’autorité du Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui) et c’est ainsi qu’Allah paracheva son bienfait sur eux : « et rappelez-vous le bienfait d'Allah sur vous : lorsque vous étiez ennemis, c'est Lui qui réconcilia vos cœurs » [S03.vl03].
Il (paix et bénédictions d’Allah sur lui) les a sortis de l’anarchie, de l’ignorance et du paganisme, pour les faire entrer dans l’Islam avec tout ce que cela renferme comme immense bien. Allah leur a donc rappelé cela, Il (Allah) les a mis en garde contre la désunion et le retour à la discorde qui fait partie de l’ignorance. Il (Allah) leur a commandé de préserver leur unité, leur pays et leur groupe. L’union est donc un bien, tant qu’elle est basée sur la vérité et qu’elle est basée sur la... Religion correcte, cela est effectivement un bien. La division est un châtiment, Allah leur a également rappelé cela et les a mis en garde contre. Dans d’autres versets, Allah - Louange à Lui, Le Très Haut - a montré par quel moyen s’obtient la sécurité après la peur et par quel moyen s’obtient l’apaisement. Il - Louange à Lui, Le Très Haut - dit : « Allah soutient, certes, ceux qui soutiennent (Sa Religion). Allah est assurément Fort et Puissant, » [S22 v.40] ; « ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la Salât, acquittent la Zakât, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable. Cependant, l'issue finale de toute chose appartient à Allah. » [S22 v.41] ; « Allah a promis à ceux d'entre vous qui ont cru et fait les bonnes œuvres qu'Il leur donnerait la succession sur terre comme Il l'a donnée à ceux qui les ont précédés. Il donnerait force et suprématie à leur religion qu'Il a agréée pour eux. Il leur changerait leur ancienne peur en sécurité. Ils M'adorent et ne M'associent. rien. » [S24 v.55]. C’est cela qui les a rassemblés, c’est l’adoration d’Allah Seul et le délaissement du polythéisme, c’est la parole : « il n'y a pas de divinité en dehors d'Allah » qui les a rassemblés. Dans un autre verset, Allah dit à Son Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) : « Il a uni leurs cœurs (par la foi). Aurais-tu dépensé tout ce qui est sur terre, tu n'aurais pu unir leurs cœurs ; mais c'est Allah qui les a unis, car Il est Puissant et Sage. » [S08 v.63]. En effet, c’est Lui (Allah) qui a uni leurs cœurs par le Tawhid, par la parole de l’unicité rassemblant l’unicité d’Allah dans la Seigneurie et l’adoration, alors qu’auparavant ils adoraient les statuettes, les arbres... alors qu’ils étaient divisés dans leurs adorations. Ensuite, ils se sont mis à adorer Allah - Glorifié Soit-Il, Celui qui les a créés et qui pourvoit à leur subsistance. Allah - Exalté Soit-Il - les a donc rassemblés par le Tawhid et par le fait d’unifier Allah dans l’adoration et l’abandon du paganisme (Shirk). Innovations et des nouveautés (dans la religion). C’est pour cela que le Messager (paix et bénédictions d’Allah sur lui) a exhorté (les gens) à ce qu’ils fassent perdurer ce bienfait en disant : « Certes, Allah agrée pour vous trois choses : que vous L'adoriez sans rien Lui associer, que vous vous attachiez tous ensemble au Habl (câble) d'Allah sans vous diviser et que vous conseilliez celui qu'Allah a rendu responsable sur vous. »
Source : Sheikh Salih Al-Fawzan Ibn Abdillah Al-Fawzan (Qu’Allah le préserve) Le vrai visage de l’islam - N°009 du 05 novembre au 05 décembre 2013 Page 3
On peut se tromper.
L'AMOUR EXCESSIF DES BIENS MATÉRIELS Un danger pour la spiritualité. L'argent permet d’avoir facilement accès au matériel. Dans nos sociétés, des constats ont déjà été faits sur les dégâts occasionnés par le matérialisme. D’après des sources fiables, s’absorber dans des projets matérialistes peut rendre malade - psychiquement, affectivement et même physiquement. Les difficultés liées à notre existence. On fait que l’individu a placé la barre plus haute. Quoi qu’on dise, l’argent de nos jours détermine et dicte bon nombre de choses, pour ne pas dire la quasi-totalité. Quand nous observons au niveau du centre hospitalier Yalgado Ouédraogo, on voit à quel point l’argent peut « décider » la vie de l’homme ou sa mort. Combien de parents ont assisté impuissamment à la mort de leurs patients par manque de moyens financiers.
On comprend parfois pourquoi certains individus sont obsédés par cette quête sans merci de l’argent, au point de s’adonner à des scènes obscènes et odieuses. En fin de compte, tous les moyens sont bons pour être riche, pensent-ils. Les braquages, le vol, le crime de sang, bref, la fin doit justifier les moyens. C’est l’argent qui dirige le monde. Quoi que l’on dise, il reste le baron dans la gestion des affaires.
Et si l’on va aller plus loin, l’amour de l’argent peut être nuisible à la spiritualité : guerres, crises économiques, troubles sociopolitiques, question de la religion, etc. C’est encore le fameux argent qui est au centre. Il reste que c’est la seule chose incontournable que le XXIe siècle n’ait jamais connue. Et notre prophète Mohammed (Paix et salut sur lui) l’avait déjà dit : « Chaque époque a son épreuve, et l'épreuve de cette époque est l'argent ». La revue Psychology Today a observé que : « la façon dont un couple règle ses querelles d’argent et ses déboires pécuniaires peut laisser augurer la réussite ou l’échec de la relation à long terme ».
Il est évident que les conjoints qui accordent trop d’importance à l’argent et aux choses matérielles mettent leur mariage en grand péril. En clair, les querelles d’argent seraient une constante dans la majorité des cas qui conduisent au divorce. Cela dit, nos parents en Afrique, qui ont vingt ans de mariage et même plus, ont su dépasser la problématique de l’argent dans leur vie de couple. Nous n’écartons pas son importance dans leur vie de couple, mais ils n’étaient guère influencés par sa précarité. L’argent n’était guère le début et La fin de toutes choses. Bien sûr, à chaque époque, ses spécificités. C’est totalement le contraire aujourd’hui, à quelques exceptions près. Les couples sont accrochés à l’argent et aux accessoires qui procurent le confort. Ainsi, les esprits sont façonnés si bien que la qualité de leur union peut en prendre un coup. Et bien des fois, des couples se sont disloqués par suite des querelles liées aux biens matériels. Bien des couples ont sacrifié leur vie de couple sur l’autel du matérialisme. La plupart des gens désirent une famille heureuse, une bonne santé, un emploi intéressant et assez d’argent pour vivre confortablement. Avoir ces éléments participe de l’équilibre de l’homme, mais l’obsession de l’argent peut parfois perturber cet équilibre. Combien sont prêts à sacrifier le superflu pour des valeurs plus élevées ? « Je sais que je n'ai pas besoin de ces choses, a admis une jeune femme, mais c'est très difficile de s'en passer ! ». L’Islam prohibe l’amour excessif de l’argent. Initiative Gestion d’un projet associatif, organisation et fonctionnement des instances, rôle et responsabilités des acteurs, communication interne et externe, recherche de partenaires, problèmes généraux et contraintes ont été au cœur de la Journée de formation.
L'Association pour la Promotion de l’Entraide Communautaire (APEC) est une organisation ayant pour but de promouvoir la solidarité et les œuvres humanitaires en faveur des couches sociales défavorisées. Elle est le fruit d’une longue réflexion menée par ses fondateurs durant plusieurs années sur la multiplication fulgurante des personnes en situation difficile et sur la façon pratique d’accompagner les populations à la base à se prendre en charge.
Reconnue officiellement en février 2012, l’APEC a le mérite de regrouper une pléiade de jeunes venus de différents horizons socio-professionnels pour concrétiser l’enjeu pour l’éducation aux valeurs de solidarité et d’entraide sociale. Dans son plan d’action 2012-2015, les responsables de l’APEC se sont fixé comme orientations stratégiques de :
- Renforcer les capacités de l’APEC ;
- Mener des actions de promotion de l’APEC ;
- Assurer la recherche, le suivi et le renforcement des relations de partenariat ;
- Renforcer les capacités des populations vulnérables en matière de droit, santé et création de revenu ;
- Améliorer les conditions de vie et d’existence des populations à travers les actions de solidarité ;
- Mise en œuvre de projets sociaux de grande portée ;
- Promouvoir la décentralisation et le développement local.
Dans le cadre de ses activités, l'APEC offre des services de formation pour le renforcement de capacités des associations sœurs. Elle met à la disposition du public des formations sur des thèmes pratiques et opérationnels en matière de maîtrise et de gestion associative. Selon son Président M. SANA Seydou, « Les enjeux liés à l'engagement communautaire exigent que les organisations soient dotées d'outils et d'approches. » pouvant faciliter leur intervention sur le terrain de l'action ». Soucieuse d’accompagner les associations partenaires dans la bonne gouvernance associative, l’APEC a organisé le dimanche 29 septembre dernier au Centre Municipal Polyvalent des Jeunes de Ouagadougou (CMPJO), une journée de formation sur la Gestion administrative et financière des associations au profit de responsables et leaders d’associations.
Selon les responsables de l’APEC, cette formation a permis d’entretenir les participants sur la gestion du projet associatif, l’organisation et le fonctionnement des instances, mais aussi de passer en revue le rôle et les responsabilités des acteurs, la communication interne et externe, la recherche de partenaires et enfin de faire un tour d’horizon sur les problèmes généraux et les contraintes que rencontrent les associations avant de proposer des solutions.
Plus de trente (30) responsables en provenance de huit (8) associations ont pris part à cette journée de formation qui a été fort bien appréciée. par les participants. La formation a été sanctionnée par la remise d’attestations aux différents participants. Les responsables de l’APEC promettent de continuer dans cette logique d’accompagnement des autres associations car, disent-ils, plusieurs associations rencontrent des difficultés à être efficaces sur le terrain par méconnaissance de leurs prérogatives. C’est pourquoi l’APEC a conçu un programme de formation qui renferme des thèmes que vous pouvez consulter sur son site www.on-gapecbf-e.monsite.com dans le menu formation et développement organisationnel. Les responsables de l’APEC peuvent être joints sur ongapec.bfl2@yahoo.fr.
R. G
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Le vrai visage de l’islam - N°009 du 05 novembre au 05 décembre 2013
La Musulmane
Le travail de la Femme en islam et ses conditions
La femme en Islam a des droits équivalents à ses devoirs. Parmi ses devoirs, il y a le fait que la femme musulmane est responsable de son foyer, de l’éducation de ses enfants, en passant par l’entretien ménager, la cuisine et bien sûr. sa science religieuse. Si les occidentaux pensent que c’est réducteur vis-à-vis de la femme, le fait de l’avoir obligée à sortir pour travailler tout en gardant les mêmes responsabilités à la maison n’est pas plus valorisant. Malheureusement, l’influence de la femme libérée et indépendante à l’image de l’Occident a eu un impact négatif sur la musulmane moderne. Il va de soi que la femme décrite dans les magazines est surtout sujette à de grosses dépressions nerveuses liées à la pression qu’elle subit au quotidien. Et ceci ne rentre pas dans la nature de la femme ni le but de sa vie. Ceci n’est qu’un leurre pour mieux exploiter la femme. Aveuglée par ses passions, elle a abandonné son foyer, mis ses enfants en crèche dès le plus jeune âge, pour travailler, et elle vous répondra qu’il faut travailler car c’est la crise, qu’elle n’a pas le choix. Le féminisme mal placé fait aussi office d’argument pour sortir et travailler. Alors faisons un tour sur les droits de la femme en islam concernant son travail. Et aussi La responsabilité de l’époux si celle-ci est mariée. L’Islam, le libérateur de la femme croyante. L’Islam permet à la femme de posséder son argent et de travailler. Notre noble religion n’a pas attendu le 20ème siècle pour donner ce droit aux femmes. La mère des croyants Khadija qu’Allah l’agrée était elle-même commerçante et le Messager (paix et bénédictions sur lui) travaillait pour elle. On a aussi vu Aïcha qu’Allah l’agrée soigner les blessés au temps de la bataille de Badr. Donc elle participait activement à la vie sociale.
Mais aujourd’hui, beaucoup de musulmanes connaissent ce droit et le revendiquent, mais en oublient les conditions. Il est vrai que si elles peuvent sortir de chez elles pour des raisons valables, elles doivent savoir que leur priorité reste leur foyer. Allah nous dit : « Restez dans vos foyers, et ne vous exhibez pas à la manière des femmes avant l'islam » [Sourate Les Coalisées - Verset 33]. Mais si elles travaillent à l’extérieur, elles ne devront pas délaisser leurs devoirs de la maison pour autant. Cela ajoutera une tâche de plus dans sa journée, concilier les tâches ménagères, l’éducation des enfants et la sienne, ça peut être possible mais très difficile. Le Prophète (paix et bénédictions sur lui) a dit : « Chacun d'entre vous est un berger et chacun de vous est responsable de son troupeau. Le Chef de la Communauté musulmane est un berger et il lui sera demandé compte de son troupeau ; l'homme est le berger des siens et il est responsable de son troupeau, la femme est une bergère dans la demeure de son mari et elle sera responsable de son troupeau ; le serviteur est un berger quant au bien de son maître et il est responsable de son troupeau. » Sahih Al-Bukhari 11-11. Allah dit : « Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l'absence de leurs époux, avec la protection d'Allah. » [Sourate Les Femmes, verset 34]. Si la femme sort, elle devra respecter la tenue légiférée, et l’enlever pour le travail n’est pas une excuse. Au contraire, elle sera jugée. Pour avoir abandonné son obligation, son travail lui sera rendu illicite pour l’abandon de sa tenue (hidjab). « Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît, et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu'elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l'on sache ce qu'elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Allah, O croyants, afin que vous récoltiez le succès. » [Sourate la lumière - 31] Ensuite, son travail ne doit pas L’associer directement avec des hommes, car elle est une tentation pour l’homme et ne sera pas à l’abri si elle s’expose à un tel danger. Voyons en Occident le nombre de divorces liés à l’adultère au travail, c’est loin d’être une légende ! Allah dit : « Et n'approchez pas la fornication. En vérité, c'est une turpitude et quel mauvais chemin ! » [Sourate Le Voyage Nocturne - Verset 32]. Le prophète (paix et bénédictions sur lui) a dit : « Un homme ne s'isole certes pas avec une femme sans que le diable ne soit, avec eux, une tierce personne. » [Rapporté par At-Tirmidhi]. Le prophète (paix et bénédictions sur lui) a dit : « Je n'ai laissé après moi une tentation pire pour les hommes que les femmes » [Rapporté par Boukhari et Mouslim]. Mais si s’isoler avec un homme est interdit, la mixité dans sa globalité n’en est pas moins permise. Abou Hourayra dit : Le Prophète (paix et bénédictions sur lui) a dit : « Le premier des rangs occupés par les hommes en est... « Le meilleur et le dernier des rangs occupés par les femmes en est le meilleur » (rapporté par Mouslim, n° 664). La femme ne doit pas essayer de ressembler aux hommes, elle ne doit pas détester son foyer, bien au contraire. Apprécier la vie de la maison s’apprend par une bonne organisation. La femme s’apercevra au final que la maison ne veut pas dire ennui ; la gestion de toutes ses responsabilités rendra ses journées bien remplies.
L’importance de la mère dans l’éducation des enfants. Concernant l’éducation des enfants, il va de soi que si la mère est dehors pour travailler, les enfants sont à l’école, la plupart du temps, laïques. Avec l’école musulmane ou à la maison, ils ont au moins des journées bercées au rythme de la prière et du jumu’a, ma sha Allah. Nos enfants sont une amana (un dépôt) et nous serons jugés sur l’éducation qu’ils auront eue. Ils ont besoin de l’amour et de la compassion de leur mère, ainsi que du père qui est aussi à l’image de l’autorité. Cependant, il y a des métiers qui servent à la oummah. (communauté), tel que la médecine. Nous avons très peu d’infirmières musulmanes, femmes médecins, et la communauté en souffre énormément. Le métier d’enseignante est aussi très demandé et très profitable ; cela contribue à l’éducation des enfants et des femmes dans le besoin de s’instruire.
Il y a aussi beaucoup de sœurs qui travaillent depuis leur foyer et wa al hamduliLLah, elles sont nombreuses à avoir créé des boutiques ou à confectionner des vêtements islamiques, des accessoires décoratifs. Certaines sont également coiffeuses à domicile ou dans des salons de coiffure où sont mises en valeur des prescriptions islamiques.
Enfin, la musulmane, malgré ses diplômes requis durant des années, doit savoir qu’Allah ne l’interrogera pas sur cela mais sur ses œuvres. Elle ne doit pas oublier que placer sa confiance entre les mains d’Allah fait partie de la base même de Sa ‘aqida (croyance). C’est Lui qui accorde la subsistance à Ses serviteurs. Celui qui délaisse une chose pour la recherche unique de la Face d’Allah, Allah (Azawejel) l’a lui remplacera par une chose.
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LA MAIRIE ET SON PROJET DES HOMOSEXUELS ET DES TRAVAILLEUSES DU SEXE
Ce qui devait arriver, arriva. L’homosexualité est plus que jamais d’actualité au Burkina. On savait que la question allait se poser tôt ou tard. Mais ce que l’on ne savait pas, par contre, c’est le chemin que cette pratique inhumaine et aberrante allait adopter pour s’introduire au Burkina. Eh bien, désormais le mobile est trouvé. On tente, si ce n’est pas déjà fait d’ailleurs, de faire avaler la pilule de l’homosexualité aux Burkinabè par la voie associative. Et comme d’habitude, le projet a été voilé de « gros mots », tout cela pour flouer l’esprit des honnêtes citoyens, avec des expressions du genre « les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes ». Cette situation abracadabrante est facilitée par un silence de cimetière des plus hautes autorités de ce pays. Dans des pays non loin de nous, À l’image du Sénégal de Macky Sall, le président a dit haut et fort que les homosexuels n’ont pas leur place au pays de la téranga. À cela ne tienne, le Burkina Faso compte plus de quatre mille associations exerçant dans le volet professionnel et social. Combien de ces structures ont eu l’attention de la mairie de Ouagadougou pour qu’on plaide en leur faveur à l’instar du groupe de travail local (GTL) ?
Si nous posons notre loupe au chapitre un, à l’article deux, le GTL est un organe communal qui, dans ses attributions, intervient en matière de lutte contre le VIH et les IST dans la commune de Ouagadougou au profit des travailleuses du sexe (TS) et des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH). Un jeu de mots comme nous l’avons déjà dit, pourquoi ne pas couper court avec l’appellation qui sied : « homosexuel ».
À l’article 3, au troisième alinéa, il y a qu’on doit accompagner la commune de Ouagadougou dans le plaidoyer et la mobilisation des ressources pour les interventions au... profit des TS et HSH. En termes de facilitation de toute initiative d’intervention en faveur des TS et HSH dans la commune, les choses sont claires ; il y a une machine qui se met en marche pour un projet à long terme. Circonscrire la lutte à Ouagadougou n’est que le début du commencement. Après Ouagadougou, cette association va comme un grand vent étaler ses actions dans les grandes villes. Les prétextes de « soins » aux HSH et TS ne sont que la première étape pour reconnaître des droits aux homosexuels au Burkina. On les voit venir. Les médias ont déjà évoqué la question et les citoyens ont laissé entendre, comme on pouvait s’imaginer, leur colère avec des interprétations à tort ou à raison. Cette attitude a certainement dérangé la mairie qui a même convoqué l’équipe de la radio Femina FM le 21 octobre dernier, notamment l’animateur de « Nekré », Sankara Abdul Junior et la direction de la radio. Pourquoi créer un groupe de travail local alors qu’il existe déjà un Comité national de lutte contre le sida et les... IST ? Le CNLS/IST n’est-il pas une structure suffisamment capable de coordonner des activités visant à lutter contre le VIH/SIDA et les IST au profit de tous les Burkinabé sans distinction aucune ? Maintenant, la spécificité de ce nouveau projet sous la présidence de la mairie, avec un budget avoisinant le milliard (soit 910 876 000 francs F CFA), dont un peu plus d’un demi-milliard (soit 553 741 000 francs F CFA) consacré aux homosexuels et aux prostituées, laisse perplexe. Mais ce n’est pas étonnant. Les Européens ont compris la faiblesse des dirigeants africains. Il suffit de les appâter avec des espèces sonnantes et trébuchantes et leurs désidérata passent comme une lettre à la poste.
Les populations du Burkina Faso ont reçu une éducation intrinsèquement africaine et elles crient déjà leur mécontentement contre des agissements voilés visant à introduire lentement et sereinement l’homosexualité dans nos mœurs. Pour ce qui est des prostituées, les dés étaient jetés depuis. Elles bénéficiaient déjà d’une. acceptation tacite, voire expresse. De plus en plus, ça semble rentrer dans les habitudes normales des populations. Nous cherchons protection auprès d’Allah. S’il y a bien des gens qui doivent s’ériger contre ce projet de la mairie, c’est bien les croyants. Eux qui ont la charge d’interdire le blâmable et d’ordonner le convenable.
La direction Culture
LE FESTIVAL DES ARTS ISLAMIQUES
Le GAFCI a réussi son pari. Le groupe d’action, de formation et de culture islamiques (GAFCI) a tenu les spectateurs en haleine par la réussite de l’organisation du festival des arts islamiques dans la soirée du samedi 12 août à la Maison du peuple de Ouagadougou, sous le thème portant sur la promotion de la paix. Vu ce qui s’est produit comme spectacle, nous ne pouvons que tirer le chapeau aux organisateurs de ce festival, notamment le premier responsable, monsieur Moumouni Dabré et ses collaborateurs qui ont été à pied d’œuvre pour que cette dixième édition soit une réalité.
TF es spectateurs musulmans et non musulmans dévoués à La cause de la paix et de la tolérance a effectivement fait le déplacement dans l’enceinte de la Maison du peuple, où ils ont vécu des sketches, des chansons mélodieuses louant l’Islam et la paix, produits par les différentes troupes comme la cellule culturelle de l’AEEMB (Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina Faso), le groupe de chorale de la LIBULMESCO, et l’association des jeunes musulmans de Ouidi. Disons que ces différentes prestations ont retenu l’attention du public, puisque les messages véhiculés ont été bien reçus.
Pour notre part, nous félicitons le courage et l’abnégation des organisateurs, étant donné que le monde actuel, notamment celui des musulmans, a besoin d’une compréhension interne pour mieux s’orienter vers un destin commun et l’idée d’une tolérance pour la diversité afin de s’ouvrir aux autres, notamment nos coreligionnaires. Que l’amour d’Allah et son assistance divine puissent accompagner le GAFCI dans ses prochaines éditions.
ABLASSE ZOUNGRANA
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DRAME DE LAMPEDUSA
Des dirigeants africains incapables, face à des Européens insoucieux
Depuis plusieurs années, l’Occident est le lieu de prédilection des Africains en quête d’un lendemain meilleur. Qualifié d’Eldorado, l’Europe constitue, aujourd’hui plus qu’hier, l’espoir des jeunes Africains. Rien de normal que de vouloir tenter une aventure afin de « réussir sa vie ».
Pendant la première et la seconde guerre mondiales, les Africains qui ont aidé la France n’étaient pas du tout instruits. La majorité d’entre eux ne savait ni lire ni écrire. Mais parvinrent-ils tout de même à protéger la France contre les feux et flammes du nazisme. Les Tirailleurs Sénégalais, comme on les nommait, ont combattu aux côtés de la France, ont contribué activement à la délivrance d’une France qui était presque aux abois. Aucune politique à l’époque n’allait dans le sens de l’immigration. On ne parlait pas non plus d’une « quelconque immigration choisie », comme L’a voulu l’ex-président français Nicolas Sarkozy. C’est vrai, au XXIe siècle, les choses ont beaucoup évolué. Négativement d’ailleurs, en matière de politique de migration. On se remémore les propos du président français Jacques Chirac, qui déclarait : « ... si on ne fait rien en 2050, les Africains inonderont le monde... ». Entre Africains et Européens, c’est clair et évident, ce sont les matières premières qui dictent désormais les rapports. La chaleur humaine compte très peu. Seuls les intérêts définissent les relations et les cohabitations. L’affirmation selon laquelle « la France (l’Europe si on peut le dire ainsi ; Ndlr) n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts », trouve aujourd’hui toute sa plénitude. Si nos frères et sœurs périssent en mer, c’est pour des raisons diverses, certes. Mais il ne fait pas l’ombre d’un doute que leur objectif était loin d’aller jouer les touristes, mais plutôt l’espoir d’un emploi décent et bénéfique. Ne mâchons pas les mots, l’Europe en matière de politique migratoire, ne... donne pas le bon exemple. L’eurodéputé écologiste Daniel Cohn-Bendit a dénoncé sur France 3 Midi-Pyrénées “la politique aberrante d'immigration” des ministres de l’intérieur de l’Union européenne et a estimé qu’il “faut ouvrir l’Europe” pour éviter que se reproduisent les naufrages d’immigrés clandestins. La preuve en est que malgré le drame de Lampedusa avec 359 cadavres repêchés le 3 octobre dernier, les migrants continuent d’affluer en masse avec, en conséquence, un nouveau naufrage. Une nouvelle embarcation transportant 137 migrants, dont 22 femmes, est arrivée quelques jours après sur cette île italienne, ont rapporté les médias transalpins. Le bateau de douze mètres de long est entré dans le port sans avoir été repéré auparavant. Les réfugiés ont été transférés dans le centre de premier accueil, déjà surpeuplé, où se trouve une partie des survivants des derniers naufrages du 3 octobre et de vendredi. Selon la chaîne Sky-TG24, les immigrants viennent tous d’Afrique subsaharienne. Au cœur de la Nuit, le bateau s’est rangé au vu et au su de tout le monde devant le principal quai du port, où ceux qui le pilotaient ont jeté les amarres. Les naufrages du 3 octobre étaient composés de Syriens et de Palestiniens fuyant la guerre et les troubles dans leurs pays respectifs. Avec la crise ivoirienne, nous avons vu et constaté l’afflux massif de réfugiés ; rien qu’au Liberia, il y a huit cent mille déplacés et c’est ainsi qu’on prend le large si l’occasion s’y prête. Les dictatures, le terrorisme religieux ou interethnique, les régressions socio-économiques, etc. Telles sont les causes de l’immigration sous toutes ses formes.
Pour régler ce problème d’immigration illégale afin de conjurer des pertes en vies humaines, il faut que les dirigeants européens comprennent qu’ils doivent revoir leur copie, notamment le partage équitable des ressources naturelles en commençant par le pétrole, le coton, l’or et autres matières premières. Mais surtout mettre fin aux politiques démagogiques consistant à apporter leurs... soutiens aux régimes corrompus. Sur la politique européenne de migration, il n’y a que les dirigeants qui ne se rendent pas compte des errements de cette manière de faire. De plus en plus, ce sont les populations elles-mêmes qui expriment leur ras-le-bol face à cette politique migratoire.
À l’image de cette manifestation intervenue à la fin d’un rassemblement de 150 à 200 manifestants, dénonçant les politiques migratoires de l’Union européenne. “Lampedusa : quelle honte !” ou encore “Méditerranée : assez de morts ! Pour une politique européenne ! Liberté de circulation”, pouvait-on lire sur leurs pancartes. Les manifestants ont également observé une minute de silence en hommage aux victimes. Près de 20 000 migrants sont morts en tentant de rallier l’UE au cours des 20 dernières années, selon l’Office des migrations internationales. “Mais qui nous dit qu’il n’y a pas 50 000, 100 000, 200 000 victimes de ces voyages clandestins de la mort ?” s’est interrogée Bernadette Hétier, coprésidente du Mouvement. contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap). L’image de la Méditerranée est, selon elle, “ternie par des guerres disproportionnées entre les vedettes de Frontex (agence de surveillance des frontières européennes) ou d’autres forces de l’Union européenne qui cherchent à arrêter des migrants aux mains nues”. Frontex “échappe au regard du contrôle démocratique des citoyens” et “n’apporte aucune solution malgré des moyens renforcés”, a renchéri Violaine Carrère du Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti). À voir de près, l’on se rend compte que les Européens n’ont pas le souci d’avoir une politique migratoire inclusive, de trouver une solution définitive ou même objective, ce sont plutôt les techniques de renforcement des surveillances des côtes qui sont envisagées. Le chef du gouvernement italien, Enrico Letta, ne nous dira pas le contraire. Il a annoncé, lors d’un débat organisé par le quotidien, La Repubblica, l’envoi “d’une mission humanitaire navale et aérienne italienne qui devra faire de la Méditerranée la mer la plus sûre possible”. Il a appelé l’Union européenne à mettre en œuvre “immédiatement” Eurosur, le système de surveillance des frontières de l’UE avec les pays de la Méditerranée, sur la radio française Europe 1. “Je pense qu’avec les instruments qu’on a mis sur la table jusqu’à maintenant, il n’y a pas la possibilité de trouver des solutions efficaces au drame qu’on est en train de vivre”, a-t-il dit, en réitérant son appel pour que le Conseil européen des 24 et 25 octobre se saisisse du sujet. Son appel a d’ailleurs été entendu. En effet, le Parlement européen a donné jeudi son aval à la mise en place en décembre d’Eurosur, un système de surveillance des frontières de l’UE avec les pays de la Méditerranée destiné à prévenir les mouvements de migrants. “On est dans une situation dans laquelle tout ce qui est en train de se passer en Afrique du Nord, en Érythrée, Somalie, Syrie, fait que l’on est devant une urgence réelle”, a ajouté M. Letta. Personnellement, nous Nous ne croyons guère à l’efficacité de toutes ces mesures. Quelles que soient les mesures protectionnistes, cela n’entamera pas la soif ardente des migrants à fouler les sols européens, en dépit du prix à payer. Toutefois, ce n’est pas non plus le lieu de jeter l’anathème sur l’Europe. L’Europe ne peut guère accueillir tous les Africains, eussent-ils à fuir les guerres et la pauvreté. Au grand jamais. La responsabilité incombe d’abord et avant tout aux dirigeants africains. La balle est dans le camp des gouvernants.
Quand on passe au peigne fin les causes des migrations en Afrique sub-saharienne, la croissance de la pauvreté pour des raisons de mauvaise gouvernance, le manque d’une réelle volonté politique pouvant sortir les jeunes de l’impasse, sans oublier les conflits, sont illustratifs. La jeunesse africaine n’a pas confiance en ses leaders politiques qui se soucient très peu d’elle. Elle constitue plus de la moitié de la population africaine mais est laissée pour compte dans bon nombre d’États. Les jeunes sortent chaque année diplômés des universités sans opportunité d’emploi. Beaucoup de jeunes dorment sur leurs lauriers, croyant un jour décrocher un bon emploi après leurs études. Jour après jour, année après année, l’enchantement est devenu latent. Les rêves ont volé en éclats. L’avenir est désormais plutôt sombre. La fonction publique, pour prendre l’exemple chez nous, est le seul grand employeur. Beaucoup de jeunes qui fondent leur espoir sur cette fonction publique se retrouvent désabusés et aux abois. Sur près de 500 000 demandeurs d’emplois lors des derniers concours, moins d’un dixième ont été admis. Et les gouvernés et les diplômés se sont rendus à l’évidence que seul l’auto-emploi pourrait constituer une issue à cette triste réalité. Là encore, ne nous voilons pas la face, il reste énormément de choses à faire. Pour les jeunes détenteurs de projets, c’est toujours la croix et la bannière pour rentrer en possession des financements et autres appuis. Les conditions d’obtention sont telles... Suite Pages 8
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ment draconiennes que très peu de jeunes arrivent à se tirer d’affaires.
L’appel d’Ibrahim Boubacar Keïta
Après un nouveau naufrage au sud de Malte qui a coûté la vie vendredi 11 octobre 2013 à des dizaines de migrants, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a appelé samedi 12 octobre à la tenue d’un sommet sur l’émigration “pour conjurer de nouvelles tragédies”.
“Si les événements récents au large de Lampedusa sont d’une horreur particulière et inadmissible, c’est — chaque année — un millier de jeunes Africains, dans la force de l’âge, qui terminent leur rêve d’eldorado dans la Méditerranée, dans la mer Rouge ou dans le Sahara”, a affirmé M. Keïta dans une déclaration.
“Je voudrais en appeler à un sommet international sur l’émigration, pour un dialogue inclusif entre les pays de départ et les pays d’accueil, et pour que les responsabilités désormais assumées.”
Les Africains en quête d’un mieux être même au péril de leur vie. Permettent de conjurer de nouvelles tragédies liées à l’émigration. Le Mali en serait avec toutes les bonnes volontés du monde, y compris et en tête le Souverain pontife (le pape François), l’Union Africaine, les pays de la Méditerranée et l’Europe“, a-t-il déclaré. “Le temps est venu de la réflexion et de l’action profonde, pour résoudre définitivement l’équation de l’émigration, en passe de devenir une des plus grandes crises de notre civilisation”, réflexion pour laquelle les dirigeants africains sont “particulièrement interpellés”, a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a dit, pour sa part, souhaiter “des mesures qui traitent les causes profondes (de ces naufrages) et qui soient centrées sur la vulnérabilité et le respect des droits de l’homme des migrants”. Nous croyons fermement qu’il faut une concertation au niveau des Nations Unies où l’ensemble des États doit s’impliquer afin de dégager des mesures idoines pour parer à d’éventuelles. tragédies. Il faut véritablement s’attaquer aux racines du mal. Et arrêter de jouer la carte de l’hypocrisie si l’on veut éviter d’éventuels drames au large des côtes italiennes et espagnoles.
Arounan Guigma
Culture
MOSQUÉE D’EL HADJI CISSE MOUSSA
Quatre jeunes embrassent l’islam. Les nouveaux convertis à l’islam ont reçu des conseils d’El Hadj Moussa Cissé.
Le vendredi 10 octobre 2013, au sein de l’Organisation internationale de secours islamique située au quartier Patte d’Oie, s’est effectuée la conversion de quatre personnes à l’islam. Ils sont jeunes, entre 18 et 28 ans. Ils ont été effleurés par l’amour de l’Islam et voilà qu’ils ont eu l’intime conviction de donner le restant de leur vie à l’Islam sans aucune influence extérieure. Ces nouveaux convertis ont décidé de prononcer la formule « Point de divinité digne d’adoration en dehors d’Allah et Mohammad est son messager… ».
C’est dans cette mosquée que la conversion a eu lieu. Étaient présentes à cette cérémonie, El Hadj Cissé Moussa et d’autres. personnes illustres, juste après la prière de vendredi. Les quatre jeunes fraîchement convertis ont été également reçus par le premier responsable de l’ONG pour bénéficier de conseils afin de pouvoir tirer profit de leur conversion. Qu’est-ce qui a bien pu motiver leur conversion à l’islam ? « Rien d’autre en dehors de l’amour de Dieu, mais surtout du contenu du message, clair et limpide de l’islam », nous a répondu l’un d’eux. Joseph, 24 ans, a choisi désormais le nom de Youssouf, dit que « c’est la prière des musulmans » qui l’a amené peu à peu à s’intéresser à l’islam, jusqu’à sa conversion. Antoine, 18 ans, a pris le nom d’Ibrahim ; le troisième converti, qui portait également le nom d’Antoine, 18 ans, quant à lui, a choisi le nom d’Ismail et enfin Lazare, lui, s’appellera désormais Abdoul Aziz. Nous prions Allah, gloire et pureté à Lui, de raffermir la foi de ces jeunes convertis afin qu’ils puissent tirer le meilleur de l’islam et que leur foi leur soit profitable. Le prophète (saw) a dit que : « Toute « La personne convertie à l’Islam se voit laver de ses péchés antérieurs et elle devient innocente comme le jour de sa naissance » hadith
ABLASSE ZOUNGRANA
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Comprendre l’autre
LES RAPPORTS SOCIAUX
Sois bon envers ton voisin, tu seras un (parfait) croyant...
Bismillâhir Rahmâni Rahîm
Chers frères et sœurs musulmans et musulmanes,
Être musulman, c’est une triple façon d’être… C’est d’abord et avant toute une façon d’être envers le Créateur ; c’est ensuite une façon d’être envers les créatures, vivantes ou inertes ; c’est enfin une façon d’être envers soi-même. Il y a un Hadith qui présente justement quelques conseils importants concernant chacune de ces trois facettes de la personnalité du musulman. Le premier de ces conseils portait sur l’attitude à avoir envers le Créateur tandis que le second était en rapport avec le lien que le musulman doit entretenir avec les choses de ce monde. Nous allons aujourd’hui nous concentrer sur le troisième. enseignement, qui concerne, lui, une dimension de la façon d’être avec ceux qui nous entourent. Le Prophète Mohammad (saw) dit : “Adopte “al ihsân” envers ton voisin, tu seras un croyant (complet).” Le Messager d’Allah (saw) met ici l’emphase sur l’attitude que le musulman doit adopter à l’égard de son voisin : le terme “djâr” employé ici désigne bien évidemment celui qui habite à proximité, mais également toute personne que nous côtoyons, que ce soit durant le travail, pendant les études, au cours du voyage, etc.
En revenant vers l’ensemble des références traitant de ce sujet, il ressort que chacun a, à ce niveau, trois devoirs fondamentaux : Le premier est justement celui qui est souligné dans le présent Hadith, en l’occurrence, le devoir de bienveillance (al ihsân). Le musulman doit ainsi toujours s’efforcer d’adopter une attitude positive et un comportement empreint de bonté envers son voisin, et ce, par exemple, en le traitant avec considération et respect. Abou Houraïra (r) rapporte que le Prophète Mouhammad (saw) a dit : “Celui qui croit en Allah et au Jour Dernier, qu’il honore son voisin.” (Boukhâri et Mouslim)
Ho ! En manifestant de la générosité à son égard. À une occasion, le Messager d’Allah (saw) avait exhorté l’un de ses Compagnons, Abou Dharr (r), en ces termes : “Lorsque tu prépares un bouillon, augmentes-y la quantité d’eau puis offres-en un peu à une famille de ton voisinage.” (Mouslim)
À une autre occasion, le Prophète (saw) s’était adressé aux musulmanes et leur avait dit : “Qu’aucune femme ne méprise (le cadeau qu’elle peut offrir) à sa voisine, même s’il s’agit (de quelque chose d’aussi insignifiant qu’une patte de mouton.” (Boukhâri et Mouslim)
Ho ! Ou encore, en lui apportant l’assistance et le soutien moral ou matériel dont il peut avoir besoin. Anas (r) rapporte que le Prophète (saw) a dit : “N’a pas cru en moi celui qui dort repu tandis que son voisin, à côté de lui, a faim et il est au courant de cela.” (Mousnad Bazzâr – Authentifié par Al Albâni)
Il est très important. Il convient de souligner cependant que l’expression du bon comportement envers le voisin doit se faire dans le strict respect des impératifs du droit musulman, notamment en ce qui concerne les limites imposées dans les contacts avec les personnes du sexe opposé. Il est par exemple évident que la façon d’exprimer sa courtoisie ne sera pas du tout la même pour un homme à l’égard d’une voisine qu’à l’égard d’un voisin : les règles au niveau du contact visuel, de la façon de converser, etc. avec chacun d’eux sont bien évidemment différentes et doivent être scrupuleusement respectées.
Si je prends la peine d’insister sur ce point, c’est simplement parce que Satan et son allié, notre nafs ammârah (facette de l’égo qui inspire fréquemment le mal), peuvent aisément nous pousser à la transgression à ce niveau, et ce, sous couvert des meilleures intentions, en nous exhortant par exemple à adopter une bienveillance -ihsân- à deux vitesses qui ferait que l’on présente à une voisine un grand salut décoré par notre plus beau. sourire, alors que pour un voisin, on se contente la plupart du temps d’un simple et rapide “bonjour”… - l’on soit pris d’une grande compassion lorsqu’on voit une voisine porter deux sacs et que l’on soit donc toujours prêt à lui proposer son aide, alors que, dans le même temps, si nous voyons un voisin peiner pour transporter quelque chose de bien plus lourd chez lui, on est bien moins prompt à lui venir en aide… - Le second devoir envers le voisin consiste à éviter de faire quoi que ce soit qui puisse lui causer du tort. Le Prophète (saw) a tenu des propos sévères concernant celui qui nuit à son voisin ; il (saw) a dit : “Par Allah ! N’est pas croyant ! Par Allah ! N’est pas croyant ! Par Allah ! N’est pas croyant (...) celui dont le voisin n’est pas à l’abri de ses méfaits.” (Sahîhoul Boukhâri) Cela implique par exemple que l’on soit particulièrement vigilant aux torts que nous faisons à nos voisins ; c’est souvent en raison de la négligence dont on se montre coupable par rapport à ces points (considérés fréquemment comme étant des détails, mais qui, en réalité, sont très importants) que des tensions durables apparaissent entre voisins. Et il faut savoir que les nuisances causées au voisin peuvent avoir des conséquences terribles… Elles peuvent annuler complètement l’effet positif de toutes nos bonnes actions - non obligatoires, comme en témoigne le récit suivant : Abou Houreirah (r) raconte ainsi qu’un homme questionna un jour le Prophète Mouhammad (saw) en ces termes : “(Que penser d’) une telle (qui) est réputée pour son grand nombre de salât (prières), de jeûnes et de dons (surérogatoires), mais elle cause du tort à ses voisins par ses propos….” Le Prophète (saw) répondit : “Elle est dans le Feu !” (Étant donné qu’elle s’efforce, d’un côté, d’accomplir ce qu’il est permis d’abandonner, tandis que, de l’autre côté, elle ne se gêne pas à faire ce qu’il est obligatoire de délaisser…) Il (l’homme) demanda (alors) : “(Et qu’en est-il d’) une telle (autre) qui est (plutôt) connue pour son petit nombre de jeûnes, d’aumônes et de prières. Elle donne (seulement en aumône) des morceaux de fromage. Néanmoins, elle ne cause pas de tort à ses voisins par ses propos.” Le Prophète Mouhammad (saw) dit alors : “Elle est au paradis.” (Étant donné que l’essentiel, dans la pratique du dîn (l’Islam), consiste à faire ce qui est obligatoire et à s’abstenir de ce qui est interdit : et c’est justement ce que fait cette seconde femme. Il n’y a en effet pas vraiment d’intérêt à se focaliser exclusivement sur ce qui est secondaire et à délaisser complètement ce qui est fondamental. (Sahîh Ibnou Hibbân)
Par ailleurs, il existe des Ahâdîth (propos du prophète) qui montrent que la gravité de porter atteinte aux droits sacrés d’autrui est encore plus accentuée lorsque c’est le voisin qui en est la victime. Ainsi le Prophète Mouhammad (saw) a dit en ce sens que le fait de faire l’adultère avec la femme de son voisin est dix fois plus grave qu’avec n’importe quelle autre femme. Et voler son voisin est également dix fois plus grave que voler. n’importe qui d’autre. (Sens d’un Hadith rapporté par Miqdâd (r) et authentifié par Al Albâni) Le troisième devoir envers le voisin consiste à s’efforcer de faire preuve de retenue et de supporter avec patience quand celui-ci a une attitude désagréable et se comporte mal envers nous. C’est ce qu’Hasan Al Basri (r) disait : “La bonne compagnie avec les gens du voisinage ne consiste pas (simplement) à s’abstenir de nuire; elle consiste (aussi) à supporter (avec patience) le tort (qui nous est causé).” Ce devoir est certainement le plus difficile des trois… mais c’est aussi celui qui est probablement le plus méritoire. Abou Dharr (r) rapporte que le Prophète Mouhammad (saw) a cité à une occasion trois personnes qu’Allah aime ; et parmi celles-ci, il a mentionné : “L’homme qui a un mauvais voisin qui lui nuit, mais qui fait preuve de patience par rapport au tort qui lui est fait, et ce, jusqu’à ce qu’Allah le mette à l’abri (de ces méfaits) pendant qu’il est encore en vie ou après sa mort.” (Tabarani) Voici Donc ce que nous enseignent nos références par rapport aux bons rapports avec le voisin. Avant de conclure, je tiens à souligner encore deux points :
Tout d’abord, le devoir d’al ihsân envers le voisin s’applique bien évidemment quand celui-ci est musulman, mais il doit également être respecté lorsque celui-ci ne partage pas notre foi. On rapporte ainsi au sujet de Abdoullâh Ibn ‘Amr (r) que, lorsqu’on égorgeait un animal pour le faire cuire chez lui, il (r) s’assurait à ce qu’une partie de celui-ci soit offerte à son voisin qui n’était pas musulman, en rappelant les propos suivants du Prophète (saw) : “L’archange Gabriel ou Jibril (la paix sur lui) m’a tellement interpellé au sujet du voisin que j’ai craint que celui-ci soit désigné comme héritier.”
Et il faut bien comprendre que, pour que les non-musulmans apprennent à apprécier l’Islam à sa juste valeur, aucun discours ne pourra jamais égaler le respect des différents enseignements que nous avons énumérés ci-dessus. Dans les conditions actuelles, où L’Islam et les musulmans sont constamment dénigrés. On peut disserter ou discourir pendant des heures sur les enseignements altruistes (qui aiment à faire le bien d’autrui), magnanimes (qui ont des sentiments nobles et sont généreux, qui pardonnent) et humanitaires de notre religion avec les non-musulmans, mais si ces qualités sont absentes de notre comportement, notre propos aura bien peu d’effet, étant donné que c’est sur nos actes que nous sommes jugés par ceux qui nous entourent.
Cette réflexion que nous menons aujourd’hui sur l’importance des devoirs envers le voisin doit nous rappeler un autre devoir encore plus important : celui du bon comportement envers celle qui est bien plus proche de nous… c’est-à-dire notre épouse. Quand on constate avec quelle insistance le Prophète Mohammad (saw) a exhorté les musulmans à faire preuve d’ihsân (bienfaisance) et à ne pas nuire à celui qui habite à proximité, on peut aisément déduire la bienveillance dont on doit témoigner envers celle qui vit carrément avec nous. Nous… Se montrer désagréable avec elle peut très rapidement transformer sa vie en un véritable calvaire. Pourtant, il faut reconnaître que, dans la vie quotidienne, nous accordons bien moins d’importance au bon comportement envers notre épouse qu’envers les personnes étrangères. On ne voit souvent aucun problème à faire gratuitement des choses qu’elle n’aime pas, qui la dérangent ou qui lui causent du tort… en oubliant que le fait de lui nuire injustement est tout aussi harâm (et représente un péché kabîrah) que porter préjudice à n’importe quel autre musulman.
Chers lecteurs, faisons en sorte que l’harmonie règne entre nos voisins et nous, cultivons l’amour et l’entraide du bon voisinage et surtout à l’endroit de nos épouses, nos enfants, nos parents et c’est ainsi que se présente l’Islam vrai et sincère. Dieu est le parfait savant !
Sawadogo Ousmane
Le vrai visage de l’islam - N°009 du 05 novembre au 05 décembre 2013
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On peut se tromper.
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Le culte voué de nos jours à l’argent est tout... Le moins désolant. Pour beaucoup, l’argent vient avant l’argent et cela est prohibé. Dans les rues, les conversations, les bureaux, les marchés et partout d’ailleurs, c’est l’argent qui est au centre des débats. Que des prières sont bâclées ; que de zikr inachevés parce que les gens ont la tête ailleurs. Le prophète (saw) a dit : « N'eussent été les pauvres, les riches en périraient » (hadith). Le musulman ne devrait pas faire de l’argent le carrefour de son existence jusqu’à délaisser l’essentiel et à outrepasser la limite de la raison pour ne vivre que par l’argent. Devenir riche au détriment des valeurs qui sont les vertus de l’âme, notamment, l’honnêteté, la sagesse, la bonne éducation, le bon comportement est une voie qui mène au péril, si on y prend garde.
Nous sommes certains de l’importance de l’argent dans nos sociétés actuelles. Mais en faire tout un problème jusqu’au sacrifice de son honneur, en banalisant la foi en Dieu, en ayant recours aux charlatans, aux marabouts et autres procédures. Divinatoires, à de l’argent est blâmable.
REORIENTONS NOTRE EXISTENCE
Tout être humain doué de raison en vient, tôt ou tard, à se poser un certain nombre de questions. Sur le sens de sa vie ? Sur la finalité de cette vie ? Sur le comment est-il venu sur cette terre ? Est-ce le fruit du hasard ou existe-t-il une quelconque intervention extérieure ? Sur quoi après cette vie sur terre ? Et la liste de ces questionnements est certainement encore longue.
Les hommes aujourd’hui dans leur majorité croient que la réussite suppose seulement l’obtention de la fortune, de la célébrité, des biens matériels... Cela est inquiétant et préoccupant. Il y a quand même une nécessité à relativiser cette question de « richesse » ou de biens matériels. Et de ne pas en faire une fin en soi.
« Il est caché en l'homme un trésor si remarquable et merveilleux. Les sages ont estimé que la parfaite sagesse consiste pour lui à se connaître, c.-à-d. à découvrir le mystère secret qui se cache au-dedans de lui ».
Sagesse philosophique. La Purification de l’âme ; une richesse non périssable
Les difficultés de la vie posent le problème de notre existence sur terre. Maintenant, cela dépend de la conception que nous avons d’elles. Est-elle le fruit du hasard ou est-elle la répondante d’un ordre purement supérieur ? Dans le premier des cas, si nous croyons que notre vie sur terre n’est que « jeu et amusement » comme le dit le Coran, et que nous devons cheminer comme bon nous semble afin de tirer, un tant soit peu, une jouissance quelconque, nous serons loin de réussir notre vie.
Alors que si nous partons du concept selon lequel nous évoluons vers un but spirituel et que nous devons graduellement prendre conscience de notre nature spirituelle et l’exprimer à travers nos pensées, nos paroles et nos actions, nous sommes en passe de réussir notre vie. Il paraît impossible d’atteindre un tel objectif si nous n’arrivons pas à purifier notre âme et à la rectifier. Les prophètes et les sages du passé ont constamment encouragé les hommes à se parfaire. Cela suppose l’éveil et l’élévation des vertus de l’âme dans ce qu’elle a de divin en conformité avec la parole d’Allah : « J’ai créé l’homme pour qu’il soit mon lieutenant sur terre » ; s2v30. En d’autres termes, l’homme doit éveiller les vertus de son âme afin de resplendir la surface de la terre de tout ce qui est bien.
Les vertus de l’âme qui rendent l’être humain plus riche que la fortune matérielle sont, entre autres, la tolérance, l’humilité, la générosité, la non-violence, la bienveillance... Si tous les hommes poursuivaient la richesse de l’âme et son perfectionnement, et accordaient une importance à cela, la terre ne serait plus un lieu où prédominent encore la misère, l’injustice, l’exclusion, l’oppression et tant d’autres maux.
On aurait un monde où chacun aurait confiance en sa personne, un monde où il fait bon vivre. Un monde où chacun recherche non seulement son propre bonheur mais aussi celui de son prochain. Toute personne qui poursuit la purification de son âme est sûre de l’atteindre. Et Quelle belle richesse que la purification de l’âme. « Certes, a réussi celui qui se purifie » ; Sourate 91 verset 9... « Rappelle, car le rappel profite aux croyants » Sourate 51 verset 55, ainsi que l’a dit le Coran. Le premier appel est relatif à la culture des vertus de l’âme comme richesse naturelle et indispensable au bonheur des hommes, tandis que le second tend à l’entretenir et à la perfectionner.
« Même si le chemin conduisant à l'âme semble très difficile, encore peut-il être trouvé. Et s'il est parfois difficile à trouver, c'est parce qu'il est trop peu cherché... En cela, tout ce qui est noble est aussi difficile que rare ». Baruch Spinoza (1632-1677), Philosophe.
Les biens matériels ne doivent constituer l’essentiel de nos préoccupations. L’Islam n’interdit pas la recherche des biens matériels. Bien au contraire. Ce qu’il interdit, c’est d’en faire une fin de soi au point d’en délaisser l’essentiel.
Quelques astuces pour vivre équilibré. Voici des suggestions qui peuvent nous être utiles : Faites Un inventaire des besoins en priorisant les dépenses ; Discuter en famille des priorités ; Acquérez des réflexes « économiques ».
AROUNAN GUIGMA
WWW.BISSMILLAH-BF.ORG
Un nouveau site pour la promotion de l’islam
Au nom d’Allah, Le Miséricordieux, Le Très Miséricordieux. Nouveau ! www.bissmillah-bf.org
Louange à Allah ; que les éloges et la paix soient sur notre maître, notre Prophète et bien-aimé, le Messager d’Allah... Nous remercions Allah, Le Tout-Puissant, de nous avoir donné la force, les moyens et l’intelligence de créer ce site internet, lieu d’apprentissage, d’information et d’échanges sur la religion du Prophète (Pssl).
Les temps changent, le modernisme s’impose à tout, mais la religion, forte de sa dimension spirituelle, doit rester fidèle à ses préceptes. Elle ne bougera pas d’un iota pour faire plaisir à l’évolution contre-morale qui roue de coups mortels le bon sens et la Raison. Si la modernité n’a aucune influence sur notre religion (contrairement à d’autres qui s’adaptent aux contorsions du temps), Le musulman, ouvert à tout ce qui honore l’humanité, se doit d’utiliser les outils modernes de communication pour donner plus de voix à sa foi, pour convertir les non-musulmans. www.bissmillahi-bf.org s’inscrit dans cette veine. Il entend apporter sa touche dans l’édification d’une forteresse communicationnelle qui dit NON aux mensonges, contre-vérités et accusations portées contre l’islam et ses adeptes.
Un site comme les autres Les sites d’informations, de formation et d’échanges sur l’islam participent d’une plus large couverture au plan mondial de la Parole du Prophète Muhammad (Pssl), à la connaissance de l’islam et à la conversion des internautes de toutes les régions de la planète. Bissmillah-bf.org adhère à ces objectifs et ambitionne d’aller au-delà, c’est-à-dire, faire de l’internaute un acteur principal, incontournable de l’encrage de la religion musulmane au Burkina Faso et un digne héritier des valeurs charnières de l’islam.
Bouée de sauvetage Une bonne partie de la population burkinabé (de récents Chiffres parlent de plus de 60 %) est de confession musulmane, mais une majorité de jeunes musulmans, absolument infectés par les abus d’une certaine « liberté » ou « laïcité », et profitant de la facilité dont dispose une société qui ne croit pas à l’existence de la vie après la mort, ont totalement fui la religion, refusent tacitement de la pratiquer et violent au quotidien les enseignements et la morale.
Ce site est un phare, une lanterne pour tous ceux qui ont égaré en cours de navigation leurs boussoles, et qui souhaitent vivement retrouver le large. En d’autres termes, bissmillahi-bf.org tend la main à nos frères et sœurs qui, pour une raison ou une autre, se sont séparés de la grande famille islamique.
Informations et partage Bissmillah, est un instrument d’information sur le monde et sur l’islam en particulier. Par son biais, tout visiteur aura la chance de parcourir des livres et de lire des articles traitant de l’islam et de ses principes. Par bissmillah, l’internaute a le choix de visiter par. Plusieurs liens, des sites de même nature et d’aller à la rencontre de ses semblables du monde entier. Bissmillah est un forum alternatif, offrant à son visiteur la possibilité de faire des contributions sur la place et le rôle de l’islam au Burkina Faso et dans le monde. Ce site est enfin un creuset de connaissances : des administrateurs bien au fait de la religion veilleront à répondre au mieux aux questions des visiteurs et équilibreront les dissensions qui peuvent naître de leurs commentaires.
Et, Bissmillah-forg veut présenter la religion musulmane comme elle est et le musulman dans tous ses états. Il a pour ambition de sauter les caricatures et les interprétations négatives qui pèsent sur la pratique islamique. Ce site veut imprégner la société burkinabé dans la beauté de la parole d’Allah ainsi que les enseignements du Prophète (BPSL) et lui démontrer que la religion du Prophète Mohammad (PSSL) est ouverte à toutes les âmes qui craignent Allah.
Gloire à Allah, paix et bénédictions au Prophète Mohammad. (BPSL) Qu’Allah bénisse chacun de nous et donne longue vie à bissmillah-bf.org. Qu’Allah fasse de nous de bons musulmans, en raffermissant notre Foi, nous maintenant ainsi dans la Voie Droite. Amîne. Louange à Allah, Seigneur des Mondes, jusqu’à Sa Pleine Satisfaction. Subhâna Rabbika Rabbi Al-Izzati Amma Yafifûna Wa Salâmun A la Al-Mursalïna Wa Al-Hamdu Lillâhi Rabbi Al-Âlamîna [S37 As-Saffat (Les Rangées), V180-181-182] El Hadj Mohamadi Nana. GSM: +226 70 28 52 51 / 78 85 11 92 / 70 73 27 47 / 75 55 00 07 - 5 _ j^X>2J
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Le vrai visage de l’islam - N°009 du 05 novembre au 05 décembre 2013
Ma prière
LA PRIÈRE SUR LE PROPHÈTE (PRIÈRE ET SALUTATION SUR LUI)
Quarante bonnes raisons de prier sur le Prophète. Lorsque l’individu prie sur le Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam-, il se soumet avant tout au commandement du Seigneur. Il s’inspire de son Seigneur bien que Sa Prière sur le Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam- soit différente de la nôtre ; la Sienne consiste à lui faire les honneurs et les éloges. et la nôtre consiste à prier et à invoquer en sa faveur. Il suit les traces des anges. Il obtient dix prières de la part d’Allah pour chaque prière qu’il prononce. Allah l’élève de dix degrés à chaque fois. Il lui sera inscrit dix récompenses. Il lui sera effacé dix péchés. S’il accompagne sa Prière à ses invocations, elles seront plus favorablement reçues par le Seigneur étant donné que cette fameuse Prière permet de les faire monter au ciel. Sans cela, ses invocations risquent de rester suspendues entre le ciel et la terre.
C’est aussi un moyen d’obtenir l’intercession du Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam. C’est un moyen de se faire pardonner les péchés. C’est un moyen par lequel Allah soulage la détresse de Son serviteur. C’est un moyen de se rapprocher de Son Seigneur -salla Allahou ‘alayhi wa salam- le Jour de la Résurrection. La Prière sur le Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam- se substitue à l’aumône envers les personnes en difficulté. Elle lui permet de mener ses affaires à bien. Elle lui permet de recevoir les Prières d’Allah et celles des anges. Elle lui permet de se purifier et de se mettre en valeur. Elle lui permet de se voir annoncer le Paradis avant sa mort. Elle lui permet de s’épargner les douloureux événements de la Résurrection. Elle lui permet de recevoir en réponse les Prières et les Salutations du Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam-. Elle lui permet de se rappeler les choses qu’il a oubliées. Elle lui permet d’embellir ou de purifier ses assemblées et de faire que celles-ci ne soient pas un sujet de regret le Jour de la Résurrection. Elle permet de repousser la pauvreté. Il s’épargne ainsi de prendre le nom d’avare que mérite toute personne se privant de prier sur le Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam- au moment où ce dernier est évoqué. Il ne sera pas concerné ainsi par l’invocation destinée contre tous ceux qui s’abstiennent de prier sur lui -salla Allahou ‘alayhi wa salam- à l’écoute de son nom. Elle lui permet de se maintenir sur le chemin du Paradis. Contrairement à celui qui ne prie pas sur lui -salla Allahou ‘alayhi wa salam-, il s’épargne ainsi des assemblées impures dans lesquelles il n’est consacré aucun éloge ni aucune attention à Allah et à Son Messager. Elle permet de rendre parfait un discours au début duquel les louanges sont consacrées au Seigneur et les prières consacrées au Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam-. Elle lui permet d’acquérir une lumière durant la traversée du Pont jeté au-dessus de la Géhenne (le Sirât). Elle le préserve de la dureté du cœur (ou de l’abandon du Seigneur). Elle lui permet d’entretenir les éloges qu’Allah réserve à l’auteur d’une telle prière et qu’Il communique aux occupants de la terre et des cieux. En priant sur le Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam-, en effet, le serviteur réclame au Très-Haut de lui réserver les éloges et les honneurs. Il mérite par conséquent de jouir relativement en retour de ces éloges en sachant que la récompense est de même nature que les actes. Elle lui rapporte la bénédiction dans ses œuvres, sa durée de vie, et ses différentes affaires. Comme il implore en effet la bénédiction en faveur du Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam- et de sa famille, il méritait en retour d’être comblé de la même faveur en sachant que ses propres invocations en faveur du Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam- sont automatiquement exaucées et que la récompense est de même nature que les actes. Elle permet d’obtenir la Miséricorde divine qui peut prendre le sens de prière – selon une certaine tendance – bien que selon la meilleure tendance, la prière est un effet de la Miséricorde divine. Quoi qu’il en soit, dans les deux cas, il reçoit cette Miséricorde. Elle lui permet d’entretenir et d’augmenter les sentiments qu’il éprouve vis-à-vis du Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam-, en sachant que l’amour du Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam- est un acte de foi incontournable. Plus l’ « être » est bien-aimé, plus ses qualités et ses caractéristiques attirantes sont évoquées et présentes à l’esprit et plus les sentiments à son égard augmentent. Son souvenir à l’ardeur grandissante anime et envahit tout le cœur. Lorsque ce sentiment n’est pas entretenu, il perd de son intensité. La chose la plus attirante à la vue, c’est de contempler son bien-aimé et la chose la plus attirante au cœur, c’est de se remémorer ses qualités. Ce sentiment intense se manifeste à travers les paroles en faisant incessamment ses éloges. Elle lui permet d’obtenir en retour l’amour du Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam- de la même manière qu’elle permet d’entretenir l’amour du Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam-. Elle est un moyen de le guider sur le bon chemin et de vivifier son cœur. Plus il prie sur lui -salla Allahou ‘alayhi wa salam- en effet, plus son cœur se remplit d’amour de sorte qu’il n’éprouve plus aucune réticence vis-à-vis de ses commandements et de ses enseignements qui vont s’imprégner en lui comme l’encre s’imprègne sur une feuille. Ils sont toujours présents avec lui et l’orientent constamment sur le chemin du savoir et du bonheur. Sa clairvoyance et son savoir ainsi accrus le pousseront à prier sur lui - sall Allahou ‘alayhi wa salam - davantage. Toutes les fois qu’il prie sur le Prophète - sall Allahou ‘alayhi wa salam -, son nom lui est transmis par les anges ; cet honneur suffit à lui-même ! Elle permet de lui raffermir le pas au moment de traverser le Sirât. Prier sur le Prophète - sall Allahou ‘alayhi wa salam - est le moindre des droits que nous lui devons. C’est une façon de lui exprimer notre reconnaissance pour tous les bienfaits qu’Allah nous a procurés par son intermédiaire. Bien qu’il soit impossible de lui être pleinement reconnaissant, dans Son infinie Générosité, Allah se contente de peu de la part de Ses serviteurs. Cela implique d’évoquer le Seigneur et de Le remercier pour avoir envoyé un tel Prophète aux hommes. Cette prière implique notamment d’invoquer le Seigneur de récompenser Son Messager à sa juste valeur. Allah nous fait connaître à travers la Révélation Ses Noms et Attributs et Il nous guide sur le chemin qui mène à Son Agrément. Il nous fait connaître également quels agréments nous attendent une fois arrivés au bout de ce chemin et une fois parvenus à Sa rencontre. Ainsi, nous croyons à l’Existence de notre Seigneur, à Son Savoir, à Son écoute, à Sa Puissance, à Sa Volonté, à Ses Attributs et à Sa Parole. Nous avons foi également aux enseignements du Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam- qu’Il a envoyé et à qui nous vouons un amour parfait. Ce Prophète que nous aimons et à qui nous croyons nous a fait découvrir ces différents fondements de la foi. Prier sur lui constitue donc l’une des œuvres les plus méritoires. La prière sur le Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam- est une forme d’invocation en sachant qu’il existe deux sortes d’invocations ; premièrement : le serviteur invoque en sa propre faveur et deuxièmement : il fait les éloges de l’Ami proche et du Bien-Aimé d’Allah. Ainsi, pour plaire à Dieu, il privilégie de prier sur Son. Messager -salla Allahou ‘alayhi wa salam- au dépend de prier pour lui-même. Il préfère plaire à Allah et à Son Messager et se sacrifier que de chercher à résoudre ses propres affaires. En récompense à celui qui Le privilégie à Ses créatures et à ses propres besoins, Allah le privilégie à Ses autres créatures étant donné que la récompense est de même nature que les actes…
L’imam Ibnul Qayyim
ÉCLIPSE SOLAIRE DU 3 NOVEMBRE 2013
Ce qu’il convient de faire selon l’islam
Le dimanche 3 novembre 2013, il se produira au Burkina, l’éclipse totale du soleil sur l’ensemble des 45 provinces, précisément de 11h 27 à 14h 39. En termes clairs, le soleil sera masqué par la lune provoquant cette éclipse solaire. En Islam, il y a des attitudes qu’il convient d’adopter lorsqu’il survient une éclipse lunaire ou solaire. Précisément, il s’agit d’accomplir ce qu’on appelle « la prière de l’éclipse ».
Prières de l’éclipse solaire ou lunaire
La prière de l’éclipse est accomplie par tout musulman sans distinction à condition de Remplir les conditions de validité de la prière. Le prophète (saw) l’a recommandée lorsqu’il dit : « Le soleil et la lune sont deux signes parmi tant d’autres de Dieu. Ils ne s’éclipsent à la mort ni à la naissance de personne. Quand vous apercevez l’éclipse, priez ! » (Bukhari)
Cette prière ressemble à celle des deux grandes fêtes. Elle commence dès l’éclipse de l’un des deux astres jusqu’à sa réapparition. Si l’éclipse survient à la fin de la journée, à un moment où la prière est interdite, on la remplace par l’invocation de Dieu, la demande de pardon, de l’humilité et l’imploration.
Comment l’accomplir ? Les musulmans se rassemblent à la mosquée, sans appel à la prière. Il est bon de les y convier en criant : « la prière en assemblée ». L’imam accomplit deux rak'ates, avec deux inclinaisons et deux relèvements chacune. La récitation du Coran y est très prolongée ainsi que l’inclinaison et la prosternation. Si l’éclipse prend fin pendant la prière, on la termine normalement. Il n’y a pas de discours à prononcer. dans cette prière. Mais, il peut exhorter les fidèles et leur rappeler Dieu, ce qui est louable. Les Savants déclarent que la prière de l’éclipse est une sunna requise (très recommandée) aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Abu Awâna va jusqu’à la déclarer obligatoire. Il est préférable d’accomplir cette prière collectivement. On doit également appeler publiquement à la prière en disant : « As solâtu Jâmi-a » (Rassemblement pour la prière). La quasi-totalité des docteurs de la loi sont d’avis qu’elle se fait en deux rak'ates, avec deux inclinaisons à chacune.
Ce qu’il ne faut pas faire pendant l’éclipse. La prière de l’éclipse est quasiment inconnue d’une grande partie des musulmans. Pire encore, ceux qui la pratiquent y commettent bon nombre de fautes, voire de transgressions lors du phénomène de l’éclipse au détriment de la sunna (pratique du prophète). Quand l’éclipse se produit, certaines personnes, au lieu de faire la prière de l’éclipse, se livrent aux pratiques d’anciennes traditions qui consistant à taper sur les tambours, les récipients. Généralement, ce sont les enfants qui font de telles pratiques. Il est donc de la responsabilité des parents de profiter de cette occasion pour leur enseigner ce que l’Islam recommande comme pratique. Contrairement à ce que certains pensent, croire à l’avènement d’éclipse ne relève pas du tout du chirk. Ce n’est que la manifestation de l’omnipotence de Dieu. Il faut plutôt saisir l’occasion pour réfléchir à la grandeur de Dieu et augmenter ses bonnes œuvres. La date du 3 novembre 2013 est une véritable opportunité que Dieu offre aux musulmans burkinabé et à tout le monde pour réfléchir sur la grandeur de sa divinité. Et enfin, pour éviter tout désagrément, il est recommandé de porter des lunettes certifiées.
AROUNAN GUIGMA
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Faits et gestes
TABASKI
El hadji Cissé Moussa et ses collaborateurs volent au secours des populations
Sharjah charity internationale basée aux Émirats Arabes Unis, l’association Rahma, en collaboration avec l’Organisation internationale du Secours Islamique, ont une énième fois fait des populations de Saab-Tenga, de Djibo, de la Patte d’Oie, des personnes heureuses, le jour de la fête de Tabaski. Un troupeau de chèvres immolé pour les habitants de Djibo. Les frères et sœurs alignés pour recevoir leur part.
À l’occasion de la fête du sacrifice, communément appelée la fête du mouton, l’organisation d’El Hadji Cissé Moussa, Sharjah Charity Internationale et l’association « Rahma » pour la bienfaisance, ont procédé à une remise de viande de bœuf, de moutons et de chèvres aux musulmans des quartiers Patte d’Oie et Saab-Tenga. Cette activité s’est déroulée pendant la fête de Tabaski. Il faut également souligner que la même action s’est déroulée à Djibo.
C’est au total dix bœufs, estimés à deux millions de nos francs, qui ont été abattus à Saab-Tenga. À Djibo, c’est une somme d’environ quatre millions qui a servi à l’achat de centaines de chèvres, abattues pour le... Bonheur des populations. Au total, c’est plus de six millions de nos francs mobilisés pour l’achat des animaux. Pour les donateurs, leur geste vise à permettre aux populations défavorisées d’avoir de quoi rendre la fête belle. Outre cela, ils accomplissent un devoir religieux. De la viande ensachée par au bonheur des fidèles, dit le propos du prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) : « L’homme n'accomplit pas une action de plus agréable à Dieu le jour de la Tabaski que celle d’offrir un sacrifice... » (Ibn Maja et Tirmidhi). « Il vous sera compté pour chaque poil une bonne œuvre », a dit l'envoyé de Dieu (Paix et bénédiction d’Allah sur lui).
Il faut également rappeler que ces associations ne sont pas à leur premier acte. Depuis leur création, ces trois associations n’ont de cesse d’offrir de la viande aux musulmans en organisant un abattage commun. Pour ces bienfaits, nous prions Allah (gloire et pureté à lui) de réconforter davantage El Hadji Cissé Moussa, un homme au grand cœur, et ses collaborateurs. Sharjah Charity Internationale et l’association de bienfaisance « Rahma » afin qu’ils puissent venir en réconfort aux populations quand elles en ont besoin. Arounan GUIGMA qui consiste pour les nantis à voler au secours des autres. Ils espèrent donc avoir l’agrément d’Allah, promis à toute personne qui immole une bête le jour de Taïd el Kébîr, comme le des bœufs prêts à être immolés à Saab-Tenga. Chacun a eu sa part aux mains des organisateurs.
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Le vrai visage de l’islam - N°009 du 05 novembre au 05 décembre 2013