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Le vrai visage de l'islam #7
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Burkina Faso
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- Articles de journaux (3615 items)
- Titre
- Le vrai visage de l'islam #7
- Editeur
- Le vrai visage de l'islam
- Date
- 5 septembre 2013
- numéro
- 7
- Résumé
- Mensuel islamique d'information
- nombre de pages
- 16
- Sujet
- Association des jeunes musulmans pour un développement solidaire
- Association des Muezzins Saïd Bilal du Burkina Faso
- Charia
- Femme en islam
- Laïcité
- Mahamadi Ouédraogo
- Hadj
- Sana Voyages
- Tariq Ramadan
- Hijab
- Zahra voyages
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
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- Démocratie
- Civilisation occidentale
- Hadith
- Sunnah
- Obscurantisme
- Terrorisme
- Djihadisme
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000168
- contenu
-
Le vrai visage de l'islam
Si Dieu l’avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté. S5v48
Mensuel d’information islamique - N° 007 du 05 septembre au 05 octobre 2013
Prix : 300 F CFA
Prière pour la paix et la cohésion sociales organisée par l’association des Muezzins du Burkina Faso.
Déclaration de son altesse, le Roi Abdallah Ben Abdullaziz Al-Saoud, Roi du Royaume de l'Arabie Saoudite sur les évènements en Egypte.
L’aspect du voile
Le pire ennemi des droits de la femme musulmane n’est pas l’Islam : c’est l’ignorance.
Le lycée musulman Averroès, meilleur lycée de France.
Editorial ; Somma
Prière pour la paix et la cohésion sociales organisée par l’association des Muezzins du Burkina Faso.
Déclaration de son altesse, le Roi Abdallah Ben Abdullaziz Al-Saoud, Roi du Royaume de l’Arabie Saoudite sur les évènements en Egypte.
L’aspect du voile
Le pire ennemi des droits de la femme musulmane n’est pas l’Islam : c’est. L’ignorance Jihad "Les musulmans doivent travailler à donner l'envie de leur religion aux autres par les actes" HADJ 2013
La fin de la galère « du pèlerin burkinabè ? Le lycée musulman Averroès, meilleur lycée de France, le mi-visage de l’islam.
Si Dieu l’avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté. S5v48
RECEPISSE
Arrêté : n°2613/P/12/CAO/TGI/PF
Siège social : Ouagadougou
Secteur 10-01
BP 2481 Ouaga 01
Portable : 76 93 60 93 / 79 91 05 66
Directeur de Publication : Guigma Arounan
Rédacteur en chef : Traoré Harouna Arouna
Équipe de rédaction : Ouédraogo Ahmad dit Karamssamba, Zoungrana Ablassé, Nébié Zakaria, Guigma Arounan, Nana Moumouni, Ouédraogo Aboubacar, Tiendrebéogo Ousmane
Montage : Déogracias
Conceptions : 78 23 01 73
Annonces publicitaires : Pour tous renseignements, veuillez vous adresser à Rachid-production à l’adresse suivante : rachidproduction@yahoo.com ou guigma.haroun@yahoo.fr
Imprimerie : IMPF : 79 87 61 60
L’Islam par amour et pour amour
Dans un monde confus aux appétits voraces, Le retour aux revivifiantes sources originelles de la tolérance, de la paix et de l'amour est devenu un impératif catégorique pour un véritable développement humain et une véritable symphonie de la vraie fraternité. Notre Afrique a besoin de paix et d’amour pour avancer afin de sortir ses fils et filles de leurs problèmes quotidiens. C’est dans cette vision que s’inscrit notre journal.
Ce journal est une initiative de Rachid Production. Rachid Production est au service de l’Islam et des peuples africains. « Le vrai visage de l’Islam » est un mensuel musulman de promotion de la tolérance religieuse du XXIe siècle qui présente l’Islam et les musulmans à l’image de la tolérance et de l’amour que cette religion enseigne depuis ses origines. Il est donc un outil de promotion de la vision optimiste de l’autre révélée par le Coran, expérimentateur triomphant de la première société multiconfessionnelle de Médine qui vécut les grâces, la tolérance et la cohabitation harmonieuse des trois grandes religions monothéistes. révélées au monde. La charte universelle des droits de l’Homme n’est qu’une des facettes de l’enseignement de tolérance en Islam, notamment en ses articles 3 et 4 et même son préambule. En effet, selon un des principes cardinaux de l’UNESCO, la déclaration de ce principe stipule : « la tolérance est le respect, l’acceptation et l’appréciation de la richesse et la diversité des cultures de notre monde, de nos modes d’expression et de nos manières d’exprimer notre qualité d’être humain ».
« Le vrai visage de l’Islam » soulève également les questions liées à la vie, à la société, à la politique... Naturellement, les questions sont minutieusement abordées à la lumière exclusive du Coran (livre sacré) et des dires (enseignements) du Prophète (PSL) de l’Islam, de l’amour que cette religion apporte aux gens, quelle que soit leur origine.
Pour vos critiques et suggestions, veuillez contacter RACHID-PRODUCTION sous l’adresse : rachidproduction@yahoo.com, guigma.haroun@yahoo.fr. Cél. : 76 93 60 93 - 79 91 05 66 01 BP 2481 Ouaga 01. appartenance religieuse, ethnique, raciale, etc. Donc, « le vrai visage de l’Islam », c’est l’Islam par amour et pour amour. Puisse Dieu, le tout miséricordieux, bénir ce Oui vibrant aux harmonies écrasantes. Vous, chers lecteurs et lectrices (au-delà de vos préoccupations matérielles spiritualisées), recevez l’électrochoc d’un amour qui fera que partout où l’homme rencontre l’homme, il trouve son frère qui lui porte secours.
H. Arounan Guigma
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Le vrai visage de l’islam - N°07 du 05 septembre au 05 octobre 2013
La musulmane
L’aspect du voile
Le pire ennemi des droits de la femme musulmane n’est pas l’Islam : c’est l’ignorance. Une des remarques dont nous donnons le droit d’en faire une interpellation, c’est la conscience individuelle du voile de la musulmane. Cette analyse paraît évidente sur le plan du cheminement personnel. Beaucoup parmi nos parents, ayant compris l’obligation du port du voile, imposent à leurs enfants de s’en vêtir sans qu’elles n’en comprennent le sens. Nombreuses sont ces filles et femmes qui sont dans le voile, sans savoir exactement son caractère moral. « ...Pour elles, c’est une affaire de femmes musulmanes ». Que cela soit lié à une conviction et à une conscience morale n’est pas nécessaire. Il arrive même que celle qui porte le voile ne prie pas et que son cœur n’est pas ouvert à la dimension intime de la foi. D’une autre manière, pour se faire apprécier par certaines personnes ou dans un certain milieu, le voile devient un recours indispensable. La preuve en est que lors des baptêmes, des funérailles, et autres événements islamiques, celles que nous connaissions hostiles au voile, le portent à de telles occasions ou mettent des semblants de foulards afin d’échapper aux regards hostiles ou de ne pas être la risée des gens. Devons-nous enseigner un Islam sans conscience et sans morale en prise avec notre société ? Les apparences sont sauves : à qui les verra, de l’intérieur, elles apparaissent comme de bonnes musulmanes. La formation et l’éducation : Il est à noter que des filles ou Des femmes portent le voile et ne prient pas, ou qu’elles le portent rien que pour échapper aux préjugés des milieux musulmans, parce qu’elles le refusent, mais elles sont obligées. C’est tout simplement que cette attitude révèle de nombreuses failles liées à la formation et à l’éducation.
Il faut qu’on se pose ces questions : pourquoi le voile ; son intérêt personnel et social ? La formation doit aller autour de ces interrogations, suivie d’une éducation qui suppose bien former et à long terme. Tous les principes fondateurs de l’Islam sont précédés de la formation et de l’éducation.
Quant au voile, son imposition date de la quinzième année de la révélation ; quinze ans, qui furent pour les premières filles et femmes musulmanes autant d’années de connaissance, d’approfondissement et surtout d’intense vie spirituelle. Ceci étant, imposer le port du voile d’entrée de jeu sans aucune formation et éducation, c’est un acte d’ignorance parfois, mais surtout de paresse intellectuelle et de démission. Pour certaines. Femmes, il s’agirait soit d’obéir aveuglement dans l’indiscipline, soit de se révolter dans la transgression... Le vrai visage de l’Islam, de son crédo et dans son orientation qu’il veut de la femme et de la jeune fille musulmane, dans le domaine du voile, c’est de forger leurs esprits à comprendre que porter le voile ne signifie guère un enfermement ou un repli sur soi, s’il est porté librement. Il doit exprimer la volonté de la présence morale et exigeante sur le plan de l’activité sociale. Il marque une limite à proximité de laquelle l’homme comprend que la femme — a fortiori celle qui est socialement active — est un être devant Dieu qui impose le respect de son intimité avant toute inclination à la séduction par ses apparences. Dieu sait mieux !
Arounan Guigma
Erratum
Dans cette rubrique : « la musulmane » du numéro précédent n° 006 du 05 août au 05 septembre, il s’est glissée une erreur : la femme en état de couches est exemptée de prier et de jeûner. Les jours ultérieurs, elle doit rembourser le... jeûne et non les prières.
Ma prière
Fautes relatives à la prière du voyageur
Accomplir la prière intégralement en cas de voyage. Ne pas écourter la prière en voyage, soit l’accomplir intégralement, est contraire aux enseignements du prophète (saw) et à sa pratique telle que rapportée dans la tradition authentique. Aïcha, l’épouse du prophète (saw), dit : « la prière fut prescrite comportant deux rakats chacune, aussi bien en sédentarité qu'en voyage. La prière en voyage fut maintenue à deux rakats, tandis que celle des sédentaires fut augmentée en nombre de rakats ». D’après Aïcha encore : Au début de sa prescription, la prière comportait deux rakats chacune. Le nombre des rakats fut maintenu pour la prière en cas de voyage, mais complété pour la prière des sédentaires (deux rakats de plus).
Opinion des Savants : L'imam Al-Nawawi dit : « les Ulémas divergent sur le raccourcissement de la prière en voyage. As-Safi, Mâlik ibn Anas et la majorité des Ulémas affirment qu’il est également loisible de la raccourcir. ou de l’accomplir intégralement, néanmoins le raccourcissement est préférable. Nous disons quant à nous que le raccourcissement est meilleur. En effet, s’ils se valent, l’avis correct largement établi est que le raccourcissement vaut mieux. Abu Hanifa et beaucoup d’autres juristes soutiennent que le raccourcissement est obligatoire et qu’il n’est pas permis de l’accomplir sous sa forme intégrale quand on est en voyage. Ils avancent comme argument le hadith susmentionné ainsi que le fait que le prophète (saw) et ses compagnons la raccourcissaient plus souvent.
Ibn Qayyim dit : « le prophète (saw) raccourcissait la prière à quatre rakats, en l’accomplissant en deux depuis son départ de Médine pour la Mecque, jusqu’à son retour. Il n’a jamais été rapporté dans la tradition qu’il avait accompli intégralement une prière à quatre rakats au cours de ses voyages.
Suite page 4
Le vrai visage de l’islam - N°07 du 05 septembre au 05 octobre 2013
Page 3
Ma prière
Suite de la page 3
Le raccourcissement et le Regroupement des prières avant de quitter le lieu de résidence
Cette faute courante consiste à commencer à raccourcir la prière avant de quitter son lieu de résidence. L’Imam Al-Nawawi dit : « Le seuil à partir duquel on raccourcit la prière commence au moment où l’on quitte le cadre bâti du lieu de résidence, ou le campement, si on habite dans les tentes. Les chefs des quatre grandes écoles juridiques de l’Islam ainsi que Ishaq posent la condition de dépasser les limites du lieu de résidence du côté où l’on prend le départ. Donc, on ne doit raccourcir la prière avant de quitter les constructions du village ou de la cité par où l’on sort.
Prière du voyageur sous la direction du sédentaire
Beaucoup de fidèles en voyage commettent la faute de prier sous la direction d’un sédentaire ou d’un autre voyageur qui accomplit intégralement sa prière, et de le suivre. Car ainsi, on néglige la sunna du raccourcissement de la prière qui fut pratiquée par le prophète (saw). Dieu seul sait mieux.
Arounan.G
Faits et gestes Prière pour la paix et la cohésion sociales organisée par l'association des Muezzins du Burkina Faso
Trois ans déjà que l’association des muezzins Saïd Bilal du Burkina existe. Elle organise chaque année une journée de lecture du Saint Coran pour invoquer Allah afin que la paix et la cohésion sociales, socle d’un développement durable, soient confortées au pays des Hommes intègres.
Cette année encore, ladite association de 300 membres a sacrifié à la tradition. En effet, c’est le dimanche 01 septembre 2013 que l’activité s’est déroulée au quartier Larlé. Elle a connu la participation de 200 muezzins venus de El Hadj Derra Mamadi, président de l’Association des Muezzins du Burkina. Un lecteur du Coran a été fait pour demander la bénédiction de Dieu. Le président de l’association a indiqué que la présente cérémonie a pour but de prier pour la paix et la cohésion sociales dans notre pays.
Après, le premier responsable des Muezzins, El Haji Sanfo Ousseini, a procédé au lancement des activités de la journée. Cérémonie. Il a été indiqué que le thème est très important surtout pour le Muezzin qui est le premier à se rendre à la mosquée pour l’appel à la prière. Donc, sans la paix, celui-ci ne saurait y aller et le reste de la communauté également. C’est pourquoi cette rencontre de prière semble très importante à leurs yeux, habitants du quartier.
D’entrée de jeu, et cela comme d’habitude, une lecture du Burkina. Elle a reçu le soutien des autorités religieuses et politiques et de l’ensemble des chefs coutumiers conviés, suite à el hadji Mamadi Derra, Nana Moumouni.
Des lecteurs Page 4 Le vrai visage de l’islam - N°07 du 05 septembre au 05 octobre 2013 Actualité HADJ 2013.
La fin de la gâtèrent pèlerin burkinabè ? Dans tout au plus deux mois, les pèlerins du monde entier et du Burkina Faso se rendront en terre sainte de l’islam pour l’accomplissement du 5e pilier de l’islam, le pèlerinage ou hajj. L’observance de ce pilier pour les candidats burkinabè s’apparentait à une mission impossible, tant il fallait braver. des difficultés de tout genre, à tous les niveaux du trajet, au départ, à l’arrivée comme au retour. Du côté des agences de voyage comme de l’avionneur, les choses n’ont jamais été au beau fixe. Maintes fois, les pèlerins à Ouagadougou comme à Bobo Dioulasso, squattaient les aéroports, au point que d’autres pour finir regagnaient leurs domiciles remettant ce voyage unique en son genre aux calendes grecques. Pour ceux qui réussissaient à prendre le vol, cela n’était pas non plus un signe de la fin de la galère. Il fallait encore faire face à l’épreuve de l’indisponibilité des lieux d’hébergement. Que dire de cette épineuse question et jamais totalement résolue de l’alimentation. On n’oubliera pas comme il a été révélé lors de la dernière édition des erreurs de visa qui ont conduit certains à être privés de leur liberté d’aller et venir en terre d’Arabie. Après le hajj, les pèlerins burkinabè ont souvent été contraints de battre des pèlerins à la Mecque. Mahamadi Ouédraogo, président du Comité de suivi du Pèlerinage le macadam pour rentrer en possession de leurs bagages. Les éditions du hajj en terre des Hommes intègres se suivent et se ressemblent, avait-on fini par conclure. Le ministre des affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Yipènè Bassolet, a reconnu cette triste réalité lors d’une rencontre avec les autorités saoudiennes sur cette question en Arabie Saoudite le 26 mai 2013 : « Nous avons un certain nombre d’éléments qui montrent que le Hadj burkinabè n'est vraiment pas à l'image de ce que le pays donne à la communauté internationale et à l’Arabie Saoudite. » Mais, toutes ces péripéties, nous croyions bien, relèveront désormais du passé. Loin d’une affirmation gratuite, l’espoir d’un hajj où le pèlerin burkinabè « se sent à l'aise » est désormais permis. Tant tous les acteurs, les compagnies de voyage, les compagnies de transport, sans oublier l’État, semblent décidés à écrire une nouvelle page de l’organisation du pèlerinage pour les fidèles musulmans du Burkina Faso. Un comité de Suivi du hajj pour relever le défi
Plusieurs recettes ont été concoctées par l’État pour réussir l’organisation du hadj. La dernière, c’est bien la création du comité national de suivi du pèlerinage. Ce comité est conduit par Mahamadi Ouédraogo à la tête de 17 membres. Élu pour un mandat de trois ans renouvelables une fois, les missions de ce comité, si elles sont assumées avec responsabilité, permettront à n’en pas douter de relooker l’image de l’organisation du hajj sous nos tropiques. « Il a pour mission de contrôler, de superviser les activités des agences de voyage et de transport officiel du pèlerinage et d’assurer la formation des encadreurs des pèlerins », de l’avis de son premier responsable.
Ce comité est à pied d’œuvre et les résultats à mi-parcours rassurent les futurs pèlerins de l’organisation d’un hadj sans trop de couac. Au total, douze agences de voyages ont été autorisées à faire le recrutement des pèlerins. Lesquelles agences ont été réparties en quatre lots dont les têtes de groupes sont Sana. Voyage, Zahra voyage, Golf tour et Africa voyage avec des quotas de 1320, 903, 1079, 1078 pèlerins. La liste des pèlerins est arrêtée depuis le 15 août 2013. La seule tache noire du processus, c’est bien le rejet des deux compagnies de transport, à savoir Ethiopian Airlines et Colomb Airlines, qui étaient censées convoyer les pèlerins. Mais nous osons croire que le Comité s’attèlera à remonter rapidement la pente, afin de pouvoir respecter le deadline des premiers vols prévus pour le 20 septembre.
À côté de ces exploits, le comité de suivi a lancé son site web www.comitehadj.gov.bf le 21 août 2013. « Ce site répond à un souci de transparence et de visibilité des activités que nous menons. Il permettra aux fidèles de connaître quelles sont les agences de voyages agréées et de connaître le nombre de pèlerins, ce qui nous permettra de maîtriser les effectifs », propos de Mahamadi Ouédraogo au lancement du site. Souhaitons et prions Dieu le Tout-Puissant afin que le Comité national de suivi du pèlerinage puisse. réussir cette lourde et exaltante mission que de permettre aux pèlerins d’accomplir un hajj sans angoisse. Car cela participe également de la bonne exécution des rites et de l’exaucement de ce pilier.
Ousmane Tiendrebéogo
Le vrai visage de l’islam - N°07 du 05 septembre au 05 octobre 2013
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Culture AJMDS
À la découverte d’une Association
Oumar Zoungrana, vice-président du mouvement sunnite, a invité les membres de l’AJMDS à poursuivre... Louange à ALLAH, seigneur de l’univers, unique et sans associé, auprès de qui nous cherchons refuge contre Satan. Que Sa paix et Sa bénédiction soient sur le noble des Prophètes, sa famille, ses compagnons et tous ceux qui lui auront emboîté le pas jusqu’au jour du jugement dernier.
PRÉSENTATION DE L’AJMDS
L’association des Jeunes Musulmans pour un Développement Solidaire, membre de la Fédération des Associations Islamiques au Burkina Faso (FAIB), ambitionne d’instaurer une relation privilégiée entre les jeunes musulmans et les acteurs confirmés du... monde islamique sunnite afin d’enrichir l’orientation résolument pratique de l’Islam et entre les acteurs du monde musulman, un dialogue entre expérience, expertise et connaissance. L’AJMDS, dont les objectifs suivent ci-dessous, a pour mission principale la promotion de l'islam sunnite, la consolidation et la stimulation de la fraternité au sein des Jeunes Musulmans au Burkina.
Elle a pour objectifs :
- Promouvoir l’islam au sein des jeunes ;
- Regrouper les jeunes musulmans dans un cadre de concertation et d’échange ;
- Travailler à améliorer les conditions de vie des Jeunes Musulmans ;
- Sensibiliser et informer les jeunes musulmans sur toutes les questions les concernant ;
- Regrouper les jeunes musulmans dans un étroit sentiment de fraternité islamique ;
- Défendre les intérêts moraux, matériels et religieux des jeunes musulmans et travailler à l’épanouissement de la jeunesse musulmane ;
- Promouvoir des activités de solidarité, d’entraide, de sensibilisation et d’éducation ;
- Contribuer à lutter contre les maux. qui compromettent l’épanouissement de la jeunesse en campagne et en ville. Elle s’est fixée un certain nombre d’activités en vue d’atteindre ses objectifs. Ses activités s’inscrivent dans le cadre d’une vaste politique de promotion de l’Islam, de l’épanouissement et de l’alphabétisation de la jeunesse musulmane et de trouver une réponse à leurs préoccupations pour leur permettre de vivre leur foi islamique selon la sounnah du Prophète Mohammed (SAW). Ses principales activités sont axées sur les projets sociaux, les conférences, les causeries-débats, les grands débats, les visites touristiques, aux imams, responsables religieux et coutumiers, aux veuves et aux orphelinats, les séminaires de formation, les colonies de vacances, etc.
OPÉRATION FORMATION ET ÉDUCATION MUSULMANE POUR TOUS (F.E.I.T) VOLET ÉDUCATION DES ENFANTS Les relations entre parents et enfants ont beaucoup changé ces dernières décennies. Celles-ci ont touché malheureusement beaucoup de foyers musulmans et les conséquences en sont très graves. car une fois que la relation parents/enfants est altérée et touchée par la mésentente et le manque de respect, c’est toute la communauté musulmane qui est touchée et ce sont les générations futures qui vont en payer le prix.
L’éducation des enfants est quelque chose de complexe qui demande patience et savoir-faire. Certains enfants demandent que l’on agisse avec eux avec douceur, et si l’on fait le contraire, ils s’obstineront. D’autres enfants demandent qu’on soit plus sévère avec eux, mais il ne faut pas que cette sévérité dépasse les limites de ce qui est tolérable. Si on dépasse ces limites, cela conduira l’enfant à s’obstiner et ne pas écouter les ordres de ses parents.
Nous demandons à Allah qu’Il nous accorde une bonne éducation (de nos enfants), et c’est une grande responsabilité qui pèse sur les épaules des parents. Allah dit : « O vous les croyants, protégez-vous, ainsi que vos familles d'un feu dont le combustible sera les hommes et les pierres. ». ‘Abdullah ibn Omar rapporte que le prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Chacun de vous est un berger et chacun de vous est responsable de son troupeau. L’imam est un berger et il est responsable de son troupeau. L’homme est un berger dans sa famille et il est responsable de son troupeau. La femme est une bergère dans la maison de son époux et elle est responsable de son troupeau. Le serviteur est un berger qui a charge des biens de son maître et il est responsable de son troupeau. Ainsi, chacun d’entre vous est un berger et chacun est responsable de son troupeau. » (Bukhari et Muslim).
Les parents doivent nécessairement s’entraider dans l’éducation de leurs enfants. Et si l’un néglige sa responsabilité, il y aura un manque d’un côté, sauf si Allah veut (qu’il en soit autrement). Si les parents veulent élever leurs enfants, qu’ils leur donnent une éducation islamique, qu’ils leur apprennent le Qur’an et la sunna. Parmi les choses qui élèvent les parents dans L’au-delà, s’ils sont musulmans, est l’invocation de l’enfant pieux pour eux, comme il est rapporté par l’imam Muslim d’après Abu Hurayra. Le prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Lorsque le fils d’Adam meurt, des œuvres s’arrêtent, sauf pour trois d’entre elles : une aumône continue, une science dont les gens profitent, un enfant pieux qui invoque pour lui. »
Abu Hurayra rapporte que le prophète (salallahu ‘alayhi wa-salam) a dit : « On élèvera le rang du serviteur pieux au paradis et il dira : O Seigneur, comment pourrais-je avoir cela ? On lui dira : grâce à la demande de pardon de ton enfant pour toi. » (Sahih Al-Musnad).
Si les parents et les enfants sont pieux, mais que ces derniers n’atteignent pas le niveau de leurs parents, Allah les élèvera au niveau de leurs parents. Allah dit : « Ceux qui auront cru et que leurs descendants auront suivis dans la foi, Nous ferons que leurs descendants les rejoignent. Et Nous ne diminuerons... » En rien le mérite de leurs œuvres, chacun (n’ayant pour lui) que ce qu’il aura acquis » (At-Tur 21). L’enfant peut être un bienfait pour ses parents, en leur obéissant, en étant bon avec eux, et c’est ce que les pieux demandent à leur Seigneur, comme Allah dit : « Et ceux qui disent : “Seigneur, fais de nos épouses et nos enfants la réjouissance de nos yeux et fais de nous des guides pour les pieux.” »
L’éducation des enfants se veut être la résultante d’une synergie d’actions ; chacun doit s’y investir pour l’avenir de ses enfants afin qu’ils soient la fierté de l’islam dans ce bas monde et dans l’au-delà. On ne saurait terminer sans évoquer ce hadith du Prophète (SAW) qui dit : « La meilleure chose que les parents puissent offrir à leurs enfants est une bonne éducation. » rapporté par Tirmidhi.
INFORMATION : Pour toute information relative à la création des sites de formation pour enfants, appeler aux numéros suivants : (+226) 70 13 51 40 / 70 11 83 10 / 70 71 49 17. Email : ajmdsbf@yahoo.fr. Site web : www.ajmds.wcbou.net
Offre de service
L’atelier Radiateur Plus se veut une innovation dans les réponses tant attendues aux questions persistantes de suivi-maintenance de vos véhicules. Disposant de près de dix (10) ans d’expérience dans l’entretien, les changements de faisceaux et la soudure de vos radiateurs auto, véhicules et engins toutes marques, notre atelier s’est forgé une notoriété de référence, lui procurant les meilleures distinctions de la place en termes de qualité de service.
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Le vrai visage de l’islam - N°07 du 05 septembre au 05 octobre 2013 Page 7
Comprendre l’autre
IDENTITE :
NOM COMPLET : Association pour la Promotion de la Santé en Milieu Rural
SIGLE : APSMR
TYPE : D’ONG/ASSOCIATION : Nationale
DATE DE CREATION : 15 juillet 2004
N° RECEPISSE : N° 2004-711/MATD/SG/DGLPAP/DOA-SOC, Dernière reconnaissance
Vision, mission et objectifs de l'APSMR
Vision : Notre vision est de faciliter l’accès aux soins de santé des populations rurales afin d’améliorer la situation de la santé en milieu rural. L’association collabore avec les services de santé des zones de ses projets.
Mission : Promouvoir la santé humaine comme facteur de développement humain durable. L’offre de services diversifiés aux communautés vulnérables grâce à des mécanismes de prise en charge communautaires et de sensibilisation sur la santé.
L’APSMR poursuit, entre autres objectifs : - Renforcer les mécanismes de participation citoyenne pour la bonne gouvernance locale dans le secteur de la santé ;
- Promouvoir le développement sanitaire par l’amélioration de l’offre et des services minimum y relatifs ;
- Contribuer au renforcement des capacités des organisations de la société civile en matière de contrôle citoyen de l’action publique ;
Site d’orpaillage à Boulkon N° : 2013-00228/ MATD/DGLPAP/DOASOC.
ADRESSE DU SIEGE SOCIAL : Boîte postale 01 BP : 2184 Ouagadougou 01
Ville (localité) : Ouagadougou, secteur 22
Pays : Burkina Faso
Fax :
Téléphone : +226 78164937 / 70309349
Mail : apsm_rural@yahoo.fr
- Développer toute initiative contribuant à la satisfaction des besoins sociaux de base des communautés vulnérables. L’APSMR se donne pour objectifs de rechercher le mieux-être social, économique et culturel des groupes vulnérables, de lutter contre les inégalités sociales pour promouvoir un développement humain juste et équitable au sein des communautés du Burkina Faso et travailler à. L’émergence des groupements ou coopératives capables d’impulser un développement durable.
Zones d’intervention
Secteurs d’intervention : Santé (sensibilisation ; soins d’urgences) Formation et Emploi (Activités Génératrices de Revenus).
Autres domaines d’intervention :
- meilleure fréquentation des services de santé par les femmes et jeunes filles
- Adhésion des communautés à l’utilisation des médicaments essentiels génériques (MEG)
- Amélioration de la gouvernance sanitaire locale
L’APSMR sensibilise sur le VIH-sida dans les sites d’orpaillages.
OBJECTIF GENERAL : Promouvoir une stratégie globale de sensibilisation et d’offre sanitaire pour satisfaire d’une part aux besoins d’utilisation optimum des services de santé offerts par le Ministère de la Santé du Burkina Faso, et d’autre part, rapprocher davantage les populations des collectivités des services de soins.
L’option majeure est d’informer et communiquer avec les populations sur les moyens de prévention des maladies, mais aussi de les outiller sur les... services et soins à leur portée et qui sont gratuits. L’amélioration de l’offre et des services de santé, la disponibilité de produits de traitement sont des ambitions pour l’APSMR.
STRATÉGIES D’INTERVENTION : Pour l’APSMR, les questions sanitaires ne sauraient être du seul ressort de l’État. Dans un pays à faible taux d’instruction et d’alphabétisation, l’appréhension des questions sanitaires, surtout en termes de fréquentation et d’utilisation des services de santé, relève d’un niveau de compréhension qui présente des insuffisances si l’on s’en tient aux normes requises.
Le président Tiemtoré et les membres pour un reboisement du jatropha. Pour ce faire, les stratégies de l’APSMR reposent sur des dynamiques de prise en charge communautaire des questions de santé qui mettent l’accent sur l’implication des volontaires dans le changement de comportement pour l’utilisation optimum des services de santé. Ainsi, la responsabilisation des utilisateurs des services de santé dans la mobilisation communautaire pour la. Fréquentation et l’utilisation des centres et services de santé est la priorité absolue. L’APSMR privilégie ainsi la formation de volontaires communautaires en matière de prise en charge communautaire et de promotion de la santé reproductive saine et responsable, qui, à leur tour, se chargent de contribuer à la promotion des MEG, des services offerts aux plans qualitatifs et quantitatifs, et partant la fréquentation des services de santé, notamment par les femmes et les jeunes filles.
Le coup de cœur de l’APSMR !
- Partenaire(s) financier(s)
Depuis sa création en 2004, l’APSMR peine à trouver des partenaires financiers qui, dans une synergie d’action, lui permettent de mener à bien ses activités sur l’ensemble du territoire national. C’est pour cela que le président M. Tiemtoré et l’ensemble des membres du bureau lancent un appel aux bonnes volontés, des particuliers ou ceux du public, à soutenir ses actions.
- Partenaire(s) institutionnel(s)
Cette interpellation est valable pour les institutions de l’État. Les organisations non gouvernementales et autres associations de prendre à cœur l’appel de l’APSMR afin qu’elle puisse atteindre ses objectifs.
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Le vrai visage de l’islam - N°07 du 05 septembre au 05 octobre 2013
Nouvelles du Monde
États-Unis : Un lycée facilite l’accomplissement de la prière pour ses élèves
Un lycée public américain, situé dans le comté de Prince George, dans le Maryland, a pris l’initiative de faciliter l’accomplissement de la prière pour ses élèves de confession musulmane. La directrice du lycée Parkdale (PHS) a affirmé pour le Washington Post, être « heureuse » pour la façon dont ils ont été capables de traiter ce point [...] Un lycée public américain, situé dans le comté de Prince George, dans le Maryland, a pris l’initiative de faciliter l’accomplissement de la prière pour ses élèves de confession musulmane. La directrice du lycée Parkdale (PHS) a affirmé pour le Washington Post, être « heureuse » pour la façon dont ils ont été capables de traiter ce point sans pour autant qu’il. devienne un problème. Pour obtenir cet arrangement de la direction, les lycéens doivent cependant remplir deux conditions : une permission de leurs parents, et des notes convenables. La dernière condition est vue comme un moyen d’encourager les élèves à bien travailler, pour pouvoir se permettre de s’absenter à l’heure de la prière. Déjà 10 étudiants ont obtenu le feu vert pour s’absenter et faire leurs prières dans les temps. La direction et le corps enseignant ne tiendront pas en compte de ces absences.
Aux États-Unis, les accommodations pour les pratiques religieuses dans les établissements d’enseignement publics dépendent de la loi de l’État fédéral. Le directeur du Projet de l’Éducation pour la liberté de religion, Charles Haynes, réticent à ce type de décision, a affirmé que « certains États ont adopté des lois visant à traiter tout le monde de la même façon et de ne pas donner des arrangements spécifiques pour des raisons religieuses ».
Maroc : Interdiction du hijab au lycée français Descartes, un mal. Pour un bien
L’interdiction du hijab au sein des établissements scolaires publics est pratiquée dans tous les lycées de France métropolitaine ainsi qu’au sein des lycées français à l’étranger. Une interdiction qui s’exerce jusqu’au Maroc où une étudiante marocaine s’est vue refuser le port du hijab.
Interdiction de porter le hijab
L’interdiction du hijab au sein des établissements scolaires publics votée en 2004 est pratiquée dans tous les lycées de France métropolitaine ainsi qu’au sein des lycées français à l’étranger. Une interdiction qui s’exerce jusqu’au Maroc où une étudiante marocaine s’est vue refuser le port du hijab lors d’un concours d’entrée à la prépa d’une grande école.
Depuis 4 mois, Yasmina, étudiante en terminale, porte le hijab. Afin d’intégrer une prépa HEC, elle s’inscrit au concours des classes préparatoires en économie au Lycée français Descartes de Rabat. Sa candidature ainsi que celle de son amie sont acceptées. Yasmina travaille, se prépare, mais quelques jours avant la date de l’épreuve, elle... apprend qu’elle devra retirer son hijab au lycée, loi d’interdiction française oblige. Comme le rapporte Slate Afrique, l’affaire a fait le buzz. Dans une interview donnée au site communautaire marocain mamfakinch.com, Yasmina s’est dite choquée : « Je ne comprends pas que l’on applique la loi française sur le sol d’un pays a priori islamique. La loi française devrait s’arrêter aux frontières de la France. Nous devrions être libres de porter le voile ou pas sur notre sol. »
Un mal pour un bien. Le 11 avril, jour du concours, malgré les incitations de ses amis pour qu’elle retire son hijab, Yasmina ne s’est pas présentée au lycée Descartes pour l’épreuve, pas question pour elle de retirer son hijab. Elle motive sa position : « Si je dois l’enlever pour passer l’épreuve, autant l’enlever une fois pour toutes. Le voile est une obligation religieuse. De plus, je me dis que si demain je suis acceptée dans une école en France, je serai sans doute obligée d’enlever mon voile. Ce qui me pousse à considérer des... solutions alternatives. Il n’y a pas que la France. Heureusement, d’autres options s’offrent à moi.
Concernant la loi de 2004 interdisant le port du hijab, Yasmina commente le texte en ces mots : « J’assimile cette loi à du racisme. C’est une injustice ; une « non-démocratie ». Une démocratie est censée respecter toutes les croyances. Tant que je ne viole pas la liberté des autres, je devrais avoir le droit de porter mon voile ? »
A priori, on pourrait penser que cette interdiction est un mal et effectivement elle l’est, mais elle cache aussi un bien. D’une manière générale, se diriger vers une école laïque alors que l’on vit dans un pays musulman est absurde et risqué. Il existe au Maroc suffisamment d’écoles connues et reconnues pour éviter de scolariser ses enfants à l’école laïque française. Meurs, drogues, alcool, insécurité, grèves… l’éducation nationale française est en perte de vitesse, Yasmina n’a rien perdu.
Le vrai visage de l’islam - N°07 du 05 septembre au 05 octobre 2013 Page 9. Monde
Le lycée musulman Averroès, meilleur lycée de France
Selon le palmarès 2013 des lycées de France, établi par Le Parisien, le lycée Averroès est le meilleur lycée de France. Le Parisien vient de publier son classement 2013 des meilleurs lycées de France. Le quotidien a établi son palmarès à partir des indicateurs de résultats des lycées consultables sur le site de l’Éducation nationale. Ces données, dont tout le monde peut prendre connaissance, concernent les résultats au baccalauréat 2012. En rendant publiques ces informations, l’Éducation nationale tient à fournir un outil permettant de comprendre les résultats des élèves en rapport avec les établissements dont ils sont issus.
L’objectif de ces indicateurs est double, peut-on lire sur le site de l’Éducation nationale :
- rendre compte des résultats du service public national d’éducation,
- fournir aux responsables et aux enseignants des lycées des éléments de réflexion pour les aider à améliorer l’efficacité de leurs actions.
Ces indicateurs permettent en outre aux parents de se faire une idée de la qualité du lycée dans lequel leurs enfants sont scolarisés ou, ce qui est moins avouable, d’éviter tel lycée pour choisir tel autre. Selon le Parisien, qui a établi son palmarès des lycées « à partir des chiffres de l’Éducation nationale », le meilleur lycée de France est le lycée musulman Averroes devant les prestigieux lycées Henri-IV et Louis-le-Grand. Le Point classe aussi : Voici le détail des résultats. Sur le site Web de l’Éducation nationale, on peut lire qu’« un élève qui est entré en seconde dans ce lycée a eu 99 % de chances d’obtenir le baccalauréat dans l’établissement ». Comme tout classement, ces résultats, tout comme la méthode employée, seront certainement critiqués et contestés. D’aucuns avanceront qu’il faudrait aussi se pencher sur les conditions d’admission, puisque l’on sait que certains établissements se débrouillent pour avoir le moins de « déchets » possible ou font passer en candidat libre les élèves les moins susceptibles d’obtenir le baccalauréat. Le magazine Le Point propose aussi son propre classement, dans lequel le lycée Averroès arrive en tête.
Votre Mensuel d’information islamique à ne pas manquer ! PALMARÈS DES LYCÉES DÉCOUVREZ LE CLASSEMENT DES LYCÉES DANS VOTRE RÉGION, DÉPARTEMENT. Dans le palmarès de l'Express, le lycée Averroès est en revanche en cinquième position au niveau national sur 1 996 établissements et 1er pour le département du Nord sur 75 lycées.
Classement L’Express des meilleurs lycées de France. Quant au Monde, il place le lycée privé musulman en deuxième position. Classement Le Monde. Premier ou cinquième, la performance est remarquable. Ouvert en 2003 avec seulement 12 élèves, le lycée Averroès en compte aujourd’hui 330. En 2008, l’établissement passe sous contrat avec l’État ; ce qui permet à Averroès de voir le salaire de ses enseignants entièrement pris en charge. L’instar de ce qui se fait dans l’enseignement catholique. Longtemps préoccupée par la construction de mosquées, la communauté musulmane s’organise depuis une dizaine d’années pour avoir ses propres établissements. Nous en avons recensé à ce jour vingt-trois dans toute la France : cette liste n’est pas exhaustive.
Le vrai visage de l’islam - N°07 du 05 septembre au 05 octobre 2013
Politique
Déclaration de Son Altesse, le Roi Abdallah Ben Abdulaziz Al-Saoud, Roi du Royaume de l’Arabie Saoudite sur les événements en Égypte. Le serviteur des deux saintes Mosquées, le Roi Abdullah Ben Abdulaziz Al-Saoud, Roi de l’Arabie Saoudite, dans cette déclaration, exhorte les autorités égyptiennes et le monde arabe et musulman à se dresser contre toute tentative de déstabilisation de l’Égypte, pays qui occupe une place prépondérante dans l’histoire de la Al-Ouma. Djeddah, 9 Shawal 1434 H - 16 août 2013.
Le serviteur des deux saintes Mosquées, le Roi Abdullah Ben Abdulaziz Al-Saoud, sur les événements qui se déroulent. En République Arabe d’Égypte a déclaré, en disant : « Nous avons suivi, avec grande tristesse, les événements qui se passent dans notre deuxième pays, la République Arabe d’Égypte, pays frère, dont se réjouit chaque ennemi hostile à la stabilité et à la sécurité de l’Égypte et de son peuple ; et ils blessent au même moment chaque personne soucieuse de la stabilité et de l’unité de l’Égypte, qui est aujourd’hui exposée à une tentative vouée à l’échec, s’il plaît à Dieu.
Cette déstabilisation porte atteinte à son unité et à sa stabilité, de la part des ignorants ou des inconscients qui ne se rendent pas compte de ce que les ennemis complotent. J’exhorte les hommes de l’Égypte, des pays arabes et musulmans, les éminents savants, les intellectuels, les hommes de la conscience, de l’esprit et de la plume, à se lever comme un seul homme, et un seul cœur contre toute personne qui tente de déstabiliser un pays qui occupe, dans l’histoire de la... nation Islamique et arabe, une place prépondérante. Ils ne doivent pas garder le silence et être indifférents à ce qui se passe en Égypte. (Car : Celui qui reste silencieux devant la vérité est un diable muet) dit-on. Le monde entier doit savoir que le gouvernement et le peuple d’Arabie Saoudite se tiennent aux côtés de leurs frères en Égypte, contre le terrorisme, l’illusion et les troubles, et face à tous ceux qui tentent de porter atteinte aux affaires intérieures de l’Égypte qui, dans sa détermination, sa force et dans son droit légitime, s'il plaît à Dieu, réussira à dissuader et à faire échouer tout ce qui induit en erreur les gens ordinaires, nos frères en Égypte.
Que tous ceux qui s’ingèrent dans ses affaires intérieures sachent qu’ils sont en train de mettre le feu aux poudres et soutiennent le terrorisme qu’ils prétendent combattre, tout en espérant qu’ils vont revenir à la raison avant qu’il ne soit trop tard, car l’Égypte, pays de l’Islam et de l’arabité, a une histoire glorieuse qui ne se modifiera pas. par la position ou la parole de telle ou de telle personne, et elle est capable grâce à Dieu de traverser le désert et arriver à bon port. Ce jour-là, ceux-ci se rendront compte qu’ils ont commis une erreur, c’est le jour où le regret ne servira pas. Qu’Allah, à qui nous faisons confiance, nous bénisse tous » (fin)
Déclaration de Son Altesse Royale le Prince Saoud Al-Faisal, le ministre saoudien des Affaires étrangères, sur la situation en Égypte. Djeddah, le 12 Shawal 1434H - le 19 août 2013.
Son Altesse Royale, le Prince Saoud Al-Faisal, le ministre des Affaires étrangères, a déclaré que l’objectif de sa visite à Paris et sa rencontre avec Son Excellence Monsieur le Président François Hollande, le dimanche 18 août 2013, est de discuter avec ses amis français sur la situation qui prévaut actuellement en Égypte ; afin d’unifier les visions sur ce qui s’y passe comme événements, basés sur des faits réels et non sur des hypothèses. Son Altesse a déclaré que : « la réalité de ce que l’Égypte vit aujourd’hui, reflète la volonté exprimée par trente millions d’Égyptiens le 30 juin dernier. Le prince Saoud Al-Faisal, le ministre saoudien des Affaires étrangères, sur la situation en Égypte, exprime ainsi leur volonté d’organiser une élection présidentielle anticipée comme conséquence réelle de la détérioration des conditions économiques, politiques et sociales, ce qui a conduit à la réunion de tous les dirigeants et les forces politiques et sociales pour annoncer une nouvelle feuille de route susceptible de mettre l’Égypte sur la voie de la paix et de la justice, après le refus de la précédente présidence de répondre aux revendications de millions de populations égyptiennes.
Cette feuille de route préconise une modification de la constitution et la tenue d’élections présidentielles et législatives à des dates précises, impliquant toutes les forces politiques. Son Altesse a ajouté que le soulèvement de trente millions d’Égyptiens ne peut pas, en aucune manière, être décrit comme un coup d’État militaire, car un coup d’État. militaire se fait sous le couvert de l’obscurantisme. En plus, celui qui est à la tête du pouvoir présidentiel civil en Égypte agit en conformité avec la constitution égyptienne.
Il a noté que : l’Arabie Saoudite observe avec un profond regret ce qui se passe en Égypte. Les événements et le développement de la situation sont devenus, dans une certaine mesure, ce que nous voyons aujourd’hui ressemblant à une guerre dans les rues, la destruction de biens publics et privés, terrorisant ainsi la sécurité des citoyens, et engendrant la perte de vies des personnes innocentes, ainsi que la mise à feu des sièges des gouvernorats de l’Égypte entière par une bande d’individus qui refusent de répondre à la volonté du peuple égyptien.
Ils rejettent toutes les initiatives de réconciliation lancées par le cheikh d’Al-Azhar, ainsi que les appels multiples des pays arabes et internationaux. entamé un sit-in dans les différentes places de l’Égypte, en paralysant le mouvement de la vie dans les zones environnantes, en terrorisant la population, en stockant des armes et des munitions et en utilisant des femmes et des enfants comme boucliers humains dans le but de gagner la sympathie de l’opinion publique. Ces personnes ont continué leur sit-in de plus de quarante jours, ce qui est incompatible avec ce qu’ils prétendent, c’est-à-dire un sit-in de la paix, et il est contraire - en même temps - à toutes les lois internationales concernant la liberté d’expression et des droits de l’homme qui interdisent et criminalisent le terrorisme contre les citoyens et les attaques contre les biens par la force des armes. Paralysant ainsi la vie, et ce qui est contraire aux principes de la démocratie ou des droits de l’homme.
« Il faut noter ici un autre fait ; c’est la tentative du gouvernement égyptien d’une manière pacifique de disperser ces sit-in et par la négociation, mais - malheureusement - ces efforts ont été. accueillis par un entêtement et un rejet catégorique, et même des fois par la violence en utilisant des armes et des cocktails Molotov contre les éléments de la police. Selon lui, malgré la grande taille de ces sit-in dans chacun des deux places Rabia Al-Dawiya et place d’Al-Nahda (la renaissance), il est important de rendre hommage au travail accompli par le gouvernement égyptien et sa capacité à disperser ces sit-in en un temps record avec les moindres dégâts. Et ce que je dis n’est pas une hypothèse, mais je me base sur la réalité des événements qui ont été enregistrés en audio et en vidéo.
Il a expliqué que ce que nous voyons aujourd’hui, malheureusement, sont des actes de vandalisme que mènent les opposants contre les mosquées, des églises, des installations militaires, des commissariats de police et tout en terrorisant des personnes innocentes, et en essayant de transformer la crise en une guerre de rues. Cette activité anarchique qui vient à un moment où le Sinaï subit des actes. Terroristes, confirmant que l’origine est la même chose, en causant la douleur et la tristesse. Cela n’est pas acceptable par des règlements et les lois nationaux et internationaux. Cette situation est incompatible avec les manifestations soi-disant pacifiques et elle est contraire à toutes les lois du monde qui interdisent totalement et sans équivoque des manifestations armées, où toute menace contre la sécurité des citoyens.
Et il a affirmé que : « nous voyons aujourd’hui – malheureusement, que les positions internationales ont pris une tournure étrange en ignorant ces réalités irréfutables et en se basant sur des faits généraux, comme si elles voulaient couvrir les actes criminels perpétrés par ces détracteurs qui brûlent l’Égypte et tuent ses habitants paisibles. Et ces mêmes individus encouragent à persister dans cette pratique ». Il a ajouté que : « malheureusement, nous croyons que la position internationale sur les événements actuels en Égypte est tout à fait contraire à leurs attitudes à l’égard des... » événements en Syrie, qui ont causé la mort de plus de cent mille Syriens et détruit la Syrie totalement, sans que nous n’entendions le moindre souffle de la part de la communauté internationale, qui pourtant prône le respect des droits de l’homme selon ses intérêts et ses désirs.
Le prince a affirmé que ces attitudes, si elles persistent, nous ne les oublierons pas au Royaume d’Arabie Saoudite, et le monde arabe et musulman ne les oubliera pas non plus. Cette époque sera qualifiée comme une époque dans laquelle les droits ont été bafoués et les auteurs de cette violation avancent des justifications sans fondement et inacceptables par l’esprit ou rejetées par la conscience.
Et nous ne considérons pas l’attitude de ceux qui ignorent ces faits et courent derrière les propagandes et les mensonges comme des gens animés de bonne foi ou de sottise, mais nous les prendrons comme des positions hostiles aux intérêts des nations arabes et islamiques et à leur stabilité.
L’Égypte ne doit pas souffrir du mal, et le Royaume d’Arabie Saoudite et la nation arabe ne peuvent pas rester indifférents et silencieux vis-à-vis de cette situation, car c’est une nation - s’il plaît à Dieu - qui restera forte par sa foi, ses peuples et ses potentialités.
Il a dit : « Que tous les pays qui ont pris ces positions négatives envers l’Égypte, que le feu ne brûlera pas l’Égypte seulement, mais il touchera quiconque contribue d’une manière ou d’une autre ou encourage les actions de troubles que traverse l’Égypte aujourd’hui ».
Il a déclaré que le Royaume d’Arabie Saoudite fait part de son étonnement par rapport aux positions internationales qui ont été exprimées d’une manière mitigée sur la situation en Égypte, qui semble enclin à être du côté de ceux qui essaient d’utiliser le peuple égyptien comme un outil d’action politique.
Il a ajouté que sur ces positions internationales négatives envers l’Égypte, il était nécessaire que l’Arabie Saoudite se lève d’une manière digne et légitime à côté de l’Égypte qui est considérée comme le pays le... plus important et le plus grand du monde arabe. Et l’Arabie Saoudite n’accepte pas que son destin dépende de la décision prise sur la base des estimations erronées, et c’est pour cela qu’à ce sujet, le serviteur des deux saintes Mosquées - qu’Allah le protège - a adressé le vendredi dernier un message fort, clair et explicite, découlant de son essence islamique, ce qui fait qu’il a été toujours à côté du droit, sans se préoccuper des intérêts ou des gains éphémères.
Ce que l’Arabie Saoudite demande au peuple égyptien et au monde arabe et musulman, c’est de rester debout comme un seul homme et de faire preuve de clairvoyance et de sagesse pour préserver la sécurité et la stabilité de l’Égypte. Il a souligné - que Dieu le protège - que ce qui se passe en Égypte, c’est le terrorisme, qui ne fait rien de bon et qui doit être combattu et traité avec toute la force et la détermination. À défaut de cela, le terrorisme permettra d’atteindre ce qui a été comploté contre l’Égypte et sa stabilité. Il a appelé - que Dieu le protège - à... protège la non-ingérence dans les affaires intérieures de l’Égypte, et de laisser la résolution de cette question à son peuple et à ses dirigeants, car ce sont eux qui connaissent le mieux les affaires de leur pays. Il a conclu son discours en disant : « Je rassure tous que le Royaume d’Arabie Saoudite, sa direction, son gouvernement et son peuple restent et resteront toujours debout à côté de l’Égypte, et les peuples arabes ne toléreront pas - quelle que soit la situation - que la communauté internationale hypothèque son destin ou joue avec sa sécurité et sa stabilité. J’espère que la communauté internationale appréhendera le contenu du message du serviteur des deux Saintes Mosquées, qui affirme que le Royaume d’Arabie Saoudite est sérieux dans sa démarche et n’épargnera aucun effort en vue de soutenir le peuple égyptien et d’assurer sa sécurité et sa stabilité. En ce qui concerne ceux qui ont annoncé déjà l’arrêt de leurs aides destinées à l’Égypte ou menacent de les suspendre, nous leur disons que le monde. Arabe et musulman est riche de ses fils et de son potentiel, et ne retardera pas à donner un coup de main à l’Égypte, car nous avons un destin commun et un seul but. Étant donné que vous vivez dans un climat de sécurité et de stabilité, il ne faudra pas que vous nous en priviez nous aussi.
Courrier reçu par « le vrai visage de l’Islam », de l’Ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite au Burkina Faso, du 22 août 2013.
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On peut se tromper
Jihad
Ce qu’en pensent des Ouagalais
Issa Sawadogo / Muezzin à la Mosquée Baskuy, sous secteur C
Il existe plusieurs types de jihad ; dans la religion musulmane, il symbolise l’appel vers l’islam. Il est toute activité qui consiste à faire avancer la foi en Dieu. Dans la vie de tous les jours, il désigne le travail, l’honnêteté, l’éducation des enfants et bien d’autres choses qui rentrent dans le cadre de la dignité de l’homme. Par contre, toute autre démarche par la force afin d’imposer la foi... n’est le jihad. Sawadogo Fatimata/élève
Le Jihad, c’est les différentes batailles entre les incrédules et les croyants à l’époque du prophète (psl), afin que les adorateurs des idoles viennent à la croyance en Dieu-Unique.
Belem Mahamadi/ Directeur-Beolgo Sarl
Pour ma compréhension de cette notion, le Jihad, c’est d’être juste envers Dieu et de cheminer dans l’enseignement du Coran. Je fais le Jihad dans ma maison pour mieux éduquer mes enfants et être juste à l’endroit de mon épouse. Le Jihad m’interdit de fréquenter certaines personnes qui passent leur temps à boire, à cautionner le mal, l’adultère… Donc, le Jihad, c’est m’isoler de toute chose nuisible et être en règle avec ma personne et les autres.
Par ailleurs, ce que je pense des individus qui prennent les armes et explosent des églises au nom du Jihad, c’est qu’ils sont mentalement malades. Que Dieu nous guide dans le chemin droit, et qu’il ramène les Jihadistes armés dans le bon raisonnement.
Mr. Ouedraogo Bachirou, enseignant
En tant que simple Musulman pratiquant sans une connaissance du Coran, je peux dire que le « Jihad » tel qu’il était à l’époque du prophète (saw), ne peut plus se faire à notre ère. Je justifie mon point de vue par le fait qu’à cette période du messager, les batailles dans le cadre du Jihad opposaient deux camps, qui luttaient pour leur propre survie et pour l’instauration de leur religion. Alors que cette situation n’est plus d’actualité.
Karambiri Salif / maître coranique Abdoul Karim Kaboré
Même le travail, c’est le Jihad. Ceux qui pensent que le Jihad c’est la force font fausse route.
Dasmane Guinko
Pour moi, le Jihad n’a pas sa raison d’être aujourd’hui, car nous sommes dans un monde d’idées, de sensibilisation et de compréhension. L’Islam doit pouvoir être imposé par la sensibilisation et non par la force. Les musulmans doivent travailler à donner l’envie de leur religion aux autres par les actes. Ceux qui brandissent les armes pour vouloir imposer l’Islam poursuivent des intérêts personnels. Le Jihad, c’est un effort. pour une cause noble. Ceux qui tuent au nom de Dieu ne sont que des criminels avérés. Kaboré Harouna Jihad veut dire littéralement effort. Dans le sens islamique, c’est combattre ses penchants négatifs pour se conformer aux autres injonctions divines et se mettre sur le chemin de Dieu. Le but premier du Jihad a été défensif et non offensif. Ensuite, quand il s’est agi d’étendre territorialement l’Islam, les populations des territoires conquis n’étaient pas obligées de se convertir, mais devaient payer la Zijya (une sorte d’impôt) pour leur sécurité. Je marque mon désaccord avec les mouvements qui veulent tuer pour imposer l’Islam, car les actes seulement suffisent à faire rayonner notre religion.
Kouraogo Abdoulaye Ma conception du Jihad, c’est que c’est une prescription divine. C’est Dieu lui-même qui l’a imposé aux musulmans. Mais il faut comprendre que c’est un effort que chaque musulman doit. faire pour faire avancer l’Islam. C’est donc un combat personnel qui impose à chacun de combattre ses passions pour être un bon musulman. En ce qui me concerne, je fais des efforts pour m’inscrire dans cette dynamique. Dans la communauté, j’essaie de poser des actes de solidarité, d’enseignement et autres dans le cadre associatif de l’AEEMB. Je lance un appel aux musulmans à travailler dans la solidarité, la compassion pour être un exemple.
Zongo Moussa Ma conception, c’est que le Jihad est un effort de combat sur le sentier de Dieu. Mais c’est un combat personnel pour la recherche de la connaissance et pour poser autour de soi des actes exemplaires. Chaque musulman doit rechercher l’idéal islamique. Dans la communauté, il y a des problèmes qui demeurent, car chacun, au lieu de poursuivre cet idéal, se livre à des querelles inutiles, ce qui ne fait pas avancer l’Islam. On se livre à des critiques en oubliant l’essentiel. J’appelle les musulmans à se départir de ces critiques inutiles et à travailler pour le Rayonnement de notre chère religion. Konombo Aboubacar Je ne connais pas grand-chose du Jihad. Au temps du prophète (saw), c’était une guerre noble, car elle était contrôlée. Il y a une confusion aujourd’hui, car il suffit d’un conflit entre un musulman et un non-musulman pour que le musulman invoque le Jihad. Actuellement, le combat des mouvements rebelles est dû à un but politique et personnel. Pour le Mali et l’Égypte où il y a plus de 80 % de musulmans, on se pose la question de savoir contre qui ils combattent ? La guerre ne peut plus attirer une personne à devenir musulman. C’est le comportement du musulman qui doit convaincre autrui à se convertir.
Réalisé par Nana Moumouni et A. Guigma
La notion du Jihad Après avoir entendu ces citoyens à travers ce micro-trottoir sur leur compréhension du Jihad, nous estimons qu’il nous revient de fournir une explication afin d’éclaircir davantage les populations sur la nécessité d’une telle compréhension. De la guerre sainte : nous avons entendu et assisté impuissants. Face à des montées de violences, des mobilisations fanatiques des gens qualifiés de « fous de Dieu ». De nos jours, la gangrène du Jihad fait peur aux vrais musulmans et terrorise le reste de l’humanité. Comment donc l’une des plus belles notions, les plus fondamentales de l’Islam, en est-elle venue à exprimer une de ses caractéristiques les plus sombres ? Comment un concept fort de la plus intense des spiritualités est-il devenu le symbole le plus négatif de l’expression religieuse ?
Si on ressasse les évènements de l’histoire récente, elle a certes sa part de responsabilité, mais la distorsion remonte à une date avancée du Moyen Âge. Pour emprunter l’idée du savant Tariq Ramadan : la compréhension d’un certain nombre de notions islamiques s’est bornée, très tôt, à l’exercice de la pure comparaison : il y a eu les croisades, il y a eu l’expansion musulmane ; il y a eu les saintes croisades, les « guerres saintes », le fameux Jihad. Du jour d’aujourd’hui, si l’Occident et ceux qui aspirent à l’occidental ont... heureusement dépassé le stade primitif de la guerre religieuse, de la croisade ; les spectateurs sont bien forcés de constater que le monde musulman est bien en retard aujourd’hui, puisque partout l’on voit des groupes, des mouvements, des partis et des gouvernements en appeler au Jihad, à la lutte armée, à la violence politique. Du regard de tout un chacun qu’il soit musulman ou chrétien ou athée, cette propagande forcée, d’une manière symbolique, nous paraît moyenâgeuse et obscurantiste.
De façon explicite : en Afrique de l’est, les shébabs réclament la sharia au nom de la force. Au Nigeria, le nord du pays est plus ou moins séparé du sud, le groupe Boko Haram, avec son idéologie, rejette l’occident et l’occidentalisation. Bien avant les élections au Mali qui ont vu la victoire d'Ibrahim Boubacar Keita, le nord du pays fut traumatisé par des groupes armés au nom du Jihad à l’image du Mujao et autres. L’Afghanistan, le Pakistan, la liste est exhaustive. Il faut revenir à la source de cette notion et chercher à mieux comprendre sa portée spirituelle et dynamique. Le « Jihad », c’est l’expression la plus réalisée d’une foi qui cherche à exprimer l’équilibre et l’harmonie : il nous faut dire un mot ici de sa portée individuelle, de sa dimension « internationale » et enfin, puisque c’est le sujet qui nous occupe et nous préoccupe tous, c.-à-d., son actualisation sociale.
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On peut se tromper
La paix intérieure (du cœur)
Quel être humain pourrait affirmer, au cœur de son intimité, ne pas connaître la violence : parfois l’agressivité, parfois la haine, parfois l’excitation d’instinct, parfois la colère. La maîtrise de soi, la sérénité, le respect de l’autre, la douceur ne sont pas naturels, mais s’acquièrent au prix d’un effort personnel permanent. Toutes les littératures sont pleines, depuis toujours, de la traduction de cette tension qui tantôt s’apaise, tantôt agite, tantôt déchire l’intimité des hommes. De la Bhagavad Gita à la Torah et aux Évangiles, Dostoevski à Baudelaire, l’horizon humain reste le même. « Par l’âme et par celui qui l’a harmonisée ; en lui inspirant licence ou bien piété ! A d’ores et déjà réussi celui qui l’a purifiée, tandis que celui qui l’a enfouie (dans la souillure) a assurément échoué ». Coran : 91 v 7-10. Vu ce verset, nous alléguons qu’il y a deux chemins et ils s’appréhendent de façon à la fois plus vive et plus morale avec le souvenir de Dieu et la vie de l’au-delà. Notre vie est cette épreuve de l’équilibre pour les hommes capables du meilleur comme du pire.
Nous sommes ici à proximité de l’essence de la notion de « Jihad » qui ne peut se comprendre qu’au regard de la conception de l’homme qui la sous-entend. La tension est naturelle, le conflit de l’intimité est proprement humain et l’homme chemine et se réalise dans et par l’effort qu’il fournit pour donner force et présence à l’inclination de son être la moins violente, la moins colérique, la moins agressive. Il lutte au quotidien contre les forces les plus. négatives de son être : Il sait que son humanité sera au prix de leur maîtrise. Cet effort intime, cette lutte entre les « populations » de l’intériorité est la traduction littérale et figurée « la mieux appropriée » du mot Jihad. L’intention ici n’est pas de réduire le Jihad à la dimension personnelle (Jihad an-nafs), mais très clairement de revenir à l’expression de la réalité la plus immédiate : le Jihad est à l’humanité de l’homme ce que l’instinct est au comportement de l’animal. Être pour l’homme, c’est être responsable et cette responsabilité est utilisée au choix qui devrait toujours chercher à exprimer la bonté, le respect de soi et d’autrui. Choisir dans la vie : c’est dans la réalité des conflits intérieurs, se déterminer pour la paix du cœur. Ce propos du prophète (saw) est dans un hadith, dont on peut tirer un enseignement tant son sens et sa portée sont confirmés par d’autres traditions. Au retour d’une expédition qui avait opposé les musulmans à leurs ennemis, le prophète (saw) aurait caractérisé la guerre comme étant un « petit Jihad » en comparaison du « grand Jihad » qu’est l’effort de purification interne, de spiritualisation de l’être devant le créateur. La vie est cette épreuve, et la force spirituelle est signifiée par le choix du bien, de la bonne action pour soi et pour autrui.
La réalité des conflits. Le penseur Tariq Ramadan renchérit dans son document que la révélation présente la diversité comme un choix du créateur, c’est la même affirmation que nous avons faite dans la publication n°001 du « Vrai visage de l’Islam ». « (…) si Dieu l’avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté, mais il en est ainsi afin de vous éprouver en ce qu’il vous a donné. Rivalisez donc de bonté (…) ». Coran : 5 v 48
Ainsi, en même temps qu’elle est le fait d’un choix, la diversité s’avère être une épreuve pour les hommes : la gestion des différences est présentée comme un défi qu’ils doivent relever de la même façon d’ailleurs que chacun doit relever le défi de ses tensions intérieures. La grandeur des hommes sera fonction de leur choix et le Coran oriente ce dernier par l’aspiration à une rivalité dans le bien. On trouve dans un autre verset l’idée que la finalité de la diversité des nations et des tribus trouve son sens dans le fait de chercher à s’entre-connaître. La diversité, la pluralité peuvent être le moyen d’une élévation de l’homme, elles devraient l’être ; mais il serait naïf de ne pas tenir compte de la réalité des conflits. Ils existent, et la révélation nous informe qu’ils sont nécessaires à la préservation de l’harmonie et de la justice parmi les hommes : « (…) si Dieu ne repoussait pas certains hommes par d’autres, la terre serait corrompue, mais Dieu est celui qui dispense la grâce aux mondes ». Coran : 21 v. 25
Ainsi, la diversité et les conflits qui en résultent sont inhérents à la création : l’homme relève le défi de son humanité, non pas dans le refus de la pluralité et des divergences, mais bien dans leur gestion. C’est sa conscience, nourrie par les principes de justice et d’éthique, qui doit le guider pour défendre les droits de chaque communauté comme de chaque individu. C’est bien ce qu’ajoute ce verset au sens du précédent : « …si Dieu ne repoussait point certains hommes par d’autres, les ermitages seraient démolis ainsi que les synagogues et les oratoires et les mosquées, où le nom de Dieu est fréquemment invoqué… » Coran : 22v40. On notera avec intérêt que les oratoires sont mentionnés avant les mosquées et qu’il s’agit très bien de l’expression de leur inviolabilité en même temps que du respect dû aux autres adeptes des différentes religions. La formulation est on ne peut plus claire : « si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre croiraient. Est-ce à toi de contraindre les gens jusqu’à ce qu’ils soient croyants ? ». Coran : 10v99. De ces allégations du Coran, que nous croyons en tant que musulmans, au vu de l’actualité et même de la réalité dans notre Burkina Faso, nous avons tout de suite l’impression que quelqu’un ne respecte pas quelqu’un, dans un langage. péjoratif. Certes, il y a un manque de respect quelque part. N’ayons pas froid aux yeux, certains musulmans mettent en défi Dieu dans ses propos ; sinon on ne comprendrait pas pourquoi des églises, des lieux de culte sont pris pour cibles lors des troubles religieux et politiques. Un catholique ou un protestant est un mécréant pour certains musulmans qui n’ont pas encore accepté les exigences de ces deux versets. (À suivre, prochain numéro) Arounan.G Le vrai visage de l’islam - N°07 du 05 septembre au 05 octobre 2013 Page 15
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