Issue
Le vrai visage de l'islam #10
- Hierarchies
-
Burkina Faso
- Articles de journaux (3615 items)
- Burkina 24 (279 items)
- Carrefour africain (33 items)
- FasoZine (116 items)
- L'Evénement (45 items)
- L'Observateur (61 items)
- L'Observateur Paalga (509 items)
- La Preuve (28 items)
- Le Pays (709 items)
- LeFaso.net (709 items)
- Mutations (13 items)
- San Finna (9 items)
- Sidwaya (1104 items)
- Publications islamiques (432 items)
- Al Mawadda (11 items)
- An-Nasr Trimestriel (16 items)
- An-Nasr Vendredi (318 items)
- L'Appel (48 items)
- L'Autre Regard (11 items)
- Le CERFIste (13 items)
- Le vrai visage de l'islam (15 items)
- Documents divers (Burkina Faso) (16 items)
- Photographies (Burkina Faso) (9 items)
- Références (Burkina Faso) (297 items)
- Articles de journaux (3615 items)
- Titre
- Le vrai visage de l'islam #10
- Editeur
- Le vrai visage de l'islam
- Date
- 5 décembre 2013
- numéro
- 10
- Résumé
- Mensuel islamique d'information
- nombre de pages
- 16
- Sujet
- Action sociale
- Bissmillahi-BF
- NTIC et islam
- Organisation Islamique Internationale de Secours
- Hadj
- Civilisation occidentale
- Hadith
- Sunnah
- Extrémisme
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000167
- contenu
-
Le vrai visage de l’islam
Si Dieu avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté. S5v48
Mensuel d’information islamique - N° 010 du 05 décembre 2013 au 05 janvier 2014
Et si on vivait réellement notre religion ?
DÉSORDRE DANS LES CIMETIÈRES
Questions-réponses sur les menstrues et lochies
LA PERSONNE ÂGÉE
Quel traitement ?
INSECURITÉ À OUAGADOUGOU
La liste des zones dangereuses
EL HADJ MOHAMADINANA (SONACOF)
Un entrepreneur, une vision, une foi.
Un manque de considération pour nos morts.
ENTRETIEN AVEC EL HADJ MAZOUBA ADAMA
“J’étais protestant, et je suis revenu à l'Islam.”
MADAME HADJA KABORE
“Le jour d’Arafat est unique dans l'histoire de l’islam.”
Le Remède contre la tristesse et la dépression.
Editorial Sommaire
* EL HADJ MOHAMADINANA (SONACOF)
Un entrepreneur, une vision, une foi.
* ENTRETIEN AVEC EL HADJ MAZOUBA ADAMA
“J’étais protestant, et je suis revenu à l’Islam.”
* MADAME HADJA KABORE
“Le jour d’Arafat est unique dans l’histoire de l’Islam.”
* Et si on vivait réellement. Notre religion ?
DESORDRE DANS LES CIMETIÈRES
Un manque de considération pour nos morts
PURIFICATION
Questions-réponses sur les menstrues et lochies
LA PERSONNE ÂGÉE
Quel traitement ?
INSECURITÉ À OUAGADOUGOU
La liste des zones dangereuses
Le remède contre la tristesse et la dépression
Et si on vivait réellement notre religion ?
SECOURS ISLAMIQUE À ARBINDA
Des puits à grand diamètre pour la population
RECEPISSE
Arrêté : n°2613/P/12/CAO/TGI/PF
Siège social : Ouagadougou
Secteur 10 - 01 BP 2481 Ouaga 01
Portable : 76 93 60 93 / 79 91 05 66
Directeur de publication : Guigma Arounan
Rédacteur en chef : Tiendrebéogo Ousmane
Équipe de rédaction : Tiendrebéogo Ousmane, Ouédraogo Ahmad dit Karamssamba, Zoungrana Ablassé, Nébié Zakaria, Guigma Arounan, Nana Moumouni
Montage : Déogracias
Conceptions : 78 23 01 73
Annonces publicitaires : Pour tous renseignements, veuillez vous adresser à Rachid-production à l’adresse suivante : rachidproduction@yahoo.com ou guigma.haroun@yahoo.fr
Imprimerie : IMPF : 79 87 61 60 L’Islam, cette religion de paix, a-t-on dit, va au-delà de l’aspect cultuel. Il ne se limite pas seulement à accomplir cinq prières quotidiennes, à observer le jeûne du mois de Ramadan, à prélever la Zakât, à se rendre à la Mecque pour le Hadj. L’Islam surpasse tout cela. Il est une civilisation. Donc un ensemble de caractères propres à la vie culturelle et matérielle d’une société humaine. Il devrait parvenir dans le même ordre d’idée à adoucir, à polir le caractère de ses adeptes, à façonner les manières de ses membres. C’est en lui que les uns et les autres devraient tirer leur mode de vie. Chacun pour ce qui le concerne, devrait réussir à se mouler dans l’idéal islamique. Il ne s’agit pas bien entendu d’un renoncement aux valeurs culturelles et traditionnelles des sociétés auxquelles nous appartenons. Non. L’Islam commande un savant dosage entre nos propres références culturelles et ce qu’il nous apporte. Il prône l’abandon des us et coutumes contraires à sa philosophie, qui est la recherche du bien. ici-bas et dans l’au-delà, pour tous les habitants de la terre. C’est du reste la rhétorique que nos leaders, nos savants religieux nous ont toujours apportée comme enseignement. Mais entre la théorie et la pratique, le fossé est grand, pour ne pas dire très abyssal. De plus en plus, la valeur civilisationnelle de notre religion semble, si elle n’est pas reléguée au second plan, être ignorée par les musulmans eux-mêmes. Les pratiques sont loin d’être le reflet du discours. Pourtant, pour couper court aux dérives, et dans le but de faciliter le suivi, le texte islamique est l’un des plus achevés. La législation, non seulement abonde, en plus du fait qu’elle n’a pas omis de légiférer dans les aspects bénins. Le Coran et la tradition du prophète, qui sont les sources privilégiées de notre religion, ont mis chaque chose à sa place. Certainement dans l’esprit de nous faciliter le suivi. Mais afin qu’il n’y ait pas d’échappatoire pour les réfractaires. L’islam, et nous prenons le soin de peser nos mots, présente l’un des codes les plus complets. « Nous n’avons rien omis dans le livre », précise le Coran. Les droits du voisin, musulman ou non ; le droit du voyageur, du prisonnier ; les droits des parents, musulmans ou non ; les droits de la femme, de l’enfant, et de l’homme. Les droits et devoirs de ceux qui détiennent l’autorité et ceux des assujettis. Les attitudes face aux différentes circonstances telles que, avant de dormir, au réveil, avant de sortir de chez soi et en rentrant chez soi. Les règles du manger, du boire, de l’habillement, du voyage. Même le comportement au lit entre l’homme et sa femme est légiféré. Lequel donc des bienfaits de notre Seigneur, nierons-nous ? Mais cette belle législation est loyalement écartée par nous musulmans. Pire, nous avons même du dédain pour elle. La conséquence, nous nous plaisons dans la civilisation occidentale, laquelle est aux antipodes des valeurs morales de notre religion. Nous préférons les tares de la civilisation européenne aux valeurs de notre religion. Le prophète nous avait déjà prévenus. « Vous suivrez scrupuleusement les traditions de ceux qui vous ont précédés », a-t-il dit à ses compagnons. « Qui dirent-ils ? » étonnés. « Les juifs et les chrétiens », répondit le messager de Dieu. Encore une fois, un retour aux sources est nécessaire. Mais avant, il nous faut apprendre pour connaître. Et connaître pour appliquer. Puisse Allah nous faciliter la compréhension.
Abou Waqass
Pour vos critiques et suggestions veuillez contacter RACHID-PRODUCTION sous l’adresse : rachidproduction@yahoo.com guigma.haroun@yahoo.fr 01 BP 2481 Ouaga 01 Cél. : 76 93 60 93 - 79 91 05 66
Page 2
Le vrai visage de l’islam - N°010 du 05 décembre 2013 au 05 janvier 2014
Société
INSECURITE A OUAGADOUGOU
La liste des zones dangereuses
Les délinquants ont fait de certaines zones de la ville de Ouagadougou leurs terrains d’opération de prédilection. Le but est d’amplifier leurs chances de réussite dans leurs activités. Ces zones propices sont entre autres les espaces vides, les alentours des gares, de l’aéroport, de certains ponts et rues, et les alentours des canaux d’évacuation des eaux de pluie. Il existe bel et bien des zones criminogènes dans la ville de Ouagadougou que les spécialistes de la sécurité ont pu identifier. Une identification qui facilitera la tâche des équipes d’intervention. Ainsi, à titre d’exemple, les zones dites « rouges » sont les suivantes :
- Le cimetière de Toéybin, derrière Ouaga-inter (arrondissement n°5, secteur n°24) ;
- Le site de l’ASECNA secteur n°05, dans l’arrondissement 1) ;
- Le cimetière de Dag-noen (arrondissement 05 secteur n°23) ;
- Le pont reliant Rimkiéta à Tampouy et le côté sud de l’école Rimkiéta (arrondissement 03, secteur n°14) ;
- La zone d’activité de ZACA dans l’ar-
LA PERSONNE ÂGÉE
Quel traitement ? Il arrive que l’on soit grisé par la vie que nous menons avec tous les accessoires qui la rendent confortable. Consciencieusement, certains se rappellent leur jeunesse comme si ce n’était qu’hier. Et aujourd’hui, ils sont dans la tranche de la vieillesse. Tant que l’on vivra, l’on deviendra un jour une vieille personne, bon gré, mal gré. La formule qui constitue un remède à cette étape de la vie de l’être humain reste l’affirmation de notre qualité d’homme sur cette terre pour que les hommes aient une bonne pensée à notre égard.
La vieillesse, c’est la « triste » période de la vie. Elle est souvent et même, de plus en plus, marquée par de multiples difficultés. C’est la période de la solitude, de la marginalisation, en un mot, du rejet de la société. Sous d’autres cieux, à un certain âge, les vieilles personnes sont placées dans des structures instituées uniquement pour s’occuper d’elles, à l’instar des maisons d’asile.
Ceux qui, dans une certaine dynamique, traitent leurs géniteurs de façon exécrable jusqu’à prendre des dispositions pour les placer dans des centres d’accueil afin de s’en débarrasser indirectement, manquent de justesse dans leur prise de décision assurément. L’histoire et le présent ont montré que les Africains ne savent pas copier. Ils sont Promptés à arborer, à importer « sans taxe ni douane » tout ce qui vient de l’Occidental. Tout ce qui s’opère comme changement en Europe, socialement, politiquement, culturellement, trouve son répondant dans le système géopolitique africain. Naturellement, la vieillesse est une source de bénédiction et de prospérité pour nos familles et le reste de la société. Le prophète (saw) a dit ceci : « Le pire de vos morts, c’est la mort de vos jeunes ». Cette pensée du noble prophète a promu :
- Rondissement 01, secteur n°04 ;
- Le pont de Cissin (Arrondissement 06, secteur n°25) ;
- Le marché du théâtre populaire et alentours (Arrondissement 01, secteur n°05) ;
- Le jardin potager du canal de Ouaga 2000 et alentours du palais Omnisport de Ouaga 2000 (Arrondissement 12, secteur n°53) ;
- Le cimetière de Toudoubwego et alentours de l’Hôtel Silmandé (Arrondissement 04, secteur n°20) ;
- L’espace vert, la gare de Tampouy, le long des rails, le CMA Paul VI (Arrondissement 03, secteur n°13) ;
- Le stade du 4 août et alentours. (Arrondissement 2, secteur n°7) ; - Les alentours du camp militaire 11-72, la vieillesse au rang de la bénédiction divine et surtout si cette longévité s’est procédée dans la bienfaisance et la culture des vertus pour les autres et pour soi-même. Le prophète dit également : « La meilleure vieillesse est celle qui s’est faite dans la bienfaisance. Et la mauvaise vieillesse est celle aussi qui s’est faite dans la malfaisance ».
La personne âgée doit être traitée avec toute la considération qui s’y impose, sans considération de religion, de famille, encore moins de nationalité. Respecter la vieille personne, c’est respecter Dieu qui donne à qui Il veut la chance d’atteindre l’âge de la vieillesse. Le musulman doit voir en cela la lecture parfaite du dessein de Dieu.
Pourquoi ne restons-nous pas éternellement jeunes ? Un individu, aussi apprécié soit-il par tout le monde pour sa forme physique, finira par perdre sa valeur. Au fur et à mesure qu’il prendra de l’âge, la beauté éclatante finira par céder. Place à la laideur. Le Coran a fait mention de cela : « Certes, nous avons créé l’Homme dans la plus harmonieuse des formes, puis nous l’avons ramené au plus bas de l’échelle ». Sourate 95, versets 4 et 5.
Cimetière et la réserve du château d’eau de Karpala (Arrondissement 11, secteur n°51) ; La route de Komsilga, quartier Nagrin (Arrondissement 7, secteurs 30 et 31) ; Le côté ouest du musée national (Arrondissement 5, secteur n°22) ; Le cimetière de Tabtenga (Arrondissement 10, secteur n°45) ; Le Rond-point des Nations Unies (Arrondissement 2, secteur n°10) ; Dans toutes ces zones citées, les activités criminelles peuvent se résumer au racolage, au vol d’engins, aux agressions physiques, aux abattages clandestins des animaux, à la consommation de stupéfiants, au vol à l’arraché, aux agressions.
Tous et autant que nous sommes, nous sommes nés bébés, frêles, avons grandi et mûri et nous finirons à coup sûr par devenir vieux, fragiles. Ceci est un scénario prévu par le Tout-Puissant. Les sociétés actuelles ont peu. d’égard pour les personnes âgées. Surtout quand celles-ci sont éprouvées par l’absence d’une descendance. À ce titre, le Coran interpelle les progénitures par une mise en garde à l’égard de leurs parents devenus vieux. La parole d’Allah leur interdit de se moquer d’eux, de leur désobéir, et de les traiter de façon crasseuse : « Nous avons recommandé à l’homme (de prendre soin de) ses deux parents. Sa mère l’a porté (endurant) fatigue sur fatigue et il aura fallu deux ans pour le sevrer !... » (Coran, 31:14) Dieu a dit : Et ton Seigneur a décrété : “N’adorez que Lui ; et marquez de la bonté envers les père et mère : si l’un d’eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dis point : “Fi !” et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses. Et par miséricorde, abaisse pour eux l’aile de l’humilité, et dis : “Ô mon Seigneur, fais-leur, à tous deux, miséricorde puisqu’ils m’ont élevé lorsque j’étais tout petit”. (Coran, 17:23-24) sexuelles, aux attaques à mains armées. Pour Freiner la criminalité dans la ville de Ouagadougou, les spécialistes des questions sécuritaires ont fait des recommandations. Ce sont l’intensification de l’éclairage public dans la ville de Ouagadougou, surtout dans les zones obscures ; la multiplication des patrouilles de contrôle et de dissuasion dans les zones dites criminogènes à des heures tardives et, au besoin, réprimer les occupants ; l’interdiction de dépôt d’ordures dans les cimetières afin de promouvoir leur assainissement ; la poursuite de la construction des clôtures des cimetières ; et enfin, la sensibilisation des populations via les médias à éviter ces zones aux heures tardives.
Des recommandations qui, si elles sont mises en œuvre, permettront de mettre hors d’état de nuire ces délinquants qui troublent le sommeil et la quiétude des citoyens.
Direction de la communication et de la presse ministérielle
Source : MATS
Comment les musulmans traitent-ils les personnes âgées ? L’effort consenti pour prendre soin de ses parents au soir de leur vie est considéré comme un honneur et une bénédiction, et aussi comme une occasion d’ascension spirituelle. En Islam, il n’est pas suffisant de seulement prier pour nos parents. Les mères sont particulièrement honorées. Quand les parents musulmans atteignent un âge avancé, ils sont traités avec compassion, gentillesse et désintéressement. En Islam, servir ses parents est le deuxième devoir après la prière. Il est considéré comme méprisable le fait de manifester de l’irritation envers les personnes âgées. Dieu a dit : « Et ton Seigneur a décrété : “N’adorez que Lui ; et marquez de la bonté envers les père et mère : si l’un d’eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dis point : “Fi !” et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses. Et par miséricorde, abaisse pour eux l’aile de l’humilité, et dis : “Ô mon Seigneur, fais-leur, à tous deux, miséricorde puisqu’ils m’ont élevé lorsque j’étais tout petit”. (Coran, 17:23-24) Comment les personnes âgées sont vues en Occident ? Cette idée qui consiste à trouver une structure qui s’occupera de nos vieilles personnes est strictement dépourvue de l’idéal que l’Islam institue comme protection à leur égard. C’est un système égoïste et capitaliste qui oriente tout vers la gestion du temps. L’homme, dans la considération matérialiste de l’Occidental, n’est rien d’autre qu’une machine à production.
Voyons-en un peu selon le rapport du « RVCD », le réseau sur le vieillissement et les changements démographiques, ce qu’il en est réellement. La mission du RVCD est d’assurer une observation continue de l’environnement, du vieillissement et des changements démographiques au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde pour en faire une analyse pertinente à la prise de décision stratégique et favoriser le partage et le transfert de connaissances entre les intervenants appelés à travailler dans ce domaine. âgées et dépendance
« L’augmentation du vieillissement de la population n’est plus à démontrer, notamment dans la société occidentale, et particulièrement en France. Le nombre de personnes ayant des incapacités a doublé, nous dit-on. Est-ce une chance pour la société comme se réjouissent les uns, est-ce un poids ou un fardeau comme le craignent les économistes, est-ce tout court une donnée à envisager pour faire en sorte que chacun ait sa place dans la société ?
Mais pendant que s’allonge la durée de vie, plusieurs phénomènes s’entrecroisent et s’entremêlent ; d’une manière générale, grâce aux bénéfices des années d’après-guerre, les gens vieillissent plus longtemps et mieux ; l’alimentation, les conditions de vie, la médecine, la diminution de la pénibilité au travail, tout cela concourt à de meilleurs états de santé, à une transformation de l’apparition de la dépendance ; mais pendant le même temps, ceux qui deviennent dépendants vieillissent plus longtemps en situation de dépendance. Temps, plus la durée de vie augmente, plus il y a de chances (ou de risques) pour que les hommes et les femmes vieillissant (les femmes surtout) aient une maladie d’Alzheimer ; 800 000 cas recensés ; bien plus, nous disent des experts, faute de diagnostic précoce, la maladie d’Alzheimer touche et touchera les plus vieux d’entre nous au cours de leur parcours de vie.
Mais comme tout cela ne va pas tout seul, il se trouve que les gens ne vieillissent pas, ni de la même façon, ni aussi longtemps les uns que les autres ; cela dépend du niveau scolaire, du niveau de vie. Cela dépend également de la pénibilité au travail : face au vieillissement, nous ne sommes pas tous égaux ; le niveau des ressources en rajoute et on devient plus dépendant lorsqu’on a les ressources les plus faibles.
Et puis, il y a les maladies : les maladies cardio-vasculaires, les cancers, touchent les hommes et les femmes âgés relativement tôt dans leur vie. Cet état de fait laisse des traces (hémiplégie) ou « aide à mourir ». Les aidants. familiaux sont au rendez-vous ; quelles que soient les approches, quelles que soient les études, tout concourt à pointer la présence, voire l’omniprésence des aidants familiaux, que les personnes soient âgées, adultes, handicapées, ou enfants malades ou handicapés. Ces aidants (que l’on appelle également des aidants naturels) sont lourdement mis à contribution.
L’enquête HID (Handicap Incapacité Dépendance) a mis en évidence le rôle déterminant joué par l’entourage proche des personnes se trouvant en situation de handicap, quel que soit leur âge. En population générale, plus de 5 millions de personnes déclarent bénéficier de l’aide régulière d’une autre personne, qu’elle soit un membre de la famille ou qu’elle appartienne à son entourage. Pour les personnes âgées de plus de 60 ans, elles sont plus de 3 millions à bénéficier d’une aide d’un proche, le recours à une aide augmentant corrélativement avec l’âge.
Tous ces chiffres nous racontent que la moitié des personnes ayant besoin d’aide sont exclusivement. aidées par leur famille et que par ailleurs sur l’autre moitié, 8 personnes sur 10 sont aidées par une aide professionnelle et un membre de l’entourage ; seules 2 personnes sur 10 n’ont pas d’aide de leur entourage, soit qu’il n’ait jamais existé, soit qu’il n’existe plus. Ces aidants familiaux apportent une aide avec des conséquences importantes sur leur vie personnelle. Presque la moitié d’entre eux sont immobilisés au point de ne plus pouvoir partir en vacances ou prendre leurs distances. Pour certains, il a fallu réaménager le travail, pour d’autres abandonner l’activité professionnelle.
Les conjoints s’occupant d’un époux ou d’une épouse atteint de la maladie d’Alzheimer s’exposent par ailleurs à des risques de fatigue, de maladie et de surmortalité. Le libre choix du mode et du lieu de vie des personnes âgées est proclamé par tous. Encore faut-il que ce choix existe. Encore faut-il que l’évaluation de la situation avec la participation active de la personne et de son entourage ait été mise en œuvre. Encore faut-il que soit clarifiée l’offre de service correspondant aux besoins et aux attentes. En l’état actuel de la situation, une offre diffuse existe, inégalement répartie sur le territoire entre domicile et institution ; entre pénurie et concurrence, toutes les situations sont au rendez-vous. Les lois portant sur la décentralisation (loi du 13 août 2004), sur l’organisation sociale et médico-sociale (loi du 2 janvier 2002), sur l’égalité des droits et des chances, la citoyenneté et la participation (loi du 11 février 2005) sont censées penser une organisation territoriale permettant à terme l’exercice du libre choix, si tant est que les contraintes inhérentes à la dépendance soient compatibles avec les notions de choix et de liberté qui, à un certain niveau, sont redondantes. Services publics, services privés, entreprises à but lucratif existent, se développent, se font concurrence ; au milieu de tout cela, entre croyances sur les valeurs de la concurrence et foi dans une organisation territoriale, du. Chemin reste à parcourir pour permettre à chacun de trouver, quel que soit son lieu de résidence, le où, le quand, le comment, il va vivre ses vieux jours. Il faut soigner, aider et accompagner les personnes âgées en situation de besoin d’aide, celles qu’on appelle dépendantes, car elles dépendent d’un autre pour les actes de la vie quotidienne et les soins, un autre qui fait, qui aide à faire ou qui stimule, pour qu’au quotidien cette vie ait un sens.
Il faut former à organiser, à gérer, à planifier, mais aussi à soigner, à aider, à accompagner la vie, la maladie, le handicap, la fin de vie. Cela demande des moyens considérables. Pendant le même temps, nous devons rester vigilants car toutes les personnes âgées ne sont pas logées à la même enseigne. Ça dépend de leur lieu d’habitation, de leurs ressources, de leur régime d’appartenance. Une croyance bien chevillée au corps nous enseigne que les besoins les plus lourds sont les plus légitimes, mais les besoins les plus légers sont aussi des besoins. Ils nécessitent à hauteur de besoins une prise en compte et une prise en charge adaptées à la légèreté de la charge en soins et en aide. Pendant le même temps, le regard sur les vieux évolue peu. La canicule aurait dû, aurait pu, nous enseigner que les citoyens âgés sont des citoyens tout court ; partir plus tôt, partir plus tard, est-ce bien important puisqu’on est vieux ? Trouver un lit de spécialités pour une vieille personne hospitalisée en urgence, cela relève du casse-tête. Trouver un chirurgien pour opérer, reconstruire et rééduquer, ce n’est pas une évidence. Appareiller, adapter ou aménager le logement, est-ce bien nécessaire quand on est vieux ? Et puis, les vieux coûtent chers. Lorsque l’on regarde la presse, les grands titres traitent du problème des vieux, du coût de la retraite, du poids des prestations sociales. Les choix politiques ont porté sur la décentralisation. Comment l’État va-t-il s’assurer de l’équité et de l’égalité de traitement lorsque chacun pour sa part vote ses budgets, définit ses Priorités, aménage les textes, pour le bien de tous, pour le meilleur et pour le pire ? Les valeurs liées à la solidarité nationale en prennent un coup ; bien que tout soit possible au niveau local ! Tout cela mérite, mériterait une réflexion en amont sur une organisation sociétale capable de repérer puis d’organiser des réponses de manière adaptée.
Par rapport à ce constat et malgré les incantations réitérées, le rapport aussi célèbre que volatile, la place des vieilles personnes dans la société mérite et mériterait débat. Cette place s’entend comme une place citoyenne, cette place s’entend sans les stigmates de l’âge ; une place tout simplement, pas une place réservée, pas le droit à une place. C’est que les vieilles personnes ont des choses à dire, ont des choses à faire. Comment se permettent-elles d’être présentes dans les lieux citoyens de la vie, dans les lieux de convivialité, dans les lieux d’échanges ; comment leur permet-on d’accéder à ces places sans regard condescendant, sans regard hostile ? Intégrer les vieux comme tout un chacun, les considérer comme des personnes d’un certain âge, tout simplement, cela reste à construire dans les quartiers, les villes et les villages. Être vieux n’est pas un privilège, être vieux ne donne pas des droits, ce juste milieu, ce regard sociétal, cela reste à construire de l’école jusqu’à toutes les strates de la société et la position de chaque individu.
Entre droit et devoir, il s’agit de restituer à chacun la légitimité de sa place et de sa parole en fonction de ce qu’il sait, de ce qu’il peut, dans un champ clarifié de compétences dans tous les sens du terme. Proposer cela, c’est mettre le pied à l’étrier pour qu’il y ait une chance que cela puisse se réaliser.
A. Guigma
« Être libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres ». Nelson Mandela
« La maladie ne se guérit point en prononçant le nom du... » médicament, mais en prenant le médicament ». Thomas Sankara « Si tu crains une chose et qu'elle t'arrive, l'intensité de la crainte que tu en as eue est pire que ce que tu as craint ». Ali Ibn Abu Talib « La fidélité est dans la vie sentimentale ce qu'est la fixité des idées dans la vie intellectuelle : un aveu de faillite ». Oscar Wilde « Quand le passé n'éclaire plus l’avenir, l'esprit marche dans les ténèbres. » Alexis de Tocqueville
Le vrai visage de l’islam - N°010 du 05 décembre 2013 au 05 janvier 2014
Société
PERTES DES VALEURS
Ce qu’il convient de faire ? Comprenons par valeurs, les principes moraux que nous estimons bons et importants, comme le pardon, l’honnêteté, l’amour, le respect de la vie, la liberté, l’amour, le respect de l’intimité de l’autre et de sa personne. Malheureusement, ces valeurs sont en perte de vitesse ; elles sont même en voie de disparition très avancée. Cela engendre à coup sûr des risques pour toute la société. De nos jours, dans la société Burkinabé, interrogeons les jeunes et adultes sur leur conception des valeurs morales. On reste sur sa soif de constater qu’ils réfléchissent si peu aux questions morales et surtout qu’ils n’ont pas grande chose à dire. Pour certains, ces mots restent des concepts d’autres époques. Un jeune homme aurait déclaré un jour : « Je ne me pose pas souvent la question de savoir si quelque chose est bien ou mal ; l'essentiel pour moi, c'est que je puisse joindre les deux bouts ». En fait, beaucoup de jeunes et très souvent même certains adultes ont cette manière de voir les choses. Le cœur humain est certes capable d’amour et de compassion, mais il est aussi « traître » et peut être mauvais. C’est pourquoi le Coran nous dit : « ... l’âme est très incitatrice au mal, à moins que mon Seigneur, par miséricorde, [ne la préserve du péché]. Mon Seigneur est certes Pardonneur et très Miséricordieux ». (Sllv53) Cet état d’esprit transparaît dans l’évolution des mœurs aujourd’hui, une tendance que le Coran avait augurée il y a. plus de 1435 ans. Il annonçait que vers la fin des temps, les gens seraient égoïstes, assoiffés d’espèces sonnantes et trébuchantes, avares. Bref, Dieu nous avait mis en garde contre toutes ces tares. Dieu n’a guère créé cette vie pour qu’elle nous soit invivable. En créant ce monde, le Sage y a promu des valeurs qui devraient le rendre prospère et vivable. Nonobstant cela, le Coran a manifestement promis une meilleure vie à nos sociétés si les habitants de la terre faisaient leurs ces valeurs, parmi lesquelles l’amour du prochain : “Aucun d’entre vous n’est croyant tant que vous n'aimerez pas pour votre frère ce que vous aimez pour vous-mêmes.” Cette recommandation seule suffit, en termes de civisme, pour bâtir une société d’amour, de prospérité, où tout le monde trouvera son compte. Ce hadith, dans une certaine mesure, tire la sonnette d’alarme et nous invite à nous départir de l’égoïsme... Malheureusement, on se rend compte que beaucoup de nos frères foulent au pied cette règle. « L’amour est bon et patient. Il n’est pas jaloux, il ne se vante pas d’orgueil, n’agit pas de façon inconvenante. Il ne recherche pas ses propres intérêts et ne s’irrite pas. Il ne se réjouit pas de l’injustice, mais se réjouit avec la vérité. Il supporte tout et endure », avait dit un sage.
Pour la majorité des cas, nos sociétés sont en déficit de valeurs morales. Pour ce qui concerne les musulmans, on le dit et on le redit, cela est inadmissible : « La vertu ne consiste pas à tourner le visage vers l’Orient ou l’Occident mais elle consiste à croire en Dieu, au jour dernier, à ses anges, à ses écritures et à ses prophètes ; à donner en dépit de sa cupidité du bien à ses proches, aux orphelins, aux indigents, aux voyageurs, aux mendiants ou en vue de racheter des esclaves ; à accomplir la prière, à acquitter l’aumône prescrite, à tenir les engagements conclus, à faire montre de constance dans l’adversité et la maladie et lors des combats. Ceux-là (qui se comportent ainsi) auront témoigné de leur sincérité et de leur crainte (de Dieu). Coran 2 V 177. A. Guigma [On peut se tromper]
DÉSORDRE DANS LES CIMETIÈRES
Un manque de considération pour nos morts. Les morts ne sont pas morts, ils sont dans un autre monde. Dans une autre dimension qui excède l’entendement de l’homme. Le rythme effréné de notre système de vie nous conduit à avoir des attitudes indécentes lors des inhumations. La plupart des cimetières sont pratiquement laissés pour compte. Ils sont des dépotoirs où l’on déverse des déchets. Pour certains, c’est un endroit maudit où l’on peut se rendre pour faire des pratiques sataniques. Les spéculations superstitieuses vont bon train en ce sens.
L’attitude des Ouagavillois, eux qui se disent pourtant civilisés, est paradoxale. Quand on voit comment les uns et les autres traitent leurs morts et leur lieu de « repos », on peut s’en convaincre. Tous et autant que nous sommes, sommes convaincus qu’un jour viendra où notre demeure se déportera dans les cimetières. N’est-il pas judicieux que nous prenions soin des « demeures » ? de nos devanciers ? Nous pensons que oui. Pour le musulman, le respect des morts et des tombes ne se pose vraiment pas au regard des recommandations et de la tradition prophétique à cet effet. Le prophète (saw) dit : « Lorsque le fils d’Adam meurt, ses œuvres sont interrompues, à l’exception de trois : une connaissance profitable aux gens après sa mort ; une réalisation dont les gens en tirent bénéfice ; un fils bienveillant implorant Dieu pour lui ».
Il est recommandé aux musulmans de visiter les tombes. La visite des tombes Le prophète (saw) a recommandé la visite des tombes de nos frères disparus. Pratiquons la culture de visite aux cimetières en guise de souvenirs à leur égard. Cela nous permettra également de faire des invocations pour eux. Relevant la tradition du messager de Dieu (saw), les sources authentiques apportent la preuve que ce grand prophète rendait visite aux morts et en a fait un élément important dans le cheminement du musulman. Un jour, il passait auprès de deux tombes, et s’arrêta et déposa des feuilles d’arbres sur les tombes en question. Il confessa à ses compagnons : « Que les deux locataires de ces deux tombes subissent une punition divine [...] Il planta entre les deux tombes une branche. Et dit : « tant que les feuilles de ces arbres vont demeurer sur ces tombes, leur punition sera atténuée ». Ceci est une preuve de plus, pour qu’on implore le pardon de Dieu pour nos défunts. Très souvent, certains ne rendent pas visite aux morts pour des raisons plus ou moins diverses. L’on peut citer entre autres : des souvenirs douloureux, la peur injustifiée, la négligence, etc.
L’Islam encourage également le nettoyage des cimetières. Voici une des pratiques du noble prophète (saw), qui, après tout enterrement, aplanissait la tombe et la rendait agréable au regard. De telles pratiques doivent être perpétuées. Le prophète (SAW) est allé jusqu’à interdire le fait de s’asseoir sur une tombe. Cette injonction est foulée au pied par beaucoup de fidèles lors des... Enterrements. Du désordre dans les cimetières de Ouagadougou
À l’occasion des enterrements dans les cimetières de Ouagadougou, nous avons à maintes reprises été stupéfaits du désordre qui règne dans les cimetières et du peu d’égard que les gens ont pour les morts. La dernière fois, nous avons constaté que dans les cimetières, lors des enterrements, les gens se plaisent à discuter et à débattre de tout. Les cimetières ne font plus peur. Dommage ! De gauche à droite, l’on constate des ordures déversées sur les tombeaux. Triste !
Partageons les responsabilités
La sécurité des cimetières et leur propreté incombent en premier lieu aux autorités municipales. Il faut que les maires des communes jouent pleinement leur rôle et fassent de l’entretien des cimetières une de leurs priorités. Un tel projet avait été entrepris par l’ancien maire de Ouagadougou, Simon Compaoré, mais foulé au pied par les populations qui avaient mal compris l’idée de l’édile. Même si la pilule semble difficile à avaler, il faut impérativement... Trouver une solution qui parvienne à l’assainissement des cimetières. Bobo Dioulasso est un exemple ! Depuis quelques années, la commune de Bobo a réglementé ce domaine. Ainsi, pour inhumer leur parent dans le cimetière municipal, les familles doivent débourser 25 000 francs CFA. Dans la capitale Ouagadougou, la plupart des cimetières sont pleins et très souvent les objets ayant servi pour enterrer les morts jonchent dans les cours avoisinant les cimetières. Véritablement, que les conseils municipaux prennent ce problème à bras-le-corps.
A. GUIGMA
Le vrai visage de l’islam - N°010 du 05 décembre 2013 au 05 janvier 2014
Page 5
La Musulmane
PURIFICATION
Questions-réponses sur les menstrues et lochies
Afin de vous permettre de mieux cerner les contours de ce sujet, aussi complexe, qu’est le jugement sur les menstrues et lochies, nous vous proposons des avis donnés par l’éminent savant Ibn Baz sur de multiples questions à lui soumises. Le jeu en vaut la chandelle.
Q : Quand la femme constate un saignement, mais... n’est pas certaine s’il s’agit du sang des menstrues ou pas, son jeûne est-il valide ? R : Oui, son jeûne est valide car la règle générale est l’absence des menstrues jusqu’à leur apparition et leur identification de manière sûre.
Q : Quel est l’avis religieux sur le jeûne observé par une femme indisposée ou accouchée, et si elles retardent la compensation jusqu’au prochain Ramadan, qu’est-ce qu’il leur incombe ? R : La femme indisposée et l’accouchée doivent rompre le jeûne pendant les menstrues et les lochies, il ne leur est pas permis de jeûner ni de prier dans cet état, et même si elles prient ou jeûnent, cela ne sera pas valide et elles compenseront le jeûne et non la prière, vu qu’il est confirmé d’après `A’îcha (Qu’Allah soit satisfait d’elle) qu’on lui demanda si la femme indisposée compense le jeûne et la prière manqués ? Elle dit : On nous ordonnait de nous acquitter du jeûne, et non de refaire la prière. Rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim.
Les ulémas (qu’Allah leur fasse miséricorde) sont unanimes sur Ce que `A’îcha (Qu’Allah soit satisfait d’elle) a mentionné sur l’obligation de compenser le jeûne et non la prière pour ce qui est de la femme indisposée et l’accouchée. C’est une marque de miséricorde d’Allah, Gloire et Pureté à Lui, et une façon de leur faciliter les choses, car la prière se répète cinq fois par jour et les remplacer peut leur causer des difficultés. Quant au jeûne, il n’est obligatoire qu’une seule fois l’an, il s’agit du jeûne de Ramadan. Il n’y a donc pas de gêne quant à le compenser.
Celle qui retarde la compensation jusqu’au prochain Ramadan sans aucune excuse légale, elle doit se repentir auprès d’Allah, compenser le jeûne manqué et nourrir le pauvre pour chaque jour manqué. Il en est de même du malade et du voyageur qui retardent la compensation jusqu’au prochain Ramadan sans aucune excuse légale, les deux compensent le jeûne, se repentent et nourrissent le pauvre pour chaque jour manqué. Mais si la maladie ou le voyage se prolongent jusqu’au prochain Ramadan, ils doivent tout. simplement compenser le jeûne sans nourrir le pauvre et ce, après avoir recouvré la santé pour le malade et après le retour du voyage pour le voyageur.
Q : Je suis une jeune fille, j’ai eu mes premières menstrues à 14 ans et j’avais honte d’informer ma mère. Après le Ramadan, je n’ai pas compensé les jours manqués. Il y a déjà 11 ans que cela a eu lieu, quel en est l’avis religieux ? Aujourd’hui je suis mariée. Mes menstrues n’étaient pas régulières, elles venaient un mois et s’arrêtaient pendant trois ou quatre mois. En fait, je ne me rappelle plus si j’ai eu les menstrues pendant tous les Ramadans quand j’étais jeune fille ou non. Que faire ?
R : Tu dois compenser le jeûne de tous les jours que tu n’as pas jeûnés après que tu as eu tes menstrues. En plus, tu dois te repentir, implorer le pardon d’Allah et nourrir le pauvre en lui donnant un Sâ’ et demi, soit un kilogramme et demi de la nourriture la plus prisée du pays, pour chaque jour manqué. On peut le donner à quelques pauvres. En plus, quand la femme... devenir pubère, elle est soumise aux prescriptions divines, la prière et le jeûne lui sont obligatoires même si elle n’a pas encore quinze ans.
Q: Quel est l’avis religieux si une femme indisposée se purifie avant l’aube et se lave?
R: Son jeûne est valide si elle est certaine d’être pure avant l’apparition de l’aube. L’important c’est que la femme soit certaine d’être pure car certaines femmes croient être pures quand elles ne le sont pas. C’est pourquoi les femmes venaient montrer le coton à `A’îcha (Qu’Allah soit satisfait d’elle) comme signe de pureté, mais elle leur disait : Ne vous précipitez pas quand vous n’êtes pas complètement pures. La femme doit prendre son temps jusqu’à ce qu’elle soit certaine d’être pure. Lorsqu’elle devient pure, elle doit formuler l’intention du jeûne même si elle ne se lave qu’après l’apparition de l’aube. Mais elle doit se hâter de se laver en vue d’accomplir la prière à temps. Il nous est parvenu que certaines femmes qui se trouvent en état de pureté avant ou après. L’apparition de l’aube retarde le bain après l’apparition de l’aube, arguant qu’elles veulent que le bain soit bien accompli. Ceci est une erreur à ne pas commettre ni pendant le Ramadan ni pendant un autre mois, car il lui incombe de se hâter de se laver afin de prier à temps. Par ailleurs, elle doit se limiter au bain obligatoire afin d’accomplir la prière, et il n’y a pas de mal qu’elle se purifie plus après le lever du soleil.
La femme en état d’impureté majeure est similaire à la femme indisposée, car elle peut se laver après le lever du soleil; elle n’aura pas commis de péché et son jeûne sera valide. De même, si l’homme en état d’impureté majeure ne se lave qu’après le lever du soleil, il n’a pas commis de péché et son jeûne est valide, car il est authentiquement rapporté d’après le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) que si l’aube le rattrapait quand il était en état d’impureté majeure, il se levait et se lavait après l’apparition de l’aube. Allah est l’Omniscient.
Q: Si une femme a ses menstrues Un peu après le coucher du soleil, quel est l’avis religieux sur son jeûne ?
R : Notre réponse est que son jeûne est valide, même si elle a ressenti les symptômes des menstrues avant le coucher du soleil, tels que la douleur, mais ne voit les menstrues qu’après le coucher du soleil. Son jeûne est valide parce que c’est l’écoulement du sang qui corrompt le jeûne et non sa sensation.
Q : La compensation du jeûne manqué est-elle obligatoire si la femme a ses menstrues après la prière de Maghrib ou avant la prière mais après la rupture du jeûne ?
R : Elle n’a pas à compenser le jeûne si son jeûne est complet et qu’elle a eu ses menstrues après le coucher du soleil. Que cela ait lieu avant la prière ou après, elle n’aura pas à compenser le jeûne. Prière et salut sur notre Prophète Mohammad et sa famille.
Q : Une questionneuse dit dans la deuxième question : Avant les menstrues, je sécrète un liquide de couleur brune pendant cinq jours et après cela, survient le sang naturel qui s’écoule pendant huit jours après les cinq. Premiers jours. Elle dit qu’elle prie pendant ces cinq jours et veut savoir si elle doit jeûner et prier pendant ces jours ou non. Informez-nous qu’Allah vous aide !
R : Si l’écoulement du liquide brun pendant cinq jours est séparé du sang des menstrues, il ne peut pas être considéré comme les menstrues. Vous devez donc pendant ces jours prier et jeûner et faire les ablutions pour chaque prière, car ce liquide est considéré comme les urines et non comme les menstrues. Par conséquent, il n’empêche pas la prière ni le jeûne, cependant, il impose les ablutions à tout moment jusqu’à son interruption comme le sang de la métrorragie.
Mais, si ces jours sont reliés aux menstrues, ils seront comptés comme les menstrues, vous ne devez donc pas prier durant ces jours ni jeûner. Il en est de même lorsque les matières troubles et des taches jaunes surviennent après la pureté, elles ne peuvent pas être considérées comme les menstrues, bien plus, c’est la métrorragie. Vous devez vous purifier de cela à tout moment, faire les... ablutions, prier et jeûner. Cela n’est pas considéré comme menstrues et vous êtes licite pour votre époux, suivant la parole de Omm `Attiyya (Qu’Allah soit satisfait d’elle) : Nous ne tenions pas compte des écoulements troubles et jaunâtres une fois devenues pures après les règles. Rapporté par Al-Boukhârî dans son Sahîh et Abou Dâwoud, et les termes sont de lui. Et Omm `Attiyya fait partie des femmes compagnes vertueuses ayant rapporté plusieurs hadiths d’après le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) (Qu’Allah soit satisfait d’elle). Qu’Allah vous accorde la réussite.
Q: La Moustahâda est-elle licite à son époux?
R: La Moustahâda est celle qui a un écoulement de sang qui ne peut être considéré comme les menstrues ou les lochies. Elle a le même avis religieux que les femmes pures. Elle jeûne et prie, est licite pour son époux et fait les ablutions pour chaque prière comme les gens toujours en état d’impureté mineure causée par les urines, le pet ou autre. Toutefois, elle doit se préserver avec du coton ou... Un truc semblable afin que le sang ne souille pas son corps et ses vêtements comme le témoignent les hadiths authentiques rapportés d’après le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam).
Q: Est-il permis à la femme accouchée de jeûner, de prier et de faire le pèlerinage avant quarante jours si elle devient pure?
R: Oui, il est permis qu’elle jeûne, effectue le grand et le petit pèlerinage. Il est permis à son époux d’avoir des rapports avec elle si elle devient pure après quarante jours. Mais si elle devient pure après vingt jours, elle doit se laver, prier et jeûner et il sera licite à son époux d’avoir des rapports avec elle. Ce qu’il est rapporté d’après `Othmân ibn Abî Al-`Ass que cela est blâmable est interprété comme un acte blâmable plus proche du licite. Par ailleurs, c’est un Idjtihâd (effort personnel) de sa part, (Qu’Allah lui fasse miséricorde), qui n’est sous-tendu par aucune preuve.
Page 6
Le vrai visage de l’islam - N°010 du 05 décembre 2013 au 05 janvier 2014
La Musulmane
La réponse juste est qu’il n’y a aucun mal si l’accouchée devient pure avant quarante jours. Son état de pureté est valide. Mais si après, il y a écoulement de sang pendant les quarante jours, on doit considérer cela comme des lochies qui s’écoulent pendant la période de quarante jours. Cependant, son précédent jeûne en état de pureté, sa prière et son Hadj sont valides. Elle ne doit refaire aucun de ceux-là puisqu’elle les a accomplis en état de pureté.
Q: Chez beaucoup de gens, quand la femme accouche, elle reste pendant quarante jours sans prier ni jeûner même si elle est pure. Quel en est l’avis religieux ?
R: Les lochies empêchent la prière, le jeûne et les rapports charnels comme les menstrues. Les lochies, c’est le sang qui s’écoule à cause de l’accouchement. Tant que la femme voit le sang pendant quarante jours, elle ne doit ni prier ni jeûner, et il n’est pas permis à son époux d’avoir des rapports avec elle jusqu’à ce qu’elle devienne pure au bout de quarante jours. Si le sang continue à s’écouler jusqu’à quarante jours, Elle doit se laver au bout de quarante jours car les lochies ne vont pas au-delà de quarante jours selon l’avis authentique. Elle doit donc se laver, prier et avoir des rapports avec son époux, et se préserver du sang avec du coton ou autre chose semblable afin qu’il ne tache pas ses vêtements et son corps. Ce sang aura le même jugement que celui du sang de la métrorragie qui n’empêche pas la prière, ni le jeûne, ni les rapports charnels. Toutefois, elle doit faire des ablutions pour chaque prière.
Mais si elle devient pure avant quarante jours, elle doit prier, jeûner et avoir des rapports avec son époux tant qu’elle est pure, même si quelques jours seulement se sont écoulés des quarante fixés. Si le sang se remet et s’écoule pendant ces quarante jours, elle ne doit ni prier, ni jeûner, ni avoir des rapports avec son époux jusqu’à ce qu’elle devienne pure au bout de quarante jours. La prière accomplie pendant les jours de pureté et le jeûne observé pendant ces jours sont valides et elle n’est pas tenue de. Refaire le jeûne.
Q : Si une femme devient pure pendant une semaine et jeûne quelques jours du Ramadan avec les musulmans et que le sang se remet à s’écouler, doit-elle rompre le jeûne dans ce cas ? Est-elle tenue de compenser les jours durant lesquels elle a observé le jeûne et les jours où elle l’a rompu ?
R : Si une femme devient pure pendant quarante jours et jeûne quelques jours, et qu’après le sang se remet à s’écouler avant expiration des quarante jours, son jeûne est authentique, mais elle doit abandonner la prière et le jeûne pendant les jours où le sang s’est remis à s’écouler car ce sont les lochies. Elle doit attendre d’être pure au bout de quarante jours, et après expiration des quarante jours, elle doit se laver même si elle n’est pas pure car le délai de quarante jours marque la fin des lochies selon l’avis le plus authentique des Oulémas. Après cela, elle doit faire les ablutions à l’heure de chaque prière jusqu’à ce que le sang cesse de s’écouler comme le Prophète (Salla Allah 'Alaihi Wa Sallam) l’a. ordonné à la Moustahâda. Son époux peut avoir des rapports avec elle même si elle n’est pas pure car le sang qui s’écoule dans cette situation est un sang corrompu qui n’empêche pas la prière ni le jeûne et n’empêche pas l’homme d’avoir des rapports avec son épouse. Mais si le sang coïncide avec ses menstrues et qu’au bout de quarante jours, elle doit délaisser la prière et le jeûne et considérer cela comme les menstrues. Qu’Allah vous accorde la réussite.
Q : Si l’accouchée devient pure avant quarante jours, doit-elle jeûner et prier ou non ? Si après cela elle a ses menstrues, doit-elle rompre le jeûne ? Si elle devient pure pour une seconde fois, doit-elle jeûner et prier ou non ?
R : Quand une accouchée devient pure avant quarante jours, elle doit se laver, prier, jeûner le Ramadan et avoir des rapports avec son époux. Si après, le sang se remet à s’écouler avant expiration des quarante jours, elle doit laisser la prière et le jeûne et deviendra illicite à son époux selon l’avis le plus authentique des. Oulémas. Elle sera considérée comme une accouchée jusqu’à ce qu’elle devienne pure ou arrive au terme des quarante jours. Mais si elle devient pure avant quarante jours ou en tout début des quarante jours, elle doit se laver, jeûner et avoir des rapports avec son époux.
Mais si le sang s’écoule au-delà de quarante jours, ce sang est corrompu et par conséquent, elle ne doit pas délaisser la prière ni le jeûne. Elle doit jeûner pendant le Ramadan et avoir des rapports charnels comme la Moustahâda. Mais, elle doit se purifier les voies naturelles et se préserver avec ce qui peut atténuer le sang tel que le coton.
Elle doit également faire les ablutions à l’heure de chaque prière car le Prophète (Salla Allah 'Alaihi Wa Sallam) a ordonné cela à la Moustahâda sauf si les menstrues surviennent, dans ce cas, elle doit délaisser la prière.
Q: Certaines femmes prennent des pilules pendant le mois de Ramadan sans interruption afin de ne pas avoir les menstrues et ce pour ne pas rompre le jeûne pendant un seul jour du. Ramadan. Cet acte est-il valide ? R : Je n’y vois aucun mal si cela ne leur nuit pas, je n’y connais aucun inconvénient car elles y tirent un grand profit en jeûnant avec les gens pour ne pas avoir à compenser après.
Q : Est-ce que la femme qui a ses menstrues et celle qui vient d’accoucher peuvent lire ou réciter le Coran en cas de nécessité, notamment si elles sont étudiantes ou enseignantes par exemple ? R : Il n’y a aucun péché à ce qu’une femme qui a ses menstrues ou qui vient d’accoucher lise ou récite du Coran en cas de nécessité, comme c’est le cas d’une étudiante ou d’une enseignante par exemple, qui doit réciter son chapitre quotidien du Coran.
Quant à la récitation et la lecture du Coran avec l’intention d’acquérir la récompense de la psalmodie, il vaut mieux qu’elle l’évite car beaucoup de savants, voire la grande majorité d’entre eux, pensent qu’il n’est pas licite que la femme qui a ses menstrues lise le Coran.
Par Ousmane TIENDREBEOGO Initiative INFORMIiïlQUE/BUSINESS INFORMATICIEN-FORMATEUR IMPORT/EXPORT VÉHICULES ET ORDINATEURS TOUTE SÉRIE LOCATION DE VÉHICULES Tél : 70303901/78176228/76625918/50420549 - e-mail : oalmalick@gmail.com
Le vrai visage de l’islam - N°010 du 05 décembre 2013 au 05 janvier 2014
Page 7
Culture
MADAME HADJA KABORE
“Le jour d'Arafat est unique dans l'histoire de l’Islam”
En cette année de 2013, notre mère, Madame Kaboré, a effectué pour la première fois le voyage sur la Mecque afin d’accomplir le cinquième pilier de l’Islam. De retour des lieux sacrés, « Le vrai visage de l’Islam » a passé quelques instants à ses côtés et en voici ses confidences.
Comment est venue l’idée de votre voyage pour la maison Sacrée ?
Sincèrement, je loue Allah le Tout-Haut, je prie et salue le prophète Muhammad (saw). Sinon, je n’avais pas en tête cette année de faire le pèlerinage. C’est mon aîné, Bouba-car, qui m’a demandé ma CNIB, c’est là qu’il a été m’inscrire au Hadj. Donc, c’est lui qui a effectué le premier versement et son frère Abd Rahman a fait le reste. C’est ainsi qu’ils ont géré mon billet et mon transport pour que je puisse faire ce voyage. Pour cela, je prie Dieu pour qu’il les bénisse, et qu’ils aient également ce même geste de la part des enfants, que Dieu leur bénisse davantage.
Que pouvez-vous nous dire sur votre présence à Médine ? Nous sommes arrivés à Médine où nous avons passé six jours. C’est ainsi que nous avons pu visiter la tombe du prophète (psl) et celles de ses deux compagnons après avoir effectué deux rak'ates. Ce que j’aimerais souligner, c’est que lorsque vous voyez la tombe du prophète (saw), cela vous inspire la grandeur de Dieu et à l’instant même vous comprendrez que Dieu n’a pas d’associé. Nous avons prié et demandé le pardon d’Allah sur le noble prophète.
Dès que l’on a ouvert la porte pour qu’on ait accès à l’intérieur de la Mosquée, c’était autre chose, vu la foule de fidèles qui s’empressait de prier, et les uns priaient sur les autres, et c’est merveilleux. Nous avons aussi visité le cimetière des 70 martyrs de la bataille de Badr. Après le cap de Médine, Nous nous sommes rendus à la Mecque. De là-bas, nous avons été faire le Tawâf (la circumambulation autour de la Kaaba), et l’étape de Safâ et de Marwâ. À chaque fois, nous adressions des prières à l’endroit de nos parents, de nos voisins, de nos familles et bien d’autres invocations. Madame Hadja Kaboré : “Que Dieu raffermisse notre fraternité.”
L’embarquement a eu lieu aux environs de 13 heures, et c’est à ce moment-là que l’avion est arrivé. Notre mécontentement, c’est que ce que disent les délégués à la radio, une fois arrivés à la Mecque, ils ne s’exécutent pas. Au lieu de nous instruire de faire ceci et cela, ce sont plutôt d’autres personnes qui le font, et c’est compliqué vu que chacun était dans une autre occupation.
L’étape d’Arafat ? Le jour d’Arafat est unique dans l’histoire de l’Islam. Pour ne pas raconter des choses qui risquent de s’avérer fausses par émotion, c’est un jour où l’on a l’impression de vivre le rassemblement devant Dieu selon le Coran. Même les journalistes ne peuvent pas expliquer avec exactitude la grandeur d’un tel jour. individu, en fonction de ce qui va se passer à Arafat, qui n’est pas épris par la crainte sincère de Dieu, ne le craindra jamais. C’est un jour où l’on va tout voir. Quelles étaient vos impressions, une fois sur le sol saoudien ? C’était pratiquement de l’euphorie. Quand nous avons été hébergés et conduits par la suite à la Mosquée sainte, nous avons commencé à remercier Dieu sans avoir à faire nos ablutions.
Les jets de pierres ? Lorsque nous avons quitté Médine, nous sommes arrivés à Muzdalifah et ensuite à Mina, avant de procéder au lancement des pierres. À ce niveau, nous remercions énormément Dieu, en vue des innovations qui ont été opérées pour parer à d’éventuelles bousculades.
La disparition des pèlerins ? On ne peut pas ne pas se perdre dans une telle ambiance. À tout déplacement, l’on peut se perdre facilement. Nous avons reçu des cartes des délégués et des numéros de nos hôtels ; si quelqu’un se perdait, il était rapidement retrouvé.
Qu’avez-vous à dire concernant les rituels du pèlerinage ? Ce que je peux... Ajouter à ce niveau, c’est toujours les délégués, ils se sont mis devant nous, mais personne ne nous a dit de faire quelque chose. Donc, toutes les formules en rapport avec les différentes étapes du Hadji, nous les avons récitées avec les Savants. Ensuite, nous prions Dieu afin qu’il nous permette de nous purifier à tout moment et de nous maintenir dans l’état d’esprit d’un pèlerin.
Votre sentiment d’une nouvelle Hadja ? Je suis revenue en bonne santé, retrouver les voisins, familles et connaissances sans grand problème. Je remercie Dieu pour cela, qu’il raffermisse la fraternité entre nous.
Des prières à l’endroit de vos enfants ? Je prie Dieu pour tous mes voisins, les musulmans de notre quartier, les amis de mes enfants, qui m’ont tous accompagnée pour que je prenne mon vol. À mon retour, ils étaient tous là pour m’accueillir. Pour ainsi dire, je les remercie tous sans exception.
Propos recueillis par Nana M. Le Hadj des années précédentes était lié à des problèmes. Quelle lecture faites-vous de... L’organisation de cette année ? Nous remercions Dieu pour l’organisation de cette année, sinon, de Médine à la Mecque, nous n’avons pas vu un délégué nous dire de faire ceci ou cela. Par contre, ce sont les jeunes étudiants burkinabé résidant en Arabie Saoudite que nous avons payés pour qu’ils nous conduisent aux endroits où il fallait faire des Dou’a et autres invocations.
Votre départ de Ouagadougou ? Il n’y a pas eu d’imperfection à signaler, à l’aéroport, on a été conduit à la salle d’embarquement.
Votre Mensuel d’information islamique à ne pas manquer ! Page 8
Le vrai visage de l’islam - N°010 du 05 décembre 2013 au 05 janvier 2014
Culture
« DOUA » DE PÉLERINAGE
El Hadj Adama Mazouba accueilli à Arbinda
La journée du samedi 8 novembre 2013 était la date choisie par la plupart des pèlerins burkinabé pour rendre grâce à Allah (gloire et pureté à lui), qui par son infinie bonté leur a permis d’effectuer le voyage sacré à sa demeure (la Kaaba). Ce pèlerinage s’est terminé dans de bonnes conditions, pour une fois. va-t-on dire. Nous avons communié avec certains de ses illustres, notamment aux côtés d’El Hadj Mazouba Adama et son frère Oussein Mazouba. El Hadj Moussa Cissé (à gauche) et El Hadj Adama Mazouba (milieu). Une vue des convives à la cérémonie du doua.
Natif du village d’Ourounda à Ar-binda, bien qu’étant né dans une famille musulmane ancrée dans la foi, Adama Mazouba avait entre-temps opté pour le protestantisme, où il avait appris la Bible et fréquenté l’église. Il était dévoué pour la cause du protestantisme d’autant plus qu’il était compté parmi ces bons fidèles. Les bonnes choses concourent selon l’ordre de Dieu. Par sa volonté, Adama Mazouba revint sur la religion de ses géniteurs. Mais il ne s’agit guère d’un retour à l’aveuglette, mais plutôt d’un retour empreint d’une conviction sincère en un Dieu Unique. D’une autre manière, la vigueur et la force qui amenaient ce monsieur à servir le protestantisme se voient transposées sur le terrain de l’Islam. Comme quoi « les meilleurs dans l’idolâtrie sont... » « Encore les meilleurs lorsqu’ils se convertissent à l’Islam ». Les musulmans de la mosquée située au quartier Baskuy, où il s’acquitte de ses prières prescrites, ne diront pas le contraire. Ce gestionnaire en pharmacie s’investit corps et âme pour la promotion de l’Islam. Allah (gloire et pureté à Lui) a ouvert à ce frère le chemin de la Mecque en cette année 2013. Donc, de retour du voyage sacré, qui était consacré à remplir les rites du cinquième pilier de l’Islam, votre mensuel d’information l’accompagna au village dans le cadre du « Doua », afin de remercier le Tout-Puissant d’avoir permis que ce pèlerinage soit effectué dans de bonnes conditions.
Les personnes présentes à cette cérémonie, dont beaucoup sont venues de la capitale, ont bénéficié des prières et invocations des nouveaux pèlerins, notamment El Hadji Adama Mazouba et El Hadji Ousseini Mazouba, l’autre pèlerin qui n’est que le frère aîné de notre nouveau converti. Qu’Allah raffermisse d’avantage cette fraternité familiale ainsi que leur... foi en Islam. A. GUIGMA
Les fidèles musulmans venus soutenir la famille Mazouba El Hadj Moussa Cissé pendant son allocution.
Le vrai visage de l’islam - N°010 du 05 décembre 2013 au 05 janvier 2014 Page 9
Culture
ENTRETIEN AVEC EL HADJI MAZOUBA ADAMA
“J’étais protestant, et je suis revenu à l’Islam”
À l’issue de la cérémonie de retour de la Mecque, nous avons eu un entretien avec le nouveau converti. Ces échanges ont porté sur les moments forts du pèlerinage aux lieux sacrés.
Nous voyons que c’est votre première fois de faire le hadj, comment est venue l’idée ?
Ce n’est pas un voyage que j’ai préparé, c’est la volonté de Dieu. J’étais protestant, et je suis revenu à l’Islam. Ce retour à l’Islam a été un élément fédérateur au sein de ma famille parce que tout le monde est musulman. Et c’est ainsi qu’un de mes amis a décidé de payer le Hadj pour moi. J’ai vécu ce voyage avec beaucoup de profondeur spirituelle.
Dès que vous avez appris que vous alliez faire ce voyage, quels étaient vos sentiments ?
Il faut obéir. à la volonté de Dieu. Il n’y a pas de hasard dans la foi en Dieu. Le hadj est une obligation pour tout musulman qui a les moyens, et même si vous n’avez pas les moyens et que l’on vous fait les faveurs de faire ce voyage sacré, il faut rendre grâce à Dieu. Si l’occasion se présentait, il faudrait le faire parce qu’on ne sait pas de quoi demain sera fait. J’ai obéi à la volonté d’Allah et je sais que tout ce qui m’arrive n’est pas le fruit du hasard. C’est Dieu qui veut que j’aille rendre visite à Sa maison. J’ai quitté chez moi en me confiant à Lui et à chaque fois que je fais face à une difficulté, je me remets à Lui. Ce parcours du pèlerinage m’a vraiment édifié et j’ai constaté que la main de Dieu était dans ce voyage.
Quelle lecture faites-vous de l’organisation du hadj 2013 ? Je peux dire que le hadj de cette année a été bien organisé, même si je n’ai pas fait d’autres hadj. Lorsqu’on va voir la succession des différents vols, on peut dire qu’il y a eu une meilleure organisation cette année. Tous les Les programmes ont été respectés, les gens ont effectué le voyage. Ils sont revenus sans problème. C’est une avancée significative. Maintenant, au niveau de la Mecque et de Médine, il y a une différence concernant les agences. Certaines mettent leurs pèlerins à l’aise par rapport à d’autres. Il y a certaines agences qui sont débordées parce qu’elles ont beaucoup de pèlerins à gérer. Il y a des agences que je félicite et je leur tire mon chapeau parce que j’avais des parents qui étaient à leur niveau et ils ont été bien traités.
Me concernant, les choses se sont bien déroulées sauf que nous n’avons pas été informés à l’avance de la fermeture de la route de Médine le 03 octobre, nous avons passé toute la journée à l’aéroport de Djeddah. On a encore payé nos billets pour aller à Médine vers 15 h parce que c’est le Hadj que nous voulons effectuer.
El Hadji Mazouba Adama. À votre arrivée en Arabie Saoudite, quelles ont été vos premières impressions ? Nous savons que l’Arabie Saoudite est un pays où il ne pleut qu’une ou... Deux fois dans l’année, mais tout de suite, vous êtes frappés par l’abondance de l’eau. La chose la plus remarquable, c’est l’abondance de l’eau et il paraît que lorsque vous creusez à trois, quatre mètres, il y a de l’eau. Moi, qui viens d’un pays sahélien, je sais de quoi je parle. Je vois l’importance de l’eau dans la vie de l’homme. Les habitants n’ont pas de problème d’eau quelle que soit la hauteur des immeubles. Donc, c’est la première chose qui m’a épaté.
La deuxième chose, c’est notre arrivée à la Kaaba. Vu tout ce monde et l’expression de foi et la tolérance des pèlerins. Les gens se piétinent et se bousculent en se demandant pardon. Vous voyez que les gens sont venus pour accomplir le Hadj. La place que la Kaaba occupe dans la religion musulmane et même dans l’histoire des cultures. La voir en face et l’approcher, ça ne peut être qu’un sentiment qu’on ne peut pas expliquer.
Quels sont les moments forts du pèlerinage ? Il y a trois étapes importantes qui font le pèlerinage, la visite de la Mosquée du... prophète (saw), l’affluence des fidèles dans ce lieu, la tombe du prophète ainsi que de ses deux compagnons, l’entretien et le décor de la Mosquée, c’est extraordinaire. Nous avons été à la montagne de Uhud, et au cimetière des 70 martyrs. Quand vous voyez que ce sont ces gens qui ont sacrifié leur vie pour l’Islam et vu le niveau que cette religion a atteint aujourd’hui, cela vous touche.
La deuxième étape, c’est la Mecque. Déjà, nous avons pris le « Ihram » à la sortie de Médine. Malgré que nous soyons pour la première fois de notre Hadj, Dieu a facilité le voyage de Médine à la Mecque. Arrivés, nous avons été hébergés par une agence qui n’était pas la nôtre. Nous avons été bien traités jusqu’à l’arrivée des gens de notre agence. On a été conduits à notre hôtel et on est descendus pour faire la Oumra. Nous avons été guidés par El Hadj Zoungrana Amidou, un prêcheur et érudit qui nous a aidés à faire tous les rituels. On a effectué la prière à « Makôma Ibrahim » et on est allé faire le « Safa » et « Marwa ». C’est lui qui nous a assistés à faire tout. Toutes les peurs et appréhensions que nous ressentions, Dieu les a facilitées pour nous. Vous aviez dit entre temps que l’étape de Mina était la plus difficile ? C’est la troisième étape, c’est là où on se prépare pour le Hadj en se mettant en « Ihram ». La formule de « labaika » signifie que l’on est prêt pour le Hadj. C’est sous les tentes que vous êtes hébergés, et on a passé toute la journée à Mina. C’est dans la soirée qu’on nous a dit de nous préparer pour Arafat.
Et Arafat ? Arafat, c’est le pèlerinage comme l’a indiqué le prophète (SAW) en désignant un périmètre, où tout pèlerin se trouvant dans cet espace a le Hadj. C’est toutes sortes de prières que nous avons adressées à Allah pour nos familles, nos connaissances et pour nous-mêmes. Des méditations également sur la grandeur de ce jour unique et d’autres aspects de la spiritualité avant de se replier sur Muzdalifah.
Que pouvez-vous dire sur l’organisation du Hadj en Arabie Saoudite ? Les Saoudiens ont mis en... Place une organisation qui est en collaboration avec nos agences de voyage. Ce sont des agents qui s’occupent des problèmes administratifs de l’organisation avec les différentes agences. Tous les pays sont concernés par le système mis en place par le pays d’accueil. Moi, je dis à nos agences d’informer les pèlerins sur ce qui va se passer sur les lieux.
Toutes les personnes qui se rendent au Hadj doivent recevoir un badge, c’est très important, qu’elles partent par vol régulier ou pas, le badge est essentiel. Sinon, arrivés là-bas, on vous récupère votre passeport. Cependant, rien n’est indicatif chez vous, l’on ne pourra pas vous identifier si vous n’avez pas de badge. Donc, qu’ils donnent des badges aux pèlerins, c’est très important qu’ils les informent que leurs passeports leur seront retirés et que ce n’est qu’à leur retour qu’on les leur rendra.
Il faut aussi insister beaucoup sur le côté de la santé, parce que de nombreuses personnes tombent malades. Ils doivent tous les jours ou tous les deux jours faire le suivi de leur état de santé. tour des pèlerins afin de voir leur santé. Souvent, des gens sont malades tant que leurs voisins n’avertissent pas, c’est compliqué. On a eu des cas très compliqués parce que le personnel médical n’a pas été informé à temps.
Votre mot pour finir : En tant que musulman, je prie Dieu qu’il nous guide et qu’il raffermisse notre foi. Qu’il nous permette de faire les choses en temps opportun. Quand Dieu vous appelle pour une mission, il faut être prêt. Que Dieu nous donne la santé et à notre famille, les fidèles musulmans et tout le Burkina afin que les gens puissent s’assister et s’entraider mutuellement. Qu’Allah bénisse notre cher pays.
A.G
Page 10
Le vrai visage de l’islam - N°010 du 05 décembre 2013 au 05 janvier 2014
Culture
Le Remède contre la tristesse et la dépression
Dans le Coran et la Sunna se trouvent réunis à la fois les moyens préventifs et les traitements curatifs qui permettent de lutter contre la tristesse et la déprime. C’est là une preuve de l’immense miséricorde de Dieu à notre égard. Dieu dit « Nous faisons descendre du Coran, ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants. » Sourate Al Isra, verset 82.
1. La compréhension du dogme
Le dogme est à la fois un moyen préventif et curatif de soigner la tristesse et la dépression. Le dogme influence en effet beaucoup les sentiments d’une personne et ses réactions. Et dans les paragraphes suivants, nous vous proposons de découvrir comment.
A/ Le destin.
La croyance au destin, qu’il soit favorable ou défavorable, fait partie du dogme islamique. La foi musulmane interdit donc par essence les grandes tristesses. Comme nous le prouve cette parole du prophète à Ibn Abbas : « Ô jeune homme, je vais t’enseigner quelques préceptes : observe les commandements de Dieu, tu le trouveras devant toi. Lorsque tu as à demander quelque chose, demande à Dieu. Lorsque tu as à implorer assistance, implore assistance auprès de Dieu. Sache que si la communauté est d’accord à l’unanimité pour te faire quelque bien, cela ne te profitera que dans la mesure où Dieu te... » l’aurait assigné et si elle est d’accord à l’unanimité pour te causer du tort, tu n’en pâtiras en rien sinon dans la mesure où Dieu en aurait ainsi décidé à ton encontre. Certes les plumes sont levées et l’encre des feuillets a séché.
Donc, si le croyant est convaincu que toute chose est déjà écrite et que les événements qui nous arrivent ne sont la manifestation de la volonté de Dieu, pourquoi sombrerait-il dans l’inquiétude ou la tristesse ?
B/ Le jour dernier et la mort. Lorsque le croyant subit des coups durs dans sa vie, il ne doit donc pas trop s’en attrister, mais se rappeler du hadith du prophète : « Si ce bas-monde valait auprès d’Allah le poids d’une aile de moustique, il n’aurait pas consenti au non-croyant une seule gorgée d’eau. » Rapporté par Tirmidhi.
On a dit à Jésus : Apprenez-nous une seule chose pour avoir la satisfaction d’Allah. Il a dit : « Méprisez la vie sur terre et Allah vous aimera. » Selon Ibn Omar, le Messager de Dieu le saisit une fois par l’épaule et lui dit : « Sois dans ce... bas-monde comme un étranger ou comme quelqu’un de passage ». Le fils de ‘Omar disait : « Quand tu es au soir, n’attends pas le matin et quand tu es au matin, n’attends pas le soir. Prends de ta bonne santé pour ta maladie et de ta vie pour ta mort ». Rapporté par Al Boukhâri.
Se souvenir de la mort et aller aux enterrements secouent l’être humain et le rappellent à l’ordre, pour qu’il rétablisse des priorités dans sa vie. « Souvenez-vous de celle qui ruine les plaisirs. » Comme le prophète (saw) nous l’a dit. De prime abord, vous pourriez croire que ces propos sont lugubres, mais c’est un fait, lorsque le croyant se rappelle qu’il va mourir, il subit un choc qui le réveille, son attachement à la vie terrestre diminue, il se rappelle alors de sa propre mort et s’interroge sur le sens de sa vie, sur comment la mener...
C/ La croyance aux noms de Dieu et à ses attributs. La foi aux noms et attributs divins doit avoir des effets dans la vie du musulman. Ainsi, le croyant qui sait que Dieu est Sage, doit savoir que Tout ce qu’Il lui a destiné contient une sagesse, qu’il soit à mesure de la comprendre ou non. Tout en sachant que la sagesse d’un évènement peut lui être révélée clairement, partiellement ou lui rester totalement inconnue.
D/ Les principes du musulman face aux problèmes et à la tristesse. Ces principes propres aux musulmans doivent être inscrits en lettres d’or. Ils font partie du dogme islamique. Ceux qui ne les comprennent pas passeront assurément leur vie à se plaindre. Ibn Taymiya a dit : Quoi qu’il puisse arriver au croyant, c’est un bien venant d’Allah. Sa vie est un bienfait perpétuel que la situation dans laquelle il évolue lui plaise ou non. Un croyant doit croire que tout problème est un signe de l’amour de Dieu. « Lorsque Dieu aime un serviteur, Il le met à l’épreuve. S’il fait preuve de patience, Il le rapproche de Lui. S’il en est satisfait, Il en fait un de Ses bien-aimés ». Rapporté par At-Tirmidhi et Ibn Majah. Le croyant sait également que sa mise à l’épreuve dépend du degré de sa foi, comme Le dit le prophète : « Ceux qui sont les plus éprouvés sont les prophètes, puis les plus exemplaires d’entre les croyants et ainsi de suite. L’homme est éprouvé selon sa foi, plus elle est solide, plus les épreuves seront difficiles. » Plus la foi est grande donc, et plus l’épreuve est difficile et vice-versa. Le prophète (psl) nous a conseillé : « Le croyant fort est meilleur et plus aimé de Dieu que le croyant faible. Mais le bien existe chez les deux. Cherche alors ce qui t’est utile, demande à Dieu le secours et n’agis pas comme un impuissant, et lorsqu’un mal t’arrive, ne te mets pas à dire : Si j’avais fait ainsi et ainsi, mais dis plutôt : C’est Dieu qui a prédestiné et a fait ce qu’il a voulu. Car le « Si » permet à Satan d’intervenir. »
Le musulman est convaincu qu’à chaque fois qu’il rencontre un problème, il sera récompensé, à condition de faire preuve d’endurance : « Tout mal qui atteint le musulman, s’agit-il d’une lassitude, d’une maladie ou d’une angoisse, même d’une piqûre d’épine, lui vaut de la... » part de Dieu une rémission de ses péchés. » Bukhari et Muslim
Enfin le prophète a dit : « L’affaire du croyant est étonnante, tout ce qui lui arrive est un bien pour lui. S’il lui arrive une chose qui le réjouit et qu’il remercie, c’est un bien pour lui ; et s’il lui arrive un mal et qu’il patiente, c’est un bien pour lui. Et ceci n’est possible que pour le croyant. » Rapporté par Mouslim.
Sachant cela, le croyant sera plus tranquille, comptera plus sur Dieu et se confiera à son destin. L’endurance apporte aux croyants une grande récompense de Dieu.
2. Traitement de la déprime et de la tristesse par la piété et les bonnes œuvres.
La piété c’est l’obéissance à Dieu. Les bonnes œuvres sont par exemple : croire en Dieu et ses prophètes, faire sa prière à l’heure, s’occuper d’un orphelin, être bon avec son voisin, aimer ses frères et sœurs... Cependant, selon le Coran, un acte ne peut être bon que s’il est fait avec de la foi et accompli en conformité avec les enseignements d’Allah et de Son Messager. La crainte de Dieu et les bonnes œuvres sont, sans aucun doute, un moyen de prévention efficace. Dieu dit : « Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne œuvre tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie. Et Nous les récompenserons, certes, en fonction des meilleures de leurs actions. » Sourate an Nahl, verset 97.
La bonne attitude assure une place dans l’au-delà, mais elle garantit par la grâce d’Allah une vie heureuse en ce monde. Car ceux qui sont vraiment sincères dans leur bonté, honnêtes et justes dans leurs échanges vivent une vie meilleure sur cette terre. Ils profitent et récoltent les fruits de leurs bons comportements, ce qui ne peut être le cas pour ceux qui n’ont pas ces vertus. Cette paix intérieure et cette bonne conscience sont refusées aux orgueilleux.
Dieu dit dans un hadith Qudsi : « Mon serviteur ne se rapproche pas de Moi par quelque chose qui M’est agréable, en plus de ce que Je lui ai prescrit, comme il se rapproche avec des œuvres surérogatoires. Il ne cessera de se rapprocher de Moi. » jusqu’à ce que je l’aime. Et lorsque je l’aimerai, je serai l’ouïe avec laquelle il entend, la vue avec laquelle il voit, la main avec laquelle il empoigne et le pied avec lequel il marche ». Rapporté par Al Bukhari. La bonne vie, c’est d’avoir la paix intérieure peu importe ce qui nous arrive.
3. Invocations, supplications et prières. Plus le serviteur devient pieux, mieux il atteint des degrés élevés de spiritualité. À travers les épreuves, l’adorateur demande l’aide de Son Seigneur. Cela est l’une des miséricordes contenues dans l’épreuve. En réalité, dans l’imploration sincère du serviteur, se trouve le trésor de l’adoration. Le prophète (prière et salut sur lui) a dit : « Rien n’est plus méritoire auprès d’Allah que l’invocation ». Et encore : « Il n’y a pas sur terre un musulman qui invoque Allah sans qu’Allah ne lui donne ce qu’il demande ou ne repousse un malheur qui devait lui arriver, tant qu’il ne demande pas un péché ou de rompre les liens de parenté ». Un homme dit : « Nous augmenterons nos... « Invocations alors ! » Il dit : « Allah est encore plus Généreux » (At-Tirmidhi). D’après un hadith rapporté par Salman Al-Farisi, le destin ne pourrait être repoussé que par les invocations : « Le destin ne pourra être repoussé que par l’invocation, et la vie ne pourra être prolongée que par l’invocation » (Tirmidhi).
Il y a deux genres d’invocations, les préventives et les curatives. Exemple d’invocations préventives : « O Allah, je cherche refuge auprès de Toi contre l’angoisse et la tristesse, l’impuissance et la paresse, la lâcheté et l’avarice, le fardeau des dettes et la prédominance des hommes. »
Lorsque le prophète (psl) éprouva de la peine face aux paroles blessantes des Qurayshites, Dieu lui révéla : « Et Nous savons certes que ta poitrine se serre, à cause de ce qu’ils disent. Glorifie donc Ton Seigneur par Sa louange et sois de ceux qui se prosternent ; Et adore ton Seigneur jusqu’à ce que te vienne la certitude (la mort). » (Sourate 15, V. 97, 98, 99)
La prière sur le prophète (psl) est aussi un moyen. par lequel Allah soulage la détresse de Son serviteur. La prière nous aide à endurer les problèmes et les souffrances. C’est une source de réconfort, comme le prophète (psl) le disait à Bilal : « O Bilal, appelle à la prière, que nous nous soulagions par elle. » Abou Daoud.
Il ne faut cependant pas oublier qu’il s’agit d’invoquer Allah, Le Seul et Unique Dieu, sans intermédiaire. Deuxièmement, le serviteur doit obéir à son Seigneur et il ne doit pas manger, ni gagner sa vie, ni se vêtir de tout ce qui est illicite. Pour invoquer Dieu, il est meilleur de le louer par ses plus beaux noms, de prier sur le prophète, de se diriger vers la Qibla, d’être humble, sincère et d’insister sans hausser la voix.
L’invocation peut se faire à tout moment, mais il faut savoir que les meilleurs moments pour invoquer Dieu sont durant la prosternation, pendant le jeûne, à Arafat, quand on est angoissé, opprimé, en voyage, le vendredi avant le coucher du soleil, et le dernier tiers de la nuit…
4- L’espoir
Selon Abou Hourayra, le Messager de Dieu a dit : « Dieu glorifié et honoré a dit : « Je suis conforme à l’idée que Mon esclave se fait de Moi. Je suis avec lui là où il M’évoque ».
Rapporté par Muslim. Anas a dit : « J’ai entendu le Messager de Dieu dire : « Dieu le Très-Haut a dit : « O fils d’Adam ! Tant que tu M’implores et que tu espères en Moi, Je t’absoudrai sans tenir compte de tous tes péchés. O fils d’Adam ! Si tu viens à Moi avec la contenance de la terre comme péchés et que tu Me rencontres sans M’associer à quoi que ce soit, Je t’apporterai sa contenance comme absolution ».
Rapporté par Attirmidhi : « Seigneur ! Accorde-nous belle part ici-bas, et belle part aussi dans l’au-delà ; et protège-nous du châtiment du Feu ! ».
Sources : La tristesse et la déprime à la lumière du Coran et de la Sunna du docteur Abdallah Khatar, Revitalisation des sciences de la religion, d’Al Ghazali. Le vrai visage de l’islam - N°010 du 05 décembre 2013 au 05 janvier 2014, Page 11.
Nos pieux prédécesseurs. A LA DÉCOUVERTE DE NOS GRANDS HOMMES Abou. Bakr Assidik, l’ami intime de l’Envoyé de Dieu
Il est indéniable que de nos jours, très peu de musulmans sont bien informés sur la vie des premiers grands hommes de cette grande religion. Nous nous proposons de vous faire découvrir un petit pan de la vie de ces individus en commençant par celle des sahabas, puis s’en suivra celle des tâbi’in et ainsi de suite. Plaise à Dieu que cela réveille en nous l’amour de ces gens.
Son nom et sa généalogie
Il se nomme ‘Abdoullah Ibn Abi Qouhafa ‘Othman Ibn ‘Amir. Abou Bakr était le septième dans la descendance de Taym, le fils de Mourra, le septième ancêtre du Prophète. Le clan auquel il appartenait se dénommait Banû Taym du nom de Taym. Le nom originel d’Abou Bakr avait été ‘Abdul Ka’bah. Il s’appelait également ‘Atîq. Sa mère n’avait aucun fils survivant, et lorsqu’elle avait mis au monde Abou Bakr, elle l’amena au temple et s’exclama : “Ô déité ! Si celui-ci est immunisé contre la mort, alors donne-le-moi”.
Sa naissance
Il est né environ trois ans après l’année de l’éléphant. Avant sa conversion, il faisait partie des notables du peuple de Qouraych et comptait parmi leurs savants, il était aimé parmi eux.
Sa conversion à l’Islam (-13 H. ; 37 ans) Abôu Dardâ a rapporté que le Messager d’Allâh a dit : “N’allez-vous pas laisser tranquille mon compagnon ! N’allez-vous pas cesser, et laisser tranquille mon compagnon ! Lorsque je vous ai dit : “Ô peuple, je suis le Messager d’Allâh auprès de vous ! Vous m’avez répondu : “Menteur !”, sauf Abou Bakr qui, lui, m’a cru !”. (al-Boukhâri)
Le Prophète a dit : “Quand j’ai invité les gens à embrasser l’Islam, tous ont pris un temps de réflexion et d’hésitation, excepté Abou Bakr : il ne s’est pas retenu, et n’a pas hésité !” (Ibn Ishaq)
‘Alî Ibn Abî Tâlib a rapporté qu’Abou Bakr a été le premier homme musulman. (Ibn ‘Asâkir)
Son émigration vers Médine en compagnie du Prophète. Dès que le départ du Prophète fut signalé, les Qorayshites se lancèrent sur ses traces et aboutirent à l’entrée d’une grotte où le Prophète et son compagnon. Abou Bakr s’étaient réfugiés... Allâh troubla les Qurayshites : les traces de pas menaient bien à cette grotte mais visiblement, elle n’était pas fréquentée. Plus bas, dans la grotte, Abou Bakr dit à son ami Muhammad : “Si l’un d’eux regarde sous ses pieds, il nous verra...” Et le Prophète de répondre : “Que penses-tu de deux [personnes] dont Allah est le troisième ?” Quand ils furent débarrassés de leurs poursuivants, le Prophète et Abou Bakr retrouvèrent leur guide Abdullâh Ibn Uraïqit et le berger d’Abou Bakr, ‘Âmir Ibn Fuhaïrah, et continuèrent leur route.
Ils passèrent à proximité de la tente d’une femme qu’on appelait Oum Ma’bad Al-Khozâ’iyyah. Les voyageurs étaient alors à bout de vivres. Ils demandèrent à Oum Ma’bad de leur vendre de quoi tenir le reste du trajet. Mais la femme, gênée, leur dit : “Par Allah, si j’avais de quoi vous donner, je vous l’aurais donné gratuitement”. Le Prophète vit dans un coin une chèvre frêle. “Et cette chèvre ?”, demanda le Prophète. “Elle est frêle comme tu le vois.” répondit la femme. Le Prophète lui demanda d’approcher la chèvre. Alors, le Prophète posa sa main sur la chèvre qui subitement prit des forces. Puis, il toucha son pis qui se remplit de lait. Le Prophète prit du lait de la chèvre et commença par donner à ses compagnons. Ensuite, il en donna à Oum Ma’bad, il remplit un bol destiné à Abou Ma’bad et il finit par en boire à son tour. Les voyageurs suivirent leur chemin. Quand Abou Ma’bad fut de retour, il s’étonna à la vue du bol de lait car il savait que leur chèvre ne donnait pas de lait. Alors, Oum Ma’bad lui décrivit le Prophète et lui raconta ce qu’il fit. Il lui dit : “C’est l’homme que Qoraïsh poursuit pour l’assassiner”. Oum Ma’bad et Abou Ma’bad embrassèrent l’Islam.
Récit de la mort du Prophète et discours d’Abou Bakr (11 H ; 61 ans) ‘Orwa Ibn Zoubayr, qu’Allâh les agrée, rapporte : Abou Bakr revint alors du Sonh sur sa monture et s’arrêta devant la porte de la mosquée. Il vint, affligé et attristé, et demanda la permission d’entrer dans la maison de sa fille Aïcha et elle l’autorisa à entrer. Il entra, le Messager d’Allah était mort sur son lit et ses femmes étaient autour. Elles voilèrent leurs visages et se cachèrent d’Abou Bakr sauf Aïcha. Il découvrit le visage du Messager d’Allah et se pencha sur lui en l’embrassant et en pleurant. Il dit : “Ce que prétend Ibn Al-Khattab est faux. Le Messager d’Allah est bien mort, par celui qui tient mon âme dans sa main ! Miséricorde d’Allah sur toi, Ô Messager d’Allah ! Tu es si bon, vivant et mort.” Puis il le couvrit de son habit et sortit rapidement à la mosquée.
Il passa au-dessus des épaules des gens et arriva au minbar. En le voyant venir, ‘Omar s’assit. Abou Bakr se leva à côté du minbar et appela les musulmans. Ils s’assirent et écoutèrent. Abou Bakr prononça l’attestation de foi et fit une introduction très touchante. Puis il reprit : “Allah puissant et glorieux a annoncé à son Prophète sa mort alors qu’il était vivant et parmi vous, de même qu’il vous a annoncé votre mort. La mort est une vérité et il ne restera aucun parmi vous sauf Allah puissant et glorieux. Allah élevé a dit : {Mouhammad n’est qu’un messager - des messagers avant lui sont passés. S’il mourait, donc, ou s’il était tué, retourneriez-vous sur vos pas ? Quiconque retourne sur ses pas ne nuira en rien à Allah; et Allah récompensera bientôt les reconnaissants} (3/144).
- Ce verset est dans le Coran ?, s’exclama ‘Omar. Par Allah ! Je ne savais pas avant ce jour que ce verset avait été révélé.
- Et Allah élevé, continua Abou Bakr, a dit à Mouhammad, prière et paix sur lui : {En vérité tu mourras et ils mourront aussi} (39/30). Allah élevé dit aussi : {Tout ce qui est sur elle doit périr. Seule subsistera la face de ton Seigneur plein de majesté et de noblesse} (55/26-27). Il dit encore : {Toute âme goûtera la mort. Mais c’est seulement au jour de la résurrection que vous recevrez votre entière rétribution} (3/185).
Allah a fait vivre Mouhammad et l’a gardé jusqu’à ce qu’il établisse grâce à lui la religion d’Allah. Mouhammad a fait triompher la volonté d’Allah, il a transmis la religion d’Allah et a combattu pour la cause d’Allah, puis il est mort en accomplissant cela. Il vous a laissés sur la voie; quiconque périra aura déjà reçu la preuve et le remède. Celui dont le Seigneur est Allah, Allah est vivant et ne meurt pas, et celui qui adorait Muhammad et le considérait comme un dieu, alors son dieu est mort.
Musulmans! Soyez pieux envers Allah! Tenez à votre religion! Placez votre confiance en votre Seigneur! La religion d’Allah est inébranlable et la parole d’Allah est complète. Allah aidera celui qui l’aide et il fera triompher sa religion. Le livre d’Allah est parmi nous; il est la lumière et le remède; par lui, Allah a guidé Muhammad, prière et paix sur lui; il contient le licite et l’illicite.
Par Allah! Peu nous importe les créatures qui se coalisent contre nous! Nos sabres sont dégainés, nous ne les avons pas encore déposés, et nous combattrons ceux qui nous contredisent comme nous avons combattu avec le Messager d’Allah, prière et paix. sur lui. Pour cela que personne ne se lance dans la perdition ! Puis les mouhajirins partirent avec lui voir le Messager d’Allah, prière et paix sur lui. Discussion au sujet du califat dans la cour Ibn ‘Abbâs, qu’Allah les agrée, rapporte : ‘Omar raconta : voilà ce qui s’est passé quand le Messager d’Allah mourut. On vint nous dire que les ansars s’étaient réunis dans la cour des Banou Sa’ida pour prêter serment à Saâd Ibn ‘Oubèda, qu’Allah l’agrée. Je me suis levé précipitamment ainsi qu’Abou Bakr et Abou ‘Oubeyda Ibn Al-jarrah, qu’Allah les agrée. Nous craignîmes qu’ils ne causent un tort à l’Islam et nous partîmes les rejoindre. Nous rencontrâmes deux hommes véridiques des ansars : ‘Ouwaym Ibn Sa’ida et Maâan Ibn Âadiy, qu’Allah les agrée. Ils demandèrent : “Où allez-vous ?” Nous répondîmes : “Rejoindre votre tribu, à cause de ce qu’ils préparent”. Ils proposèrent : “Retournez, car ils ne vous désobéiront pas et ne feront pas une chose que vous désapprouvez”. Mais nous insistâmes pour partir. Je me mis à arranger des paroles que je voulais dire jusqu’à ce que nous arrivâmes. Ils étaient autour de Saâd Ibn ‘Oubèda qui était malade et couché sur un lit. Quand nous entrâmes, ils prirent la parole et dirent : “Ô mouhajirins! Un émir des nôtres et un des vôtres!” Houbèb Ibn Almondhir dit : “C’est moi le stratège et le politicien hors pair! Par Allah! Si vous voulez, nous rallumerons la guerre!” Abou Bakr dit : “Doucement”. Je voulus parler mais il dit : “Écoute, ‘Omar!”
Il loua Allâh et le félicita puis dit : “Ô ansars! Par Allah! Nous ne nions pas vos vertus, ni votre valeur dans l’Islam, ni nos devoirs envers vous. Mais vous savez bien que cette tribu, Qouraych, tient une place parmi les Arabes qu’aucune autre tribu ne possède, et que les Arabes ne se soumettront qu’à un homme d’entre eux. Nous serons donc les souverains et vous les ministres. Soyez pieux envers Allah! N’ébranlez pas l’Islam et ne soyez pas les premiers à causer du tort à l’Islam. Je vous propose un de ces deux hommes (moi et Abou ‘Oubeyda). lequel choisirez-vous, vous pourrez lui faire confiance”. Par Allah! Il avait dit tout ce que je voulais dire, à part cette dernière parole. Par Allah! Je préfère être tué et être ressuscité, puis être tué encore et revivre, sans avoir commis de péché, plutôt que d’être le chef d’un groupe contenant Abou Bakr. Puis je dis : “Ô ansars! Ô musulmans! La personne qui mérite le plus la place du Messager d’Allah après lui est le {Deuxième de deux quand ils étaient dans la grotte} (9/40) : Abou Bakr qui a de loin dépassé tous les autres”. Puis je pris sa main et un homme des ansars me précéda et tapa sur sa main avant moi. Puis les gens se suivirent et on laissa Saâd Ibn ‘Oubèda.
La compilation du Coran à l’époque d’Abou Bakr. Zayd Ibn Thâbit raconte : “‘Omar était motivé à cause du nombre important de Huffadh (personnes ayant mémorisé le Coran) décédés. Déjà, à l’époque du Prophète, environ soixante-dix. d’entre eux avaient déjà été faits martyrs à Bi’r Ma’ouna. Et plus tard, à l’époque d’Abou Bakr, une expédition à Yamama contre les apostats coûta la vie à un nombre identique de houffadh (en l’an 12 de l’hégire). Tout ceci fit réfléchir ‘Omar qui essaya de convaincre Abou Bakr avec succès. (Al-Boukhâri) Lorsque ‘Omar lui pria de porter une attention particulière à ce projet, il lui répondit : “Comment puis-je accomplir une chose que le Prophète n’a jamais faite ?” Cependant, lorsqu’il réalisa la sagesse et le besoin d’entreprendre un tel acte, il se résolut à le faire et soutint Zayd qui était lui-même hésitant. C’est pour cette raison qu’Abou Bakr s’est adressé à lui en ces termes : “Tu es un jeune homme intelligent. Nous ne doutons pas de ton intégrité. De plus, tu écrivais les versets révélés au Prophète.”
Son empoisonnement par les juifs de Khaybar. Tabari a rapporté dans son Tarikh qu’Abou Bakr avait été invité à un repas par un des principaux chefs de la communauté juive de Khaybar ; le calife se... trouvait à table avec Al Harith Ibn Khalada, qui était le médecin réputé des Arabes et on leur présenta un plat de riz. Abou Bakr en mangea une bouchée, Al Harith en prit de même une bouchée mais la rejeta aussitôt en s’écriant : “Il y a dans ce riz un poison qui tue au bout d’une année !”
Sa mort (13 H ; 63 ans) Sa maladie survint le lundi sept du mois de Joumâdâ en l’an 13 de l’Hégire, dura 15 jours, et il mourut le mardi à l’heure de la prière du soir, huit jours avant la fin du mois. La mort de Abou Bakr As-Siddiq eut lieu la treizième année, la nuit du mardi précédant les sept derniers jours du mois de Joumâda Al-’Akhirah, à l’âge de soixante-trois ans. Son califat dura deux ans, trois mois et treize jours (ou sept jours de moins).
Ce qu’Abou Bakr dit au moment de sa mort à ‘Abdarrahmân Ibn ‘Awf ‘Abdarrahmân Ibn ‘Awf rapporte : Abou Bakr, As-Siddiq me dit au moment de sa mort : “Je ne regrette rien à part trois choses que j’ai faites, et j’aurais voulu ne pas les avoir faites, et trois autres choses. que je n’ai pas faites, et j’aurais voulu les avoir faites, et trois autres choses que j’aurais voulu demander au Messager d’Allah, prière et paix sur lui”. Parmi ces choses, il dit : “J’aurais voulu, le jour de la cour des Banou Sa’ida, lancer le califat à l’un de ces deux hommes : Abou ‘Oubayda ou ‘Omar. Il aurait été émir et j’aurais été ministre”.
Il dit aussi : “J’aurais voulu, quand j’ai envoyé Khalid au Châm, envoyer ‘Omar en Irak. J’aurais ainsi étendu mes mains à droite et à gauche dans la voie d’Allah. Quant aux trois que j’aurais voulu demander au Messager d’Allah, j’aurais voulu lui demander à qui doit revenir le califat, ainsi personne ne le disputera au calife. J’aurais aussi voulu lui demander si les Ansâr y ont droit. J’aurais enfin voulu le questionner sur l’héritage de la tante maternelle et de la nièce par la sœur, car j’ai un doute là-dessus”.
Le lavage de son corps et son enterrement Sa femme Asma Bint ‘Oumaïss et son fils ‘Abd Arrahman se chargèrent du lavage rituel de son corps. Selon At-Tabari ‘Omar Ibn Al Khattab ordonna qu’on l’enterra immédiatement. Il fut enterré à côté de la tombe du Prophète d’Allah dans la chambre personnelle (chouqqa) du Messager d’Allah. ‘Omar, Talha et ‘Abd Arrahman (le fils d’Abou Bakr) descendirent dans la tombe et y placèrent le corps.
Sa description physique : Il était blanc de visage, le corps fin, les favoris non fournis, le front proéminent.
Ses mérites : Le Messager d’Allah a dit : “S’il m’avait été permis d’avoir pour ami intime quelqu’un d’autre que Allah, cela aurait été Abou Bakr. Seulement il est mon frère et mon compagnon”. (al-Boukhâri) Le Messager d’Allah a dit : “Certes, Abou Bakr, tu seras le premier individu de ma communauté à entrer au Paradis !”. (Abou Dawoud et Al Hakim)
FAMILLE DE L’ILLUSTRE
Père : ‘Uthmân Ibn Amîr Abî Quhâfah
Mère : Umm Ul Khayr Salmah
Épouse : Qutaylah Bint ‘Abd Il ‘Uzzah (qu’il a divorcée)
Fille : Asmâ° Bint Abî Bakr
Fils : ‘Abdu Llâh Ibn Abî Bakr
Épouse : Umm Rûmmân Bint ‘Âmir Al Kinâniyyah
Fils : ‘Abd Ur Rahmân Ibn Abî Bakr Fille : ‘Âïshah
Épouse : Asmâ° Bint Umays al-Khath’amiyyah (d’abord épouse de Ja’far Ibn Abî Tâlib, puis après le décès d'Abu Bakr, épouse de ‘Alî Ibn Abî Tâlib)
Fils : Muhammad Ibn Abî Bakr
Épouse : Habîbah Bint Khârijah Al Khazrajiyyah
Fille : Umm Kulthum Bint Abî Bakr.
Par Abou Waqâss
Faits et gestes
SECOURS ISLAMIQUE À ARBINDA
Des puits à grand diamètre pour la population
C’est au village de Ourondou et autres villages environnants que l’Organisation du Secours islamique a fait honneur en abrégeant les problèmes dont faisaient l’objet les habitants de ces différentes localités par la réalisation de grands puits. Cette œuvre de l’ONG Secours islamique remonte à 2006 et 2009. Les populations avaient bénéficié de 17 puits de cette ONG. Cette réalisation est venue à point nommé et au bon endroit. Nous sommes sans ignorer que le Sahel fait face à un problème d’eau, non seulement pour les hommes mais aussi pour les animaux. Fini donc le calvaire pour s’abreuver et abreuver les bêtes. Les populations tiennent à ces Puits comme à la prunelle de leurs yeux, c’est pourquoi beaucoup d’efforts sont consentis pour leur entretien. À notre passage dans ce département le 8 novembre 2013, nous avons rencontré une population qui ne tarit pas d’éloges aux initiateurs de ce projet.
À GUIGMA
Le vrai visage de l’islam - N°010 du 05 décembre 2013 au 05 janvier 2014 Page 13
Ma prière
LA PRIÈRE DU VOYAGEUR [SALAT AL-MOUSAFIR]
Regroupement et raccourcissement
La prière du voyageur, comme son nom l’indique, est celle accomplie par un non-sédentaire. Elle a un régime spécifique et, bien entendu, a des règles particulières.
Institution
Allah a dit : {Et quand vous parcourez la terre, ce n’est pas un péché pour vous de raccourcir la Salat, si vous craignez que les mécréants ne vous mettent à l’épreuve, car les mécréants demeurent pour vous un ennemi déclaré.} (4/101).
Ya’la ibn Oumaya a dit : “J’ai demandé à ‘Omar ibn al-Khattâb : “Vois-tu le fait que les gens raccourcissent tous leur prière alors que dans le verset Allah dit : {si vous... Craignez que les mécréants ne vous mettent à l’épreuve, et aujourd’hui on n’a plus peur ? ‘Omar a dit : “Je me suis étonné de la même chose que toi, j’ai donc demandé cela au Prophète qui a dit : “C’est une aumône qu’Allah vous a faite, acceptez donc cette aumône”. (al-Boukhâri, Mouslim, Abou Dâwoud, at-Tirmidhi).
Parmi ceux qui ont dit que raccourcir la prière pendant le voyage est une obligation, il y a : ‘Omar, ‘Ali, Ibn Mas’oud, Ibn ‘Abbas, Ibn ‘Omar, Jâbir, et c’est aussi l’école Hanafite. Pour l’école Malikite, c’est une sounna très importante [Mouakkada]. Pour les écoles Hanbalite et Chafi’ite, le fait de raccourcir la prière est seulement mieux que de la faire en 4 unités.
Distance à partir de laquelle la prière est raccourcie : Anas ibn Mâlik a dit : “Quand le Prophète faisait un voyage d’une distance de 3 miles (4.8 km) ou 3 [Farâsikh] (4.4 km), il faisait 2 unités de prière”. (Mouslim, Ahmad, Abou Dâwoud, al-Bayhaqi). La plus courte distance évoquée où le Prophète a raccourci sa prière est de 1 mile (1.6 km). km). (Abou Chayba avec une chaîne authentique) Sortir de la ville où l’on habite Anas a dit : “J’ai prié az-Zouhr avec le Prophète 4 unités à Médine et 2 unités à Al-Halîfa”. (al-Boukhâri, Mouslim, Abou Dâwoud, at-Tirmidhi) Ibn Al-Moundhir a dit : “À ma connaissance, le Prophète n’a raccourci la prière qu’une fois sorti de la ville d’où il résidait”. Quelques Salafs ont dit que la prière peut être raccourcie dans sa ville dès que l’on a l’intention de voyager.
Halte pendant le voyage Les imams Mâlik, ach-Châfi’i, et Ahmad ont dit que si la personne compte rester 4 jours ou plus dans un endroit, elle doit compléter sa prière ; si elle compte rester moins, alors elle la raccourcit. Sa’id ibn Al-Mou-sayib a dit : “Si tu restes 4 (jours), alors prie 4 (unités)”. Il est rapporté que c’est également l’avis de ‘Omar, son fils, et Ibn ‘Abbas. Abou Hanîfa a dit que si la personne compte rester 15 jours ou plus, elle complète la prière, sinon elle la raccourcit. Ali ibn Abou Tâlib a dit : “Si la personne réside 10 jours alors... elle complète (sa prière)”. Ibn ‘Abbas a dit: “Le Prophète est resté dans un de ses voyages en un même lieu pendant 17 jours en raccourcissant la prière. Alors si nous résidons 17 jours, nous raccourcissons, et quand nous résidons plus, nous complétons la prière”. (al-Boukhâri). Jâbir a dit: “Le Prophète est resté à Tabouk 20 jours en raccourcissant la prière”. (Ahmad). Ibn Al-Qayim a dit: “Le Prophète est resté à Toubouk 20 jours en raccourcissant la prière, et il n’a pas dit à sa communauté de ne pas raccourcir la prière s’ils résident plus que cette durée”. Aïcha a dit: “La prière est raccourcie tant que l’on ne dépose pas ses bagages”. Ibn al-Moundhir a dit: “Les savants sont unanimes que le voyageur doit raccourcir la prière s’il ne sait pas quand il repart, même si cela doit durer 1 an”.
Prières surrogatoires pendant le voyage
Ibn ‘Omar, en voyant des gens faire des prières surrogatoires pendant le voyage, a dit: “Si je devais faire des prières surrogatoires, j’aurais déjà complété celles qui sont... obligatoires. Ô neveu, j’ai accompagné le Prophète et il n’a jamais fait plus de 2 unités en voyage jusqu’à Allah le Très-haut lui reprit son âme, de même qu’Abou Bakr, Omar ibn al-Khattâb, et Othman ibn ‘Affân ; {En effet, vous avez dans le Messager d’Allah un excellent modèle [à suivre]} (33/21)”. (al-Boukhâri). Al-Hasan a dit : “Les compagnons du Prophète faisaient des prières surérogatoires avant et après celles obligatoires en plein voyage”. Ceci voudrait dire, comme l’a dit Ibn Qoudâma, qu’il n’y a pas de mal à les faire.
Regrouper les prières dans le voyage Selon Mou’âdh : “Le jour de Tabouk, quand le soleil commençait à descendre, le Prophète a regroupé az-Zouhr et al-’Asr, pour al-Maghrib de la même façon avec al-’Icha”. (Abou Dâwoud et at-Tirmidhi qui dit bon). Mouslim a dit : “On regroupe la prière de az-Zouhr avec al-’Asr, et al-Maghrib avec al-’Icha”. L’intention de raccourcir la prière n’est pas nécessaire avant celle-ci s’il est derrière l’imam.
Autres causes de regroupement des prières Pendant le Hajj à ‘Arafât et Mouzdalifa : Selon Abou Ayyoub, le Prophète a dit lors de son pèlerinage : “Al-Maghrib et Al-’Icha se feront à Mouzdalifa”. C’est l’avis de tous les savants, car c’est la pratique du Prophète.
Jours de pluie : Il est rapporté par al-Boukhâri et Al-Athram que le Prophète a regroupé les prières d’al-Maghrib et al-’Icha par nuit de pluie. Ach-Châfi’i a dit qu’il est permis pour le résident de regrouper la prière de az-Zouhr et al-’Asr, ainsi que al-Maghrib et al-’Icha par temps de pluie en faisant le regroupement à la première heure. Mâlik a dit qu’il est permis de regrouper à la mosquée les prières de al-Maghrib et al-’Icha s’il pleut et qu’il fait très sombre et que le chemin de la mosquée est rempli de boue. Il a dit que regrouper les prières de az-Zouhr et al-Maghrib était réprouvé. Dans l’école de Ibn Hanbal, il est permis de rassembler les prières de al-Maghrib et al-’Icha seulement à l’heure d’une de ces deux prières ; ceci pour cause de neige, grêle, pluie forte... cela bien sûr pour celui. qui doit se rendre à la mosquée. Maladie : Ahmad, Al-Qâdi Houssayn, Al-Khattâbi ont permis au malade qui souffre de regrouper ses prières car cela est plus dur à supporter que la pluie. Crainte pour son argent : Ibn Taymiya a dit : “L’école la plus souple dans le rassemblement des prières est celle d’Ahmad ; il a autorisé le regroupement en cas d’empêchement comme l’a rapporté An-Nasâi. Il a dit également : cela est aussi permis pour le cuisinier, le boulanger ou autre qui craint pour son argent”. Besoin divers : Ibn ‘Abbas a dit : “Le Prophète a une fois rassemblé az-Zouhr avec al-’Asr, et al-Maghrib avec al-’Icha, à Médine sans cause de peur ni pluie”. Il lui fut demandé qu’est-ce qu’il en déduit, il dit : “Ceci pour enlever la difficulté à sa communauté”. (Mouslim) ‘Abdoullah ibn Chaqiq a dit : “Ibn ‘Abbas nous fit un jour un sermon après la prière de al-’Asr jusqu’à ce que le soleil se couche et qu’apparaissent les étoiles... les gens ont commencé à dire : “la prière, la prière”. Un homme se leva alors et dit : “La prière, la prière”! Ibn ‘Abbas dit alors: “Est-ce que tu vas m’apprendre la sounna? J’ai vu le Prophète rassembler az-Zouhr avec al-’Asr, et al-Maghrib avec al-’Icha”. J’ai alors eu un doute et je suis parti me renseigner auprès de Abou Hourayra qui me confirma ses propos”. (Mouslim)
Prière de retour d’un voyage
La préférence de faire 2 unités de prière à la mosquée quand on est de retour d’un voyage. Selon Ka’b Ibn Màlek, le Messager de Dieu, quand il rentrait d’un voyage, commençait par visiter la mosquée et y faire deux unités de prière. (al-Boukhâri, Mouslim)
La prière en bateau, train ou avion
La prière est valable dans un bateau et ce, que le bateau soit immobile dans l’eau ou en mouvement. Si le bateau est arrêté, il est stable et fixe, et on prie à bord de façon normale. On est tenu dans ce cas d’accomplir l’inclinaison et la prosternation; on doit également s’orienter vers la Qiblah et vérifier les autres conditions de la prière. Si le bateau est en mouvement et si l’on peut atteindre la côte. sans difficulté pour prier et retourner au bateau, la prière est effectuée sur la côte. Si cela s’avère impossible ou difficile, alors on prie dans le bateau. L’orant se tiendra debout dans sa prière s’il le peut, à défaut, il accomplira la prière en position assise. Au début de sa prière, il s’orientera vers la Qiblah. Si le bateau tourne, l’orant ajustera sa position et s’orientera vers la Qiblah autant que possible. Si toutefois, cet ajustement de l’orientation s’avère impossible ou très éprouvant, il continuera sa prière dans la direction qu’il a prise au tout début et n’aura pas à refaire sa prière.
Les règles sont les mêmes pour la prière dans le train ou l’avion. L’orant qui voyage dans le train entame sa prière en s’orientant vers la Qiblah. Si le train dévie ou tourne, et si l’orant en a conscience et peut ajuster son orientation, alors il se réorientera au mieux vers la Qiblah. Si toutefois cela s’avère difficile, il accomplira sa prière comme il peut, sans se réorienter pendant la prière. L’avion, il peut prier debout ou assis, sans être contraint à se réorienter vers la Qiblah pendant la prière tant que cela n’est pas facile. « Certes, Dieu veut la facilité pour vous. Et Il ne veut point la difficulté pour vous. » [Sourate 2-185].
Rassemblés par O.T
Page 14
Le vrai visage de l’islam - N°010 du 05 décembre 2013 au 05 janvier 2014
Entretien EL HADJ MOHAMADI NANA (SONACOF)
Un entrepreneur, une vision, une fin
Le vrai visage de l’Islam : Comment les Burkinabè peuvent-ils vous connaître ?
El Hadj Mohamadi Nana : Louange à Allah, Seigneur des Mondes que nous remercions énormément. Que la paix et le salut soient sur notre Prophète Mohammad (salla Allahu alayhi wa salam), sa famille, ses compagnons honorables et tous ceux qui ont suivi au mieux leur chemin jusqu’au Jour du Jugement. Nous implorons Allah qu’il nous accorde la sincérité dans la parole et l’action. Je remercie également « le vrai visage de l’Islam » pour ce qu’il fait pour l’Islam et les musulmans. Moi, c’est Nana Mohamadi, marié, père. D’un enfant, je suis le gérant d’une alimentation de la place, une entreprise familiale. Vous êtes promoteur d’un nouveau site musulman « le forum pour un islam décomplexé au Burkina Faso ». Pouvons-nous avoir plus d’informations ? Pensez-vous que les musulmans burkinabé sont complexés ?
Gloire au Seigneur le Très Haut, je vous remercie de nous donner la parole pour donner les raisons qui m’ont poussée à créer ce site. À l’origine, nous avions la ferme volonté de créer un cadre dynamique d’échanges autour de notre religion. Un cadre où les jeunes musulmans se sentiraient à leur aise pour discuter et consolider leur foi.
Échangeant avec des frères musulmans, nous sommes parvenus à la conclusion que pour toucher un maximum de jeunes musulmans burkinabé, il est opportun de passer par internet, qui est un médium moderne, qui rapproche et rassemble un nombre important d’usagers du monde entier. Aujourd’hui, vous conviendrez avec moi qu’il est beaucoup plus aisé de porter un message à la jeunesse en passant par. Les réseaux sociaux qu’à travers un communiqué radiophonique. Nos réflexions ont abouti à l’idée de créer un site internet alternatif, avec des embranchements sur les réseaux sociaux dynamiques de l’heure. Avec l’aide d’Allah, qui nous a inspirés et soutenus dans les difficultés de réalisation, nous avons créé biss-millahi-bf.org. Dès le mois de juillet de cette année, nous avons commencé à l’animer. www.Bissmillahi-bf.org est le nom que nous avons choisi pour le site parce qu’au commencement de toute chose était Allah, parce que nous ne pouvons rien faire sans passer par « Bismillah », le Nom d’Allah. Le cadre, nous l’avions désormais, mais il a fallu lui donner un nom. Ensemble, nous avons convenu qu’il s’appelle « Forum pour un Islam décomplexé au Burkina Faso ».
El Hadj Mohamadi Nana
Pourquoi ? Pour deux raisons :
- La première raison est qu’il faut que les musulmans burkinabé vivent leur foi, pleinement. Vivre pleinement sa foi, c’est consacrer sa vie à Allah, c’est respecter et suivre le Qur’ân, les hadiths. du Prophète (salla Allahu alayhi wa salam) ainsi que les enseignements de nos pieux prédécesseurs. Pour ce faire, bissmillahi-bf.org dédiera ses lignes à la diffusion d’une information islamique qui puisse guider, Incha’Allah, nos internautes dans la pratique quotidienne de leur foi.
La deuxième raison est que nous avons souhaité que nos frères et sœurs musulmans portent l’islam sur eux, en tout temps et en tout lieu, pratiquent leur religion comme il se doit et où qu’ils soient sans se soucier du regard des autres, sans se gêner de ce qu’en pense leur environnement non musulman, sans se laisser déliter par une certaine diabolisation de l’Islam orchestrée par des esprits malveillants.
Pourquoi la création d’un site ? Vous auriez dû construire une mosquée ? Pour le moment, c’est ce que nous avons, un client payant ses produits, pu, par la grâce d’Allah, réaliser. Incha’Allah, nous parviendrons un jour à en construire. Je crois intimement que c’est Allah qui est à la base de toute chose. Pour l’instant, c’est Ce qu’Il nous a inspiré, et Il inspire certainement d’autres comme moi dans d’autres réalisations. Vous aussi, Le Vrai visage de l’Islam, avez été inspiré par Allah. Que Sa Toute Magnificence nous guide et nous conforte.
Des problèmes liés à la création ? Nous glorifions Allah. Son soutien nous a été considérable. Bien au contraire, Allah a facilité au point que nous soyons étonnés de certaines avancées. Nous ne cesserons d’implorer Sa Magnanimité.
Que proposez-vous comme rubriques sur ce forum ? Bissmillahi-bf.org propose un nombre important de rubriques qui ambitionnent de revenir sur différents aspects de la foi religieuse, les fondements de l’Islam. Vous y retrouverez : les principes de l’Islam représentés par les cinq (5) piliers de l’Islam, une rubrique consacrée à Allah, une sur le Qur’ân, une autre sur le Prophète Muhammad (salla Allahu alayhi wa salam), sur les pratiques cultuelles. Bref, il y a des rubriques consacrées à tout ce qui honore cette belle religion et le musulman. Étant donné que le domaine de la science légiférée est très vaste. Nous avons essayé d’être un peu vastes, en nous basant sur le Livre d’Allah et la sunna authentique de notre noble messager, selon la compréhension de nos savants prédécesseurs, et cela avec sagesse et clairvoyance. Loin de tous types d’exagération et d’extrémisme, comme notre Seigneur nous l’a ordonné lorsqu’il dit : « Par la sagesse et la bonne exhortation, appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. » [Qur’ân 16 :125]. Nous ne prétendons pas pour autant avoir atteint la perfection, car elle fait partie des choses qu’Allah s’est réservé à Lui-même. Au contraire, ce n’est que le modeste effort des personnes faillibles. Toute chose correcte que contient ce site provient d’Allah ; toute erreur ne provient que de notre propre personne et du diable, et Allah et Son Messager en sont innocents. Qu’Allah accorde la miséricorde à toute personne qui nous indique nos erreurs par la critique objective et constructive. Toutes Ces rubriques visent à améliorer la connaissance et la pratique de notre foi religieuse. Comme Allah l’a si bien dit : « Car le rappel profite au croyant ». Qur’ân 51 :55. Dans le domaine de l’information, nous remarquons que les musulmans ne sont pas trop présents. Qu’est-ce qui peut expliquer cela ? C’est une question pertinente. Soyez-en récompensé par Allah. Dans ce domaine effectivement, les musulmans n’étaient pas très présents. Cela peut s’expliquer par le fait, semble-t-il, que le monde occidental a été le premier à embrayer le monde de la communication. Mais vous savez, rien ne sert de courir, il faut partir à point. Cette dernière décennie a vu la naissance de médiums très sérieux et appréciés qui portent la marque de l’Islam. Prenez l’exemple de la Télévision Al Jazeera. Elle bat le pion à bien d’autres télévisions planétaires qui ont vu le jour bien avant sa création. Aujourd’hui, elle fait la fierté du monde arabe et des musulmans. Au Burkina Faso, nous étions en marge des médias et subissions le Joug des médias dits laïques ou de tradition chrétienne. Mais de plus en plus, nous y venons avec plus d’ardeur. En Allah, nous plaçons toute notre confiance et espérons qu’avec le peu de moyens dont nous disposons, nous parviendrons à des résultats retentissants. Ce n’est pas la masse qui compte et le prophète Mohammad (salla Allahu alayhi wa salam) a su nous démontrer que la victoire n’était pas tributaire du nombre de combattants. Allah pourvoira pour le musulman.
Le Burkina compte trois radios et une télévision d’obédience musulmane, mais certains se plaignent d’un prosélytisme au sein de ces organes. Qu’en dites-vous? Ces chaînes de radios et télévisions, si elles sont islamiques, c’est qu’elles servent de canaux à la transmission du message du prophète (salla Allahu alayhi wa salam) et à l’anoblissement de la foi des musulmans burkinabés, et pourquoi pas à la conversion des Burkinabés non musulmans. Musulmans. À mon humble avis, elles ont leur place dans le paysage médiatique au Burkina Faso. Car soucieux de montrer aux gens que notre belle religion appelle au bon comportement et au respect aussi bien envers le musulman que le non-musulman, chose malheureusement souvent incomprise ou négligée.
Pour une avancée de la qualité de nos médias en termes de professionnalisme, qu’est-ce qui, selon vous, doit être fait ? Ce sont deux très bonnes questions. D’abord, il faut savoir que les médias, quel que soit l’esprit qui sous-tend leur fonctionnement, doivent être gérés par des professionnels. Pour que qualitativement les choses avancent au sein des structures médiatiques islamiques, il faut surtout employer des gens habilités à faire tel travail dans telle branche de métier. Mais tout cela ne peut être fait sans la consultation permanente des savants du livre.
Pour le cas de bissmillahi-bf.org, nous avons des administrateurs bien au fait de l’Islam qui encadrent nos publications et veillent à ce qu’il y ait le Moins de dérapages possibles. Mais avant, il faut la plume aiguisée d’un journaliste pour porter de manière professionnelle le message aux lecteurs. En dehors du site web, vous gérez une grande surface bien connue nommée SONACOF. Comment alliez-vous ces deux activités ?
El Hadj Mohamadi Nana, le promoteur du site www.bissmillah-bf.org : En vérité, mon travail au quotidien pour l’alimentation est très submergeant, mais grâce à Allah, je sais me ménager et aménager mon temps pour m’occuper le plus possible du site et de ses relents sur les réseaux sociaux. Dans ces deux entreprises, il y a beaucoup de sollicitations. À la boutique, les clients m’interpellent pour telle ou telle autre sollicitation, pendant que sur le site, les visiteurs, incessamment, demandent des conseils ou attendent de nouvelles publications. Désormais, je suis obligé, et il me plaît, de gérer ainsi mon quotidien.
Votre rapport à l’Islam ? Masha’Allah. L’islam, en fait, est un attribut. Celui qui le possède est musulman, de quelque race. communauté, pays ou clan qu’il vienne. Je suis une créature d’Allah et je lui suis soumis. C’est ainsi que je définirai mon rapport à l’Islam. Selon le Qur’ân, il s’est trouvé de tous temps et parmi tous les peuples des hommes bons et vertueux qui possédaient cet attribut. Ils étaient et sont de bons Musulmans.
Ceci nous amène tout naturellement à poser cette question : que signifie le mot “islam” ? Qu’est-ce qu’un Musulman ? Islam est un mot arabe qui signifie soumission, obéissance. En tant que religion, l’islam prêche la soumission et l’obéissance totale à Allah. C’est pourquoi on l’appelle l’islam.
Que représente le Qur’ân pour vous ? Gloire à Allah le Sublime. Le Saint Qur’ân est la lettre ou le dernier message d’Allah à l’Humanité toute entière afin qu’elle y puise son code de vie en vue de réaliser son bonheur terrestre et céleste. Le Qur’ân est donc la miséricorde d’Allah à l’intention de tous les êtres depuis l’avènement du Prophète Muhammad, prière et salut d’Allah sur lui, jusqu’à la fin du monde. Il est un guide pour ceux qui cherchent la bonne voie, une lumière pour ceux qui marchent vers Allah. Quiconque s’accroche donc au Saint Qur’ân ne sera jamais égaré ni malheureux. Il n’aura rien à craindre et ne sera point affligé ici-bas et dans la vie future. Son apprentissage, sa récitation, son enseignement ont beaucoup de mérite. Sa récitation est la meilleure chose que notre langue puisse prononcer. Il est obligatoire, très important et même capital pour tout musulman d’apprendre le Saint Qur’ân ainsi qu’à ses enfants. Car il est la base essentielle de la foi musulmane. Qu’Allah facilite.
D’aucuns disent que l’Islam c’est la violence. Qu’en dites-vous ? Je me sens musulman à chaque instant et incha’Allah je le demeurerai au jour de la résurrection. Mais pas un seul jour je ne me suis senti violent ou n’ai eu envie d’exprimer de la violence, car nulle part Allah et son prophète ne l’ont exigé en règle pour bâtir l’Islam. Je ramène tous ceux qui le pensent et ceux qui le disent à la définition même du terme. Islam. Nous sommes fondamentalement la religion de la paix. Qu’Allah nous protège. Votre dernier mot ? Avant tout, je remercierai Allah, le Très-Haut, pour avoir permis cette rencontre entre « Le vrai visage de l’Islam » et « biss-millahi-bf.org ». Je vous remercie pour l’occasion que vous m’avez offerte de rendre grâce à Allah, le Tout Miséricordieux.
Je remercie beaucoup mes parents qui ont su, par la grâce d’Allah, m’éduquer sur la voie de l’Islam. Je remercie également nos docteurs et houstaz qui ne cessent de nous apprendre et nous éclairer sur cette belle religion.
Je m’en vais souhaiter longue vie à vous et votre journal tout en espérant une collaboration fructueuse entre nos deux structures. Qu’Allah fasse de nous de bons musulmans, en raffermissant notre Foi, nous maintenant ainsi dans la Voie Droite.
Enfin, Allah sait mieux et que les éloges et la paix d’Allah soient sur notre Prophète Muhammad, sur sa famille, ses compagnons. Gloire au Seigneur, le Seigneur de la Puissance. Il est au-dessus de ce. Qu'ils décrivent ! Et paix sur les Messagers, et louange à Allah, Seigneur de l'univers !
Vue de face de la SONACOF sur l’avenue allant vers la gare de l’Est.
Une vue intérieure de SONACOF.
Page 16
Le vrai visage de l’islam - N°010 du 05 décembre 2013 au 05 janvier 2014.
Fait partie de Le vrai visage de l'islam #10