Issue
La Preuve #18
- Titre
- La Preuve #18
- Editeur
- La Preuve
- Date
- avril 2009
- numéro
- 18
- nombre de pages
- 16
- Sujet
- Enseignement confessionnel islamique
- Modernité
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Civilisation occidentale
- Hadith
- Sunnah
- Fiqh
- Benoît XVI
- Langue
- Français
- Source
- Louis Audet Gosselin
- Contributeur
- Louis Audet Gosselin
- Identifiant
- iwac-issue-0000025
- contenu
-
Editorial Inculpation de Omar El Bechir La justice ou la paix ?
La CPI a finalement inculpé Omar El Bechir de crime de guerre et de crime contre l’humanité et, dans ce sens, lancé un mandat d'arrêt international contre lui. C'est un fait inédit d'autant plus que c'est la première fois qu'un chef d'État d'un pays souverain (en activité) est inculpé. C'est faire preuve d'audace et de culot que de poser un tel acte de défiance à l'encontre d'un personnage aussi important de la scène internationale.
Mais, depuis que cette décision a été prise, le président soudanais multiplie les voyages chez ses alliés comme pour, lui aussi, défier la CPI et ses suppôts. Et dans ce jeu de défiance, c'est le conflit au Darfour qui s'enlise avec son lot de souffrance, et c’est le monde qui se trouve profondément divisé entre les partisans de la paix et ceux de la justice.
Au lendemain de l'inculpation du général-président, ce dernier a en effet expulsé une dizaine d'ONG humanitaires du Soudan. Et pour qui connaît l'œuvre de Ces humanitaires dans le conflit au Darfour, c'est simplement une catastrophe. Que vont devenir ces milliers de réfugiés qui ont besoin, chaque jour, de soins et de nourriture ? Ce qui est sûr, cette réaction qui était prévisible était redoutée par l’Union africaine et d'autres pays asiatiques qui ont par ailleurs bataillé dur pour que Béchir accepte le déploiement de la force hybride UA-ONU. Fallait-il faire le choix de la justice au détriment de la paix et de la vie humaine ? Le choix est vite fait même s'il n'est pas admissible de se couvrir derrière ce dilemme inconfortable pour commettre des forfaits. Car Béchir n'est pas blanc, mais il faut sauver à tout prix la paix et la stabilité. Cette décision juridiste est d'autant plus difficile à soutenir que l’on dénombre chaque jour des violations des droits de l'homme dans le monde, perpétrées de surcroît par les chantres mêmes de cette justice internationale. Il ne peut pas y avoir une justice à double vitesse qui fasse l'unanimité. Si on fait le choix de la Justice à tout prix, il faut commencer par inculper ceux qui déciment la population palestinienne, ceux qui ont meurtri à jamais les Irakiens, ceux qui affament les populations des pays pauvres... Ce sont aussi des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et même des génocides qui ne demandent qu'à être sanctionnés.
L'inculpation de Omar El Bechir, qui ressemble fort à une action d'éclat d'une institution en mal de publicité, a au moins réussi à diviser la communauté internationale et à discréditer en partie la justice internationale. Cette dernière n'est porteuse que quand elle s'effectue dans des conditions d'équité et de transparence et lorsqu'elle est entourée de toute la légitimité nécessaire. Si la CPI ne relève pas ce défi, elle sera perçue comme une institution incapable ; et ce sera la porte ouverte aux atteintes aux droits de l'homme.
En attendant, l'inculpé multiplie les actes de défiance et enregistre chaque jour des soutiens qui ne font que fragiliser la Cour. En somme, il ne s'agit ni... d'apporter aveuglément son soutien à Omar El Bechir ni de l'accuser systématiquement, mais dans le cas présent, il faut que la règle de droit s'applique en intelligence avec le contexte, les enjeux dans la région et le souci de protéger la vie humaine. C'est d'ailleurs la finalité de la justice. Elle n'est plus crédible quand elle est utilisée comme un instrument d'influence de certaines puissances.
■ La Rédaction
La Preuve n° 18 Avril 2009
Preuve évidente de la Résurrection
■ La croyance en un Jour dernier est une partie intégrante de la loi musulmane. Plusieurs dénominations y sont consacrées : Yaum al-Qiyamah (jour de la résurrection), Yawm al-Fasl (jour de la décision), Yawm al-Akhirah (le jour dernier). Tous ces termes renvoient à la même réalité avec plus ou moins des accentuations sur tel ou tel aspect. L'accent est souvent mis sur la terreur de la fin du monde : "Ô hommes ! Craignez votre Seigneur. Le séisme qui précédera l'Heure est une chose terrible. Le jour où vous le verrez, toute nourrice... oubliera ce qu’elle allaitait, et toute femelle enceinte avortera de ce qu'elle portait. Et tu verras les gens ivres, alors qu’ils ne le sont pas. Mais le châtiment d'Allah est dur.” S22V1-2
L'accent est aussi mis sur le jugement où Dieu décrit l'attitude des gens qui seront sauvés et ceux qui seront damnés : " Non ! .. je le jure par le jour de la Résurrection !" S75V1 .. "Ce jour-là, il y aura des visages resplendissants qui regarderont leur Seigneur, et il y aura ce jour-là, des visages assombris qui s'attendent à subir une catastrophe" S75V22-25
Enfin, Dieu parle de la Résurrection en évoquant la répartition des gens de l'enfer et ceux du paradis (S36V9).
Preuve
Récépissé de déclaration N°1862//CA-GI/OUA-BF du 27 juillet 2007
ISSN 0796-8426
Tel. 50 17 94 20
Cell 70 75 54 85
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Directeur de Publication Mikailou Kéré
Secrétaire de rédaction Siaka GNESSI
Responsable commercial Moussa BOUGMA
Mise en page et impression A l'Imprimerie Burkinabé 50 39 93 10
Nombre de tirage On reconnaîtra les gens de l'enfer par les chaînes qu’ils portent et on reconnaîtra aussi distinctement ceux qui seront dans le Paradis. Le jugement concerne d'ailleurs ces derniers puisque les premiers arrivent déjà coupables. Qu'Allah nous en préserve !
La croyance au Jour du Jugement Dernier est un point d'ancrage de l'ensemble des messages divins. Tous les prophètes ont parlé à leurs peuples de ce Jour, en le décrivant avec plus ou moins de détails. Rassûl (saw) en a beaucoup parlé à ses compagnons. Ces derniers ont témoigné que le jour où le prophète (saw) leur parlait du Paradis ou de l'Enfer (deux composantes essentielles du Jour Dernier), c'est comme s'ils vivaient la réalité de ces "deux mondes".
Il faut toutefois noter que le Coran a adopté une démarche pédagogique pour convaincre les bédouins et par ricochet les infidèles de la réalité du Jour Dernier. Ils se demandaient comment Allah pourra-t-il redonner vie aux ossements une fois pourris et mélangés au sol ? "Ils disent : Quoi ! Serons-nous... ramenés à notre vie première quand nous serons ossements pourris ?" S 79 V10-Il ou cet autre verset : "Et ils disent : quand nous serons ossements et poussière, serons-nous ressuscités en une nouvelle création ?" S17V49 Donc, c'est dire que les gens ou les infidèles ont du mal à croire qu'après cette vie, Allah est capable de nous ressusciter. Pour nous en convaincre, Allah nous fait savoir que notre première création a été plus difficile que le fait de nous ressusciter. En effet, si l'on fait attention au niveau même de la fabrication des choses de ce monde, tel le vélo, la moto, les engins à quatre roues, les produits pharmaceutiques... on se rend compte que le plus difficile, c'est de trouver le premier modèle. Une fois qu'on a la maquette d'un produit, il est très facile d'en faire autant. C'est la raison pour laquelle d'ailleurs, les grandes firmes conservent jalousement leur brevet. Allah nous dit ceci, en guise de réponse à ceux qui doutent de la réalité ou de la possibilité de nous ressusciter : "Dis : Soyez pierre ou fer, ou toute autre créature que vous puissiez concevoir. Ils diront alors : "Qui donc nous fera revenir ?" Dis : "Celui qui vous a créés la première fois". Ils secoueront leurs têtes vers toi et diront : "Quand cela ?" Dis : "Il se peut que ce soit proche."
Mais quand aura lieu la Résurrection ? À ce sujet, il faut noter que le Jour exact de la fin du monde n'est pas connu. Et ce n'est pas le seul élément sur lequel Allah a mis un voile ; sur l'Esprit, sur la date et le lieu de mort de chacun d'entre nous, Allah de par sa sagesse ne nous a pas indiqué certains moments précis. Cependant, au sujet de l'Heure, le prophète à travers ses enseignements, nous a parlé des signes lointains et des signes immédiats. Entre autres, Dieu fera sortir de la terre une bête, sans beaucoup de précision. D'autres signes sont également rapportés dans les hadiths authentiques du prophète et que le Coran n'a pas évoqués. Ce sont : la disparition du savoir et la généralisation de l'ignorance ; la consommation de l'alcool ; la multiplication des cas d'adultère ; la diminution du nombre des hommes et l'augmentation de celui des femmes ; la rareté de la confiance ; le déséquilibre des normes sociales : le moins méritant est élevé et le plus méritant est abaissé ; l'apparition de Massihi Dajal (le faux messie) ; la descente du prophète Issa (Jésus fils de Marie) en soutien au message du Dernier prophète Muhammad et pour tuer le Massihi Dajal.
Il est très difficile, voire impossible de cerner la réalité de la fin du monde. Nous devons en tant que croyants, nous contenter des enseignements du Coran et de la Sunna en la matière, et fuir les problématiques stériles. Le jour du Jugement Dernier sera une réalité comme l'est cette vie.
La Preuve n° 18 Avril 2009
Religion de vérité
Comment acquérir la concentration dans la prière?
Par Cheick Albayan
La prière est le culte musulman le plus constant que chaque croyant doit accomplir au moins cinq fois par jour. Pour être valable, elle requiert une concentration absolue et une attention soutenue du croyant car dans la prière il est en communication directe avec son seigneur, l'inégalable. Être sur un nuage... et pourtant juste sur un tapis : c'est ce qu'on aimerait tous vivre au moins 5 fois par jour, n'est-ce pas ? Et c'est justement lorsque tu te dis : "Cette fois-ci, je vais être bien concentré(e)", que te voilà bien évadé(e) dans tes pensées !... ce n'est pas facile d'acquérir et de sentir le sens profond de la prière. Alors, chacun doit faire de l'acquisition de la concentration dans la prière son combat permanent.
Pour ce faire, nous allons vivre avec toi cher lecteur une séance de prière, et voyons à chaque étape, ce dont tu dois te souvenir pour être concentré dans ta prière.
Takbirat ihram "Allahou Akbar" Voilà que tu déplies ton tapis. Tu es peut-être dans ta chambre, dans un grand salon, dans une mosquée ou encore au milieu d'un vacarme... Mais peu importe ton environnement, car tu vas l'oublier, tu vas l'effacer de ta conscience. Comment ? Il est vrai que Le plus simple serait de fermer les yeux, mais même si cela n'invalide pas ta prière, c'est déconseillé. La meilleure façon, si tu y parviens, est de fixer un point sur ton tapis et de ne plus le lâcher, au point de t’y noyer. Tu lèves les mains à la tête : "Allahou Akbar". Vas-y lentement... très lentement ! Prends le temps de réaliser ce que tu fais. Réalises-tu ce que tu dis ? "ALLAH EST Le plus grand". Plus grand que toi, que ta famille, ton environnement. Plus grand que les plus grands des tyrans, les plus célèbres personnages... plus grand que tous ceux qui te veulent du mal. Il est aussi plus grand que la terre, puisque c'est Lui qui l’a créée !!! Plus grand que les cieux et ce qu'ils peuvent couvrir, plus grand que la terre et ce qu'elle peut contenir. Il est donc plus Grand que les problèmes qui peuvent submerger ton esprit. Alors en disant cela, tu es en train de dire qu'Il a plus d'importance que tout ce qu'il y a dans ce monde, que tout ce qui pourrait te traverser l'esprit... En levant les mains. et en disant "Allahou Akbar", tu es en train d'ouvrir les portes d'un monde où tu seras seul avec ALLAH. Et puis tu entres dans ce monde, tu fermes les portes derrière toi, pour ne plus rien laisser passer... seulement toi et ALLAH.
La Fatiha... cf des versets. La Fatiha, cette sourate que l'on connaît si bien, mais que l'on comprend pourtant si peu. Je ne t'en dirai pas plus sur son contenu : à toi, pendant toutes tes prières, de la méditer. Ne t'es-tu jamais demandé pourquoi la récite-t-on à chaque Rak'a ? Pourquoi est-elle un pilier de la prière ? Pourquoi nos lèvres et nos langues la récitent au moins 17 fois par jour ? Une autre sourate aurait très bien pu nous être demandée.
Le but de ta vie : découvrir, peu à peu, tous les jours, un peu plus, les profondeurs de cette sourate, et le mystère qu'elle cache... ou qu’elle révèle ! Et puis rappelle-toi que ce sont les paroles d'Allah qui sortent de ta bouche ! Mais au fait, pourquoi donc récites-tu des paroles d'Allah, devant Allah ? À toi de répondre à... cette question, à toi de réfléchir sur ce symbole. Peut-être est-ce pour dire "regarde ! Je T'aime tellement, que je ne me lasse jamais de lire les lettres, je les ai même apprises par cœur ! Et voilà, je les récite devant Toi, de la plus belle des façons, pour Te montrer combien Tes paroles me sont précieuses. Et, également, pour que Tu sois fier de moi !" Dans tous les cas, applique-Toi bien. Ta langue mérite-t-elle de prononcer de si belles et divines paroles ?
La Preuve n° 18 Avril 2009 Religion de vérité
Ta langue est-elle si pure ? ... La moindre des choses est donc d'en prendre bien soin, et gare à toi de les écorcher ! Quelle honte devant Lui ! Et puis tu récites un verset, deux, ou plus, une longue sourate pour faire bonne impression !!! Sache que chaque lettre est une hassana, et chaque hassana en vaut dix, et qu'Allah est le Miséricordieux. Plus tu prends du plaisir, plus Il est satisfait. Plus tu L'aimes, plus Il t'aime ! Plus tu te rapproches de Lui, plus Il vient vers toi ! Surtout, prends Le temps de peser chacun des mots qui sortent de ta bouche. Qui sait ? Peut-être que ce que tu dis te concerne directement ? Les paroles d’Allah sont comme un océan, plus tu sais nager, plus tu pénètres profondément. Alors médite pendant ta récitation, cherche la signification, réfléchis sur ce qu'Il veut te montrer, et si tu n'y arrives pas, que tu ne trouves pas, alors persiste encore et encore. C'est en tombant qu'on apprend à faire du vélo.
Roukou'-Soujoud
Parfois tes récitations sont si longues et tes prosternations si courtes ! Pourquoi donc ? Ne sais-tu pas qu'alors que ton corps est incliné, tes péchés tombent de tes mains, de ton visage, de tes jambes. Incline-toi, et laisse-les tomber ! Débarrasse-toi de tes erreurs, de ces péchés qui te hantent ! Profites-en !... Tu les vois presque se matérialiser et tomber autour de toi ! Tu as tellement envie de t'en débarrasser que tu ne veux plus te relever ! Mais ne t'inquiète pas, ce qui t'attend dans la suite de cette prière est encore mieux ! Lorsque tes jambes touchent le sol, que tes mains s'aplatissent à terre, et que ton front est au plus près d’Allah : demande ! Demande tout ce que tu veux, tout ce que tu espères, tout ce dont tu rêves ! ALLAH est là, tu es là, face à ALLAH. Il t'écoute, tu n'as plus qu'à parler. Il veut t'offrir, tu n'as plus qu'à demander ! Il le dit même : "Je ne me lasserai de répondre à mon serviteur, tant qu'il ne se lassera pas de Me demander." Il aime que tu Lui demandes, alors vas-y ! Demande pour ta mère, pour ton père, pour tes frères et sœurs. Demande pour celui ou celle qui est à ta droite en prière d'assemblée "Jama'a", et pour celui ou celle à ta gauche, et pour tous les musulmans ! Demande pour nos morts qui ont fini le chemin d'ici-bas, comme tu aimerais que l'on demande pour toi lorsque tu auras fini, à ton tour, cette partie du chemin. Demande pour nos frères et sœurs en Palestine, demande pour nos orphelins et démunis désormais en Indonésie. Mais demande... demande... toujours demande... Tu ne voudrais quand même pas avoir l'air d'un pur "consommateur" devant Allah ? Alors ouvre ton cœur, et rappelle-toi Ses qualités, Sa grandeur, Ses bienfaits sur toi, Sa création... et remercie-Le. Glorifie-Le, montre-Lui combien tu L'aimes et combien tu veux te rapprocher de Lui ! Remercie-Le simplement de pouvoir mettre ton front à terre et d'avoir cette sensation. Combien de personnes assises pleurent leur incapacité à ne pouvoir poser leur front à terre... pour Lui... Près de Lui.
Le plus beau des conseils de notre Prophète Mohamed (SAW) sur cette prière est celui-là : "Prie la prière d'adieu." Oui, imagine lorsque tu dis "ALLAHOU AKBAR" en entamant la prière, que ce sera la dernière. Lors de ton dernier soujoud, que celui-ci est vraiment le dernier des soujoud, le dernier de cette vie. Réalises-tu ? Le dernier ?! Attention ! Avant de te relever de ton soujoud, qu'aimerais-tu Lui dire de plus ? Qu'aimerais-tu Lui demander de plus ? Que tu L'aimes ? Que tu veux être interdit de l’enfer ? Que tu veux être près de Lui ? Qu’Il te pardonne ?!... Qu'Il te protège du châtiment de la tombe ?... Et pour ta mère ? Qu'aimerais-tu demander pour elle, avant de partir, avant que ton âme soit posée, que la plume ne soit posée, que les Anges ferment ton livre ? Qu'aimerais-tu ajouter de plus ? Voilà que tu le relèves, doucement, lentement... Imagines qu'à ton salut, tu ne seras plus là. Est-ce un adieu ? L'adieu de quoi ? De tes biens ? De la famille, du matériel ? C'est à ce moment-là que tu te rends compte que c'est bien l'adieu de cette période qu'Allah t'a laissée pour t'approvisionner pour la vie future. T'es-tu bien approvisionné(e) ? Qui sait à quelle destination correspond ce billet que tes provisions t'ont permis de prendre ? Et puis là, "Assalammou a'Iaikoum wa rahmatou Allah” : à ta droite, puis à ta gauche. Et tu descends de ce gros nuage où tu étais, coupé de ce monde, dans ta chambre, ton salon, dans la mosquée ou en plein vacarme. Peu importe l’environnement, tu n'y as même pas fait attention, tellement tu avais peur que ce... lut la dernière. C'est pourquoi Mohamed (SAW) nous a conseillé de se faire le rappel de la mort pendant notre prière. Voilà, tu as fini. Tu es peut-être toujours là ! Mais qui sait si tu atteindras le prochain rendez-vous ? Ainsi, cher lecteur, une prière bien faite avec toute l'attention et la concentration nécessaire laisse toujours sur toi des traces et te procure une paix au cœur, une sensation spirituelle mais aussi physique qu'on ne saurait expliquer à autrui et que nul autre acte d'adoration ne saurait procurer. Pour bénéficier de cela, évite alors les prières lapidaires, mécaniques, machinales et négligées.
La Preuve n° 18 Avril 2009
Plume du mois
Les hommes à l'épreuve du changement climatique
S'il y a un phénomène qui ne finit pas d'étonner plus d'un, c'est bien l'inconstance et l'inégalité du temps qu'il fait sur la terre du Burkina. Finie l'époque où seuls les enfants étaient surpris du moindre changement d'un temps en faveur de la transition d'une saison à l'autre. Aujourd'hui, même les aînés qui ont l'expérience des vacations climatiques à chaque début et fin d'une saison et qui ont fini par connaître chaque temps avec ses caractéristiques, sont déroulés. Personne ne peut encore prévoir le temps. Depuis les mois de septembre - octobre, censés être les débuts des périodes froides, l'on assiste à ce qui convient d'être appelé le dérèglement des saisons. La chaleur et le froid surviennent brusquement et disparaissent aussitôt sans aucune forme de signe de transition. Deux jours successifs peuvent connaître l'un un froid sibérien et l'autre des canicules de type du Sahara. Par ailleurs, les catastrophes sont légion avec leurs lots de dégâts humains et matériels. Ainsi, si ce ne sont pas les ouragans qui dévastent les contrées entières, ce sont les inondations ou les tsunamis qui engloutissent des villes et leurs habitants. Les sécheresses, les feux de brousse déciment un peu partout sur la planète. L'homme n'est plus en sécurité nulle part sur la terre. Si cette menace devait se poursuivre, il y a lieu de s'interroger et de s'inquiéter du devenir des êtres humains. Les causes de ce dérèglement climatique proviennent, selon les spécialistes du domaine, du réchauffement de la terre, lui-même étant causé par les actions de l'homme. La pression de l'homme sur la nature à travers le mode actuel de production et de consommation est telle que la protection de notre cadre de vie est devenue le dernier souci des hommes, surtout les grandes puissances qui sont d'ailleurs les grands pollueurs. Durant longtemps, les pays pollueurs de la planète ont refusé de signer le protocole de Kyoto pour la protection de l'environnement. Nous assistons là, à la négation du cadre de vie offert par Dieu, avec tout le risque de rendre la planète invivable pour les êtres vivants. La protection de l'environnement est avant tout un devoir pour chacun, au nom du lien de survie entre les vivants et leur biotope. L'on se rappelle que pendant les grandes batailles, le prophète donnait l'ordre de ne pas s'attaquer aux enfants, aux femmes, ni Même aux arbres inutilement. Ce comportement enseigné par le prophète témoigne de toute l'importance à accorder à l'environnement. L'harmonie entre l'homme et son cadre de vie devient plus qu'un simple besoin secondaire de rendre son cadre d'habitation agréable. C'est plutôt le respect du droit d'existence de la créature de Dieu.
Aujourd'hui, notre environnement devrait être la véritable manifestation de la puissance de Dieu à travers la perfection du fonctionnement dont font preuve les constituants de la terre et des cieux. Le cadre de vie de l'homme est malheureusement devenu la cible d'agression des hommes. Tout compte fait, la nature semble vouloir servir à ses occupants ce que ces derniers la font produire. Tous les peuples méritent leur cadre de vie pourrait-on être tenté de dire. Le hic est que la planète est un bien commun dont la destruction se répercutera sur tous les êtres vivants sans distinction aucune. C'est en cela que les changements déroutants du temps que nous vivons sont une grande leçon pour... Chacun, dans son rapport avec son cadre de vie.
■ La Preuve n° 18 Avril 2009
Nos lecteurs nous écrivent
Faut-il avoir peur de la mort ?
Je lis avec beaucoup d'intérêt votre journal. La ligne éditoriale est très bien choisie et j'apprécie aussi le contenu des articles. Du courage. J'ai un article à vous proposer sur la mort. De temps en temps, je vous enverrai des articles en guise de contribution à l'animation du canard.
J'étais avec mon collègue ce lundi midi au service. Il est rentré pour déjeuner et se reposer un peu. Après son déjeuner, il s'étala sur son lit pour une poignée de minutes avant de retourner au service à 15h. Il n'y retournera plus ; la mort l'attendait chez lui. À 16h de ce jour, au lieu d'être assis dans son bureau climatisé, il est couché dans une tombe enveloppé de son linceul. Incroyable mais vrai, disaient mes autres collègues. La mort nous attend partout, surtout là et au moment où nous ne l'attendons pas. Nous avons peur de la mort pourtant elle dort avec nous et se réveille avec nous. L'on se demande si vraiment il est nécessaire d’avoir peur de la mort. Ne faut-il pas intégrer la mort dans notre quotidien ? Loin de toute analyse philosophique de la question de la mort, il s'agit de voir ce qu'il en est dans la vie de tous les jours. Puisque la mort est une évidence, comment devons-nous l’appréhender ? La question est même beaucoup plus profonde : comment devons-nous accepter la mort comme compagnon invisible sans pour autant avoir peur d’elle ? S'il est vrai qu'il est douloureux de perdre une personne chère, il n'est pas moins vrai qu'il est plus douloureux de perdre un proche qui n'est pas soumis à son Créateur. Puisque l’essence de l'Homme est adoration de Dieu, aller à la rencontre de Dieu sans la moindre adoration de ce Tout-Puissant est ce qu'il y a de plus malchanceux. La mort étant avec nous où que nous sommes, est-il utile d'avoir encore peur d'elle ? C'est une visite obligatoire pour toute âme vivante. "Toute âme goûtera à la mort...". C'est un visiteur inattendu qu'on... ne peut pas refuser. C'est pourquoi il n'est pas utile d'avoir simplement peur de la mort. C'est comme une femme enceinte qui ne veut pas accoucher. C'est une volonté insensée car il en sera ainsi advienne que pourra. Si nous ne pouvons pas humainement nous empêcher d'avoir peur de la mort (même si c'est une peur inutile), ayons au moins une raison d'avoir peur de la mort : la peur d'aller à la rencontre de Dieu en mauvaise posture. Ce qui implique une préparation pour ce rendez-vous unique de taille. Cette préparation n'est rien d'autre que la multiplication des bonnes œuvres et l'adoration constante de Dieu. "Que chaque âme songe à ce qu'elle a préparé pour demain." Quand nous penserons donc à la mort, pensons parallèlement à la qualité et à la validité de nos bonnes actions ainsi qu'au degré de notre attachement à Dieu. Il faut donc apprendre à vaincre la mort en préparant notre rencontre avec Dieu à travers notre engagement dans son sentier avec notre personne et nos biens. D'où toute la pertinence de Cet hadith qui dit ceci : "Cherchez ce bas monde comme si vous n'alliez jamais mourir et cherchez l'au-delà comme si vous alliez mourir à l'instant même."
Issaka Ouedraogo, Ouagadougou
Sagesse du mois
Un vieil homme musulman vivait dans une ferme dans les montagnes de "Easter Kentucky" avec son petit-fils. Chaque matin, le grand-père se réveillait tôt pour lire son Coran. Le petit-fils voulait être comme son grand-père, et essaya de l'imiter dans tous ses gestes. Un jour, son petit-fils lui demanda : "Grand-père! J'ai essayé de lire le Coran comme toi, mais je n'arrive pas à comprendre le sens des versets, et lorsque je comprends parfois, j'oublie aussitôt que je ferme le livre. Qu'est-ce qu'on retire de bien lorsque nous lisons le Coran?" Le grand-père silencieusement s'arrêta de mettre du charbon dans la corbeille et dit : "Prends cette corbeille jusqu'à la rivière et ramène-la moi remplie d'eau." Le garçon fit comme son grand-père lui demanda, mais la corbeille se vidait d'eau avant qu'il ne revienne à la maison. maison. Le grand-père rit et dit : "Tu devrais être plus rapide la prochaine fois", et il renvoya son petit-fils avec la corbeille pour essayer une deuxième fois. Cette fois-ci, le jeune garçon courut, mais la corbeille se vida encore avant de retourner à la maison. Essoufflé, il dit à son grand-père qu'il était impossible de ramener de l'eau dans une corbeille, et qu'il allait prendre un seau à sa place. Le grand-papa lui dit : "Je ne veux pas de l'eau dans un seau, mais dans une corbeille, c'est juste pour essayer encore", et il partit retenter sa chance. Le jeune garçon plongea encore la corbeille dans la rivière, courut, mais quand il arriva à la maison, la corbeille était encore vide. Essoufflé, il dit à son grand-père : "T'as vu grand-père, c'est inutile !" Le vieil homme regarda son petit-fils et lui dit : "Regarde la corbeille". Le jeune garçon regarda la corbeille et pour la première fois réalisa qu'elle était différente. Elle avait été transformée d'une corbeille sale à une corbeille propre. "Mon fils, C’est la même chose quand tu lis le Coran. Il se peut que tu ne comprennes pas ou que tu ne te rappelles pas de tout, mais quand tu lis le Coran, c'est ton âme qui change.
■ La Preuve n° 18 Avril 2009
Flash Back
Le grand foyer coranique de Nagraogo
Par Idhm SOW
Notre série de présentation des foyers coraniques anciens dans les espaces du Burkina nous amène à Nagraogo, une localité située à une cinquantaine de kilomètres de Kaya dans la province du Sanmatenga, département de Barsalogho. Nagraogo a abrité un des grands foyers coraniques dont l'implantation remonte aux années 1920. Ce fut Saidou SAWADOGO dit Nagraog More, originaire de Soama, un quartier de Forgui situé à 25 km de Kaya sur l'axe Kaya-Boulsa, qui en est le fondateur.
Genèse de la fondation du foyer
La grand-mère maternelle du cheikh Saidou SAWADOGO est une princesse de Boussouma. Cette dernière fut donnée en mariage à Forgui. Cette union donna naissance à Ousmane SAWADOGO, père du cheikh, descendant du côté maternel de la famille. Royale. Saidou après ses études ouvrit un foyer à Soama (Forgui) dans son village natal. Quand le foyer s’est élargi, le Dima de Boussouma Naaba Koutou (père de l'ancien premier ministre Kadré Désiré OUEDRAOGO) l'autorisa à aller s'installer plus loin à l'intérieur du territoire sous son commandement afin d'avoir plus d'espace vital pour mieux cultiver et assurer la formation de ses étudiants. Voici comment le Cheikh s'est retiré à Nagraogo.
Nagraogo, un grand foyer coranique. C'était le plus grand foyer de toute la région. C’était un point de convergence de talibés venus de divers horizons tels le Yatenga, le Namentenga, le Zoundwéogo, le Kadiogo, le Seno, la Sissili et le Mali, la Côte d'Ivoire, le Niger et le Ghana. À Nagraogo, on y apprenait principalement le coran, les hadiths, le tafsir... Le foyer réunissait en moyenne 600 étudiants par an depuis sa fondation jusqu'en 1957, date du retour du Cheikh dans son village natal à Soama (Forgui). Au moins une quarantaine de princes de Boussouma y ont été. Formés du fait de ses liens avec la famille royale. L'enseignement était dispensé comme dans tous les foyers coraniques. Il y avait à côté du grand maître d'anciens étudiants, qui pour rechercher ses bénédictions restaient pendant des années pour l'aider dans sa tâche. Ainsi, chaque étudiant relevait d'un maître parmi ces derniers. Le Cheikh lui-même s'occupait de ceux parmi les anciens étudiants qui continuaient d'approfondir leurs connaissances soit en tafsir, en hadith, en fiqh... La méthode consistait pour chaque élève à écrire la partie du Coran qu'il apprenait sur son ardoise en bois à partir d'un Coran (généralement détachable pour ne pas laisser tout le Coran à la portée des jeunes étudiants). À tour de rôle, chaque talibé passe devant son maître qui lui fait répéter à sa suite ce qui est écrit sur l’ardoise. Tous les élèves se retrouvaient autour du grand feu la nuit. Chacun lisait et répétait jusqu'au prochain passage devant le maître pour être autorisé à écrire une autre partie ou à reprendre la. révision lorsque la lecture est jugée insuffisante. Le foyer constituait un véritable cadre de socialisation. Le cheikh donnait en mariage des filles qu'on lui confiait à certains de ses étudiants qui restaient lui offrir leur service. Ce qui faisait du foyer une vraie famille, un espace de communion et de ferveur religieuse.
On estime à plus d'une quarantaine les foyers coraniques créés par des élèves qui ont été formés par le cheikh de Nagraogo, dans la région et ailleurs. D'éminentes personnalités de la communauté musulmane sont allées s'abreuver à la source du savoir auprès du grand maître de Nagraogo. Entre autres, on a El hadj Abdoul Salam TIEMTORE, ancien grand imam de Ouagadougou et El Hadj Sidiq OUEDRAOGO, grand prédicateur de la communauté musulmane.
En 1957, suite à la mort de son oncle, le Cheikh revint à Soama. Il se fit alors relayé par son fils aîné Mahamadi SAWADOGO dans l'animation du foyer de Nagraogo.
La figure du grand maître Son vrai nom comme indiqué plus haut est Saidou SAWADOGO. Il est connu sous le nom de Nagraog More. C'est un homme qui a aimé et recherché la science religieuse. Ses premiers pas dans l'apprentissage du Coran se sont faits à Saab Loéssé à quelque 15 km de Kaya chez un maître coranique du nom de El Hadj Saib Sana ; puis il poursuit ses études à Tambi Zinsé, un village situé à quelque 20 km de Korsimoro. Après le Coran, le jeune Saidou commença à étudier un certain nombre de livres sur les connaissances de base de l'islam.
Son aventure d'homme assoiffé de science va le conduire à Bisga dans la province actuelle de l'Oubritenga à une vingtaine de km de Ziniaré. Il passe 2 à 3 ans dans ce village où il étudia un ouvrage de référence qu'on appelle Ibn Mahib. Son prochain point de chute fut Sagb-tenga comme il fallait s’y attendre, ce foyer étant à l'époque une référence dans tout le pays moagha et avec une notoriété internationale. C'était à l'époque de l’imam Souleymane. Il passa 5 ans auprès de ce dernier avant de se retrouver au Mali. Son départ pour le Mali a été favorisé. par un concours de circonstances. Son maître, imam Souleymane lui-même fut un ancien étudiant dans la localité de Sofara au Mali. À la fin de ses études, il s'était marié à une fille du terroir et était rentré à Sagblenga. Comme Saidou nourrissait le désir d'aller poursuivre ses études au Mali, son maître lui demanda d'accompagner sa femme qui voulait rentrer chez elle. C'est comme ça que le jeune étudiant accompagna la femme de son maître pour se rendre à Sofara. Il consacra les deux premières années de son séjour au service de celle qu'il considérait comme sa mère. Après quoi, il poursuivit ses études. Il visita les grands maîtres des environs de Sofara pour engranger le maximum possible de sciences religieuses mais aussi d'expériences de la vie. Pendant tout ce parcours, Saidou s'est consacré à l'étude d'ouvrages de référence, l'étude du fiqh. Après Sofara, il retourne à Sagblenga pour parachever ses études par le tafsir. C'est après cette solide formation qu'il décida de la création d'un foyer coranique (sa propre école). Ce projet est effectif dès son retour chez lui à Soama (Forgui). C'est suite à cela que sur autorisation de Naaba Koutou, il va s'installer à Nagraogo où lui-même passa près de 3 décennies. Suite à la mort de son oncle, il retourne à Soama en 1957 et commet son fils aîné pour s'occuper du foyer de Nagraogo. À son retour à Soama, le foyer sera réhabilité et va devenir un foyer de référence qui reçut des centaines d'étudiants. Tout ce parcours à la recherche du savoir était la preuve que l'homme était un érudit.
D'un teint bronzé et d'une grande taille avec une forme imposante, Nagraog Morè était un homme d'une générosité légendaire. Ses anciens élèves témoignent que dans sa cour, la marmite qui servait à cuire les repas réservés aux hôtes ne quittait pas le foyer. Très sympathique pendant les échanges avec les gens, l’homme se montrait autour du foyer et au champ d'une grande rigueur. Il détestait les biens matériels au point d'avertir ses étudiants qui Possédaient une bicyclette de ne pas se laisser distraire par cet instrument. Lui-même dans ses rares voyages qui le ramenaient à Soama et à Boussouma, se servait d'un cheval. Il rejetait la pratique du maraboutage qu'il considérait comme étant la recherche de ce bas monde et se contentait de formuler des invocations pour implorer Allah à l'intention de tous ceux qui le lui demandaient. Il détestait la paresse et insistait sur la nécessité pour les étudiants, après les études, de travailler à subvenir à leurs besoins.
Selon ses anciens élèves, durant son séjour à Nagraogo, il n'a jamais logé dans une maison en tôle ni dormi sur un lit. C'est une peau de génisse qui lui servait de couche. À côté de son statut de grand maître et chef spirituel, il fut un grand patriarche avec 4 femmes et 10 enfants dont 6 filles et 4 garçons. Dans les années 1970, son implication dans la vie de la communauté musulmane l'avait introduit dans l'action militante de l'organisation moderne des musulmans. C'est dans ces conditions... Qu'il effectua quelques voyages à Ouagadougou. Pour la circonstance, on venait spécialement le chercher à Soama. C'est en 1982 que Nagraog Moré retourna à son Seigneur en laissant à ses fils et à ses étudiants un important héritage spirituel. Après sa mort, son fils aîné Mahamadi SAWADOGO revint de Nagraogo.
En principe, on va à la mosquée pour adorer Dieu ou du moins, pour poser une bonne action (apprendre le savoir, faire une retraite spirituelle...). Par conséquent, c’est un havre de paix, un lieu où l'on ne doit rien craindre, où l'on retrouve la paix du cœur et la sécurité. Mais tenez-vous bien, comme vous avez peut-être déjà pu vous en rendre compte, les mosquées pullulent de gens de mauvaise intention, de personnes sans scrupule. En effet, de plus en plus de fidèles se plaignent, qui de la perte de ses chaussures, qui de son engin, qui de son portable...
HUMEUR
Ceci pose doublement un problème. D'abord, lorsqu'on est en prière, on doit le plus possible être concentré. Or il se trouve qu'on a en permanence... aussi la crainte de perdre son objet de valeur (chaussures ou engins) dont on n'a pas la situation exacte à cet instant. Pour cela aussi on ne peut pas décider d'aller à la mosquée, habillé de façon négligeable. Que faire ? Ensuite, cette situation vient révéler jusqu'à quel point les hommes ne craignent pas Dieu. Sinon comment comprendre que ce dont il a laissé l'animation du foyer à son fils aîné Mahama SAWADOGO, pour s'occuper de celui de Soama laissé par son père. À l'ère de la modernité, ces foyers sont en perte de vitesse au profit de l'école medersa et de l’école française. C'est d'ailleurs ce qui pose de plus en plus avec acuité la question de la réforme de ces écoles dont la forme et le contenu se trouvent en total déphasage avec les exigences de notre temps.
Les sources ayant servi à écrire cet article sont orales dans leur totalité, recueillies auprès des anciens élèves du Cheikh donc comportant des limites à plusieurs niveaux : problème de chronologie, tendance à l'apologie... Pour cette même Raison, les noms des localités sont de simples transcriptions dont la conformité reste à vérifier. Ces écrits sont destinés à être améliorés par une diversification des sources.
A soit à la mosquée que l'on vienne commettre un tel acte abominable : le vol. Enfin, quand on saisit un voleur en flagrant délit de vol, on est partagé entre l'idée de le sanctionner sévèrement et le doux sentiment de pardonner. Loin d'être un fait banal, la question des vols dans les mosquées mérite une attention plus poussée de tous, pour que les fidèles puissent en toute quiétude se consacrer pleinement à leur adoration. Car c'est pour ça qu'on va à la mosquée.
■ La Preuve n° 18 Avril 2009
Leçon de vie Les secrets du décret divin
Pur lilriss — Inna li l-lahi wa inna ilaihi raadji'ouna, prononçai-je. Je pénétrai dans la maison de l'Imam, lorsqu'il m'annonça le décès du frère Ticmtorc Salif. Qu'Allah soit satisfait de lui et de tous les croyants qui nous ont devancés. Je m'assis ou je chus, je ne me rappelle plus. Exactement. Seulement, ensuite, je dus lutter contre ce déferlement d'idées qui m'envahirent l'esprit. Décédé ? Pourtant, je l'imaginais encore devant moi, après une prière de vendredi. Est-ce que l'Imam avait été bien informé, me demandai-je, tellement que j'en avais été surpris. Il était encore dans la fleur de l'âge. C'était très tôt de mourir. Sûrement que j'avais oublié, à l'instant, les moins âgés que lui qui avaient rendu l'âme, souvent, pour certains d'entre eux, avant même de l'avoir arborée. Et s'il avait envoyé quelqu'un d'autre à sa place... Me laissant donc convaincre par cette réalité, je pensai alors que s'il avait envoyé quelqu'un à sa place, ou s'il était parti un autre jour, ou s'il avait emprunté un autre moyen de déplacement ou de route, n'aurait-il pas pu échapper à cette fatalité ? Mais justement, comment ? N'en ayant aucune information préalable, comment aurait-il pu envisager de la feinter ? D'ailleurs qu'est-ce qui prouvait qu'en voulant éviter le destin d'Allah, on ne le provoque pas ? Le Calife Omar (RA) l'avait bien perçu quand il disait : "je fuis un destin vers mon destin". Il avait sûrement compris ces paroles : "certes, la mort de laquelle vous essayez de vous soustraire vous rencontrera à coup sûr..." Ainsi donc ce n'est ni le voyage, ni le moyen de déplacement, encore moins la route qui en sont responsables; mais le terme du décret divin a échu. Quand c'est le cas, tout objet, toute circonstance, lue. Sinon, combien sont-ils à traverser cette terre à survivre à des situations catastrophiques qui ont pourtant ôté les vies d'autres innombrables, n’est-ce pas ? Nous crions tout de suite miracle. C'est tout simplement l'œuvre d'Allah. Est-ce juste ou normal ? Je pris congé de mon Imam, mais quant à ma réflexion, malgré ma tentative de la noyer dans les soucis de circulation, elle s'amplifiait. C'est ainsi que je m'interrogeai sur la normalité ou sur le caractère juste de cet accident qui a coûté la vie à ce frère très dynamique. Jugez-en vous-même. Je l'avais vu quelques jours auparavant. Après la prière de vendredi, il respirait la santé et semblait lourdement chargé de projets porteurs. En plus, son commerce entamait un décollage que les invocations adressées à Allah promettaient grandioses. Est-ce juste ou normal que ce soit juste à ce moment-là qu'Allah le rappelle à Lui ? C'est pour le moins bizarre ! Astaghfirou I-lah (je demande pardon à Allah). Juste, normal, bizarre ! Qui m'a enseigné ces mots ? Allah. Suis-je sûr d'avoir cerné toutes leurs significations et implications ? À propos, ne dit-il pas : "Dieu sait, vous ne savez pas". Quelle prétention ! Ses affaires prospéraient, certes. C'est ce que voient mes yeux et ce qu'appréhende mon esprit. Mais quant à leur futur et leur implication sur sa vie d'ici et de l'au-delà, mon âme crie ignorance et obscurantisme. En plus, ma vue ne peut porter plus loin, au-delà d'une motte de terre. De ce fait, je reconnais, comme je le souhaite, que si cela lui donne le paradis, on ne peut pas souhaiter plus juste. Dieu seul sait. La peur déroute l'âme... Qu'Allah... Nous pardonne pour l'impertinence de la plupart de certaines de nos idées. C'est sûrement dû à la peur que nous éprouvons face aux nouvelles funestes. Elle déroute l'âme. C'est qu'elles nous font rappeler ce que nous essayons d'oublier : l'idée qu'un jour (qui peut arriver à tout moment sans prévenir) viendra où l'on parlera de nous au passé avant d'être oubliés par les générations lointaines. Cette perspective m'engourdit souvent l'esprit et les membres. Pourquoi, en effet, s'élancer dans la vie, si à n'importe quel instant, nous pouvons être stoppés en plein élan ? A contrario, l'inaction n'ôte pas cette épée de Damoclès de nos têtes. Finalement, il faut vivre la vie pour ne pas mourir en attendant la mort. Autrement dit, "vivons cette vie comme si nous n'allions jamais mourir et préparons l'au-delà comme si nous allions mourir à l'instant", précise le prophète (SAW). La peur ou la préoccupation devant la mort est légitime pour le croyant. Elle réveille les consciences endormies (mais elle ne peut pas ressusciter celles... qui sont moins). Les rachète de l'insouciance, et les place sur la droiture. Elle permet au croyant de se mettre en cause, de s'auto-évaluer. En ce sens, la mort éduque. C'est ce rôle qui est mis en exergue dans cette sagesse divine : "C'est Lui qui a créé la vie et la mort afin de voir quiconque d'entre vous améliorera ses œuvres." S64V2. Nul n'est indispensable... Je réalise qu'il était le pivot d'un système : la diffusion de l'islam grâce à son activité. Ainsi, il rendait un grand service à Allah en faisant connaître Sa parole. Aussi, par ces retombées, pourvoyait-il, par la grâce d'Allah, aux besoins de plusieurs personnes placées sous sa responsabilité. Il est donc évident que son départ crée un vide aux conséquences imprévisibles. Vaines réflexions. Pour cause, y a-t-il meilleur gestionnaire de ces situations complexes et complexifiantes qu'Allah ? Certainement, non. Son prophète Mohammad (SAW) a été privé de parents et de richesses. Pourtant, son efficacité n'en a pas souffert. Quand le moment arriva, il le retira. du monde au grand dam de la communauté des hommes. C'est le signe de Sa souveraineté et l'expression que nul n'est indispensable malgré ce que nous laissent croire nos occupations, responsabilités, projets, santé et âges. Alors retenons que qui que nous soyons, nous sommes éligibles à la mort. Par conséquent il faut vivre la vie pour ne pas mourir en attendant la mort.
La Preuve n° 18 Avril 2009
Point de vue
Le coran : une lumière pour l’humanité
Un livre révélé par Dieu au prophète Mohammad (SAW) pour la guidée de l'humanité toute entière. Il renferme des orientations claires et précises sur tous les domaines de la vie. De sa révélation au 7ème siècle jusqu'au jour de la rétribution, le coran demeurera le seul guide pour l'humanité. Il appelle les gens vers le bien et condamne le blâmable. De ce fait, dès sa révélation, il a commencé par nettoyer la société arabe de toutes ses superstitions. En Arabie, les Hommes vivaient ce que les historiens musulmans et le Coran appellent "La Jahilia" c'est-à-dire "les ténèbres". Ces ténèbres couvraient autant les esprits que les cœurs. Qu'il s'agisse des Arabes, des Romains ou des Perses qui dominaient le Moyen-Orient, les esprits étaient hantés par la superstition, la mythologie et l'idolâtrie. Les Juifs qui vivaient dans la région ont dévié de la loi de Moïse et ne suivaient plus ou moins que quelques traditions. Les Chrétiens étaient divisés entre les multiples évangiles. En Europe, les peuples vivaient dans la misère, l'injustice et l'ignorance du Moyen Âge ; les guerres de religion faisaient rage entre Protestants et Catholiques. Dans le reste du monde, la situation n'était guère meilleure. C'est dans cet environnement de la civilisation humaine que va naître Mohammed fils d'Abdallah fils de Hachim, père de la plus grande tribu arabe appelée les Korachites. Le Message coranique a été dès l'origine agencé en quatre volumes ; chaque volume renferme un certain nombre de "Sourates", ou chapitres, plus ou moins longs. Sourate est composée d'un certain nombre de versets (Ayats) ou phrases numérotées. Le tout est assemblé en soixante sections ou "Hizbs", également numérotées. La Sourate N°2 est la plus longue. Elle comprend 286 Ayats ; la plus courte ne comprend que trois Ayats. Le Coran a été transcrit, en plusieurs copies sous la supervision de Mohammed (SAW), au fur et à mesure de sa révélation, par une équipe de dix écrivains. Ils l'ont fait sur différents supports tels que parchemins, omoplates, papyrus, etc.
La collecte de ces copies a été faite par le premier Khalife Aboubakr, et réécrite par le troisième Khalife Othman Ibnou Affane. C’est cette dernière version revue et corrigée, que nous utilisons aujourd'hui ; et c'est la seule. Le Coran subsiste dans sa forme originale. Allah a veillé lui-même à ce qu'il soit préservé. C'est la raison pour laquelle le Coran a entièrement été écrit du vivant du Prophète Mohammad sur des feuilles de palmier, des morceaux de parchemin, des os... De plus, des milliers de compagnons du Prophète l'ont mémorisé. Prophète mémorisèrent le Coran dans sa totalité. Le Prophète lui-même le récitait à l'ange Jibril (Gabriel). Plus tard, le premier Calife Abou Bakr chargea Zaid Ibn Thabit, le scribe du Prophète, de rassembler les écrits du Coran en un seul volume qui ne quitta pas Abou Bakr jusqu'à sa mort. Il passa alors aux mains du second Calife Omar, puis à celles de Hafsa [qu'Allah soit satisfait d'elle], l'épouse du Prophète. Le troisième Calife Othman fit faire plusieurs copies de ce volume original et les expédia dans les différents territoires musulmans.
Le Coran fut méticuleusement préservé car il devait être le livre des commandements qui allaient guider l'humanité pour l'éternité. C'est pour cette raison qu'il ne s'adresse pas seulement aux Arabes bien qu’il fût révélé dans leur langue. Il s'adresse à l'homme en tant qu'être humain. Tel que révélé et inaltéré, ce Message d'Allah, le Dieu de l’univers, constitue le dernier message adressé par le Créateur à l'humanité. Il est en vigueur pour le reste du temps. que les enfants d'Adam auront encore à vivre sur terre. Le Prophète (SAW) disait : "Je laisse derrière moi deux choses qui, si vous les suivez, vous ne vous égarerez jamais, le Coran et ma sunna". Le Coran est un livre éternel, intemporel et universel. Il a pris en compte tous les problèmes de l'univers et durera toute l’éternité. Le Coran est aussi et surtout un livre immuable, inchangé dont le gardien et garant est Dieu lui-même dans sa science infinie. Le Coran revêt une importance capitale pour la vie humaine. Il va sans dire qu'on ne peut épuiser toutes les richesses que le Coran peut offrir à l'homme d’antan et d'aujourd'hui. Nous essayerons seulement d’évoquer la portée du Coran pour la vie de l'homme sur terre.
Le Coran est nettement universaliste puisqu'il affirme que tous les peuples depuis le début de l'humanité ont reçu un message divin par l'intermédiaire des prophètes et des envoyés : "A chacun de vous, nous avons donné une Loi et une Voie" Coran : 5,48.
La dimension spirituelle du Coran est incomparable et la sagesse qu'il renferme est indescriptible. Le Coran renferme des règles qui, s'appuyant sur les ressources accessibles à l'homme, ont pour but le bien-être de l'individu. La sagesse coranique ne condamne ni ne martyrise la chair mais elle ne néglige pas l'âme. Elle ne donne pas forme humaine à Dieu et elle ne défie pas l'homme. Chaque chose a sa place dans la création. Nous devons considérer le Coran comme un tout homogène et cohérent.
La Preuve n° 18 Avril 2009
Point de vue
Lire puis relire son contenu est une adoration et un rappel, méditer ses versets est un rapprochement au Très-Haut, l'enseigner est une bénédiction et le comprendre est une lumière qui guide. L'accès aux significations intérieures du Coran donne au sens littéral une profondeur et une portée nouvelle. Percevoir la finalité profonde et ultime du Coran, comprendre et assimiler le vrai message coranique. Le Coran se vit, il n'est pas un système d'entrave à l'existence, il détermine des limites qui ne sont pas uniquement d'ordre juridique mais essentiellement d'ordre moral. Le Coran est la Lumière d'Allah qui guide les hommes dans les ténèbres de la vie. La Science est la lumière qu’Allah a induite dans le cerveau de l'Homme pour qu'il perçoive ses Miracles et ses Merveilles dans la nature et dans le Coran.
Parlant toujours du livre divin, Ibn 'Arabî affirme le caractère inépuisable du message coranique et la multiplicité des niveaux d'approfondissement des significations qu'il contient : "Le serviteur dont le regard intérieur (al-baçîra) est illuminé - celui qui est dirigé par une lumière de son Seigneur" (Coran : 39, 22) - celui-là obtient chaque fois qu'il récite un verset une compréhension nouvelle distincte de celle qu'il avait obtenue pendant la récitation précédente, et de celle qu'il obtiendra pendant la récitation suivante. Dieu a répondu à la demande qu'Il Lui a adressée en disant : ô mon Seigneur, augmente-moi en science ! (Coran : 20, 114). C'est pourquoi le Messager d’Allah nous rappelle en ces termes : "Le meilleur d'entre vous est celui qui apprend le Coran et l'enseigne à ses semblables." Cette grâce, Ibn 'Arabî en a témoigné dans les termes suivants : "Ainsi, tout ce dont nous parlons dans nos assemblées et nos œuvres écrites provient de la Présence du Coran et de ses trésors : J'en ai reçu la clé de la compréhension et le soutien spirituel qui lui est propre (al-imdâd minhu). Tout cela afin de ne pas sortir du Coran car rien de plus élevé ne peut être accordé. Seul en connaît la valeur celui qui y a goûté, qui en a contemplé la demeure initiatique (manzil) comme un état intérieur et à qui le Réel parle [en lui projetant des versets] sur l'intime de son Être (fi sir-rihi)."
La création de l'univers
Le style incomparable du Coran et les innombrables attributs miraculeux qu'il possède sont une preuve évidente qu'il est une révélation divine. Sans être un livre scientifique, le Coran aborde d'une manière extrêmement précise et profonde des faits et vérités scientifiques que seule la technologie du 20ème... siècle nous a permis de découvrir et de comprendre. Il décrit explicitement la physique, l'astronomie, la création de l’univers et de l'être humain. C'est ce qu'Allah nous dit dans son noble coran : "Nous avons construit le ciel par Notre Puissance et nous l'élargissons constamment". Cette parole divine prouve que l'univers est constamment en expansion. Ce mouvement constant de l'univers et l'éloignement permanent des galaxies et des étoiles les unes des autres, a été prouvé par les scientifiques dans les années 1930. Comment MOHAMAD (S.A.W.S) peut-il savoir que l'univers prend de l'expansion alors que ceci n'a été découvert par l'astronome HUBBLE qu'en 1933 ? Si le Coran est l'œuvre de Mohamed (S.A.W), qui a pu lui dire que l'univers était un gaz et qu'il y a eu la grande explosion et tout ce qui compose l'univers s'est formé des milliards d'années avant ? Sourate : adhariate (ceux qui se déplacent rapidement) verset : 47 Et voici un autre énoncé scientifique qui ne s'est réalisé pour l’instant que partiellement. "C'est Lui qui a créé le jour et la nuit, le soleil et la lune voguent dans l'espace". Cette idée de mouvement de notre système solaire est aussi une découverte récente. Les scientifiques ont calculé que notre système solaire vogue dans l'espace à 852 000 km/h ainsi que tous les astres de l'univers.
La création de l'être humain
Les différentes phases du développement de l'embryon humain n'ont été découvertes que pendant ces deux derniers siècles. Voici ce que dit le Coran (Dieu) dans la sourate "Les croyants versets 12, 13 et 14", il y a plus de 14 siècles : "Nous avons créé (le premier) l'être humain d’un extrait d'argile fine. Ensuite d'une Noutfa (cellule) que nous déposons dans un lieu sûr, ensuite nous la transformons en Alaka (un caillot de sang qui s'accroche ou se fixe), ensuite en Moudgha (en une sorte de pâte comme mâchée). De cette Moudgha, Nous formâmes les os que nous recouvrîmes de chair. Nous accomplissons Notre création en l'animant. Béni soit Dieu, Le Meilleur des créateurs." Sourate (Az-Zumar verset : 6) Dieu dit : "Nous avons créé l'être humain dans trois endroits ténébreux." Premier endroit : les ovaires, lieu de naissance de l’ovule. Deuxième endroit : les trompes de Fallope, lieu de la fécondation de l'ovule. Troisième endroit : l'utérus, lieu du développement du fœtus. On comprend par là que la religion peut guider la science en apportant des révélations aux approches scientifiques traditionnelles. Et il y a, dans le Coran, des déclarations dont le caractère véridique a été démontré des siècles plus tard, ce qui prouve que les connaissances scientifiques que l'on retrouve dans le Coran proviennent de Dieu.
Et dans le chapitre Al-Shura (Le Conseil) verset : 29 "Parmi Ses signes, la création des cieux et de la terre et de toutes les créatures qui les occupent, s'il veut Il peut les rassembler."
"Y a-t-il égalité entre aveugle et voyant : les ténèbres sont-elles semblables à la lumière?" S13-V16.
La Preuve n° 18 Avril 2009 Jeu international Chine-Afrique : le nouvel axe qui dérange
La quatrième tournée africaine du président chinois, Hu Jintao, a permis une fois encore de comprendre que la présence chinoise en Afrique attire des sympathies, mais suscite aussi des interrogations et des inquiétudes de part et d'autre. Ce qui est sûr, l'Empire du Milieu est devenu, en l'espace d'une dizaine d'années seulement, le second partenaire commercial de l'Afrique. Dans de nombreux pays, il a même damé le pion aux traditionnels partenaires occidentaux, généralement anciennes puissances coloniales. Il est tout autant vrai qu'on ne peut cantonner la relation Chine-Afrique à une simple sollicitude entre des peuples qui ont connu à peu près le même destin. En attendant, l'avènement de la Chinafrique est un symbole de la nouvelle donne qui se dessine sur le plan des relations internationales. L'extraordinaire croissance de la Chine a décuplé les besoins considérables en matières premières de son économie - la demande chinoise en hydrocarbures a représenté 45 % de la demande mondiale en hydrocarbures ces cinq dernières années. L'Afrique, dont le sous-sol recèle des quantités faramineuses de ressources naturelles, a tout naturellement excité l'appétit chinois. Les gouvernements africains, trop souvent tancés par les partenaires occidentaux pour les défauts de gouvernance, ont vu dans la Chine un partenaire idéal. Pas de sermons, pas de conditionnalités politiques attachées à l'aide, pas d'ingérence. Bref, c'est ce nouveau partenariat "gagnant-gagnant" qui dérange et qui mérite aussi de la vigilance de la part des Africains.
Les Chinois, bâtisseurs de l'Afrique ? Les entreprises chinoises sont devenues les principaux bâtisseurs en Afrique. Ponts - le dernier vient d'être inauguré par le président Hu Jintao et son homologue malien Amadou Toumani Touré à Bamako - barrages, routes, stades, bâtiments publics, portent l'empreinte chinoise partout à travers le continent. Et pour le moment, on est loin d'évoquer les fameux "éléphants blancs" des coopérations occidentales. Cette présence chinoise irrite les partenaires traditionnels de l'Afrique, en premier lieu, qui ne voient pas d'un bon œil cette entrée fracassante sur leur pré-carré. Les diplomates occidentaux en poste en Afrique s'amusent donc des déboires ou des déceptions de la Chinafrique. La relation sino-africaine est à bien des égards dissymétrique. En effet, lorsque la Chine a commencé à s'intéresser au continent, les États voyaient dans ce nouvel acteur une chance de sortir des carcans habituels des liens de coopération.
Préservation des intérêts
En une dizaine d'années, les échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique ont décuplé. Entre 2007 et 2008, ils ont progressé de 45 %. Pour la première fois, la balance commerciale est en faveur de la partie africaine qui a profité avant la crise de l'envolée des cours des matières premières (déficit chinois de plus de 5 milliards de dollars). Profitant de l'état de grâce des ressources naturelles sur le marché mondial, les États africains ont adopté des attitudes plus circonspectes à l'égard du partenaire chinois. L'Angola, premier fournisseur d’or noir de la Chine et premier partenaire commercial africain, a cherché, avant l'effondrement du cours mondial, à rééquilibrer la relation. Quoiqu'il en soit, la présence chinoise est aujourd'hui plus contestée... par les Africains eux-mêmes. Le sentiment anti-chinois s'exprime très clairement, notamment en Zambie où le président Hu Jintao avait dû annuler une visite officielle en 2007. Camouflet diplomatique qui n'a pas, pour autant, diminué notablement les investissements chinois dans ce pays. C'est que les gisements miniers continuent d'intéresser Pékin qui sait mettre de côté ces velléités et agit avec beaucoup plus de pragmatisme économique qu'elle ne l'avoue. Cependant, la crise financière internationale qui a éclaté au dernier trimestre de 2008 a quelque peu calmé les ardeurs anti-chinoises en Afrique. A nouveau, la coopération sino-africaine est qualifiée "d'exemplaire" par les chefs d'États africains. Ayant entamé son actuel Périple africain par le Mali, le président Hu Jintao y a déclaré que "la Chine maintiendra la densité de ses échanges avec le continent" et que les investissements devraient même augmenter. Le discours a de quoi plaire aux gouvernements africains qui craignent une contraction de l'aide au développement à cause de la conjoncture internationale. "Jamais l'Occident ne s'est autant intéressé à l'Afrique que depuis que la Chine est partie à sa conquête", notent les deux auteurs de La Chinafrique, Pékin à la conquête du continent noir.
Le développement de l'Afrique nécessite des investissements et les influences exogènes constituent une grande partie de l'ossature du salut africain. La Chine ne peut se détourner de l'Afrique tant qu'elle aura besoin de ses matières premières abondantes pour soutenir sa croissance, même si elle accuse un ralentissement. En parallèle, la compétition occidental-chinoise ne devrait pas cesser de sitôt. Reste que d'autres acteurs africains... leurs armes : les poids-lourds indien et brésilien lorgnent également l’Afrique. Paradoxalement, l’intérêt salvateur, sur le court terme, des ressources naturelles africaines provoque le dévoiement de son développement. La dissymétrie est toujours à l'honneur, qu'il s'agisse des relations sino-africaines ou autres. Aux Africains de relever le défi colossal d’une remise en cause des relations qu'ils entretiennent avec les puissances traditionnelles ou en devenir. Cela passera notamment par une refonte structurelle des économies basées sur l’extraction des matières premières, mais aussi du politique.
Les huit mesures du sommet de Beijing du Forum de coopération Chine-Afrique tenu en novembre 2006, destinées à établir un nouveau type de partenariat stratégique et à renforcer la coopération entre la Chine et l'Afrique : doubler son aide à l’Afrique entre 2006 et 2009, accorder à l'Afrique trois milliards de dollars de prêts préférentiels et deux milliards de dollars de crédits d'acheteurs préférentiels dans les trois prochaines années. Etablir un fonds de développement Chine-Afrique qui s'élèvera à cinq milliards de dollars pour encourager les sociétés chinoises à investir en Afrique et leur fournir du soutien. Etablir un venue de conférence pour l'Union Africaine pour appuyer les pays africains dans leurs efforts de développement par la voie de l'union et soutenir le processus d'intégration de l'Afrique. Supprimer la dette sous forme de prêts du gouvernement à taux zéro qui a expiré fin 2005 due par les pays pauvres lourdement endettés et les pays les moins développés d'Afrique qui ont des relations diplomatiques avec la Chine. Ouvrir davantage le marché de la Chine à l'Afrique en élargissant la liste des marchandises exportées en Chine sans droits de douane par les pays les moins développés africains ayant des relations diplomatiques avec la Chine.
REMERCIEMENTS
La grande famille Tiemtoré à Ouagadougou, la veuve Tiemtoré et ses enfants vous expriment sa profonde gratitude suite à votre soutien considérable. Lors du décès de leur fils, époux et père Tiemtoré Salif, précédemment promoteur des librairies Muja, survenu le 1er mars dernier à Lomé, ils prient Allah de vous récompenser pour tous vos efforts. En outre, ils voudraient adresser leurs sincères remerciements aux frères et sœurs du Togo, du Bénin, du Niger, du Nigéria, de la France, du Burkina Faso, notamment la famille Tiemtoré, Guimou, Morbiga, Séré, Zoungrana, Ouédraogo, la Pharmacie Diawara, Dounia, les associations AJMO, AJMT, AJIR, AEEMB, CERFI. Ils voudraient s'arrêter là de peur d'en oublier. Qu'Allah récompense chacun selon ses mérites. Qu'Allah vous donne une longue vie bénie, vous assiste dans toutes vos entreprises et que votre récompense soit le paradis.
Tiâl'liFdcTmîs a cmi| zones de coopération commerciale et économique en Afrique dans les trois prochaines années. Sur les trois prochaines années, former 1500 experts africains; envoyer 100 agronomes de haut niveau en Afrique; établir dix centres spéciaux de démonstration de technologie agricole en Afrique.
Hablu 30 hôpitaux en Afrique et allouer une aide à hauteur de 300 millions de yuans (environ 43.9 millions de dollars) pour fournir de l'artémisinine et établir 30 centres de prévention et de traitement pour lutter contre la malaria en Afrique; envoyer 300 jeunes volontaires en Afrique. Établir 100 écoles rurales en Afrique; et doubler le nombre des bourses accordées par le gouvernement chinois pour les étudiants africains, de 2 000 par an actuellement à 4 000 par an d'ici 2009.
La Chinafrique en chiffres :
750 000 Chinois sur le continent. 106.84 milliards de dollars, c’est le montant en 2008 du commerce bilatéral. 51 % des exportations chinoises vers l'Afrique sont constituées de machines et produits finis. 20 pays africains totalisent des échanges supérieurs à 1 milliard de dollars annuels avec la Chine. 40 % : la part consentie à l'Afrique pour la totalité de l'aide chinoise pour le développement. La Chine est devenue le 2e partenaire commercial de l'Afrique, juste après... l'Union européenne.
La Preuve n° 18 Avril 2009
Extrait
Des secrets du coran
Il y a du bien en chaque événement
Il y a un secret qui permet aux croyants de placer fermement leur confiance en Dieu. Dieu déclare que même les événements qui semblent défavorables ont beaucoup de bien en eux. Il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien. (Sourate Ennissa - 4, verset 19). Il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose alors qu'elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu'elle vous est mauvaise. C'est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas. (Sourate El Baqara - 2, verset 216)
Conscients de ce secret, les croyants recherchent le bien et la sagesse dans chaque événement. Aucun des incidents, des difficultés ou des troubles apparemment défavorables ne les tourmentent ou ne les bouleversent. Ils conservent leur sérénité dans chaque situation, qu'elle soit importante ou insignifiante. Un musulman sincère voit même de la sagesse et un plan divin. dans la perte de tous les biens qu'il a acquis par de grands efforts. Il exprime sa gratitude à Dieu de lui avoir épargné la vie. Il croit fermement que Dieu l'a empêché de commettre un mauvais acte ou de trop s'attacher aux biens de ce monde. Il Le remercie donc sincèrement parce qu'aucune perte dans ce monde n'égalera celle que l'on éprouvera dans l'au-delà, et qui signifie une punition éternelle et intolérable.
Ceux qui pensent souvent à l'au-delà considèrent chaque événement comme un bien et une beauté conduisant à l'au-delà. Ceux qui passent par de rudes épreuves reconnaîtront leurs faiblesses auprès de Dieu et admettront combien ils ont besoin de Lui. Ils se tourneront vers Dieu avec plus d'humilité par des prières et ce souvenir les rapprochera davantage de Lui. C'est sûrement un énorme bénéfice pour la vie dans l'au-delà.
En outre, ceux qui placent leur confiance en Dieu et qui font preuve de fermeté, obtiendront l'agrément de Dieu et seront récompensés par un bonheur éternel. L’homme doit rechercher la Sagesse et la beauté non seulement dans les épreuves difficiles, mais également dans la routine du quotidien. Ainsi, un repas soigneusement préparé qui brûle peut pousser à prendre de nombreuses précautions qui, par la volonté de Dieu, empêcheraient un accident plus grave à l'avenir. Un jeune peut échouer à un examen important auquel il avait attaché tous ses espoirs pour son avenir. Cependant, il y a également du bien dans son échec; il devrait penser que Dieu peut avoir voulu lui éviter certaines circonstances ou personnes défavorables et se sentir donc heureux du résultat.
D'un autre côté, sachant que Dieu a mis en chaque événement beaucoup d'autres bénédictions manifestes ou cachées, les croyants constatent la beauté de la pleine soumission aux conseils de Dieu. Une personne peut ne pas voir le bien et le but divin derrière chaque incident. Pourtant, elle devrait savoir qu'il y a certainement un bien dans tous les événements. Elle priera pour que Dieu lui montre la sagesse et le but divin cachés derrière tout. Ceux qui se rendent compte du fait que tout a un but dans la création de Dieu n'utilisent jamais des expressions telles que "je souhaite ne pas avoir fait ceci" ou "je souhaite ne pas avoir dit cela". Les erreurs, les défauts ou les événements apparemment malheureux contiennent essentiellement des bénédictions et ils constituent les épreuves du destin. Dieu donne des leçons et des rappels importants à l'homme dans le cadre du destin qu'Il crée pour chaque personne. Pour ceux qui savent analyser les événements avec profondeur, il n'y a ni erreur ni opposition en eux, mais des leçons, des avertissements et du bien de la part de leur Seigneur. Par exemple, un musulman dont le magasin brûle lors d'un incendie réfléchira à ce sujet et deviendra beaucoup plus sincère et plus véridique dans sa foi, en considérant cet accident comme un avertissement divin à son attachement aux biens de ce monde. Par conséquent, tout ce que l'on rencontre dans cette vie aura une fin. Une personne qui se rappelle la plus Rude épreuve dans sa vie remarquera qu'elle n'est plus qu'un vague souvenir dans son esprit. Les gens se rappellent les scènes d’un film de la même façon. Le jour viendra où l'expérience la plus douloureuse deviendra seulement un souvenir dans la mémoire, tout comme l'image de la scène d'un film. Seule l'attitude que la personne affiche dans les moments difficiles et l'agrément de Dieu comptent. L'homme ne rendra pas des comptes pour les épreuves mais pour son attitude, ses pensées et sa sincérité lors de ces épreuves.
Par conséquent, faire un effort pour voir le bien et le but divin que Dieu crée dans les situations auxquelles l'on fait face ainsi qu'avoir une attitude positive, c'est cela qui apportera le bonheur aux croyants dans ce monde et dans l'au-delà. Aucune douleur, aucune crainte n'atteignent les croyants qui se rendent compte de ce secret. De la même façon, aucune personne ou aucun évènement ne peuvent leur causer de la crainte, du mal ou de la détresse dans ce monde et dans l'au-delà. Dieu révèle ce secret dans le Coran dans le verset suivant: Nous dîmes: "Descendez d'ici, vous tous! Toutes les fois que Je vous enverrai un guide, ceux qui [le] suivront n'auront rien à craindre et ne seront point affligés" (Sourate El Baqara - 2, verset 38).
En vérité, les bien-aimés d’Allah seront à l'abri de toute crainte, et ils ne seront point affligés, ceux qui croient et qui craignent [Allah]. Il y a pour eux une bonne annonce dans la vie d'ici-bas tout comme dans la vie ultime - Il n'y aura pas de changement aux paroles d'Allah -. Voilà l'énorme succès! (Sourate Younous - 10, versets 62-64).
Il y a certainement pour chaque difficulté une facilité. Le monde est un endroit créé spécialement par Dieu pour mettre l'homme à l’épreuve. Comme un caractère inhérent de cette épreuve, Dieu teste l'homme parfois par des bénédictions et parfois par des difficultés. Ceux qui n'évaluent pas les événements à la lumière du Coran, ne peuvent pas comprendre de façon appropriée les événements, ils se découragent et se laissent emporter. par le désespoir. Cependant, Dieu révèle un secret important dans le Coran, que seuls les vrais croyants peuvent saisir: À côté de la difficulté est, certes, une facilité! À côté de la difficulté est, certes, une facilité! (Sourate As-sharh - 94, versets 5-6)
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La Preuve n° 18 Avril 2009
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Brèves
Madagascar : Rajoelina devient président de transition
Devant près de 40 000 personnes réunies dans un stade d'Antananarivo, Andry Rajoelina, 34 ans, a prêté serment samedi 21 mars en tant que président de transition à Madagascar.
PORT DU PRÉSERVATIF : Le message ambigu du pape
Pour sa première visite dans le continent, le pape Benoît XVI a su toucher à un des sujets les plus sensibles du continent : le sida. Il a même réussi à susciter la polémique sur la question en affirmant que "la prolifération des préservatifs aggrave les risques du sida". Le Sida a bousculé les habitudes sociales mais aussi les croyances religieuses. Les réactions ont fusé de partout. Paris exprime sa "très vive inquiétude". Bruxelles sa "consternation", le Fonds mondial sur le sida se dit "indigné". Quoi de plus normal quand on sait que cette déclaration du pape met en mal l'industrie du UEMOA : Blaise COMPAORE passe le témoin à A. Toumani TOURE. La XIIIe session ordinaire de la conférence des chefs d'État et de gouvernement de l'Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA) tenue le mardi 17 mars 2009 à Ouagadougou, a examiné l'état de l'Union et préconisé le renforcement des mesures pour juguler l'impact de la crise financière internationale. Après deux années de présidence en exercice de l'UEMOA, le Président du Faso, Blaise Compaoré, a passé le témoin à son homologue malien Amadou Toumani Touré. Six chefs d'État sur huit (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Togo) ont effectivement fait le déplacement de Ouagadougou. Les présidents car une cérémonie boudée par la communauté internationale qui ne reconnaît pas le nouveau maître de la grande île. "Devant tout le peuple malgache et devant Dieu, je "Je jure que je ferai de mon mieux pour faire le bien du peuple et je jure que je vais respecter les lois en vigueur à Madagascar", a déclaré en langue malgache Andry Rajoelina. À ces mots, une immense ovation et des applaudissements nourris se sont alors élevés de la foule.
Marc Ravalomanana a renoncé mardi à ses fonctions au terme d'un bras de fer de plusieurs mois avec le jeune chef de file de l'opposition.
■ Sida avec son grand marché de consommation. Si le préservatif était une solution à la maladie du siècle, le nombre de malades n'augmenterait pas chaque année. Ce qu'il faut c'est une bonne campagne de conscientisation pour une éducation conséquente et une sexualité responsable.
■ Sénégalais et Nigérien se sont fait représenter. À propos de l'état de l'Union, la conférence a souligné l'environnement de plus en plus préoccupant dans lequel évoluent les États membres, caractérisé par "l'aggravation de la crise financière internationale et le ralentissement de l'économie mondiale".
■ Khamenei : "l'Iran changera si Obama change l'attitude des USA
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a déclaré samedi 21 mars que la République islamique changerait de comportement si le président américain Barack Obama modifiait l'attitude des Etats-Unis à son égard. Sa déclaration fait suite à une vidéo diffusée par l'équipe du président américain sur Internet dans laquelle il fait un pas vers les dirigeants iraniens. Nous n'avons aucune expérience du nouveau gouvernement et du président américains. Nous observerons et jugerons. Changez et ...
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dans ces versets, quelle que soit l'adversité à laquelle nous faisons face ou la situation vécue, Dieu crée une issue et soulage les croyants. En effet, le croyant témoignera que Dieu rend les choses faciles même lors des difficultés s'il se montre patient. Dans d'autres versets, Dieu annonce la bonne nouvelle des bénédictions à Ses serviteurs qui Le craignent: ... Et quiconque craint Allah, Il lui donnera une issue favorable, et lui accordera Ses dons par [des moyens] sur lesquels il ne comptait pas. Et quiconque place sa confiance en Allah, Il [Allah] lui suffit... (Sourate Enalaq - 65, versets 2-3)
Dieu n'impose à personne une charge supérieure à ses capacités. Dieu, le Clément, le Compatissant et le Juste, crée une facilité en toutes choses et éprouve les hommes dans les limites de leur force. Les différentes prières que Dieu ordonne à l'homme d'accomplir, les difficultés qu'Il crée pour le mettre à l'épreuve, les responsabilités dont Il le charge sont toutes proportionnelles à sa capacité individuelle.
C'est une bonne note. Notre attitude changera. Si vous ne changez pas d'attitude, sachez que notre peuple s'est renforcé, est devenu plus fort au cours de ces 30 dernières années et continuera de résister, a déclaré le numéro un iranien devant plusieurs milliers de personnes rassemblées dans la ville sainte de Machhad (nord-est).
Barack Obama a pris l'initiative historique de s'adresser directement aux dirigeants iraniens, à qui il a offert de surmonter... trente années de relations hostiles.
■ nouvelle et un réconfort pour les croyants, et c'est une manifestation de la miséricorde et de la grâce de Dieu envers Ses serviteurs. Dieu rapporte ce secret dans les versets suivants:
Et ne vous approchez des biens de l'orphelin que de la plus belle manière, jusqu'à ce qu'il ait atteint sa majorité. Et donnez la juste mesure et le bon poids, en toute justice. Nous n'imposons à une âme que selon sa capacité. Et quand vous parlez, soyez équitables même s'il s'agit d'un proche parent. Et remplissez votre engagement envers Allah. Voilà ce qu'Il vous enjoint. Peut-être vous rappellerez-vous. (Sourate El En'am • 6, verset 152)
Et ceux qui croient et font de bonnes œuvres - Nous n'imposons aucune charge à personne que selon sa capacité - ceux-là seront les gens du paradis: ils y demeureront éternellement. (Sourate El A'araf • 7, verset 42)
Nous n'imposons à personne que selon sa capacité. Et auprès de Nous existe un Livre qui dit la vérité, et ils ne seront pas lésés. (Sourate El Mouminoun - 23. verset 62). ■ 16 La Preuve n° 18 Avril 2009
Fait partie de La Preuve #18