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La Preuve #33
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- Articles de journaux (3615 items)
- Titre
- La Preuve #33
- Editeur
- La Preuve
- Date
- août 2010
- numéro
- 33
- nombre de pages
- 16
- Sujet
- Action sociale
- Coopération arabe
- Fondation de Solidarité et d'Aide au Peuple Africain
- Agence des Musulmans d'Afrique/Direct-Aid
- Aïd el-Fitr
- Pauvreté
- Hadith
- Sunnah
- Nuit du Destin
- Langue
- Français
- Source
- Louis Audet Gosselin
- Contributeur
- Louis Audet Gosselin
- Identifiant
- iwac-issue-0000017
- contenu
-
Pour une éthique du discours islamique
JEÛNE DE RAMADAN
Pratique essentielle, pratique méconnue P.2
Quelle alimentation pour un jeûne réussi ? P.7
La touche des ONG islamiques P.9
Éditorial
JEÛNE DE RAMADAN
Pratique essentielle, pratique méconnue
On ne peut pas se doucher, bref des choses souvent sans fondements. On ne peut certainement pas faire le tour de toutes ces inventions, préjugés et idées reçues sur le Ramadan tellement elles sont nombreuses, les unes plus ridicules que les autres. C’est simplement inquiétant et triste en ce que ces idées préconçues ont contribué largement à tromper et à égarer de nombreux musulmans sincères sur une pratique qui leur est pourtant obligatoire.
Tout compte fait, cette situation repose avec acuité la question de la formation des masses musulmanes. L'islam n'est pas une religion d'ignorants. On ne peut pas se faire assister indéfiniment. Si on aspire à être un bon pratiquant, il faut nécessairement aller à la bonne information pour se prendre en charge en ce qui concerne sa pratique religieuse. Sinon, il y aura toujours des gens pour distiller dans nos rangs de fausses nouvelles à dessein ou par ignorance. Justement, Ramadan est une occasion pour les nombreux ennemis de l’islam de manifester encore une fois leur animosité à l’égard de la religion de Dieu. Ainsi, à l'approche de ce mois de compassion, d’amour et de solidarité, les médias se sentent obligés de lier les attentats dans les foyers de tensions comme la Somalie.
Le jeûne du mois de Ramadan est un pilier essentiel de l’islam, fort bien connu des musulmans, et même des non-musulmans. Paradoxalement, il est aussi l’objet de nombreux préjugés de la part des non-musulmans, et même des musulmans. Si pour les premiers, on peut leur trouver des circonstances atténuantes du fait de la diabolisation généralisée de l’islam, pour les seconds on s’en émeut. Mais au fil du temps, on finit par s’en accommoder et à en être moins irrité ; on finit même par en rire. Le carême, comme bon nombre de nos Coreligionnaires surnomment notre jeûne de Ramadan, est loin de s’approcher du jeûne de l’élite de l'élite, celui auquel s’adonnaient nos pieux devanciers. On retrouve chez nous et ailleurs, des idées reçues sur la pratique du jeûne, sans qu’on n'en connaisse véritablement l’origine. Tenez par exemple, au sujet des personnes qui doivent observer le jeûne, il se raconte dans certains milieux, parfois même sérieux, que l’on ne doit faire trente jours de jeûne que si on est marié. Ou bien au sujet de la pratique du jeûne même, on peut entendre toutes sortes d’élucubrations du genre : lorsque l’on jeûne, on ne doit pas avaler la salive, on l’Irak, l’Afghanistan, à ce mois de récompenses. Comme si la récompense pouvait s’obtenir au prix du mal. À une plus petite échelle, ils se saisissent des divergences de la communauté sur le début et la fin du Ramadan, pour jeter le discrédit sur les musulmans qu’on taxe de communauté du désordre et de la division. Ramadan doit cesser d’être compris comme un mythe mais comme une pratique essentielle de l’islam dont il faut connaître les principes en toute responsabilité. Sinon on continuera pendant longtemps de recevoir dans nos mosquées, les mêmes questions triviales sur des inventions de faux savants en manque de reconnaissance. Que Dieu nous facilite la compréhension de sa religion.
La Rédaction
La Preuve
Récépissé de déclaration N° 562//CA-GVOUA'PF du 27 juillet 2007
ISSN 0796-8426
Tél. 50 37 94 30
Cell. 70 75 54 85
Email : preuve2007@yahoo.fr
Directeur de Publication Mikaïlou Kêrê
Secrétaire de rédaction Siaka FINESSI
Responsable commercial Moussa BOUCMA
Mise en page et impression Altesse Burkina 50 39 93 10
Nombre de tirage 1000 exemplaires
La Preuve n° 33 - Août 2010
Preuve évidente
Pour une éthique du discours islamique
Par Ahmud
Vendredi ! Dans une mosquée de Ouagadougou, l'imam du jour prononce un sermon bien enrobé sur le jeûne de Ramadan afin de préparer les fidèles à exécuter parfaitement cet important pilier de l'islam, comme il était de Tradition chez le prophète Muhammad (SAW) et ses compagnons. Jusque-là, tout se passe bien. Mais à la fin du discours et comme il est de coutume dans cette mosquée, l'imam se sent obligé de prendre à partie un groupe de musulmans, soi-disant égarés, en attaquant certaines de leurs pratiques sur le jeûne et en leur promettant l'enfer comme récompense.
Ailleurs, dans un autre quartier et dans un tout autre registre, on assiste à un baptême. En attendant le début de la cérémonie, un prédicateur se propose de faire un rappel, au nom du principe selon lequel le rappel profite aux croyants. Contre le cours de la cérémonie, et dans un cheminement difficile à suivre, il embarque l’assistance dans un discours à la fois sur la prière, sur la mort et le pèlerinage, bref tout sauf sur la naissance ou sur l'éducation de l'enfant, avant de clore avec une attaque sur les consommateurs d'alcool, notamment les chrétiens, pourtant nombreux ce jour-là.
Ces deux situations se produisent tous les jours dans nos mosquées et dans nos... cérémonies sociales et partout dans notre pays. Elles dépeignent deux réalités qui d'une part minent notre communauté et d’autre part mettent de nombreuses personnes mal à l’aise au cours de ces rencontres.
Commençons par la deuxième qui paraît tout à fait simple et dont l’impact est relativement moindre que la première. Il s'agit ni plus ni moins du fait que nos prédicateurs ne tiennent plus compte du contexte dans lequel ils font leur prêche. Le premier niveau du problème réside dans le choix même du thème. Ainsi, on ne sait pas souvent quand il faut parler de pratique cultuelle, de mort, de foi, etc. On est très souvent choqué par le choix impertinent et maladroit de certains sujets. Comment peut-on parler de mariage à une cérémonie pour faire des invocations à l’endroit d’une personne qui est décédée ? Ou est-il admissible de parler de la mort à l'occasion d'une naissance ?
Le second niveau se trouve dans la délimitation du sujet. En plus de choisir un thème inapproprié, on fait le tour de toutes les questions en même temps. Donc on voit certains prédicateurs slalomer sur la réparation de la prière, les menstrues, la vie du prophète, la gestion des mosquées, le mariage et la mort. Ils finissent par eux-mêmes se perdre dans leurs propres messages. Et l'assistance, elle, ne retient rien de tout ce qui est dit.
Le troisième niveau est à voir dans le fait que l’on ne tient jamais compte de l’auditoire qui est très souvent composite. Il y a d’abord des musulmans de niveaux de compréhension très différents. On parle donc souvent à des nouveaux convertis de questions jurisprudentielles et à des anciens croyants de choses triviales, de sorte qu'au final personne ne tire profit du message.
Ensuite, très souvent dans nos cérémonies sociales se trouvent des personnes d’autres religions, comme on en trouve dans presque toutes les familles africaines. Face à cette situation, nos braves prêcheurs trouvent toujours la parade, quelle que soit la circonstance, d’attaquer la croyance des autres. Et quand il vous prend d'attirer... leur attention sur la question, le plus gentil vous jette ceci au visage : est-ce que ce que je dis est faux ? C'est à peine s’il ne vous traite pas de mécréant et de traître. Alors qu'il ne s'agit point de cela, mais plutôt une invite à avoir toujours une intelligence du contexte. C’est cette même intolérance que l’on retrouve dans les rapports de certains musulmans à l'égard d’autres.
Nous touchons maintenant la deuxième situation qui est un phénomène grandissant et aux conséquences imprévisibles. Nos communautés, nos mosquées, nos associations, nos imams-prédicateurs sont entrés en concurrence les uns avec les autres, au nom de leurs divergences. Pourtant ces divergences qui ont toujours existé depuis le temps du prophète (SAW), ne devraient pas être appréhendées sous ce prisme. Malheureusement, nos discours sont le plus souvent virulents à l’endroit d’autres musulmans que l’on finit par traiter de mécréants. On cesse d'enseigner les masses musulmanes pour leur présenter seulement ce qui nous divise. Arrive dans plusieurs mosquées que les sermons de vendredi soient simplement destinés à railler les pratiques d'un autre groupe de musulmans. Les uns définissant le message islamique comme étant par essence rigide, et les autres se sentant obligés d'être modérés pour plaire et être différents de leurs concurrents. Ils finissent tous par être aux antipodes du vrai message de l'islam : le juste milieu.
On se réjouit même aujourd’hui du malheur d'autres musulmans qui soi-disant n’appartiennent pas à notre groupe. Les mosquées se font face (au propre et au figuré), chacune rivalisant avec l'autre à travers l'amplification de l'appel à la prière et attaquant avec des mots à peine voilés, l'attitude de l’autre. Les relations entre les différents groupes sont souvent tendues et cela est dû au fait qu'ils n'acceptent pas un autre point de vue que le leur sur les questions secondaires (les questions qui ne touchent pas le dogme).
En somme, ces deux situations peuvent s'expliquer d'abord par la faiblesse générale. caractéristique de plusieurs types de discours islamiques. Ensuite, l'improvisation et l'amateurisme, résultat d'un manque de planification et de l’absence d'une certaine approche scientifique à même de traiter avec méthode les questions et les cas exposés. Enfin, il y a l’impact des différences doctrinales ou idéologiques. Elles invitent nos prédicateurs à une certaine éthique du discours qui doit se conformer à l'esprit du message de Muhammad (SAW) qui n’a pas pour objectif de se moquer d'autrui, de diviser les gens et de les condamner systématiquement. Au contraire, il nous enseigne ceci : «et ne vous disputez pas, sinon vous fléchirez et perdrez votre force» C8V46 ou «Et cramponnez-vous au câble d'Allah et ne soyez pas divisés» C3V103. Allah nous met en garde donc contre la division, la discorde car c’est une chose très grave qui empêche les uns et les autres de travailler ensemble pour la voie du bien. L'action collective étant indispensable en islam, nous devons respecter une certaine éthique de la divergence afin de rester le plus unifié possible au sein de notre communauté.
La Preuve n° 33 - Août 2010
Religion de vérité
Ramadan, mois du Coran
Cheick Albayan
Le mois de Ramadan a une portée historique très importante pour la oumma, voire pour toute l'humanité. En effet, il a été marqué par plusieurs événements qui ont influencé fondamentalement l'histoire de l'humanité. Parmi ces importants faits marquants, il y a la révélation du saint Coran qui signa en même temps le début de la mission du prophète Muhammad (SAW). Dieu lui-même relève ce fait dans le saint Coran en ces termes : « le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuve claire de la bonne direction et du discernement ». (2:185)
Le Coran, tout comme les autres textes sacrés reconnus comme tels (la Torah et l'Évangile par exemple), a été "révélé", en ce sens qu'il a été dicté mot à mot au Prophète Muhammad (SAW), qui l'a par la suite restitué fidèlement aux hommes. Il s’agit bien d’une révélation et non d'une simple inspiration d’écrivain ou démoniaque comme certains ont tenté de l’imaginer. Cette révélation débuta au mois de Ramadan de l’an 610. En fait, le futur Prophète de l'islam, Muhammad (SAW), a pris l'habitude de s'isoler pour méditer et chercher la voie de Dieu, dans une caverne proche de la Mecque, sur le mont Hira loin des troubles et de l'idolâtrie de ses concitoyens. Plusieurs semaines passèrent. Et puis, la nuit qui précède le 27ème jour du mois, soudain, il vit une apparition : un être de lumière. Lisons le récit du Prophète (SAW) lui-même : "Il m'apprit qu'il était l'ange Gabriel, que Dieu l'avait envoyé pour m'annoncer qu'il m'avait choisi pour son messager, il me demanda de lire. Je répondis : "Je ne sais pas lire". Il me prit dans ses bras et me serra très fort, et me laissant ensuite, il me demanda encore une fois de lire. Je lui dis "Mais je ne sais lire". Il me serra de nouveau et plus fort, puis me demanda de lire, et je répondis que je ne savais pas lire. Il me pnt dans ses bras pour la troisième fois et m'ayant serré encore plus fort qu'avant, il me lâcha et dit : "Lis au nom de ton Seigneur qui a créé ! Qui a créé l'homme d'une adhérence. Lis ! Car ton Seigneur est le Très Généreux. Qui a enseigné par le calame, Qui a enseigné à l'homme ce qu'il ignorait." Et Gabriel s'en alla, laissant Muhammad (SAW) en état de choc. Cet événement marqua pour lui le début de sa prophétie, à 40 ans. Mais il devra attendre trois longues années avant de recevoir une nouvelle révélation divine.
Après trois ans de silence donc, les révélations reprennent, et s'étaleront dans le temps sur les vingt dernières années de Muhammad (SAW), dont les dix dernières se dérouleront à Médine. En effet, le Coran n'a pas été révélé soudain d’un bloc, construit et définitif. Mais il l’a été par fragments, au gré des circonstances, apportant tel éclaircissement ou telle voie à suivre lorsque le besoin d'être guidé se posait. Pour autant, les lecteurs du Coran savent que celui-ci n'est pas une suite de versets sans queue ni tête, mais au contraire un ensemble homogène de 114 sourates. L'explication de ce mystère nous est donnée dans le Coran lui-même : « Nous avons fragmenté le Coran pour que tu ne le récites aux hommes que peu à peu, mais certes nous l'avons révélé. » Muhammad (SAW), qui ne savait ni lire ni écrire, a insisté d'abord auprès de ses compagnons pour que les versets soient appris par cœur au fur et à mesure des révélations : on les récitait aux prières quotidiennes et nocturnes. En particulier, le Prophète (SAW) a pris l'habitude, durant le mois de Ramadan, de réciter la totalité du Coran alors connue, lors de prières supplémentaires, les prières du Tarawih. Sous la surveillance de Gabriel, la mémoire de Muhammad (SAW) devenait "plus féconde que le vent portant la pluie". Et pendant le dernier Ramadan que vécut Muhammad (SAW), Gabriel lui fit réciter par deux fois la totalité du Coran afin qu'il lui soit bien fixé à la mémoire. La tradition d'apprendre le Coran par cœur est donc bien ancrée dans le cœur des musulmans. Mais les compagnons lettrés prennent également l’habitude de noter les versets par écrit. À partir de quelle date exactement, on ne le sait. Toujours est-il que cinq ans après la première révélation, des traces écrites existent déjà. Et de cela on en est sûr, car c'est à cette époque que le futur Calife Omar, séduit par la lecture de la sourate 20, se convertit à l'islam. Cette transcription du Coran, alors qu'à cette époque, n'existe par écrit en langue arabe qu'un petit nombre de poèmes, trouve somme toute son bien-fondé dans le fait que la première révélation parle déjà de l'importance de l'écriture, de l'enseignement par le calame. Tout comme le Prophète (SAW) faisait réciter ses Compagnons, il dictait aux scribes les versets. Faute de papier (qui n’était pas encore inventé), tous les matériaux étaient bons : morceaux de parchemin, cuir tanné, tablettes de bois, omoplates de chameaux, morceaux de poterie, nervures médianes des dattiers. Au fur et à mesure, les versets, comme un puzzle, s’agenceront, le Prophète Muhammad (SAW) précisant l’emplacement des versets dans les sourates, et des sourates dans l'ensemble du Livre. En effet, si quelquefois, toute une sourate fut révélée d’un coup, à d’autres occasions, les fragments d’un même chapitre vinrent avec des intervalles, à d'autres encore, plusieurs sourates étaient commencées simultanément et se poursuivaient avec des interruptions. Par le double contrôle oral et écrit, le Prophète (SAW) s’assurait de la conservation de l’intégrité du texte. Les mémoires défaillantes pouvaient s'appuyer sur un texte écrit, et dans l'autre sens, les erreurs de copie étaient corrigées grâce à la mémorisation du texte. Ainsi, pas un iota du texte sacré ne pouvait être modifié par erreur. Lorsque Muhammad (SAW) quittait ce monde, plusieurs Compagnons avaient eu la chance d'avoir retenu par cœur la totalité des versets. Par contre, il n'existait pas de texte complet du Coran. Sur le coup, personne ne s'en émeut outre. La bataille de Yamâma va faire prendre conscience de ce manque. Là, cinq cents d’un groupe de trois mille musulmans de la première heure et comptant parmi les plus connaisseurs du Coran, trouvèrent la mort. Omar prend alors conscience du danger et s'en va trouver le Calife Abou-Bakr. "Les compagnons de l'Envoyé de Dieu tombent à Yamâma à la façon de papillons dans le feu, et je crains qu'ils le fassent toujours s’ils rencontraient une occasion pareille de se faire tuer, cependant qu'ils sont les porteurs du Coran. Ainsi le Coran sera perdu et oublié. Si nous le réunissions et le faisions écrire?"
Pendant les dernières années de sa vie, le Prophète (SAW) employait de manière officielle des secrétaires, les uns pour les tâches courantes, d'autres pour la transcription de la révélation coranique. Le jeune Zaïd ibn Thâbit faisait partie de ce groupe. Il était même devenu le scribe principal de Muhammad (SAW) et comptait parmi les personnes qui connaissaient la totalité du Coran par cœur. Tout naturellement, le Calife Abou-Bakr le chargera donc de réunir le Coran dans son ensemble. Mais Omar, avec le scrupule qui le caractérise, tient à ce que les précautions soient prises : pour chaque verset, Zaïd devra trouver au moins deux témoignages écrits, avant de l’inclure dans la copie définitive. Et le calife demandera aux habitants de Médine d'apporter les fragments écrits qu’ils possèdent. Sur la totalité du Coran, la Tradition nous apprend que seuls deux versets ne se trouvèrent par écrit que chez une seule personne. Cette copie appelée Mushaf (feuilles réunies), sera conservée par le Calife Abou-Bakr et après lui par son successeur Omar.
Pendant ce temps, l’enseignement du Coran est encouragé dans tout l'empire musulman, qui ne cesse de s'accroître. Omar, toujours perspicace, entrevoit le besoin d’envoyer des copies du Mushaf dans les principaux centres, afin d’éviter tout risque de déviation et d'erreurs de prononciation dans les pays non-arabes. Mais il n'en aura pas le temps, et c'est le troisième Calife Osman qui s'en chargera. Il demandera à une commission présidée par le même Zaïd ibn Thâbit d'établir sept copies à partir du Mushaf, en autorisant la révision de l'orthographe dans le sens d’une plus grande lisibilité du texte, en particulier pour les non-arabophones. Après lecture publique de la nouvelle édition devant les savants du Coran que compte Médine, ces copies sont envoyées aux quatre coins de l’empire, avec ordre du Calife de détruire tout texte ne correspondant pas au texte officiel.
Des copies envoyées par Osman, il en reste de nos jours une, complète, que l’on peut admirer au musée Topkapi d’Istanbul. Et entre ces copies et les millions d’exemplaires édités de nos jours, il n’existe aucune différence. Le Coran ainsi révélé est une lumière et un guide pour l’humanité. C’est le livre le plus répandu et le plus lu dans le monde. Chaque jour que Dieu fait, ils sont des milliers et des millions de musulmans qui le lisent dans leurs prières, les prêches, les invocations et lors «La salât est établie, la mosquée semble sourire. Le Qur'an n'est pas que récité mais lu, étudié, appris, vécu. Les prières surérogatoires augmentent et de bons litres recherchés. Bonnes actions, aumônes et autres formes d'aide accroissent.
«Le dernier tiers se présente. C'est là qu’est nichée la grande nuit. La nuit de Qadr. Qui vaut 1000 mois ! Pousse-toi sommeil ! A nous la nuit, non les nuits. A la recherche du trésor, non des trésors. 21e, 23e, 25e, 27e, 29e nuits ou encore les dix dernières nuits. Rien n'est sûr concernant la 27e nuit».
Par Hassenjee des méditations. Il n’y a pas de croyant musulman qui ne le récite au moins cinq fois par jour dans ses prières quotidiennes. Pendant le mois de Ramadan, la lecture du coran devient le culte préféré et le plus observé par les musulmans, eu égard à ses mérites. D’après le prophète (SAW) : «Le jeûne et la lecture du coran intercéderont pour l'homme le jour de la résurrection. Le jeûne dira: «Seigneur! Je l'ai empêché de boire et de manger pendant le jour». Le Coran dira: «Seigneur! Je l'ai... Empêché de dormir la nuit. «Accepte notre intercession pour lui!» Serviteurs d’Allah ! Profitez du mois de Ramadan, le mois du Coran, augmentez la lecture du Livre d'Allah (qu'il soit exalté), en méditant sur la signification de ses versets et en les mettant en pratique, car les pieux prédécesseurs s'adonnaient à la lecture du Coran pendant ce mois, et leurs langues ne cessaient d'invoquer Allah. Certains d'entre eux achevaient la lecture du Coran en sept jours, d’autres en trois jours et d'autres en une seule nuit. Et celui qui met le Coran en pratique fait partie des gens du Coran même s’il ne l’a pas appris par cœur, et celui qui ne le met pas en pratique ne fait pas partie des gens du Coran même s’il l’a appris par cœur ; et que celui qui n’a appris qu'une partie du Coran.
La Preuve n° 33 - Août 2010
Plume du mois
Le quotidien au rythme de Ramadan
Le Ramadan arriva ! Depuis le 11 août 2010, la communauté des musulmans est entrée dans le jeûne du mois de Ramadan, un des cinq piliers de l'Islam. Ainsi, les musulmans ne devraient plus manger et boire ni consommer des relations sexuelles la journée et ce, pendant tout le mois de Ramadan. Le jeûne du mois de Ramadan concerne en principe les musulmans exclusivement. Mais en cette période de haute spiritualité, tout le monde semble vivre au rythme de Ramadan. Musulmans ou non musulmans, jeûneurs ou non jeûneurs, l’on se retrouve même sans le vouloir, à animer l'ambiance Ramadan qui prévaut actuellement. Et dans tous les domaines d’activité, il faudrait désormais tenir compte de ce mois.
Au niveau social, la plupart des gens sont devenus plus généreux à l'égard des autres. La fraternité s'est renforcée. Au niveau économique, l'ombre de Ramadan est omniprésente. Le commerce de certains produits refait surface avec beaucoup plus de visibilité à tous les coins de la rue. Ce sont les dattes, le sucre, les cure-dents... Sur le plan spirituel, les mosquées refusent du monde, une mobilisation extraordinairement ressentie par un regain d'intérêt subit de la part de la communauté. religion manifesté par ceux qui ne retrouvent le chemin des mosquées que dès que le croissant lunaire est aperçu. En réalité, Ramadan change la vie quotidienne de tout le monde. Il faut donc s'adapter et les gens le font bien. Ramadan est devenu un mode de vie à part entière. Dans certains pays d'ailleurs, et c'est ce que nous tenons à relever, l’augmentation des prix des denrées pendant Ramadan est injustifiable. Avec force, des mesures sociales sont prises pour soulager les populations et les accompagner dans leurs activités spirituelles du mois. C'est une voie à suivre au Burkina Faso également. Et si le ton n'est pas donné par l'Etat, il...
Sagesse du mois
L'envoyé de Dieu, le Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, a dit, Dieu dit :
- Ma créature, je t'ai donné une place dans le ventre de la mère,
- Je t’ai recouvert le visage d'un voile pour que tu n'aies pas peur,
- J’ai dirigé le visage vers le dos de la mère pour que l'odeur des aliments ne te gêne pas,
- Je t'ai mis un support à la... droite et un support à la gauche pour le reposer:
- À la droite le foie et à ta gauche la rate,
- Je l'ai appris à te mettre debout et assis dans le ventre de ta mère.
Y a-t-il quelqu'un au monde qui faudrait de plus en plus, que les musulmans eux-mêmes qui en ont les moyens puissent instituer une chaîne sociale dans leurs activités commerciales ? En jouant sur la marge bénéficiaire jusqu'à un certain ratio, l’on peut même mieux faire ses affaires tout en engrangeant des bénédictions. Il suffit de le vouloir et d'essayer. C'est ce qui manque vraiment capable de faire de telles choses ?
Quand ton terme est arrivé:
- J'envoie l’Ange de la matrice pour t'accueillir,
- Il t'accueille sur une plume de ses ailes.
- Tu n’as pas de dents pour manger,
- Tu ne sais pas utiliser les pieds
- Pour te nourrir, je l'ai placé deux fines veines dans les seins de la mère, du lait rien que pour toi, frais pendant l'été et tiède pendant l'hiver.
- Si tu ne dors pas, la mère ne dort pas ! dans notre pays. Et quand on considère le Nombre de musulmans, il est inadmissible de constater les hausses des prix des denrées de grande consommation dans ce mois pourtant de grâce divine. Surtout que les musulmans ne sont pas forcément les moins fortunés. Si Dieu vous accorde une richesse, il est de votre devoir de la répandre à d'autres personnes moins nanties. Et même si vous ne vous acquittez pas de ce devoir, évitez au moins de rendre la vie plus difficile qu’elle ne l'est déjà à ceux qui, honnêtement, cherchent dans la foi à gagner leur vie. Vivement que notre appel soit entendu par ceux qui peuvent créer une économie de Ramadan! C’est faisable, viable et même rentable. Il faut déjà féliciter et encourager ceux qui tentent de céder quelques produits aux prix normaux du marché pendant ce mois de Ramadan.
• Si tu ne manges pas, ta mère ne mange pas!
- Après être devenu un homme fort, tu commences à me renier, et tu n’éprouves aucune gêne face à moi,
• Et malgré ceci, si tu me demandes, je te donne
- Si tu m'invoques, je t’exauce,
• Et si tu te repetis, j'accepte ton repentir ! Frères et sœurs, profitons des faveurs du Ramadan pour bénéficier de cette mansuétude de Dieu à notre égard pour lui être plus que jamais reconnaissants pour tous ses multiples bienfaits à notre égard.
La Preuve n° 33 - Août 2010
Zoom
Quelle alimentation pour un jeûne réussi ?
Par E.A.C
Ramadan est l’occasion de penser qu’il y a des gens qui n’ont pas ou pas assez de nourriture... qui meurent de faim, qui sont insomniaques et d’autres auxquels la croyance, la foi ne sont qu’horizons lointains. La connaissance ne fait que précéder l’obéissance qui elle-même doit s’ouvrir sur la pratique. Le jeûne du mois de Ramadan constitue une période de changement des habitudes alimentaires de ceux qui le pratiquent. En effet, ils prennent désormais deux repas au lieu de trois par jour. Ceci constitue un déficit quant aux apports énergétiques pour l’organisme. Dans ce sens, les jeûneurs devraient perdre un peu de leur poids à la fin du jeûne. Paradoxalement on en trouve qui Grossissent pendant ce mois. Avec le jeûne, certaines parties de l’organisme se reposent pendant un moment, d’autres se débarrassent de substances résiduelles pour se régénérer immédiatement. Cela soulage l’homme au terme de l’épreuve du jeûne. C'est ce que le prophète disait «jeûnez, vous acquérez la santé». De nos jours, il est établi que le jeûne est un moyen pour éliminer du corps certaines sécrétions nuisibles et les cellules malades de l’organisme. Le Dr Robert BANOLET affirme dans ce sens : Ramadan est aussi une école de la discipline alimentaire. «Sans nul doute, le jeûne fait partie des moyens efficaces pour se débarrasser des microbes par son action destructrice des cellules atteintes et qui sont aussitôt renouvelées».
Le Ramadan est un mois d’autorégulation et d'entraînement avec espoir que les habitudes prises pendant ce mois perdureront. Il est en général, sans danger pour la santé des pratiquants. Ce sont plutôt les repas lors de la rupture, festifs et familiaux, qui sont redoutables. De nombreuses Personnes prennent du poids pendant cette période. Nous verrons comment mieux gérer son alimentation pendant cette période. On sait que notre monde souffre de suralimentation et de carences dues à une nutrition déséquilibrée. Celle-ci privilégie quantité et sapidité médiocres aux dépens d'une simple qualité génératrice de santé et de bien-être. Mais un excès entraîne souvent par réaction un autre, et beaucoup se sont égarés dans la jungle des systèmes alimentaires et des régimes. Cela touche le musulman en période de Ramadan. En effet, nombre de musulmans dès la rupture du jeûne se précipitent sur les sucreries et les matières grasses, constituant ainsi une malnutrition. Pourtant, il n’y a pas lieu de manger plus que d’habitude. Un régime équilibré, même en quantité réduite par rapport à la consommation normale, est suffisant pour garder une personne en bonne santé et en forme pendant le Ramadan. Au souhour, vu les longues heures de jeûne, il est conseillé de consommer les aliments à digestion lente tels que le blé, le pain à la farine de blé. Car leur effet est prolongé et ils diminuent la sensation de faim. On pourra ajouter quelques dattes (trois au maximum), du sucre lent, du yaourt et un fruit. A contrario, il n’est pas recommandé au souhour la consommation de thé, de café ou de cola. Car leur consommation excessive augmente la production d'urine et peut causer la déshydratation.
En ce qui concerne l’Iftar, les dattes recommandées par le prophète (SAW) sont une source de sucre, de carbohydrate, de fibre et de sels minéraux. Elles apportent l’énergie nécessaire et normalisent rapidement le taux de glucose dans le sang. Il est conseillé d'éviter les sucreries en début de repas. Il est favorable de boire un peu d’eau pour réhydrater le corps et ensuite de s’alimenter de sucre lent tel le pain complet. On pourra ajouter un aliment contenant du calcium tel le lait ou le fromage sans matières grasses. Les boissons gazeuses en début de repas sont également interdites, car elles déclenchent Chez le jeûneur, des maux de ventre ou des perturbations gastriques sont à éviter. Durant le souhour et l’iftar, certaines attitudes alimentaires sont conseillées et d’autres sont à éviter. Ce sont entre autres :
- Réduire la consommation de graisse : la graisse fait grossir et augmente la quantité de cholestérol dans le sang, constituant ainsi un facteur de risque cardiovasculaire important. Il faut donc éviter les fritures et préférer les grillades ; consommer plus de viande blanche telle que le poisson, le poulet et moins de viande rouge telle que le bœuf, le mouton... ; réduire la consommation du beurre et du fromage ; consommer avec modération les gâteaux, biscuits et chocolats.
- Réduire la consommation du sucre : le sucre contient beaucoup de calories et fait grossir. Ainsi, les jus comme le bissap, le gingembre, le zom koom, et les autres liquides et aliments très sucrés doivent être consommés avec modération. Par contre, le jus de citron est un remontant et il permet donc de récupérer de la fatigue. de la journée.
- Augmenter la consommation de fibres : les fibres ont des effets bénéfiques sur le cœur et sont aussi un moyen de lutte contre la constipation et les brûlures d’estomac. Ainsi, il faut consommer beaucoup de fruits et légumes, les fruits secs tels les lentilles ; utiliser la farine de blé qui contient beaucoup de fibres et le pain complet.
Le jeûne du Ramadan est obligatoire pour tout musulman sauf pour ceux qui en sont exemptés, notamment les malades. Allah dit : « Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu'il jeûne un nombre égal d'autres jours. Allah veut pour vous la facilité, il ne veut pas la difficulté pour vous... » C2 VI85.
Si un fidèle est sous traitement pendant le Ramadan, il est préférable de demander toujours l’avis du médecin ou du pharmacien afin qu’il lui donne des prescriptions dont la posologie est de deux prises par jour, c'est-à-dire pendant le souhour et l’iftar. Surtout ne jamais cesser de prendre ses médicaments car cela peut s’avérer très dangereux. Pour ceux qui Ont un diabète non insulinodépendant, traité avec des antidiabétiques oraux, ils peuvent normalement faire le Ramadan. Cependant, ceux qui ont un diabète de type 2 traité aux sulfamides (autre classe d’antidiabétique oral) doivent ajuster la posologie, et faire contrôler plus fréquemment leur niveau glycémique. Il faut qu'ils demandent conseil à leur médecin. Pour les diabétiques traités par de l’insuline, il est impératif de consulter son diabétologue. Celui-ci «le corps humain par la grâce d'Allah s'habitue et s'adapte facilement. C'est le mois pendant lequel on apprend à se passer de ce qui nous semblait indispensable, à s’en priver, à braver. Et de penser qu'il y a des gens qui pleurent de ne pouvoir jeûner et d'autres qui le peuvent mais qui en ont peur. Fais mon Dieu que l'on profite au maximum de Tes cadeaux». «Le partage s'installe. La bienséance se développe. On présente des excuses et la fraternité se propose. Le cœur s'amollit» pourra alors prévoir un protocole d'insulinothérapie. fonctionnelle. Les principaux risques pour les diabétiques sont les excès lors de la rupture du jeûne et la non-adaptation de leur traitement antidiabétique au cours de cette période de jeûne. Pour équilibrer son alimentation, il est conseillé au jeûneur de prendre un petit-déjeuner consistant le matin avant le lever du soleil. Pour la rupture du jeûne le soir, on conseille de prendre un repas au moment de la rupture du jeûne qui ne soit pas trop copieux, et d'en prendre un autre trois heures après. Négliger son corps et sa santé, c’est négliger une très grande faveur d’Allah. Il est donc important d’avoir une alimentation saine et une bonne santé physique afin de pouvoir mieux adorer et servir notre créateur et pour profiter pleinement des vertus du Ramadan.
La Preuve n° 33 - Août 2010
Société & développement
SOLIDARITÉ PENDANT RAMADAN
La touche des ONG islamiques
Ramadan est un mois de solidarité par excellence. Chacun, individuellement ou dans le cadre d’une structure, essaie au mieux d’accomplir ce devoir religieux. Les ONG islamiques présentes au Burkina qui sont pour la plupart dans l’humanitaire, développent au cours de ce mois béni, des programmes spéciaux pour mieux accompagner les couches défavorisées de notre population. L’Agence des Musulmans d’Afrique (AMA) et la Fondation pour la Solidarité avec les Peuples d’Afrique (FOSAPA) que nous avons approchées font un travail dans ce sens.
La Fondation de Solidarité et d'Aide au peuple Africain (FOSAPA) est une ONG de droit turque installée au Burkina Faso en 2008. Son objectif est de travailler essentiellement pour l’amélioration des conditions de vie des populations africaines (Cf. encadré). Pour le Ramadan, elle a mis en place un programme spécial pour soulager un tant soit peu les populations qui éprouvent des difficultés dans la vie quotidienne, afin que Ramadan, mois de miséricorde, ne soit une épreuve pour elles. Ce programme consiste en la distribution de vivres et de condiments à plus de 400 personnes démunies de la ville de Ouagadougou. Plus de cela, la FOSAPA organise chaque jour au lycée privé Madina et dans trente (30) mosquées de la ville de Ouagadougou des ruptures collectives pour plus de 100 personnes dans chacune des mosquées. Chaque jour, durant tout le mois de Ramadan, c’est environ 5000 personnes que la FOSAPA aide avec des repas assez copieux pour la rupture du jeûne : pâtes alimentaires, riz, pain, salade, couscous.
Le 13 août dernier au Lycée Madina, comme nous le disions, il y a eu une rupture collective organisée par la FOSAPA. Sur place, nous avons recueilli les propos d’un des bénéficiaires, Koussoubé Saidou de l'association Tagsbéogo des handicapés de Ouagadougou : « Cette aide nous soulage beaucoup. C'est vraiment une œuvre utile pour nous qui sommes handicapés. C'est une marque de miséricorde et nous remercions les organisateurs de cette activité. Nous souhaitons que d'autres initiatives allant dans le sens de l'entraide puissent se développer en notre faveur ; et nous le demandons à toutes les bonnes volontés. » Eau minérale sont servis gracieusement aux populations même non musulmanes. «Même celui qui n’est pas musulman et qui éprouve des difficultés pour s'alimenter peut venir manger», précise Demé Ousmane. La FOSAPA a dû consentir un investissement important pour ce programme. Pour Demé Ousmane, «La plupart des structures organisées qui aident les populations défavorisées au Burkina viennent d'autres pays. Il y a dans notre pays aussi des gens à qui Dieu a...
L'agence des Musulmans d'Afrique (AMA) est une ONG caritative de droit koweïtien installée au Burkina Faso depuis 1987. Elle œuvre pour l’amélioration des conditions de vie des populations. L'Agence des Musulmans d'Afrique s'intéresse à tous les secteurs de la vie socio-économique des populations. Construction de mosquées, d'infrastructures hydrauliques, de centres de formations professionnelles, formation des jeunes aux métiers manuels, à l'informatique, au secrétariat et à la culture islamique, etc. sont entre autres les œuvres à son actif. Elle est... Présente dans 38 pays en Afrique. Son objectif est la lutte contre la pauvreté pour une vie digne et un monde plus juste. Accordé des moyens suffisants pour aider les autres mais qui ne le font pas. Cela n'est pas normal. Il faut que chacun revoie, surtout pendant ce mois de Ramadan et en dehors de ce mois, son devoir de solidarité envers les pauvres.
L’autre ONG que nous avons pu approcher c’est l’Agence des Musulmans d’Afrique (AMA). Présente au Burkina depuis 1990, cette organisation koweïtienne appuie les populations dans plusieurs secteurs de la vie sociale. Comme il est de coutume à l’AMA, à chaque Ramadan, l’Agence développe un programme spécial qui comporte deux volets à savoir les prestations de services et les actes chantables. En ce qui concerne les prestations, l’AMA, à travers ses représentants dans les 45 provinces du pays, organise durant le mois, des prêches.
La Preuve n° 33 - Août 2010
Société & développement dans les mosquées ainsi que des émissions de sensibilisation dans les radios. Locales sur des thématiques relatives à Ramadan et à la solidarité. En ce qui concerne le volet charité, l’AMA organise, notamment aux populations, 46 790 repas sous forme de vivres et de condiments d'une valeur de 13 887 000 FCFA. Au total, c'est 26 061 000 FCFA que l’AMA a déboursé pour soulager les couches défavorisées de notre population, comme recherché par l’AMA», explique El Hadji Abdoulaye Karabinta de l’AMA.
Dans un contexte de paupérisation des populations, les difficultés auxquelles les responsables sont confrontés sont le nombre de plus en plus important des demandes d’aide. Tous les jours, l’AMA reçoit des demandes, et Karabinta de "demander la patience aux demandeurs car inch'Allah, ils seront tous satisfaits dans la mesure du possible."
La Fondation de Solidarité et d’Aide au peuple Africain (FOSAPA) a été créée à Ouagadougou en août 2008 par un groupe d’acteurs issus de la Turquie et du Burkina Faso. Elle a pour but, d’une part, d’apporter une aide humanitaire, en toute égalité, à toute personne en besoin. Afrique dans le besoin et d’autre part, de favoriser la paix dans le monde et participer à l’élaboration d’un avenir meilleur pour les générations futures. La FOSAPA compte à son actif les œuvres suivantes :
• Ouverture d’un lycée d’enseignement secondaire (Lycée la Madina) à Ouagadougou (Cissin) pour les jeunes garçons avec une prise en charge gratuite (frais de scolarité, hébergement, nourriture) ;
• Construction de lieux de culte ;
• Formation de nombreux cercles d'instruction pour les enfants ;
• Distribution de plus de 09 tonnes de vivres aux familles nécessiteuses ;
• Distribution de la viande lors des fêtes religieuses au profit de personnes nécessiteuses ;
• Réalisation de forages dans différents endroits du pays ;
• Visites aux malades et à des personnes vulnérables.
La charité pendant Ramadan doit cesser d’être le seul apanage des ONGs étrangères. Dans toutes les mosquées qu’elle a construites à travers tout le pays, ainsi qu’à la grande mosquée de Ouagadougou, des ruptures collectives et ce depuis 1994. Pour ce Ramadan, l’AMA met à la disposition des personnes démunies, 40 580 repas d’une valeur de 12 174 000 FCFA. Elle distribue également l’espace d’un mois, celui de Ramadan. «Tous les jours, on se frotte à la population et on voit le besoin palpable dans lequel elle se trouve. La Dawa ne consiste pas seulement à l'enseignement de la religion, elle consiste également à apporter de l'aide aux personnes qui sont dans la souffrance. Voilà l'objectif.»
INVOCATIONS DU MOIS
1 - L’invocation de la rupture du jeûne
Allâhoumma laka soummtou wa bika àmantou wa alâ rizkika aftartou fataqabbal minni
«O seigneur j'ai jeûné pour Toi, j'ai cru en Toi et je romps avec ce dont Tu m'as pourvu. Accepte donc pour moi ce jeûne !»
2 - A répéter pendant les dix (10) derniers jours
Allahoumma innaka afouwwoun karimoun touhibbou al-afwa fa-a'fou annaa
«O seigneur Tu es indulgent, Tu aimes le pardon, pardonnes-nous donc.»
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Flash Back
La feuille de route du jeûneur
Nous vous proposons, pour mémoire, de lire et se doivent de méditer ce sermon du prophète (SAW) à l'occasion de Ramadan. Il peut être considéré comme la feuille de route de tout jeûneur, en ce qu'il présente et résume avec profondeur et clarté le sens réel du jeûne de Ramadan, qui loin d'être un simple rituel, est un important rendez-vous spirituel avec Dieu, le Miséricordieux. Que Dieu nous facilite la compréhension de sa religion !
"O gens ! Le mois d'Allah est arrivé à vous avec la bénédiction, la miséricorde et le pardon. C'est le meilleur des mois pour Allah. Ses jours sont les meilleurs des jours, ses nuits sont les meilleures des nuits, ses heures sont les meilleures des heures. C’est un mois durant lequel vous êtes tous invités à être les hôtes d'Allah et vous êtes placés au rang des gens honorés. Pendant ce mois votre souffle est glorification, votre sommeil adoration, vos bonnes actions sont acceptées et vos implorations exaucées. Alors demandez à Allah votre Seigneur avec une intention sincère et un cœur pur de vous faire réussir. le jeûne et la lecture de Son Livre, car misérable est celui qui se trouve privé du Pardon d'Allah pendant ce mois grandiose. Rappelez-vous en ayant faim et soif, la faim et la soif du jour du Jugement. Faites l'aumône à vos pauvres et à vos indigents. Respectez vos personnes âgées et soyez miséricordieux envers vos jeunes. Renouez vos liens de parenté, faites attention à votre langue, détournez votre regard devant l’illicite et n'écoutez pas ce qui vous est interdit. Attendrissez-vous sur les orphelins des autres, on s'attendrira sur les vôtres. Repentez-vous de vos péchés auprès d’Allah et levez vos bras pour L’implorer aux heures de vos prières car ce sont les meilleures heures pendant lesquelles Allah, Tout Puissant, regarde Ses serviteurs avec Miséricorde. Il leur répond s'ils s'entretiennent avec Lui. Il leur donne satisfaction s'ils L'interpellent. Il les exauce s'ils L'invoquent.
O gens ! Vos âmes sont prisonnières de vos actes, libérez-les en demandant pardon ! Vos dos sont alourdis par vos fardeaux, Soulagez-les en prolongeant votre prosternation. Sachez qu'Allah a juré par sa Puissance de ne pas punir ceux qui prient et ceux qui se prosternent ; de ne pas les effrayer par le feu de l’enfer le Jour où les gens se lèveront pour le Seigneur des mondes.
Ô gens ! Celui d'entre vous qui, pendant ce mois, offre le repas de la rupture du jeûne à un jeûneur croyant, aura auprès d'Allah la récompense de la libération d'un esclave et le pardon de ses péchés passés.
Quelqu'un dit : “Ô Messager d'Allah ! Nous n'avons pas tous les moyens de le faire.” Alors il répondit : "Évitez le feu de l'enfer ne serait-ce qu'avec la moitié d'une datte ! Évitez le feu de l'enfer ne serait-ce qu'avec une gorgée d'eau ! Car Allah offre cette récompense même à celui qui utilise cette facilité quand il n'a pas les moyens de faire plus.
Ô gens ! Pendant ce mois, celui d'entre vous qui améliore son caractère aura droit au passage sur la Voie droite le jour où les pieds trébucheront; celui qui soulage ses domestiques, Allah lui atténuera... Son jugement; celui qui s'empêche de faire du mal, Allah le dispensera de Sa colère le jour où il Le rencontrera; celui qui renoue ses liens de parenté, Allah se rapprochera de lui avec Miséricorde le jour où il Le rencontrera; celui qui coupera ses liens de parenté, Allah le privera de sa Miséricorde le jour où il Le rencontrera; celui qui fait bénévolement une prière, Allah lui inscrit l'acquittement de l'enfer; celui qui accomplit une obligation, aura une récompense équivalente à celle de quelqu'un qui aurait accompli soixante-dix obligations pendant les autres mois; celui qui prie beaucoup sur moi (le prophète), Allah chargera sa balance (de bonnes actions) le jour où les balances s’allègeront; celui qui récite un verset coranique, aura la récompense de celui qui aura achevé la lecture de tout le Coran pendant les autres mois.
Ô gens! Les portes du paradis sont ouvertes pendant ce mois, demandez à votre Seigneur qu'elles ne soient pas fermées pour vous. De même, les portes de l'enfer sont fermées. aussi ; demandez à votre Seigneur qu'elles ne soient pas ouvertes pour vous. De plus, les démons sont enchaînés, demandez à votre Seigneur qu'ils n'aient pas de prise sur vous. Je souhaite un pieux Ramadan à toutes les âmes, qu'Allah nous accorde Sa Miséricorde et Ses Bénédictions et qu'Il pardonne nos méfaits. Qu'Il exauce les vœux de La Preuve n° 33 - Août 2010.
Focus
Les dispensés du jeûne de Ramadan
Le Ramadan est le neuvième mois du calendrier musulman. Le jeûne du mois de Ramadan est un des cinq piliers de l’Islam et constitue une partie fondamentale de la culture musulmane. Dieu le Très Haut nous interpelle dans son noble Coran : « O vous qui avez cru ! Le jeûne vous a été prescrit, comme il a été prescrit à ceux d'avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété ». Le jeûne a pour but d'enseigner aux musulmans la patience, la modestie et la spiritualité. Tout musulman pubère, sain d'esprit et de corps ne doit point manquer un jour de jeûne sans excuse valable car cela constituerait un péché très grave. Aux yeux d’Allah, la personne aura à jeûner deux mois consécutifs en compensation. C’est une mise en garde pour dissuader les musulmans qui viendraient à négliger cette pratique capitale. Selon un hadith du prophète (SAW), celui qui observe le jeûne de Ramadan correctement verra tous ses péchés pardonnés. Selon un autre, lorsque le Ramadan arrive, les portes du paradis sont ouvertes, les portes de l'enfer sont fermées et les démons sont enchaînés.
Le jeûne du mois de Ramadan est une obligation que doit accomplir toute personne adulte et douée de raison. Cependant, des empêchements peuvent survenir chez une personne qui n’aura alors plus l'obligation de jeûner et sera autorisée à rompre le jeûne, voire obligée de ne pas jeûner dans certains cas. Ces excuses sont appelées « les autorisations de rupture du jeûne en pleine journée du mois de Ramadan » ou « les cas de dispense de jeûne pendant le Ramadan ». Cela a été possible par le fait que la législation islamique a pour objectifs essentiels d'éviter toute gêne. tout préjudice et toute difficulté à la personne qui accomplit les obligations religieuses, conformément aux preuves concordantes de la Sunna et du Coran. Allah, Exalté soit-Il, dit : « Allah veut pour vous la facilité » C2V185. Il précise aussi qu’Il « veut vous alléger (les obligations) » C4V28 car il ne nous a imposé aucune gêne dans la religion.
Au cours de ce mois, les musulmans adultes ne mangent pas, ne boivent pas, et n'entretiennent pas de relations sexuelles de l'aube au coucher du soleil. Mais les malades, les femmes enceintes ou qui allaitent, les femmes ou jeunes filles qui sont dans leur période menstruelle ou de lochies, ou toute personne dont ce jeûne pourrait mettre la santé en péril en sont exemptés.
La maladie est un changement qui survient en l’homme et le fait sortir de son état normal. La maladie est un cas de dispense de jeûne pendant le mois de Ramadan. Allah, Exalté soit-Il, dit : «Quiconque d'entre vous est malade ou en voyage devra jeûner un nombre égal d'autres jours» C2VI85. Mais il ne s'agit pas ici de n’importe quelle maladie. Selon la règle qui régit ce cas, il s’agit d'une maladie qui engendrerait un préjudice ou la mort ou entraînerait une grande souffrance qui aggraverait la maladie ou retarderait sa guérison. C’est ce genre de maladie qui autorise la rupture du jeûne pendant le mois de Ramadan. La personne devra ensuite rattraper les jours où elle n’a pas jeûné, dès que la maladie sera terminée.
Pour tout malade incurable et chronique pour lequel il est impossible de jeûner, la règle est de nourrir un pauvre pour chaque jour manqué. La maladie qui ne cause aucun préjudice ou aucune difficulté au jeûneur ne justifie pas la rupture du jeûne.
L'âge
Les personnes âgées (hommes ou femmes) peuvent rompre le jeûne en raison d’une incapacité de l’accomplir. Elles n’ont pas le devoir de rattraper les jours où elles n’ont pas jeûné, si le jeûne est tout aussi difficile pour elles à toutes les saisons de l’année, et doivent nourrir un pauvre pour chaque jour non jeûné, conformément au verset suivant : « Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu'avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre » C2V185.
Les personnes âgées, celles qui souffrent d'un handicap ou d’une maladie, et qui n’ont aucune chance de voir leur état s’améliorer, peuvent payer l'iftar à la place de personnes qui ne peuvent se le permettre ; elles peuvent aussi les accueillir dans leur maison et les nourrir après le coucher du soleil comme moyen de remplacer les jours non jeûnés.
La grossesse et l’allaitement
Les jurisconsultes sont d’accord que la femme enceinte et celle qui allaite peuvent ne pas observer le jeûne du Ramadan si elles craignent des effets néfastes sur leur propre santé ou sur celle de leur enfant. Craignent l’aggravation d’une maladie ou un préjudice. Un des arguments de la dispense qui leur est accordée réside dans le hadith d’Anas Ibn Malick al Daabi (P.A.A.) selon lequel le Messager d’Allah (SAW) a dit : « Allah a certes dispensé le voyageur du jeûne et de la moitié de la prière et dispensé la femme enceinte et celle qui allaite du jeûne. » Le Prophète (SAW) a dit : « Allah aime que l'on use de Ses dispenses comme Il déteste qu’on Lui désobéisse. » (Ahmad)
Une différence d'opinion existe cependant parmi les érudits quant à savoir si la femme enceinte ou qui allaite doit rattraper les jours manqués à une date ultérieure, ou nourrir des pauvres pour chaque jour manqué en guise de compensation ou les deux à la fois. D'après Ibn Omar et Ibn Abbas, la femme doit nourrir un pauvre pour chaque jour manqué.
La Preuve n° 33 - Août 2010
Leçon de vie
L’abstinence ramadanique : pour une réforme de l’être et de la société
Par Idriss
— Salam mon frère, Salam ma sœur ! Ramadan est là ! Je me réjouis et tu l'égaies. À l’entente de cette nouvelle, il y a de quoi. Le prophète Muhammad (SAW) a dit : « Celui qui est content d'accueillir Ramadan, le Seigneur lui pardonne les péchés antérieurs. » Pour moi, toi et beaucoup d’autres musulmans, nous savons combien est grand ce mois. Il n'y a plus à se demander pourquoi tu dois jeûner. N'est-ce pas qu’Allah est notre Créateur ? Il te nourrit, t'habille, te pourvoit en oxygène, te soigne. N’est-ce pas que tu crois en Lui ? Sa miséricorde ? Sa grandeur ? Sa puissance ? Ne devrais-tu pas dans ce cas être obéissant, reconnaissant envers ce Souverain ? Alors voici Ses ordres : "Ô vous qui avez cru, le jeûne vous a été prescrit comme il l’a été à des communautés avant vous afin que vous atteigniez la piété.” (2:183)
La lecture seule de ce verset suffit à plier ta volonté. Il n’est point besoin de savoir au préalable ce qu’Allah te destine si tu jeûnes. Tu jeûneras donc pour lui obéir, pour goûter la saveur de l’obéissance d'Allah, l'honneur accordé aux disciplinés parmi Ses serviteurs. privilège d’appartenir au cercle fermé des élus d'Allah. Ainsi mon frère, ma sœur, tu observeras ce jeûne pas comme une pénitence, une sanction, une punition, une souffrance, un martyr mais comme un plaisir, une dévotion. Et en ce sens, garde à l’esprit, cette promesse qu’Allah t'a faite à travers son prophète (SAW) : «Celui qui jeûne le mois de Ramadan, en connaissant et en respectant avec vigilance les règles du jeûne, expie les fautes de son passé». (Boukhari)
Aussi ne devras-tu jeûner que pour Dieu, seulement et uniquement dans le but exclusif de chercher son agrément. Profite de Ramadan pour découvrir l'Homme. Frère et sœur, avec ce jeûne tu marqueras une rupture nette avec l'habitude, la routine dans toutes les activités et spécifiquement dans l'adoration que tu voues à Allah. Selon le coran et la sounna, comme tu le sais, le jeûne consiste à s'abstenir de boire, de manger, de fumer, d’entretenir des relations sexuelles du lever au coucher du soleil. Du coup, en jeûnant, tu découvriras que tu es dépendant, à plusieurs titres, de plusieurs choses, éléments qui ne sont que des créatures d'Allah. Il te les offre gratuitement, tous les jours sans condition. Cette dépendance dénote notre fragilité et nous appelle à plus de modestie et de gratitude à l’égard de notre Protecteur. Après cette trouvaille, tu devras apprendre à être humble, à abandonner le "malin", à cultiver l’attention et l’obéissance d’Allah. C’est également dire qu’un roseau aussi frêle doit s’étonner de son intelligence, de ses aptitudes et de sa suprématie sur toutes les autres créatures. C'est Allah qui t'a voulu ainsi. Ni ta force, ni ton intelligence, ni tes moyens n’y sont pour rien. C’est la volonté d’Allah : «certes, Nous avons honoré les fils d'Adam. Nous les avons transportés sur terre et sur mer, leur avons attribué de bonnes choses comme nourriture, et Nous les avons nettement préférés à plusieurs de Nos créatures.» C17V70
Tu devras découvrir que tu es constitué de chair et d'âme. Cette chair ou ce corps a certes des besoins, des désirs qu'il faille satisfaire pour sa santé, pour survivre, pour œuvrer. Tu apprendras aussi avec l'abstinence du jeûne que l'entretien du corps nécessite de l'alimentation suffisante, mais que contrairement à ce que nous pensons, notre corps ne réclame que le strict nécessaire. Par conséquent, fais de Ramadan un outil, une prescription, une ordonnance qui te permettra de surveiller, de contrôler et de maîtriser ton régime alimentaire. Lorsque le corps en reçoit plus, il en devient malade, inefficace. Ton corps se fatigue, se salit, se surcharge, s’encombre. À l'exemple d'une moto, il faut l'envoyer au garage pour la révision. Le garage du corps est le mois de Ramadan, le mécanicien est le jeûne. À ce propos, le prophète avertissait : « Jeûnez et vous acquerrez la santé. Il est un repos qu'on assigne à l'appareil digestif, il débarrasse le corps de parasites, assainit les intestins... ». Frère et sœur, autre remarque importante : à travers ce Ramadan, apprends à sentir les angoisses, les souffrances, les drames des personnes victimes des fléaux sociaux. La faim et la soif senties permettent d'y arriver : ce devra être ton objectif. De la sorte, inscris-toi à l'école de la culture personnelle : étouffe ta haine, ta méchanceté, ton égoïsme ; libère ta générosité, ton altruisme, ton amour envers les créatures qui t’environnent. Le jeûne ne vise qu’à cultiver la piété. Frère et sœur, tu pratiques le çawm depuis des années. Ce Ramadan doit t'être particulier à travers le type de rapport que tu établiras avec ton Seigneur Allah. Et ensuite envers les hommes. En effet, l’objectif de Ramadan est de peaufiner tes relations avec le Créateur et Ses créatures : c'est cela la piété et selon la définition du verset 177 de la sourate 2 : «La bonté pieuse ne consiste pas à tourner vos visages vers le Levant ou le Couchant. Mais la bonté pieuse est de croire en Dieu, au Jour dernier, aux Anges, au Livre et aux prophètes, de donner de son bien, quelqu'amour qu'on en ait, aux proches, aux orphelins, aux nécessiteux, aux voyageurs. indigents et à ceux qui demandent l'aide et pour délier les jougs, d'accomplir la Salat et d'acquitter la Zakat. Et ceux qui remplissent leurs engagements lorsqu'ils se sont engagés, ceux qui sont endurants dans la misère, la maladie et quand les combats font rage, les voilà les véridiques et les voilà les vrais pieux ! Tu ne pourrais être moulé dans ces nobles paroles que si tu séjournes dans une meilleure forge comme Ramadan. À la sortie de cet atelier spirituel, il sera exigé de toi un meilleur comportement avec Allah, lequel comportement rayonnera positivement sur les créatures.
Il s’agit donc à travers ce jeûne de braquer davantage et intensément ton âme, ton esprit, ta volonté, tes efforts vers Allah. Ceci s'obtient en pratiquant (prières, jeûne, zakat, pèlerinage, tarawih, rappel de Dieu, invocations, lectures du Coran, repentir, remerciement d'Allah, actes de bienfaisance) et en s'abstenant (de mensonges, de tricheries, de paroles futiles, de bagarres...). L'ensemble de ces interdits et recommandations créent un bain spirituel, un faisceau de rayons lumineux, qui nous rapprochent d'Allah. Pour t'en convaincre, lis attentivement et médite beaucoup ce hadith quoudsi : « D'après Abu Houreira (que Dieu l'agrée), le Prophète (SAW) a dit : Dieu (Puissant et Sublime) dit : Quiconque montre de l'inimitié à un de Mes dévoués serviteurs, Je lui déclare la guerre. Mon serviteur ne s'approche de Moi que par ce que J'aime le plus, par les devoirs religieux que je lui ai enjoint, et Mon serviteur ne cesse de se rapprocher de Moi par des œuvres surérogatoires jusqu'à ce que Je l'aime. Quand Je l'aime, Je suis l'oreille par laquelle il entend, l'œil par lequel il voit, la main par laquelle il frappe et le pied avec lequel il marche. Qu'il Me demande (quelque chose), et Je lui donnerai sûrement, et qu'il Me demande refuge, Je le lui accorderai sûrement. Aucune chose ne Me fait hésiter plus que [de prendre] l'âme de Mon fidèle serviteur : il déteste la mort et Je déteste le blesser. » Rapporté par al-Bukhari. Alors frère et sœur, voici ce que tu dois retenir : Ramadan doit te réduire les distances qui te séparent du Tout-Miséricordieux et améliorer tes rapports avec Lui. Considère ce pilier comme étant une école. Ramadan, pour t'apprendre les bonnes manières de vivre. Le prophète (SAW) n'en a-t-il pas fait un critère du statut de croyant ? N’a-t-il pas dit : « Par Allah, n'est pas croyant ; par Allah, n'est pas croyant ; par Allah, n'est pas croyant ! » On dit : Qui donc, Ô Messager d'Allah ! Il dit : « Celui dont le voisin n'est pas à l'abri de son mal » (rapporté par Al-Bukhari).
Polir l’Homme, cultiver au plus haut degré son humanisme, le disponibiliser pour Son seigneur et sa communauté : tels sont entre autres les buts que le jeûne vise. Frère et sœur, sache que ton Ramadan devra te conduire à une intégration plus poussée au sein de ta société ; c'est pourquoi le prophète (SAW) t'enjoint la bonne parole, le regard discipliné, l'oreille respectueuse, la langue véridique, les membres vertueux, la... Conscience soucieuse. Cultive beaucoup le silence : tu accroîtras la présence de Dieu dans ta conscience. Fais de ce mois, à l’exemple de ton noble Messager (SAW), un moment d’examen des onze mois passés. Qu’as-tu fait comme péché ? Quel droit de quelle créature as-tu brimé ? Quelle prescription de Dieu n’as-tu pas performée ? À quelles interdictions de Dieu as-tu enfreint ? Quelle obligation professionnelle n'as-tu pas assumée ?
Après ce diagnostic, les bonnes actions se distingueront des erreurs. Pour les bonnes actions, use de Ramadan pour demander à Allah de les exaucer. Pour les mauvaises, tu offriras un repentir sincère en cette occasion où les fautes sont effacées par L’Indulgent. La méditation et la contemplation suscitées et entretenues par les lectures, les audiences d’interprétation du Coran, le rappel de Dieu te feront connaître la grandeur d'Allah. En plus, la retraite spirituelle promue dans le mois de jeûne te retire du monde. Une action salutaire. Elle t’expose à la simplicité, voire la banalité du monde malgré sa complexité apparente. De plus, avec l'isolement temporaire auquel t'invite cette i'tikaf, tu comprendras que ce monde ne t’est d'aucune utilité devant la mort, la tombe, le jugement dernier en dehors des bonnes actions que tu auras réalisées. En la matière, Ramadan est un concentré d'œuvres pieuses très valorisées. Tire-en le maximum de profits.
Frère et sœur, tu n’es pas n'importe qui, tu ne mérites pas n’importe quoi. Tu es l'élu de Dieu. Et des grâces et miséricordes du Tout-Puissant, il y en a qu'Il ne donne qu'à ceux qu'Il aime. Le jeûne en fait partie : « Une des portes du Paradis est appelée "Porte de Rayâne" - La Porte des Rafraîchissements. Seuls ceux qui jeûnent la franchiront. Il sera dit : "Où sont ceux qui jeûnaient?" Ils se lèveront alors et entreront. Aucune autre personne ne la franchira. Elle sera refermée à jamais. » (Rapporté par Abou Saïd et Abou Naïm)
Tu as des responsabilités, frère et sœur, vis-à-vis de Dieu et à l’endroit de ta famille, ta communauté, ton service, ton pays. Si ton Ramadan n'arrive pas à comprendre cela et surtout à l’assumer, alors il ne serait pas arrivé à la destination qu'Allah l’a fixée : «... Ainsi atteindrez-vous la piété» C2V183. Vis ton jeûne sans perdre de vue l'après Ramadan, la vie d'ici-bas et l'au-delà. «Le vrai intelligent est celui qui se maîtrise et œuvre pour se préparer à la mort. L’incapable est celui qui s'adonne à la passion et souhaite tout obtenir d'Allah»... de la page 12 que. La majorité des savants avancent qu’elle doit rattraper les jours manqués et d'autres maintiennent qu’elle doit faire les deux.
Le voyage
La personne en voyage, à condition qu'elle ne voyage pas juste pour avoir l’autorisation de rompre le jeûne au mois de Ramadan, peut profiter de cette dispense, conformément au verset : «Quiconque d'entre vous est malade ou en voyage devra jeûner un nombre égal d'autres jours» C2V185. Le voyage qui justifie la rupture du jeûne est le long voyage où la prière de quatre rak’aates est réduite de moitié. La personne en voyage devra ensuite... rattraper les jours où elle n’a pas jeûné et a le choix de jeûner ou pas pendant le voyage, comme Anas, qu'Allah soit satisfait de lui, le dit dans les deux Sahihs : « Nous avons voyagé avec le Prophète (SAW) au mois de Ramadan et il n'a pas critiqué ceux qui avaient rompu le jeûne ni ceux qui avaient jeûné. » Selon Abou Sa’iid Al-Khodri, qu'Allah soit satisfait de lui : « Celui qui en avait la force jeûnait, et ceci était correct, et celui qui se sentait faible ne jeûnait pas, et ceci était également correct. » Le remboursement des jours de jeûne manqués se fait au cours des onze mois suivants le Ramadan de façon continue ou discontinue car Dieu ne veut que la facilité pour ses serviteurs, mais il est préférable de s'empresser de le faire pour éviter toute surprise désagréable qui rendrait impossible son accomplissement.
La Preuve n° 33 - Août 2010
Extrait
Le mois de Ramadan : l'adoration, la lutte, la détermination et l'effort
Craignez Allah d'une crainte véritable : « Ô vous qui avez cru ! Craignez Allah. » parlez avec droiture afin qu'il améliore vos actions et vous pardonne vos péchés. Quiconque obéit à Allah et à Son messager obtient certes une grande réussite.
O Musulmans ! Les périodes remplies de bonnes choses sont des occasions propices, mais la période arrive et se termine rapidement ; pour obtenir le butin qui s'y trouve, le musulman doit patienter pendant un moment afin qu'il soit parmi ceux qui réussissent après l'acceptation de ses actes et qu’il soit parmi ceux qui sont proches de leur Créateur. Donc, combien de récompenses sont confiées en dépôt (auprès d'Allah) pendant ces périodes ! Et combien de péchés sont pardonnés !
O Seigneur ! Donne-nous Tes faveurs [Tes dons] ; Fais que nous soyons parmi ceux qui s'empressent d’aller vers Ton pardon et parmi ceux qui obtiennent Ta satisfaction. Facilite-nous l'accomplissement des bonnes œuvres. Mets-nous, ô Seigneur, parmi ceux que Tu acceptes et donne-nous une fin heureuse au moment de la mort !
Serviteurs d'Allah ! Remerciez votre Seigneur pour vous Avoir fait atteindre le mois de Ramadan, louez-Le pour vous avoir facilité le jeûne et la prière la nuit. «Dis : "[Ceci provient] de la grâce d'Allah et de Sa miséricorde ; voilà de quoi ils devraient se réjouir. C'est bien mieux que tout ce qu'ils amassent.» Le mois de Ramadan est le mois des miséricordes, des bénédictions, des bonnes actions et des bonnes choses ; les portes du Paradis sont ouvertes et les portes de l’enfer sont fermées. Dans ce mois se trouve la nuit du destin qui est meilleure que mille mois ; quiconque jeûne ce mois et prie la nuit, ses péchés commis dans le passé lui seront pardonnés, et Allah affranchit des gens de l'enfer pendant ce mois. C'est une prescription (une législation) ancienne : «O vous qui avez cru ! On vous a prescrit as-Siyam [le jeûne] comme on l'a prescrit à ceux d'avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété.» Le mois de Ramadan est le mois du Coran : «Le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne... direction et du discernement.» L’ange Gabriel (que la paix soit sur lui) étudiait le Coran avec le prophète (qu’Allah prie sur lui et le salue) pendant ce mois ; et lorsque le mois de Ramadan arrivait, les pieux prédécesseurs (qu’Allah leur fasse miséricorde) laissaient les cours de hadith et passaient leur temps à lire le Coran. C'est le mois du "Taraawih" et de la prière accomplie la nuit ; le mois au cours duquel les larmes sont versées et les péchés sont pardonnés. Le mois de Ramadan est le mois des souvenirs et des victoires : la bataille de Badr qu’Allah a nommé "le jour du discernement" eut lieu pendant ce mois, de même que la Mecque fut conquise et l'unicité d'Allah fut proclamée, l'idolâtrie fut détruite, les statues furent éliminées et les slogans de l'époque préislamique furent jetés ; et le sermon du prophète (qu’Allah prie sur lui et le salue) fut l'annonce de l'unicité d'Allah lorsqu'il dit : «Il n'y a pas d'autre divinité qu’Allah l'Unique, Il a donné la victoire à Son serviteur, Il a rendu Ses Guerriers puissants, et il a vaincu seul les coalisés. Puis, le drapeau de la justice, du pardon et de la tolérance fut planté, et des marques éclatantes de la religion furent posées. Pendant le mois de Ramadan, des conquêtes, des victoires et des batailles eurent lieu au cours des périodes islamiques prospères; les musulmans vont-ils comprendre les secrets du mois de Ramadan ! L'adoration et la lutte, la détermination et l'effort; c'est le mois de l’action et du retroussement des manches, c’est un rappel pour la communauté afin qu'elle revoie ses comptes, sa relation avec sa religion, et qu'elle cherche les endroits où se trouvent les défauts.
Donc, nous tirons dans le mois de Ramadan des leçons et des exemples : dans l'équité et l'unicité d'Allah, dans le fait de se diriger vers le Créateur et le Glorieux par excellence, dans la descente de l'aide d'Allah du ciel, des leçons dans l'union de la communauté et l'éloignement de la séparation et des disputes, dans le réconfort. (la consolation) et le sentiment de n'être qu'un seul corps. Voilà ce qu'est le mois de Ramadan : l'odeur de la bouche du jeûneur est meilleure auprès d'Allah que l'odeur du musc ; le jeûne et le Coran intercéderont pour le jeûneur qui lisait le Coran le jour du jugement : le jeûneur a deux joies : lorsqu'il rompt le jeûne, il est content de le rompre, et lorsqu'il rencontrera son Seigneur, il sera content de son jeûne. Et il est rapporté dans les deux recueils de hadiths authentiques que le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit : « Aucun serviteur ne jeûne un jour dans le chemin d'Allah sans qu'Allah éloigne l'enfer de son visage, grâce à ce jour de jeûne, soixante-dix printemps [c-à-d. soixante-dix ans]. » Et le jeûne engendre la piété, comme la lecture du Coran produit la lumière de la guidée dans les cœurs. Et le jeûne est une éducation pour briser les envies bestiales et pour que les causes de la servitude [pour Allah] coupent les causes des envies bestiales. Le jeûneur a une demande qui n'est... pas rejetée : « Et quand Mes serviteurs t'interrogent sur Moi, alors Je suis tout proche : Je réponds à l'appel de celui qui Me prie quand il Me prie (M'invoque). Qu'ils répondent à Mon appel, et qu'ils croient en Moi, afin qu'ils soient bien guidés. »
Pendant le mois de Ramadan, les âmes sont purifiées ; les mœurs sont réformées ; les pauvres et les miséreux sont réconfortés car c'est le mois de l'aumône et du réconfort, particulièrement à cette époque où les actions islamiques [de bienfaisance] sont combattues, ainsi que ceux qui y participent ; et le musulman sincère ne cessera pas de faire parvenir sa bienfaisance aux gens qui sont dans le besoin par lui-même ou par l'intermédiaire des associations de bienfaisance qui sont sûres, et elles sont, par la grâce d'Allah, très nombreuses dans les pays islamiques.
O Musulmans ! Lorsque le musulman accueille une période pendant laquelle il espère obtenir des récompenses, il doit tout d'abord réfléchir à lui-même et vérifier ses actions afin qu'elles ne soient... pas mélangées à des obstacles et des choses qui empêchent l'acceptation des actions ou qui causent la diminution de leur valeur, car quelle est l'utilité de retrousser les manches et de voir les actions annulées ou d'accomplir une action dont on espère recevoir la récompense et c'est alors un péché que l'on commet. Et Allah nous a avertis d'un peuple dont les visages seront humiliés, préoccupés, harassés, et qui brûleront dans un feu ardent. Le musulman doit donc faire très attention à accomplir toutes ses adorations avec sincérité et en suivant la Sounnah du prophète (SAW), en s'éloignant du polythéisme qui est l'obstacle le plus grand devant l'acceptation des actions, et plus exactement, il annule les actions ; tout comme il doit s'éloigner des innovations dans la religion, car Allah n'accepte pas une action qui n'a pas été prescrite ; et à chaque fois qu'une innovation dans la religion est réalisée, une Sounnah disparaît. Donc, soyez sincères dans votre religion pour Allah et débarrassez-vous des saletés des Péchés, lavez-les avec le repentir et le pardon car les péchés empêchent d'accomplir les bonnes actions et sont un obstacle devant les actions avec lesquelles nous nous rapprochons d'Allah. Et parmi les choses qui diminuent de la valeur du jeûne : avoir de mauvaises qualités, se plaindre du jeûne et laisser apparaître les effets de cela dans les comportements comme si un malheur avait atteint la personne ; de même que la médisance, le mensonge, l'injustice commise envers les musulmans par la parole ou les actes, et surtout si cela est mélangé à la jalousie ; selon Abou Houréïra (qu'Allah soit satisfait de lui) le messager d'Allah (SAW) a dit : « Celui qui n'abandonne pas le mensonge, d'agir en mentant, et l'ignorance, Allah n'a pas besoin qu'il laisse sa nourriture et sa boisson » ; rapporté par Al Boukhari.
Ô Jeûneurs, le but du jeûne est d'éduquer l'âme afin qu'elle soit toujours dans l’obéissance d'Allah, la purifier avec la patience, et la faire s'élever au-dessus des envies bestiales. Tout comme nous Empêchons le corps de consommer certaines choses permises pendant le jeûne, à plus forte raison nous devons empêcher les membres d'accomplir les choses interdites. Les heures du mois de Ramadan sont plus précieuses que de les passer devant des spectacles abaissants, et si ce n'était que la perte de temps, cela serait suffisant ; que dire alors que ces chaînes télévisées sont en concurrence avec le diable pour répandre la corruption, la tentation et pour éloigner les gens de l'invocation [du rappel] d'Allah et de la prière, allez-vous donc arrêter ? Ô Musulman ! Ô serviteur d'Allah ! Le Tout-Puissant t'exhorte à te repentir, réponds donc à l'appel : «Et repentez-vous tous devant Allah, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès.» Empressez-vous de vous repentir ; et ne mettez pas dans votre livre aujourd'hui ce dont vous aurez honte que l'on mentionne demain ; et le grand repos ne peut être obtenu que sur un pont de la fatigue. Ô Jeûneurs ! Aux dernières heures de la nuit, se trouvent des dons et des... miséricordes lorsqu'Allah descend [au ciel de ce monde] ; adressez alors des demandes à Allah et demandez-Lui par don, car il se peut que grâce à une demande, vous obteniez la réussite éternelle. Et lorsque vous rompez le jeûne, vous avez une demande qui n'est jamais rejetée. Donc, soyez heureux de ce mois, ô Musulmans, et déposez-y des bonnes œuvres autant que vous le pouvez, et rapprochez-vous de votre Seigneur pendant ce mois car Il vous a appelés au Paradis.
Par Cheikh Oussaamah ibn Abdillah Khayaat (Imam à la mosquée sacrée de La Mecque)
La Preuve n° 33 - Août 2010
Fait partie de La Preuve #33