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Al Mawadda #9
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- Articles de journaux (3615 items)
- Titre
- Al Mawadda #9
- Editeur
- Al Mawadda
- Date
- mars 2002 – avril 2002
- numéro
- 9
- Résumé
- Bimestriel d'information et de Formation islamique édité par l'Association Islamique d'al Mawadda du Burkina (A.I.M.B)
- nombre de pages
- 8
- Sujet
- Association pour l'Établissement de l'Unité Islamique
- Chiisme
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Aïd al-Adha (Tabaski)
- Aïd el-Fitr
- Centre Africain de Diffusion Islamique et Scientifique
- Langue
- Français
- Source
- Louis Audet Gosselin
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000006
- contenu
-
Bimestriel d’information et de Formation islamique édité par l’Association Islamique d’al Mawadda du Burkina (A.I.M.B) N°009 Mars - Avril 2002 Zoul-Hidja - Mouharram 1423 ISSN 0796-5710 100 Frs CFA
Je laisse parmi vous deux poids précieux (Thaqalayne) Le livre d’Allah (Al Qour’âne) et ma famille (Ahl oul Bayt) - Hadith thaqalayne.
Zambendé ou Ce qu’ils ont fait à l’Imam Houssein (S.A) P.3 « Tout musulman devrait se sentir affligé par l’assassinat d’Al Houssein » a dit Ibn Kathir
AIMB 1ère édition de la culture islamique P.8 La table ronde a permis aux jeunes musulmans de poser les jalons d’un développement de la culture islamique.
Solution islamique « A la recherche de mon âme sœur » P.7
ALMAWADDA N° 009 Mars & Avril 2002 ENSEIGNEMENTS ISLAMIQUES
Assalamou Alaïkoum A l’approche des fêtes musulmanes, les caves, barmens et vendeurs de kiosques se ravitaillent beaucoup en liqueurs, champagnes, bière bref, en boisson alcoolique avec la certitude qu’ils se frotteront les mains après les fêtes. Pour causes, nombreux sont ceux qui, les jours d’Ide al fitr et d’Ide al Kabîr aimeraient rompre avec la sucrerie. Mieux, changer de look et de goût. Ce sont en l’occurrence des musulmans qui, en prenant l’alcool vous laissent entendre qu’une fois de passage y a foueï (il n’y a rien) ; ou qu’il est seulement interdit d’en prendre beaucoup mais pas en petite quantité qui ne vous empêche pas de respecter les heures de prière. Autrement dit, il existe autant de sons de musique autorisant la consommation de l’alcool que de musulmans consommateurs d’alcool. A Dieu ne plaise, chez certains chefs de famille musulmans, même le menu des frigos et congélateurs change avec l’insertion de quelques bouteilles de flagues, de SOB.BRA, whisky etc. au motif de satisfaire des responsables de service qui leur rendraient visite et qui ne prennent que de l’alcool. N’est-ce pas de l’association dans l’obéissance ? Car elle consiste à ce qu’une personne désobéisse à Dieu par ordre d’autre que Lui, et/ou par désir d’obtenir l’agrément d’autre que Lui. Sur ce, l’Imam Ali Reza (SA) a dit : « Il n’y a pas d’obéissance envers une créature dans la désobéissance au créateur ». Faut-il le rappeler, la consommation des boissons alcooliques a connu une interdiction graduelle en 3 étapes. Autrement dit de façon éducative.
Primo : il a été interdit aux musulmans d’approcher la prière en état d’ivresse, « ô vous qui avez cru ! n’approchez pas la prière alors que vous êtes ivres, jusqu’à ce que vous sachiez ce que vous dites... » Verset 43 du chap. 4.
Secundo : Dieu dans sa sagesse divine nous apprend que la consommation des boissons alcooliques contient plus d’inconvénients que d’avantages. « Ils t’interrogent sur le vin et le jeu de hasard ; dis : il y a en eux pour les hommes, un grand péché et un avantage. Mais le péché y est plus grand que l’utilité » verset 219 du chap. 2. 2. (Il abroge le verset précédent) Tertio : Les versets 90 et 91 du chap. 5 sont venus abroger les versets 219 du chap. 2 en ces termes : « Ô vous qui avez cru ! Oui, le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées et les flèches de divination, sont une abomination et une œuvre du démon... Allez-vous y donc mettre fin ! » Par ce verset, la consommation des boissons alcooliques a été formellement interdite même en petite quantité. Il n’est donc pas permis à un musulman de consommer ou de servir l’alcool sous n’importe quel prétexte.
« Malédiction de Dieu sur les boissons et tous ceux qui en boivent, servent, vendent, achètent ou distillent, ceux pour qui la boisson est distillée, ceux qui l’emportent ou pour qui elle est emportée, enfin, eux à qui le prix est payé », a dit le prophète Mouhammad (SAW) selon un hadith avant d’ajouter dans un autre hadith ceci : « Celui qui commet la fornication ou l’adultère n’est pas croyant au moment où il le fait ; de même, le buveur n'est pas croyant en buvant l’alcool. » Bref, selon un hadith, l'imam Dja’afar Sadiq (SA) a dit : « La prière de celui qui boit de l’alcool n’est acceptée durant quarante jours sauf s’il se repent. »
Al Mawadda
SANTÉ
Le 6e Camp ophtalmologique contre la cataracte
Une semaine durant, ces hommes de santé ont travaillé d'arrache-pied pour satisfaire des milliers de patients. Le Centre socio-éducatif islamique de l’Agence Musulmane d’Afrique (AMA) sis au secteur 28 de Ouagadougou a abrité du 12 au 18 janvier 2002 la 6e édition de la caravane an-nour.
CYCLISME
Téhéran - New York via le Burkina
Découvrir le monde, transmettre un message de paix et de fraternité, tel est le double objectif que s’est fixé Reza Khoshravesh Baluchi en entamant son tour du monde le 20 mars 2000 à partir de la capitale iranienne (Téhéran). Les événements du 11 septembre 2001 l’ayant trouvé en route, le jeune iranien âgé de 30 ans a émis le souhait.
REZA K. Baluchi devant sa tente démontable au Centre de l'Établissement de l'Unité Islamique.
Organisé par une organisation saoudienne « la Fondation Internationale al Basar » en collaboration avec l’AMA, une Agence Koweïtienne, ce Camp a connu plus de 4500 consultations, 1200 verres correcteurs ont été distribués, 424 opérations chirurgicales et 322 implantations de lentilles. Tout a été gratuit sans distinction aucune de sexe et de confession. Une opération donc à but humanitaire. Vu le nombre important des personnes atteintes par cette maladie, un hôpital ophtalmologique au Burkina est nécessaire, a dit le Dr SHARIQ Masood chef de la délégation de cette caravane.
Septembre 2002 pour compatir à la douleur des familles des disparus car, ces attentats vont à l’encontre de son message de paix et de fraternité. Après Téhéran-Turquie, il a parcouru 15 pays européens de la Bulgarie en Espagne. Il a pour itinéraire Maroc-Afrique du Sud, en passant par la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, le Burkina, le Bénin et le Nigeria. C’est ainsi qu’il a fait son entrée à Ouagadougou le 31 janvier 2002 après avoir parcouru 50.000 km. Il parcourt 300 Km environ par jour avant de se reposer dans une tente démontable généralement au poste de police. C’est dans la matinée du 04 février 2002 qu’il a quitté Ouagadougou en direction du Bénin.
AL MAWADDA N° 009 Mars & Avril 2002
ENSEIGNEMENTS ISLAMIQUES HISTOIRE
Zembendé ou Djonmènei
Ce qu’ils ont fait à l’Imam Houssein (S.A)
Le 10e jour du nouvel an musulman (Mouharram) marquant l’anniversaire de la mort en martyr de l’Imam Houssein (S.A) est célébré chaque année à travers le monde chi’ite. À Ouagadougou cette manifestation s’est déroulée le 25 mars 2002 au Centre de l’Etablissement de l’Unité Islamique (A.E.U.I) ou Mouassassat, sous la direction de cheik Thâhir Garbawi.
Généralement connu sous le nom de ZEMBENDE, DJONMENEI et HÂRAM respectivement dans nos trois langues nationales, mooré, dioula et fulfuldé, Achôura donne lieu au Burkina à la prévalence de la zakat, au jeûne surérogatoire et à des manifestations diverses traditionnelles comme se pourchasser avec une flamme, se jeter de l’eau sale et des œufs. La commémoration d’Achôura chaque année permet à certaines personnes de découvrir sa réalité : la mort en martyr du petit-fils chéri du Messager de Dieu (SAW), Imam Houssein (SA), à Karbala en Irak à l’âge de 57 ans par l’armée du calife Omeyyade Yazid. Autrement dit, la commémoration de la mort cruciale de celui à qui le Messager de Dieu a dit : « Al Houssein est de moi et je suis d’Al Houssein. Ô Dieu, aime celui qui aime Houssein. » Tout musulman devrait se sentir affligé par l’assassinat d’Al Houssein, a dit Ibn Kathir, sur ordre de Yazid Ibn Mou’awiyya qui, lui, était un homme inconscient et dépourvu de toute personnalité religieuse. Il était un alcoolique et un libertin qui ne cachait pas son libertinage. « Un parallèle entre Houssein et Yazid, c’est un parallèle entre la vertu et le vice », a dit Abbas Akkad, écrivain égyptien. Cet événement historique est l’aboutissement du soulèvement de l’Imam Houssein (SA) contre l’injustice du mouvement omeyyade et notamment du calife Yazid qui avait placé... son pouvoir personnel et ses vices au-dessus de tous les tabous islamiques. Un évènement historique crucial car, 50 ans « seulement » après la mort du prophète (SAW), la tête de l'Imam Houssein (SA) a fait l’objet d’une exposition itinérante à Kufa avant d’être envoyée à son commanditaire Yazid à Cham (en Syrie). Quant aux femmes et enfants de la famille du prophète (SAW), ils ont été enchaînés comme des esclaves de Karbalâ à Kufa, et de Kufa à Cham. C’est à travers cette déportation que beaucoup de gens ont découvert l’image réelle de ce régime omeyyade qui a prétendu suivre la voie tracée par le sceau des prophètes Mouhammad (SAW) : Suivre la voie de Mouhammad (SAW) en assassinant son petit-fils chéri, et en maltraitant les membres de sa famille. Au regard donc de cette tragédie de Karbala qui a marqué une date à jamais inoubliable dans l’histoire de l’Islam, on comprend aisément pourquoi Achoûrâ ne peut être considéré comme un jour de fête, mais plutôt un jour de deuil pour tout musulman ayant un minimum d’affection pour le Messager de Dieu et sa famille (SAW).
SOURIRE ET SAGESSE
Les compagnons de l’Imam Hussein (S.A)
L’Imam Hussein (S.A) déclara au sujet de ses compagnons : « Je n’ai vu de compagnons plus pieux ni plus loyaux que mes compagnons. ». Un grand savant doutait de la véracité de ce propos, c’est-à-dire que ce propos soit de l’Imam Hussein (S.A). En voici la raison : Il disait : « Chaque fois que j’y réfléchissais, j'arrivais à cette conclusion que les compagnons de l'Imam Hussein (S.A) n’avaient pas de mérite, n'avaient pas fait quelque chose d’extraordinaire. Au contraire, c’était l'ennemi qui apparaissait ignoble, méprisant au maximum. L’Imam Hussein (S.A) étant le descendant du prophète (SAW) le plus noble et son martyr, étant le fils de l’Imam Ali (S.A) et de Fatima az-Zahra (S.A) et l’Imam de l’époque... etc., il était normal que n’importe quel Musulman cherchât à le secourir en le voyant dans cette situation. Ainsi ceux qui l’avaient fait, n’apparaissaient pas avoir eu un courage supérieur. extraordinaire. Par contre, ceux qui ne l'avaient pas fait, ceux-là apparaissaient bien vils. Sans doute, Dieu Tout-puissant voulut me sauver de cette insouciance, de cette ignorance et de cette méprise.
Je me vis, dans le monde de la vision, sur le champ de bataille. Je voulais annoncer à l’Imam Hussein (S.A) mon intention de venir à son secours. Je me rendis auprès de lui (S.A), je le saluai et lui dis : « O fils du Messager de Dieu, je suis venu à toi pour répondre à ton appel, pour être de tes partisans. » Il (S.A) me répondit : « Attends donc mon ordre. »
Arriva ensuite le moment de la prière. Il me dit alors : « Nous voulons faire la prière alors tiens-toi là pour qu'aucune flèche de l’ennemi ne nous atteigne pendant la prière. » Je lui répondis : « Je le ferai ô fils du Messager de Dieu. » Il avait à peine commencé la prière, moi placé devant lui, que je vis surgir une flèche se dirigeant vers moi à une grande vitesse. À son approche, je baissai involontairement la tête, et la flèche atteignit l’Imam. Hussein (S.A). Tout aussitôt je demandai pardon à Dieu et me repentis (et cela toujours dans le monde de la vision). Je sentis combien c’était laid ce que j’avais fait et je ne me permettais pas de refaire une seconde fois, de laisser une flèche atteindre l’Imam (S.A). Peu de temps après, survint une seconde flèche et arriva ce qui arriva la première fois : l’Imam (S.A) fut à nouveau touché, une seconde fois puis une troisième puis une quatrième fois. Les flèches touchaient Aba Abdallah et moi je n'empêchais pas leur arrivée sur lui. Enfin, je jetai un regard sur lui et je vis l’Imam Hussein (S.A) qui me regardait en souriant, me disant : « Je n’ai pas vu de compagnons plus pieux ni plus loyaux que mes compagnons. »... Être chez soi et répéter « O comme nous aimerions être avec vous et gagner une récompense grandiose » n’a aucune valeur si ce n’est pas accompagné d’actes ni de mises en pratique. Es-tu ainsi ? Mes compagnons étaient des gens qui agissaient, mettaient en pratique et n’étaient de Ceux qui parlaient sans passer aux actes.
ALMAMDDA N^OOS Mars & Avril 2002
ENSEIGNEMENTS ISLAMIQUES
JURISPRUDENCE
La Philosophie de la Prière
La prière musulmane est une pratique quotidienne dont les temps et le nombre d'unités (Raka) sont bien déterminés, et dans laquelle le musulman se tient debout, tourné vers la Qiblah (Ka’aba) cinq fois par jour. Prescrite aux musulmans dans le but de les éloigner des turpitudes et des actes blâmables, nombreux sont ceux qui sont privés de ses avantages. En témoignent leurs actes et conduites de tous les jours. Un rappel sur les motifs de prescription de la prière et son importance est donc plus que nécessaire.
Le terme çalat en arabe traduit en français par prière, signifie étymologiquement parlant, invocation du bien et purification. Dans le contexte islamique, la prière signifie l’adoration coranique stipulée par Dieu et élucidée par son prophète Mouhammad (SAW).
LA PRIERE A TRAVERS LES REVELATIONS DIVINES
Chacune des religions divines révélées a eu une forme de prière. qui lui était propre. Ainsi, Abraham (PSL), père du monothéisme, manifestait son adoration à travers des invocations non seulement pour lui mais aussi pour sa descendance. « Seigneur, fais que j’accomplisse correctement la prière ainsi que certains de ma progéniture. Notre Seigneur ! exauce ma prière » (Coran, verset 40 du chapitre 14). C’est à cause de ses invocations que Dieu l’a sauvé des supplices du feu lorsqu’il a été conduit au bûcher par le roi Nemrod.
En ce qui concerne le judaïsme, Moïse (PSL) a invité son peuple sur ordre de Dieu à faire de la prière la lumière de leur foyer. «... Nous inspirâmes à Moïse et son frère : prenez pour votre peuple des maisons en Égypte, faites-en des oratoires, effectuez correctement la prière et annoncez la bonne nouvelle aux croyants » (Coran, verset 87 du chap. 10).
Quant au christianisme, Jésus (PSL), depuis son berceau, clamait que la prière était une recommandation fondamentale de l’entretien de la foi à qui voulait l’entendre. « Il a fait de moi une bénédiction là En choisissant l’imam de la collectivité, les gens doivent prendre en compte son savoir, ses vertus, ses compétences et ses capacités. Sinon, comment un corrompu pourrait-il intervenir entre les fidèles et Dieu ?
« ...et m’a recommandé la prière et l’aumône légale tant que je serai vivant. » (Coran, verset 31 du chap. 19).
En Islam, la prière a été le premier commandement de Dieu. Elle a été ordonnée en ces termes : « Soyez assidus aux prières et à la prière du milieu du jour. Tenez-vous debout pour prier Allah avec piété. » (Coran, verset 238 du chap. 2).
Aussi, insistant là-dessus, le prophète Mouhammad (SAW) a dit : « La première chose qui sera regardée au jour de la résurrection parmi les actions du serviteur de Dieu sera la prière : si elle est agréée, on regardera le reste (de ses actions), et si elle ne l’est pas, on ne regardera aucune de ses actions. »
En somme, la prière est une prescription divine liée à la prophétie. En effet, les prophètes ont toujours appelé leurs fidèles à sa pratique. scrupuleuse. Si la façon de prier diffère d’un prophète à un autre, il n’en demeure pas moins qu’ils aient en commun la soumission en un seul Dieu unique comme devise. Cependant, il importe de signifier que la prière musulmane est la synthèse de toutes les prières enseignées par Dieu aux autres prophètes.
POURQUOI LA PRIÈRE OU QUELS SONT SES OBJECTIFS ?
Tout croyant observe la prière comme étant un acte naturel de remerciement du créateur et non comme un fardeau. Pour ce qui est de ses objectifs, ils découlent de l’analyse du verset 103 du chap. 4 : « une fois que vous avez accompli la prière, évoquez le nom de Dieu par la pensée et par la parole, que vous soyez debout, assis ou étendus sur le côté. Dès que vous vous sentez en sécurité, accomplissez scrupuleusement les rites de la prière, car la prière est assurément une obligation minutée prescrite aux croyants ».
Spirituellement parlant, la prière représente une migration de l’orant vers son créateur cinq fois par jour. Prier c’est aussi renouveler son attachement aux fondements de la religion. En effet, la récitation de la fatiha permet au croyant de renouveler sa foi en l’unicité de Dieu et au jour de la résurrection « roi du jour de jugement » (Coran verset 3 du chap. 1). L’office de la prière nous rappelle aussi la droiture dans la vie ici-bas et la distinction du bon chemin reposant sur le Coran et les traditions du prophète et des St Imams de sa famille, du mauvais chemin ; « Guide-nous sur le droit chemin, le chemin de ceux que tu as comblé de Ta grâce ». (Coran verset 5 chap. 1). Enfin, le Tachahoud nous rappelle l’attestation de l’unicité de Dieu, la foi au sceau des prophètes et la foi en la guidance des membres de sa sainte famille.
LA PRIÈRE SOURCE DE PURIFICATION DE L’ÂME « Ceux qui, lorsqu’ils ont fait une action immorale ou commis une injustice envers eux-mêmes se rappellent Dieu et demandent l’absolution de leurs péchés ; (qui donc absout les péchés si ce n’est Dieu) ? et qui ne persistent pas dans ce qu’ils ont fait en connaissance de cause » (verset 135 chap. 3 du Coran). Ce verset indique implicitement que la prière (çalat) est une voie ouverte au repentir. Et selon un hadice, le Messager de Dieu a dit en s’adressant à ses compagnons : l’un de vous aimerait-il savoir comment se lever cinq fois par jour sans qu’aucune impureté ne demeure en lui ? Oui ! lui répondirent-ils. Il leur rétorqua alors de s’adonner à la prière.
Suite p.6
T ALMA^ADDA N°009 Mars & Avril 2002
ENSEIGNEMENTS ISLAMIQUES MORALE
EDUCATION ISLAMIQUE DES ENFANTS : DROITS DES ENFANTS (Suite et fin)
LE DROIT A L’EDUCATION POUVANT FAIRE DE L’ENFANT UN INDIVIDU CAPABLE DE DIRIGER ET DE GUIDER AUTRUI.
L’éducation islamique doit accorder une grande importance à cet aspect de l’éducation visant à former des personnes responsables. Cette formation de personnes averties et conscientes, étant capables de diriger correctement la société, repose en premier sur les parents puis sur l’école et les éducateurs car, la pratique et l’épanouissement des dispositions et des capacités germent en tout. Premier lieu dans l’atmosphère familiale entre les parents. Les éducateurs doivent concentrer leurs efforts durant cette formation de personnalités responsables, sur le développement de la confiance en soi et la capacité à prendre des décisions, outre la formation naturelle constituée par la nature propre à chaque individu.
Il existe différents moyens pour développer en l’enfant la confiance en lui-même et lui permettre de prendre des responsabilités de direction dans le futur. Parmi ces moyens on peut citer entre autres :
- Faire croître la confiance de l’enfant en lui-même à travers des petits travaux et des activités simples.
- Réduire sa dépendance à l’égard de ses parents en l’habituant à s’occuper lui-même de ses affaires personnelles et en pourvoyant lui-même à ses besoins de première nécessité.
- L’habituer à prendre lui-même ses décisions en lui laissant le choix et la liberté de décider comme il l’entend.
À l’instar de la famille qui sème les premières graines dans la formation d’une personnalité. Digne de pouvoir diriger, l’école est semblable à une exploitation agricole au sein de laquelle s’épanouissent les potentialités. L’éducation possède des méthodes techniques et scientifiques pour découvrir les capacités à diriger qui se cachent chez l’enfant. Ces méthodes sont à titre d’exemples : l’habituer à concevoir des projets, à mettre sur pied des activités entre les élèves. Le charger de certaines responsabilités dans la limite de ses capacités comme par exemple être dirigeant d’un comité, chef d’un projet scolaire. Organiser des colloques et des débats. Diriger des activités de groupes comme l’organisation de compétitions sportives ou bien le charger de la responsabilité de la propreté et de l’ordre dans l’école. Superviser des sorties ou voyages.
Dans tous les cas, l’éducation devra respecter les points suivants : 1. Apporter à l’enfant la confiance en lui-même, et se garder de dénigrer l’élève qui a échoué ou éviter qu’il ne se sente inférieur ou impuissant. Il faut au contraire l’amener à s’habituer. à la patience et à la persévérance.
2. Ne pas lui demander de faire ce qui dépasse ses capacités.
3. Évoquer pour l’enfant la vie des grandes responsabilités en lui expliquant le secret de leur célébrité et le point de force de leurs capacités.
4. Veiller à ce que l’enfant ne tombe pas en proie à l’arrogance, ou à l’orgueil suite à ses succès afin que ne grandisse pas en lui le complexe de supériorité.
Après ces premières années de vie scolaire, l’étudiant doit commencer à exercer sa réflexion du lycée à l’université afin d’organiser sa conscience et ses capacités de compréhension. En effet, il doit entre autres :
- Créer une ligne de pensée engagée reposant sur les préceptes et les conceptions dans le domaine de la responsabilité.
- Développer l’esprit de responsabilité en développant l’esprit d’indépendance vis-à-vis des autres civilisations.
- Mettre en lumière les menaces qui pèsent sur la communauté islamique.
- Et détruire le mythe de supériorité de certaines nations sur d’autres.
LES PRINCIPES GENERAUX DE L’EDUCATION FEMININE
La condition de la femme est différente de celle de l’homme tant au niveau psychologique que physique ; de même, la femme a des fonctions vitales propres comme la maternité qui la fait passer par les stades de la grossesse et de l’allaitement. De même, la femme est porteuse de l’instinct maternel et de penchants féminins. C’est pourquoi l’éducation des filles doit s’harmoniser avec leur constitution physique et psychologique et avec les fonctions qu’elles doivent remplir.
Houzaïfa Ibn rapporte ce propos du prophète Mouhammad (SAW) : « Les meilleurs de vos enfants sont vos filles ». On rapporte encore du prophète (SAW) cette parole : « Allah qu’Il soit loué, se montre plus indulgent envers les filles qu’envers les garçons. Allah le Très Haut, le jour du jugement, fera entrer la joie dans le cœur de tout homme qui aura mis la joie dans le cœur d’une femme avec laquelle il ne peut contracter un mariage quelconque (Mahram) ». En outre, « les filles sont des bienfaits et les garçons des faveurs. Allah récompense pour les bienfaits qu’Il répand ; et demande des comptes pour les faveurs qu’Il accorde » a dit l’Imam Sadiq (SA) selon un hadice.
Bref, les méthodes éducatives en rapport avec l’éducation des filles devront tenir compte des points suivants :
1. Préparer la fille à devenir une mère, une épouse digne de ce nom. Elle devra donc étudier la psychologie infantile et les principes qui touchent à la santé et à l’hygiène. Sa présence dans son foyer et sa sollicitude à l’égard de ses enfants n’a pas uniquement de répercussions éducatives sur ces derniers, elle a également des conséquences psychologiques directes sur le bonheur de l’époux et sur la stabilité de la famille en général. Il faut aussi enseigner à la fille, les rapports de la femme avec son mari de même que leurs droits et devoirs respectifs ; tout ce qui touche à la culture féminine proprement dite, qui englobera à la fois les aspects techniques et esthétiques. En effet, ils ont des conséquences sur la vie. familiale, comme l’art d’embellir la maison, le dessin, la couture, la broderie, l'art culinaire, l’économie ménagère, l’organisation domestique, etc.
ALMAWADDA No 009 Mars & Avril 2002
ENSEIGNEMENTS ISLAMIQUES
2. Toute planification devra prendre en compte la contribution de la femme au niveau scientifique dans divers domaines comme la médecine et l'enseignement et lui accorder toute l'importance qu'elle requiert.
3. Enfin, l'Islam n'établit aucune discrimination entre l'homme et la femme en matière d'enseignement. Tous les domaines de recherche leur sont également ouverts par exemple la médecine, l'ingénierie, l'astronomie, les mathématiques, l'agriculture, etc. Notons néanmoins que si l'entrée des femmes sur le marché du travail prend la même ampleur que celle des hommes, il y aura des conséquences négatives sur la famille et la société.
Jurisprudence (suite p.4)
INFLUENCE DE LA PRIÈRE SUR LE COMPORTEMENT SOCIAL, INDIVIDUEL ET COLLECTIF
Plusieurs passages coraniques font cas de la portée de la prière. Entre autres : La prière implique la sagesse dans la parole : Tenez aux gens le meilleur parler, accomplissez correctement vos prières et donnez l'aumône légale » (verset 83 chap. 2). La prière implique la justice, la bienfaisance et un moyen de protection contre la turpitude et des actes blâmables. « Accomplissez la prière. En vérité la prière préserve de la turpitude et du blâmable » (verset 45 du chap. 29). La prière en communauté a été encouragée surtout celle de vendredi, fondement d'une cohésion sociale.
Guidance des Ahl ul Bayt : Le Messager de Dieu (SAW) a dit : « Si un homme de ma communauté a adoré Dieu, Tout-puissant, toute sa vie sur terre, et qu’ensuite à l’instant Dieu Tout-puissant détestant Ahl ul Bayt (les gens de ma maison) et mes partisans, Dieu ne révélera de lui que l’hypocrisie ».
La prière et les informations : la prière collective fournit la meilleure occasion de parler avec les gens, de prendre connaissance de leurs problèmes, de les familiariser avec les complots de l’ennemi. Trouver les moyens de les neutraliser, d’entendre les dernières nouvelles et d’obtenir une analyse exacte de la bouche d’un Imam savant et vertueux.
La prière et le leadership en choisissant l’Imam de la collectivité, les gens doivent prendre en compte son savoir, ses vertus, ses compétences et ses capacités. Sinon, comment un corrompu pourrait-il m’enseigner une prière qui m’éloignerait de la corruption et du blâmable ? Comment pourrait-il intervenir entre les fidèles et Dieu ? Celui qui assure la charge de diriger la prière collective doit se réformer plus que d’autres. À l’exemple d’un muezzin qui doit avoir une belle voix, l’imam de la collectivité doit lire correctement le Coran dans sa totalité.
La prière et les activités. L’Islam veut que toute activité s’arrête à l’appel à la prière, que les divergences deviennent convergence, et que l’indifférence disparaisse, pour céder place au souvenir de Dieu. Celui qui entend l’appel à la prière mais reste indifférent est comme l’enfant qui entend la voix du... père mais qui n’y obtempère pas.
La prière et la discipline : la prière veut que l’on se tienne en rangs ordonnés, qu’on se prosterne ensemble, qu’on respecte le silence, qu’on ne prie pas avant l’heure désignée, ni après.
La prière et la propreté : le fidèle doit être propre sur lui et sur ses vêtements, car si la moindre impureté souillait son corps et ses vêtements, sa prière serait nulle.
La prière et les donations : La participation populaire à la construction de la mosquée, la charité, les dons de livres et de vivres, viennent à la suite de la prière. Des boutiques et des champs ont été donnés tout au long des âges, aux mosquées, ce qui représente un don permanent, un mouvement divin et un service social par les bienfaits de la prière.
La prière et le choix d’amis : La mosquée est le meilleur endroit où trouver des amis. Pourquoi fréquenter quelqu’un qui ne prie pas ? Celui qui a oublié les bienfaits de Dieu, oubliera certainement les services que je lui rendrai.
La prière et le choix d’époux : L’Islam recommande de ne pas choisir comme époux celui qui ne fréquente pas la mosquée et la collectivité, et qui se détourne de ses dévotions, de l’unité et de la communauté elle-même.
La prière et le secours : L’un des bienfaits de la prière, surtout à la mosquée, est le secours et la charité notamment aux pauvres et aux nécessiteux. Sur ce, le Coran accole souvent la prière à l’aumône, la prière à la zakat, la prière au sacrifice.
LES CONDITIONS DE VALIDITÉ DE LA PRIÈRE
Il existe quatre conditions de validité de la prière :
1. Le temps : les cinq prières canoniques s’accomplissent en trois temps à savoir à l’aube, entre midi et le crépuscule, après le crépuscule jusqu’au premier tiers de la nuit. « Annonce et accomplis correctement la prière quand le soleil décline à l’ouest du zénith jusqu’à sa disparition totale derrière l’horizon et (fais la lecture du Coran) le Coran à la première aurore. Certes (la récitation) le Coran à la première aurore aura toujours des témoins (anges) nombreux » (verset 78 du chap. 17).
2 - La purification. La légalité d’une prière suppose l’utilisation au préalable de vêtements propres et un lieu propre.
3 - L’orientation vers la Kaaba. Il faut être orienté au maximum vers la Kaaba quel que soit l’endroit où l’on se trouve. « D’où que tu sortes oriente-toi en direction de la mosquée sacrée et, là où vous vous trouviez, tournez la face en sa direction. » (verset 150, chap. 2).
4 - La licité du lieu, de la tenue et de l’eau. Tout ce qu’on utilise pour prier doit être licitement acquis. Dans le cas contraire, la prière serait nulle et non avenue.
IMPORTANCE DE LA TRANQUILLITÉ DANS LA PRIÈRE
La prière ne peut atteindre son but que lorsque l’orant l’accomplit dans une tranquillité de corps et d’esprit. « Ils ont effectivement récolté le succès les croyants... Ceux qui sont dans leurs prières profondément recueillis » (verset 2 chap. 23).
En somme, la prière est un pilier fondamental de la religion musulmane prescrite aux croyants. Ses objectifs sont entre autres : la purification de... l’âme ; le renforcement des relations entre l’homme et son créateur, et entre les hommes ; le renforcement de la guidée spirituelle, morale et sociale. Ainsi tout musulman se doit de connaître la nécessité de la prière et chercher à goûter aux bienfaits qui s’y rattachent. « Celui qui néglige sa prière ne fait pas partie des miens ». Hadice rapporté par l’imam Ali Zayn al Abidîne (SA)1. (Cf. Al Kâfi vol 3 P. 269).
MAWADDA N° 009 Mars & Avril 2002
ENSEIGNEMENTS ISLAMIQUES
SOLUTION ISLAMIQUE
« A la recherche de mon âme sœur »
J'avais de mauvais préjugés sur le chi'isme. Mais aujourd'hui ils se sont dissipés grâce à la logique et aux arguments avec lesquels les savants chi'ites traitent les questions religieuses. J'ai découvert « al mawadda » à partir du n°003 et, depuis, je le lis régulièrement. Je le trouve intéressant et sérieux avec surtout ses notes de références en bas de page. L'absence de photos très souvent lui fait défaut, de même que sa parution tardive. Bref, j'ai un problème que je voudrais que Vous m'aidiez à l'aborder avec sérénité. J'ai 27 ans, et je viens de commencer à travailler il y a à peine un an. Beaucoup de filles me fréquentent. Pour ne pas les tromper, j'ai envisagé de me marier. Mais, je me trouve confronté actuellement à un problème de choix : trouver mon âme sœur parmi celles qui me fréquentent car je les aime toutes.
Brahima T.
Secteur 19
Ouagadougou.
Au nom du Très-Haut, paix et salut sur le prophète Mouhammad et sur sa sainte famille, et que la paix de Dieu soit avec vous. Le mariage d’abord est un contrat qui rend licite la jouissance entre l’homme et la femme. Toutefois, il est à rappeler que le mariage ne doit pas être établi uniquement en vue de la satisfaction du désir sexuel ; son premier objectif doit être de donner aux époux des enfants respectueux, afin que le nombre des adeptes de la vérité croisse. Dans la mesure où il occupe une place importante dans la vie des individus car, de lui dépend en grande partie l’avenir de la famille et de la société, il est un acte. Vivement recommandé en Islam. « Il n'y a pas de construction meilleure comme le mariage » a dit le prophète selon un hadith. Autrement dit, le mariage est le meilleur chemin pour fonder une famille meilleure et une meilleure communauté. C’est pour cela que l’Islam a détesté le célibat tout en accordant de l’importance aux critères de choix de la conjointe ou du conjoint. Sur ce sujet, selon un hadith, le prophète Mouhammad (SAW) a dit : « les pires d'entre vous sont vos célibataires. Les moins dignes d'estime parmi vos défunts sont ceux qui meurent en état de célibat ». Au regard de ce hadith, nous pouvons dire que le célibat perpétuel ne peut être considéré comme un signe de vertu. Par contre, l’Islam a exhorté le mariage jusqu’à l’assimiler à la moitié de la foi. « Deux unités de prières faites par la personne mariée valent mieux que 70 unités (Rakas) faites par le célibataire » dit l’Imam Sadiq (SA) selon un hadith. Aussi, selon un hadith, le prophète Mouhammad (SAW) a dit qu’un musulman doit s’estimer heureux lorsqu’il possède trois choses : une maison vaste, une bonne femme et une bonne monture.
Parlant maintenant des critères de choix, de même que l’Islam nous a montré les signes négatifs des hommes et des femmes afin qu’on s’en éloigne, d’eux ou d’elles, il nous a aussi montré les signes positifs devant attirer un homme vers une femme et vice-versa. Parmi les signes négatifs on peut citer entre autres l’associationnisme, l’immoralité, l’idiotie, l’alcoolisme, les belles filles de mauvaise éducation, car le prophète les a comparées aux verdures des décharges publiques (tas d’ordures). « Et n’épousez pas les femmes associatrices tant qu’elles n’auront pas la foi... même si elle vous enchante... et n’épousez pas les hommes associateurs tant qu’ils n’auront pas la foi... même s’il vous enchante » (verset 221 du chapitre 2).
Quant aux bons signes c’est à priori la foi, la bonne moralité et la piété. Un jour, un homme demanda à l’Imam Hassan (SA) à qui il devait marier sa fille ? L’Imam lui répondit : « Marie-là a un homme pieux car, s’il l’aime il va l’honorer; et s’il arrive qu’il la déteste, il ne sera pas injuste envers elle ». Aussi, « celui qui marie sa fille à un alcoolique a coupé sa progéniture » a dit Imam Dja’afar. De plus, selon un hadice, le prophète Mouhammad (SAW) a dit : « Si quelqu’un vous est venu et que vous êtes satisfait de sa religion et de sa moralité, mariez-le. Si vous ne le faites pas, il y aura tentation sur terre et une grande dépravation ».
Ces hadices sus-cités montrent les critères de choix d’un époux pour une jeune fille (femme). En ce qui concerne les critères de choix d’une épouse, il est dit selon un hadice : « Ne vous mariez pas avec une femme pour sa richesse et sa beauté, car vous risqueriez d’être privé des deux. Choisissez-la plutôt pour sa piété et sa compétence ». Aussi, selon un récit, la meilleure épouse est celle qui donne naissance à beaucoup d’enfants, qui aime son mari, qui est chaste, qui jouit du respect de ses proches, qui se montre humble devant son mari. qui se fait belle et agréable pour lui, qui fait montre de chasteté devant les étrangers, qui obéit à son mari et qui n’essaie pas de le dominer. En un mot, la meilleure des épouses est celle qui est croyante et de bonne moralité. Lorsque ces conditions sont réunies chez une fille (femme), c’est qu’en Islam elle peut être votre âme sœur. Si elles sont nombreuses (les filles) à remplir ces critères, vous mettant ainsi dans un embarras de choix, vous pouvez faire recours à la prière de consultation dite istikhâra, mieux avec des gens qui s’y connaissent.
Et, en guise de complément, lorsque vous vous apprêtez à demander la main d’une fille par l’intermédiaire d’une personne sage, faites deux Rakas (unités de prière), puis glorifiez Allah et récitez la supplication suivante : « Ô Allah ! Je voudrais me marier. Bénis-moi donc d’une femme très vertueuse qui se sauvegardera et sauvegardera mes biens pour moi, qui sera pour moi une source d’abondance pour ma subsistance. Et puis fasse qu’elle donne naissance à un fils qui sera un représentant vertueux de moi de mon vivant et après ma mort ». En somme, le critère de choix d’un(e) conjoint(e) en Islam est basé à priori sur la foi (la conviction religieuse islamique), la bonne moralité (la conduite ou le comportement, le caractère) et la piété (l’attachement à la pratique des commandements religieux). Les autres aspects comme la beauté physique, l’intelligence, le bien matériel etc. sont secondaires.
Merci pour vos compliments et vos remarques pertinentes allant dans le sens de la bonne marche d’Al Mawadda, le Journal à nous tous. Qu’Allah (exalté soit-Il) vous guide vers celle qui est bonne pour vous ici-bas et dans l’au-delà. Une fois de plus, que la paix de Dieu soit avec vous.
Al Mawadda
AL MAWADDA N° 009 Mars & Avril 2002
ENSEIGNEMENTS ISLAMIQUES
AIMB 1ère édition de la culture islamique
L’Association Islamique d’Al Mawadda (AIMB) a organisé du 30 mars au 1er avril 2002 une semaine de la culture islamique. Elle s’est déroulée au siège de l’Association pour l’établissement de l’unité islamique (A.E.U.I) sous la direction de Frère Ali TOURE vice-président de L’A.I.M.B. Placée sous le thème : « nos associations et la promotion de la culture islamique », cette semaine culturelle a pour but d’amener la jeunesse musulmane à s’intéresser à la culture et à l’Art conforme aux enseignements de l’Islam en échangeant avec des associations de jeunes musulmans sur la problématique de divulgation de cette culture islamique.
De façon succincte, parlant de ce que nos associations peuvent faire pour encourager au profit de nos sœurs qui, souvent, se laissent emporter par d'autres habillements qui ôtent leur pudeur. Une exposition débat à ce sujet a été organisée.
Parmi les associations invitées : AEEMB, AJMO, AJMT, CADIS, CERFI, FIB, et le journal l’APPEL, seules l’Association des jeunes musulmans de Ouidi (AJMO) et la Fondation Islamique, al Bayâne (F.I.B) ont participé de bout en bout à cette activité. Si l’Association des Elèves Etudiants Musulmans du Burkina (A.E.E.M.B) a répondu présent sans Prendre part à une activité du début jusqu’à la fin, les autres y étaient absents. Pour un début, cette semaine de la culture a porté sur une projection-débat de la pièce théâtrale « Les musulmans modernes » ayant trait à la culture et réalisée par les jeunes musulmans de Ouidi ; une exposition-débat sur « la tenue de la femme musulmane dans nos cultures » et une table-ronde sur « nos associations et la promotion de la culture islamique ».
Propagation de la culture islamique il ressort ce qui suit :
1. Inciter les musulmans à s’investir dans le domaine de l’éducation, voire la construction d’établissements primaires et secondaires où les enfants musulmans, écoliers et élèves, pourront apprendre la culture islamique à travers, entre autres, le dessin, la calligraphie, la chanson et le théâtre.
2. Faire la publicité des manifestations religieuses comme l’Aïd al-Ghadir, le Hadj, la fête de Tabaski, Achoura, et le Mouloud une semaine en avance.
3. Organiser une exposition-débat annuelle sur la tenue de la femme musulmane suivie. d’un défilé de mode destiné uniquement aux femmes. Il importe de noter ici que l’exposition débat sur la tenue de la femme musulmane de cette première édition a reçu beaucoup d’encouragement de la part des participants. Ils ont estimé que, tenue périodiquement, elle peut être source d’incitation et de motivation des sœurs musulmanes au port d’un habillement islamique décent.
« Malgré les difficultés rencontrées au niveau de la mobilisation humaine et au niveau organisationnel, je peux dire que cette 1ère édition de la culture islamique a été satisfaisante. Car elle a permis de jeter les bases d’une prise de conscience de la culture islamique, et de faire des propositions concrètes pour son entretien et sa divulgation » a laissé entendre Ali TOURE, Président du Comité d’Organisation de cette 1ère édition.
INVOCATION
Allahounma, as-atouka tahaba ... lî yaqînane toubâchirou bihi qalbî, wa îmâne yoûz-hibouch-chakka’annî wa tourdîyanî bîmâ qassam-ta lîL (ô, mon Seigneur, je Te demande de m’accorder une certitude qui va directement au cœur, une foi qui dissipe le doute en moi de me rendre satisfait de ce que tu as dit.
LE SAVIEZ-VOUS?
- Saviez-vous qu’on doit dispenser les enfants de tout jusqu’à l’âge de 7 ans, leur ordonner de prier à l’âge de 9 ans, et les mettre dans des lits séparés à l’âge de 10 ans en séparant les lits des garçons, des filles et des garçons, et des filles entre elles.
- Saviez-vous que le ‘aql (la raison, intelligence) et la sottise continuent à rivaliser chez l’homme jusqu’à l’âge de 18 ans. Une fois qu’il atteint cet âge, celui des deux qui est plus dominant chez lui l’emportera sur l’autre.
- Saviez-vous qu’il est recommandé de faire un festin et d’inviter les gens à manger dans les occasions suivantes : mariage, circoncision, baptême, acquisition de maison ou construction d’un nouveau logement et au retour d’un voyage (comme le Hadj).
Adresse
AL MAWADDA
01 BP 1686 Ouagadougou 01
Tél. : (226) 61-33-24
E. mail : aimb@hotmail.com
Directeur de publication
Président de l’AIMB
Hamadi BARO Imprimerie AL MT B.P.9408 Ouaga 06 Tél. 36-35-23 / 36-14-87, AL MA'ADDA N° 009 Mars - Avril 2002