Issue
Al Mawadda #45-46
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Burkina Faso
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- Articles de journaux (3615 items)
- Titre
- Al Mawadda #45-46
- Editeur
- Al Mawadda
- Date
- novembre 2008 – février 2009
- numéro
- 45
- 46
- Résumé
- Bimestriel d'information et de formation islamique
- nombre de pages
- 20
- Sujet
- Association pour l'Établissement de l'Unité Islamique
- Ahl ul Bayt
- Chiisme
- Congrès AIMB (2008)
- Enseignement confessionnel islamique
- Formation des imams et des prêcheurs
- Hamadi Baro
- Ismaël Tiendrébéogo
- Ligue Burkinabè pour la mémorisation du Saint Coran
- Hadj
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Association Mondiale de l'Appel Islamique
- Communauté Musulmane du Burkina Faso
- Hadith
- Fiqh
- Couverture spatiale
- Banfora
- Bobo-Dioulasso
- Orodara
- Ouagadougou
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- Israël
- Palestine
- Abidjan
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- Médine
- Langue
- Français
- Source
- Louis Audet Gosselin
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000004
- contenu
-
Entrent en intime pour bienveiller pour eux, qui est miséricordieux et plein de bonté. Ceux qui négligent de l'invoquer et qui ferment sa porte, en la supplication confidentielle.
Demande de m'admettre au nombre de ceux qui ont reçu la pitié et les pieux. Abondante fortune de Toi. Au nombre de quinze (15), les entretiens intimes (Muunadja) sont des do'as tirés du livre « Sahifat Sadjadjayat » de l'Imam Ali Zaynul Abidine (AS), l'Imam de la descendance purifiée du Prophète (SAW). Il est conseillé de les lire régulièrement chaque jour, mieux les 15 par semaine. Soit deux par jour, et le dernier jour.
Ceux qui ont obtenu la plus belle part de Ton Amour, qui ont reçu le meilleur lot de Ta connaissance. Déjà, c'est uniquement à Toi que s’est consacrée mon ardeur, et vers Toi s'est tourné tout mon désir. Pas le guide ! Comme la vérité est manifeste pour celui que Tu as dirigé sur la bonne voie ! Mon Dieu ! Je Te demande, pour Nous, les sentiers qui menaient à Toi. Fais-nous parcourir les chemins les plus courts pour parvenir à Toi. Approche-nous de ce qui est loin. De l'amour pour Toi, je sois éperdu. Accorde-nous de rejoindre Tes Serviteurs qui se hâtent de prendre une Ion Agrément est mon souhait, qui frappent constamment à Ta Porte ; Ton Voisinage est ma demande. Pour qui Tu as purifié les sources, dans les entretiens intimes avec Toi se trouvent ma joie et ma tranquillité. À qui Tu as mené à bonne fin les demandes, l'étanchement de ma soif ardente, la dissipation de mon chagrin, ont atteint leur but suprême. Qui pardonne ma faute, qui accepte mon repentir, revient et comble de bienfaits.
MAWA DDA
45-46 Novembre 03 - Février 2009
La mosquée d’Al Aqsa en danger
Selon le journal Al Daawa Al Islamia, un réseau de tunnels sous la mosquée Aqsa, surnommée par les médias israéliens « site touristique », menace d’écroulement ce 3e lieu saint de l’Islam. « Que le gouvernement israélien ait la volonté et le désir de détruire la... Mosquée Aqsa ne fait aucun doute. Il veut juste que la démolition semble être le résultat de causes naturelles », a dit Sheikh Mohamed Hussein, chef du Conseil musulman suprême, superviseur du sanctuaire de Jérusalem. Les responsables palestiniens et musulmans, dont l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), ont lancé de nombreuses alertes sur les creusements israéliens à proximité et sous la mosquée sans résultat. Courant Ramadan, la Jordanie, conservateur officiel de ce sanctuaire, a demandé à Israël de mettre fin au sabotage des fondations de la Sainte Mosquée, avertissant que « cette question sensible pouvait mettre le feu à toute la région ». Israël refuse d'autoriser que les experts musulmans de l’OCI et de l'UNESCO inspectent les excavations sous la mosquée, prétextant qu’une telle démarche jetterait les doutes sur la « souveraineté israélienne » sur la ville arabe occupée. Une pétition est lancée sur le site www.alquds.gov.ps pour défendre la ville occupée d'Alquds et sa Sainte mosquée. d’Al-Aqsa.
ALMA Vf A DD A N° 45-46 Novembre 08 ■ Février 2009
L’URGENCE
Pèlerinage à la Mecque
Qu’est-ce qu’un hadj agréé ?
L’Imam As-Sajjad (AS) dans un dialogue avec un de ses disciples lui explique ce que c’est qu’un Hadj réussi. L'Imam As-Sajjad (Ali ibn Houssein nommé Zayn al-Abidin et As-Sajjad) était le fils du troisième Imam et de la princesse Shahrbanu, la fille du roi Perse Yazdegerd III. Il était le seul survivant des fils de l’Imam Houssein, car ses trois frères, Ali Akbar, âgé de vingt-cinq ans, Dja’afar de cinq ans et Ali Asghar (ou Abdallah) qui était un nourrisson furent tués à Karbala.
Quand notre quatrième Imam Zain ul-Abidin (AS) revenait du Hadj, Shibli (l'un de ses compagnons) est parti pour son accueil. L’Imam (AS) échangea une conversation avec lui...
Imam (AS) : Shibli, est-ce que tu as accompli le Hadj ?
Shibli : Oui, ô fils du Prophète.
Imam (AS) : Est-ce que tu es descendu au « Miqât » (point pour passer en état de ihram), enlevé tes vêtements cousus et accompli la... grande ablution (Ghusl) ?
Shibli : Oui
Imam AS : Quand tu es descendu au « Miqât », tu avais l'intention d'ôter les vêtements de péchés et de mettre les habits de l’obéissance ?
Shibli : Non...
Imam AS : Quand tu te dépouillais de tes vêtements cousus, as-tu eu l'intention d'éloigner de toi le doute, la vengeance et l'hypocrisie ?
Shibli : Non...
Imam AS : Quand tu as fait le Ghusl, as-tu fait l'intention de te laver de tes péchés et de tes fautes ?
Shibli : Non...
Imam AS : Donc, tu n’es ni descendu au « Miqât », tu n’as ni enlevé les vêtements cousus, ni accompli la grande ablution.
Ensuite l’Imam AS continua : Est-ce que tu t’es lavé, mis ton Ihrâm et fait l’intention du Hadj ?
Shibli : Oui...
Imam AS : À ce moment, avais-tu la détermination de te repentir auprès du Seigneur et de te purifier de tes péchés ?
Shibli : Non...
Imam AS : Quand tu mettais l'Ihrâm, avais-tu l’intention de t’éloigner de tout ce qu'Allah a interdit ?
Shibli : Non...
Imam AS : Quand tu as Fait l’intention du Hadj, tu avais l'idée de renier et abjurer toute intention diabolique et profane ?
Shibli : Non...
Imam AS : Donc, tu ne t’es ni lavé, ni vêtu de l'Ihrâm et ni fais l’intention du Hadj. Ensuite l'Imam AS continua : Quand tu es entré au « Miqât » as-tu fait la prière de 2 Raka’ats pour l’Ihrâm et dit « Labbaik... » ?
Shibli : Oui...
Imam AS : Quand tu accomplissais cette prière, est-ce que tu avais l'intention de t’approcher de ton Seigneur par l’accomplissement de la meilleure action et l’Ascension du croyant qui est la « Prière » ?
Shibli : Non...
Imam AS : Quand tu prononçais « Labbaik... » avais-tu l'intention de promettre à Allah d’obéir à chacun de ses ordres et de te taire (s'arrêter) devant chaque interdiction et désobéissance ?
Shibli : Non...
Imam AS : Donc, tu n’es ni entré au « Miqât », tu n'as ni accompli la prière avant l’Ihrâm et ni prononcé « Labbaik... » Ensuite, l’Imam AS continua : Es-tu entré au « Haram » et as-tu vu la « Kaaba » ? Shibli : Oui...
Imam AS : Quand tu es entré au « Haram », as-tu eu l’intention d’éviter toute dénonciation à l'encontre d'un frère musulman ?
Shibli : Non.
Imam AS : Quand tu es arrivé à La Mecque, tu étais conscient que le but de ton voyage n'est que de parvenir à Allah ?
Shibli : Non...
Imam AS : Donc, tu n'es pas entré au « Haram » et n'as pas vu la « Mecque ».
Ensuite, Imam AS continua : As-tu fait le tour (Tawâf) autour de la Maison de Dieu (Ka’ba) ainsi que le Sa'i entre les 2 montagnes (Safa & Marwa) ?
Shibli : Non...
Imam AS : Donc, tu n'as fait ni le « Tawâf » de la « Ka’ba », ni le « Sa’i ».
Ensuite, l'Imam AS continua : As-tu touché la pierre noire et prié 2 Rakats derrière « Maqâme Ibrahim » ?
Shibli : Oui.
Imam Sajjad AS poussa alors un grand cri et déclara : « Celui qui touche la pierre noire (Hajar-ul-Aswad) est comme s'il a tendu sa main à Allah. Donc réveille-toi ô misérable, ne détruis pas l’effet de cet acte de noblesse énorme et ne suis pas la voie de ceux qui ont rompu par leurs péchés. » le pacte de piété conclu avec le Seigneur ». Ensuite, l’Imam AS demanda: Quand tu t'es arrêté près de « Maqâme Ibrahim », avais-tu la détermination de t’arrêter à cet endroit pour entreprendre tout ce qu’Allah t’a ordonné et pour renier tout ce dont il t'a interdit ? Shibli : Non... Imam AS : Quand tu as commencé ta prière de 2 Rakats derrière cet endroit sacré, avais-tu l'intention qu'en vérité, de commencer la prière comme le Prophète Abraham AS et par cette prière, de noircir le visage du Satan et de le mépriser? AL MAWADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février 2009 Shibli : Non Imam AS : Donc, tu n’as pas touché la prière noire, tu ne l'as pas arrêtée derrière « Maqâme Ibrahim » et tu n'as pas fait la « Prière ». Ensuite, l'Imam AS continua : As-tu visité le puits de « Zamzam » et as-tu bu de son eau ? Shibli : Oui.. Imam AS : À cet instant, avais-tu l'intention de rendre hommage à un signe d'Allah et donc éviter Sa désobéissance ? Shibli : Non .. Imam AS : Cela veut dire que tu n'as pas visité le puits de « Zamzam ». « et tu ne l’es pas désaltéré de son eau. Ensuite l'Imam AS continua : As-tu fait le « Sa’i » entre les montagnes de Safa et Marwa ? Shibli : Oui... Imam AS : À ce moment, avais-tu la conscience que tu te situais entre la crainte et l'espoir ? Shibli : Non. Imam AS : Donc tu n'as pas effectué le mouvement alternatif entre ces 2 montagnes sacrées. Ensuite l'Imam AS continua : Es-tu sorti de La Mecque ? Shibli : Oui. Imam AS : Avais-tu l’idée de préserver les gens de la nuisance de ta langue, de ton esprit, de tes mains... Shibli : Non... Imam AS : Donc, tu n'es pas sorti de la « Mecque ». Ensuite l'Imam AS continua : Est-ce que tu t'es arrêté à « Arafat » ? Tu as vu la montagne de la clémence d’Allah (Jabal-ur-Rahmah) (lieu d'acceptation du repentir du Prophète Adam et Eve AS), as-tu reconnu la montagne « Namra » ? (aussi appelée « Numeira » ou « Majma-ul-Bahrain », soit rassemblement des 2 rivières). Shibli : Oui. Imam AS : Quand tu t'es arrêté à « Arafat » (lieu de reconnaissance), as-tu atteint le haut... degré de la reconnaissance du Seigneur ? As-tu réfléchi sur Son savoir et Son pouvoir que toute ton existence est soumise à Sa loyauté et il connaît toutes tes actions et tout ce que tu caches dans ton cœur ?
Shibli : Non...
Imam AS : Quand tu es arrivé au pied de la montagne « Ar-Rahman », as-tu pensé qu'Allah accorde Sa miséricorde à tout croyant (homme et femme) et aide chaque Musulman et le guide ?
Shibli : Non...
Imam AS : Quand tu étais près de « Namra », as-tu pensé que tant que tu ne suis pas les ordres et conseils d'Allah, tes ordres et conseils aux autres ne feront pas effet ?
Shibli : Non.
Imam AS : Donc, tu ne t’es ni arrêté à « Arafat », ni vu la montagne de la clémence, ni reconnu « Namra ».
Ensuite, l'Imam A.S continua : Es-tu passé entre les 2 vallées (d'après les savants, il s’agit de l'endroit situé entre Arafat et Muzdalifa et entre Macca et Mina qu'ils appellent aussi « Mazmin ») et avant de passer as-tu fait 2 Rakats de prière ? Et est-ce que tu as marché sur le sol de « Muzdalifa » et Ramassé les pierres ? Es-tu passé par « Mash'arul Harâm » ? (Vraisemblablement, il s'agit d'une montagne à Muzdalifa qu'ils appellent « Kazh » ou « Kazah » et il est recommandé de s’arrêter là-bas en attendant le lever du soleil)
Shibli : Oui...
Imam A.S : Quand tu as fait les 2 Rakats, avais-tu l’intention d'accomplir la prière de « Shukr » (pour le témoignage de reconnaissance) qui est accomplie la veille du 10 (veille du Id) et qui est la cause de l’éloignement du malheur et qui facilite toutes les difficultés ?
Shibli : Non...
Imam A.S : Quand tu es passé entre les 2 vallées en faisant attention de marcher droit (et ne pas se dévier vers la gauche ou la droite), avais-tu l’intention de marcher sur le droit chemin (siraat-al-mustaqeem) et de ne pas te dévier du chemin d'Allah par aucun des membres de ton corps ?
Shibli : Non...
Imam A.S : En marchant sur le sol de « Muzdalifa » et en ramassant les pierres, avais-tu l'intention de délaisser tous tes péchés et ton ignorance et d’accomplir toutes les bonnes... actions ci surtout celles basées sur la science ?
Shibli : Non...
Imam AS : En passant la nuit sur « Mush’arul Harâm », avais-tu l'intention de protéger ton cœur (la foi) par le slogan de la piété et la crainte du châtiment causé par les péchés ?
Shibli : Non...
La mosquée du Prophète à Médine
Imam AS : Donc, tu n'as ni accompli les 2 Rakats, tu n’es ni passé par 2 vallées, tu n'as ni marché sur le sol de « Muzdalifa », ni ramassé les pierres et n'es ni passé par le « Mash’ar ».
Ensuite, l’Imam Sajjad AS continua : Es-tu parvenu à Mina, as-tu accompli les lapidations (Ram’y), t’es-tu rasé la tête (Halk), as-tu abattu la bête (Oudrhiya), as-tu prié dans la mosquée « Al-Khif » et es-tu retourné à la « Mecque » pour le « Tawâf » du retour ? (Tawaf du Hadj)
Shibli : Oui.
Imam AS : Quand tu es arrivé à Mina et que tu as lapidé (jeté des pierres), avais-tu pensé qu'Allah a accepté tes vœux et que tu es arrivé à ton but ?
Shibli : Non...
Imam AS : Quand tu es arrivé à Mina et que tu as lapidé (jeté des pierres), avais-tu pensé qu'Allah a accepté tes vœux ?
Shibli : Non...
Imam AS : Quand tu t'es rasé la tête, avais-tu pensé à te débarrasser de toutes les saletés et injustices envers les autres et redevenir pur et parfait comme au jour de la naissance ?
Shibli : Non...
Imam AS : Quand tu as accompli la prière à la mosquée « Khif », t'es-tu promis de ne plus craindre autre qu'Allah (les péchés et le châtiment) et de ne plus garder espoir que sur Allah ?
Shibli : Non.
Imam AS : Lors du retour vers la Mecque et le Tawâf du Hadj, as-tu pensé que tu retournes vers ton Seigneur avec obéissance totale, en bénéficiant de Sa miséricorde, en recherchant son amour (faveur divine) et sa proximité ?
Shibli : Non...
Imam AS : Donc, tu n'es ni parti à Mina, tu n'as ni exécuté la lapidation, ne t'es ni rasé la tête, n'as ni accompli le sacrifice, ni prié dans la mosquée à « Khif », ni accompli le tour autour de la « Kaaba » au retour à la « Mecque », n'es ni arrivé à la proximité d'Allah. Retourne alors, car en vérité, tu n'as pas... accompli le Pèlerinage !!! En sachant qu’il n'avait pas compris la vérité du Hadj. Shibli commença à pleurer et regretta son inconscience et depuis ce jour, il se lança pour mieux connaître et découvrir la philosophie du Hadj jusqu’à l'année suivante où il put retourner et répéter son Hadj avec certitude et conviction. (Tiré du livre « Al Mustadruk-ul-Wassa'il Vol II)
Pour une formation professionnelle des enseignants des écoles privées et franco-arabes
À l'instar de l'école nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Loumbila, depuis octobre 2008, l’école de formation des enseignants dénommée Al Ghadii (EFEG) a ouvert ses portes à Ouagadougou. Située au secteur 30 Ouagadougou au côté Ouest du SIAO et de la mairie de Bogodogo et non loin de la boulangerie les « Saveurs », cette école de formation entend donner de la saveur à l’éducation de base au Burkina Faso surtout au sein des écoles franco-arabes (medersas) qui ont plus que jamais besoin d’être au diapason des exigences du moment. Cheick Abdol Azim Attar Roshan, fondateur de l’EFEG. Son directeur général Batiémoko Koné, inspecteur de renseignement de 1er degré à la retraite, répond ici à nos questions. Propos recueillis par Ousmane Parc et Hamadi Baro.
Batiémoko Koné, DG de l’EFEG, invite les uns et les autres à faire de cet établissement une sienne. Pourquoi l’école de formation des enseignants Gliadir ? L’idée de l’EFEG est née du constat que peut faire tout Burkinabé face au niveau bas de renseignement dispensé dans les établissements franco-arabes (medersas), ce qui assombrit sans doute l’avenir de tous ces enfants friands de savoir religieux. C’est pour pallier cette situation que le Cheick iranien Abdol Azim Attar Roshan, représentant de l'organisation non gouvernementale des écoles islamiques à l’étranger (ONGD) au Burkina Faso, a eu l’idée d’ouvrir cette école, tout en espérant qu’elle va contribuer entre autres à : Accompagner la politique de développement de l'éducation du gouvernement burkinabé en appuyant sa stratégie de formation des enseignants de l’éducation de base ; Former pour les écoles francophones privées et franco-arabes (medersas) des enseignants compétents, courageux et aimant la profession enseignante ; Assurer la formation continue, continuelle et continuée des enseignants déjà en exercice. En plus de cela, l’EFEG veut contribuer à donner une éducation religieuse à ses élèves-maîtres afin qu'ils puissent à leur tour, l'inculquer aux élèves pour ne pas que ces derniers deviennent des dirigeants « moralement invertébrés ».
Ce qu'il y a de particulier à l’EFEG, c’est le soutien qu’elle va apporter aussi bien aux élèves qu'aux enseignants des medersas (qui pourraient désormais espérer intégrer la fonction publique), car la formation de tous les élèves (francophones comme arabophones) sera sanctionnée par le Diplôme de Fin d'Etudes des Ecoles Nationales des Enseignants du Primaire (DFEENEP) comme dans toutes les ENEP publiques et privées.
Que signifie Ghadir ? Le nom Ghadir de cet établissement tire ses origines de l’histoire de l’Islam. Al Ghadir Khum est une plaine sans eau, aride ; c’est l'appellation du rond-point où le prophète (PSLF) a rassemblé tous les pèlerins après son dernier pèlerinage dit pèlerinage d'adieu pour leur parler de l’accomplissement de sa mission prophétique et de sa succession en désignant Imam Ali Ibn Abi Thalib (AS) comme commandeur des croyants après lui.
Peut-on savoir les conditions d’admission à l’EFEG ? L'admission à l’EFEG est conditionnée par un test ; niveau BEPC pour les francophones et niveau Bac arabe et CEP en français pour les arabophones ; après une double correction, les résultats sont délibérés. Il faut quand même noter que le nombre de places est limité (3 salles et 47 places pour les francophones) et (1 salle de 47 places pour les arabophones). Pour ce qui est des frais d’inscription, ils s'élèvent à 290 000 F CFA pour le volet français et 100 000 F CFA pour le volet arabe grâce à une subvention de l’ONGD iranienne. Comment se déroulera la formation proprement dite ? À l’E.F.E.G. toutes les dispositions ont été prises afin que les élèves-maîtres puissent bénéficier d'un enseignement digne de ce nom. Ainsi, l’apprentissage sera scindé en trois phases dont deux théoriques intercalées par une pratique. D’octobre à décembre, les cours théoriques. De janvier à avril, la pratique dans n'importe quel établissement primaire de la place à l'issue de laquelle, les élèves-maîtres reviennent avec une AI.
À l’EFEG, il n'y a pas que des musulmans. Des chrétiens, il y en a aussi. Tout ceci, pour dire que le dialogue islamo-chrétien est sur de bons rails. Ces derniers vont aussi bénéficier de l’enseignement religieux qui sera dispensé, ce qui pourrait contribuer à éviter certains préjugés. Pour ce qui est de l’habillement, il n’y a pas encore de tenue propre à l’école, mais l’habillement décent est exigé ; autrement dit, pas de sexy, mais le respect strict des parties. Intimes pour le bien de tous. Qu'est-ce qui vous tient à cœur à transmettre à nos fidèles lecteurs ?
J’invite la communauté des musulmans, ainsi que toute autre personne soucieuse d'un bon encadrement de nos enfants, à faire de cette école la sienne, et de contribuer à sa manière à l’atteinte des objectifs de l’établissement, surtout aux enseignants des écoles medersas de saisir cette opportunité. Noie de la pratique délivrée par des maîtres conseillers. De mai à juin, 2e partie de la théorie; et, en juillet, ils (élèves-maîtres) vont participer à l’examen de sortie dont les épreuves seront données par la direction des examens et concours de l’État et auxquelles seront soumises toutes les ENEP.
Disposez-vous d'un corps professoral qui puisse répondre à vos attentes ?
Les enseignants à l'EFEG sont pour la plupart des vacataires et le plus bas niveau de ces enseignants, ce sont les conseillers pédagogiques itinérants, sinon, ce sont des inspecteurs de l'enseignement de 1er degré à la retraite ou en activité. Est-ce que l'habillement que présentent les jeunes filles élèves maîtres ne dénote pas ici une formation exclusive des musulmans ? Les élèves maîtres souhaitent avoir les années à venir une cantine.
Karambiri : « Nous avons un cadre esthétique favorable à l'acquisition du savoir »
Cet établissement est le bienvenu parce qu'il comble un vide, il permet de diminuer le chômage en formant des élèves-maîtres pour sortir après, enseignants. Nous remarquons qu'il y a un taux élevé d'échec dans les ENEP publiques, et cela vient à point nommé combler ce vide-là. Nous avons commencé les cours exactement le 27 octobre 2008. Les conditions sont les meilleures parce que nous avons un cadre esthétique favorable à l'acquisition de la connaissance. Nous avons aussi des professeurs expérimentés, des professeurs qui sont vraiment doués, ça c'est aussi des avantages.
Hien Isabelle : « Les membres de l'administration répondent à nos attentes »
Depuis la rentrée des classes, la collaboration avec mes camarades se passe... Bien. On échange aussi avec l’administration. Quand on a un problème on l'expose. En tout cas, les membres de l’administration répondent à nos attentes. Nous souhaiterions que dans les années à venir, qu’on puisse installer une école annexe, et qu'on puisse avoir une cantine et pourquoi pas une mosquée, ça nous ferait plaisir.
TAL MA WADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février 2009
Droits des femmes
Le RALEMDE peaufine sa stratégie
Dans le souci de contribuer à une société meilleure, le Réseau africain des leaders religieux contre les mutilations génitales féminines et pour le développement (RALEMDE) a planché sur les actions à poser pour la promotion et la protection des droits de la femme en Afrique de l’Ouest. C’était du 7 au 8 novembre dans la capitale sénégalaise.
Par Hamadi Baro
Au terme de cet atelier de réflexion, un plan d'action opérationnel de 3 ans a été élaboré. « Eduquer un homme, c’est éduquer une personne mais éduquer une fille, c'est éduquer une nation », dit-on. un adage. Ceci témoigne de la place et de l’importance que la gent féminine joue dans une société. Pour une protection et une valorisation des droits des femmes, les leaders religieux ouest-africains se sont retrouvés à Dakar les 7 et 8 novembre 2008 pour réfléchir aux mécanismes à mettre en place et aux actions à mener.
Au terme de cet atelier de réflexion, un plan d'action opérationnel de 3 ans a été élaboré. Il s'agit de la promotion des femmes au niveau des instances de décision et de gouvernance, la réduction de la prévalence de la violence basée sur le genre et le VIH/SIDA, la question des droits des épouses des émigrants et la promotion des droits économiques des femmes.
Pour mener à bien ce plan triennal, les leaders religieux (chrétiens et musulmans) se sont engagés à identifier les droits des femmes dans les textes sacrés que sont la Bible et le Coran et à les diffuser à travers les sermons d’aumôniers de prêche unifiés en Afrique de l’Ouest. Pour cheick Sidi Mouhamady Ouédraogo qui a représenté le Burkina à la rencontre de Dakar, les conclusions des travaux ont été satisfaisantes. « Le bureau régional pour l'Afrique de l'Ouest du fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) par la voie de Cécile MUKARU-BUGA, directrice Bureau régional/Dakar s'est engagé à nous appuyer pour la réalisation effective de nos objectifs. Et nous avons retenu la Côte d'Ivoire pour abriter le secrétariat général de notre Réseau », a-t-il relevé.
Chapeauté par El Hadji Ibrahim Camara de la Guinée, ce réseau des leaders religieux a été créé en 2005 à Ouagadougou et rendu opérationnel en 2007 à Abidjan à la faveur du 4e symposium du Comité inter-africain de lutte pour l'élimination des MGF organisé par le comité inter-africain de lutte contre les MGF (CIAF).
Spiritualité au Burkina Faso
Moustapha Bonkoungou intronisé cheick
Le cheick Bonkoungou Moustapha lors de son intronisation par le cheick Alwad. Le cheick Bonkoungou Moustapha devenu guide spirituel. Depuis le 18 août 2008, le cercle des chouyouk, pluriel de cheick en arabe, s’est agrandi avec l’intronisation de Moustapha Bonkoungou par le cheick Alwad de Nemnin du secteur 12 de Ouagadougou. Résidant à Kilwin (secteur 21 Ouaga), cheick Moustapha Bonkoungou est né en 1958 à Kogho-Salogo/Zorgho. Il a fait l’école coranique et a appris, entre autres, des hadiths ou propos prophétiques et la jurisprudence islamique ou fiqh, puis la traduction et commentaire du Coran appelé ici Tafsir. Il est à présent beaucoup sollicité, selon ses proches collaborateurs, par les cours de Tafsir.
AL MAWADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février 2009
Les filles pubères à l’école des préceptes islamiques
La Cellule féminine de l'Assemblée nationale des Ahlul Bayt au Burkina (ANAB) a tenu une journée de formation des sœurs de 09 à 17 ans le 21 Septembre 2008 sur le thème « Préceptes islamiques concernant une fille qui atteint l'âge de la puberté ». La conférence d'ouverture a été animée par Madame BARO Aminata. C’était au siège de l’Association pour L'établissement de l’Unité Islamique (l'AECII). L'accent a été mis sur l’habillement de la femme et son rôle dans le foyer. Les obligations religieuses qui incombent à la fille musulmane dès ses premiers pas dans la maturité et les signes caractéristiques de cette maturité sont entre autres la substance de la conférence de Mme Baro Aminata. Parmi ces signes caractéristiques, il a été question de l'écoulement de sang ou règles (hayd en arabe) qui impose à la fille musulmane des conduites à tenir. Les menstrues, qui durent trois jours minimum et dix jours maximum, sont des moments où la femme est dispensée de certaines obligations religieuses comme la prière, le jeûne, la lecture de la sourate, ou chapitre 32, 41, 53 et 96 du Saint Coran qui requièrent des prosternations.
Les imams à l'école des sujets d’actualité
Par Yahré Karime
L'Association Mondiale de l’appel islamique au Burkina (AMAI) a organisé un atelier de formation des imams sur l'imam et la question contemporaine. Cet atelier s’est tenu du 12... Une période durant laquelle, il ne doit y avoir ni rapports sexuels (pour les femmes mariées) ni divorce ; a tenu à rappeler la conférencière avant d'ajouter que le grand lavage de janabah doit obligatoirement être accompli après l'écoulement menstruel.
Au 13 novembre 2008 à la grande mosquée de vendredi de Ouagadougou. 48 heures durant, une centaine d’imams ont appris à se familiariser avec les méthodes entre autres. L'accent a été mis sur l'habillement de la femme musulmane qui doit être décent comme le recommande le Coran au chap. 33, verset 59, ainsi que la propreté tant vestimentaire que corporelle, conformément à ce passage coranique « Allah aime ceux qui implorent toujours son pardon et il aime ceux qui se purifient » chap. 2 verset 222. Sans oublier cette recommandation prophétique qui dit : « la propreté fait partie de la foi ».
Une remise symbolique d'attestation de participation d'appel à l’Islam, la préparation d’un sermon de vendredi, le rôle de l’imam à l'intérieur et à l'extérieur de la... mosquée ; le Tajwid dans le Saint Coran : l’unité qu'une femme doit adopter dans son foyer et celles de l'homme, ont été à l'ordre du jour de cette journée de la formation de ces jeunes sœurs afin qu’elles puissent mener une vie conjugale et sociale aisée. Elle a été rendue intéressante par un jeu concours sanctionné par une remise de cadeaux. La formation a été sanctionnée par une remise d'attestation de participation.
AL MAWADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février 2009
Université de Ouagadougou
Ambiance après la crise
Le 1er septembre 2008, les étudiants de l’Université de Ouagadougou ont certes repris les cours, mais la situation nouvelle est fort inquiétante, de l’avis de certains étudiants.
Par Ousmane Paré
Traoré Aminata, étudiante en Lettres Modernes : « la cité de Zogona était un lieu pour nous les filles de changer nos vêtements... » « Moi je pense que ce n’est pas le même climat qu’on a puisqu’il n'y... » À plus la cité de Zogona qui était un lieu de changement de vêtements pour nous les filles, puisque avec la chaleur du mois d'avril, les gens partaient se rincer là-bas. Mais maintenant, il n'y a plus ça. Les W.C des cités nous permettaient aussi de nous soulager car ceux des UFR sont sales, donc on ne peut plus se soulager comme on le veut. Et puis, il y a un climat de peur qui règne, on n’a plus le courage de grèver.
« Concernant la situation sur le campus, c'est très déplorable. Quant à la cité de Kossodo, on peut dire que le cadre est bien, si ce n’est le fait que les chambres sont étroites. Pour ce qui est du bus, c'est les mêmes 5.000 F, la particularité à ce niveau réside au niveau de la ligne qui est directe; Kossodo-Université de Ouagadougou (UO). »
Naon Epilé, étudiant en anglais : « Après les cours, c'est la maison. »
« Dire que ça va au campus ici, ce sera peut-être trop dire. Ça fait quatre (04) ans que je suis au campus ici, mais je n’ai pas encore vécu une situation pareille. Quand tu prends le cas... » Par exemple des cités, je ne sais pas ce que leur fermeture a à voir avec nos revendications. Avant, quand on finissait les cours, les cités nous permettaient de nous reposer un peu, on se sentait réellement au campus. Mais maintenant, après les cours c’est la maison. C'est presque la même chose pour les restaurants ; car après la reprise, certains restaurants n’ont pas été réouverts alors qu’avec la vie chère qui prévaut, tous les étudiants sont obligés de venir manger ici au campus. Il y en a qui sont obligés de passer la journée ici pour avoir les deux repas avant de rentrer pour sauver leur journée. Alors qu’avec les restaurants au sein des cités, ça facilitait un peu les choses. En toute sincérité, je vois que nos autorités n’ont fait que déplacer le problème car tout ce qui a été réalisé, pouvait l’être depuis longtemps. Ce qui me fait mal actuellement, c’est qu’ils sont en train de mettre notre avenir en jeu. »
Traoré Seydou, étudiant en anglais : « On peut taper "deux heures", seulement pour manger. » Rable vu les conditions d’études désagréables. Pour ce qui est du Restaurant universitaire (R.U), on ne nous donne plus de jus, tu peux taper deux (02) heures pour manger. Il faut que les étudiants s’unissent pour pouvoir mieux revendiquer leurs droits ; car on constate que certains étudiants agissent contrairement au mouvement d’ensemble, alors que c’est tout le monde qui bénéficie des fruits de la lutte. »
Dembélé Zakaria, étudiant en anglais : « Je pense que l’Etat doit revoir le cas des cités internes »
« Selon moi, la démolition de la cité interne n’est pas normale puisqu'il y a des gens qui habitent très loin (Pissy) par exemple, s’ils ont des amis en cité interne, ils peuvent s’y reposer. Maintenant, les gens sont obligés de se reposer dans les amphis et avec la chaleur qu’il fait, c’est pas facile. Je pense que l’Etat doit revoir le cas des cités internes, là le campus sera plus intéressant, sinon, on peut parler de campus mort à l'heure-là. Puisque quand tu rentres même c’est pas intéressant. » À la page 11 A L MA WADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février 2009
Il n'y a plus d'animation, mais on ne sait que faire. » Compaoré Rintou, étudiante en SVT/CBBG : « Une punition qui ne dit pas son nom »
« Depuis la reprise des activités sur le campus le 1er septembre 2008, c’est la méfiance entre étudiants et personnels administratifs. Cette reprise n'a rien apporté de positif aux étudiants : car nous avons remarqué que les cours, les TD (travaux dirigés) et les TP (travaux pratiques) ont été dispensés de façon anarchique. En ce qui concerne les résidents des différentes cités universitaires, ils ont été hébergés quelques semaines après la reprise sans restauration. Comment peut-on héberger quelqu'un sans lui donner à manger ? En particulier, les résidents de la cité Zogona qui occupaient des chambres individuelles et payaient 4 000 F par mois et avaient facilement accès aux salles de cours. Maintenant, ils partagent des chambres doubles et continuent de payer la même somme et doivent en plus assurer leur frais de déplacement (qui n’étaient pas prévus auparavant) pour rejoindre le campus. En fait, cela est une punition qui ne dit pas son nom.
Zeba Salifou, étudiant en Sociologie
« Après ce fameux 17 juin, je dirai que tout est devenu triste à l'U.O. »
« Après ce fameux 17 juin, je dirai que tout est devenu triste à l’U.O. Quand on analyse les mesures administratives prises, notamment l'installation du Service de Sécurité des Universités (SSU), le déménagement de la cité Zogona à Kossodo, la suspension du R.U. au sein des cités, nous convenons que nos autorités résolvent les problèmes en suscitant d'autres problèmes. Je suis sûr qu'avec le temps, un problème de transport U.O.-Kossodo-U.O., du Service de Sécurité des Universités (SSU), et même celui du R.U. feront l’objet d’autres revendications. À quoi sert de résoudre un problème en provoquant expressément d’autres problèmes ? Je me demande souvent si nos autorités se soucient un petit peu de cette jeunesse garante du futur de notre pays. En tout cas, leur « bonne « m'inquiète ! » Interview réalisée juste après la reprise des cours.
Centre culturel américain
Un voyage d’étude satisfaisant
Dans notre édition précédente, nous parlions du programme Access de formation en anglais organisé et financé par le département d’État américain au profit de 160 élèves musulmans burkinabè de 2005 à 2008. Pour la première fois, 2 élèves ont bénéficié cette année d’un voyage d’étude aux USA. Ce sont Adissa Yaméogo et Abdoul Aziz Maré du lycée privé Daroul Houda. De retour de leur voyage, nous avons cherché à savoir ce qu’ils ont fait au pays de l'oncle Sam et quel est l’accueil qui leur a été réservé par les Yankees.
Propos recueillis par Yabré Karim
« Nous étions au nombre de 25 en provenance du Burkina, Bahreïn, Algérie, Chine, Koweït, Libye, Palestine, Russie, Sénégal, Tunisie, etc. À Washington D.C., nous avons suivi des cours sur la culture américaine de 9 heures à 13 heures. La soirée était réservée à la visite de la ville en car et en bateau. À Philadelphie où nous avons... » Fait 4 jours, nous avons visité deux anciennes églises et non des mosquées. 7 jours passés à San Diego dans des familles nous ont permis de suivre des cours, de visiter un zoo et de faire une promenade à la plage. C'est une conférence qui a mis fin à ce voyage d’étude durant laquelle nous avons fait des exposés sanctionnés par une remise de diplômes de participation aux cours. Je peux dire que ce voyage d’étude a été satisfaisant. Adissa Yaméogo aime écouter et parler anglais. Nous étions très contents des Américains qui nous ont réservé un accueil chaleureux.
AL MA WADDA N° 4 5-4 6 Novembre 08 - Février 2009
La Prière des vrais croyants
Deux Versets souhaitables à réciter
Dieu Omnipotent, dans le Saint Coran, rappelle parfois la situation mentale des Musulmans au début de l’ère Islamique. Ainsi, Il enseigne à tous les Musulmans, en tout temps, en tous lieux, d’être comme ces Musulmans primaires. Ces deux versets sont deux trésors inestimables et précieux parmi les trésors du Paradis. Un de ces Exemples, se trouve dans les deux derniers versets de la Sourate « La Vache ». Là où Il annonce : « Le Messager a cru en ce qu’on a fait descendre vers lui, venant de son Seigneur, et aussi les croyants : tous ont cru en Dieu, en Ses Anges, en Ses Livres et en Ses Messagers ». Et ils ajoutent : « Nous ne faisons aucune distinction entre Ses Messagers ». Et ils disent : « Nous avons entendu et obéi. Seigneur ! Nous implorons Ton Pardon ! C’est à Toi que sera le retour. Dieu n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. Elle sera récompensée du bien qu’elle aura fait, punie du mal qu’elle aura fait. Seigneur ! Ne nous châtie pas s'il nous arrive d’oublier ou de commettre une erreur. Seigneur ! Ne nous charge pas d’un fardeau lourd comme Tu as chargé ceux qui vécurent avant nous. Seigneur ! Ne nous impose pas ce que nous ne pouvons supporter, efface nos fautes, pardonne-nous et fais-nous miséricorde ! Tu es Notre Maître, accorde-nous la victoire sur les peuples infidèles ! » [La vache - 285 - 286] Hadiths
Le Prophète de Dieu disait : « Après cette prière, Dieu Omnipotent a répondu : « J’exécute et j’exauce ! » C’est pour cela qu’il est très souhaitable de réciter souvent ces deux versets. »
Le Prophète de Dieu a dit : « Les derniers versets de la Sourate "La Vache" représentent et le Coran, et une prière. Alors récitez-les souvent, car vous produirez la Satisfaction divine. »
Ibn Abbâs dit : « Un jour, l’Envoyé de Dieu entendit soudain une voix d’on ne sait où. Il leva la tête, et vit une porte qui s’ouvrait dans le Ciel. Alors un Ange descendit et lui dit : « Le Seigneur te félicite et t’annonce la nouvelle de deux lumières qui sont à toi, et dont à aucun autre Prophète il ne fut accordé ces lumières ! L'une est la Sourate d’Ouverture, et l’autre est les deux derniers versets de la Sourate "La Vache". [Dieu a annoncé] : Personne ne peut la réciter, sans que Je ne lui exauce ses souhaits [les plus chers] ! »
Certains prétendent que ces deux versets sont la conservation que l’Envoyé de Dieu eut. le privilège d'avoir avec son Seigneur pendant la nuit de l’Ascension. Le Messager de Dieu a dit : « Ces deux versets sont deux trésors inestimables et précieux parmi les trésors du Paradis, et dont le Seigneur Bon Miséricordieux, les avait inscrits deux mille ans avant la Création des créatures, de par Son Pouvoir. Quiconque les récite pendant la nuit [au moment de se coucher], ils lui suffisent comme la prière de la nuit. »
Source : Les prières du coran de Hosseyn Vasséghi Radio Salankoloto * Majma — ol — bayân - vol II - page 404 Majma - ol - bayân - vol II - page 404 Majma - ol - bayân - vol II - page 404 Tafsir Safi - vol I - page 241 ; Tafsir Abolfatli - vol II - page 426.
AL MAWADDA N° 45-46 Novembre 08 • Février 2009
VIE DES NATIONS
3ème congrès de l'Association Al Mawadda
De nouveaux défis à relever
L'Association islamique d’Al Mawadda au Burkina (AIM-B) a tenu son 3e congrès ordinaire du 29 au 30 novembre 2008 à Ouagadougou. Comme à l'accoutumée, il a été question des rapports d’activités. du mandat écoulé de l'amendement des documents organisationnels de l’Association, du renouvellement de l’organe dirigeant, et des perspectives. Une photo de famille des membres de bureaux. Le congrès a décidé de la rétrocession de certaines activités du BEN au compte des Bureaux Régionaux. Une attention particulière sera portée sur la ventilation des cartes de membres. À l’issue des travaux, le président Hamadi Baro a été reconduit à l'unanimité des votants pour un autre mandat de 3 ans. C'est sous le signe de la tolérance et de la paix qu'il a placé ce nouveau mandat 2009-2011. Le Bureau Exécutif National a connu un réaménagement avec l’entrée de sept (7) nouveaux dirigeants sur les quatorze de 2005 (voir encadré).
Créée en 1999, l’Association Al Mawadda est ouverte à tout musulman sans distinction de sexe, d’âge, de nationalité ou d'école juridique qui partage son but et ses objectifs. Tout en fondant ses principes sur le Saint Coran, les enseignements du Prophète Mouhammad et de sa noble famille (paix et... Salut sur eux), l'association a entre autres missions, de promouvoir l'Islam au moyen de la tolérance et de la paix, et de participer au développement socioéconomique et culturel de la Oumma et de la nation. 48 heures durant, les congressistes ont procédé non seulement à l’examen et l'adoption des rapports d'activités des Bureaux Régionaux (BR) et du Bureau Exécutif National (BEN) mais aussi à l'amendement des statuts et règlement intérieur. Les travaux se sont déroulés au Lycée Privé Daroul Houda.
Le président Hamadi Baro dans son bilan moral s'est dit satisfait du travail abattu à travers six axes de missions qu'il s'était assignés à savoir : le développement et la croissance des effectifs, la formation religieuse, l'administration et les finances, le marketing relations publiques et partenariats, le développement communautaire et la coopération sous-régionale et internationale. Cependant l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Le bureau national a signalé quelques difficultés liées au financement des activités et au recouvrement des cotisations des adhérents. Afin de répondre aux besoins exprimés par les militants, il a été décidé que le bureau national se décharge de certaines activités au profit des Bureaux Régionaux. Une façon de les amener à être plus responsables et de les rendre plus opérationnels. Le Bureau national s'occupera des grandes activités tout en veillant à l'équipement des sièges de l’association.
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Fête d’accomplissement de la mission de Mouhammed (SAW)
Les musulmans chi’ites ont célébré à travers le monde le 18 Zoul Hidja (18e jour du 12e mois lunaire) la fête d’accomplissement de la mission du prophète (SAW) appelée ide. Al Ghadir. C’était le 17 décembre 2008. Al Ghadir Khum est une source d'eau d’une zone désertique et un carrefour au niveau où le prophète Mouhammad (SAW) juste après son pèlerinage des adieux en 632 de l’ère chrétienne et de retour à Médine s’est arrêté suite à la révélation du verset 67 du chap. 5 appelé verset de la communication : « Ô Messager, transmets ce qui t’a été révélé de la part de ton Seigneur, si tu ne le faisais pas alors tu n’aurais pas communiqué son message. Et Allah te protégera des gens ».
En ce lieu d’intersection des routes menant à Médine, Egypte, Syrie et lieu de séparation de près de 120 000 pèlerins, il donna l’ordre à ses compagnons de camper. Puis il fit un prône ou discours d’adieu à l’heure la plus chaude de la journée. De son prône, il est ressorti ce qui suit : « Il me semble que Dieu m'a appelé à Lui et que je dois répondre à Son appel. (Le jour du jugement) vous viendrez boire de l'eau au bassin (kawthar) et je vous y précéderai ; ... je vous y interrogerai sur les deux (2) ». poids ; aussi, faites bien attention à votre comportement à leur égard quand je ne serai plus parmi vous. »
Hadith Thaqalayn
Un intervenant demanda alors : « Ô prophète de Dieu, que sont les deux (2) poids ? » Il (PSLF) répondit : « c'est d'une part, le Livre de Dieu qui est pour partie chez Dieu et pour partie entre vos mains, attachez-vous-y fermement ; et c'est d’autre part ma sainte famille, les gens de ma maison, le bien Informé m’a averti qu'ils ne se sépareront pas l’un de l'autre jusqu'à ce qu'ils reviennent vers moi auprès du bassin ; j'ai fait cette prière en leur faveur auprès de mon Seigneur. Aussi, ne les devancez pas sinon vous périrez, et qu'eux ne vous distancent pas, sinon vous périrez aussi. Ne cherchez pas à leur enseigner quoi que ce soit car ils sont plus savants que vous. »
« N’attestez-vous point que j’ai autorité sur chaque croyant plus qu’il n’en a sur lui-même ? » « Assurément, ô prophète de Dieu » répondit l’assistance. Le prophète (PSLF) prit alors le bras d’Ali Ibn Abi Talib (SA). et le leva si haut que les gens purent apercevoir le blanc de leurs aisselles. Et il prononça ces mots : « Ô gens ! Dieu est mon Maître et je suis le vôtre aussi, celui dont je suis le maître, Ali que voici en est également le maître. Mon Dieu, sois l'Allié de ses alliés et hais ceux qui le haïssent ». (Cf. Mousnad Ahmad vol 1 p. 118 vol 4 p. 281-281-370 - 372 - 273 et Vol 5 p 347 - 370). Il a ordonné aux présents d’en faire part aux absents. Puis il dit : « Ô mon Dieu, sois témoin de ce qui a été dit ». Mission accomplie. Les pèlerins n’avaient pas encore quitté ce lieu-dit d’al-Ghadir, ici des travaux en atelier lors de la journée d’al-Ghadir organisée par l'association Al Mawadda, que le verset suivant fut révélé : « Aujourd'hui, j'ai parachevé pour vous votre religion » (verset 3 du chap 5). Puis le prophète (PSLF) s'écria : « Allahou Akbar, la religion de Dieu a été parachevée. Il est content de ma mission et de la qualité d'Ali (SA) comme commandeur des croyants ». Après cette cérémonie, tous les compagnons du Prophète (PSLF) sont venus féliciter l'Imam Ali (SA) pour la responsabilité qui lui incombait désormais. Les premiers à le féliciter furent Abou Bakr et Oumar (RA) qui dirent « comme il est bon pour toi, ô ! Ali, que tu sois notre gouverneur et celui de chaque croyant et de chaque croyante ». (cf. Tafsir Razi V 67 du chap 5 : Al Maidah dans As-bàboul Nouzoül)
Les pèlerins n'avaient pas encore quitté ce lieu-dit d’al ghadir que le verset suivant fut révélé : « Aujourd'hui, j'ai parachevé pour vous votre religion » (verset 3 du chap 5). Puis le prophète (PSLF) s'écria « Allahou Akbar, la religion de Dieu a été parachevée. Il est content de ma mission et de la qualité d’Ali (SA) comme commandeur des croyants ».
C’est ainsi que ce jour fut considéré par le prophète (PSLF) comme une fête, car c'est le jour de l'accomplissement de son message avec Ali (SA) comme son héritier et leader des musulmans. Une fête perpétuée à travers l'histoire par les membres de sa famille purifiée. Al ghadir à travers l’histoire. L'histoire témoigne que les compagnons du prophète (PSLF) ont confirmé l’investiture d'Ali (SA) par le prophète lui-même comme commandeur des croyants. Entre autres preuves, un jour, au cours de son califat, 25 ans après Al Ghadir Khum, le prince des croyants Ali (SA) rassembla les gens sur l'espace de la mosquée de Kufa et dit : « J'adjure au nom d’Allah que tout musulman ayant entendu le prophète (PSLF) dire le jour d'Al Ghadir ce qu'il a dit se lève et témoigne. Que ne se lève que celui qui l’a vu de ses yeux et celui qui l’a entendu de ses oreilles ». Trente (30) compagnons dont 12 ayant participé à la bataille de Badr se levèrent et témoignèrent. (Cf. Mousnad Ahmad Ibn Hanbal vol 4 p 370 : al Ghadir vol 1 p. 174)
Bref, l’histoire témoigne que 110 compagnons du prophète (PSLF) présents à Al Ghadir l’ont narrée et 84 Tabéïens (génération d’après les compagnons) connaissant les compagnons l’ont narrée aussi. Enfin, il existe de nos jours un ouvrage encyclopédique « Al Ghadir » publié en 11 volumes du... moujtahid Allamah cheick Abdoul Houssein al Amînî
ALMA WA DDA N° 45-46 Novembre 08 - Février 2009
Jésus Christ
Sa juste vision du monde
Jésus, béni soit-il, connaissait le monde et c’est pour cette raison qu'il l'a défini aussi bien. Il avait embrassé la vérité de ce monde avec les yeux du cœur et tenant de sages propos, il a dévoilé le vrai visage du monde, décourageant les gens de s’y attacher. La démarche de Jésus, béni soit-il, reflète cette connaissance profonde. C’était un homme retiré du monde, n’y trouvant aucun intérêt et qui n’avait ni résidence, ni monture, ni épouse, ni descendance. Ses éminents propos et sa philosophie exhortant les hommes à se détacher des biens de ce monde illustrent la connaissance qu’en avait Jésus : « Qui construirait sa maison sur des vagues ? Ô gens ! Ce monde est comme une mer agitée de vagues. Ne la choisissez pas pour vous y reposer ». Cette constance de Jésus, béni soit-il, à éloigner les gens des attraits de ce monde, était le fait, peut-être, de l’attachement des gens. d’Israël aux apparences fascinantes d’ici-bas, dans la période de vide gouvernemental qui suivit la disparition de Moïse, béni soit-il. Ce fut durant une période analogue à celle où Ali, béni soit-il, mit en garde la communauté contre le danger du matérialisme.
L'indifférence de Jésus envers les choses de ce monde. Jésus Christ, béni soit-il, est un symbole d’austérité et de désintéressement du monde qui l'entoure. Les véritables ascètes sont comparés à Jésus. Nous lisons dans un récit : « Celui qui veut connaître l'austérité de Jésus n’a qu’à regarder Aboudharr ».
Ali, commandeur des croyants (AS), parlant de l'insignifiance du monde, rappelle la vie et les comportements adoptés par Jésus : « Si tu veux entendre parler de Jésus, fils de Marie, béni soit-il, sache que celui-ci posait sa tête sur des pierres pour oreiller, s'habillait de bure et ne connaissait que la faim pour toute nourriture, de nuit sa seule lumière était la lune et son refuge en hiver était l'étendue de la terre ; les fruits et les légumes qu'il... » consommait, étaient ceux que le sol produisait pour les animaux. Il n'eut point d'épouse qui le fascine, ni d'enfant pour s'attrister, ni de biens pour retenir son attention, ni éprouvait ce sentiment appelé cupidité qui l'avilit. Sa monture était ses jambes et son serviteur ses propres mains.
L’Imam Ali (A.S.) loue dans un récit les gens qui pratiquent l’ascèse, telle qu’elle fut observée par Jésus, béni soit-il. « À l’exemple de Jésus, fils de Marie, bénis soient-ils, ils ont rompu tous liens avec ce monde ».
Jésus, béni soit-il, et l’absence de besoins
L’Imam Ali (A.S.), commandeur des croyants disait : « Jésus ne connaissait pas la convoitise qui aurait pu l'entraîner dans la déchéance ». Jésus exprimait ainsi cette absence de besoins matériels : « À la nuit tombante, je n'ai rien et au lever du jour je n'ai encore rien. Pourtant, sur terre, personne n'est plus comblé que moi ».
La simplicité de la vie de Jésus, béni soit-il
Jésus mangeait, s'habillait, se logeait et vivait dans la plus totale Simplicité. Il se nourrissait de pain d’orge sec, de fruits et d'herbes sauvages du désert. Les fèves constituaient sa nourriture ordinaire et jusqu'à son ascension au ciel, il n'avait jamais pris de repas cuit. Il ne possédait pas de maison. Il vivait là où le levant et le couchant le surprenaient. Il n'avait ni enfants, ni épouse, ni biens. Il ne possédait ni monture, ni serviteur. La chasteté de Jésus, béni soit-il. Rester pur toute sa vie, s'abstenir totalement du péché, de l'insoumission, des mauvaises actions et des bassesses ne sont que du ressort des prophètes. L'homme connaît différentes conditions. Les difficultés et le bien-être, la jeunesse et la vieillesse, la force et la faiblesse. Qui donc est capable de se préserver du péché durant toutes ces étapes de sa vie ? Jésus, jeune prophète, fut l'un de ces purs. Satan, en personne, n'a pas réussi à le tenter et ses différentes tentatives pour le piéger sont restées vaines. Jésus, béni soit-il, a subi les assauts de Satan et des Juifs haineux. Il n'a... pas reculé pour autant et ne s'est pas laissé tenter. Une fois, Satan apparut devant Jésus sous les traits du roi de Palestine (du temps) et lui dit : « Tu ressuscites les morts, guéris l’aveugle et le pestiféré. Si tu es vrai, jette-toi en bas de la montagne ». Jésus dit : « Dieu m'a permis d'accomplir ces deux premiers, mais je ne suis pas admis à ce que tu me demandes ». Plus d’une centaine de versets coraniques traitent de la personnalité céleste de Jésus et aucun ne lui a reconnu de faiblesse.
Jésus se trouvait dans le désert lorsqu’une pluie violente le surprit. Il vit de loin une tente. Il s’en approcha, mais ne vit qu’une femme, seule, qui s'y abritait. Jésus n'y entra pas, s’en éloigna et se dirigea vers la montagne.
La modestie de Jésus, béni soit-il. Un jour, Jésus, béni soit-il, apporta de l'eau pour laver les pieds de ses apôtres. Tout d'abord, ils refusèrent, mais Jésus déclara : « Il faut que je le fasse car c’est à cette seule et unique condition que vous apprendrez à être modestes ». envers vos disciples ». La vie austère et sans artifice de Jésus, sa présence au chevet des malades témoignent de cette humilité. Les combats de Jésus, béni soit-il. Jésus a combattu héroïquement et victorieusement les passions et a fui les vices et le mal, à tel point que le Coran ne lui a reconnu aucune incartade, aucune faiblesse. Il luttait contre les ennemis de la religion, et se rendait de ville en ville pour les combattre. Il a porté le message de Dieu à tous les déshérités. Il ne s'est pas laissé distraire sur la voie de la lutte et ce, jusqu’à son envolée vers les cieux.
Jésus, béni soit-il, a résisté patiemment à ses détracteurs lorsque la dissension a éclaté parmi ses disciples et les a éloignés de lui. Il a combattu cependant ses adversaires et en est sorti victorieux. La vie de Jésus ressemble à celle d’un combattant errant, ayant consacré toute sa vie à la lutte sacrée, au soulèvement et à la rébellion. Pour cela, il a renoncé à tout et ne s'est jamais résigné, soucieux d'atteindre l'objectif. qu'il s’était fixé. Son combat contre Satan Satan s’est toujours embusqué pour surprendre Jésus, béni soit-il. Il lui est apparu souvent lui révélant son hostilité. Mais à chaque fois, Jésus s’en est sorti victorieux, terrassant l'ennemi. Satan s’est efforcé souvent de tenter Jésus mais il a reconnu lui-même, que Jésus n'était jamais tombé dans les pièges tendus. En voici quelques exemples :
- Satan dit à Jésus, béni soit-il : « Ton Dieu pourrait-Il placer la terre à l'intérieur d'un œuf de façon à ne pas agrandir l’œuf et à ne pas réduire la terre ? » Jésus lui répondit : « Il n’est point de chose que Dieu ne puisse faire, mais ce que tu as demandé, est impossible. » En d'autres termes, cela relève de la plus grande des puissances que de réduire la terre et d'agrandir l'œuf pour y placer la terre.
Une fois, Satan apparut devant Jésus sous les traits du roi de Palestine (du temps) et lui dit : « Tu ressuscites les morts, guéris l’aveugle et le pestiféré. Si tu dis vrai, jette-toi en bas de la montagne. » Jésus dit : « Dieu m’a permis d’accomplir ces deux premiers, mais je ne suis pas admis à ce que tu me demandes ». Et enfin, un groupe de démons s'apprêtait à enlever Jésus, et à l'emmener. Mais l'ange Gabriel, sur l'ordre de Dieu, chassa les démons.
Source : Jésus, béni soit-il, selon les hadiths islamiques
ALMA MADD A N° 45-46 Novembre 08 • Février 2009
Achoura
L’examen annuel de conscience des musulmans
Le 1326e anniversaire de la mort en martyre de l’Imam Hussein (AS), petit-fils chéri du prophète (SAW) à Karbala en Irak (680 après JC) sera commémoré un peu partout dans le monde musulman, chiite, du 29 décembre au 07 janvier 2009, soit du 1er au 10 Mouharram du premier mois lunaire. Karbala sera bondé de monde pour des prières de recueillement.
Mouharram, un mois de deuil
La tragédie de Karbala en Irak en 680 après JC rappelle le soulèvement de l'Imam Hussein (AS), l'un des deux princes du Paradis, contre le mouvement omeyyade de l'époque dirigé par Yazid Ibn Moawiyya pour les raisons suivantes : Réparer ce que les Ommeyades et leurs prédécesseurs ont détruit de l’héritage islamique :
2 - Appeler les musulmans à défendre le bien et interdire le mal qui prenait de l'ampleur dans la Oumma ;
3 - Appliquer l’Islam pur conformément aux enseignements de son grand-père le prophète (SAW) car, la vie pré-islamique était en train de prendre du terrain.
4 - Appliquer la justice en combattant l'injustice ;
5 - Prouver qu'il n'est pas complice du danger qui menaçait la Oumma, même au prix de sa vie ;
6 - Tracer pour les musulmans la voie du martyre (la mort dans le chemin de Dieu pour des causes justes et nobles).
Achoura qui vient du mot arabe "achara" (10) ou le 10e jour du mois viendra une fois de plus rappeler à la Oumma islamique son histoire réelle à travers le grand assassinat des descendants et sympathisants de la famille du prophète Mouhammad (SAW) dont le porte-étendard était l’Imam Houssein Ibn Ali (AS). Sous nos cieux, Achoura est connu sous le nom de « Zembendé » en mooré, « Hâram » en fulfuldé et « Djonmeinè en Dioulu dont la traduction française est « jour de capture des esclaves ». De quels esclaves ? Des gens de la famille du prophète (Saw), dames et enfants survivants enchaînés et traînés de Karbala à Koufa. Ce Achoura (10e jour) rappelle surtout un jour de révolte contre la destruction de l'Islam. Loin d'être un jour de manifestation de joie, il est plutôt un jour de deuil et de tristesse, puis d’examen de conscience annuel des musulmans sur ce qu'ils font pour l’avancée de l’islam. Karbala sera bondé de monde pour des prières de recueillement, de Ziyârat (visites pieuses) et des invocations. Tandis que dans les quatre coins du globe, il y aura des cérémonies commémoratives à travers des conférences et d’activités culturelles témoignant le vrai visage d’Achoura.
Au Burkina Faso, les associations d'obédience chiite ne seront pas en reste. Le mois de Mouharram est une période de deuil pour les Ahl-ul-Bayt (la famille du Prophète) et leurs adeptes. L'Imam Al-Redhâ (PSL) dit à ce propos : « Mon père (Timam Moussà-I-Kàdhim-PSL) cessait de rire dès le premier jour de ce mois. La tristesse se dessinait sur son visage jusqu'à ce que le 10e jour de Mouharram s'écoule. Le sentiment de deuil, de douleur et d'affliction culminait ce dernier jour (le 10 Mouharram) qui marque l'anniversaire de l'assassinat de l'Imam Al Houssein (PSL). La tradition recommande d'accomplir un certain nombre d'actes de piété pendant ce mois, en particulier, pour partager le deuil du Messager d'Allah (PSLF) et des membres de sa Famille bénie.
La journée du 10 Mouharram : C’est un jour tragique et de deuil pour les Imams d’Ahl-ul Bayt (PSE), pour leurs adeptes, et pour tout musulman attaché au Noble Prophète (P) et aux membres élus de Sa Famille et à leur tradition. Il importe de suspendre toute activité commerciale ou professionnelle pendant cette journée et de se consacrer aux cérémonies commémoratives, à l’évocation de la tragédie de Karbala, où furent assassinés abjectement et tombés en martyrs l'Imam Al-Houssein (PSL). de ses proches et compagnons. Autrement dit, on peut se consacrer à toutes sortes de manifestations de deuil, comme si on venait de perdre un fils ou un proche parent chéri en portant des vêtements noirs ou arborer des signes de deuil, et s’abstenir de rire. De même, il est très recommandé que les musulmans se présentent réciproquement des condoléances à cette occasion.
Abstinence : il est recommandé de s’abstenir de boire et de manger jusqu'à la fin de l'après-midi, sans toutefois, former l’intention d’accomplir le jeûne. Il vaut mieux s'abstenir de faire le jeûne le 9 et surtout le 10 Mouharram, comme nous le recommandent vivement les Imams d'Ahl-ul-Bayt (PSE), car les Omeyyades accomplissent le jeûne pendant ces deux jours, en bénédiction de l’assassinat de l’Imam Al-Hussein (PSL), tout en attribuant faussement cette pratique à une tradition du Noble Prophète (PSL). Dans le même esprit d’aberration, les Omeyyades faisaient les provisions de l'année et emmagasinaient la nourriture le 10 Mouharram. qui est en réalité très détestable. En effet, selon l'Imam Al-Redhâ (PSLF), « quiconque abandonne la recherche de la satisfaction de ses besoins, le jour de Achoura (le 10 Mouharram), Allah satisfera ses besoins dans la vie d'ici-bas et dans l’Au-delà ; et quiconque le vit comme un jour de deuil, d'affliction et de pleurs, Allah fera pour lui le jour de la résurrection, un jour de joie et de contentement », mais celui qui appelle ce jour, un jour de bénédictions, et y fait par conséquent, des provisions pour ses besoins de l'année, Allah dépouillera ses provisions de toute bénédiction, et le placera le jour du jugement avec Yazid, Obaidullâh Ibn Ziyâd et Omar Ibn Sa’d (les assassins du petit-fils du Prophète, l'Imam Al-Houssein). Présenter de sincères condoléances au Prophète (PSLF), à l'Imam Ali (PSL), à Fâtima et à l'Imam Al-Houssein (PSL), en faisant (en lisant) avec un cœur affligé la visite pieuse (ziyârah), appelée do’à Wâris.
AL MAWADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février 2009
Générosité Non à une mauvaise Certaines personnes dans la société ont été renommées populaires par leurs actes de bienveillance et de générosité. Des gestes qui restent beaucoup à désirer car fondés sur une mauvaise interprétation des versets coraniques. C’est ce sur quoi l’Imam Ja’far Sâdeq (AS) nous interpelle à travers ce récit.
Le nom d'une certaine personne était très fréquemment cité depuis quelque temps parmi les gens du commun, et sa renommée gravitait autour des attributs de sainteté, de piété et de religiosité. Tout le monde parlait partout de sa grandeur et de son éminence. Maintes fois, en présence de l’Imam Sâdeq (AS), il avait été fait allusion à cet homme, à l'affectation et au dévouement que lui portait le bas peuple.
Tu as commis quatre péchés de ton propre aveu, et comme tu as donné le bien d’autrui à titre d’aumône et de charité, non seulement tu n’as pas de bonne action à ton actif mais tu as commis un autre péché pour chacun d’eux. Quatre autres péchés s’ajoutent donc à tes quatre premiers. péchés, ce qui fait en tout huit péchés et pas une seule bonne action ». L’Imam avisa à voir de près et en secret cet homme éminent qui avait gagné à ce point l'intérêt et la sympathie populaires. Un jour, il se rendit incognito auprès de lui, et vit que ses disciples, qui appartenaient tous au bas peuple, faisaient du tapage autour de lui. Sans se montrer ni se présenter, l’Imam observait la scène. La première chose qui attira son attention était les manières et les airs démagogiques que se donnait cet homme, jusqu'à ce qu'il sépare des gens et prenne seul une certaine direction. L’Imam se mit subrepticement à le suivre pour voir où il allait et ce qu'il allait faire, et de quelle nature étaient ses actions si intéressantes et dignes d'attention. L’homme ne tarda pas à s’arrêter devant une boulangerie. Or l'Imam remarqua avec grand étonnement que cet homme, profitant de l’inattention du boulanger, prit deux pains à la dérobée qu'il cacha sous son vêtement et se remit en route. « Peut-être son intention était-elle d’acheter, se dit l’Imam, ayant payé ces pains auparavant ou décidé à les payer par la suite...
« Mais s’il en était ainsi, pensa-t-il ensuite, pourquoi a-t-il ravi les pains dès qu’il vit le pauvre boulanger détourner les yeux, et s’en est-il allé ? »
L’imam continuait à le suivre et songeait encore à l'incident de la boulangerie lorsqu'il le vit s’arrêter devant l'étalage d’un marchand de fruits. Il fit halte un moment là aussi, et dès qu’il vit le marchand de fruits détourner le regard, prit deux grenades qu'il dissimula sous son vêtement et repartit. Cela ajouta à la surprise de l’Imam qui parvint à son comble lorsqu’il vit que cet homme alla trouver un malade, lui donna les pains et les grenades et s'en alla.
C'est alors que l’Imam le rejoignit et lui dit : « J’ai vu aujourd’hui d’étranges actes de ta part ». Et lui retraçant toute l’affaire, il lui demanda des explications. L’homme jeta un regard sur la physionomie de l’Imam et dit : « Je suppose que tu es Ja’far Ebne Mohammad ».
« Oui, tu as raison », répondit l’Imam. deviné juste, je suis bien Ja’far ebne Mohammad.
- Tu es bien sûr descendant de l’Envoyé de Dieu et tu as donc une noble lignée. Mais quel dommage que tu sois ignorant à ce point !
- Quelle ignorance as-tu remarquée de ma part ?
Un bienfaiteur épinglé
La question que tu m’as posée tient elle-même du summum de l’ignorance. Il apparaît que tu ne peux pas comprendre un calcul simple dans les affaires religieuses. Ne sais-tu pas que Dieu dit dans le Coran :
- Quiconque accomplit une bonne action recevra en récompense dix fois autant, et quiconque commet une mauvaise action n’en recevra qu’un châtiment équivalent. Et on ne leur fera aucune injustice (Chap. VI, V 160).
D’après ce calcul, les deux pains que j’ai volés sont comptés comme deux fautes. Les deux grenades que j’ai volées font deux autres fautes, ce qui fait en tout quatre fautes. Mais ayant par ailleurs donné pour la cause de Dieu ces deux pains et ces deux grenades, j’ai pour chacun d’eux l’équivalent de dix bonnes actions à mon actif, ce qui fait En tout quarante bonnes actions. Et là, un calcul très simple met en lumière le résultat du problème, à savoir que soustrayant quatre à quarante, il me reste trente-six. J’ai par conséquent trente-six bonnes œuvres nettes à mon actif. C’est là ce calcul simple que je t’ai dit que tu es incapable de comprendre.
« Que Dieu te donne la mort ! L’ignorant, c’est toi qui calcules ainsi selon ta propre illusion. N’as-tu donc pas entendu le verset coranique qui dit : “Dieu n’accepte que les actions des vertueux” ? Il suffit à présent d’un calcul très simple qui t’avise de ton erreur. Tu as commis quatre péchés de ton propre aveu, et comme tu as donné le bien d’autrui à titre d’aumône et de charité, non seulement tu n’as pas de bonne action à ton actif, mais tu as commis un autre péché pour chacun d’eux. Quatre autres péchés s’ajoutent donc à tes quatre premiers péchés, ce qui fait en tout huit péchés et pas une seule bonne action. »
Ceci dit, et tandis que l’homme fixait sur lui des yeux stupéfaits, l'Imam le... quitta et s'en retourna. « Ce type d’interprétations et d’explications ignorantes et détestables, dit l’Imam lorsqu’il raconta cette histoire à ses amis, fait que certains se fourvoient et en égarent aussi d’autres ».
In Mémorial des justes de Motahari 17 AL MA ^ADDA N° 45-46 Novembre 08 ■ Février 2009
AHLÜWAYT
La raison
« Celui qui détient l’intelligence détient la religion, celui qui détient la religion entre au Paradis »
Selon un hadith, « Dieu qu’il soit glorifié et exalté créa en premier lieu parmi les entités spirituelles, l’intelligence (le ‘aql), le tirant du côté droit de son trône et le faisant procéder. Il lui donna de reculer et « Je t’ai créé glorieux et t’ai élevé ». En effet, il fut demandé à Imam Abou Abdoullah (s) à savoir Imam Houssein « Ma Al Aql ? Qu'est-ce que l’intelligence ? Il répondit : c'est ce par quoi Ar-Rahmâne - le Tout Miséricordieux est adoré et ce par quoi s'obtient l’accès à la voie qui mène au Paradis. Il fut questionné à nouveau : Et celle qui se trouve chez Mouawiyya ? - L’Imam (S) : Elle est l'intelligence comme don de Dieu ; l’intelligence de l’être intelligent est de Sa propre lumière. Dieu proclama alors : « Je n'ai pas créé de créature autant aimée de moi : Je te parachève en celui que J'aime. C'est à toi que j’ordonne, que J’interdis ; c’est toi que je sanctionne et que je récompense ».
Dans une tradition prophétique remontant à l'Imam Dja’far Çadiq (S) il est dit : « Ensuite, Dieu dit : par Mon inaccessibilité et par Ma Majesté, Je n'ai pas créé de créature autant aimée de moi : Je te parachève en celui que J'aime. C'est à toi que j’ordonne, que J’interdis ; c’est toi que je sanctionne et que je récompense ».
De l'Imam Ali (S) : « Gabriel (S) fut envoyé à Adam (S) et dit : Rien n'est supérieur à l’intelligence que Dieu a donnée à ses créatures. Le mérite de l’intelligence est supérieur à la nuit passée à veiller de l’ignorant... ».
L’Imam recula, puis avança et dit : « Dieu a donné la prééminence de l’intelligence sur toutes les créatures. Le niveau de religiosité est fonction du degré d'intelligence comme l'affirme l’Imam Abi Dja'afar (S) : « Au jour de la résurrection, Dieu jugera les gens d'après leur degré d'intelligence dont il les a pourvus dans la vie immédiate ». Messager de Dieu (PSLF) : « Rien n'est supérieur à l'intelligence comme don de Dieu à ses créatures. Le repos de l'être intelligent est supérieur à la nuit passée à veiller de l'ignorant. La pratique adorative au culte constant de l'être intelligent est supérieure à l'état d’anesthésie intellectuelle de l'ignorant. Dieu n'a jamais envoyé ni un Messager ni un Prophète sans les avoir dotés de l'intelligence complète, dominant toutes les intelligences de sa Nation. Ce que le Prophète dispose en lui est supérieur à l'Ijtihad (Effort d'interprétation des Moudjahidine). La créature de Dieu ne peut accomplir les obligations dans la connaissance. L'ensemble de la pratique adorative de tous les adorateurs communs ne peut rivaliser avec le degré de la pratique adorative du 'Aqil - l'être intelligent dont les ouloul albab de Dieu l'exalté, dit : « ... les hommes doués d'intelligence » Coran (3 : 7) ».
Source : Recueils des vertus de Amir Al Mu’minîne Ali Ibn Abi Tâleb AL MAWADDA N° 45-46 Novembre 08 - Février 2009 18 Sayyed Chérif Sayyed « Les conflits au Liban ne sont que des manipulations politiques »
Le dimanche 05 août 2008, notre rédaction a reçu la visite d'un professeur de théologie, Sayyed Chérif Sayyed, dans le cadre de sa tournée ouest-africaine qui l’a conduit chez nous au Burkina Faso. Directeur et fondateur d'établissements islamiques, journaliste, écrivain, Sayyed Chérif Sayyed est un proche collaborateur de l'Ayatollah l'adlhdlah. Il a effectué une visite de 72 heures au Burkina Faso dans le cadre de ses activités caritatives avec Cheick Mohammed TAO.
GAF-CI Pour une valorisation de la culture islamique
À l'occasion de la 5e édition du Festival des arts islamiques, le Groupe d’action et de formation pour une culture islamique (GAF-CI), a tenu une grande nuit des chorales musulmanes. C’était le samedi 06 décembre 2008 à l'Atelier théâtre burkinabè (ATB) à Ouagadougou.
Une photo de famille avec Sayyed Chérif Sayyed (au milieu)
Par Ousmane Paré
Sayyed Chérif Sayyed, théologien de formation, est auteur de nombreux livres dont « Le Guide du prédicateur », « Pourquoi la polygamie en Islam ? », « Jésus (AS) dans le Coran ». Il est également fondateur d'écoles académiques à Qum (Iran) et à Berlin (Allemagne) et d’un magazine édité au Brésil, sans oublier les nombreux centres islamiques et mosquées au Brésil, ce qui a permis la conversion de nombreux chercheurs et ingénieurs brésiliens à l'Islam.
Ainsi, dans le cadre de ses œuvres caritatives, il a effectué un voyage sur le continent africain, où il est actif dans un pays comme la Côte d’Ivoire. L’occasion lui a été offerte de rendre visite à ses frères burkinabè du 03 au 06 août 2008. Interrogé sur les relations existant entre les différentes communautés religieuses libanaises, il a indiqué que le Liban étant un pays laïc, les musulmans libanais vivent à peu près dans le même climat que leurs frères burkinabè. « Quant aux conflits qu’ils vivent, cela n'est que le fruit des manipulations politiques, manipulations ficelées de toutes pièces par les Occidentaux ». a-t-il dit. Cependant, après les conflits, c'est la paix et les gens vivent en Libanais et non en communauté (chrétiens, chi'ites, sunnites, etc.). « Je dirai que la guerre contre Israël a été une bonne chose » a relevé Sayyed Chérif Sayyed avant d'ajouter que « même si cela choque un peu ». Il a expliqué cela par le fait que cette guerre a permis à bon nombre de personnes de découvrir le vrai visage d'Israël. Pour lui, cette guerre a aussi contribué à renforcer les liens fraternels entre les Libanais en vue de faire face à l’ennemi commun. « Mais, il faut savoir que la guerre en tant que guerre est une mauvaise chose », a-t-il conclu.
Six troupes à savoir, le Taslim, l’AEEMB, Nascoudine, l'AJMF de Tampouy, la Libulmcsco et Iklass, ont démontré leur talent durant cette nuit des chorales musulmanes. Elles n’avaient qu’un seul but : « trouver un canal de distraction au public burkinabè, en utilisant les arts aussi comme moyen d'enseignement de l'Islam à travers les chants, poèmes, cantiques » comme l'a souligne Moumouni Dabni, Secrétaire général du GAF-CI. Cette nuit, qui se veut être aussi un cadre de réunion des jeunes sœurs et frères musulmans à l'approche des fêtes, a été jugée à sa juste valeur par les participants non seulement par la pertinence des thèmes, mais aussi par la qualité des prestations. Pour El Hadj Dramane Compaoré, 2e adjoint au maire de Ouagadougou et coparrain de l'activité, « quand vous écoutez et regardez sur la scène et que l'on fasse appel à tout le monde en disant que c'est le même sang qui coule dans nos veines en disant qu'un frère même s'il n'est pas de la même religion que toi est un frère, je crois que c'est un message fort ». La troupe qui a le plus émerveillé l’assistance a été la Libulmesco avec des voix aussi bien d’hommes que de femmes, à faire oublier les soucis un tant soit peu. En attendant, on prie Dieu que cette initiative perdure afin d’empêcher les jeunes à s’adonner à l’immoralité à l’occasion des fêtes musulmanes. Puisque rien d'autre ne leur a été proposé par les leaders religieux. Le festival des arts islamiques se veut un cadre de rétention des jeunes sœurs et frères musulmans à l'approche des fêtes.
AL MA WA DD A N° 45-46 Novembre 08 - Février 2009
Actu-Nationale
Pouytenga, désunion des musulmans
La communauté musulmane de Pouytenga est depuis deux (02) ans secouée par une crise et ce, malgré les multiples médiations. Car, demeurent toujours des individus, n'ayant ni d'yeux, ni d'oreilles que pour la présidence. Conséquence, la CMBF, par la voix de son secrétaire général, El Hadj Moussa Sondé, a porté à la connaissance de la section de Pouytenga, la suspension de toutes ses activités jusqu'à nouvel ordre.
www.fasozine.com un quotidien en ligne
Le mercredi 10 septembre 2008, le président du conseil éditorial du magazine de l'Afrique et de la diaspora, Fasozine, Thierry Hot a procédé au lancement du site fasozine.com pour livrer un quotidien en ligne. Ce site qui comporte des rubriques comme « Entre-nous », « Sport », « l'Actu en images », etc. est gratuit et vient ainsi compléter le bimestriel publié par le même groupe Fasozine.
Doing Business, le Burkina fait 16 pas en avant
Selon le rapport de Doing Business, lancé le 10 septembre 2008, le Burkina quitte la 164e place pour occuper la 148e et ce, grâce à une réforme du ministère du Travail et de la Sécurité sociale adoptée le 13 mai 2008 portant sur le code du travail. Cette loi concerne entre autres, les contrats de travail, le licenciement et le plafonnement des dommages et intérêts, les procédures de licenciement pour motifs économiques, la durée des absences payées, le délai de traitement de conflits.
Par ailleurs, le Burkina Faso fait partie des 10 meilleurs pays réformateurs au monde en matière d’amélioration du climat des affaires. Ainsi, le pays occupe la première place dans l'espace UEMOA, et au niveau de OHADA, la 4e place dans l'espace CEDEAO et la 22e au niveau de l'Afrique subsaharienne.
« La sexualité du couple » Ismaël Tiendrébéogo donne des leçons
La sexualité du couple, conseils pratiques pour une vie conjugale plus épanouie ». C’est le livre écrit par Ismaël Tiendrébéogo, juriste de formation et enseignant au Centre universitaire polyvalent du Burkina. Ce livre de 195 pages est subdivisé en 3 parties. La première partie, composée de 2 chapitres, traite de la nuit des noces, la deuxième, des rapports sexuels dans le couple en 6 chapitres et la dernière partie, des autres expressions de la sexualité de couple en 5 chapitres. L'auteur de ce livre vient donc, par cette publication, apporter sa touche dans l’éducation sexuelle des jeunes couples, surtout musulmans.
Une maison d’arrêt et de correction pour les armées, elles aussi ? Le 21 octobre 2008, s'est déroulée au camp Lamizana à Ouagadougou, l’inauguration de la MACA « Maison d'Arrêt et de Correction des Armées ». Sur 15 ha, ce pénitencier militaire, séparé en quartiers pour officiers, sous-officiers, militaires du rang et les femmes ; ainsi qu'en locaux disciplinaires pour les militaires qui écopent de jours d’arrêt. pour des fautes uniquement disciplinaires. etc. Le lieu donc d'hébergement des « hommes d'armes » qui vont enfreindre les normes militaires.
Ouaga 135 écoles exercent dans l'illégalité
Des données statistiques, il a été dénombré à la rentrée 2007-2008 au Burkina 109K écoles primaires dont 2299 écoles primaires privées toutes tendances confondues. Seules 1307 de ces 2299 écoles primaires privées sont reconnues par l'État. 992 ne le sont pas. Ces écoles primaires privées se répartissent comme suit :
- 405 écoles privées laïques ;
- 136 écoles privées catholiques ;
- 128 écoles privées protestantes ;
- 972 écoles privées franco-arabes ;
- 649 écoles privées medersas ;
- 09 écoles privées spécifiques (écoles des handicapés).
Des 1621 écoles franco-arabes et medersas que compte le pays, soit 71 % des écoles primaires privées, 895 n'ont pas une reconnaissance officielle. Dans la province du Kadiogo, on dénombre 535 écoles primaires privées dont 26 écoles catholiques, 142 écoles franco-arabes et medersas, 306. écoles laïques, 56 écoles protestantes et 05 écoles spécifiques. De toutes ces écoles, 135 ne sont pas reconnues par l'État, ou du moins, exercent dans la clandestinité, l’illégalité.
Actu-Internationale
Le Coran américain
Sorti en 1999, ce livre est écrit par des chrétiens arabes et traduit en anglais par un évangéliste, le Dr Anis Shorrosh. Sa maison d'édition chrétienne est Wine Press Publishing située à Enumclaw, une petite ville de l'État de Washington. Communément appelé le « Coran américain », écrit Nadia Sweeny, le gouvernement américain a récusé totalement les allégations d'une tentative de manipulation dont il serait à la tête. Ce Coran serait distribué dans des écoles privées au Koweït sous le nom de « The true fur-quan » (Le vrai discernement). Il contient 77 sourates ou chapitres et s'étend sur 366 pages. Le caractère christianisant de ces paroles est frappant car chaque sourate débute par « au nom du père, du verbe (le Christ) du Saint Esprit, le seul et unique Dieu véritable ». Le plus Outrageant est ses attaques formulées contre les fondements de l’Islam. Falsification ou manipulation ?
Espagne : Ben Laden fils demande asile
Omar, c’est le nom que porte le fils d'Oussama Ben Laden. Il a 28 ans, et aurait vécu dans le maquis avec son père. Sa demande d'asile politique aux autorités espagnoles suscite des interrogations. Est-ce pour se reconvertir ? Ou se sent-il en danger en Egypte où il vivait ?
Edité par l'Association Islamique d’Al Mawadda du Burkina (A.I.M-B)
01 B.P. 4856 Ouagadougou 01
Tel. : (226) 50 44 77 81 / 70 13 55 18 / 76 64 11 05
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