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Fête de l'Eid el Kébir : des prières pour le renforcement de la cohésion sociale
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Burkina Faso
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- Titre
- Fête de l'Eid el Kébir : des prières pour le renforcement de la cohésion sociale
- Créateur
- Abdel Aziz Nabaloum
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 20 juillet 2021
- Résumé
- La communauté musulmane du Burkina a célébré la fête de la Tabaski, le mardi 20 juillet 2021. A Ouagadougou, la grande prière a été officiée par l’imam Abdallah Ouédraogo à la place de la Nation.
- Sujet
- Abdallah Ouédraogo
- Alassane Bala Sakandé (1969- )
- Communauté Musulmane du Burkina Faso
- Catholiques
- Clément P. Sawadogo (1960- )
- Cohabitation religieuse
- Mohamed Ouédraogo
- Ouagadougou
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0004943
- contenu
-
La communauté musulmane du Burkina a célébré la fête de la Tabaski, le mardi 20 juillet 2021. A Ouagadougou, la grande prière a été officiée par l’imam Abdallah Ouédraogo à la place de la Nation.
Des fidèles musulmans des quatre coins de la capitale ont encore convergé vers la place de la Nation de Ouagadougou pour la prière de l’Aïd el Kébir ou Tabaski. La joie se lisait sur le visage des fidèles, venus prendre part à la cérémonie solennelle officiée par l’imam Abdallah Ouédraogo. Avant la prière, chants, louanges et invocations à la gloire de Allah étaient au rendez-vous. La prière marquée par deux rakats a été suivie du sermon de l’imam Ouédraogo. Celui-ci a expliqué que la Tabaski, jour que Dieu, recommandé pour faire de bonnes œuvres. Il a rappelé que cette fête vise à rapprocher le musulman de Dieu, comme le prophète Abraham qui a voulu sacrifier son fils en guise de soumission à Dieu. « Immoler un homme est difficile à fortiori son propre fils.
Cela prouve sa soumission à Allah. Ce que Dieu aime, c’est la soumission », a déclaré l’imam. C’est en cela, qu’il a dit que la Tabaski est un signe fort pour les musulmans, une célébration du sacrifice, un don de soi. Et selon lui, c’est ce signe que les musulmans du monde vont encore perpétuer. Dans son sermon, l’imam a surtout prêché l’entente entre les Burkinabè. Il a imploré Dieu pour que la paix règne au pays des Hommes intègres et que s’éloigne des fils du pays tout ce qui peut les diviser. «Le Burkina est un pays de paix, de solidarité et de cohésion. Quelle que soit ta religion, prie pour que la paix règne au pays. C’est un message de paix d’entente, de don de soi dans un moment où on nous demande plus de sacrifices. Les Burkinabè doivent se sacrifier pour que notre pays soit respecté et où il fait bon vivre», a suggéré l’imam Abdallah Ouédraogo.
Le renforcement de la cohésion sociale est un impératif, selon le vice-président de la communauté musulmane du Burkina, Mohamed Ouédraogo. « C’est le signe fort que nous avons avec la présence d’autres communautés notamment la communauté chrétienne. Cela montre que nous sommes dans un pays où nous respectons les religions, faisons la promotion de la cohésion sociale du vivre- ensemble », s’est réjoui le vice-président de la communauté musulmane du Burkina. A cette prière, étaient présents, le Nonce apostolique, le président du Conseil constitutionnel, le ministre en charge de la réconciliation nationale… « Nous souhaitons plus d’unité » Le Nonce apostolique, Mgr Michael François Krotty, a, au nom du Saint- Père, le Pape François, témoigné sa solidarité à ses frères musulmans. « Nous sommes tous frères et sœurs d’une même famille. C’est un message de solidarité et de respect pour les autres communautés humaines. C’est très important pour la cohésion », a précisé le Nonce apostolique. Au nom du gouvernement, le ministre en charge des cultes, Clément Sawadogo, est venu communier avec les musulmans en ce jour béni de l’Aïd el Kébir, dans la prière et la joie. Le gouvernement a été sensible au message de cette communauté à l’endroit du pays pour la cohésion et la prospérité, a-t-il affirmé.
« Nous souhaitons plus d’unité, de cohésion dans l’imploration à Dieu pour le Burkina », a souhaité le ministre en charge des cultes. Pour le président de l’Assemblée nationale, Bala Sakandé, au Burkina, rien ne doit nous diviser. Selon lui, toutes les communautés sont unies, mais il faut renforcer davantage cette union. Néanmoins, il a plaidé : « Nous demandons pardon aux politiciens parce que nous avons un seul Burkina. Un pays se construit dans le respect et le pardon ».
Abdel Aziz NABALOUM